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09/11/2015

AUDREY PRIETO, CHAMPIONNE DU MONDE ET CANDIDATE FRONT DE GAUCHE EN ILE DE FRANCE

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Audrey Prieto, ancienne championne du monde de lutte, sera candidate sur les listes régionales du Front de gauche en Ile-de-France. Elle est également agent de sécurité à la RATP. Pourquoi s'engage-t-elle en politique ? Comment juge-t-elle l'insécurité dans les transports ?  Une ancienne championne du monde qui se lance en politique à l'occasion des régionales en Ile-de-France.

Bien sûr, on a eu envie d'interviewer Audrey Prieto pour le mauvais jeu de mot du titre. Parce que l'on aime le sport aussi et qu'il est toujours intéressant de voir ce que les anciens champions (titre mondial en lutte en 2007, catégorie 59kg) sont devenus. On a donc pris notre téléphone sans idée préconçue. Et là Audrey Prieto nous a mis une bonne clé de bras à nos oreilles. Pendant plus de 20 minutes, impossible de se délivrer de son emprise verbale.

Une candidate passionnée, sans langue de bois, à la fois lucide et utopiste.  Pleine d'espoir vis-à-vis de son nouvel engagement sans cacher ses craintes ou ses réticences. Elle nous parle du Front de gauche, de son travail à la sécurité de la RATP et de la confiance en soi que donne le sport.

Pourquoi avoir voulu rejoindre les listes du Front de gauche pour ces régionales en Ile-de-France ?

Audrey Prieto : "Moi ça fait très longtemps que je connais, en temps qu'ambassadrice du sport à la région, M. Parny (élu communiste ndlr) qui a crée ce dispositif. Ainsi que Nicolas Bonnet (monsieur sport au PCF et président du groupe Front de Gauche au conseil de Paris ndlr). Au fur et à mesure, ils m'ont invité à des débats où j'intervenais en tant qu'athlète de haut niveau. Il y avait plein de choses qui me reliaient à eux. Mais je n'étais pas trop intéressé par la politique.

C'est quelque chose qui ne m'inspire pas confiance. Ca ne me ressemble pas. Je ne suis pas la seule dans ce cas. Je me retrouve dans beaucoup de citoyens qui disent qu' il y en a marre et qu' il faut du renouveau. Il y a tellement de choses qu'on voudrait changer. J'en avais marre d'être chez moi et de râler devant ma télé. Au lieu de râler, je me suis engagée. Mes amis me disent que ce milieu est pourri. Alors peut-être mais peut-être pas. Je vais le savoir. Mon engagement est réel  et vrai. Je mets ma tête 

Je ne suis ni politisé, ni syndicalisé, je suis pour l'humain. Si le PC et le FDG partagent ces valeurs, je m'engage à leur côtés. Mais si je suis déçu, je le dirais aussi. Je l'ai dit à Pierre Laurent. Je veux être entourée de gens qui me ressemblent, de valeurs qui me parlent. Je ne veux pas être là pour faire juste de la politique. Je veux être là parce que j'en ai marre. La gauche n'est pas la gauche. Ce n'est pas la gauche qu'on croyait, pour laquelle on a voté. Je souhaite vraiment que les régionales soit le début d'une grande aventure humaine, d'une écoute citoyenne. C'est nous qui faisons la société

Pourtant vous aviez déjà des accointances avec la politique par votre milieu familial ?

Audrey Prieto : "Mon papa était communiste. Il a été entraîneur à l'ASM pendant plus de 30 ans. Il était ouvrier Michelin et ensuite il est parti pour créer sa salle de remise en forme. ll était patron, puis il a fermé la porte car il y avait trop de charges. Ce n'était plus possible.  Mais il ne m'en a jamais vraiment parlé beaucoup. Il ne disait pas moi je suis de gauche. Mes valeurs d'éducation, je les ai acquises en l'observant dans ses combats quotidiens à Clermont-Ferrand. Moi je ne savais pas que c'était des valeurs de la gauche. D'ailleurs, je ne suis pas d'accord sur tout.

Je pense qu'on peut travailler et apprendre des uns et des autres. J'ai toujours entendu l'image du parti communiste, des camarades, du monde ouvrier, j'ai grandi avec toutes ces choses là. Et à la fois j'ai découvert une entreprise, la RATP qui a été  à mes côtés en tant que sportive de haut niveau, qui est une entreprise citoyenne. Je suis vice-présidente déléguée de l'US Métro au conseil d'administration. Je me rends compte que l'on est obligé de faire des concessions.

On doit essayer de s'entendre. Pas forcément s'entendre avec tout le monde et perdre ses valeurs. Je ne sais pas si c'est un défaut de ma personne. Mais moi je suis plus dans l'empathie et dans l'écoute. On est complémentaire : les entreprises, les salariées, les syndicats. Certains partis politiques pour moi sont trop sectaires. On peut prendre des idées à tout le monde. C'est l'unité qui sauvera le monde. J'ai peur d'être un peu utopiste".

Vous êtes agent de sécurité à la RATP. Comprenez-vous que la sécurité arrive en premier dans les sondages sur les attentes des franciliens pour ces élections régionales ?

Audrey Prieto : "Bien sur. Les voyageurs sont dans un climat d'insécurité au quotidien. C'est un sujet primordial. Les franciliens ont besoin  de se sentir en sécurité. Dans les transports , dans la rue. L'humain change les choses.Les agents dans les gares, aussi, car il n'y a pas que les agents de sécurité. Nous sommes là pour rassurer les voyageurs.

Mais on n' a pas assez de moyens et d'hommes. La délinquance a trop augmenté. Et derrière la justice ne suit pas. Les agents se sentent frustrés. Moi, en tant qu'agent de sécurité à la RATP, je le vois au quotidien quand je forme des gens. Je les forme en juridique sur le titre légal. Je les forme au combat, sur la gestion des conflits ou sur le stress et l'émotion. Nos agents chargés de mission de service public sont fatigués. Ils n'en peuvent plus. Je le vois sur le terrain

Quelqu'un qui est agressé peut devenir un agresseur. Les gens ne comprennent plus ce qui se passe. Les gens se sentent perdus. Les agents au quotidien vivent un enfer. On a les machinistes en formation. Ils se font cracher dessus, ils se font outrager et ils ne peuvent rien faire. Ils sont seuls dans leur bus. Ils ont peur. J'ai connu une machiniste qui portait des lunettes de soleil parce qu'elle ne voulait pas regarder dans les yeux par peur de se faire insulter. 

Le Front de gauche va se battre pour cela. Remettre des postes à la RATP ou encore dans les hôpitaux. Bref de l'humain. Parler aux gens dans les transports, leur expliquer ce qui passe c'est déjà lutter contre l'angoisse ou l'insécurité. C'est un peu ce que je veux faire en me lançant dans la politique. Etre élue, peut-être, va me permettre d'expliquer les choses, de comprendre les choses de l'intérieur afin de répondre à ceux qui en ont marre".

Vous êtes ambassadrice du sport dans les lycées. Allez-vous vous servir de cette expérience pour la campagne ?

Audrey Prieto
: " Moi je rencontre beaucoup de jeunes en tant qu'ambassadeur du sport. On a une jeunesse qui est motivée, qui est ambitieuse mais d'un autre côté on a une jeunesse qui manque de confiance. Quand j'interviens dans des zones difficiles et que des jeunes filles me disent qu'elles ne peuvent  pas faire de sport parce que dans leur famille on leur dit que le sport rend stérile....Vous vous rendez-compte!

Je ne lâcherai pas l'affaire là-dessus. Pour faire grandir le citoyen de demain, il faut leur donner confiance en eux. Les jeunes ne savent même pas ce dont ils sont capables. Ils ont tellement peur de la société. Ils ont tellement pas confiance, même quand on leur dit grâce au sport vous allez créer des valeurs. Vous allez voir le mérite, le respect.

A la Ratp, je vois les contrat pro, les contrats d'avenir pour l'embauche. Les jeunes, ils arrivent la tête baissée tellement, ils n'ont pas confiance en eux. On ne leur a pas dit que la société comptait sur eux. Il faut aller vers eux. On peut compléter l'éducation des parents. Quand je vois des adultes dire à un jeune "non non ton rêve abandonne le, tu n'y arriveras jamais". Comment on peut dire cela à des jeunes ?

Comment voulez-vous qu'ils grandissent qu'ils ne deviennent pas haineux, qu'ils ne pensent pas que tout est noir ? Je renvoie cela au sport. Un entraîneur il doit faire croire à son athlète qu'il peut devenir champion olympique que ce soit vrai ou pas. On doit dire à ces jeunes qu'ils sont capables de réaliser leur rêves. C'est énorme de ce se dire qu'on peut réussir par le sport.


Soutenez-vous la candidature de Paris aux Jeux Olympiques ?

Audrey Prieto : "Bien sûr malgré quelques réticences. Comme tout le monde. Sur la construction du village olympique. Que vont devenir les infrastructures après les JO ? Ne va pas t-on se retrouver avec des dettes mirobolantes à payer ? Les Jeux Olympiques, je les ai vécu. Pour Pékin par exemple, on savait que le village olympique allait raser des quartiers entiers. Nous, on était là les sportifs de haut-niveau, on ne pouvait rien dire. Y a cela aussi. La moralité des sportifs de haut niveau.

Moi j'ai été choqué parce que si on disait quelque chose aux médias, on pouvait être pénalisé et ne pas participer aux JO. On a du choisir entre des habitants de Pékin et nous et notre rêve olympique. C'était horrible. Comment imposer cela à des sportifs ? On était endoctrinés. Pendant toute ma carrière de sportive, je n'aime pas dire cela, je me suis senti comme un mouton. Si tu rentres dans le schéma tout va bien se passer pour toi, si tu sors de ce schéma, tu vas être mis de côté. Le Front de gauche ces choses là,il veut les changer. Je me retrouve dans les idées qu'il défend au niveau du statut des sportifs de haut-niveau. 

Publié par France Télévision FR3 IDF

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04/11/2015

Exonération des impôts locaux pour les retraités

candelierjj.jpgCandelier Jean-Jacques

Monsieur le Premier ministre, la bombe à retardement a finalement explosé entre vos mains et ce sont nos retraités qui en font les frais aujourd’hui (« Oui ! » sur plusieurs bancs du groupe Les Républicains).

Des centaines de milliers d’entre eux ont vu bondir leurs impôts locaux, taxe foncière ou taxe d’habitation.

Auparavant exonérés, certains retraités aux revenus modestes et vivant dans des conditions parfois précaires doivent s’acquitter d’un montant qui peut aller jusqu’à un mois de retraite, situation tout aussi injuste qu’inacceptable et qui vous oblige aujourd’hui au bricolage fiscal.

Ainsi, pour faire en sorte que nos retraités ne soient plus dans le désarroi, vous nous proposez des mesures nécessaires mais cosmétiques et provisoires – jusqu’en 2016 –, loin de toute ambition de réforme fiscale d’ampleur.

Depuis 2008 et la suppression de la demi-part accordée aux personnes veuves élaborée par le gouvernement Fillon, voulue par Nicolas Sarkozy – vous la dénonciez à l’époque à nos côtés –, nous n’avons eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme.

Depuis 2012, nous avons continué ce combat, déplorant votre manque de volontarisme et dénonçant certaines décisions injustes telle la fiscalisation de la majoration de pension de 10 % des retraités ayant élevé trois enfants ou plus, qui a lourdement pesé sur les ménages modestes.

Ainsi, budget après budget, vous avez fermé la porte à tous nos amendements qui proposaient de revenir sur ce hold-up – la dernière fois, c’était il y a deux semaines.

Monsieur le Premier ministre, comment expliquer un tel immobilisme ? Comment justifier que le Gouvernement fasse semblant de découvrir seulement maintenant cette question ?

L’heure n’est plus au rafistolage fiscal ni à la mise en scène médiatique. Ma question est simple : n’est-il pas temps de prendre des mesures pérennes et complètes pour que nos retraités ne se retrouvent pas dans la même situation en 2017 ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)

Mme la présidente. La parole est à M. le secrétaire d’État chargé du budget.

M. Christian Eckert, secrétaire d’État chargé du budget. Mesdames et messieurs les députés, monsieur le député Jean-Jacques Candelier…

M. Philippe Meunier. Bonjour, Lucette !

M. Christian Eckert, secrétaire d’État. …je suis d’accord avec vous sur un certain nombre de points.

De quoi parle-t-on ? De la conséquence d’une décision prise en 2008, lorsque la précédente majorité a supprimé ce que l’on appelle de façon rapide la demi-part des veuves.

M. Jean-Claude Perez. Toujours les mêmes !

M. Christian Eckert, secrétaire d’État. Cette décision emporta deux conséquences, mesdames et messieurs les députés : un certain nombre de retraités modestes sont devenus imposables sur le revenu – la somme représentait plus d’un milliard d’euros – mais les réductions d’impôts que nous avons décidées l’an dernier et cette année ont annulé cette disposition.

Aujourd’hui, les conséquences de la suppression de la demi-part des veuves que vous avez votée ont été neutralisées dans l’impôt sur le revenu.

Nous passons maintenant à une deuxième étape : l’effet collatéral induit par cette disposition sur l’entrée dans les impôts locaux d’un certain nombre de contribuables pour lesquels le revenu fiscal de référence a augmenté.

M. Michel Herbillon. Reconnaissez votre erreur !

M. Christian Eckert, secrétaire d’État. Face à une telle situation, brutale et injuste pour un certain nombre de retraités, le Gouvernement vous propose à nouveau de neutraliser l’effet de cette décision…

M. Michel Herbillon. Assumez votre erreur !

M. Christian Eckert, secrétaire d’État. …en faisant en sorte que ceux qui étaient exonérés d’impôt en 2014 le demeurent en 2015. Mes services procéderont au dégrèvement dès le début de la semaine prochaine sur demande et de façon systématique dans les mois à venir.

Pour 2016, nous introduirons les dispositions législatives nécessaires afin de corriger cet effet pervers d’une décision antérieure aux nôtres.

J’aurai l’occasion d’en préciser le détail mais, mesdames et messieurs les députés, les dispositions que nous prendrons viseront à neutraliser des décisions que vous avez prises. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen et sur quelques bancs du groupe écologiste.)

02/11/2015

Législatives en Turquie : Les résultats de la terreur

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Pour parvenir à ses fins et obtenir coûte que coûte une majorité, le président turc Erdogan, usant de tous les moyens de l’Etat à sa disposition, a déployé toute une ingénierie électorale (clientélisme, violence, fraudes) après avoir plongé son pays dans le chaos en relançant notamment la guerre contre le peuple kurde.

Le HDP dont des milliers de militants et responsables ont été arrêtés, menacés et harcelés a été empêché de mener sa campagne électorale librement. Dans ces conditions, l’AKP parvient à son objectif en absorbant une partie des voix de l’extrême droite du MHP.

Ces résultats sont ceux de la terreur.

La tactique d'Erdogan ne réussit pourtant pas à briser le HDP qui dépasse à nouveau la barre des 10% et obtiendrait 59 députés. Ce résultat n’invalide en rien le tournant qu’a représenté le scrutin du 7 juin.

Le HDP demeure la force de l’espoir porteuse d’avenir sur laquelle le peuple turc pourra compter. Pour autant, l’avenir de la Turquie s’annonce sombre. Pour faire face à la tyrannie, les peuples de Turquie et le HDP vont avoir besoin de soutien et de solidarité. Ils peuvent compter sur le Parti communiste français.

Communiqué du Parti Communiste Français

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TEMOIGNAGES

Une délégation de membres du Parti communiste français s'est rendue en Turquie pendant les élections législatives. Pour Thibaut Bize, faisant partie du convoi, les résultats obtenus "sont ceux de la terreur" puisque pour parvenir à ses fins, le président Erdogan "use de tous les moyens de l'État à sa disposition et a déployé toute une ingénierie électorale mêlant clientélisme, violence et fraudes". 

Danielle Labail, responsable PCF-Kurdistan, Pascal Torre, universitaire membre du PCFn Raphaëlle Primet, conseillère de Paris membre du PCF et Thibaut Bize étaient Turquie en tant qu'observateur des élections législatives. Leur objectif est de rendre une synthèse – témoignage au PCF "pour alimenter l'analyse politique que nous faisons de la région". Leurs observations seront également transmises à d'autres organismes européens. 

Sans surprise, les élections législatives ont été largement remportées par le AKP, parti du président actuel Erdogan. Selon la synthèse de la délégation, il s'agit du "résultat de la terreur".

Thibaut Bize nous confie que des situations ont été "intimidantes pour les observateurs pour qu'il n'y ait pas d'observations" avec des "menaces directes de répression". Il raconte également que "La police était présente dans tous les bureaux de vote et suivait les observateurs."

Les électeurs étaient également intimidés selon la délégation PCF. "Les militaires, la police intérieure regardaient les gens voter qui avaient l'obligation de voter ouvertement pour AKP sans passer par l'isoloir". 

Les membres du PCF rapportent également que les électeurs votaient "sans pièce d'identité" et que les délégués des autres partis tels que du HDP (principal concurrent) ont été "refoulés ou molestés" et leur voiture "détruite"

"La tactique d'Erdogan ne réussit pourtant pas à briser le HDP qui dépasse à nouveau la barre des 10% et obtiendrait 59 députés. Ce résultat n’invalide en rien le tournant qu’a représenté le scrutin du 7 juin" indique Thibaut Bize. 

Il ajoute que "Le HDP demeure la force de l’espoir porteuse d’avenir sur laquelle le peuple turc pourra compter. Pour autant, l’avenir de la Turquie s’annonce sombre. Pour faire face à la tyrannie, les peuples de Turquie et le HDP vont avoir besoin de soutien et de solidarité. Ils peuvent compter sur le Parti communiste français."

Sources MaCommune.Info

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16:32 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : turquie, pcf, terreur | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

01/11/2015

Retraites complémentaires : « un scandale social »

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Le 30 octobre un accord a été trouvé entre trois syndicats minoritaires (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et le patronat, qui s’en réjouit bruyamment, sur l’avenir des régimes de retraites complémentaires. Il s’agit notamment du système de bonus-malus tant voulu par le patronat. La première pierre pour la retraite à 63 ans est posée.

En effet, le patronat et les syndicats signataires s’entendent sur un mécanisme d’abattements et de bonifications. A partir de 2019, un salarié remplissant les conditions pour toucher sa retraite de base à taux plein (c’est-à-dire âgé de 62 ans et ayant cotisé 41,5 ans pour ceux nés en 1957, par exemple) aura le choix entre plusieurs options. Soit il arrêtera de travailler et sa pension complémentaire sera diminuée de 10 % pendant au moins deux ans; soit il restera sur le marché du travail jusqu’à 63 ans, auquel cas le malus ne s’appliquera pas.

S’il prolonge sa carrière d’une, deux ou trois années supplémentaires il toucherait un coup de pouce (de 10 % à 30 %).Le texte de l’accord prévoit la sous-indexation des pensions, d’un point par rapport à l’inflation (manque pour les retraité-e-s de 2,1 milliards d’euros ), et le décalage dans le temps de la revalorisation annuelle des retraites (coût d’1,3 milliard).

Les économies d’ici à 2020 seront principalement portées par les salarié-e-s et les retraité-e-s. Un financement supplémentaire des régimes complémentaires est prévu à 90% par l’apport des salarié-e-s.Cet accord se traduira par un recul de l’âge réel de départ en retraite, une augmentation de la durée de cotisation et une baisse du montant de pension perçue.

Oui, cet accord minoritaire est un déni démocratique et un vrai scandale social.Le PCF demande un départ réel en retraite à taux plein à 60 ans pour toutes et tous, une prise en compte de la pénibilité dans le cadre d’un accord majoritaire et une égalité des montants des pensions femmes et hommes à carrières égales.

Ces mesures peuvent être financées notamment grâce à l'égalité des salaires femmes-hommes pour augmenter sensiblement le financement de la protection sociale.Nous portons le principe d’un régime de retraite à prestation définies et non un système à cotisations définies qui se traduirait par une baisse considérable des pensions.

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27/10/2015

Malek Boutih contre « la République en actes »

plrio.jpgCommuniqué de Philippe RIO, maire de Grigny, mardi 27 octobre 2015

Lors du comité interministériel intitulé « Égalité et Citoyenneté : la République en actes » qui s’est tenu aujourd’hui aux Mureaux, le Premier ministre a rappelé la nécessité « de transformer la ville, d’améliorer concrètement les conditions de vie de millions de nos concitoyens », en soulignant que l’État « ne réussira pas sans le concours, sans l’adhésion, sans la confiance des premiers concernés : les habitants, les associations, les élus ». Ces propos qui visent à créer une nouvelle dynamique, s’appuient sur la confiance et le respect. A l’évidence, les déclarations faites la veille par Malek Boutih, député de l’Essonne, sur BFMTV s’opposent à cette vision.

Interrogé sur la situation dans les banlieues dix ans après les émeutes, le député a affirmé : « Je pense qu’il y a un toboggan dans lequel on est installé depuis plusieurs années qui nous amène à l’irréparable, puisque maintenant ces quartiers produisent des terroristes. C’est donc extrêmement différent, dix ans après ce ne sont plus des émeutiers, ce sont des terroristes ». De telles paroles qui établissent un lien entre des territoires et une dérive terroriste - et qui auraient tout aussi bien pu être prononcées par Marine Le Pen tant elles sont stigmatisantes - trahissent une profonde erreur d’analyse.

Depuis les fusillades à Charlie Hebdo et à l’épicerie cachère, trois attaques ont eu lieu sur le sol français : en février contre des militaires à Nice, en juin contre une usine de produits chimiques dans l’Isère, en août à bord du Thalys. Deux autres projets d’attentat connus ont été déjoués : au mois de juin contre une église à Villejuif, un autre en juillet contre une base militaire. Ces actions terroristes ont toutes donné lieu à des arrestations.

Un examen attentif des profils de ces auteurs révèle une diversité de leurs origines et de leurs situations sociales. En outre, rien ne permet d’établir l’existence d’un lien entre le fait d’avoir grandi ou d’avoir vécu dans un quartier populaire et celui d’être coupable de comportements terroristes et criminels. C’est une simple question d’honnêteté intellectuelle. Ces quartiers sont des lieux de réussite professionnelle, artistique, sportive, familiale et citoyenne, des espaces de solidarité et d’innovations où, comme l’a fait remarquer le Premier ministre : « il y a de nombreux talents et une soif de réussir ». Cette réalité est superbement ignorée par un député qui a fait de la provocation et du buzz médiatique son seul moyen d’exister.

Sa nouvelle sortie digne du café du commerce jette une forte suspicion sur une catégorie de citoyens. Dix ans après les émeutes de 2005, les habitants des quartiers populaires se seraient bien passés de telles déclarations qui les condamnent à subir encore de plus fortes discriminations à l’adresse. Comment ensuite aller postuler à un emploi, faire une demande de logement ou de prêt bancaire avec une adresse à La Courneuve, la Grande Borne ou au Val Fourré ? Malek Boutih condamne chaque jeune de ces quartiers à être considéré comme un terroriste potentiel.

Ces déclarations irresponsables sont, une fois de plus, autant d’insultes aux citoyens qu’il est censé représenter. En désignant un « ennemi de l’intérieur », elles fracturent la cohésion sociale et fragilisent le pacte républicain.

Philippe RIO, maire de Grigny

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Côte d'Ivoire. "Une mascarade électorale qui s'ajoute à un bilan catastrophique" (PCF)

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En 2011, Alassane Ouattara a été installé à la présidence ivoirienne par les chars français à l'issue d'une élection contestée. Ce coup de force a eu lieu alors qu'il était possible et souhaitable de recompter les bulletins de vote ou de reprendre le scrutin.

Depuis cette date, le pouvoir renoue avec les pires traditions de la dictature d'Houphouët-Boigny. Il emprisonne, prive de droits, assassine et torture des centaines d'opposants politiques, associatifs et syndicaux. Il interdit leurs manifestations et s’immisce dans les débats internes de leurs organisations en vue de les modeler en faire-valoir démocratiques. Ceux qui ne se résignent pas sont impitoyablement pourchassés. Des centaines de milliers d'ivoiriens ont emprunté les chemins de l'exil et du déplacement intérieur.

La justice des vainqueurs, en Côte d'Ivoire et au niveau international, laisse impunis ceux du camp Ouattara qui depuis 2002 ont commis d'innombrables crimes dont le massacre de Duékoué de 2011. Rien n'est fait pour enquêter sur les responsabilités des puissances, dont la France, et les multinationales dans la crise ivoirienne.

Le pouvoir applique une politique de « rattrapage ethnique » ainsi qu'une introduction de critères ethniques dans le recensement, il aggrave en cela un débat délétère pour la société ivoirienne.

La prédation économique au profit des multinationales et d'une petite clique corrompue et brutale capte une immense partie des richesses.

Alassane Outtara, en complicité avec d'autres gouvernements de la sous-région et de puissants réseaux françafricains, sert de foyer de déstabilisation au Burkina Faso, comme le pouvoir de Blaise Compaoré a servi de base arrière à la rébellion pro-Ouattara dans les années 2000.

Sans espoir de véritable réconciliation, l'opposition significative a décidé de boycotter ce scrutin présidentiel qui s'apparente à une mascarade.

C'est dans ce contexte, avec des institutions électorales complètement inféodées, que s'est déroulé un scrutin joué d'avance, dont le scénario a été validé à Paris. Il n'est alors pas étonnant que la participation ait été si faible, comme l'ont noté tous les observateurs sérieux, contrairement aux chiffres fantaisistes avancés par une Commission électorale aux ordres.

Au lieu d'applaudir à cette ultime forfaiture, qui pèsera lourdement sur l'avenir de la Côte d'Ivoire, le gouvernement de la France ferait mieux d'agir publiquement en faveur d'une libération des prisonniers politiques, du respect des droits et d'une perspective de réconciliation.

Parti communiste français

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25/10/2015

Une sénatrice communiste accuse !

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Une sénatrice communiste accuse de "grands groupes du CAC 40" de détourner le crédit impôt recherche à des fins d'optimisation fiscale. Le rapport de Brigitte Gonthier-Maurin a été rejeté, en juin, par la commission d'enquête sénatoriale à laquelle elle appartenait.

La sénatrice communiste en dévoile les conclusions dans "Le Parisien".l'élue communiste dénonce le manque de contrôle et d'efficacité du crédit impôt recherche (CIR), dispositif créé en 1983 et renforcé ces dernières années.

"Un dispositif pas ou très mal contrôlé"

Aujourd'hui, 20 000 entreprises bénéficient du CIR, destiné à soutenir les activités de recherche et de développement, rappelle le quotidien. "L'enquête a montré que le crédit impôt recherche est un dispositif pas ou très mal contrôlé, qui de surcroît ne fait pas la preuve de son efficacité, explique Brigitte Gonthier-Maurin. Sur le volume global, nous avons estimé que moins de 2% du CIR était contrôlé. Ce qui permet beaucoup d'abus. D'autant que les deux ministères en charge (la Recherche et le Budget) ne communiquent pas sur leurs dossiers respectifs. Beaucoup reste à faire !"

La sénatrice affirme que des entreprises détournent le dispositif, en sollicitant du CIR puis en exploitant les brevets déposés dans une filiale, "souvent localisée dans un paradis fiscal". "Je suis tenue au secret fiscal, je n'ai pas le droit de révéler de nom, commente Brigitte Gonthier-Maurin. Grâce au CIR, des très grands groupes du CAC 40 n'acquittent pas d'impôts en France. Tout ça est néanmoins légal, il ne s'agit pas à proprement parler de fraude, mais d'optimisation fiscale."

Un sujet "extrêmement sensible" ?

Brigitte Gonthier-Maurin souhaiterait "introduire une forme de moralisation dans le dispositif". Elle juge que son travail a été rejeté car le sujet "est extrêmement sensible" : "Les sénateurs PS se sont retrouvés pris entre le marteau et l'enclume dans la mesure où le président de la République avait affirmé que le CIR serait sanctuarisé quoi qu'il arrive."

En 2013, déjà, la Cour des comptes avaient formulé 17 recommandations et constatait que l'efficacité du CIR était "difficile à établir". Créé en 1983 pour augmenter les investissements des entreprises en recherche et développement, il a été modifié en 2008 pour pouvoir être plus largement accordé et coûte aujourd'hui 6 milliards d'euros à l'Etat chaque année.

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