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08/04/2015

Autonomie ou atomisation des collèges ? (PCF)

Lycee-Brassens.jpgLe collège mérite mieux que des faux débats. On nous propose aujourd'hui une série d'affirmations péremptoires : l'interdisciplinarité provoquerait motivation et réussite, tandis que l'autonomie des établissements permettrait la liberté pédagogique et l'amélioration des conditions de travail.

Rien n'est moins sur.

L’interdisciplinarité ne possède pas, par essence, une vertu magique ou un défaut rédhibitoire. Rien ne prouve qu'elle lèverait d'un coup les obstacles aux apprentissages. Porteuse d'exigences nouvelles et légitimes, elle nécessite assise solide dans les disciplines convoquées, temps pour construire en classe des démarches réellement appropriées par les élèves, encadrement suffisant par des enseignants formés dans leur discipline à ce type d'approche pour que la réalisation des projets ne soit pas renvoyée au bout du compte aux ressources personnelles et inégales de chaque élève.

L'autonomie des collèges n'est pas la garantie de la liberté pédagogique. Ce qui fonde celle-ci, c'est le choix, rendu possible par une formation de haut niveau, par du temps de conception du cours individuelle et collective, d'une diversité de démarches pour atteindre les buts fixés pour tous les élèves dans un cadre national unifié et précis. Faire adopter par des hiérarchies intermédiaires dans chaque établissement un cadre aussi contraignant localement que variable d'un établissement à l'autre, c'est dynamiter et atomiser encore plus un collège qui souffre déjà de trop de disparités, c'est creuser les inégalités territoriales entre les élèves.

Ce n'est pas en déshabillant les horaires disciplinaires qu'on fera place à une réelle interdisciplinarité de qualité. Ce n'est pas en nommant autonomie les disparités inacceptables d'apprentissage qu'on arrivera à faire du neuf dans un carcan d'austérité qui est le principal prescripteur des réformes annoncées. L'atomisation des collèges, la suppression du cadrage national fort des enseignements et de leur évaluation ne peuvent qu'ajouter à la mise en concurrence des établissements et des élèves, dont on sait combien elle nuit à l'élévation du niveau général. C'est ce défi-là qu'il faut relever, par des choix budgétaires et pédagogiques réellement ambitieux pour des élèves tous capables !

Parti communiste français

10:53 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : collèges, réformes, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

02/10/2013

Pour une refonte du barème de l’impôt sur le revenu !

imposable.jpgLes médias semblent découvrir que plus d’un million de contribuables de l’impôt sur le revenu, jusque-là non imposables, le sont devenus et que d’autres, déjà imposés, ont connu une sensible augmentation de leur cotisation. Les parlementaires du groupe Comuniste Républicain et Citoyen s’étonnent de cet étonnement.

Les médias semblent découvrir que plus d’un million de contribuables de l’impôt sur le revenu, jusque-là non imposables, le sont devenus et que d’autres, déjà imposés, ont connu une sensible augmentation de leur cotisation. Les parlementaires du groupe Comuniste Républicain et Citoyen s’étonnent de cet étonnement.

Cette hausse du nombre des redevables était en effet inscrite dès le mois de septembre 2012, puisque le projet de loi de finances Ayrault – Moscovici reconduisait le gel du barème de l’impôt sur le revenu décidé par l’équipe Fillon – Lagarde !

Dissimulée sur une ligne au milieu des documents de présentation du texte de la loi de finances, la mesure était censée rapporter 1,5 milliard d’euros en 2013 et contribuer, entre autres, à porter le produit de l’impôt de 59 à 72,6 milliards d’euros !

Une somme que l’on peut comparer, utilement, avec le milliard d’euros de baisse du produit de l’impôt sur la fortune induite par le nouveau tarif de cet impôt proposé par le Gouvernement... En tout cas, l’objectif est atteint et les 1,2 à 1,5 million de nouveaux redevables de l’impôt sur le revenu auront, sous peu, le double effet de la hausse de leurs impositions locales, la perte de certaines prestations sociales (APL…), ce qui allégera d’autant leur prise en charge par l’Etat de leurs exonérations et plafonnement !

Lors de la discussion du budget 2013 au Sénat, par voie d’amendement (l’amendement n°I – 134 discuté le 23 novembre 2012), le Groupe CRC avait proposé une refonte du barème de l’impôt sur le revenu comprenant le dégel du barème de l’impôt.

Michèle Demessine, sénatrice communiste du Nord, ancienne ministre, impôts, réformesProposition rejetée par le Ministre de l’Economie d’alors, un certain Jérôme Cahuzac, qui n’y avait d’ailleurs vu qu’une hausse de l’impôt des plus fortunés ! Le groupe CRC tenait, dans l’actuel débat fiscal, à rappeler ces faits.

 Michèle Demessine, sénatrice communiste du Nord, ancienne ministre

07/03/2013

Allongement de la durée de cotisation : « un appel aux vieilles lunes libérales »

retraiterecul.jpgAu moment même où les manifestants battaient massivement le pavé contre le projet de loi de sécurisation de l'emploi et l'accord CFDT-Medef, le gouvernement donnait le top départ d'une nouvelle réforme des retraites pour 2013.

Malheureusement, rien de positif ne semble sortir de la lettre de mission donnée par le gouvernement à la commission pour l'avenir des retraites installée le 27 février dernier.

Les « différents leviers susceptibles de consolider notre système de retraite par répartition » envisagés par le gouvernement ne changent pas la logique des réformes antérieures, celles-là même qui n'ont pas permis de résorber les fameux déficits de la branche vieillesse.

C'est aux vieilles lunes libérales que le gouvernement compte faire appel en priorité en remettant sur la table l'allongement à 62 ans de la durée de cotisation et la désindexation des pensions des retraités. Une fois de plus, ce sont les retraités qui paieront.

Nous sommes loin des besoins des retraités et loin d'une réponse adaptée aux défis du vieillissement de la population. Le déficit de la branche vieillesse ne s'explique pas par un excès de dépenses mais par un manque à gagner considérable de recettes. Pour assurer un financement pérenne et suffisant au financement des retraites, c'est d'une véritable politique de développement de l'emploi et des salaires dont le pays a besoin.

pcf1.jpgLe PCF propose de :

Supprimer des exonérations de cotisations sociales patronales et d'en réorienter les compensations vers un fond public national pour l'emploi et la formation.

Moduler les cotisations sociales patronales en fonction de la politique d'emploi et de salaire de l'entreprise.

Créer une cotisation sociale additionnelle sur les revenus financiers des entreprises et des banques.

Parti communiste français,

20:01 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retraites, réformes, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!