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19/03/2016

Le livre de Pierre Laurent, intitulé 99% sort en librairie le 7 avril.

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Le livre part de l'étude d'Oxfam international publiée début janvier sur les inégalités mondiales et notamment le chiffre "bombe": les 1% les plus riches de la planète détiennent plus de richesses que les 99% restants.

Il a deux ambitions essentielles: faire la pédagogie du système capitaliste qui permet aux 1% d'imposer leur loi et démontrer que les 99% (et notamment les Français) peuvent reprendre la main sur le cours de l'histoire.

Contrairement à tous les livres politiques du moment, il dit "nous" (et non "je") et porte sur le besoin d'unité et de réinvestissement populaire dans la politique. On y retrouve des éléments d'analyse, de projet, la question de l'engagement, de la France et du PCF.

Contrairement à ce qu'on a pu lire dans certains médias, les questions soulevées vont au-delà de 2017 !

Destiné au grand public, 99% est un atout pour la bataille idéologique. Il met en cause les idées reçues et on peut dire qu'il tombe bien dans cette période de mouvement social contre la loi El Khomri!

C'est l'outil idéal pour aller au contact des citoyens. Cela peut aussi être un outil de formation pour les nouveaux adhérents. C'est un livre à lire, mais aussi à offrir aux personnes qui, proches de nous, se questionnent peut-être sur la possibilité de s'engager au parti.

Son prix de vente en librairie est de 9,80 euros mais dès le 22 mars 8000 exemplaires au prix éditeur de 6 euros au CN.

Un bon de commande sera également mis en ligne sur le site du parti pour les commandes individuelles qui seront, elles, gérées par la Librairie Renaissance.

Une présentation aux militants aura lieu sous la coupole, à Colonel Fabien, le lundi 11 avril à 18h30.

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15/03/2016

Projet de loi travail : des modifications à la marge qui n’enlèvent rien à la philosophie générale

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Alors que des centaines de milliers de personnes ont manifesté le 9 mars contre le projet de loi travail, le gouvernement a modifié sa copie à la marge. La manœuvre grossière pour diviser les organisations syndicales ne doit pas nous détourner de la dangerosité de l’ensemble du texte.

Les modifications apportées ne répondent pas aux attentes notamment des jeunes qui refusent pour seul avenir la précarité généralisée. Les mesures annoncées comme la généralisation de la garantie jeune ne sont pas financées alors que le coût de la mesure est estimé à 5 milliards d’euros.

Demeurent donc dans le projet l’inversion des normes du droit du travail, la redéfinition des licenciements économiques, les accords de maintien de l’emploi dits « offensifs », la fin des 35 heures et des heures supplémentaires, la casse de la médecine du travail… Le projet modifié conserve donc sa philosophie libérale et réactionnaire qui inquiète tant les salariés mais aussi la jeunesse qui aspire à rentrer dans le monde du travail avec les mêmes droits que leurs aînés.

Les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste républicain et citoyen appellent à manifester le 17 mars et les jours suivants pour obtenir le retrait du projet de loi.

Paris, le 14 mars 2016

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12/03/2016

L'EUROPE DOIT CHANGER !

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Le Premier ministre grec et Pierre Laurent, président du Parti de la gauche européenne, ont choisi de faire front commun pour parler d’Europe. Sous le slogan "L’Europe doit changer!", les deux hommes ont tenu une conférence, aux côtés de l’eurodéputée allemande Ska Keller (écologiste), de son homologue portugaise Marias Matias (bloc de gauche) et de Cayo Lara, le coordinateur de la gauche unie espagnole. 

"L’Europe est fermée à la misère et ouverte à la rigueur", a dénoncé Alexis Tsipras, qui a parlé, comme Pierre Laurent, d’un "moment critique" pour une Union européenne "à la croisée des chemins". "L’heure n’est pas à ériger des murs, des frontières, mais à une politique ambitieuse de paix et d’accueil", a complété le communiste français, dénonçant une nouvelle fois les récents propos - "indignes d’un pays comme la France" - de Manuel Valls en Allemagne.

"Illégal, immoral et irresponsable"
Sur l’accueil des réfugiés, "la France peut faire plus et bien mieux", a déclaré Ska Keller, qui espère que Paris "reverra sa position". Tous ont aussi plaidé pour que la Grèce ne soit pas laissée seule dans la gestion de la crise migratoire. "Les migrants ont moins de droits qu’une boîte à chaussures, que de la marchandise", a dénoncé Cayo Lara. Pour lui, refuser d’accueillir les réfugiés est "illégal, immoral et irresponsable". 

Outre la question des réfugiés, celle des politiques économiques a également été abordée. "A chaque fois qu’on a mis plus de flexibilité dans le marché du travail, nous avons vu un échec patent de cette politique", a dénoncé Alexis Tsipras. "En aucun cas, la flexibilité ne renforce la compétitivité de nos économies", a fait valoir le leader de Syriza. Et à ceux qui choisissent les thèses néolibérales, comme François Hollande, il lance une mise en garde : "Cette logique a été imposée en Grèce (...) et cela a ramené au Moyen-Age les relations du travail", a ajouté M. Tsipras. "Tous ceux qui veulent imposer ce genre de réforme doivent réfléchir et peut être étudier le cas grec", a-t-il ajouté.

"A chaque fois qu'on a instauré ce genre de politique de flexibilité, les résultats ont été catastrophiques", a commenté le chef du gouvernement d'Athènes.

"En aucun cas, cela ne renforce la compétitivité de nos économies (...) sinon le Bangladesh aurait la meilleure économie du monde", a-t-il ironisé.

"Notre mission est de créer une Union sociale, pas un simple marché", a estimé Ska Keller. "Ces politiques ont nourri un monstre, celui de l’extrême droite, du facisme, qui grandit près de nous", a complété Alexis Tsipras.

"Nous continuerons à lutter à l’intérieur de l’Europe"
Les leaders européens de la gauche radicale et écologiste ont tenu à faire passer un message : une autre Europe est possible. "Nous continuons de croire à la nécessité absolue d’une Europe différente et solidaire. Nous y travaillons", a assuré Pierre Laurent. "Même si aujourd’hui, nous sommes désespérés devant la politique menée,  nous continuerons à lutter à l’intérieur de l’Europe, pas en la quittant", a lancé Alexis Tsipras, qui veut "sonner l’alarme". 

"Changer d’Europe n’a rien d’impossible, mais il nous faut trouver des majorités politiques", a résumé Ska Keller. "Un pays seul ne peut pas changer le cours" des choses, a également plaidé Cayo Lara, qui a apporté son soutien, comme tous les intervenants, à ceux qui, en France, s’opposent en ce moment à la loi Travail. "Il faut se battre pour préserver nos acquis."

D'après article de Anne-Charlotte Dusseaulx - leJDD.fr

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06/03/2016

Le Conseil national du PCF adopte le « Projet de base commune de discussion » du 37ème congrès

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Réuni les 5 et 6 mars à Paris, le Conseil national du PCF a adopté une résolution appelant à amplifier sous toutes ses formes la mobilisation contre le projet de loi El Khomri et à participer aux journées d'action des 9 et 31 mars. Cette résolution lance également une campagne nationale d'actions et de propositions sur le thême « Zéro chômage, pour une sociéte de partage ».

Le Conseil national a adopté le « Projet de base commune de discussion » soumis par la direction nationale aux débat des communistes pour le 37eme congrès du PCF qui aura lieu du 2 au 5 juin.

Ce projet comporte trois textes.

Le premier intitulé « Le temps du commun » porte sur le projet du Parti communiste.

Le second, intitulé « 2017 : une autre voie pour la France » propose de « construire dans les conditions inédites crées par l'échec du quinquennat de François Hollande une nouvelle étape de rassemblement à gauche pour ouvrir un chemin d'espoir ». Il s'agit de « poursuivre la démarche du Front de gauche et d'écrire une nouvelle étape »

Le PCF lance « une grande consultation citoyenne pour construire un mandat populaire pour 2017 », avec l'objectif de rencontrer 500.000 personnes d'ici la fin de l'été. Le PCF propose de construire dès maintenant, à travers des « état généraux » dans chaque circonscription des candidatures aux élections législatives pour une majorité sur un contrat de législature démocratique et d'intégrité.

Il propose de s'incrire dans le processus de primaire à gauche sur la base de la construction avant l'été d'un socle commun d'entrée dans cette primaire. Pour le conseil nattional, « ce processus, pour réussir, passe par une démarche collective, populaire et citoyenne ». Il doit viser à « écarter l'impasse Hollande et Valls par l'émergence d'une autre voie à gauche ».

Enfin, le troisième texte vise à construire « les transformations utiles et concrètes pour un Parti communiste de nouvelle génération », ce texte doit déboucher sur l'adoption d'un relevé de décisions lors du Congrès.

Les 3 textes de la base commune ont été respectivement adopté par 90 %, 81 % et 88 %. Il seront rendus publics lors d'une conférence de presse qui précédera « les lundi de gauche » :

Lundi 6 mars à 18h au siège du conseil national

Espace Neimeyer, 2 place Colonel Fabien, Parie 19eme

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, présentera et commentera pour la presse les travaux du Conseil national.
 

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Vite, un printemps social !

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Par Patrick Le Hyaric, député Européen communiste/Front de Gauche

On n’avait jamais vu les forces de droite et le syndicat du grand patronat réclamer que le parlement vote vite et sans amendements un projet de loi présenté par un gouvernement qui se réclame de la gauche !

C’est fait depuis quelques jours avec la loi de démolition du droit du travail alors que syndicats, forces progressistes et personnalités les plus diverses appellent à le rejeter.

Une grande pétition citoyenne a recueilli plus d’un million de signatures en quelques jours, témoignant des craintes et du refus de ce nouveau coup contre le peuple et les générations à venir. La grande régression qui s’organise dans les palais ministériels avec une violence inouïe mérite d’être combattue sans ménagement. Cette entreprise de démolition de tous les cadres et de toutes les structures qui permettent l’action collective et la vie en commun, peut être bloquée. Après s’être affiché comme le diviseur des citoyens avec l’indécent débat sur la déchéance de nationalité, le pouvoir se place maintenant au premier rang des diviseurs du salariat en imposant une loi rétrograde d’une violence antisociale comme notre pays n’en avait plus connu depuis au moins un siècle. Il est le diviseur et le liquidateur de la gauche en reniant chaque jour un peu plus ses principes, son histoire et en cherchant à boucher son avenir.

L’avant-projet de loi présenté par la nouvelle ministre du travail raye d’un trait le processus d’avancées sociales entamé il y a cent cinquante ans par le mouvement progressiste et ouvrier pour protéger les travailleurs de la brutalité des lois du capital. Le pouvoir présente ici le texte le plus rétrograde sur le travail, à rebours de ce qu’exige notre époque. Il le fait en laissant croire à une prétendue modernité qui tourne le dos à la réduction du temps de travail que permettent les gains incessants de productivité, comme à une vraie sécurisation des parcours professionnels incluant un droit renforcé à la formation, jusqu’à éliminer le chômage.

La philosophie qui préside au texte prend le contre-pied de toute la construction du droit social. C’est un renversement inédit des principes qui régissent le travail en France, un pas décisif vers une soumission absolue des travailleurs aux lois du capital. Ce sont les chefs d’entreprises, engoncés dans une crise dont personne ne voit le bout, qui dicteront désormais les droits salariaux ou ce qu’il en reste. En lieu et place du législateur, ils le feront d’autant plus aisément que l’immense majorité des entreprises sont privées de toute présence syndicale.

Le droit social a été bâti, d’une part pour compenser le rapport de forces défavorable aux travailleurs au sein d’une entreprise et, d’autre part, selon l’idée qu’en se rapprochant des conditions matérielles et réelles du travail, les droits des travailleurs ne peuvent qu’être renforcés : le contrat de travail ne peut être moins favorable aux salariés que l’accord d’entreprise, l’accord d’entreprise que l’accord de branche et l’accord de branche que l’accord interprofessionnel. Cette hiérarchie est désormais inversée. L’accord d’entreprise prévaudra sur l’accord de branche, même quand il est moins favorable aux travailleurs. Sur de nombreux sujets, la loi ne fixe plus de normes mais délègue ce soin aux accords d’entreprises.

Qu’on en juge. Un simple accord d’entreprise permettrait de passer de 10 heures à 12 heures de travail par jour. Aujourd’hui, la durée de travail est limitée à 44 heures par semaine maximum sur 12 semaines. Par simple accord d’entreprise, on pourra passer à 46 heures maximum. Cette extension pourra durer jusqu’à 16 semaines contre 12 aujourd’hui. Un accord d’entreprise prévoyant une augmentation du temps de travail ou une baisse de salaire ne pourra plus être refusé par un employé sous peine de licenciement pour « cause réelle et sérieuse ». Les 35 heures sont purement et simplement dynamitées par ce texte. Qui peut croire que c’est en faisant sauter toute réglementation sur le temps de travail, en permettant aux entreprises de faire travailler les salariés 46 heures par semaine, que le chômage baissera ? D’ailleurs il faut arrêter de faire croire que le but des grandes entreprises est de créer de l’emploi. Non ! Leur but est la rentabilité de leur capital ! Et pour y parvenir au mieux, elles font de la suppression d’emplois « une variable d’ajustement » d’où cette obsession patronale à pouvoir licencier librement. Le texte prévoit qu’une baisse du chiffre d’affaires ou du montant des commandes pendant quelques mois suffira à justifier un licenciement. La définition même du licenciement est revue et tirée vers le bas pour faire du salarié une variable. Les mineurs ne sont pas épargnés puisqu’il sera possible de faire travailler les apprentis de moins de 18 ans jusqu’à 10 heures par jour et 40 heures par semaine sans que l’inspection du travail ne puisse l’empêcher ! Les temps d’astreinte, pendant lesquels l’employé est sollicitable, pourront être décomptés des temps de repos. Le texte va même jusqu’à rogner le congé octroyé à la suite du décès d’un parent proche ! Comble de l’injustice, les indemnités prud’homales seront plafonnées sans aucun rapport avec le préjudice subit mais en fonction de l’ancienneté du salarié !

Une des mesures les plus scandaleuses et les plus idéologiques du projet de loi concerne les référendums d’entreprises. Sous couvert de démocratie, une véritable bombe antisyndicale est mise en place. Ainsi, le référendum d’entreprise pourra valider un accord même si les syndicats représentant 70% des salariés s’y opposent. Et, en général les salariés doivent toujours choisir entre le pire et le moins pire, le chantage et un pistolet sur la tempe ! Il s’agit de mettre à distance l’action syndicale, de dissoudre ce qui reste de structurel, d’organisé et d’institutionnalisé dans la défense des salariés. Sur le fond, il s’agit de laisser le salarié seul face à son employeur, dans un rapport de dépendance absolue. Déjà le patronat, voyant bien la brèche qui s’ouvre, réclame de pouvoir lui-même organiser ses propres référendums d’entreprise.

De nombreuses autres mesures tout aussi scandaleuses parcourent ce texte d’arrière-garde. Mais au-delà des mesures prises les unes après les autres, toute la philosophie du texte vise à individualiser le rapport au travail, à casser les structures collectives, à rendre le travailleur vulnérable et à dissocier l’économie de la société pour émanciper le capital du champ social et de la loi, donc de l’expression de la souveraineté populaire.

 Alors que le capital cherche à détruire le salariat en « ubérisant » le travail, le gouvernement anticipe ses sollicitations. Il lui est ainsi laissé le loisir d’exploiter à sa guise le travail et les travailleurs.

Parce que le gouvernement sait qu’il aura face à lui une opposition large du peuple de gauche et du mouvement syndical, la ministre en charge du projet a d’abord brandi, avant même que ne débute la moindre concertation avec les syndicats ou le moindre débat parlementaire, la menace d’un passage en force à l’aide du fameux article 49.3 de la Constitution. La levée de boucliers qui s’en est suivi a imposé une manœuvre en recul pour accréditer l’idée que le projet était amendable et espérer ainsi dissocier le front syndical commun. Mais la volonté et les objectifs demeurent, intacts, appelant une riposte la plus large et unitaire, la plus déterminée possible.

Le mouvement multiforme qui s’est enclenché contre ce recul civilisationnel peut déboucher sur un printemps social. Nous nous mettrons à sa disposition.

Rien n’est plus urgent que s’organisent dans les entreprises, les lieux d’études et de culture, les villes, villages et quartiers, des débats, conférences et séances de décryptage. Notre journal s’efforcera d’y apporter une contribution utile. Déjà se profilent des journées de mobilisations nationales début et fin mars. Il est possible de gagner jusqu’au retrait de ce texte. Chacune, chacun mesure la portée d’une victoire alors que le monde du travail et de la création en est privé depuis bien trop longtemps. Faute d’inversion de la courbe du chômage, peut-être pourrions-nous assister à une inversion du comportement du mouvement populaire, riche de perspectives heureuses.

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01/03/2016

LE GOUVERNEMENT ET LA LOI DU MARCHE !

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Le projet de réforme du code du travail diminue considérablement la place de la loi et donc de l’Etat dans la régulation du temps de travail, d’une part en élevant les plafonds de travail horaire de la journée, de la semaine, des apprentis et en permettant la modulation du temps de travail sur une période pouvant aller jusqu’à 3 ans contre un an aujourd’hui, d’autre part en confiant de plus en plus le choix de ces horaires aux partenaires sociaux, au niveau de l’entreprise, voire au patron seul dans le cas des entreprises de moins de 50 salariés.

Le gouvernement semble faire sienne cette idée que l’Etat ne devrait pas, ou le moins possible, s’occuper de la durée du travail. Les raisons sous-jascentes à ce choix sont de différents ordres : cela serait illégitime (l’Etat n’est pas là pour ça), inutile (les entreprises et les travailleurs peuvent s’arranger entre eux), voire dangereux (l’Etat perturbe la bonne organisation des entreprises et des travailleurs). En somme, se mêler de la durée du temps de travail reviendrait au fond à perturber une sorte de régulation naturelle optimum et à pratiquer un partage artificiel du travail.

Aujourd’hui le travail est partagé, entre ceux qui travaillent à temps plein en moyenne plus de 39 heures par semaine (Insee), ceux qui travaillent 0 heures, parce qu’ils sont au chômage ou à temps partiel sans pouvoir en vivre. Dans ce partage, le rôle du marché est déjà considérable et il donne un résultat inéquitable. Diminuer encore la place de la loi, limiter les bornes fixées au marché et augmenter la place de la négociation au niveau où les partenaires sociaux, quand ils existent, sont les plus faibles, le tout dans un contexte de chômage massif et durable fait prendre de grands risques à notre société, celui d’augmenter encore le chômage et la précarité, d’affaiblir le lien social et le sentiment d’appartenance à une communauté de destin où chacun à sa place.

En 1950, les Français travaillaient 2230 heures par an, contre environ 1650 aujourd’hui ( Insee 2013). Si les temps-pleins étaient restés les mêmes que dans les années 1950, le travail aurait été concentré au sein d’un plus petit groupe social, mettant une proportion encore plus importante de travailleurs au chômage. Ce qu’un gouvernement de gauche pourrait s’appliquer à faire, dans un dialogue avec les partenaires sociaux, c’est mettre en place une politique de meilleure répartition du temps de travail disponible, en même temps que l’indispensable répartition des richesses.

Barbara ROMAGNAN

Chronique publiée dans L’Humanité le 29 février 2016

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20/02/2016

LOI TRAVAIL, NON MERCI ! PETITION DEJA SIGNEE PAR PLUS DE 1 100 000 CITOYENS !

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La ministre du travail propose une réforme qui transforme en profondeur le code du travail. Signez la pétition et interpellez la ministre sur http://loitravail.lol !

Parmi les éléments proposés dans le projet actuel :

> En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire.

> Les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées.

> Une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail

> Les temps d’astreinte peuvent être décomptés des temps de repos

> Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu

> Les apprentis mineurs pourront travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine

> Le plancher de 24 heures hebdomadaires pour un contrat à temps partiel n’est plus la règle dans la loi.

> Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins rémunérées.

> Une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70% des syndicats.

> Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques.

> Après un accord d'entreprise, un-e salarié-e qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié.

> Par simple accord on peut passer de 10h à 12h de travail maximum par jour.

Salarié-e-s ou non : cette réforme nous concerne toutes et tous !

Interpellez la ministre du travail et demandez lui de renoncer à ce projet. Signez la pétition et RDV sur http://loitravail.lol

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