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28/04/2015

« Au nom de la dette… », hôpitaux, culture et collectivités au régime sec

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Par Nicolas Sansu , député communiste, membre de la commission des finances à l’Assemblée

Au nom de la dette », les peuples d’Europe subissent de véritables cures d’austérité qui jettent des millions de personnes dans la pauvreté et la précarité.

« Au nom de la dette », les hôpitaux sont mis au régime sec, la culture est sacrifiée et les collectivités annulent des investissements pourtant indispensables.

Véritable arme de destruction massive utilisée par les soldats de l’ordre néolibéral, la dette sert de puissant justificatif aux politiques récessives menées en Europe.

Ce mythe, faussement construit sur des États prétendument trop dépensiers, doit être aujourd’hui démantelé.

En France, la dette est d’abord le fruit de taux d’intérêt trop élevés dans les années 1990 et de la baisse des prélèvements sur les hauts revenus.

Ce faisant, l’État s’est volontairement appauvri de 600 milliards d’euros, détournés au profit des plus aisés, pour qui le jackpot est total  : versement d’intérêts et diminution d’impôts. S’y ajoutent les effets de l’évasion et la fraude fiscales ainsi que les coûts de la crise financière de 2008.

Telle est la réalité de la dette, dans notre pays et ailleurs en Europe  !

Cette dette, les députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine ont décidé de la contester.

En pleine concordance avec le Parlement grec, qui lance une «  commission de vérité sur la dette  », nous avons proposé une résolution européenne pour sortir de l’ornière.

Nos propositions sont claires.

Une grande conférence européenne sur la dette doit être rapidement organisée, afin que l’UE cesse d’appliquer aveuglément la seule loi des créanciers, méprisant la volonté des peuples.

L’affranchissement des États de l’insupportable tutelle de la finance est l’autre priorité. D’abord, à travers l’indispensable renforcement de la régulation. Ensuite, avec le développement d’outils alternatifs de financement de l’action publique, afin de répondre à la crise écologique et sociale.

S’attaquer à la dette, gagner un contrôle démocratique de la dette, c’est le combat pour une autre politique.

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