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30/08/2015

DISCOURS OFFENSIF DE PIERRE LAURENT A L'UNIVERSITE D'ETE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

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Discours très offensif de Pierre Laurent à l'Université d'été du PCF.

université d'été du pcf,pierre laurentCe discours en 10 phrases :

"La société française a besoin de neuf, grâce à nous, elle en aura"

"5 millions de chômeurs et toujours pas de ministre du travail"

"Aider financièrement les collectivités locales, les pme-pmi, les programmes industriels"

"Ne trompons pas les français ! Il n'y a qu'un adversaire : la finance et son poids démesuré !"

"Devant les atermoiements de certains de nos partenaires du FDG, il serait incompréhensible que nous ne soyons pas unis"

"Je serai mobilisé jusqu'au dernier jour pour que Pecresse ne dirige pas l'île de France !"

"la dette est un des plus puissant mécanisme de transfert financier des pauvres vers les riches"

"Attention aux donneurs de leçons qui adulaient Tsipras hier et le repeignenr naïf voir capitulard aujourd'hui"

"Que Macron nous dise combien de salariés à temps partiel forcé ds les magasins ouverts le dimanche"

"Absence média : nous ne sommes pas résignés. A la @FetedelHumanite, lancement campagne "Liberons les médias"

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26/08/2015

Migrants: voici dix raisons d'ouvrir les frontières

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Opinions
Une opinion de François Gemenne, politologue, chercheur et enseignant à l'Ulg (CEDEM) et à Sciences Po (Paris).
 
Alors que l’Europe se barricade, pensant que les murs qu’elle dresse la protégeront d’un fantasmatique danger migratoire, voici, au contraire, dix raisons d’ouvrir les frontières.

Entre 2000 et 2014, 40 000 migrants sont morts aux frontières, dont 22 000 en tentant de rejoindre l’Europe, qui est aujourd’hui devenue la destination la plus dangereuse du monde pour les migrants. Depuis le début de l’année 2015, plus de 2 500 sont morts noyés en Méditerranée, alors qu’ils fuyaient violences et oppression en Syrie, en Erythrée ou dans d’autres endroits du monde. Le décompte macabre continue chaque jour, tandis que la répartition de ceux qui ont survécu au voyage fait l’objet de marchandages politiques souvent sordides, jalonnés de déclarations incendiaires. Face à cette faillite de l’Europe, nous affirmons qu’il serait plus rationnel, plus juste, plus sûr, d’ouvrir les frontières.

Contrairement à une idée trop répandue dans les médias et les discours politiques, cette proposition n’a rien d’un fantasme naïf et irréaliste. Au contraire : elle permettrait de sortir enfin d’un engrenage de violences qui a déjà fait des milliers de morts, et de dessiner un horizon pour un véritable projet politique européen en matière d’asile et d’immigration.

Voici dix raisons pour lesquelles il faut ouvrir les frontières.

1 - Fermer les frontières ne sert à rien

Notre premier argument est de bon sens. Le fait migratoire est un fait social, une réalité du monde contemporain, auquel il est absurde de vouloir résister. Vouloir empêcher les migrations est aussi vain que de vouloir empêcher la nuit de succéder au jour. Les gens ne choisissent pas de migrer ou de rester parce qu’une frontière est ouverte ou fermée. L’idée que la fermeture des frontières puisse limiter les flux migratoires est irréaliste et criminelle, et méconnaît complètement la réalité des migrations. Elle ne fait que rendre les déplacements plus précaires, plus coûteux et plus dangereux, transformant la Méditerranée en charnier. Ouvrir les frontières, c’est avant tout permettre aux gens de migrer dans des conditions sûres et dignes, c’est arrêter le massacre, mettre un terme à la tragédie qui se joue actuellement aux frontières de l’Europe.

2 - Coup d’arrêt au business des passeurs

C’est la fermeture des frontières qui permet le business des passeurs. Au contraire, ouvrir les frontières, légaliser les mobilités de tous, c’est tuer dans l’œuf le business de ceux qui ont fait profession du trafic de cargaisons humaines, en profitant d’une économie de la prohibition. C’est la manière la plus efficace de lutter contre les passeurs.

3 - Le fantasme de l’invasion

L’invasion annoncée est un fantasme. Aucune enquête n’a prouvé la véracité des "appels d’air" ou des "invasions" tant annoncées et fantasmées. Faire croire que l’ouverture ou la fermeture des frontières permet la maîtrise des flux migratoires est un mensonge électoraliste. La construction du mur entre le Mexique et les Etats-Unis n’a nullement ralenti les flux migratoires entre les deux pays, pas plus que l’ouverture de la frontière entre l’Inde et le Népal n’a provoqué d’afflux massifs de migrants.

4 - Faciliter la mobilité

L’ouverture des frontières permettrait à de nombreux migrants de rentrer au pays et de revoir leur famille. Cela faciliterait la circulation des personnes, c’est-à-dire aussi les mouvements d’allers et retours, d’entrées et de sorties. Beaucoup de migrants sont aujourd’hui coincés dans leur pays de destination, dont ils n’osent pas sortir par peur de ne plus pouvoir y revenir ensuite.

5 - Effacer les zones d’ombres

Cela ferait disparaître les zones d’ombres de l’illégalité dans lesquelles les migrants se retrouvent de force, et non par choix. Soyons légalistes : le fait d’autoriser et d’accompagner les libres circulations permettrait de mieux les "voir" et les connaître. Ouvrir les frontières, ce n’est pas supprimer les frontières : c’est simplement permettre la libre circulation, pour mieux accompagner les migrations et s’assurer qu’elles se déroulent dans les meilleures conditions possibles.

6 - Un droit fondamental

La liberté de circulation est un droit fondamental. C’est à la fois une question de liberté fondamentale et une question d’égalité. Aujourd’hui, le destin des uns et des autres reste avant tout déterminé par l’endroit où ils/elles sont né-e-s. C’est la fermeture des frontières qui crée cette inégalité insupportable, ce privilège du lieu de naissance. L’ouverture des frontières reconnaît la légitimité de toute migration, et le droit à la mobilité de chacun. Le droit de quitter son pays est inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, mais la fermeture des frontières empêche de le mettre en œuvre.

7 - Progrès social

C’est la condition d’un progrès social. La légalisation des migrants permet d’augmenter et de rendre visible la contribution aux prestations sociales des travailleurs immigrés et de leurs employeurs, tout en améliorant leurs conditions de rémunération. La migration ‘illégale’, par nature, ne peut plus exister avec des frontières ouvertes : les situations de précarité administrative disparaissent et les conditions de travail s’améliorent et s’harmonisent.

8 - Potentiel économique

Cela permettrait aux migrants de déployer leur plein potentiel économique dans les pays de destination et d’origine. Toutes les études montrent que la contribution économique à leur pays de destination est d’autant plus positive que leur situation y est sûre et légale. Rendre toutes les migrations légales ferait de facto disparaître l’immigration "clandestine", et permettrait aux migrants de déployer leur plein potentiel économique dans le pays d’accueil. Leur contribution économique est aussi dirigée vers leur pays d’origine : l’apport financier des migrants par leurs transferts d’argent au pays est au moins trois fois plus important que "l’aide au développement" officielle des pays industrialisés, trop souvent instrumentalisée dans le but fallacieux et vain de réduire les flux migratoires.

9 - Cesser la guerre aux migrants

Pour remettre l’hospitalité au centre de la politique. Partout en Europe, on voit des voisins solidaires et mobilisés, un tissu associatif dense capable d’organiser l’accueil des étrangers et d’aider leur insertion. Ce sont les formes d’une hospitalité sans condition qui existent déjà et qu’un gouvernement aurait la possibilité de mobiliser et d’aider, à l’opposé de la guerre aux migrants qui forme aujourd’hui le régime officiel de pensée et d’action.

10 - L’humanisme comme valeur politique

Parce que l’ouverture des frontières permet de réaffirmer l’unité de l’Homme. Contre toutes les formes de déshumanisation que nous ne cessons d’observer dans le monde, contre le retour de l’idée d’indésirabilité d’une partie des humains qui avait déjà marqué les années 1930 à propos des Juifs ou des exilés espagnols, nous avons le choix de redire l’unité de l’Homme et de traduire cette idée en politique. Contre le retour des effets désastreux de l’obscurantisme, il s’agit simplement de relancer l’humanisme comme valeur politique.

Publié dans la Libre Belgique

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22/08/2015

Nouvelles élections en Grèce : Une leçon de démocratie de plus

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Le PCF dénonce "la petite musique -qui- s'installe pour faire accroire qu'Alexis Tsipras entend « donner des gages » aux créanciers de la Grèce, ou encore que ce scrutin ne viserait qu'à « sauver Syriza » ou « à régler ses problèmes internes » – ce que le dirigeant grec a précisément refusé.
 
L'annonce de la démission d'Alexis Tsipras et de la tenue de nouvelles élections législatives en Grèce avant la fin du mois de septembre n'a pu surprendre que ceux qui – avec « l'accord du 13 juillet » et le « 3e plan d'aide » d’août – nourrissaient l'illusion ou l'espoir que le peuple grec et son premier ministre avaient définitivement été battus dans leur exigence d'une rupture avec les politiques d'austérité et de reconquête démocratique.
 
Le discours tenu au soir du 20 août est un discours d'appel à la mobilisation et à la riposte du peuple grec. Un chapitre effectivement se ferme, un nouveau s'ouvre déjà appelant les Grecs à se mobiliser pour se doter d'un gouvernement qui luttera contre l'impact de ces mesures austéritaires sur les classes populaires et pour « regagner [leur] souveraineté face aux créanciers ». On est loin d'un renoncement et d'une trahison mais bien dans un combat politique âpre.
 
Une petite musique s'installe pour faire accroire qu'Alexis Tsipras entend « donner des gages » aux créanciers de la Grèce, ou encore que ce scrutin ne viserait qu'à « sauver Syriza » ou « à régler ses problèmes internes » – ce que le dirigeant grec a précisément refusé. D'autres grands analystes se font fort de présenter à l'opinion publique française l'image d'un dirigeant qui aurait tourné casaque. Il ne vient à personne, parmi ces grands esprits, l'idée que c'est le principe démocratique qui guide l'action du premier ministre grec lorsqu'il déclare à son peuple le 20 août : « Jugez-moi par un vote ».
 
Tout ceci n'a pour unique objectif que de redorer le blason de ceux qui, en France même et à commencer par le président Hollande, ont jeté le gant sans même tenter de combattre les impératifs de l'austérité. Le débat sur la nature de la construction européenne et son avenir que le peuple grec a ouvert ne se résume pas à une alternative qui serait soit « accepter l'austérité » soit « prôner la sortie de la zone euro » voire de l'UE. Le peuple grec a, par ses votes les 25 janvier et 5 juillet, affirmé avec force l'exigence d'une autre Europe : solidaire et non austéritaire.
 
grèce,pcf,démocratie,électionLydia Samarbakhsh, Responsable des Relations internationales du PCF
Paris, le 21 août 2015.
 
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09/08/2015

FETE DE L'HUMA : CHANTS REVOLUTIONNAIRES ET PAROLES ENGAGEES

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Une scène jazz qui célèbre les paroles engagées : Les chants révolutionnaires et les œuvres de résistance sont revisités par Giovanni Mirabassi, 
Cyril Mokaiesh, Sylvain Kassap, ImuZZic… Un programme captivant, émouvant.

À l’espace Val-de-Marne, inauguré le 11 septembre par Fabien Guillaud-Bataille, secrétaire départemental du PCF 94, le 20e Jazz’Hum’Ah célèbre, avec le soutien de la Sacem et de la Spedidam, les paroles engagées. À 20 h 30, les sept musiciens amateurs de Racines de Swing, qui ont roulé leur bosse aux quatre coins de la France, arpenteront une tsiganie heureuse, non pas stigmatisée, mais honorée, des Balkans au continent Django Reinhardt, en passant par Kurt Weill.

Le 12, à 17 heures, le pianiste Giovanni Mirabassi en solo, égrènera des titres de son diptyque discographique, Avanti ! et Adelante !. Symbole fort, le second album a été enregistré à La Havane le 1er mai 2011. Couronné de lauriers (victoire du jazz, django d’or, académie du jazz), l’instrumentiste et compositeur italien paraphe, à travers de prégnants chants de lutte, une ode splendide au peuple, à tous les peuples.

Dimanche 13 septembre, à 17 heures, on le retrouvera auprès du chanteur Cyril Mokaiesh, qui présentera son disque Naufragés ! (sorti l’avant-veille), enregistré en duo avec le pianiste transalpin. Les deux concerts – de Mirabassi en solo, puis avec Mokaiesh – bénéficient de l’aide de la Sacem pour le suivi de carrière. Naufragés ! s’empare de textes d’Allain Leprest, Philippe Léotard, Vladimir Vissotski, Mano Solo… Un hommage vibrant à cet aréopage de poètes, non pas maudits, mais souvent marginalisés par le système dominant que défie leur langue indocile.

Le vertige de la grande roue 
avec le quartet toulousain

Le 12, à 19 heures, l’époustouflant Pulcinella aura soufflé ses dix bougies et nous aura emportés sur les sillons fertiles de son CD l’Empereur (publié le 30 mars, chez les Productions du vendredi/l’Autre distribution). Avec ce quartet toulousain, c’est le vertige de la grande roue. On tourbillonne de free-jazz à blues rock, on tangue de punk à tango, au gré d’un groove gargantuesque.

Le 12, à 21 heures, Sylvain Kassap donnera chair et son au fulgurant Manifeste ! Chants de lutte et de résistance, signé de ce saxophoniste, clarinettiste, compositeur et improvisateur émérite. Avec son remarquable quartet (Jacques Mahieux, Didier Petit, Jérémie Ternoy) et la fanfare au nom évocateur, El Pueblo Unido, il revisitera des brûlots musico-poétiques de Mahmoud Darwich (Ici), Eugène Pottier (son hymne aux Communards, l’Insurgé), Brel (Jaurès), ou Max Roach (We Insist ! Freedom Now, 1960), qui participa au mémorable concert de soutien à Mandela à la Fête de l’Huma 1985. Une initiative aussi captivante qu’émouvante.

Dimanche 13 septembre, 15 heures, le nonet ImuZZic Grand(s) Ensemble avec Over the Hills opérera une relecture d’Escalator over the Hill (1971), de la pianiste, compositrice, arrangeuse et chef d’orchestre Carla Bley. Fin 2014, ECM a réédité, via Universal, cet album visionnaire et téméraire, dont ImuZZic rendra à merveille la majestueuse mutinerie artistique et politique.

 
Fara C., l'Humanité
 
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05/08/2015

TURQUIE, PKK: Pierre Laurent demande à Hollande d'agir

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Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) Pierre Laurent a écrit lundi à François Hollande pour demander que la France agisse "pour que la Turquie stoppe ses opérations contre le PKK et revienne à la table des négociations", a-t-on appris mardi.

"L'amalgame fait par la Turquie entre le PKK et Daesh est inacceptable et doit être dénoncé. Notre pays ne peut cautionner les bombardements turcs et doit agir pour que la Turquie stoppe ses opérations contre le PKK et revienne à la table des négociations", écrit Pierre Laurent dans une lettre dont l'AFP a eu copie.

"Sous la pression évidente des États-Unis, le président Erdogan a lancé des frappes contre les positions de Daesh (le groupe État islamique, ndlr) en Syrie mais les a accompagnées dans le même temps de frappes contre les positions du PKK en Irak et en Turquie, brisant le cessez-le-feu décrété en 2013 à l'initiative du PKK", dénonce-t-il.

"Ces actions sont inacceptables et doivent être condamnées fermement", juge Pierre Laurent.

"L'action militaire et répressive de la Turquie est de nature à précipiter la région, déjà en guerre, dans un embrasement dont nul ne peut, vous le reconnaîtrez, prévoir l'issue", ajoute-t-il.

"Nombreux reconnaissent aujourd'hui ce que je dénonçais depuis longtemps pour l'avoir constaté lors de ma visite à Suruç en octobre dernier. Les forces de Daesh ont largement bénéficié du soutien de la Turquie, passant aisément la frontière turco-syrienne pour s'approvisionner en armes, matériels et combattants alors que les volontaires kurdes se portant au secours de la population de Kobané étaient empêchés de passer", selon lui.

"La France ne peut donc rester silencieuse et doit activement œuvrer au retour de la paix et de la démocratie, à un cessez-le-feu et à la reprise des négociations avec le PKK que son dirigeant Abdullah Öcalan engageait, en mars dernier, dans l'étape historique du désarmement, étape saluée par le président Erdogan lui-même", écrit Pierre Laurent.

"Il est du devoir de la France de se démarquer nettement des soutiens, en particulier américains", précise-t-il estimant que "cela signifie la suspension de toute coopération militaire, policière ou judiciaire avec le régime d'Ankara qui a fait le choix d'une répression brutale contre quiconque s'oppose à sa politique".

Pierre Laurent "réitère ici (s)a demande solennelle de voir la France prendre l'initiative pour que l'Union européenne sorte le PKK de la liste des organisations terroristes".

Sources : Public Sénat

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02/08/2015

NON PERMIS DE TUER !

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Aujourd'hui malgré les sanctions lourdes prévues par la loi ( 1 an de prison et 15 000 € d'amende 3,9% des accidents mortels impliquent un conducteur n'ayant pas le permis valide, en grande majorité (70%) n'ayant pas de permis, et 5,6% des accidents mortels impliquent un véhicule sans assurance, cela représente près de 200 tués par an et des milliers de blessés, certains handicapés à vie, dont de nombreux enfants et personnes âgées. l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) estime au moins aujourd'hui déjà à 300 000 le nombre de conducteurs roulant en voiture sans permis.

Ne plus considérer cette infraction comme un délit tel que le propose le gouvernement mais la transformer en simple contravention de 400 € (500 € si le paiement n'est pas effectué dans les 15 jours) ce serait un véritable encouragement à la conduite sans permis et probablement très rapidement une hausse des tragédies sur nos routes.

C'est la raison pour laquelle les élus communistes d'Evry soutiennent la pétition proposée par notre collègue Najwa El Haite maire adjointe d'Evry ainsi rédigée :

La conduite sans permis pourrait ne plus être constitutive d'un délit passible d'un an d'emprisonnement et de 15. 000 € d'amende. Une simple amende de 500 € viendrait sanctionner cette infraction. 

Ce dangereux recul en matière de sécurité routière est porté par le ministère de la justice dans le cadre d'un projet de loi intitulé "Justice du XXIe siècle" dont l'objectif est de désengorger les tribunaux.

À l'heure où la mortalité routière est repartie à la hausse en 2014 (+3,5%), cette mesure, si elle était adoptée, serait un véritable pousse au crime.

Ayant moi-même perdu un oncle, fauché par un chauffard qui n'avait pas le permis, je lance cet appel pour fédérer tous ceux qui estiment comme moi que cette proposition est laxiste et déresponsabilisante.

Je vous invite donc à signer et à partager cette pétition pour que la conduite sans permis demeure un délit !

Accédez à la pétition en cliquant sur cette ligne}}}}

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28/07/2015

Nous refusons l’Europe avare et austéritaire menée par Merkel et Schäuble

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younous.jpgSurvivre ou mourir, tel était le seul choix laissé à Alexis Tsipras par Younous Omarjee Député européen GUE, premier vice-président de la commission du Développement régional, membre de la commission du Budget

La vision emmenée par Angela Merkel et Wolfgang Schäuble, et suivie par 26 autres gouvernements au pouvoir, prône une seule vision de l’Europe : la leur. Une Europe austéritaire, avec pour seules règles du jeu la rigueur budgétaire et la stabilité monétaire, gelant toute possibilité de relance tant au niveau national qu’européen. Une Europe avare, faite d’États se livrant à une guerre économique conduisant au triomphe de certains et à l’asphyxie d’autres. Une Europe dans laquelle l’ensemble des jeunesses seraient conduites à devoir se déplacer vers les pays riches en décroissance démographique, et où le Sud finirait par se réduire en zones de villégiature, en Club Med pour riches.

L’élection d’Alexis Tsipras en Grèce a fait émerger au cœur des sommets feutrés des chefs d’État européens une parole nouvelle que beaucoup s’impatientent de faire taire. Cette parole rappelle que les règles budgétaires mises en place ont été désastreuses, que l’immuabilité d’un euro créé pour les pays riches et stables ne profite qu’à certains et que le débat économique et démocratique n’existe plus en Europe depuis trop longtemps. Cette vision emmenée par Alexis Tsipras ramène avec elle un espoir, celui de voir enfin changer l’Europe.

C’est bien entre ces deux visions, entre la fin de l’histoire promue par les tenants de l’ordo-libéralisme ou la continuation du progrès par l’approfondissement d’une Europe politique fondée sur le développement et la solidarité, qu’aujourd’hui se concentrent toutes les crispations. Le message adressé par le Conseil européen, à l’instar de l’Allemagne, doit être compris dans toute sa gravité : toute alternative politique et toute politique économique alternative dans la zone euro expose dorénavant au pire. Cette fin de l’histoire écrite par l’Allemagne oblige à rentrer dans les rangs et à marcher au pas.

Dans cet affrontement, il faut cependant entrevoir que, si le mémorandum adossé au renouvellement des prêts reste modifiable dans les années à venir, toute sortie de l’euro serait a contrario définitive. Amener sa population dans l’inconnu en sortant de l’euro sans avoir reçu ce mandat était tout ­simplement impossible pour Alexis Tsipras. Le scénario écrit à l’avance par Schäuble, l’étranglement et l’isolement de la Grèce, la sortie de la Grèce de la zone euro et le remplacement du gouvernement Tsipras par un gouvernement à la solde, a été déjoué. En imposant à Alexis Tsipras ces conditions impossibles, et pour certaines des plus fantaisistes et surréalistes, les objectifs visés étaient bien ceux-là. Une fois de plus, le premier ministre grec a eu l’intelligence de ne pas tomber dans le piège tendu pour sauver ce qui était possible de l’être et continuer à rester aux commandes pour protéger son peuple du pire. Survivre ou mourir, tel était au fond le seul choix laissé.

Les conditions imposées à la Grèce dans cet accord sont en effet extrêmement brutales et seront très douloureusement accueillies et ressenties par le peuple grec. Comme elles blessent tous les Européens attachés à la dignité des peuples, à leur souveraineté et à la démocratie aujourd’hui encore violentée. C’est bien parce que l’accord qui sera mis en œuvre est une nouvelle violence faite à la Grèce, à sa population, et à ses dirigeants, c’est bien parce que nous le considérons comme une nouvelle forme de ­colonisation, que nous devons réaffirmer avec force notre soutien et notre confiance à Alexis Tsipras. Seul à même, dans ces circonstances historiques, inédites, d’être le meilleur bouclier du peuple grec. Beaucoup de voix s’élèvent pourtant pour un Grexit ou même la fin de l’euro. Si nous vivons ce moment le cœur serré et l’esprit révolté, il nous appartient, puisque les autres l’ont oublié, de garder raison, de ne pas nous cantonner à une réaction passionnelle et surtout de ne pas omettre de penser économiquement ce qui se passe pour mieux le combattre. La sortie de la Grèce de la zone euro serait une catastrophe pour la Grèce, et une faillite de l’Europe.

Cela d’abord parce que le passage de l’euro à la drachme alourdirait pour la Grèce le poids de sa dette déjà insoutenable. Si la Grèce passait à la drachme, il faudrait assumer sa dévaluation immédiate face à l’euro, et l’augmentation de la dette serait proportionnelle à la dévaluation de sa monnaie face à l’euro. Une dévaluation de 50 % doublerait la dette grecque. Une situation qui produirait aussi de multiples autres conséquences en chaîne, néfastes pour le pays. Une fois le pays passé à la drachme, les échanges commerciaux (imports) resteraient eux toujours en euros. La Grèce devrait acheter massivement des euros pour réaliser ces échanges. Cette ­situation deviendrait désastreuse, les exportations rapporteront moins et les importations coûteront beaucoup plus. Le déficit commercial de la Grèce se creuserait et le prix de la vie s’en trouverait d’autant augmenté. Assurément, l’idée européenne a pris un grand coup. Il nous appartient cependant, contre vents et marées, de la reconstruire. Dans cet effort, il nous faut d’abord nous efforcer de repousser tout antigermanisme naissant, car c’est confondre un gouvernement et son peuple. Il nous faut aussi voir que le gouvernement allemand, bien qu’il ait ­emmené cette vision que nous combattons, n’est pas seul responsable dans cette histoire. L’ensemble des gouvernements européens au pouvoir ont cautionné et soutenu le chaos qui s’est instauré. Le combat que nous menons n’est pas un combat contre des peuples, mais un combat pour la citoyenneté et la capacité de nos ­démocraties à agir face aux intérêts des puissants. Et si, comme le disait Blum, « l’idée avec laquelle il faut en finir est précisément celle de la souveraineté sans limites et sans mesure de chaque nation, à ­l’intérieur de ses frontières fortuites », il est alors pour nous temps de reprendre ces chantiers tant délaissés pour inventer ce qui nous permettra, pour les jeunes générations, d’en finir avec l’idée qui établirait que des ­négociations tenues entre des gouvernements dans des salles à huis clos suffisent à elles seules à faire démocratie. Mais le repli national ne peut être notre combat.

Le vaste idéal social, solidaire, alternatif et écologiste que nous portons et qui nous rassemble ne reconnaît ni frontière, ni division humaine. Il reconnaît tout au contraire que sa sortie de l’ombre est d’un intérêt vital pour le projet européen.

Face aux marchés qui ont, eux, déjà aboli toute notion de frontière, le XXIe siècle nous appelle à nous dépasser et à nous réinventer. Il est de notre devoir de réussir à porter nos idéaux dans toutes les structures de pouvoir existantes. Cette perspective nous permettra de faire que les idées de la nécessaire solidarité entre tous, de l’alternative possible à la gestion capitalistique du monde, et de la nécessaire écologisation de toutes nos pratiques, puissent un jour être en capacité de changer le monde nouveau qui nous fait face. Nous n’avons pas d’autre devoir que celui-ci, et, si nous le refusons, alors nous serons condamnés à échouer et à faire échouer avec nous les vastes idéaux que nous portons.

L’Europe est fragmentée par ceux-là mêmes qui hier prônaient son avènement, et qui jugent désormais que son renforcement politique conduira à faire peser des contraintes trop lourdes et pesantes sur les marchés libéralisés. C’est à nous, à présent, pour refuser l’enfermement de la construction européenne dans les seules logiques économiques et monétaires, de ­reprendre à bras-le-corps l’approfondissement du projet politique. Il nous faut donc agir et agir vite pour faire renaître ce qu’il nous reste de solidarité et de démocratie, et enrayer la marche de l’Union européenne vers le précipice.

Tribune publiée dans le journal l'Humanité

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