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24/06/2016

Brexit. Patrick Le Hyaric : « le fauteur de crise n’est pas « l’autre », mais les diktats de la finance contre les peuples »

brexit.jpg

Patrick-Le-Hyaric.jpgDéclaration de Patrick Le Hyaric, Député - Vice-président du groupe de la Gauche unitaire européenne - gauche verte nordique (GUE/NGL).

Les citoyens du Royaume-Uni viennent de faire connaître avec force leur désaveu de l’actuelle construction européenne sous l’égide des puissances d’argent.
Nous regrettons que les débats fondamentaux sur la sortie de l’austérité, le recul du chômage et de la pauvreté, la démocratie, la lutte contre les inégalités et les écarts de développement au sein même de l’Union européenne n’aient pas été au cœur des débats.
Au Royaume-Uni, comme ailleurs, le fauteur de crise n’est pas « l’autre », mais les diktats de la finance contre les peuples. 
L’Europe du business, de « l’économie ouverte où la concurrence est libre et non faussée », qui détruit un à un tous les droits et solidarités n’a aucun avenir.
Les peuples la refusent.
 
Il faut enfin les entendre, sinon c’est l’idée même d’un projet européen solidaire, social, écologique qui serait menacée.
La solution n’est pas la précipitation vers plus d’intégration capitaliste et autoritaire sans écouter ce que les peuples disent en ramenant cela à un simple problème institutionnel. Elle n’est pas non plus dans un simplisme politique d’extrême-droite attisant les tensions entre les peuples et promouvant un national capitalisme dévastateur.
 
Nous appelons à une pause pour permettre un débat public dans tous les pays européens sur les moyens d’une refondation progressiste et écologique de la construction européenne. Il faudra définir dans l’immédiat, les partenariats, les relations coopératives avec le Royaume-Uni qui permettent de préserver au mieux les intérêts des travailleurs et des jeunes.
 
Du débat, de la réflexion  devrait pouvoir émerger un nouveau projet européen, plaçant en son cœur les intérêts populaires, dans le cadre d’une union des peuples et des nations associées, libres et solidaires.
Elle placerait en son cœur, le bien être humain et l’emploi, la lutte contre la pauvreté. Elle se tournerait vers le Sud, avec un projet ambitieux de co-développement solidaire du Proche et Moyen-Orient et du continent africain.
 
La France doit se placer aux avants postes pour une telle refondation.
 
Vendredi 24 juin 2016, 9 heures.
 
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11:05 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, grande bretagne, brexit, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/06/2016

Questions à Sophia Hocini, militante engagée…

sophiapcf2.jpgPouvez-vous nous raconter votre parcours?

Sophia Hocini: Je suis née en Kabylie et nous avons fui le terrorisme algérien au début des années 2000 juste après le Printemps Berbère, j’ai étudié en CPGE-ENS puis diplômée en Lettres Modernes. J’ai écrit un livre après les présidentielles pour parler « Identité-s » et difficultés que rencontrent les immigrés intitulé « Une Française de Fabrication ». Je me suis engagée très tôt dans la vie politique et associative à 17 ans au parti communiste français et 19 ans dans le monde associatif, plus précisément celui de l’éducation populaire aux côtés de l’AFEV (le plus grand réseau de mobilisation étudiante en France) et de la ZEP, un média associatif et participatif pour les jeunes et par les jeunes.

Vous avez été témoin des bagarres entre hooligans anglais et russes. Que cela vous-a-t-il inspiré?

S.H: Cela m’a inspiré deux choses : la première est que l’industrie du foot contribue à abrutir les masses et à cristalliser une violence déjà beaucoup trop prégnante dans notre société. Depuis quelques temps, notamment avec la crise des réfugiés, tous les regards sont tournés vers des pays en crise et en guerre avec une peur unanime « d’une grande invasion »; pourtant le fait est que cette crainte n’est en réalité pas justifiée et que le problème est peut être plus profond parce que l’on peut voir que le rejet de l’autre est une réalité même sur le territoire européen à échelle étendue et qu’il n s’agit pas que d’un problème de bagarres entre hooligans.

Aussi, j’ai donc été très stupéfaite du climat tendue et haineux qu’il y avait samedi à Marseille, alors que tout le monde vendait cet événement comme un moment exceptionnel, tant en terme d’union que de manne financière. Le fait est que, pour finir sur l’industrie du foot, j’étais tout de peine assez peinée de voir tant d’engouement pour ce genre de manifestations alors que pour d’autres causes plus importantes et nécessaires pour faire société, pour vivre et faire ensemble il est déjà plus compliqué de fédérer : par ailleurs, tout cet argent dépensé par les supporters, vendu comme une manne financière pour tous les commerçants, est à considérer pour moi comme de l’argent sale car il alimente des réseaux mafieux. Combien d’affaires de blanchiment d’argent, d’exploitation de prostituées avons nous pu voir ? Enfin, tout le matériel de communication et les goodies en tous genre sont fabriqués dans des conditions plus que discutables, notamment concernant ce qui est rétrocédé aux ouvriers.

La seconde chose qui pour moi a été particulièrement choquant est la mise en danger d’autrui. En effet, tout le monde était au courant de l’importance et des risques de cette manifestation et j’étais assez surprise de voir ces centaines de hooligans, se battre à coup de bouteilles de bière parmi des familles qui ont l’habitude de flâner au abords du Vieux Port. vraisemblablement, les forces déployés ce jour là par la Préfecture n’étaient pas du tout proportionnelles au danger qu’il y avait ce jour là, et c’est là que le bât blesse.

N’avez-vous pas peur d’amalgamer un sport collectif à ses dérives liées à tout l’événementiel fait autour?

S.H: Je maintiens que ce sport collectif est une industrie avant tout. dans mon quotidien déjà et pour des choses très basiques, j’essaie de contourner au mieux toutes les industries : celle de la viande et du lait en ayant un régime végétarien, voire végétalien, celle du textile en ne m’habillant que de manière responsable, en me procurant mes fruits et légumes en AMAP etc je ne veux donc pas faire de fleur à une industrie qui broie des millions pour rien et donc l’argent sert à financer le grand capital, l’exploitation et l’abrutissement des populations.

Vous avez fait un parallèle entre les bastons de hooligans et les heurts lors des manifestations récentes entre membres de la CGT et CRS…vous trouviez que ça valait une comparaison?

SOPHIAPCF.jpgS.H: Ce n’est pas tant une comparaison sur les bastons qu’il y eu samedi et celles des manifestations, c’est plutôt le « deux poids deux mesures » qui me gênait. En effet, comme je l’ai dit le déploiement de CRS n’était pas proportionnel à l’événement samedi, et lors des manifestations c’est inversement non proportionnel. Pour prendre un exemple, un ami avec qui se suis allée à la manifestation du 1er mai – manifestations familiale et sereine – a connu pas mal de débordement alors que cela n’avait pas lieu d’être, l’ami avec qui je m’y suis rendu a été mis en GAV parce que des petits galets survivants de notre escapade à la plage étaient restés au fond de son sac. Je ne crois pas non plus avoir un comportement provocateur lors des manifestations parce que je ne veux pas décrédibiliser les causes que je soutiens, mais j’ai moi même pris du gaz lacrymogène et quelques coups de matraques lors des dernières manifestations contre la Loi EL Khomri et ce de manière complètement arbitraire. Le parallèle étaient simplement là.

Pour être honnête je vous ai découvert par votre publication sur la Rose Kabyle au lendemain du Hijab Day. C’est plutôt rare d’entendre à gauche une voix qui se montre critique sur une dérive communautaire, tandis qu’à droite on a au contraire une quantité non négligeable de dérapages verbaux?

S.H: Pour ce sujet il faut recontextualiser. Au lendemain du Hidjab day à Paris, des femmes ont organisé une journée de la Robe Kabyle en Algérie, pays où la laïcité en prend tous les jours pour son grade depuis l’Indépendance. Algérienne d’origine, je connais le prix et l’importance de la laïcité ayant grandi avec la menace du FIS et du GIA. la question de la laïcité en France est bien évidemment importante mais représente pour moi un faux problème dans la mesure où elle prend une double définition qui arrange les uns ou les autres alors qu’il n’y en a qu’une.

La définition institutionnelle repose sur trois principes : la liberté de conscience, la liberté de culte, la séparation de l’autorité religieuse de l’Etat ainsi que l’assurance de l’égalité devant la loi quelques soient ses croyances. Je pense que la définition est claire et qu’elle ne nécessite pas de tergiverser davantage : la loi garantit les droits et libertés de chacun, s’il faut punir les actes islamophobes et antisémites, il n’était à mon sens pas opportun d’exciter davantage un débat où il n’y a pas vraiment d’injustice. Etudiante, beaucoup de mes amies portaient le voile, je n’ai jamais vu personne le leur interdire.

Enfin, concernant le post à proprement parler, je voulais juste souligner que le combat féministe est pluriel, si en France pour quelques uns il s’agit de se battre pour la liberté de se couvrir, pour d’autres c’est une question de combattre pour la liberté de croire ou de ne pas croire, de se vêtir comme on le souhaite. dérives communautaires et laïcité sont étroitement liés, et dans la thèse communiste notamment, nous ne faisons pas de deux poids deux mesures, nous sommes laïques mais nous affirmons que « la religion est l’opium du peuple », ne pas le comprendre comme prôner un athéisme mais simplement que le fait religieux divise, alors que la division est justement le contraire de la pensée communiste, et que nous devrions nous unir sur d’autre valeurs que celle de Dieu.

Faîtes-vous partie du mouvement Nuit Debout, et si oui quel est votre ressenti sur l’évolution de ce mouvement?

S.H: J’ai participé à quelques rassemblement Nuit Debout mais n’en fait pas vraiement partie par manque de temps. Son évolution est pour moi très positive car il crée les espaces de débats auxquels nous n’avions pas accès. C’est un formidable élan populaire qui s’empare du droit entériné par la constitution qui est celui de la liberté de réunion.

Comment se présente actuellement la politique dans le microcosme marseillais?

 S.H: Les inégalités et la misère ne cessent de s’aggraver et de se creuser et nos politiques établis depuis deux décennies ne font pas face à cette urgence. Ceux à qui cela profitent continuent de militer pour le parti au pouvoir sur notre territoire, alors que le parti majoritaire est celui de l’abstention. L’abstention parce que l’on marche sur la tête, que le pouvoir profite toujours aux mêmes; malgré les synergies qui se créent petit à petit par les forces de la gauche et celle du monde associatif.

La lutte continue sur le terrain, au coeur de nos quartiers avec les personnes ressources de mon parti et de mes partenaires associatifs et c’est de toute évidence le combat le plus juste et le plus important. les querelles politico-politiciennes ne servent qu’à occulter les vrais problèmes et servent à ne pas dépenser son énergie pour le développement local et humain.

sophia3.jpgEn quoi consiste votre site La Robe Rouge?

S.H: La Robe Rouge est un blog que j’ai créé lorsque j’étais au lycée, passionnée d’écriture, j’avais besoin d’avoir mon espace pour analyser et décrypter l’actualité et donner mon avis.

Vous croyez vraiment à la résurgence du Parti Communiste?

S.H: Je ne crois pas à la résurgence du Parti Communiste simplement parce que le Parti Communiste n’est pas mort. En revanche, tous les jours nous travaillons à mettre à jour nos idées et nos positionnements en fonction de l’évolution de la société. Aussi, depuis quelques années nous avons à coeur d’apporter une vraie solution aux problèmes environnementaux, pour ne prendre que cet exemple. Le PCF est un parti qui organise de grandes consultations citoyennes pour réfléchir aux besoins des citoyens et aux urgences sociales.

Publié dans Spiralezone

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13:24 Publié dans Idées, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sophia hocini, militante pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

17/06/2016

LES SENATEURS COMMUNISTES INTERPELLENT LE GOUVERNEMENT SUR LES VIOLENCES

assassi bosino casseurs CGT didier guillaume el khomri favier Loi travail PCF police

Ambiance électrique au Sénat pour la loi travail. Les sénateurs PCF accusent la police de laisser faire les casseurs, voire de participer aux incidents, pour « discréditer le mouvement ». « Insinuer qu’il y aurait une forme de complicité entre les services de police et les casseurs est inadmissible » répond la ministre Myriam El Khomri.

Les débats sur la loi travail au Sénat sont longs, mais ils connaissent aussi des accès de tensions, comme en écho aux manifestations dans la rue. Mercredi, en début d’après-midi, l’affrontement a atteint un niveau inédit depuis le début de la discussion. A la veille de la rencontre entre la ministre du Travail Myrima El Khomri et le leader de la CGT, Philippe Martinez, les sénateurs communistes ont accusé les forces de l’ordre de laisser faire les casseurs. Pire, ils ont sous-entendu que la police aurait pu faire partie des casseurs.

La salve a été lancée par le sénateur PCF de l’Oise Jean-Pierre Bosino. « Qui peut accuser ici la CGT d’avoir cassé à l’hôpital Necker ? Personne ou alors il faut le dire clairement, avec toutes les conséquences ». Il continue : « Nous étions à la manifestation. Il faudra qu’il y ait des explications sur ce qui se passe avec les casseurs. Nous, nous avons vu 200 à 300 personnes casquées avec des lunettes de ski, mardi, (…), avec des foulards autour du visage, qui défilent entre deux rangs de policiers, de CRS, avant le carré de tête de la manifestation. Ils ne sont pas dans la manifestation, ils sont avant et sont encadrés par des CRS. Il faudra bien que vous vous expliquiez. Comment se fait-il que ces 300 à 400 personnes repérées, alors qu’il est interdit d’être dans l’espace public avec le visage caché en plein état d’urgence, (…) défilent dans la partie encadrée et cassent ? » demande Jean-Pierre Bosino.

Il ajoute : « Mais on a connu ça en 1979, avec la manifestation des sidérurgistes. Et dans cette manifestation, parmi les casseurs, on a trouvé des drôles de cartes et ce n’était pas des cartes de la CGT, je peux vous le dire… »

« Ces casseurs, c’était quand même de drôles de casseurs »

La référence du sénateur communiste est lourde de sens. Cette manifestation de 1979 avait connu d’importants incidents et certains avait accusé la police d’avoir participé à la casse. Dans un article publié sur Mediapart sur l’infiltration policière dans les manifestations, le sociologue Laurent Mucchielli, directeur de recherches au CNRS, évoque cet épisode et le rôle de la police dans les incidents. Il renvoie à un communiqué de la CGT police de 2010. « Il faut en effet se rappeler de la grande manifestation des sidérurgistes à Paris du 23 novembre 1979 au cours de laquelle un policier, clairement identifié en tant que tel, agissant sur ordre, avait été pris en flagrant délit de saccage de biens par le service d'ordre de la CGT » affirmait le communiqué.

Le sénateur PCF Christian Favier vient ensuite en renfort de son collègue Bosino. Le ton monte encore d’un cran. « La CGT (…) n’a aucune responsabilité dans les violences que nous avons subies. Dire le contraire c’est de la diffamation. Et il faudra que ceux qui osent tenir ces propos l’assument devant les tribunaux » lance-t-il. Et d’ajouter : « Ces casseurs, c’était quand même de drôles de casseurs que nous avons pu rencontrer, qui ont pu agir devant une police passive devant leurs exactions. Des photos le montrent où on voit des policiers en civil avec brassard qui laissent faire ces casseurs qui cassent sur l’hôpital Necker. Pourquoi ? Ce gouvernement et le premier ministre ont décidé de suivre la voie du pourrissement et tout faire pour discréditer les organisations syndicales ».

Didier Guillaume : « Dire dans l’hémicycle du Sénat que les policiers sont complices de la casse, c’est inacceptable »

Devant la tournure que prennent les débats, Myrima El Khomri décide de répondre. Elle aussi s’énerve et dénonce « des propos scandaleux à l’attention des forces de l’ordre ». « Les insinuations que vous venez de faire (...) les mettre au même plan que des casseurs, avec une telle violence qui s’est déversée dans les rues de Paris, qui ont attaqué un hôpital pour enfants malades, je trouve ces propos complètement scandaleux. (…) Et d’autant plus qu’ils étaient touchés par un double meurtre terroriste », souligne la ministre. « Insinuer qu’il y aurait une forme de complicité entre les services de police et les casseurs est inadmissible » conclut-elle.

Le président du groupe PS, Didier Guillaume, prend à son tour la parole. Même indignation : « C’est inacceptable. Ça se passe à la limite de notre pacte républicain. Dire dans l’hémicycle du Sénat que les policiers sont complices de la casse, c’est inacceptable, parce que les policiers  portent un lourd tribu. Vous n’avez aucune preuve et vous nous bassinez avec vos vidéos, alors mettez vous sur You Tube et vous verrez d’autres vidéos ! Ce ne sont pas les mêmes » lance le sénateur de la Drôme, qui dénonce « une dérive lamentable ».

« Passivité imposée aux forces de l’ordre lorsque des casseurs sont en action »

Suspension de séance. A la reprise, la présidente du groupe communiste, Eliane Assassi, assure que « la question n’a jamais été de mettre au banc les policiers. Chacun et chacune reconnaît qu’ils assument leur mission très difficile et ils en paient un lourd tribut ». Mais la sénatrice n’en démord pas. Elle cite des propos du secrétaire général du syndicat de police Alliance, « qui s’interroge sur la passivité imposée aux forces de l’ordre lorsque des casseurs sont en action. (…) Ça vise à discréditer le mouvement social ».

Dans ce contexte, où l’exécutif se réserve le droit d’interdire les prochaines manifestations si la sécurité des biens et personnes n’est pas garantie, la rencontre demain entre la ministre et le numéro 1 de la CGT risque d’être difficile. Quelques minutes avant l’incident de séance, Myriam El Khomri venait d’affirmer qu’elle n’entendait pas faire de geste envers le syndicat et attendait ses propositions.

Sources Public Sénat

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Loi travail : les communistes accusent la... par publicsenat

15/06/2016

A qui profite le crime ?

casseurs.jpg

Nous étions ce mardi 1 300 000 manifestants à battre le pavé ! 1 300 000 à exiger le retrait de loi dite travail !

loi travail,casseurs,socialUne manifestation d’ampleur inégalée depuis de nombreuses années.

Qu’est-ce que les médias nous ont montré ?

Une bande d’abrutis décérébrés qui pensent que la casse et les affrontements avec les forces de police feront avancer les mouvements sociaux !

Quand je dis, ils pensent, c’est un euphémisme, car s’attaquer à la devanture de l’hôpital pour enfants Necker, prouve qu’ils n’ont rien dans la tête, excepté de faire les choux gras de BFM, ce média aux ordres d’un patronat qui n’en espérait pas tant ! Alors, à qui cela profite ?

Cela lui permet de faire l’impasse sur le fond du sujet la loi El Khomeri et son inversion des normes, son démantèlement de la médecine du travail, la facilitation des licenciements et le contournement des partenaires sociaux par l’intermédiaire de pseudos référendums d’entreprises…

Elle profite à ce même gouvernement car elle lui permet de ne pas avoir à s’expliquer sur la gestion du maintien de l’ordre et les violences que cela provoque !

Cette violence profite à bien des personnes ou des organisations, mais certainement pas aux salariés qui luttent pour être respectés et entendus ! Pendant ce temps le cheminement de cette loi régressive et pro-patron continue !

Pendant ce temps le chrono tourne et le gouvernement espère que c’est pour lui qu’il s’égrène.

Le combat continue et continuera à être mené avec rigueur et conscience et nous ne nous laisserons pas voler notre lutte par une poignée d’inconscients qui ne sont que les alliés objectifs du gouvernement et du capital.

Christian Pigaglio, militant syndical, Maire adjoint PCF d'Evry

loi travail,casseurs,socialInterdiction des manifestations : François Hollande et le gouvernement perdent leur sang froid (Pierre Laurent)

Hier, un magnifique et puissant défilé des salariés et de la jeunesse a montré l'isolement du gouvernement sur la loi El Khomri. Son acharnement à imposer cette loi sans la rediscuter et sans majorité législative pose un grave problème démocratique.En marge de cette manifestation, des bandes de casseurs ont de nouveau pu semer la violence en s'attaquant, notamment, à l'hôpital Necker.

Le gouvernement utilise ces faits condamnables et que nous condamnons pour tenter de discréditer les manifestants et les syndicats organisateurs.

loi travail,casseurs,socialAvec les parlementaires communistes, présents sur le point fixe du PCF situé boulevard de Port-Royal, j'ai pu constater, une nouvelle fois, que ces bandes de casseurs agissaient à l'écart de la manifestation. Alors qu'ils sont parfaitement identifiés, pourquoi ne sont-ils pas interpellés et comment peuvent-ils continuer à agir à chaque manifestation ?

Alors que les pouvoirs publics savent interdire aux hooligans d'accéder aux enceintes sportives, pourquoi ces bandes de casseurs peuvent, en toute impunité, venir semer le désordre et le chaos ?

La menace d'une interdiction de manifester, exprimée ce jour par le chef de l’État et le premier ministre, est un signe extrêmement préoccupant de fébrilité dans un moment où, tout au contraire, notre démocratie et notre République doivent affirmer avec force leurs principes et leurs valeurs essentielles.

Nous appelons donc le pouvoir à ne pas perdre son sang froid, à reprendre la négociation et à agir pour assurer la sécurité des biens et des personnes et celle du droit de manifester. Le gouvernement ne peut se soustraire à ses responsabilités en s'attaquant à une liberté constitutionnelle qui permet de faire entendre dans l'unité et sans violence le rejet de la loi El Khomri.

Pierre Laurent
Secrétaire national du PCF

Paris, le 15 juin 2016

 

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loi travail,casseurs,social

08/06/2016

Bâtir un "communisme nouvelle génération"

congres PCF.jpg

lucie_0.jpgA seulement 19 ans, j’ai eu l’immense privilège de participer au 37ème Congrès du Parti Communiste Français, du 2 au 5 juin 2016, à Aubervilliers.

Le premier jour, j’étais impressionnée (et relativement perdue) face à la grandeur de l’évènement, et le nombre de camarades présent.e.s (plus de 800 communistes, pour 748 congressistes délégué.e.s).

L’accueil était extrêmement bien organisé, de nombreux exposants étaient présents tel que le Mouvement Jeunes Communistes Français, le Parti de Gauche Européen, Le Temps des Cerises, et bien d’autres.

A l’ouverture du congrès, la maire d’Aubervilliers nous souhaitât la bienvenue au travers d’un discours prônant l’union et la lutte. Puis vint le moment d’entamer les travaux. Ceux ci furent pour moi très enrichissants et très intenses. Les niveaux des débats étaient d’une rare richesse intellectuelle. Chacun put donner son opinion, son avis, son point de vue sur les trois textes étudiés et amendés.

Il m’a été, en revanche, très compliqué de suivre avec précision chacun des débats. Si les questions du dépassement du capitalisme, du « zéro chômage » et de la paix m’ont passionnée, celles de l’Europe et du nucléaire étaient pour moi difficiles à comprendre, en raison de mon manque de connaissance dans ce domaine.

Nous avons également pu travailler sur les objectifs politiques à mettre en oeuvre, tant dans chacune de nos fédérations (pour libérer l’initiative des adhérent.e.s, développer le lien direct, la formation des nouveaux / nouvelles venu.e.s), que sur l’ensemble du territoire ; mais également pour 2017 et ses élections présidentielle et législatives.

Ce débat, qui traitait donc de faits concrets, a été pour moi un moment important du congrès : que nous propose le Parti à ce sujet ? Quelles sont les réalités de terrain des différentes fédérations ?

Qu’estce que chaque fédération met, ou projette de  mettre, en oeuvre afin de réaliser ces objectifs dans les meilleurs délais et conditions ? Voilà un panel de sujets qui ont été abordés et débattus, permettant à chacun.e d’échanger sur leurs expériences et de partager leurs idées.

Les moments les plus forts de ce congrès, ont été pour moi l’intervention des différentes délégations internationales. De nombreux représentants politiques de divers pays répondirent présents (BurkinaFaso, Irlande, Portugal, Espagne, Argentine, Cuba …), mais également Aminata Traoré, candidate à la présidence de l’ONU dans le but d’ouvrir le débat.

Comment oublier cette image, la plus puissante de ces 4 jours à mon gout, des Secrétaires Généraux des Partis Communistes Palestinien et Israélien, se faisant une accolade ?

Lucie LEMENE, déléguée de l'Essonne au 37 ème congrès du PCF

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05/06/2016

37ème Congrès du PCF. Le PCF adopte sa feuille de route stratégique pour 2017

congres_PCF.png

Un processus en trois étapes a été adopté à 71% des délégués. Objectif : faire naître un « Front populaire et citoyen » majoritaire. Si la question de la primaire continue de susciter le débat, la bataille des législatives est une « priorité », affirme le texte.

Commencée la veille, la discussion sur la stratégie à suivre par les communistes lors des échéances de 2017 s’est achevée hier avec le vote par 71% des délégués des orientations proposées. Cap le plus délicat à passer parmi les sujets mis à l’ordre du jour du 37e congrès du PCF, la stratégie avait suscité de nombreux débats parmi les militants au moment du choix de la base commune de discussion.

Si depuis, le texte a été considérablement réécrit et actualisé après les conférences tenues dans les sections et les fédérations, des oppositions demeurent. La question de la présidentielle notamment suscite la controverse alors que Jean-Luc Mélenchon (PG) a déjà déclaré sa candidature.

Pour la majorité des congressistes, en accord avec les propositions de la direction nationale, l’objectif est de faire naître « un front populaire et citoyen » à travers un « processus collectif » en trois étapes. D’abord la rédaction d’ici octobre d’un « pacte d’engagements communs » avec toutes les forces disponibles et l’apport de la « grande consultation citoyenne » lancée par le PCF.

Mandat populaire et désignation citoyenne

Ensuite une « votation citoyenne » pour donner faire de ce pacte « un mandat populaire ». Enfin, la désignation d’un candidat à l’issue « d’une primaire ou toute autre forme de processus citoyen ». Le PCF se dit prêt à y engager un candidat et réaffirme qu’il fait des législatives une « priorité » avec l’objectif d’entrer sans attendre en campagne.

Dans les débats, le mot « primaire » continue d’être contesté comme par Hugo Vandamme du Nord qui y voit une référence à la vie politique américaine. Marie-Pierre Vieu des Hautes-Pyrénées, confie qu’elle a « des certitudes mais encore des doutes » et souligne l’existence de l’appel des 100, tribune collective compatible avec l’orientation proposée par le PCF. Elle voit dans cette démarche, « un moyen de faire converger les forces pour une majorité dès 2017 et pour reconstruire une gauche de progrès ». Marie-Christine Burricand du Rhône, tenante d’une ligne d’affirmation de l’identité communiste appelle à la présentation d’un candidat PCF à l’élection présidentielle sans en passer par une primaire. Christian Picquet de Haute-Garonne, en revanche, invite à « engager une candidature communiste dans un processus collectif qui vise à sauver la gauche de l’anéantissement dans lequel ce quinquennat nauséeux l'a conduite ». Dans le même esprit, Boris Bouchet du Puy-de-Dôme résume trivialement la visée : « s’adresser à tous les cocus du discours du Bourget et les rassembler ».

Emmanuelle Becker, élue parisienne, défend quant à elle l’idée de revitaliser le Front de gauche et de partir du programme de 2012, l’Humain d’abord. Fréderick Genevée, du même avis, rejoint dans son raisonnement l’argumentaire de Jean-Luc Mélenchon : « Le parti socialiste n’est plus un obstacle à la droite, il le prépare dans les idées. La recomposition politique va-t-elle se faire autour des frondeurs ? », interroge-t-il.

Le texte adopté indique que les communistes regrettent « les conditions dans lesquelles la candidature de Jean-Luc Mélenchon, qui a été (leur) candidat en 2012, a été annoncée » et continuent à « l’inviter à s’inscrire » dans une démarche collective. Son appel à une « marche des insoumis » aujourd’hui au moment de la clôture du congrès du PCF avait d’ailleurs tendu l’atmosphère il y a quelques jours.

Au micro, Pierre Laurent : « les communistes ont envoyé un message clair : pas question de mettre un doigt dans une primaire pouvant dé- boucher sur le soutien à une candidature de François Hollande ou d’un représentant de sa politique. L’idée ne m’a d’ailleurs jamais effleuré ». Il insiste sur sa volonté de « déprésidentialiser » les échéances de 2017 en s’appuyant sur l’intervention citoyenne. Il réaffirme la nécessité de rassembler des « forces réformistes, l’écologie politique en est une » avec le « courant révolutionnaire » pour constituer une majorité « transformatrice », alternative à l’orientation Hollande-Valls-Macron. « Ce n’est pas gagné mais c’est jouable, c’est possible. Si les communistes n’y croient pas, ce n’est pas possible, si les communistes y croient et qu’ils se mettent au travail, c’est possible! Le peuple de France le montre en ce moment, il n’a pas décidé de se résigner », conclut le Secrétaire national du PCF qui devrait être reconduit ce matin.

Léo Purguette (La Marseillaise, le 5 juin 2016)

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Pierre Laurent et le Conseil National du PCF ont été réélu par plus de 80 % des délégués
 

28/05/2016

Loi "travail". "M. le président, il n'y a jamais de déshonneur à prendre en compte les aspirations du peuple"

hollande_15.jpg

56 parlementaires PS, PCF, écologistes et sans étiquette ont adressé vendredi une lettre au Président de la République pour lui demander "d'agir sans attendre pour une sortie de crise" tenant compte "de l'opposition majoritaire en France" au projet de Loi travail.

Paris, le 27 mai 2016
 
Monsieur le Président de la République, 
 
La France traverse une période de tensions sociales sans précédent alors que la gauche exerce le pouvoir. Nul ne peut se satisfaire d'une telle situation de conflits, d'exaspérations et de souffrances. Cette nouvelle crise était pourtant prévisible. 
Nous n’avons pas cessé d’alerter. Comment s'étonner de cette colère toujours plus vive, des mobilisations qui se multiplient, quand un gouvernement issu de la Gauche et des écologistes, après les débats sur la déchéance de nationalité qui avaient déjà profondément meurtri la France, propose une réforme du Code du travail fondée sur l'inversion de la hiérarchie des normes, et assume de faciliter les licenciements ? 
Comment s'étonner, dans un moment de grave défaillance démocratique, mais aussi de vibrantes aspirations citoyennes, que l'utilisation de l’article 49-3 de la Constitution, dès le début des débats parlementaires, sur un sujet aussi essentiel pour la vie quotidienne que le Code du travail, soit vécue comme un déni de démocratie ?
Ces orientations et ces décisions ne peuvent trouver en l’état une issue positive pour la France. C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Président de la République, d'agir sans attendre pour que le dialogue s’engage avec tous, et pour la sortie de crise que nous croyons encore possible.
 
D'un point de vue démocratique d'abord. En tenant compte de l’opposition majoritaire que suscite ce texte en France, à l’Assemblée nationale comme chez une majorité de citoyens et de syndicats. En retrouvant le chemin de l'écoute. En renouant avec l’esprit du Bourget. En cessant de vouloir imposer des dispositions dangereuses et régressives pour les travailleurs, et en renonçant à l’usage de l’article 49-3.           
 
Sur le fond du texte ensuite. Il est encore temps d’abandonner ces réformes qui inquiètent légitimement et divisent inutilement la gauche, qui flexibilisent et insécurisent l’ensemble de nos concitoyens, pour enfin affirmer des choix, en matière d'emploi et de code du travail en faveur desquels il existe, en France et au Parlement, une majorité à gauche. Oui, nous savons tous qu’une telle majorité existe pour :  
  • le maintien de la hiérarchie des normes et du principe de faveur, pour la mise en place de protections contre le dumping social entre entreprises, des mises en concurrences qui n'auront d'autre effet que de tirer vers le bas les salaires et l’ensemble de notre économie. 
  • des mesures destinées à renforcer le dialogue social, le rôle des organisations syndicales, la présence des salariés dans les conseils d'administration des entreprises, car c’est là aussi un enjeu démocratique majeur. 
  • une sécurité sociale professionnelle ambitieuse. Elle ne doit pas être une  contrepartie à un marché du travail devenu plus précaire et plus flexible mais bien un projet de société, de nouvelles conquêtes sociales pour des parcours de vie émancipateurs. 
  • la mise en place, non pas de mesures éparses mais bien d'un ensemble de nouvelles protections dans l'économie numérique émergente et l'accentuation de la responsabilité sociale et fiscale des plateformes et autres acteurs économiques qui tirent d’immenses profits des innovations technologiques.
  • des dispositions visant à faciliter le partage du temps de travail, véritable enjeu de modernité, essentiel pour lutter efficacement contre le chômage, en rendant notamment plus coûteux, donc dissuasif,  le recours aux heures supplémentaires. 
 
Notre responsabilité de parlementaires nous conduit aujourd'hui, Monsieur le Président, à vous presser d'agir. Il n'y a jamais de déshonneur à prendre en compte les aspirations du peuple, à faire le choix courageux  de l'apaisement et de la construction collective. Il y a un chemin capable de rassembler en France comme au Parlement.  S'obstiner aujourd'hui à lui tourner le dos fait courir à la France de grands dangers pour son avenir collectif.
 
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de notre très haute considération,
 
Les signataires :
 
Laurence Abeille, députée du Val-de-Marne
Brigitte Allain, députée de Dordogne
Pouria Amirshahi, député des Français établis hors de France
François Asensi, député de Seine-Saint-Denis
Isabelle Attard, députée du Calvados
Danielle Auroi, députée du Puy-de-Dôme
Laurent Baumel, deputé d'Indre-et-Loire
Philippe Baumel, député de Saône-et-Loire 
Huguette Bello, députée de la Réunion
Jean-Pierre Blazy, député du Val-d'Oise
Alain Bocquet, député du Nord
Michèle Bonneton, députée de L'Isère
Kheira Bouziane-Laroussi, députée de Côte-d'or
Isabelle Bruneau, députée de l'Indre
Marie-Georges Buffet, députée de Seine-Saint-Denis
Jean-Jacques Candelier, député du Nord
Fanélie Carrey-Conte, députée de Paris
Patrice Carvalho, député de l'Oise
Gaby Charroux, député des Bouches-du-Rhône
André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme
Pascal Cherki, député de Paris
Sergio Coronado, député des Français établis hors de France
Marc Dolez, député du Nord
Cécile Duflot, députée de Paris
Aurélie Filippetti, députée de Moselle
Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine
Geneviève Gaillard, députée des Deux-Sèvres
Daniel Goldberg, député de Seine-Saint-Denis
Linda Gourjade députée du Tarn
Edith Gueugneau, députée de Saône-et-Loire
Benoît Hamon, député des Yvelines
Christian Hutin, député du Nord
Serge Janquin, député du Pas-de-Calais
Romain Joron, député de la Somme
Régis Juanico, député de la Loire
Jérôme Lambert, député de Charente
Jean-Luc Laurent, Député du Val-de-Marne 
Christophe Leonard, député des Ardennes
Noël Mamère, député de Gironde
Alfred Marie-Jeanne, député de Martinique
Kléber Mesquida, député de l'Herault
Philippe Nogues, député du Morbihan
Christian Paul, député de la Nièvre
Michel Pouzol, député de l'Essonne
Patrice Prat député du Gard
Barbara Romagnan, députée du Doubs
Jean-Louis Roumegas, député de l'Herault
Nicolas Sansu, député du Cher
Eva Sas, députée de l'Essonne
Suzanne Tallard, députée de Charente-Maritime
Thomas Thevenoud, député de Saône-et-Loire
Stéphane Travert, député de la Manche
Michel Vergnier, député de la Creuse
 
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