Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/07/2015

JEAN FERRAT FETE LE 14 JUILLET

Ferrat-Banquet-1997-(1)-filtered.jpgCet été à Antraigues, samedi 16 août 1997, au cours du premier « banquet républicain » organisé sur la place, après d'autres orateurs, Jean Ferrat prenait la parole dans un discours très applaudi. En voici le texte intégral.

    Bonsoir,

    Les organisateurs de cette soirée et mon ami Jean Saussac m'ont demandé très gentiment de dire quelques mots. Je leur ai d'abord répondu « Oh non ! » Et puis, ça avait l'air de leur faire vraiment plaisir et je me suis dit que j'avais presque le devoir de le faire car voilà 33 ans que j'ai été accueilli dans ce pays et que j'ai trouvé dans la vallée du Mas, là-bas, des racines et des ailes.

    Me voilà donc devant vous avec d'abord l'envie de me réjouir du grand succès de ce banquet républicain parce que je pense que c'est un signe. C'est le signe que nous avons besoin de nous retrouver, de nous rassembler en cette fin de siècle incertaine autour de quelques idées essentielles sans lesquelles il ne fait jamais bon vivre.

    Permettez-moi, à propos de ces idées essentielles, de revenir quelques années en arrière, à une époque où je parcourais le Mexique, avec mon ami Gérard Meys, ici présent.

C'était l'été et nous allions un peu au hasard des routes, dans la chaleur et la poussière. Un jour, nous arrivons dans un village, en fin d'après-midi. Il y avait des tréteaux dressés, des tonneaux en terse, tout le peuple semblait dans la rue. Il y avait des orchestres en plein air, les gens dansaient partout. Bref, c'était la fête et nous nous sommes dit, bien évidemment : c'est la fête du village.

    Et puis, il nous a semblé voir sur une maison un drapeau bleu-blanc-rouge... Et devant notre étonnement, un homme parlant un peu français nous dit : « Mais, senors, savez-vous quel jour on est ? » Evidemment, on n'en savait rien du tout... « Eh bien, mais c'est le 14 juillet et nous fêtons la Révolution Française... »

    Ainsi, près de 200 ans après 1789, malgré Maximilien, malgré les retours en arrière qui ont jalonné notre histoire, malgré les bonapartismes, les royalismes, les pétainismes, ce dont se souvenaient ces paysans pauvres mexicains, c'était l'esprit même qui animait les fondateurs de notre république : l'esprit de liberté, d'égalité, de fraternité.

    En un mot, nos pères avaient fondé avant tout le monde la plus belle des multinationales, celle qui aide, encore aujourd'hui, de la Chine au Mexique, les peuples humiliés, la multinationale de l'espérance, la multinationale du bonheur.

    Est-ce à dire qu'à présent, dans ce pays où nous vivons, ces valeurs originelles soient suffisamment et définitivement établies ? Evidemment, non. Mais je suis profondément convaincu que ce n'est qu'à partir d'elles, en les élargissant encore, que nous serons fidèles à leur esprit.

    Car si je vous disais tout à l'heure combien je me réjouissais du succès de cette soirée, je dois vous avouer que j'éprouve une grande inquiétude sur ce qui se passe dans ce pays. Il me semble que nous sommes entrés, depuis quelques années, dans une de ces périodes de régression que j'évoquai à l'instant, à un moment de l'Histoire où nous pourrions replonger dans l'ombre, où la nuit semble s'étendre sur la pensée et le brouillard sur nos fragiles certitudes.

    Il m'est intolérable, en effet, de savoir qu'ici même, à Antraigues, qui eut, dès 1789, deux députés du Tiers Etat élus à la Convention, Antraigues, dont le passé rebelle et républicain a toujours été sans faille, Antraigues, centre de la résistance au nazisme, il m'est intolérable de savoir que dix pour cent de nos concitoyens votent pour le contraire des idées de justice, de solidarité, de fraternité, qui sont l'essence même de notre histoire et de notre civilisation.

    Alors, je me dis que nous n'avons pas fait ce qu'il fallait, qu'il faudra faire autre chose, qu'il faudra faire autrement. Je ne me résous pas au rejet, à l'exclusion, je ne me résous pas à la haine, je ne me résous pas à la bêtise du désespoir.

    Ma présence, ici, ce soir, parmi vous, n'a d'autre signification que de vous en convaincre et de vous assurer que pour les combattre, je serai toujours à vos côtés. »

Jean Ferrat

Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek

20:33 Publié dans ACTUALITES, Artiste d'espérance, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean ferrat, 14 juillet | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/07/2013

Interview de François Hollande : la méthode Coué ne fait pas une vision pour la France

hollande.jpgL' intervention du Président de la République n' est sûrement pas de nature à rassurer les Français inquiets de la montée du chômage et des inégalités. Il ne convainc personne en répétant
que l'austérité budgétaire nous sortira de la crise, encore moins quand il affirme contre toute évidence que "la reprise est là".

Alors que tant de Français souffrent au quotidien, que beaucoup ne partent pas en vacances, il a ignoré les priorités de l'emploi, de logement, de salaires du pays. Il a beau parler d'avenir, la méthode Coué ne fait pas une vision pour la France. Pire, sur les retraites, il maintient le cap d'un allongement de la durée de cotisation, balayant d'un revers de main les objections syndicales comme celles qui viennent de son propre parti.

Quant aux conséquences à tirer de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, il assure que les moyens seront donnés à la rénovation du réseau. La plus grande vigilance sera de mise pour qu'il en soit ainsi dans la future loi d'organisation du transport ferroviaire.

pl9.jpgEnfin, pour combattre le Front national dont il dit le danger, l'appel à la discipline de la majorité ne fait pas le compte: il faut d' urgence un changement de cap politique. Nous allons continuer d'agir pour l'obtenir le plus vite possible.

Pierre Laurent secrétaire national du PCF

16/07/2011

Le 14 juillet doit redevenir une fête populaire

defil.jpgIl y a bien longtemps que le défilé du 14 juillet a perdu sa raison d'être : celui de la rencontre d'un peuple et de son armée dans la célébration des valeurs de la République : Liberté, Égalité, Fraternité.

Le PCF regrette que la fête du 14 juillet ait perdu ses valeurs populaires et citoyennes. Sa conception est pour le moins à revoir.Pour autant, la polémique qui se développe sur la nécessité ou non de maintenir une manifestation militaire lors de la fête nationale a pour conséquence de faire passer au second plan les six nouveaux décès de soldats, morts pour une guerre qu'on n'aurait jamais du faire, celle d'Afghanistan.

C'est tragique. Surtout en pensant aux prochains drames et souffrances que peut connaître notre armée et les familles des soldats engagés dans des opérations pour des motifs souvent troubles.La priorité est de s'en prendre à toutes ces guerres inutiles dont le plus souvent on tait le nom.

La France doit s'engager au plus vite dans un processus de désarmement. Le combat pour un monde plus pacifique, désarmé, a tout à y gagner.

Parti communiste français

15:51 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, fête, 14 juillet | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!