04/12/2014
DEPORTATION : Lettre de Diego DIAZ au Président de la République
Courrier de Diégo DIAZ, conseiller municipal d’Evry, délégué aux anciens combattants et au travail de mémoire à F. Hollande lui demandant que le 27 janvier 2015, un hommage particulier de la Nation soit rendu à l’occasion du 70ème anniversaire de la libération d’Auschwitz et de donner un lieu de mémoire correspondant à la véritable ampleur de cette tragédie :
Monsieur Le Président de la République,
La Seconde Guerre mondiale fit 55 millions de morts, dont une majorité de civils. Aux victimes militaires, celles de la répression (résistants, otages et personnes massacrées) et celles des bombardements, s’ajoutent les morts des persécutions nazies (Juifs, Tziganes, les personnes homosexuelles, handicapées physiques et mentales).
Pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité, la destruction d’un peuple fut programmée sur les bases d’une haine antisémite qui allait conduire à un génocide massif et industrialisé d’au moins 5,2 millions de Juifs d’Europe. 2 700 000 personnes furent assassinées dans les chambres à gaz des centres de mise à mort, 1 300 000 par les Einsatzgruppen ; 800 000 moururent de privations dans les ghettos.
En France, la « solution finale » entraîna la déportation de près de 75 000 Français, par 74 convois, entre mars 1942 et août 1944. Moins de 5 000 revinrent.
Au total, ce sont 162 000 personnes, de toutes confessions, de toutes sensibilités politiques et de tous âges, qui furent déportés.
Du 27 mars 1942 au 23 juin 1943, quarante-deux convois de déportation du camp de Drancy sont partis de la gare du Bourget-Drancy (réseau Nord), essentiellement pour Auschwitz.
Les 21 convois de déportation de Drancy, partis du 18 juillet 1943 au 17 août 1944, l’ont été de la gare de Bobigny-Grande-Ceinture.
Selon le décompte de Serge Klarsfeld et des FFDJF (Fils et filles des déportés juifs de France), 40 450 déportés sont partis de la gare du Bourget-Drancy et 22 450 de la gare de Bobigny.
En 2015, sera célébrée la capitulation nazie, mais également la libération de la plupart des camps de déportation, dont le plus grand camp d’extermination de tous les temps : Auschwitz le 27 janvier, le camp où la majorité des déportés de France ont été emmenés.
Aujourd’hui, il est important de rappeler ces faits, non uniquement comme des faits historiques, mais également comme des vérités historiques, au moment où certains remettent en cause le rôle actif joué par l’Etat Français et son chef le Maréchal Pétain dans cette ignominie, tandis que d’autres continuent de contester y compris l’existence ou la dimension de ces camps.
C’est aussi important de lier ces évènements à ceux d’aujourd’hui où des actes montrent que la « bête immonde » est toujours là prête à renaître.
Monsieur le Président, je sais que de nombreuses initiatives ont déjà été prises pour rappeler et honorer le souvenir de cette période tragique.
Je tiens à saluer notamment celle prise en direction des collégiens et les lycéens en coopération avec l’Education nationale dans le cadre du concours national de la Résistance et de la Déportation et dont le sujet sera en 2015 : « La libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l’univers concentrationnaire ».
Monsieur le Président, je souhaiterais que le 27 janvier 2015 un hommage particulier de la Nation soit rendu à l’occasion du 70ème anniversaire de la libération d’Auschwitz.
Monsieur le Président, je sollicite également, à la demande de nombreux fils et filles de déportés, d’étudier la possibilité de donner un lieu de mémoire correspondant à la véritable ampleur de cette tragédie autour de l’ancienne gare de Drancy-Le Bourget d’où sont partis la plupart des wagons vers l’Allemagne. Aujourd’hui, seule une plaque en gare du Bourget ainsi qu’un wagon stationnant en gare de Drancy rappellent ces évènements dramatiques.
J’ai l’honneur, Monsieur le Président de la République, de vous prier d’agréer l’expression de ma très haute considération.
Diégo DIAZ, conseiller municipal d’Evry, délégué aux anciens combattants et au travail de mémoire.
PREMIERE REPONSE A CE COURRIER DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE :
Monsieur le Conseiller municipal,
Le Président de la République a bien reçu la correspondance que vous avez souhaité lui faire parvenir.
Sensible à votre démarche, Monsieur François Hollande m'a confié le soin de vous remercier vivement et de vous assurer qu'il a pris connaissance avec la meilleure attention de votre souhait qu'un hommage particulier de la Nation soit rendu le 27 janvier prochain, lors du 70 ème anniversaire de la libération d'Auschwitz.
Le Chef de l'Etat est fortement attaché au devoir de mémoire. Comme il l'a rappelé lors de l'inauguration du Mémorial de Drancy, nous devons transmettre la vérité aux jeunes générations afin que de la souffrance, vécue au plus profond des chairs des victimes, naisse une vigilance, la nôtre, et que de la vigilance sorte une espérance, celle, toujours inachevée, de la République et de l'égalité.
Soyez par ailleurs certains que tout au long de l'année 2015 de multiples hommages seront rendus aux victimes de la déportation et du génocide, à l'occasion des anniversaires de la libération des camps de la mort.
Aussi n'ai je pas manqué de transmettre votre courrier au secrétaire d'Etat aux anciens combattants et à la mémoire, auprès du ministre de la défense, afin qu'il soit procédé à son examen attentif.
Vous serez tenu directement informé, par ses soins, de la suite susceptible d'être réservée à votre intervention.Je vous prie d'agréer, Monsieur le Conseiller municipal, l'assurance de ma considération distinguée.
Pour le Chef de Cabinet du Président de la République
Isabelle SIMA
11:12 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Histoire, Pétition, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ddéportation, élus communistes, président de la république | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
02/12/2014
HISTORIQUE : L'ASSEMBLEE NATIONALE FRANCAISE RECONNAIT LA PALESTINE
« Monsieur le Ministre, Monsieur le Président, Mes cher-E-s collègues,
C’est avec une grande émotion et beaucoup de solennité que tous ensemble, députés communistes, Front de gauche, et ultramarins, nous apporterons toutes nos voix pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine.
A 24 reprises, notre groupe a réclamé cette reconnaissance dans l’Hémicycle.
Il s’agit pour les députés communistes d’un combat historique que nous sommes heureux de voir avancer enfin.
Comme vous l’avez justement affirmé, Monsieur le ministre, reconnaitre l’Etat de Palestine n’est ni une faveur, ni un instrument.
C’est un droit, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
En 1947, l’ONU prévoyait une partition du mandat britannique et la création dès 1948 de deux Etats coexistant pacifiquement.
L’un, Israël, a vu le jour immédiatement. L’autre, la Palestine, n’en peut plus d’attendre sa reconnaissance.
Le moment est venu de mettre fin au calvaire du peuple palestinien.
Le moment est venu de signifier au gouvernement Netanyahou que la France dit NON à la colonisation, rejette le mur de la honte, et refuse l’arbitraire et les humiliations propres à tout système colonial.
Depuis longtemps, les Palestiniens ont fait le choix courageux du compromis. Ils ont consenti des concessions douloureuses contre l’engagement d’obtenir leur Etat.
Je pense à la reconnaissance de l’Etat d’Israël par l’OLP, alors que la réciproque n’existe toujours pas.
Je pense à la reconnaissance des frontières de 1967, par laquelle les Palestiniens ont accepté d’abandonner un quart du territoire qui leur avait été accordé en 1947.
En réponse à ces concessions, ce furent toujours plus de souffrances pour ce peuple : le blocus de Gaza, la poursuite de la colonisation, les restrictions de liberté.
Le processus d’Oslo, pourtant porteur de promesse, a éloigné la paix. Il a souffert d’un vice originel : avoir renvoyé dos à dos les parties, alors qu’il existe une inégalité fondamentale. D’un côté, un pays occupé, la Palestine, de l’autre, une puissance occupante, Israël.
« Entre le fort et le faible, c’est la loi qui affranchit », et en l’occurrence le droit international.
J’ai entendu lors de nos débats plusieurs objections à cette résolution.
Il a été dit qu’il serait trop tôt ! Mais il est peut-être déjà trop tard, car chaque jour la colonisation israélienne morcèle un peu plus le futur Etat et sape sa viabilité.
Il a été dit que l’adoption de cette résolution ne relevait pas de notre compétence. Cette position est intenable. Notre Parlement vote la guerre et la paix, notre Parlement ratifie les traités internationaux sur des enjeux diplomatiques extrêmement sensibles. Il a toute la légitimité, celle de la Nation, celle du peuple français qu’il représente.
Au fond, le vote d’aujourd’hui consiste simplement à confirmer le droit international, à confirmer le plan de partage de 1947 et la décision prise par les vainqueurs du nazisme.
Refuser de voter cette résolution reviendrait donc à renier les résolutions de l’ONU.
Aujourd’hui, chaque parlementaire est responsable de son vote devant l’Histoire.
Il s’agira de dire OUI au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
OUI à une paix et à des négociations fondées sur le droit international.
OUI à une Palestine souveraine et démocratique, meilleure garantie pour la sécurité d’Israël.
Quelle discipline de parti pourrait s’y opposer ?
J’ai une conviction profonde : seule la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, et avec Jérusalem-Est pour capitale, permettra d’asseoir une paix durable.
Si elle n’y conduit pas à elle-seule, elle constituera un levier inestimable.
Elle confortera l’Autorité palestinienne et les hommes de paix.
Elle renforcera la sécurité des israéliens, en isolant les partisans de la terreur et en désarmant les tenants du choc des civilisations qui instrumentalisent la cause palestinienne.
Elle redonnera espoir à toute une jeunesse palestinienne qui rêve de vivre libre.
Par-delà nos sensibilités, rassemblons-nous et offrons ce vote de justice et de paix à nos amis palestiniens et à nos amis israéliens !
Car le moment est venu de remplacer les murs par des ponts, entre deux peuples que tout rapproche : une histoire mêlée, une culture partagée, une même terre, et surtout une même soif de paix.
Monsieur le ministre, ne tardez plus à reconnaître l’Etat de Palestine !
Aujourd’hui le monde nous regarde et attend de la France qu’elle se hisse à la hauteur de son Histoire et de son message universel.
Reconnaissance de l’État palestinien : « C'est la voix du droit qui l'a emporté » (Pierre Laurent)
18:21 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, reconnaissance, député français | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
28/11/2014
CONSEIL MUNICIPAL, SCHEMA REGIONAL DE COOPERATION INTERCOMMUNAL : DECLARATION DES ELUS COMMUNISTES
L'article 11 de la loi de Modernisation de l'Action Publique et d'Affirmation des Métropoles (MAPAM) du 27 janvier 2014 impose qu'un SRCI (schéma Régional de Coopération Intercommunal ) soit mis en place dans 4 départements (dont l'Essonne) avant le 31 décembre 2015.
L'avis que doit rendre le conseil municipal d'Evry constitue l'une des premières étapes de la concertation précédant l'adoption définitive de ce schéma.
Il se situe dans un contexte où le financement de toutes les collectivités est fortement réduit pour priviléger une aide massive et sans contrepartie accordée aux entreprises contre la création virtuelle d'emplois, qui se traduit en réalité par une explosion des inégalités dans notre pays avec un enrichissement des privilégiés.
L’Association des Maires de France (AMF) a alerté le gouvernement sur l’impact négatif considérable de la baisse des dotations de l’Etat sur l’investissement local, l’emploi et les services de proximité dans les territoires (baisse cumulée de 28 milliards d’euros de 2014 à 2017).
Plus de 13 000 communes ont déjà voté des motions de soutien à l'action menée par l'AMF pour s'opposer à cette baisses aux conséquences dramatiques pour les habitants, l'emploi et les services publics.
Aujourd'hui le conseil municipal doit se prononcer sur le principe de ce schéma. Nous considérons que ce qui est essentiel c'est de défendre avant tout l'intérêt des habitants. Les habitants ont besoin d'un service public de qualité et de proximité toujours plus efficace, de plus de démocratie, de meilleurs transports, de logements, d'une offre d'emplois de qualité, d'une réponse toujours plus pertinente aux besoins culturels et éducatifs.
Un Contrat de Développement Territorial réalisé à partir de la réalité locale doit être la base de la future agglomération. Une charte d'aménagement, d'économie réelle, de l'emploi et de formation, de développement « soutenable » et « durable » et de solidarité territoriale et financière ;
- Des règles de gouvernance partagées au service de coopération des territoires ;
- Des mécanismes simples et justes d'intégration fiscale et de solidarité financière.
Pour nous une « intercommunalité de projet » s'appuyant sur des communes fortes c'est la garantie d'une démocratie locale effective et vivante.
L'intercommunalité doit impérativement prendre en compte la richesse d'intervention et de réflexion citoyenne des habitants de toutes nos communes à l'image de l'engagement des Evryens dans nos nos conseils de quartier, de nos associations, de nos conseils comme ceux des jeunes, des sages et d'autres, etcLe fonctionnement du Conseil Consultatif des Services Publics Intercommunaux, obligatoire, doit être soutenu et développé.
Nous proposons aussi la création d'un conseil économique et social à l'échelle de cette future agglomération composé des représentants sociaux, d'experts, d'élus.
Nous proposons que tous les élus municipaux, communautaires ou non communautaires soient associés à l'activité de l'agglomération dans des commissions ou des groupes de travail spécifiques ou thématiques.
La création de la future agglomération au préalable doit être réfléchie à partir d'un diagnostic partagé faisant ressortir les niveaux qualitatifs et quantitatifs d'équipements, les montants d'endettement, le dynamisme fiscal, les indicateurs sociaux, l'activité, les projets et les perspectives économiques de chaque territoire.
Critiques mais aussi constructifs les élus communistes et républicains d'Evry après cette première étape de concertation attendent des propositions et des réponses à nos demandes.
C'est dans cet esprit que les élus communistes voteront pour l'avis ici présenté.
12:17 Publié dans ELUS COMMUNISTES, Tribune du groupe des élus PCF d'Evry | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : evry, conseil municipal, shéma de coopération | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
26/11/2014
JUSTICE ET SOLIDARITE
JUSTICE
L’Association des maires de France vient d’alerter à nouveau le gouvernement sur l’impact considérable de la baisse des dotations de l’Etat sur l’investissement local, l’emploi et les services de proximité dans les territoires (baisse cumulée de 28 milliards d’euros de 2014 à 2017)
Elle estime que ce prélèvement est incohérent , arbitraire, disproportionné , insupportable.
Cette contribution aura un impact considérable sur le niveau de service rendu aux habitants et les investissements publics et sera pénalisant pour l’emploi parce que les investissements publics locaux (37 milliards pour le seul bloc communal) qui vont fortement baisser dès 2015. Cela représente déjà une perte de dizaine de milliers d’emplois, dans le BTP par exemple.
Nous partageons cette analyse de cette association représentant tous les Maires de France en ajoutant que cette mesure est aussi injuste parce qu’elle est justifiée par le gouvernement par un cadeau offert aux entreprises de plus de 60 milliards qui n’a permis ni la baisse du désendettement de la France, ni la création du moindre emploi nouveau mais par contre permet aux riches d’être de plus en plus riches dans notre pays et aux pauvres malheureusement d’être de plus en plus pauvres.
La ville d’Evry va subir elle dans ce cadre en 2015 une saignée de plus d’un million d’€ aux conséquences pour les habitants, le service public et l’emploi considérables et désastreuses.
SOLIDARITE
Les élus communistes d’Evry ont décidé de parrainer la syndicaliste Marocaine Wafaa Charaf, emprisonnée pour 2 ans après un jugement inique à Tanger.
Elle symbolise la répression que subissent les Syndicalistes dans le monde, y compris en France. Nous vous appelons tous à témoigner et à signer la pétition que vous trouverez sur notre blog
Merci à toutes et tous
Le groupe des élus communistes et républicains d’Evry
Elise Yagmur, Christian Pigaglio, Diego Diaz
Tribune oubliée sur le bulletin municipal de Novembre
16:10 Publié dans ELUS COMMUNISTES, International, Point de vue, Tribune du groupe des élus PCF d'Evry | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tribune, élus pcf, evry | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
25/11/2014
Florange : L’inauguration d’un bâtiment ne peut faire office de politique industrielle (PCF)
Le Président de la République François Hollande s’est rendu dans la vallée de la Fensch (57) pour inaugurer l’Institut de la métallurgie. L’inauguration d’un bâtiment ne peut faire office de politique industrielle.
La sidérurgie a besoin d’une relance de la filière liquide qui est indispensable pour assurer l’avenir et d'une politique de recherche ambitieuse libérée des exigences à courts termes du marché.
La population n’oublie pas que François Hollande a renié sa parole de candidat, en participant à la fermeture du haut fourneau d’Hayange, se soumettant ainsi aux exigences de la multinationale Mittal.
Cette capitulation n’a fait que réduire la capacité productive du pays.
Pourtant le besoin d’acier demeure une exigence moderne et à côté des outils existants, de nouveaux devraient permettre d’y faire face. En effet la proposition de création d’une aciérie électrique à Gandrange suppose un investissement de 120 millions d’euros et 60 millions sont nécessaires pour qu’un haut-fourneau puisse à nouveau couler de la fonte, et faire ainsi de la vallée de la Fensch un véritable site intégré de production.
La sidérurgie est une filière indispensable pour l’avenir de notre pays. Notre pays dispose des capacités nécessaires pour mettre en œuvre une nouvelle politique industrielle.
Cela nécessite d’abord de se libérer des dominations financières et d’appeler à une nouvelle conception de la production intégrant les dimensions sociales, écologiques et démocratiques.
Le PCF soutient et porte ces perspectives de réindustrialisation comme une exigence à la fois régionale et nationale, dans l’intérêt du développement économique et de l’extension des services publics. La politique actuelle tourne le dos à ces exigences.
En se pliant au dogme de la compétitivité du capital, François Hollande abandonne l’industrie.
17:29 Publié dans ACTUALITES, Economie, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hollande, florange, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
24/11/2014
Un gel des salaires serait un coup de poignard contre le monde du travail et une véritable déclaration de guerre
Alors que l'INSEE vient de publier son dernier "portrait social" de la France qui livre, par le détail, les ravages provoqués par l'austérité, le gouvernement s'apprête, jeudi prochain, à annoncer de nouvelles mesures anti-sociales.
Que dit l'INSEE ? Que les dernières années sont marquées par une dégradation du marché du travail, une augmentation de la précarité et une stagnation du revenu salarial. Et que les politiques d'austérité ont amplifié la crise économique et sociale. Alors qu'entre 2002 et 2007, les salaires progressaient de 0,6 % par an, leur hausse annuelle n'a été que de 0,2 entre 2007 et 2012. Les inégalités salariales ont même cessé de diminuer.
Que s'apprête à annoncer Emmanuel Macron au nom de la "croissance" et de "la compétitivité des entreprises" ? Le gel des salaires pendant trois ans et une remise en cause des 35 heures. Cette information sera publiée demain dans le journal allemand Der Spiegel.
Voilà donc le résultats des négociations franco-allemandes à quelques jours des recommandations de la Commission de Bruxelles sur le projet de budget 2015 de la France. Si cette information était confirmée, il s'agirait d'une déclaration de guerre contre le monde du travail. C'est très exactement le contraire qu'il faut faire pour redresser le pays et relancer la croissance par l'augmentations des salaires. Le gel des salaires serait une très grave erreur économiquement, une provocation socialement et, politiquement, une nouvelle étape dans un processus nourrissant l'écœurement et la désespérance, la droite et le FN.
On entend déjà les encouragements du patronat. Raison de plus pour, comme le propose le PCF, de réussir, du 1er au 5 décembre, la semaine de mobilisation contre le MEDEFet la politique d'austérité gouvernementale.
On devine aussi la désolation de femmes et d'hommes de gauche devant ce nouveau coup de poignard. Seul un mouvement permanent de riposte contre l'austérité et de rassemblement à gauche pour en sortir est de nature à modifier le rapport des forces jusqu'à faire reculer Hollande et le gouvernement Valls et imposer une politique de gauche.
Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF
10:56 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : macron, gouvernement, mesures, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
23/11/2014
Barrages hydroélectriques : les vannes de la libéralisation sont ouvertes !
Le projet de loi relatif à la transition énergétique, examiné la semaine dernière en urgence à l’Assemblée nationale, et sous la contrainte du temps programmé, aura tout de même donné lieu à une clarification sur les conceptions fondamentales que chacun porte sur notre futur système énergétique. Malheureusement, les fondements de la maîtrise publique du secteur, acquise par le travail acharné du ministre communiste Marcel Paul, avec la loi du 8 avril 1946 sur la nationalisation de l'électricité et du gaz, continuent d’être attaqués sans relâche.
Pour ne prendre qu’un exemple, les articles 28 et 29 consacrés aux concessions hydrauliques, et dont les députés communistes et du Front de Gauche ont défendu la suppression, vont permettre l’ouverture à la concurrence de l’exploitation de ces concessions, autrement dit la privatisation des barrages. L’article 29 crée ainsi une nouvelle catégorie de société d’économie mixte (SEM) qui aurait la charge de l’exploitation des nouvelles concessions. Mais ces SEM, originellement prévues avec une part majoritaire du public et une part minoritaire du privé, verraient leur part publique réduite à 34 % du capital. Cela signifie que l’investissement privé pourra monter à 66 %... une privatisation qui ne veut pas dire son nom !
Cette perspective d’attribuer à d’autres opérateurs l’exploitation d’ouvrages jusqu’alors concédés à EDF nourrit naturellement de nombreuses interrogations et inquiétudes.
Le premier problème concerne la hausse des tarifs, puisque une redevance importante sera imposée aux nouveaux exploitants, ce qui conduira mécaniquement et inévitablement à une hausse des prix.
Le deuxième problème a trait à la continuité de l’approvisionnement du réseau électrique, soumis à la bonne volonté des nouveaux exploitants. Pour des raisons de rentabilité, un exploitant pourra s’abstenir de fournir de l’électricité, même en cas d’urgence consécutive à des aléas climatiques, s’il estime qu’il pourra gagner plus d’argent à une autre échéance.
Le troisième problème concerne les garanties accordées à tous les acteurs de l’eau. Chacun sait qu’un barrage ne sert pas uniquement à la production électrique mais aussi à d’autres usages (pêche, tourisme, irrigation, activités sportives…). Qu’est-ce qui empêchera demain un exploitant privé d’accompagner ces usages d’une compensation financière ?
Le quatrième problème est celui des inévitables destructions d’emplois. Les inquiétudes sont grandes quant à l’avenir du personnel des exploitants actuels.
L’histoire des privatisations dans notre pays montre bien que, dans les faits, on commence par une petite ouverture pour arriver progressivement, par sédimentation, à la libéralisation totale. Et nous savons par expérience ce que donne la privatisation : l’intérêt général disparaît au profit d’intérêts privés, d’intérêts financiers.
Une véritable loi de transition énergétique devrait au contraire s’attacher à réorienter la politique de l’énergie vers des logiques de long terme, qui ne peuvent être mises en œuvre que par la maîtrise publique, et non pas par la recherche d’intérêts financiers, nécessairement de court terme. Ainsi, pour la production hydroélectrique, d’autres solutions auraient pu être trouvées, comme la prolongation des concessions pendant quatre-vingt-dix ans.
Avenir des concessions hydroélectriques... par andrechassaigne
09:47 Publié dans ACTUALITES, Economie, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : privatisations, énergie, chassaigne | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |