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03/01/2015

« Il n’y a jamais eu autant d’emplois créés qu’avec les 35 heures »

35h.jpgAlors que le ministre de l’Économie aimerait plus de souplesse dans le temps de travail, la députée PS « frondeuse » Barbara Romagnan juge les 35 heures efficaces contre le chômage.

Dans un contexte de diabolisation des 35 heures, vous êtes rapporteure d’une commission parlementaire qui réhabilite la réduction du temps de travail…

Barbara Romagnan, députée PS
 du Doubs : 

Les 35 heures n’ont pas été un verrou mais, au contraire, une souplesse. Prenez l’annualisation du temps de travail, elle a été une opportunité de limiter les heures supplémentaires : ainsi des entreprises peuvent faire une moyenne de 35 heures, avec une semaine à 30 heures, suivie d’une semaine à 40, selon les besoins, sans que le patron ait à payer 5 heures supplémentaires.

Les détracteurs ont dit que la mise en place des 35 heures avait participé de la désindustrialisation. Mais c’était déjà le cas depuis longtemps. Entre 1998 et 2002, l’emploi a stagné, il ne s’est pas détérioré. En revanche, dans le même temps, le taux d’utilisation des machines a augmenté de 10 %… Le rapport dit que le passage aux 35 heures « a permis qu’entre 1998 et 2001, l’économie française crée plus d’emplois que jamais auparavant dans son histoire ».

Pouvez-vous être plus explicite ?

barbara_romagnan_charles_platiau_reuters.jpgBarbara Romagnan Deux millions d’emplois ont été créés entre 1997 et 2002. Alors que sur la période 1987-1997, « seulement » 3 millions d’emplois ont été créés. Cela montre bien le dynamisme des 35 heures. Ceux qui critiquent ce mécanisme reconnaissent parfois que des emplois ont été créés, mais avancent que c’était une période de croissance.

Entre 1998 et 2002, la croissance était de 2,5 %. Avant et après, elle a tourné aux alentours de 2,2 %. Cela signifie que les 35 heures ont participé au dynamisme de la croissance. Et elles ont même contribué à tirer la croissance de la zone euro.

Selon vous, les lois Aubry apparaissent « moins coûteuses pour les finances publiques » que « d’autres politiques publiques mises en œuvre pour stimuler l’emploi ». Pouvez-vous l’expliquer ?

Barbara Romagnan Les lois Aubry ont coûté, par an, 2 milliards d’euros aux entreprises et 2,5 milliards d’euros aux administrations publiques, soit un peu plus de 12 800 euros par emploi créé. On devrait s’inspirer de cette période. Aujourd’hui, les entreprises obtiennent des baisses de cotisations sans conditions. Ce qui veut dire qu’on dépense sans créer d’emplois…

Vous reconnaissez toutefois quelques effets négatifs aux lois Aubry ?

Barbara Romagnan Ces lois se sont parfois traduites par l’intensification du travail, notamment pour les personnes peu qualifiées. Et par de fortes tensions à l’hôpital. Il y a eu également des difficultés dans les entreprises de moins de 20 salariés.

Vous plaidez pour de nouvelles mesures de RTT. Ne craignez-vous pas que cela favorise les temps partiels ?

Barbara Romagnan Le temps de travail est déjà réduit. Sauf qu’il est partagé entre ceux qui travaillent et ceux qui sont au chômage. Il faut donc le répartir plus justement mais sans que cela se fasse au détriment des salariés, notamment les plus fragiles. Je pense qu’il faudrait limiter le contingent d’heures supplémentaires à 130 heures annuelles, contre 220 actuellement.

On pourrait aussi proposer aux salariés un compte épargne temps dans lequel il pourrait mettre des jours pour les utiliser à d’autres moments de la vie. Ce qui permettrait d’embaucher.

Entretien réalisé par Alexandra Chaignon pour l'Humanité

02/01/2015

ANDRE CHASSAIGNE : VOEUX POUR 2015, LIER INTELLIGENCE COLLECTIVISTE ET HUMANISME

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L’expression des vœux est en politique une tâche de plus en plus difficile. Aussi sincères soient-ils, les mots, comme les bonnes intentions et les engagements, se perdent aujourd’hui dans le manque de confiance dans la parole politique. Terrible constat du fossé qui se creuse entre les citoyens et leurs élus après tant d’espoirs déçus !

Aussi, mon premier vœu sera l’expression d’une simple volonté : que la démocratie de proximité devienne enfin le levier de toute action politique et soit au cœur d’une réappropriation de l’éthique républicaine. Cette démarche exige de prendre vraiment en compte les réalités vécues, avec une grande humilité et dans le respect des différences. Je suis convaincu que c’est par une pratique de construction partagée, associant le plus grand nombre à l’élaboration des choix politiques et à leur concrétisation, que se retisseront des liens de confiance et que se renforcera notre démocratie.

Mon second vœu est que le développement du lien social soit une priorité de notre action quotidienne. Luttons contre le repli sur soi, généré par la crise et les difficultés de la vie, qui nourrit l’égoïsme et dilue la solidarité. Que ce soit un repli identitaire dans un cercle restreint ou qu’il s’exprime par un nationalisme xénophobe, le repli sur soi alimente l’amertume et le rejet de celui qui est différent. Il rabougrit la pensée et fait émerger des réponses simplistes aux problèmes de notre société, ouvrant la porte à une dérive d’extrême-droite aussi dangereuse qu’inefficace. A l’opposé, il nous faut échanger, casser les murs pour « faire du commun », partager de l’humanité pour l’épanouissement de chacun.

En liant ainsi intelligence collective et humanisme, nous placerons les responsabilités là où elles sont. En regardant vers le haut plutôt que vers le bas, chacun peut constater que la richesse s’accumule toujours davantage dans les poches de quelques-uns alors que la pauvreté est grandissante. Année après année, le capitalisme de plus en plus financiarisé et la loi du profit entraînent vers sa perte la planète et ses « locataires » que nous sommes. Il est encore temps de sortir de ce règne de l’argent et d’inventer ensemble une société pour les êtres humains.

Que cette nouvelle année soit éclairée par cette belle perspective qu’il nous faut faire grandir, jour après jour, dans les consciences. Obtenons, dès 2015, des résultats concrets pour les plus en souffrance d’entre nous. C’est avec cet espoir que je vous souhaite une bonne année.

André CHASSAIGNE, président du groupe des députés communistes et Front de Gauche à l'assemblée nationale

30/12/2014

VOEUX DECALES DU PCF POUR 2015 / REACTION DE PIERRE LAURENT AUX VOEUX DE FRANCOIS HOLLANDE


En 2015, changeons la politique par CN-PCF

C'est une tradition, chaque année le PCF diffuse ses vœux décalés mêlant sérieux et humour

pcf,voeux 2015,hollande,le pen,sarkozyAllocution François Hollande : « fossé entre ses mots et ce que vivent les français » (Pierre Laurent)

Ce soir, François Hollande a parlé d’audace, de responsabilité, de confiance et d’avenir. Pourtant, le Président de la République ne tire pas les leçons de ses échecs et n’entend pas les souffrances des français.

Quel fossé entre les mots qu’il a prononcé ce soir à la télévision et la réalité de ce que les français vivent.

Les français devront compter sur leur force, leur action et leur unité pour mener une autre politique.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,

Paris, le 31 décembre 2014.

29/12/2014

BUDGET REGION ILE DE FRANCE / LA POSITION DES ELUS COMMUNISTES-FRONT DE GAUCHE

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Nous avons abordé cette séance avec deux questions : le budget 2015 de la Région va-t-il ou non contribuer à améliorer la situation des Franciliennes et des Franciliens et donner confiance dans l’intervention publique ?

Va-t-il aider, ou non, ceux qui se battent pour réorienter les politiques publiques ?

C’est parce que nous apportons des réponses positives à ces questions que nous avons voté ce budget face à une politique gouvernementale contaminée par le libéralisme, le dogme de l’austérité et la casse sociale.

Face à une déferlante anxiogène qui culpabilise nos concitoyens nous sommes de ceux qui voulons recréer de la confiance, de l’espoir, de l’idéal d’une vie meilleure possible dans un nouveau modèle de développement social, solidaire, écologique.

Avec les mesures d’extension de la tarification sociale dans les cantines, la création du pass Navigo unique à 70€ et d’Imagine-R à 35€; avec l’action en faveur de la rénovation thermique dans les lycées, la création de 56 nouveaux emplois dans les services de la Région et dans les lycées. Et avec des investissements amplifiés en utilisant l’emprunt, le budget régional fait la démonstration que nous pouvons encore agir utilement pour les territoires et les populations.

Notre démarche constante à la fois combattive, constructive et rassembleuse est de n’être jamais résignés devant les contraintes affichées et d’être toujours exigeants sur les transformations à apporter. La majorité régionale a fait le bon choix en restant fidèle à son mandat et au discours qu’elle avait su construire avant 2012.

Les débats et le travail réalisé entre les groupes de gauche ont permis de remettre à sa juste place la démagogie politicienne de l’UMP et l’UDI et de consolider des politiques régionales qui, contrairement aux choix nationaux, contribuent à conforter la dépense publique comme moteur essentiel d’une politique de sortie de crise.

massou.jpgNous sommes aujourd’hui confrontés à trois défis majeurs : dégager des nouvelles ressources publiques ; construire le nouveau modèle de développement ; l’urgence démocratique en matière de réorganisations institutionnelles ans où la Région doit s’affirmer comme un élément moteur des transformations territoriales et métropolitaines.

Gabriel Massou, président du groupe communiste-Front de Gauche au Conseil Régional Ile de France

 

26/12/2014

ELECTIONS DEPARTEMENTALES DE MARS 2015 DANS L'ESSONNE

accordéon091.jpgDans une courrier envoyé à tous les adhérents communistes de l'Essonne, Philippe Camo secrétaire départemental écrit notamment :

« Les communistes sont engagés dans les batailles contre l’austérité et l’offensive du Medef, contre la réforme territoriale, ou encore la loi Macron qui vise à dérèglementer fondamentalement le droit du travail et celui des salariés.

Nous sommes aux côtés de celles et ceux qui luttent et qui se mobilisent pour s’opposer à la politique du gouvernement et dégager une alternative durable à ces choix politiques, dans les luttes comme dans les institutions.

Nous sommes aussi engagés dans les élections départementales et dans les débats, les consultations, concernant le choix des constructions politiques, avec des ambitions canton par canton. Notre objectif est de le faire sur des contenus: tout à la fois en opposition à la politique d’austérité du gouvernement, la réforme territoriale, la défense des services publics et avec la volonté très forte de tout faire pour empêcher la droite et le Front National de s’emparer du département.

Les communistes de l’Essonne jugent utiles pour les populations et les communes les actions de la majorité de gauche au Conseil général présidée par Jérôme GUEDJ. Un bilan partagé et les 4 élus Front de Gauche sortants y ont fortement contribué.

Comme nous l’avons ensemble décidé, Il faut empêcher la droite et le FN de mettre la main sur le Conseil général. Déjà, François Durovray nouveau Maire de Montgeron (UMP) qui se verrait bien Président si la majorité basculait à droite a déclaré dans le Parisien qu’il faut réduire les dépenses et il cible particulièrement les dépenses sociales !

Au vu des résultats électoraux récents comment faire pour ne pas être éliminés dès le 1er tour et condamnés à arbitrer un duel droite-FN au deuxième tour?

L’élection d’une majorité de conseillers de droite avec le FN s’avère donc possible, prévisible, dans de nombreux départements y compris en Essonne....

A partir des partielles et de ce que l’on sent monter dans le pays, au vu d’une abstention qui s’annonce forte et du nouveau mode de scrutin, la gauche, le PCF, le FDG pourraient être éliminés dès le premier tour dans de nombreux cantons....

Nous devons donc intégrer tous ces éléments dans notre réflexion et concevoir un contenu de campagne pour à la fois, argumenter contre la politique d’austérité du gouvernement et favoriser le rassemblement le plus large face à la droite et au FN pour faire élire à nouveau une majorité de gauche au Conseil général, qui, dans sa diversité, poursuivra des actions utiles aux essonniens.

Le combat contre la droite et le FN est constitutif de notre stratégie de rassemblement pour un projet alternatif à gauche.

Nous avons donné dans le débat, beaucoup d’éléments pour la réflexion et l’expression des communistes, mais la situation très évolutive, les travaux du Conseil national des 12 et 13 décembre) et la réunion des secrétaires fédéraux (12 12 2014) nous renforcent dans notre volonté de ne pas laisser s’accomplir ces scénariis catastrophe. Les populations n’ont rien à y gagner sinon plus encore de difficultés, de précarité, de remise en cause d’acquis sociaux et du vivre ensemble...

Philippe CAMO, secrétaire départemental, Conseiller régional

25/12/2014

Chômage : François Hollande et le gouvernement doivent rendre des comptes

chomage_1_3.jpgIl y a tout juste un an, la parole présidentielle évoquait toujours une "inversion de la courbe du chômage" puis cet objectif a disparu pour être remplacé par un "pacte de responsabilité" qui n'a produit aucun effet sur la croissance et l'emploi.

Aujourd'hui, depuis Saint-Pierre et Miquelon, François Hollande parle de 2017 avec une forme de prise de distance face à la réalité d'un pays qui souffre et qui, mois après mois, atteint des records historiques en nombre de chômeurs : ce mois-ci, 27 400 chômeurs de plus sont à compter, soit une hausse de +0,8%. Triste record que celui de l'année qui vient de s'écouler avec une hausse de 5,4%.

Un nombre considérable de famille passeront ces fêtes de fin d'année avec la peur au ventre, la crainte des prochaines semaines, des prochains mois.

François Hollande et le gouvernement ont des comptes à rendre sur le chômage. Les choix politiques pris depuis le printemps 2012 se traduisent par un échec complet. Plutôt que d'en tirer les conclusions et de changer de politique, la prochaine Loi Macron propose une nouvelle dérégulation du marché du travail, une facilité supplémentaire accordée au patronat pour licencier.

L'année 2015 doit permettre la construction de convergences politiques et sociales fortes et larges pour mettre en échec la Loi Macron et proposer de vraies solutions car il n'y a aucune fatalité à un tel niveau de chômage qui n'est que le résultat des politiques d'austérité en France et en Europe.

Olivier Dartigolles pour le PCF

09:56 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chômage, pcf, evry | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

22/12/2014

PARVIS GEORGES MARCHAIS DEBAPTISE : L'INSULTE A LA MEMOIRE

marchaisg.jpg

La nouvelle municipalité UMP de Villejuif, ainsi que les élus UDI, MODEM, FN et EELV de la ville, viennent de prendre la décision de dénommer le parvis Georges Marchais pour le rebaptiser d’un autre nom.

 Loin d’être anecdotique, il s’agit d’une tentative d’effacement de la mémoire collective et de l’action d’un élu et responsable communiste, député de Villejuif pendant 24 ans, qui a toute sa vie œuvré dans l’intérêt général pour ses compatriotes et ses administrés.

 Les députés communistes et du Front de gauche sont non seulement choqués, mais aussi personnellement blessés par une telle décision. Au-delà de l’affront inacceptable qui est fait à la mémoire et aux proches de cette grande figure progressiste de la politique française, c’est l’expression d’un sectarisme et d’un mépris à l’encontre de leur propre activité de député pour la défense des plus modestes et l’intérêt national. Cette décision est une insulte pour leur groupe parlementaire et plus largement pour l’ensemble de la représentation nationale.

 Cette posture politicienne témoigne aussi des dangereux glissements idéologiques qui gangrènent notre République, où même les usages républicains de dénomination des espaces et édifices publics deviennent enjeux de clivages et de rejet de l’histoire commune.

 Tout en exprimant la colère et la protestation de l’ensemble des députés du Front de gauche, je tiens à apporter mon soutien à la mobilisation citoyenne et républicaine, qui se développe pour s’opposer à cet acte odieux.

chasdiego.jpgJ’exprime aussi toute mon amitié à la famille de Georges Marchais, avec mes encouragements et mon salut fraternel aux camarades de Villejuif.

André Chassaigne, Président du groupe des députés Front de Gauche