05/09/2012
Emplois d'avenir: une "première réponse" non "durable" pour le Front de gauche
Alors que le projet de loi sur les emplois d'avenir doit être examiné la semaine prochaine par le Parlement, les députés du Front de gauche ont déposé une série d'amendements sur ce dispositif qui "peux apporter une première réponse" pour les jeunes concernés mais "ne permettra pas de leurs assurer un accès durable à l'emploi".
Les députés du Front de gauche "ont déposé des amendements visant à ce que ces contrats ouvrent vraiment un avenir.
Ils les défendront âprement, pour que le changement se traduise concrètement et sans attendre, en particulier pour les jeunes", écrit dans un communiqué Marie-George Buffet, qui défendra les positions de son groupe lors du débat sur le projet de loi la semaine prochaine à l'Assemblée.
Selon la députée de Seine-Saint-Denis, "il est indispensable d'inclure dans ces contrats une formation qualifiante, un accompagnement sous la forme notamment d'un tutorat et une obligation de pérennisation de ces emplois" "En outre, les acteurs concernés (syndicats, élus, organisations de jeunesses, missions locales) doivent avoir un pouvoir de contrôle du dispositif", ajoute-t-elle.
"Les contrats d'avenir professeur, pour leur part, peuvent marquer une démocratisation de l'accès aux professions d'enseignement. Mais, là encore, ce dispositif ne saurait être assimilé à un véritable pré-recrutement par l’Éducation nationale, réclamé par les syndicats, qui préserverait le statut de la fonction publique", souligne Marie-George Buffet.
15:06 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, front de gauche, gouvernement, précarité, marie-george buffet., emploi des jeunes, emploi d'avenir, chômage des jeunes |
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02/09/2012
UNIVERSITE D’ÉTÉ DU PCF EN SAVOIE SOUS LE SIGNE DU RASSEMBLEMENT ET DE L’ACTION
750 militants communistes ont participé à l’université d'été du PCF aux Karellis en Savoie.
Plusieurs dirigeants et élus du Pcf dont André Chassaigne et Pierre Laurent ont animé plusieurs débats sur différents thèmes
Pierre Laurent, secrétaire national du Pcf et Président du Parti de la gauche européenne a affirmé à cette occasion la volonté du PCF et du Front du gauche de s’engager dans une bataille pour le changement, avec les moyens du changement.
Pierre Laurent a précisé : "Nous avons refusé de participer au gouvernement pour ne pas nous enfermer dans les 60 propositions de François Hollande".
Pour Pierre Laurent le changement devra être conquis par la mobilisation".
La première mobilisation de la rentrée sera celle contre le traité budgétaire européen. "Il y a une mobilisation très forte des militants", prévient Pierre Laurent, qui veut "mener ce combat au nom de la gauche, au-delà du Front de gauche".
Le Front de gauche, dont le PCF est une des formations principales avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, a appelé à une grande manifestation nationale le 30 septembre.
"Le PCF a pour perspective une manifestation nationale co-organisée par le Front de gauche mais aussi avec d'autres forces politiques", souligne Pierre Laurent à l'occasion de cette univeristé situé dans le cadre charmant des Karellies en Savoie.
Le secrétaire national a rencontré plusieurs centaines de nouveaux jeunes adhérents pendant le déroulement de cette université.
Le prochain rendez-vous du PCF sera la Fête de l'Humanité du 14 au 16 septembre à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) qu sera un grand moment de débat à gauche avec de nombreux invités.
Photos exclusives CP
20:50 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : université pcf, karellies, savoie, pierre laurent, andré chassaigne |
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31/08/2012
Madeleine Riffaud : des toits de Paris aux rizières du Vietnam
Résistante,
devenue journaliste, la grand reporter de l’Humanité a couvert les guerres coloniales. Poète, écrivain,
elle a été la première femme à repousser aussi loin les limites
de l’investigation.
Lorsque Madeleine Riffaud devient journaliste, Elsa Triolet lui donne ce conseil : « Pour ce métier, pas besoin d’aller à l’école, mais il faut lire deux textes, Choses vues, de Victor Hugo, et le Nouveau Testament. » C’est la Libération. La fin de la clandestinité est douloureuse pour celle qui se faisait appeler Rainer au sein de la Résistance.
En 1940, l’adolescente, fille unique d’un instituteur revenu amputé de la boucherie de 1914-18, se fait agresser par des soldats allemands. Un soudard aux gestes déplacés l’humilie en public. « C’était la première fois qu’un acte violent était commis sur moi par un soldat ennemi. Je ne l’ai pas admis. » Elle rejoint les FTP et écrit ses premiers poèmes. « En parachutage, on recevait des armes et, sur papier bible, des poèmes d’Éluard. La poésie de cette époque a su se rendre tellement persuasive qu’elle nous poussait en avant. »
Début 1944, elle entre en même temps au Parti communiste et dans la lutte armée. Elle apprend le massacre d’Oradour-sur-Glane, village de sa jeunesse. « Je pensais à cela quand je pédalais dans Paris, aux brûlés vifs que je connaissais. Éluard parlait des “armes de la douleur”. C’était exactement cela. J’ai roulé jusqu’à ce soldat allemand sur le pont de Solferino. J’ai voulu qu’il me regarde. Il a tourné son visage vers moi. À ce moment-là, je lui ai tiré deux balles dans la tempe gauche. » Le 23 juillet, ce visage d’ange qui n’a pas encore vingt ans exécute un officier SS en plein Paris.
Un milicien la rattrape et la livre inconsciente à la Gestapo. Elle se réveille rue des Saussaies. « Un endroit dont on ne peut pas parler tranquillement », confie-t-elle encore aujourd’hui, et qui décidera du reste de son existence. Privée de sommeil, soumise à des décharges électriques, elle assiste aux tortures de ses camarades. Elle est promise au poteau, puis à la déportation, avant d’être libérée in extremis grâce à un échange d’otages. Sitôt libérée, elle participe à la libération de Paris.
Loin des clichés sur l’euphorie de la liberté retrouvée, la sortie de la clandestinité s’avère douloureuse pour Madeleine Riffaud. Les souvenirs des geôles nazies la hantent. « Après ça, j’ai essayé de vivre comme tout le monde mais je n’ai pas pu », confie-t-elle au réalisateur Philippe Rostan, dans le documentaire qu’il lui a consacré en 2010. Durant ces mois difficiles, elle comprend que seules l’intéressent désormais « les situations limites et l’extrême danger ». Jusqu’à ce jour où on la présente à un certain Paul Éluard. « Il m’a soulevé le menton et m’a dit : “Tu veux bien me regarder ?” Ce qu’il a vu dans mes yeux, c’était une détresse sans borne. Il m’a tendu une carte de visite.
Ma vie en a été changée. » Pour son premier recueil de poèmes, le Poing fermé, Picasso lui tire le portrait pour la couverture du livre. On lui suggère le journalisme, elle y voit l’occasion de partir au bout du monde. C’est lui qui vient à elle pour la conférence de Fontainebleau, en 1946. On la présente à Hô Chi Minh.
C’est le début d’une longue histoire avec le Vietnam. Et l’Oncle Hô de lui dire : « Si tu viens dans mon pays, je te recevrai comme ma fille. » Ce qu’il fera. Devenue grand reporter pour l’Humanité, après avoir travaillé à la Vie ouvrière et Ce soir, elle couvre la fin de la guerre d’Indochine, puis du Vietnam. Elle est la première à dénoncer, dès 1955, un an après leur signature, la violation des accords de Genève par les États-Unis.
Car, à partir de 1964, Madeleine Riffaud devient Chi Tam, la 8e sœur. Elle est l’une des rares occidentales à être acceptée dans les maquis viêt-cong, et devient une combattante à part entière de la résistance vietnamienne. « Ce que j’ai vu au Sud-Vietnam » affiche la une de l’Humanité en novembre 1970, dont le reportage révèle au monde l’horreur de la répression. « Con Son, Tan Hiep, Thu Duc, Chi Hoa… Il nous faut retenir ces noms car, jadis, pour les résistants victimes des nazis, l’enfer a duré cinq ans. Or au Sud-Vietnam, le même enfer dure depuis quinze ans », écrit-elle en 1972, au cœur d’un papier qui dénonce les atrocités commises par l’administration américaine. « Voilà la démocratie de Nixon, conclut-elle. Voilà la paix que les vaincus, en s’en allant, voudraient accorder à des hommes, des femmes estropiés à vie par les tortures sans fin… » Et elle sait de quoi elle parle : « Le drame est d’être passée de la Résistance aux guerres coloniales.
J’ai été correspondante de guerre pour dire mon horreur des conflits. » « On disait des Viêt-cong : ce sont des hommes sans visage. » Ces combattants de l’ombre retrouvent le sourire devant l’objectif de Madeleine Riffaud, qui s’attache à leur redonner une identité. Dans ces déluges de violences qu’elle décrit, la poésie n’est jamais loin, derrière une description des rizières vietnamiennes ou des images de typhons, autant de métaphores de la mort, omniprésente. La couverture de la guerre d’Algérie la ramène rue des Saussaies, où la police française torture les militants du FLN, là même où elle a connu l’enfer.
Le 7 mars 1961, l’Humanité sort avec une page blanche, marquée en son centre de ce seul mot : « Censuré ». À l’origine de la saisie, un article de Madeleine Riffaud sur les tortures pratiquées à Paris, qui déclenche la fureur du préfet de police, Maurice Papon, qui porte plainte en diffamation et demande des dommages et intérêts. Elle réchappe de peu à un attentat de l’OAS et passe plusieurs mois à l’hôpital.
En 1973, Madeleine Riffaud emprunte une nouvelle identité et repousse toujours plus loin les limites de l’investigation. Elle devient Marthe, se fait embaucher dans un hôpital parisien comme aide-soignante. Elle récure les sols, prodigue les soins aux patients, veille la nuit des mourants anonymes.
De cette expérience, elle en tire un récit lucide et tendre sur l’univers hospitalier, les Linges de la nuit, sur ce qui se joue sous les draps blancs, quand l’imminence de la mort rebat les cartes des rapports humains. Car comme le disait d’elle Jean Marcenac, « Madeleine Riffaud est un poète qui a pris résolument le parti de s’exprimer par le journal… Elle a toute seule créé ce qu’il faut bien nommer un genre et, finalement, elle a parfaitement réussi ».
Article publié par l'Humanité dans la série : des journalistes et des combats
18:38 Publié dans Histoire, International, Livre, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : série des journalistes et des combats, madeleine riffaud |
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30/08/2012
Le gouvernement doit refuser l'ukase ultra libérale de Laurence Parisot
Dans une interview au journal le Monde, la présidente du Medef adresse un véritable ukase ultra libéral au nouveau gouvernement.
Tout y passe : la question de la ratification du traité européen ne se pose pas puisqu'il faut le signer des deux mains prétend la patronne des patrons et accessoirement piètre démocrate.
20 milliards d'économie, doivent être faites dans les dépenses publiques, mais pas question de toucher à l'exonération de l'ISF sur les biens professionnels, ni de taxer à 75% les revenus supérieurs à 1 million au risque, selon elle, que la France perde son statut de grande puissance économique.
En plus de donner ses directives qui ont pour objet la diminution des cotisations patronales et la hausse de la TVA et de la CSG, Laurence Parisot se livre à un véritable chantage au dialogue social. Le Medef annonce qu'il refuse de participer à la négociation sur l'emploi si la question de la flexibilité du travail n'est pas abordée. Curieuse conception du dialogue social conçu comme toujours par le Medef comme du chantage patronal !
Le gouvernement ne doit pas céder à ce discours. Car ce qu'oublie de dire Laurence Parisot, c'est que la panoplie de mesures qu'elle vante à nouveau tout au long de cet entretien a déjà un bilan : 3 millions de chômeurs annoncés hier.
Continuer dans cette voie serait une catastrophe annoncée. Le gouvernement doit résister à ce chantage en s'appuyant sur les forces sociales du pays qui ont voulu le changement.
Puisque 10 ministres se rendent à l'université d'été du Medef nous attendons qu'ils répondent avec fermeté aux inepties de la patronne du Medef. Ces ministres doivent porter la voix du monde salarié, pas celle du clan de l'argent représenté par Laurence Parisot.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
Dessin publié par le journal Les Echos
14:54 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : parisot, patronat, gouvernement, pierre laurent, pcf, medef |
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28/08/2012
PATTI SMITH LA ROCKEUSE POETE A LA FETE DE L'HUMA
Portrait avec lacunes d’une artiste qui navigue d’éclats en retraits et viendra, emblématique de son ardeur contenue de silences, illuminer la Grande Scène.
Figure emblématique du rock, elle fait partie de ces artistes qui ne peuvent inspirer que respect et admiration. Militante pacifiste, son art musical ou littéraire lui sert à de nombreuses prises de parole. Elle revient avec son album Banga pour le plus grand bonheur de ses fans.
Débordante de littérature et d’inventivité musicale, Patti Smith livre un nouvel album au terme de huit ans d’attente de son public. Elle convoque dans Banga lunes noires et chers fantômes, oiseaux de saint François et fresques du rêve debout que son imaginaire d’artiste relie au monde. Voix douce parfois, ailleurs assourdie comme les tambours sacrés qui soutiennent la révélation du mystère de la communion des arts. Ainsi du morceau titre intitulé d’après le nom du chien inventé par Boulgakov dans le Maître et Marguerite.
Patti Smith depuis toujours édifie cette sorte de passerelle, arpente le blues du ciel et s’éblouit des illuminations de l’asphalte. Celles de Rimbaud avaient bouleversé l’adolescence de cette fille d’une serveuse chanteuse de jazz et d’un ouvrier, née en 1946, élevée dans le New Jersey. De son propre passage à l’usine elle produira une pièce parlée, Piss Factory, qui deviendra en 1974 l’un de ses premiers titres chantés, enregistré en compagnie du pianiste Richard Sohl et du guitariste Tom Verlaine.
Patti avait travaillé à la chaîne pour rompre les siennes et rejoindre la scène artistique d’avant-garde dont l’effervescence se jouait à New York dans les années 1960. Elle y parvient battante des pulsions primitives du rock de Little Richard, de ses admirations pour Hendrix, James Brown, Bob Dylan ou Jim Morrison, des contributions au rythme que s’accordent musique et poésie. Incandescence de William Burroughs et d’Allen Ginsberg, phrasé racinaire de William Blake, spleen de Charles Baudelaire dont elle remerciera les étoiles du ciel de Paris lors du séjour qu’elle y accomplira en 1969 avec son ami d’amour, le photographe Robert Mapplethorpe, rencontré lors de son arrivée à Manhattan.
Dès ce moment, Patti Smith transmute la vie en art, écrit des articles pour des revues de rock, des pièces parlées qui la font connaître sur la scène underground. Elle écrit également des poèmes dont elle donne lecture, parés en 1971 de l’accompagnement musical du guitariste Lenny Kaye. Jours de libres expérimentations, nuits de concerts et de performances au CBGB, frissons brûlants de Janis Joplin, orages de velours noirs et pourpres du Velvet.
Depuis lors, le rock est à Patti Smith le courant originel de la création, éclairage divin au prisme des clignotements d’une enseigne dans une chambre du Chelsea Hotel. Elle y a séjourné avec Mapplethorpe. De lui, la photo de l’album Horses qui en 1975 cristallise les talents de Patti Smith et lui ouvre la reconnaissance au plus fort. L’image de grâce androgyne à peine posée sur l’armature fine du corps, une seule prunelle haute et sombre sous la crinière emmêlée qui réfute les séductions ordinaires, ne la résume pas.
Elle demeure emblématique de son ardeur contenue de silences, d’une présence dont la sensualité sourd dans les réserves ainsi que l’on nomme les parties invisibles d’un tableau, d’une aptitude à la limpidité à condition d’en faire le choix. La route s’est poursuivie jusqu’à l’actuel croisement céleste.
Dominique Widemann, pour l'Humanité
19:34 Publié dans ACTUALITES, Culture, Fête de l'Huma 2012, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patti smith, fête de l'humanité 2012 |
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26/08/2012
72 % *DES FRANCAIS POUR UN REFERENDUM SUR LE TRAITE EUROPEEN
LE TRAITE BUDGETAIRE, BOITE DE PANDORE
En organisant le passage en force de la ratification du traité budgétaire européen, François Hollande et le parti socialiste prennent une lourde responsabilité dont la gauche risque, tôt ou tard,de payer le prix.
D’abord,en raison des effets directs de ce texte,qui sont,tant sur le plan social qu’en matière de démocratie,aux antipodes des espoirs de changement de la majorité des Françaises et des Français.
Ensuite,parce que ce traité est une boîte de Pandore:sa ratification doperait des tendances lourdes dont nul ne sait jusqu’à quelles extrémités elles nous entraineraient.Enfin,du fait du caractère subreptice,”cachotier”,sinon manipulateur,de toute cette opération.Chacun de ces aspects mérite qu’on s’y arrête.
Le contenu du traité justifie en lui-même son rejet catégorique par toute la gauche.
Alors que l’UE s’enfonce dans le chômage et la récession,le traité vise à instituer durablement la stratégie de l’austérité budgétaire.
On le sait: il stipule,afin de garantir le respect de cette tajectoire restrictive,non seulement que le budget de la nation soit soumis au contrôle préalable de la Commission et du Conseil,mais qu’un ”mécanisme de correction sera déclenché automatiquement” pour remettre dans la bonne voie tout pays qui s’en écarterait.Un éventail de sanctions est prévu à cet effet.
Enfin,la “règle d’or” de l’équilibre budgétaire doit faire l’objet de “dispositions contraignantes” et “permanentes” dont “le plein respect et la stricte observance tout au long des processus budgétaires nationaux” doivent être dûment garantis sous le contrôle de la Cour de Justice européenne !
Ainsi,nos parlementaires sont-ils appelés à adopter un texte qui les privera de fait de leur prérogative essentielle:l’exercice de la souveraineté budgétaire.Quant aux parlementaires socialistes,il leur est demandé de céder à des instances européennes dominées par des intégristes du libéralisme le choix des orientations économiques et sociales de la France. Inouï !
Mais l’offensive des ultra qui ont inspiré ce traité ne s’arrêterait pas là.Une fois franchie cette étape sonnerait l’heure de la suivante.Leur feuille de route n’est pas un secret.
Mario Draghi,le président de la Banque centrale européenne,avait annoncé la couleur dès février dernier:”Le traité budgétaire,c’est le début” avait-il déclaré au Wall Street Journal.
Ironisant sur l’époque où certains considéraient que “les Européens pouvaient se permettre de payer tout le monde pour ne pas travailler”,il avait martelé:”Ce temps-là est révolu”. “
Le modèle social européen est mort” avait-il souligné.C’est au nom de cette “vision” de l’Europe que le même Draghi juge “inévitable” une “union financière,budgétaire et politique (qui) conduira à la création de nouvelles entités supranationales”(Le Monde 22/7/2012).Ce processus de centralisation des leviers du pouvoir à l’abri des citoyens est naturellement promu au nom de la lutte contre la crise.
Comme le dit non sans cynisme le président du Conseil européen,M.Van Rompuy:”La crise de la dette souveraine constitue une formidable opportunité pour un véritable bond en avant de l’intégration économique”.Un document traçant les grandes lignes de ce “bond” étalé sur une dizaine d’années sera même discuté avant la fin 2012…
De tout cela,nos dirigeants ne disent mot.Ce silence,tout comme la posture mystificatrice sur la “renégociation” du traité budgétaire et finalement la mise à l’écart des citoyens de choix aussi structurants appelle une sérieuse confrontation d’idées parmi celles et ceux pour qui “le changement” n’est pas qu’un slogan.
Francis Wurtz, député Européen honoraire
*Près des trois quarts des Français (72%) déclarent souhaiter l'organisation d'un référendum sur le traité européen instituant la "règle d'or" d'équilibre budgétaire, selon un sondage CSA pour l'Humanité publié lundi.
19:52 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wurtz, europe, traité, référendum |
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24/08/2012
Un livre pour réinventer l’Europe
Dans son livre l’Europe des peuples nous appelle, Patrick Le Hyaric décrypte les menaces du traité Merkozy, démontre le besoin d’un référendum et dessine des pistes d’avenir pour tirer vers le haut le développement humain sur le continent.
Ce livre résonne comme un tocsin qui alerte sur « l’insupportable silence qui entoure le traité Merkozy ». Patrick Le Hyaric décrypte son texte dont l’Humanité avait révélé le contenu et démontre combien cet « outil au service des puissants » vise à « généraliser ce qui s’applique à la Grèce avec les immenses souffrances sociales qui en découlent ». Au-delà de l’austérité à perpétuité qu’instaure le pacte noué entre l’ancien président français et la chancelière allemande se dessine la constitutionnalisation d’un « système ultralibéral et totalitaire » qui « fracture les idéaux de la République » et conduit à l’implosion de l’idée européenne.
Les médias dominants et la plupart des responsables politiques enterrent aujourd’hui cet enjeu dans le huis clos d’un débat parlementaire avec le lâche espoir d’éviter la confrontation géante à laquelle avait donné lieu le référendum de 2005. Oubliés les refus d’avant-hier pour avaliser la règle d’or ! Une cohorte de commentateurs unanimes défile sur les chaînes de l’audiovisuel pour décréter que, hors de la « discipline budgétaire », point de salut. Le député européen et directeur de l’Humanité démonte la cohérence ultralibérale du texte et rappelle opportunément le 11e des 60 engagements de François Hollande qui prévoyait la renégociation du traité, « privilégiant la croissance et l’emploi en réorientant le rôle de la BCE dans cette direction ». Rien de ce qui a été arrêté les 28 et 29 juin lors du 19e sommet européen consacré à la crise ne le permettra. Les moyens consacrés au pacte de croissance sont bien trop limités et il prévoit de nouvelles déréglementations du marché du travail. Au contraire, montre-t-il, le dispositif austéritaire est encore plus sévèrement verrouillé avec les deux nouveaux règlements « two packs » qui mettent en place des outils de « surveillance » et « de contrôle et de sanction des États », à la discrétion de la Commission européenne. À cela s’ajoute un mécanisme européen de stabilité qui « importe le modèle du FMI » dans les frontières du Vieux Continent.
Dénonciateur, cet ouvrage entend d’abord et avant tout alimenter la mobilisation pour l’obtention d’un référendum sur le traité TSCG en fournissant à ses militants et aux citoyens une argumentation fournie et le moyen de juger par soi-même des textes adoptés. En cela, il renoue avec le formidable moment d’éducation et d’appropriation populaire de la politique qu’avait constitué la campagne pour le « non » au projet de constitution européenne. Ce vote, insiste l’auteur serait « un nouvel atout pour que le président de la République puisse rouvrir une vraie renégociation », un atout pour « réussir le changement » et « sortir de ce chaos austéritaire qui se prépare ». Plus, il permettrait de « donner aux citoyens les moyens de jeter les bases d’un nouveau projet de civilisation ».
D’une certaine manière, c’est là que le lecteur attend l’auteur au tournant. Quel autre dessein européen substituer à une construction qui est aujourd’hui un échec et une impasse ? Comment passer du rêve aux travaux pratiques ? Souhaitant que la gauche se porte « à l’avant-garde pour libérer l’UE de la main de fer des marchés financiers et des transnationales », Patrick Le Hyaric formule les critères sur lesquels des convergences fiscales et sociales – tirant vers le haut le développement humain – pourraient être arrêtées. Il dessine « une Europe combinant la souveraineté populaire et le partage des projets avec des mises en commun, y compris en transformant les institutions », « une communauté européenne de partage ». Une banque européenne pour le développement humain durable en lien avec une BCE qui œuvrerait contre la spéculation et fournirait le crédit nécessaire à ces ambitions, une refonte des institutions européennes en réarticulant espaces de représentativité nationale, projet européen et souveraineté populaire…
Le vice-président du groupe GUE propose, afin de conjurer la menace de l’instauration d’une véritable dictature austéritaire et des affrontements nationalistes qu’elle peut susciter, un « mouvement de refondation radicale de l’Europe ». Avec pour en bâtir le socle et en tracer les contours, la tenue d’états généraux de la refondation de l’Europe. Accessible, pédagogique avec son glossaire, documenté avec la publication des textes essentiels, ce livre répond à l’actualité brûlante de cette rentrée. Mais il a aussi l’ambition de trajets au long cours.
L’Europe des peuples nous appelle, par Patrick Le Hyaric, 5 euros (plus 2 euros de frais de port).
10:35 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'humanité, constitution européenne, europe, austérité, patrick le hyaric, livre |
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