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14/09/2016

Wafaa Charaf, le goût de la liberté

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Rosa Moussaoui, L'Humanité

Libérée le 7 juillet après une peine de deux ans de prison, la militante marocaine des droits de l’homme était à la Fête de l’Humanité.

Sous les hauts plafonds de l’hôtel de ville de Saint-Denis, elle paraît toute menue, un peu perdue. Le visage de Wafaa Charaf s’éclaire lorsque Didier Paillard, le maire de Saint-Denis, rend hommage à ses combats, à Tanger, aux côtés des ouvrières de l’industrie textile, des migrants échoués aux portes de l’Europe forteresse, des femmes marocaines en quête d’égalité. Autour d’elle, il y a ses camarades de la Voie démocratique, ses soutiens en France, élus et militants qui forment toujours un « réseau de vigilance » veillant sur elle. « Bien sûr, je continue la lutte ! La prison n’a pas ébranlé ma détermination ! » lance-t-elle d’une voix ferme. Wafaa Charaf vient de purger une injuste peine de deux ans d’incarcération. Par l’un de ces lugubres tours de passe-passe dont le pouvoir marocain a le secret, la militante des droits humains, victime de violences policières, a été désignée comme coupable par une justice aux ordres du palais.

Wafaa Charaf avait 27 ans lorsqu’elle a été embastillée le 9 juillet 2014, après avoir déposé plainte contre X pour enlèvement et séquestration. Les faits remontent au 27 avril 2014. Très liée au monde ouvrier de Tanger, la jeune femme participe ce jour-là à un rassemblement de soutien aux ouvriers de la multinationale Greif (le numéro un mondial de l’emballage industriel), licenciés après la création d’une section syndicale. Un affront, au cœur de cette zone franche qui permet aux entreprises locales ou occidentales d’empocher des cadeaux fiscaux tout en disposant d’une main-d’œuvre bon marché, privée des droits les plus élémentaires. À l’issue de ce rassemblement, la militante est embarquée par des inconnus qui la brutalisent, la questionnent sur ses activités, avant de l’abandonner couverte de blessures au bord d’une route, en pleine nuit, à une quinzaine de kilomètres de la ville.

Comme pour alléger le souvenir de l’enfermement, elle raconte mille anecdotes

Ce scénario de mauvais polar porte évidemment la signature des méthodes policières régulièrement dénoncées par l’Association marocaine des droits humains (AMDH), dont Wafaa Charaf est membre. L’enquête ouverte par la plainte de la jeune femme n’a d’ailleurs pas pour objet d’identifier ses agresseurs, bien au contraire. C’est finalement elle qui est poursuivie pour « mensonges et diffamation », maintes fois convoquée, avant d’être incarcérée et condamnée, le 11 août 2014, à un an de prison ferme et à une lourde amende. Le 20 octobre suivant, la cour d’appel de Tanger double sa peine d’emprisonnement. Derrière la haute enceinte blanche de la prison de Tanger, la vie, le combat, ne se sont jamais arrêtés. Dans les allées de la Fête de l’Humanité, sa joie de vivre, sa force de caractère ont mis du baume au cœur de tous ceux qui l’ont croisée.

Comme pour alléger le souvenir de l’enfermement, elle raconte mille anecdotes, ponctuées de grands éclats de rire. Comme ce jour où, très sollicitée par ses codétenues pour rédiger courriers et réclamations, elle a placé sur la porte de sa cellule une feuille sur laquelle était inscrite la mention « Écrivain public ». Avec les horaires. « Les gardiens étaient furieux ! » s’esclaffe-t-elle, les yeux pétillants de malice. Derrière les barreaux, Wafaa Charaf n’a jamais cessé de militer, jusqu’à prendre à partie le directeur de la prison après qu’il eut frappé une détenue. Ce qui lui a valu maintes brimades, puis un transfert à la prison de Larache. « Tu vas dans une autre prison parce que tu menaces l’institution carcérale et que tu fais de la propagande auprès des autres prisonnières », lui a expliqué le procureur du roi. Ce qui ne l’a pas empêchée de tisser encore, inlassablement, des liens de solidarité avec les prisonnières.

La militante a retrouvé les ouvrières de Textile Manufacturing abusivement licenciées

À Tanger, puis à Larache, Wafaa n’a pas perdu le fil de ses études de droit : elle a obtenu sa licence et reprend, cet automne, le chemin de l’université. Elle s’est mariée quelques jours après sa sortie de prison. Aujourd’hui encore, elle craint de sortir seule, de tomber sur des séides prêts à en découdre. « Le Maroc est une grande prison », soupire-t-elle, en évoquant les atteintes de plus en plus féroces aux libertés. Cet été, une nouvelle disposition est venue durcir encore un Code pénal très répressif pour les militants de gauche et les défenseurs des droits humains.

En vertu de ce nouvel article 267 bis, quiconque « porte outrage à la religion islamique, au régime monarchique ou a incité contre l’intégrité territoriale du royaume » s’expose à une peine de six mois à deux ans de prison et à une amende de 20 000 à 200 000 dirhams (1 800 à 18 000 euros). Interdiction de mettre en cause l’islam, le roi ou d’évoquer l’autodétermination du Sahara occidental. Pourtant, assure Wafaa, ni l’arsenal judiciaire ni les intimidations policières ne découragent cette génération militante formée dans le chaudron du mouvement du 20 février 2011. « La jeunesse n’a plus peur. C’est un acquis irréversible », sourit-elle.

Dans sa cellule, Wafaa Charaf a beaucoup écrit. Bientôt, elle fera publier ses carnets et ses poèmes de prison. « Ces deux ans, je ne les ai pas perdus. J’ai expérimenté le vrai visage du régime. C’est une expérience précieuse », insiste-t-elle. Dans la zone franche, ou plutôt zone de non-droit de Tanger, la militante a retrouvé les ouvrières de Textile Manufacturing abusivement licenciées par un patron qui a pris la poudre d’escampette. Elles ont célébré avec enthousiasme sa libération. Wafaa Charaf a été jetée en prison peu après le début de leur lutte. Malgré les agressions et les pressions quotidiennes, elles réclament toujours justice. Deux ans de prison, deux ans de lutte.

RAPPEL : Ici le Président du Groupe des élus communistes d'Evry avec Wafaa à la fête de l'Huma.

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Wafaa Charaf. Solidarité des élus PCF de la ville d'Évry

Mardi, 28 Octobre, 2014

Communiqué du Groupe des élus communistes et républicains de la ville d’Evry concernant le parrainage par notre groupe de la militante politique et syndicale marocaine Wafae CHARAF ainsi que le courrier qui lui a été adressé.

Wafaa CHARAF a été mise en détention préventive le 9 juillet à Tanger après avoir porté plainte pour enlèvement, séquestration et menaces. Abandonnée sur une route à douze kilomètres de Tanger, elle venait de participer, le 27 avril, à un rassemblement de soutien à des ouvriers de la multinationale américaine Greif (numéro un mondial de l’emballage industriel), licenciés après la création d’une section syndicale. Tanger, située à moins de 14 kilomètres du continent européen, dispose d’une zone franche qui confère de nombreux avantages (exonération de charges fiscales et sociales) aux entreprises qui s’y installent. « Wafae paye le prix fort de son engagement pour les droits des ouvriers des usines de la zone franche de Tanger et pour la démocratie et la liberté d’expression au Maroc », expliquait le mois dernier la Ligue des Droits de l'Homme.

La justice marocaine vient de condamner la jeune militante de vingt-six ans Wafae CHARAF à deux ans de prison ferme. Active au sein de la jeunesse du parti marxiste la Voix démocratique (Annahj Addimocrati), membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et du Mouvement du 20 février, elle avait été condamnée en première instance, le 11 août dernier, à un an de prison ferme et à une amende équivalente à 5 000 euros pour « mensonges et diffamation » après un premier procès qualifié d’« inéquitable » et de « politique » par la Ligue des droits de l’homme (LDH).

Le Groupe des élus communistes et Républicains d'Evry apporte sa totale solidarité à cette jeune militante symbole de la lutte des syndicalistes marocains et de manière plus générale de la liberté syndicale dans le monde, y compris en France, remise en cause de manière de plus en plus systématique.

Notre groupe a décidé de parrainer Wafae CHARAF jusqu'à sa libération et invite les Evryennes et les Evryens à se joindre à cet acte de solidarité et de lui écrire nombreux à l'adresse suivante :

Wafaa CHARAF

Numéro 92694

PRISON CIVILE DE TANGER

AVENUE MOULAY RACHID

90000 TANGER

 

  • Copie de la lettre envoyée par notre groupe à Wafaa :

Chère Wafaa,

Le Groupe des élus communistes et républicains de la ville d’Evry tient à vous exprimer sa totale solidarité dans la terrible épreuve que vous traversez.

La justesse de votre combat syndical et politique doit fortement effrayer le pouvoir pour qu’il en soit réduit à revenir à des pratiques d’un autre âge afin de vous empêcher de le mener. C’est dans cette certitude de l’utilité de votre cause que nous espérons que vous puisez le courage nécessaire de continuer à vous battre.

Jusqu’à votre libération, que nous souhaitons la plus rapide possible, soyez assurée que nous ne cesserons de faire entendre votre voix en France et d’œuvrer pour dénoncer et mettre fin au déni de justice que vous subissez.

Fraternellement,

Le Groupe des élus communistes et républicain de la ville d’Evry

31/08/2016

WAFAA CHARAF A LA FETE DE L'HUMANITE

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Le 10 juillet 2016, la jeune militante Wafaa CHARAF avait retrouvé sa liberté après 2 années d'incarcération injuste pour des raisons politiques.

Grace à votre mobilisation et à votre soutien concrets, Wafaa a pu résister dans les geôles du régime despotique au Maroc.

Grace à votre solidarité politique, morale, matérielle et financière, Wafaa a pu - aussi - vaincre son isolement pendant 2 longues années. Elle  est sortie encore plus déterminée qu'aux premiers jours de  sa condamnation.

A l'occasion de  l'édition 2016 de la fête de l'Humanité et du journal l'humanité qui a, informé l'opinion publique de la cause et la souffrance de Wafaa tout au long de ces 2 dernières années.

Pour rendre hommage à Wafaa ainsi qu'à toutes les personnes et les forces progressistes politiques, associatives, syndicales et de droits humains qui l'ont soutenu, le comité de  l'appel international pour la libération de Wafaa Charaf et la Voie Démocratique  vous convient,  à une réception en sa présence au  Village du Monde au Stand de la Voie Démocratique.

dimanche 11 septembre à 15 heures

au  Village du Monde

Stand de la Voie Démocratique; Avenue Dolores Ibarruri

10/07/2016

ENFIN LIBRE !

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COMMUNIQUE

La détenue politique Wafa Charaf vient de quitter la prison de Larache ( nord du Maroc) où elle a purgé une peine de deux de prison. Wafa, fatiguée , amincie mais souriante a été accueillie par des dizaines de soutiens.

l'association Ailes- femmes du Maroc se réjouit de cette libération, elle salue son combat et présente ses félicitations à Wafa, sa familles, ses amies et camarades.

Nous profitons de cette heureuse occasion pour remercier et saluer toutes les personnes et toutes les organisations qui ont répondu présentes à la campagne internationale de soutien à Wafa Charaf.

vive la solidarité internationale
Solidarité avec Wafa Charaf et tous les prisonniers politiques au Maroc
Vive la luttes des femmes marocaines
à Paris le 10 juillet 2016


Ailes femmes du Ailes Femmes du Maroc

PS - Rappelons que les élus communistes d'Evry avaient participé activement aussi à l'action collective de solidarité pour qu'elle puisse être libérée.

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09/07/2015

Wafaa Charaf : "J'ai décidé d'entamer une grève de la faim préventive"

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La jeune militante marocaine de vingt-six ans Wafaa Charaf, condamnée à deux ans de prison pour « mensonges et diffamation », nous adresse une lettre de sa prison de Tanger. Elle dénonce les conditions de détention et la violence des fonctionnaires à l'égard des détenues. En signe de protestation, Waffa Charaf entame une grève de la faim préventive.

Prison civile de Tanger. 
Le 07 juillet 2015. 
La Détenue Politique Wafae CHARAF. 
N° d’écrou : 92694

" À deux jours de ma première année de détention, consécutive à mon action politique au sein de la jeunesse du Parti de la Voie Démocratique, de l'AMDH (organisation de défense des droits Humains) et du Mouvement du 20 février ainsi qu’aux différentes luttes ouvrières et populaires de la ville, et ce, dans des conditions de détention rétrogrades et inhumaines, en l’absence de simples droits des prisonniers et, où des exactions quotidiennes graves sont pratiquées à l’encontre des détenu-e-s (agressions physiques, privations des visites, manques de soins et une insupportable sur-occupation), j'ai été témoin mardi 7 juillet d'agressions et d'insultes violentes du nouveau directeur de la prison à l’égard d’une détenue. Cette attitude, qui m’a écœuré, m’a amené à intervenir auprès de lui pour attirer son attention sur la gravité des agissements criminels illégaux à l’encontre de cette détenue. Mon intervention - ne lui ayant pas plu - a provoqué la réaction hystérique de l’un de ses fonctionnaires proférant des insultes à mon égard ainsi qu'à l’ensemble des détenues.

En conséquence - face aux agissements ignobles de ce directeur et de l’un de ses fonctionnaires, et, en signe de protestation contre la dégradation des conditions au sein de cette misérable prison, pour que cessent ces pratiques portant atteintes à la dignité et aux droits humains- j'ai décidé d'entamer une grève de la faim préventive de 48h à partir du 8 juillet. Je réitère ma demande aux organisations des droits de l'homme nationales et Internationales de dénoncer les exactions graves dans les prisons marocaines et je réclame l’amélioration des conditions dans les prisons marocaines afin qu’elles soient des centres d’apprentissage et d’insertion et non des lieux de destruction de l’humain.

Nous continuons à lutter sans concessions pour nos droits. "

Son adresse :
Wafa Charaf
Numero 92694
PRISON CIVILE DE TANGER
AVENUE MOULAY RACHID
90000 TANGER
 
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17:48 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wafaa charaf, maroc, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/03/2015

Wafae Charaf : Prisonnière je le suis mais libre malgré les chaines !

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A l'occasion de cette journée internationale de la lutte pour les droits des femmes, une traduction de l'arabe au français d'un poème de la jeune militante Wafae Charaf du fond de sa cellule. La jeune Marocaine avait été emprisonnée, suite à son soutien aux luttes syndicales, dans sa ville de Tanger.

S'il vous plait, ne m'interrogez pas
Est-ce une vérité ?
Est-ce un rêve ?
Interrogez-moi...oui...interrogez-moi
Je suis liberté éternelle absolue
Je suis la patrie libre
Je suis une femme révolutionnaire
Je suis une jeune rebelle
Je suis une jeune militante...J'ai abandonné ma famille et mes camarades
Je suis derrière les barreaux des cellules de la réaction
Ma voix..Résistance.
Ma voix...Révolution
Mon amour...Résistance.
Mon militantisme...continu
Emprisonnée, opprimée, réprimée et j'ai souffert
Je me suis rebellé et je me rebellerai...J'ai milité et je militerai
Je réfléchi et je dis
S'il vous plait, avez-vous vu une détenue se consoler elle-même ?
Je renouvelle confiance en moi
Mon sourire augmente d'avantage mon espoir
Mon amour est celui d'une patrie libre
Mon amour est celui de la femme libre
Prisonnière je le suis mais libre malgré les chaines

18:02 Publié dans ELUS COMMUNISTES, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wafaa charaf, poème | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

30/10/2014

WAFAA CHARAF, MILITANTE SYNDICALISTE MAROCAINE, EMPRISONNE, PARRAINEE PAR LE GROUPE DES ELUS COMMUNISTES ET REPUBLICAINS D'EVRY

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Chère Wafaa,
Le Groupe des élus communistes et républicains de la ville d’Évry tient à vous exprimer sa totale solidarité dans la terrible épreuve que vous traversez. La justesse de votre combat syndical et politique doit fortement effrayer le pouvoir pour qu’il en soit réduit à revenir à des pratiques d’un autre âge afin de vous empêcher de le mener.

C’est dans cette certitude de l’utilité de votre cause que nous espérons que vous puisez le courage nécessaire de continuer à vous battre.
wafaa charaf,élus communistes d'evry,maroc,prisonnierJusqu’à votre libération, que nous souhaitons la plus rapide possible, soyez assurée que nous ne cesserons de faire entendre votre voix en France et d’oeuvrer pour dénoncer et mettre fin au déni de justice que vous subissez.
Fraternellement,
Le Groupe des élus communistes et républicains de la ville d’Évry

Wafaa Charaf a été mise en détention préventive le 9 juillet à Tanger après avoir porté plainte pour enlèvement, séquestration et menaces.

Abandonnée sur une route à douze kilomètres de Tanger, elle venait de participer, le 27 avril, à un rassemblement de soutien à des ouvriers de la multinationale américaine Greif (numéro un mondial de l’emballage industriel), licenciés après la création d’une section syndicale.

Tanger, située à moins de 14 kilomètres du continent européen, dispose d’une zone franche qui confère de nombreux avantages (exonération de charges fiscales et sociales) aux entreprises qui s’y installent. « Wafaa paye le prix fort de son engagement pour les droits des ouvriers des usines de la zone franche de Tanger et pour la démocratie et la liberté d’expression au Maroc », expliquait le mois dernier la Ligue des Droits de l'Homme.

wafae-charaf.jpgLa justice marocaine vient de condamner la jeune militante de vingt-six ans Wafaa Charaf à deux ans de prison ferme. Active au sein de la jeunesse du parti marxiste la Voix démocratique (Annahj Addimocrati), membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et du Mouvement du 20 février, elle avait été condamnée en première instance, le 11 août dernier, à un an de prison ferme et à une amende équivalente à 5 000 euros pour « mensonges et diffamation ».

Un premier procès qualifié d’« inéquitable » et de « politique » par la Ligue des droits de l’homme (LDH).

Le Groupe des élus communistes et Républicains d'Evry apporte sa totale solidarité à cette jeune militante symbole de la lutte des syndicalistes Marocains et de manière plus générale de la liberté syndicale dans le monde, y compris en France, remis en cause de manière de plus en plus systématiquement.

Notre groupe a décidé de parrainer Wafaa Charaf jusqu'à sa libération et invite les Evryennes et les Evryens à se joindre à cet acte de solidarité et de lui écrire nombreux à l'adresse suivant  :

Wafa Charaf

Numero 92694

PRISON CIVILE DE TANGER

AVENUE MOULAY RACHID

90000 TANGER

 

La France doit lever la voix pour libérer les prisonniers politiques marocains  !

waffa.jpgDans un courrier du 20 octobre, Michelle Demessine interpelle Laurent Fabius pour la libération des prisonniers politiques marocains.

Monsieur le Ministre,

La situation des prisonniers politiques marocains m’appelle à vous interpeller.

En effet, comme vous le savez, au Maroc, des participants au mouvement du 20 février et des étudiants de l’Union Nationale des Etudiants Marocains sont jetés en prison pour leur volonté de réformes politiques et sociales.

Selon l’Association Marocaine pour la défense des droits de l’homme, ce sont ainsi 240 prisonniers politiques et d’opinion qui sont soumis à des conditions de détention particulièrement difficiles.

L’inflexibilité du régime marocain est telle que la grève de la faim de 72 jours de l’étudiant marocain, Mustapha Meziani, a mené à sa mort en prison, au mois d’août dernier  !

Et aujourd’hui, c’est à présent le cas de Wafa Charaf qui inquiète les associations de défense des droits de l’homme. Cette militante active dans plusieurs organisations humanitaire, ouvrière et politique, à Tanger, a été condamnée à un an de prison pour avoir clamé haut et fort qu’elle avait été séquestrée, torturée et insultée par la police suite à sa participation à une manifestation ouvrière.

Tout porte à croire que le régime marocain de Mohamed VI se montre de plus en plus autoritaire de peur que le printemps arabe et sa vague de régimes renversées ne gagne son pays.

De leur côté, ces jeunes gens et ces militants qui se battent pour un avenir meilleur pour leur pays compte sur la voix de la France pour dénoncer le sort qui leur est fait.

wafaa charaf,élus communistes d'evry,maroc,prisonnierJe vous prie donc de bien vouloir intervenir pour que la France réclame auprès des autorités marocaines la libération de Wafa Charaf et de tous les prisonniers politiques marocains.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de ma haute considération.

Michelle DEMESSINE Sénatrice du Nord