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27/04/2016

Mélenchon, l’oubli de la catastrophe de Bhopal et son obsession autour du nucléaire civil

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Lu sur le blog de JLM une énième déclaration contre le nucléaire civil et ses salariés, salariés sommés de se recycler dans d’autres métiers pour prévoir la « sortie du nucléaire ».

Bhopal.pngAlors biensûr JLM nous sort cela à l’occasion des 30 ans de la catastrophe de Tchernobyl. Mais où était donc JLM en 2014 pour la commémoration des 30 ans de l’accident chimique de Bhopal qui a fait 5 fois plus de victimes que Tchernobyl? C’était pourtant en décembre 2014 (l’accident ayant eu lieu en 1984) : pas un post sur son blog, pas une déclaration, rien sur les centaines de sites classés Seveso en France, rien sur le secteur de la chimie qui ne dispose pas de contrôles aussi sévères que le nucléaire civil. Ce ne serait pas dangereux la chimie ? Faudrait-il aussi demander aux salariés de la chimie de se recycler et organiser au plus vite la sortie de ce secteur vu les catastrophes potentielles qui pèsent en France?

A mon humble avis, ce sont surtout certains politiciens qui devraient se « recycler », et non pas les salariés d ‘EDF, si leur seul projet et la seule imagination dont ils font preuve, c’est fermer des unités de production, des usines qui existent, fonctionnent, produisent de l’électricité à bas carbone, nous permettant au passage d’émettre, par habitant, deux fois moins de CO2 que nos voisins allemands, et qui ont apporté tant de richesse à la France.

Ce n’est pas, encore une fois, aux salariés d’EDF eux de se recycler, mais à ces politiciens, eux qui ne sont pas capables, alors qu’ils citent allègrement le GIEC et la dernière COP21, de lire jusqu’au bout les rapports qui en émanent, rapports qui classent clairement le nucléaire comme un des leviers incontournables pour contrer le réchauffement climatique. Non JLM, être anti-nucléaire, ce n’est pas défendre le climat, c’est même tout le contraire. C’est même aller vers un monde avec 2 milliards d ‘êtres humain sans électricité d’ici 2050.

C’est encore à eux, ces politiciens, de se recycler, si sur un sujet aussi sérieux, dans un texte, après 10 jours de mise en ligne sur un blog, on continue de confondre Flamanville et Penly : non, il n y a pas de chantier nucléaire à Penly, situé à plus de 300 km de Flamanville : vous pouvez aller vérifier, c’est à deux heures de Paris en voiture, un chantier de réacteur cela se remarque un peu…. Quand on s’ exprime sur un sujet aussi sérieux, et qu’on prétend vouloir diriger la 6 ème puissance mondiale, ce serait bien d’avoir un minimum de crédibilité, et d’être un peu précis et ne pas prendre ses infos à coup de recherche google et sur des sites douteux.

C’est à eux de se recycler, lorsqu’ils sont tout juste capable de citer partiellement les syndicats, avec un opportunisme certain, lorsque cela va dans leur sens, mais en omettant le fait que ces mêmes syndicats, notamment la CGT, ne partagent absolument pas la vision de JLM par exemple sur le nucléaire et le mix énergétique (ce qui est pourtant l’objet du texte mis en ligne par JLM). A noter qu’aucun débat contradictoire avec les syndicats sur le sujet n’ a eu lieu avec JLM. C’est mal commencer la 6eme république, si déjà dans une campagne électorale, on ne tient pas compte de l’avis des salariés, alors qu’on se gargarise de « faire de la politique autrement ». Cela fait un peu « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

C’est à eux de se recycler, si ils ne comprennent pas que de grands pays comme la Chine, l’Inde, plusieurs pays d’Asie du Sud-Est dont le Vietnam, la Thailande, l’Afrique du Sud, une bonne partie de l’Amérique latine, dont la Bolivie d’Evo Morales (la Mecque de l’éco-socialisme pourtant), entreprennent de grands programmes pour le nucléaire civil ; non pas parce que ce serait une gabegie et un gouffre financier, comme le prétend JLM, mais parce qu’ils ont des besoins concrets auxquels ils doivent faire face pour leurs populations et assurer l’avenir. JLM aurait raison seul contre tous ces pays ? Non, tous ces pays n ‘ont pas le temps de faire de la démagogie, ils doivent se coltiner le réel et agir en conséquence. Citons aussi la Finlande qui relance le nucléaire, pays pourtant très connu pour le strict contrôle des comptes publics : nuls en calcul et flambeurs aussi les Finlandais ?

Et que dire d’une entreprise publique comme EDF, malgré les difficultés, la privatisation en cours, et les coups portés par le capitalisme court-termiste qui veut en finir avec le service public, mais entreprise qui a rapporté des centaines de milliards d’euros à l’Etat : cela doit être sans doute cela la définition du gouffre financier et de la gabegie du nucléaire selon JLM.

JLM défendait il y a peu Alstom racheté par General Electric, en s’étendant sur la nécessaire indépendance de la France dans le domaine de la maîtrise de la propulsion marine, en citant notamment le porte avion Charles-de-Gaule (Alstom fabriquant ses turbines)…et pourtant, il est à propulsion nucléaire ce navire non ? Alors il y aurait un nucléaire dangereux, le civil, et un nucléaire inoffensif, le militaire, dont on ne parle jamais ? Et n’ est-ce pas une gabegie un porte avion qui sert plus à déstabiliser des régions que de produire de l’électricité à 60 millions d ‘habitants?

JLM insiste sur la dangerosité du nucléaire civil, en stigmatisant le chantier de Flamanville (et pas à Penly, il faudrait penser à corriger sur le blog !), mais pourquoi ne nous parle-t-il pas du chantier de renouvellement de toute la flotte de sous-marins nucléaires à Brest, flotte capable de faire sauter plusieurs fois l’Europe, le programme « Barracuda». Pour un député Européen, ce serait bien de hiérarchiser les priorités non ? Vous avez entendu parler du programme Barracuda ? Ce n’est sans doute pas JLM, ni ses proches collaborateurs, qui vous en parleront.

Ce qui est navrant dans cette démarche, c’est d’user de la démagogie, surfer sur des peurs, juste pour des raisons politiciennes, sur un enjeux majeur qui va engager l’avenir de notre pays et du monde. Et cela tout en nuisant à une des dernière industrie qui reste en France et en stigmatisant leurs salariés.

Vous avez dit « faire de la politique autrement » ?

lire le post original de JLM : Cliquez ICI

bellal.jpgAlain Bellal, dirigeant du PCF, ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Cachan et de l'INSA de Lyon, professeur agrégé de génie civil il enseigne dans des lycées et centres de formation en Ile de France.

En 2013, il rédacteur en chef de Progressistes, nouvelle revue que je lance avec l'aide et le soutien de plusieurs personnalités du monde scientifique et du travail.

Il anime régulièrement des débats publics sur les enjeux d'énergie et d'environnement à la demande de collectivités, d'associations, de partis politiques et de syndicats.

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09:24 Publié dans Point de vue, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nucléaire, mélenchon, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

18/04/2016

Les communistes de l’Essonne face au zéro chômage

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En lançant, face au projet El Khomri, une série de rencontres sur leur contre-proposition de loi, les communistes veulent lier mobilisations et alternative à l’austérité.

Contraste. Devant la façade austère, au sommet de laquelle une grosse enseigne Alstom ne passe pas inaperçue, flotte accrochée entre deux arbres une guirlande de drapeaux rouges siglés « PCF-Front de gauche ». C’est dans ce secteur de la ville de Massy, dans l’Essonne, où se côtoient des dizaines d’immeubles d’habitation neufs et des locaux de grandes firmes de la recherche et de la technologie haut de gamme comme Thales, ou encore Safran, que les communistes du département ont choisi hier à la mi-journée de lancer leur campagne « Zéro chômage dans une société de partage », explique Philippe Camo, le secrétaire départemental.

« Et ce n’est pas par hasard que nous avons choisi ce site, poursuit-il, car Alstom justement a programmé ici 350 suppressions de postes. Nous en sommes en quelques mois à plus de 2 000 pour l’Essonne, qui, avec 87 000 demandeurs d’emploi, présente le triste record du département où la hausse du nombre de chômeurs est la plus élevée de l’Île-de-France. »

Dans ce contexte, la proposition de loi mise en débat sur le terrain par les parlementaires communistes commence à avoir de l’écho. « Nous allons autour d’elle démultiplier les rencontres, ajoute Philippe Camo, dans les secteurs d’entreprises, comme dans les quartiers. » Avec la volonté affirmée de faire le lien permanent entre la mobilisation face à la loi El Khomri et « les exigences populaires qui s’expriment avec force en cette période ». Ainsi, les militants du PCF de Wissous se sont mobilisés pendant plusieurs semaines avec les salariés d’Otus-Veolia pour la défense de leurs conditions de travail et contre un climat de brimades. « Non seulement les salariés ont gagné mais sept d’entre eux ont pris leur carte au Parti », souligne Philippe Camo. « Il s’agit de soumettre nos propositions au feu de l’expérience des salariés et citoyens », insiste Denis Durand, de la commission économique du Conseil national du PCF, présent lui aussi à Massy.

Des salariés qui, de plus en plus, prennent conscience de la situation, selon Claude Josserand, délégué central CGT chez Alcatel-Lucent, racheté depuis janvier par le finlandais Nokia. « Depuis, nous subissons des réductions d’effectifs, notamment de 411 suppressions de postes au siège », dit-il. Chez CGG, voisine de la société Alstom à Massy, « 180 emplois vont être supprimés », dénonce aussi la secrétaire du CE, Irène Huard. « Nous avons fait des contre-propositions de développement de nos activités (liées à la prospection pétrolière – NDLR), mais la direction qui recherche le profit financier immédiat nous a opposé des impossibilités financières. » Ce qui fait réagir Denis Durand pour qui, « justement, la proposition de loi en chantier veut accorder aux instances de représentation des salariés de nouveaux droits incluant notamment un veto suspensif aux plans de licenciements pour permettre la recherche d’autres solutions de développement »...

Gérald Rossi
Jeudi, 14 Avril, 2016
L'Humanité
 
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16/04/2016

Les communistes à l'offensive pour ouvrir une solution progressiste à gauche

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Le Conseil national a fait le point de la préparation de notre congrès. Nous entrons dans une nouvelle phase de sa préparation, largement engagée depuis la publication de la base commune adoptée par le Conseil national. Aujourd'hui, un document adressé à tous les communistes rassemble ce texte et les quatre textes alternatifs validés par la commission de transparence conformément à nos statuts.
 
Entre les 2 et 5 mai, les communistes voteront pour adopter celui de ces textes qui deviendra la base commune pour la suite de la discussion. Après ce vote, le texte retenu continuera d'évoluer et d'être enrichi pour intégrer le maximum d'apports venus de la discussion de tous les communistes. C'est avec ce principe de construction de l'unité des communistes que nous avançons à chaque étape de la préparation du congrès.
 
Déjà, beaucoup de remarques, de contributions, d'enrichissements sont proposés qui devront être discutés et intégrés jusqu'au congrès.
 
Parmi les points saillants du débat, qu'il convient d'approfondir, il y a la volonté de préciser le sens du combat communiste, d'améliorer la lisibilité de notre projet, notamment sur les enjeux européens ; le besoin de pousser le débat entre les différentes appréciations sur l'état de la gauche, sa crise, les rapports avec le PS ; la demande aussi d'approfondir l'analyse de notre expérience du Front de gauche, les raisons de ses difficultés actuelles, comment envisager sa relance et celle de notre stratégie de rassemblement et de reconstruction de la gauche pour 2017 et au-delà ; le besoin de dépasser le débat sur le mot « primaire » pour clarifier notre proposition pour 2017 à partir d'une exigence commune : rendre possible une alternative de gauche et une candidature commune par un processus politique clair sur les contenus et construit par l'implication citoyenne ; une forte demande, enfin, de concrétisation des axes de transformation du Parti énoncés et qui sont très largement partagés.
 
Le Conseil national salue cet engagement des communistes dans la discussion et invite à l'élargir.
 
Dans cet esprit de construction commune et de progression de la discussion, le Conseil national, comme il l'avait décidé en mars, a procédé à une analyse du débat engagé et des évolutions de la situation politique. Il a adopté la résolution suivante pour verser ces nouveaux éléments de réflexions et d'actions au débat des communistes.
 
Le Conseil national fait appel à l'ensemble des communistes pour que chacun-e s'implique dans la préparation du congrès qui se tiendra du 2 au 5 juin. Tout confirme l'importance des décisions que nous y prendrons pour ouvrir un chemin d'espoir à notre pays. La situation politique est en effet en pleine évolution. Elle reste marquée par de très fortes contradictions et des incertitudes que nourrit, chaque jour un peu plus, l'enfoncement du pouvoir Hollande-Valls dans des choix rejetés par le pays. Mais le fait nouveau de la dernière période est bien qu'une part importante de la jeunesse et du monde salarié a repris le chemin de l'action et du débat politique.
 
Une nouvelle situation quatre mois après les régionales
 
Révélations de Panama Papers, mobilisation sociale contre la loi El Khomri, occupation des places par Nuit Debout, et tant d'autres signaux dans la société attestent qu'en quelques semaines, le climat social et politique du pays a changé. Après les régionales, la situation paraissait dominée par les dangers et les peurs. Aujourd'hui, des idées essentielles reviennent au premier plan :
 
Le scandale de Panama papers relance le débat sur l'ampleur de la prédation financière sur les richesses créées organisée par les multinationales, le système bancaire mondialisé, les gouvernements et les institutions internationales qui soutiennent les puissances d’argent.
 
La mobilisation pour le retrait de la loi El Khomri marque aussi bien le refus massif d'une société d'insécurité sociale et de précarité généralisée, qu'une exigence de sécurisation de tous les moments de la vie de chacun-e..
 
Le mouvement Nuit debout témoigne de la volonté grandissante d'une irruption citoyenne dans la politique pour déverrouiller le système et s'autoriser à penser un autre avenir pour la société.
 
Comme pour la révision constitutionnelle, conçue pour diviser la société et finalement abandonnée par François Hollande face aux contestations auxquelles nous avons activement participé, le mouvement contre la loi El Khomri peut gagner et empêcher le gouvernement de réunir une majorité parlementaire autour de son texte. Onze mesures positives en direction des jeunes ont été arrachées, même si elles sont très partielles, faisant la démonstration que la mobilisation collective peut gagner. Les 23 organisations de jeunesse, dont la JC particulièrement mobilisée, appellent à amplifier le mouvement pour la retrait de la loi El Khomri. Et les organisations syndicales appellent à une nouvelle journée nationale de mobilisation le 28 avril prochain. Les communistes, qui sont totalement impliqués dans ces mouvements, doivent redoubler d'énergie pour les faire gagner.
 
Tous ces mouvements montrent que des forces peuvent être disponibles pour reconstruire l’espoir au-delà de ces batailles immédiates. Ces débats, ces mobilisations, ces mouvements peuvent-ils, dans la durée, ouvrir la voie à un nouvel espoir politique, voire à de nouvelles constructions politiques ? Et comment ? Voilà des questions centrales pour notre discussion de congrès.
 
Les dangers de la situation n'ont pas pour autant disparu
 
La situation politique reste pour autant paradoxale. Dans le désarroi social et la confusion politique générée par la politique Hollande-Valls, le discrédit de la gauche grandit, les idées de droite et d’extrême-droite demeurent omniprésentes, de nouvelles initiatives pro-libérales comme le mouvement d'Emmanuel Macron tentent de surfer sur le besoin de renouvellement politique.
 
Nous sommes devant une forte contradiction. D'un côté, la rupture populaire à gauche avec le pouvoir Hollande-Valls paraît irréversible. De l'autre, ce désaveu massif et justifié débouchera inévitablement, si une nouvelle réponse progressiste largement rassembleuse n’est pas construite, sur une victoire de la droite et de l’extrême-droite, toutes deux porteuses de programmes radicalisés extrêmement dangereux pour notre peuple. Avec les modes de scrutin présidentiel et législatifs, majoritaires à deux tours, et un système politique ultra-présidentialisé, cette victoire peut même conduire à la marginalisation durable, voire à l'effacement de la représentation politique, des idées progressistes, de la gauche sociale et politique. Et cela alors même qu’une part croissante du peuple, notamment à gauche, cherche des réponses nouvelles pour la démocratie et le progrès humain.
 
Il est hors de question de nous résigner à cette situation et de subir les échéances de 2017. Les communistes ont une responsabilité première à gauche pour construire, pour 2017 et au-delà, un front politique populaire et citoyen capable d'ouvrir une voie nouvelle qui soit une perspective d'espoir pour notre peuple.
 
Les communistes à l'offensive pour ouvrir le chemin à une issue progressiste
 
Pour sortir le pays du piège qui lui est tendu, nous sommes décidés à prendre toutes les initiatives pour construire l'union dans la société, dans l'action, dans les échéances électorales de toutes les forces populaires et de gauche qui veulent un projet de changement. Nous voulons construire un front politique populaire et citoyen qui rende possible une majorité de changement. Nous voulons pour cela renouveler la démarche de rassemblement initiée avec le Front de gauche en retrouvant son ambition majoritaire et sa dynamique citoyenne. Non seulement nous ne tournons pas le dos à la démarche du Front de gauche que nous avons initiée, mais nous voulons le relancer sur ses fondements avec une nouvelle ambition due à la période nouvelle dans laquelle se trouve le pays.
 
Pour avancer, le Conseil national renouvelle son appel à travailler de front à trois objectifs intimement liés : une majorité populaire, une majorité législative et une candidature à l'élection présidentielle au service de la construction de ces majorités.
 
 
 
1- Rien ne sera possible sans l'appropriation citoyenne et populaire d'un nouveau projet politique de changement.
 
Le projet de changement que nous voulons, qui passe par l'abandon des politiques d'austérité et des modèles de concurrence libérale refusant de s'attaquer au coût du capital, le front politique populaire et citoyen qui devra le porter, ne seront possibles que par une implication citoyenne grandissante dans la construction de ces projets et dans les échéances électorales. Les gens engagés dans la mobilisation El Khomri et Nuit debout ne veulent plus être dépossédés et ils ont raison. C’est d'ailleurs le chemin pour faire reculer la défiance politique qu'a créée dans le peuple la rupture avec le pouvoir actuel, qui aux yeux de nombreux Français disqualifie la gauche.
 
Le sens de notre démarche, c'est la construction pour 2017 et, au-delà, de projets reconnus et portés par les citoyens.
 
Nous devons donc saisir et créer toutes les occasions de pousser le débat populaire sur les solutions, sur les moyens à dégager pour rendre crédible une autre politique :
 
sur Panama papers : en poussant le débat sur nos propositions pour reprendre le contrôle sur l'argent et les banques contre la finance ;
 
sur la loi El Khomri : en avançant les propositions de sécurisation de l'emploi, de la formation, et de changement du travail de notre campagne « Zéro chômage, pour une société de partage » ;
 
sur le pouvoir citoyen : Quels nouveaux droits, quels services publics, quelle nouvelle république ?
 
Plus généralement, nous devons permettre au maximum de citoyens, partout et sous toutes les formes possibles, d’écrire leurs exigences populaires pour dire avec leurs mots : « voilà ce que nous voulons pour nous et pour la France ».
 
Le Conseil national propose que le Parti communiste, dont la force motrice est l'énergie militante des femmes et des hommes qui en sont membres ou qui l'entourent, se lance avec une très grande ambition dans l'expression de ce mandat populaire. Cela passe :
 
par un travail de contact populaire d’une ampleur inégalée. C’est le sens de la « grande consultation citoyenne » que nous lançons avec l’objectif de parler à 500 000 citoyens. Cette consultation prendra tout son sens si elle donne lieu à des restitutions publiques et à des événements qui permettent aux citoyens qui +le désirent de poursuivre leur implication. A la fête de l’Humanité, une grande restitution nationale aura lieu ;
 
par l’écriture ou la mise en avant de toutes les plateformes citoyennes et sociales qui émergent des mobilisations sociales, dans les Nuits debout et partout où des collectifs citoyens peuvent voir le jour ;
 
par l’implication dans ce travail d’écriture populaire de tous les acteurs citoyens engagés dans le mouvement syndical, associatif et politique avec lesquels nous devons intensifier les contacts, les espaces de dialogue, les constructions communes.
 
A l'automne, une grande étape nationale de convergence de ces exigences citoyennes doit être construite. Le congrès doit pousser le débat sur ce point. Le Parti communiste doit être à tous les niveaux une force de propositions pour cette convergence nationale de projets. Pour nous, cette mobilisation citoyenne doit être le coeur de la préparation des échéances de 2017, à l'opposé des pratiques politiques dominantes.
 
 
 
2- Comment préparer les élections de 2017 ?
 
Dès maintenant, construire la bataille des législatives
 
Le discours sur l'impuissance de la politique s'accompagne, depuis la mise en place du quinquennat, d'un verrouillage institutionnel renforcé, dont une des clés est l'ultra-présidentialisation. Aussi, les élections législatives ne peuvent être renvoyées à un simple « après » élection présidentielle, déconnectées des enjeux réels de la fonction législative.
 
Elles doivent faire élire une assemblée nationale déterminant le gouvernement du pays selon l’intérêt général, et non donner une majorité aux ordres du Président.
 
Ce doit être une bataille nationale rassembleuse qui s'enracine sur les besoins et les luttes des 577 territoires que représentent les circonscriptions, dans une cohérence unitaire nationale.
 
Elles doivent être abordées comme une échéance à part entière à partir d’une idée simple : quel que soit le Président, le changement aura besoin d’une majorité législative et de députés en phase avec les exigences citoyennes, qui rendent des comptes au peuple et pas au Président. Il ne faut pas seulement le dire, il faut passer aux actes dans nos priorités.
 
Sous des formes appropriées et propres à chaque territoire, nous appelons donc les communistes à amplifier dès maintenant le chantier de l'implication et de la construction citoyenne en engageant les constructions locales, circonscription par circonscription, qui permettront de faire émerger les projets, les candidatures capables de porter ces exigences et de l’emporter partout où ce sera possible.
 
Un cycle de formation nationale sera mis à la disposition de tous ces candidats, leurs équipes de campagne, et les directions départementales, dès cet été.
 
Amplifier nos efforts pour une candidature de rassemblement à l’élection présidentielle porteuse d'un réel projet de rupture à gauche, capable de battre la droite et l'extrême-droite
 
Notre ambition de rassemblement sur un nouveau projet à gauche doit s'incarner dans l'élection présidentielle. Nous savons, compte tenu du caractère ultra-personnalisé de cette élection, que le lien entre construction populaire et élection présidentielle est le plus difficile à faire.
 
Ce défi est aiguisé par le nouveau cycle politique ouvert à partir des élections européennes avec la place prise par le FN. Le danger FN change la nature d'un scrutin où seuls deux candidats restent en lice au second tour et va dénaturer le sens du premier tour de l’élection présidentielle.
 
Il est aussi rendu plus ardu par le désarroi créé dans le peuple de gauche qui a élu Hollande en 2012 et qui entendent aujourd'hui l'Elysée, Matignon et Solferino dénaturer le sens de la gauche et théoriser les deux gauches irréconciliables pour mieux diviser et casser toute la gauche.
 
Dans ces conditions, la candidature de gauche à laquelle nous voulons travailler ne peut évidemment en aucun cas être celle de François Hollande qui s'acharne, malgré le rejet populaire, à vouloir repartir, ni celle d'un autre représentant de la même politique, soutenue, depuis 2012, par la direction du parti socialiste.
 
Pour une alternative à cette politique, Nous cherchons à construire une candidature en phase avec les attentes citoyennes de changement et s’appuyant sur un contrat populaire et citoyen le plus large possible. C'est pourquoi nous regrettons les trop nombreuses candidatures annoncées à gauche et nous les appelons à s'inscrire dans la construction collective nécessaire.
 
C'est dans ces conditions, propres à l’échéance de 2017, et pour entraîner le maximum des forces disponibles dans toute la gauche sociale et politique pour une construction alternative à la politique de François Hollande, que nous sommes disponibles pour construire un processus collectif citoyen, une primaire citoyenne à gauche si elle répond à ces objectifs.
 
Pour nous, un tel processus suppose de donner la priorité à la construction d'un projet politique issu de débats citoyens et porteur des exigences populaires autour de cette question : « quelle France voulons-nous ? ». A son terme on pourrait imaginer une votation citoyenne pour valider la plateforme politique élaborée par le débat, et désigner le ou la candidate qui en serait porteur. Si un tel processus advient, les communistes auront à décider d'y engager ou d'y soutenir un candidat dans une conférence nationale conformément à nos statuts.
 
Le Parti communiste s'adresse donc solennellement aux forces politiques et sociales, aux femmes et aux hommes qui s'impliquent dans le mouvement social, dans la vie associative, et à toutes les forces disponibles pour un tel processus collectif pour leur dire : passons ensemble aux actes, en commençant par la construction d'une grande phase de débats et de consultation citoyenne.
 
Nous savons que la plupart des signataires des deux appels aux primaires, de nombreux écologistes et socialistes, de nombreux militants du FDG, de nombreux citoyens sont favorables à un tel processus.
 
Nous proposons à tous ceux qui veulent avancer de se rencontrer très vite pour organiser une première vague de débats citoyens avant l'été dans les départements. Et nous proposons qu'en juin quatre grandes rencontres de dimension nationale débattent à partir des questions d'actualité qui mobilisent le pays : Quelle politique de gauche en matière d'emploi et de travail , d'augmentation des salaires, pensions et minima sociaux ? Quelle politique bancaire, monétaire et fiscale contre l'évasion fiscale et pour que l'argent serve l'Humain d'abord ? Quels pouvoirs citoyens pour démocratiser la République ? Quelle alternative de gauche en Europe ?
 
Ainsi, nous vérifierons ensemble si un tel processus répond à la demande du pays
 
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14/04/2016

CHANSONS ROUGES MOSAIK RADIO

chansons rouge mosaik radio,web radio

Nouvelle radio qui remplace la totalité des radios du groupe Mosaik Radios (Chansons Rouges, Mosaik Radio, Classik Radio) pour permettre une meilleure unicité et écoute.

Elle est diffusée sans publicité et permet des programmations plus importantes et plus diverses sans contraintes d'horaires et d'audimat.

Elle donne la priorité à la musique et à l'information en diffusant tous les jours douze magazines d'actualités politiques, sociales, culturelles, éducatives, sportives, musicales et 16 flashs d'informations générales

MAGAZINES D'INFORMATIONS GENERALES

chansonsrouges128.jpgTous les jours des reportages, des débats, des chroniques sont diffusés sur cette radio. Les idées communistes et progressistes sont mises en avant avec les déclarations des responsables communistes. L'actualité sociale est traitée en priorité et régulièrement. Des documents exceptionnels sur des sujets de sociétés, sur la politique internationales sont proposés régulièrement.

La fête de l'Humanité est aussi au coeur de cette radio avec une rétrospective des chanteurs qui y ont participé depuis 80 ans, et l'actualité de la prochaine fête sera traité régulièrement.

LA GRILLE DE DIFFUSION
- Programme musical de chansons rouges, rebelles et révolutionnaires de France et du Monde entier en continu

L'INFORMATION

-Magazines d'informations du matin à 7h, 8h, 9h, 13h (flash, météo, sport, éphéméride, programmes TV, horoscope, magazines, chroniques)

-Magazines d'informations du soir à 17h et 19h

-Flash d'informations toutes les heures de 6h à 22h (sauf 21h)

-Le TOP 8h du matin magazine, 8h-8h30 (flash, édito, chroniques, magazine, reportages, rubriques diverses)

-Le TOP midi magazine , 12h-12h30 (flash, édito, chroniques, magazine, reportages, rubriques diverses)

-Le TOP 18h magazine , 18h-18h30 (flash, édito, chronique, magazine, reportage, rubriques diverses)

PLUS BELLES LES LUTTES, le lundi à 20h, émission proposée par les militants CGT des Bouches du Rhone

MAGAZINES THEMATIQUES 10H, 15H, 20H, 22H

Lundi : 10H : Entretiens avec des chanteurs et nouveautés musicales, 15H : Découverte recettes cuisine, 20H : Plus belles les luttes,  22H : Découverte Jazz

Mardi : 10H : Reportages, 15H : Découverte musique classique, 20H : Fréquence Terre

Mercredi : 10H - Cinéma, 15H : Hits rire des années 50 et 60, 20H : Reportages et débats, 22H : Découverte musique country

Jeudi : 10H : Découverte musique Jazz, 15H : Histoire, 20H : Panorama (conférences)

Vendredi : 10H : Découverte musique country, 15H : Cinéma, 20H : magazine cuisine, 22H : Hits et rire des années 1950-1960

Samedi : 10H - Fréquence Terre magazine de l'écologie,  15H - Entretiens avec des chanteurs, nouveautés musicales, 20H : Magazine cinéma

Dimanche : 1OH : Découverte musique classique, 15H : Panorama (conférences), 20H : Magazine Histoire, 22H : Découverte musique classique

LES SPÉCIALES :

TOUS EN BOITE DE 00H00 A 6H00 DU MATIN LE SAMEDI ET LE DIMANCHE - NUIT DISCO

Diffusion sur : http://mafrance91.hautetfort.com/
et sur votre téléphone, tablette, ordinateur, voiture, vous pouvez l'écouter en utilisant l'application d'un des annuaires suivants : Nobex, Radio Forest, Allzic Radio, Radio.fr, Webradio, Radio Guide FM, Pick Radio, Radioshaker, Wbradio, Tunein, Streema :http://streema.com/radios/play/106006

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12/04/2016

EVRY : CONSEIL MUNICIPAL SUR LA LAICITE

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cmlaicitéelise.jpgA l'occasion d'un conseil municipal extraordinaire consacré à la laïcité, Elise Yagmur, conseillère municipale communiste déléguée à la laïcité est intervenue. Sa déclaration :

"Je suis ravie d’être avec vous ce soir dans le cadre de ce Conseil municipal extraordinaire pour l’installation du Conseil Local de la Laïcité. Je tiens à vous remercier toutes et tous pour votre présence, en grand nombre. Cela traduit une réelle volonté de s’engager en faveur du vivre-ensemble et de la tolérance, ici, à Evry.

Rappelons-le brièvement, le concept de laïcité tel que l'avait défini les pères fondateurs, penseurs de la laïcité (comme Aristide Briand, Ferdinand Buisson, Jean Jaurès, Georges Clémenceau) en 1905, à l’époque de la séparation des Églises et de l'Etat, repose sur l’idée de la Liberté de conscience et à travers elle la liberté de culte dans le respect des valeurs de la République et de l’ordre public.

La liberté de conscience est plus englobante, elle renvoie non seulement à la liberté en matière religieuse mais aussi à la liberté de conviction c’est-à-dire de se revendiquer athée ou agnostique et même de rire de la religion.

Cette notion de liberté est étroitement liée à celle d'égalité de droit. Néanmoins, elle ne peut pas s’exercer pleinement sans la volonté du vivre ensemble, c'est à dire de la fraternité.

Liberté, Egalité, Fraternité sont les maîtres-mots de nos valeurs républicaines héritées de la Révolution Française matérialisées par la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, l'abolition des privilèges et rappelons-le, la mise en place de l'état civil tenu par les représentants de la République dans les mairies et non plus l'enregistrement dans les paroisses.

Ce n’est pas un hasard si l’arbre de la laïcité que nous retrouvons à Evry est l’héritier direct des arbres de la liberté plantés à l’occasion des heures fameuses de notre histoire, je pense à1830 et 1848 ou encore à la Libération en 1945. Reflets de l’histoire du peuple et s’inscrivant dans la mémoire révolutionnaire, ces arbres demeurent les témoins de la cohésion du pacte républicain à travers les âges.

La laïcité doit être aujourd’hui le ciment qui nous lie, nous unie, surtout à l’heure où nos valeurs sont mises en périls. Elle doit être au service d’une République ouverte, rassembleuse, tolérante et respectueuse.

La laïcité est le meilleurs ennemi de l'intégrisme, une attitude qui entretien la haine et le rejet de l’autre, et l'obscurantisme qui renferme les individus dans des schémas de pensée.

La République laïque éduque par la connaissance et l'esprit critique, elle n'inculque pas.

« L’esprit critique va de paire avec la liberté de conscience. C’est une valeur essentielle de la laïciité ».(Henri Pena-Ruiz, philosophe / septembre 2003)

L'esprit laïc, c'est aussi le rejet d’un communautarisme sectaire qui divise. S'il est normal que les femmes et les hommes cherchent à s'associer autour de valeurs et combats communs, il n'est pas tolérable que les communautés s'opposent les unes aux autres et portent atteinte à la société dans son ensemble.

Il est important, comme le fait aujourd'hui notre Conseil municipal, de rappeler avec détermination le principe de la laïcité, principe fondateur de notre République.

Voilà pourquoi la Laïcité a été érigée au rang de principe constitutionnel.

L’article 1er de notre Constitution affirme haut et fort que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».

A Evry, la laïcité est un engagement primordial du service public municipal, à la mairie, dans les écoles, dans les centres de loisirs et partout ailleurs dans notre ville.

En la matière, la neutralité du service public est la règle absolue et il ne saurait y avoir d'exception. Aussi, nous devons continuer inlassablement à oeuvrer pour transmettre cette exigence de la laïcité, socle de notre République, aux jeunes générations.

Associer la jeunesse à ce combat pour la laïcité est indispensable. Face aux dangers du communautarisme, il est de la responsabilité de tous, élus, parents, Education nationale de sensibiliser dès leur plus jeune âge les futurs citoyens à cette laïcité émancipatrice et vecteur de tolérance.

Il en va de notre idéal Républicain, il en va de notre capacité à vivre ensemble, de notre capacité à «  vivre l'avenir  ». Trop souvent les hommes et les femmes ont tendance à mettre l’accent sur ce qui les divise.

Avec la laïcité, il faut apprendre à vivre avec ses différences sans oublier ce qu’il y’a d’universel en nous, notre humanisme.

Alors continuons à vivre ensemble dans le respect mutuel… continuons à faire de nos différences un trésor inestimable pour faire reculer la haine et la xénophobie.

A nouveau, je tiens à féliciter chaleureusement tous les acteurs qui ont rendu possible la mise en place de ce Conseil local de la Laïcité un acte remarquable et nécessaire et je conclurai cette brève allocution en rappelant cette citation simple mais porteuse de sens de Georges BERNANOS :

« On ne subit pas l’avenir, on le fait » Oui, faisons l’avenir ensemble, construisons-la pierre après pierre pour préserver « le vivre ensemble » républicain."

 

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09/04/2016

Pierre Laurent (PCF) : «Hollande est disqualifié pour porter les couleurs de la gauche»

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Le patron du PCF, Pierre Laurent, qui réclame le retrait total du projet de loi El Khomri, se réjouit de la mobilisation citoyenne et exclut une primaire de la gauche avec le chef de l'Etat.

Pour Pierre Laurent, « derrière la modernité apparente de la communication, Emmanuel Macron recycle la vieille lune du ni gauche ni droite qui, en général, finit toujours à droite Pour Pierre Laurent, « derrière la modernité apparente de la communication, Emmanuel Macron recycle la vieille lune du ni gauche ni droite qui, en général, finit toujours à droite ».l

Le secrétaire national du PCF, qui publie un livre sur le déséquilibre mondial des richesses, Ed le Cherche-Midi), se réjouit du « réveil citoyen » provoqué par la contestation de la loi Travail.

pierre laurent,pcf,front de gauche,hollande

Quel est l'enjeu de la manifestation d'aujourd'hui alors que le gouvernement a consenti des retouches à la loi El Khomri ?
PIERRE LAURENT. Les amendements adoptés ne font qu'égratigner à la marge un projet dont la philosophie générale est inacceptable. Cela reste de la cosmétique, des changements homéopathiques. Il faut retirer ce texte et que la discussion reparte sur d'autres propositions de sécurisation de l'emploi. Avant qu'il ne soit trop tard pour lui, le gouvernement ferait bien d'écouter ce qui se dit dans les rues.

Trop tard pour lui, cela veut dire quoi ?

Que ce gouvernement est isolé, dans une impasse totale, et risque d'entraîner une catastrophe politique menant la droite, voire l'extrême droite, au pouvoir en 2017.

nuitdebout.jpgVous vous félicitez du réveil citoyen des jeunes, de Nuit debout, mais cela ne profite pas aux partis politiques...
Ces mobilisations me réjouissent car c'est un réveil de la parole citoyenne qui a été ces dernières années tétanisée par les trahisons du gouvernement de François Hollande. Elles sont un espoir.

En termes d'espoir, en placez-vous dans une primaire à gauche ?
Hollande et Valls ont tout fait pour empêcher une primaire à gauche. Ils voudraient nous faire une opération de recyclage du président sortant, ce qui est une autre façon de la tuer. Ce n'est pas à l'Elysée de nous fixer ses conditions ! Une primaire citoyenne de la gauche n'a de sens qu'en redonnant la parole aux citoyens et en construisant une candidature alternative à celle de François Hollande qui est disqualifié pour porter les couleurs de la gauche.

Avec qui alors ?
Montebourg, Duflot, Mélenchon, moi-même... tous ceux qui voudront s'engager dans cette voie sont les bienvenus.

Et Martine Aubry ?
A elle de répondre. Elle a écrit une tribune très violente contre le gouvernement, mais elle ne s'est pas prononcée sur une candidature alternative à Hollande.

Où en êtes-vous avec Mélenchon à qui vous reprochez d'avoir annoncé sa candidature en solo ?
Dans la situation de rupture démocratique actuelle, il n'y a pas de solution si chacun part tout seul dans son couloir. La présidentielle a lieu dans plus d'un an. 2016 doit être consacré à faire converger les forces. Dans la rue, les gens ne veulent pas un chef mais des idées et un programme. Or on veut nous imposer d'abord les chefs et éventuellement les citoyens qui se rallient.

PierreLaurentlivre.jpgVous avez dédicacé spécialement votre livre à Emmanuel Macron. Vous êtes intéressé par son mouvement ?
Derrière la modernité apparente de la communication, il recycle la vieille lune du ni gauche ni droite qui, en général, finit toujours à droite. On connaît ses idées, les mêmes que dans la loi El Khomri : la déréglementation sociale, la flexibilisation à outrance. Le peuple recherche de nouvelles réponses politiques car le quinquennat Hollande a provoqué désarroi et division. Certains comme Macron profitent de ce désarroi pour ouvrir le chemin vers la droite.

Article publié par le Parisien Libéré

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manif0904.jpg

06/04/2016

Refusons la nouvelle baisse de dotation aux collectivités en 2017

Michel-Billout-copie.gifMichel Billout, sénateur et maire communiste de Nangis

On commence à mesurer les effets désastreux de la baisse drastique de la Dotation Globale de Fonctionnement (soit 28 milliards d’euros cumulés en moins entre 2014 et 2017) conjuguée à de nouvelles dépenses obligatoires non compensées (ou partiellement), comme les activités périscolaires par exemple.

L’élaboration des budgets des communes, des intercommunalités et des départements est ainsi devenue un véritable casse-tête. La baisse de l’épargne brute se traduit déjà par un moindre entretien du patrimoine, des hausses de fiscalité et la tarification ou la réduction de services publics locaux.

C’est maintenant qu’il nous faut encore plus nous rassembler pour refuser ces régressions et engager notre pays sur une autre voie.

En effet, le rapport de l’Observatoire des Finances Locales fait état d’une baisse de 11,4% des dépenses d’investissement du bloc communal bien au-delà de l’effet habituel du cycle électoral. Or comme le reconnaissait Marylise Lebranchu elle-même « toute baisse de la dépense publique est récessive ». Les conséquences sont même douloureuses !

Selon le Président de la Fédération Nationale des Travaux Publics « on ne voit pas comment la situation pourrait s’arranger dans les deux prochaines années car 45% de notre chiffre d’affaires vient des collectivités territoriales ». En réalité, la baisse de l’investissement devrait entraîner la perte de 40 000 à 50 000 emplois dans le BTP et générer 1 milliard d’euros d’allocations de solidarité en plus !

On pourra imaginer tous les plans d’accompagnement que l’on voudra, il ne pourra y avoir d’investissement sans une part d’autofinancement. Il ne pourra y avoir de bien vivre ensemble sans redonner aux collectivités territoriales les moyens d’agir. Or même en réduisant leur niveau de services, ce sont des milliers de communes qui risquent de ne plus respecter la règle de l’équilibre de la Section de Fonctionnement dès 2017.

Cependant, si chacun s’accorde à dire qu’il est essentiel de maîtriser le niveau de dépenses publiques, d’autres moyens sont disponibles.

Avec mes collègues du Groupe communiste, Républicain et Citoyen du Sénat, nous ne cessons de proposer une action résolue contre la fraude, l’évasion et l’optimisation fiscales pratiquées massivement par les plus grandes entreprises. Pourquoi ne pas remettre aussi en cause la part de Crédit Impôt Compétitivité Emploi affectée au secteur assuranciel, bancaire, de la Grande Distribution ? Gérard Mulliez lui-même ne déclarait-il pas avoir touché pour le Groupe Auchan un chèque de 165 millions d’euros, en ajoutant ce commentaire éclairant : « en fait je n’ai rien demandé et de toutes façons je n’en ai pas besoin » ?

Enfin faut-il rappeler que les collectivités locales n’ont aucune responsabilité dans l’endettement de notre pays, que la DGF est historiquement la compensation de taxes locales supprimées par l’État, que la suppression de la Taxe Professionnelle a elle aussi fortement déstabilisé les structures de recettes des collectivités ?

C’est Jean Paul Delevoye, alors Président de l’Association des Maires de France, qui, en novembre 1995, à la tribune du Congrès de cette association avait déclaré : « la prochaine asphyxie des finances communales qui s’annonce, a pour principale raison le fait que, quand l’économie était agricole, la richesse et la fiscalité étaient basées sur le foncier ; quand l’économie est devenue industrielle, la richesse était fondée sur le travail et le capital, la fiscalité aussi ; l’économie est devenue aujourd’hui principalement une économie de services et financière. Or, cette sphère est notoirement sous fiscalisée. »

Pourquoi pas alors, comme le proposent également depuis longtemps les élus communistes, la mise en place d’une véritable péréquation verticale assise sur une taxation des actifs financiers des entreprises (soit 25 à 30 milliards d’euros de recettes nouvelles par an au taux de seulement 0,5%).

Il me semble que la question qui doit être posée n’est pas tant celle d’une éventuelle atténuation (en volume ou par un étalement sur la durée) de cette baisse drastique des dotations de fonctionnement des collectivités mais celle de la remise en cause de ces logiques d’austérité, inspirées directement du Pacte de Stabilité Européen, dont chacun peut constater l’échec cinglant. Il faut en réalité redonner aux collectivités locales et territoriales les moyens d’assumer pleinement leurs missions et en même temps sortir notre pays de la crise profonde dans laquelle il est engagé.

Pour 2017, c’est clairement et a minima l’annulation totale de la nouvelle ponction prévue de 3,7 milliards qu’il faut exiger !

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13:39 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel billout, dotations maire | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!