25/10/2012
Le Sénat reconnaît la répression du 17 octobre 1961
Six jours après la déclaration de François Hollande rompant le silence officiel sur la "répression sanglante" de la manifestation des Algériens du 17 octobre 1961, le Sénat a adopté une résolution, proposée par le groupe communiste, demandant que "la France reconnaisse ces faits" avec 174 voix pour, et 168 contre.
"C'est un acte important, tant attendu, auquel il nous revient aujourd'hui de donner toute sa portée par un vote solennel de notre assemblée", a jugé devant la Haute assemblée Pierre Laurent au nom du PCF à l'origine de la proposition de résolution. Ce "premier pas" doit être "suivi des actes nécessaires à l'établissement définitif de la vérité et à la reconnaissance des crimes coloniaux, dont le 17 octobre 1961 constitue, avec d'autres, un épisode tragique", a-t-il jugé. Le sénateur communiste a demandé ainsi l'ouverture de toutes les archives concernant les guerres coloniales. "Ne serait-il pas souhaitable à ce sujet que les archives de l'Etat soient soumises à des règles communes en matière d'archives conformes au fonctionnement d'un Etat démocratique?", a-t-il demandé. Selon lui, cela aurait "le mérite de contribuer à faire la lumière sur les agissements de la France et de son armée dans les pays africains notamment".
>>> Lire l'allocution de Pierre Laurent au Sénat
La résolution, votée avec 174 voix pour, et 168 contre, avait été proposée par le groupe communiste, qui l'a votée, tout comme les socialistes et les écologistes. En revanche, l'UMP et les centristes ont voté contre. "Je suis disposé à ce qu'on ouvre les archives", a affirmé pour sa part l'ancien ministre UMP Roger Karoutchi. "Tout le monde est d'accord pour rétablir la vérité absolue". Mais, a-t-il poursuivi, "mettons en cause les responsabilités de ceux qui ont dérapé, mais pas celle de la République".
"Plus que l'érection d'un lieu de mémoire", Esther Benbassa (écologiste) a demandé que "le 17 octobre 1961 trouve sa juste place dans l'histoire de notre pays". Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement, a apporté le soutien du gouvernement à la résolution, jugeant qu'"il faut que la vérité soit dite, sans repentance, ni accusation particulière".
La déclaration de François Hollande avait été critiquée à droite, l'ex-Premier ministre François Fillon, par exemple, s'élevant contre "la culpabilité permanente" assénée dans une France "en dépression nerveuse quasi permanente".
Publié par l'Humanité
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23/10/2012
L’Anecr veut mobiliser les citoyens
L’Association nationale des élus communistes et républicains, réunie en congrès à Douai (Nord), entend agir contre l’austérité, du local au national et jusqu’au plan européen.
Douai (Nord), envoyé spécial. Développer le débat politique et favoriser les mobilisations citoyennes au plan local, national et même européen, pour réussir le changement… tels sont les objectifs de l’Association nationale des élus communistes et républicains (Anecr), qui tenait son congrès, ce week-end, à Douai (Nord). 500 conseillers municipaux, maires, conseillers généraux et régionaux, députés, sénateurs et députés européens, représentant les plus de 10 000 élus que compte l’Anecr, se sont demandé comment, dans la situation de crise et alors que la gauche est au pouvoir, « avancer au quotidien à la fois sur les urgences sociales et les changements structurels à rendre incontournables », explique Dominique Adenot, maire (PCF) de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) et président de l’Anecr.
Une première : une enquête qualitative a été réalisée sur un panel de citoyens leur demandant leur vision de la crise, leurs attentes vis-à-vis de la gauche et des élus, leur perception du Front de gauche. Avec leurs mots ils expriment les contradictions de la situation. « Face à la crise, ce n’est pas facile, mais la gauche ne doit pas décevoir », « la mondialisation me fait peur », « on est pris dans un système européen », ou bien encore : « Il faudra des mesures d’austérité et aussi faire du social. » Un questionnement qui fait dire à Antonieta Pardo-Arlarcon, maire adjointe (PCF) à Saint-Martin-d’Hères (Isère), que « les élus de gauche n’ont pas autre chose à faire que des politiques de gauche », ou à Yasmine Boudjenah, adjointe (PCF) à Bagneux (Hauts-de-Seine), que « le dialogue est indispensable, il faut construire ensemble un projet commun ». Manière de lutter contre la tendance lourde à la délégation de pouvoir.
le « développement des services publics »
Autre sujet, le projet de loi sur la 3e étape de la décentralisation. Pour Pascal Savoldelli, vice-président (PCF) du conseil général du Val-de-Marne, « elle ne réussira que si nous sortons des logiques d’austérité ». Et de rappeler que ce nouvel acte doit s’appuyer sur « l’intérêt général », le « développement des services publics » et un renforcement de « la démocratie ». Les métropoles sont pointées du doigt car elles imposent l’intégration des communes, plutôt que leur coopération. Avec le risque, à terme, de la disparition de ce foyer de démocratie.
L’Europe était au menu du congrès, après le vote du traité austéritaire. Pour Pierre Laurent, sénateur et secrétaire national du PCF, « son avenir et celui des collectivités sont liés et se résument à une question : qui l’emportera, de l’austérité ou du redressement social et productif » au service des populations ?
Autre enjeu pour l’Anecr, rassembler « dans une maison commune » tous les élus « intéressés au changement ». Pour Christian Picquet, la Gauche unitaire en est membre « pour faire bouger les ligne à gauche ». Quant au Parti de gauche (PG), qui a créé sa propre association, « une seule association est un objectif d’avenir », selon Éric Coquerel. C’est sans attendre que le député PG Marc Dolez vient d’adhérer, lui, à l’Anecr, vu « l’urgence de la situation ». Au-delà, ce sont plus de 20 % des élus de l’Anecr qui ne sont d’aucun parti. Celle-ci, qui a réélu Dominique Adenot comme président, entend bien s’élargir encore.
23:39 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, anecr, douai | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
21/10/2012
DE LA COMMUNE DE PARIS A LA CATHEDRALE D'EVRY !
La réunion des deux orchestres que Zahia Ziouani dirige régulièrement a valeur de symbole : celui du dialogue entre la France et l'Algérie.
Zahia Ziouani était ainsi l'invité exeptionnelle de la Municipalité d'Evry pour un concert magnifique interprété à la cathédrale d'Evry.
Elle y a notamment dirigée la Mélodie Mauresque de Tunis de Francisco Salvador Daniel (1831-1871) qui a contribué, par ses collectes ethnomusicologiques et ses orchestrations, à faire connaître la musique arabe sous le Second Empire, avant d’être fusillé pour sa participation à la Commune de Paris.
Ce concert était ainsi placé sous un double symbole, celui de la France et de l'Algérie, et celui d'Evry ville symbole de la Commune puisque c'est la ville qui porte le plus de noms en rapport avec cet évènement historique et la musique.
BIOGRAPHIE DE FRANCISCO SALVADOR DANIEL
Francisco, après avoir été initié à la musique par son père, entre au conservatoire. Il devient un excellent pianiste. Il est engagé dans l’orchestre du théâtre lyrique ; il y fait la connaissance du compositeur Léo Delibes qui le guide dans ses débuts. Mais il est surtout sensible à l’influence de Félicien David, l’auteur du « Désert ». Il partage l’idéal social de ce musicien saint-simonien. Sur le plan politique, il s’écarte donc résolument de l’orientation très réactionnaire prise par son père.
Félicien David lui inculque également l’amour de l’Orient. Francisco, qui veut élargir l’horizon de ses connaissances, part en 1853 pour Alger où il va enseigner le violon. Il apprend rapidement l’arabe et peut traduire les traités anciens de musique arabe.
La musique arabo-andalouse s’étant constituée à partir des apports de l’Orient et de l’Occident, Francisco Salvador Daniel va démontrer les analogies nombreuses entre la musique andalouse et le chant grégorien.
Il publie à ce sujet un ouvrage très remarqué : La musique arabe, ses rapports avec la musique grecque et le chant grégorien (Alger - 1863). Cette œuvre était d’abord parue dans La revue africaine dont il était l’un des collaborateurs.
Il traduit en français des chansons algériennes, tunisiennes et kabyles, adapte la musique arabe aux instruments occidentaux. Très épris de la fille d’un marchand d’Alger, il s’apprête à l’épouser mais la veille de la cérémonie, la fiancée tombe malade et meurt quelques temps après. Francisco est terriblement affecté par le décès de la femme aimée et il retourne à Paris, très déprimé.
Ayant beaucoup de talent mais peu d’esprit d’intrigue, il n’occupe pas dans le domaine musical la place qu’il mérite et d’ailleurs ses idées avancées, ses conceptions d’une musique « sociale et démocratique » sont fort éloignées de l’idéologie officielle.
Il rédige en collaboration avec son père un cours de plain-chant, dédié aux élèves-maîtres des écoles normales primaires (Paris - P. Dupont - 1864).
A propos de chansons - le personnage régnant, première lettre à Mademoiselle Thérésa, de l’Alcazar - Paris - Noirot - 1867
La chanson guerrière - 18ème et 19ème siècles.
La Complainte de l’Ogre - 1867.
Album de chansons arabes, mauresques et kabyles.
Il donne des concerts à la Maison pompéienne aux Champs Elysées mais il est surtout passionné par la direction des concerts populaires fondés par Pasdeloup.
En 1869, il devient critique musical au journal républicain d’opposition à l’Empire La Marseillaise de Rochefort.
Pendant le premier siège, il participe aux journées révolutionnaires du 31 octobre 1870 et du 22 janvier 1871. Délégué des Comités de vigilance et Membre du Comité central Républicain des 20 arrondissements de Paris, il signe la fameuse affiche rouge du 6 janvier 1871.
Sous la Commune, il est délégué communal du VIème arrondissement, il est même amené à accomplir des missions dans le VIIème arrondissement.
C’est ainsi qu’il fait une perquisition dans la Maison des frères des écoles chrétiennes, rue Vaneau. Accompagné d’un secrétaire, il a pour mission d’inventorier les objets et meubles de la Maison. Le frère qui le reçoit n’a aucune sympathie pour La Commune, il dépeint pourtant ainsi Francisco : « Salvador avait la physionomie douce et aimable, si ces apparences n’étaient pas menteuses, il avait dû se faire de grandes violences pour accomplir son rôle odieux […] »
Le frère directeur « lui demande le départ libre pour tous ses frères. Réponse lui est faite qu’il peut sortir quand bon lui semblera et que cette autorisation est aussi donnée aux frères que leur âge ne comprend pas dans l’enrôlement » [1] (dans la Garde Nationale).
Le 15 mai 1871, Francisco Salvador Daniel est nommé, par la délégation de l’enseignement, à la direction du conservatoire de musique, en remplacement du compositeur Auber décédé le 12 mai.
En prenant ses fonctions, Salvador tente une réorganisation de l’établissement et convoque quelques professeurs restés fidèles à leur poste. Le bibliothécaire adjoint lui dit « Vous savez que vous risquez votre vie » et Salvador répond : « je sais que je risque d’être fusillé, mais j’agis selon mes convictions ».
Malgré ses nombreuses occupations, il continue à assumer ses activités journalistiques. Il collabore à L’Homme libre, organe politique et quotidien de la fédération universelle (ce journal se définit comme l’organe scientifique, philosophique et littéraire du triple développement physique, intellectuel et moral de l’Humanité.)
Dans le journal officiel du 20 mai 1871, on peut lire le communiqué suivant :
« Les citoyens et citoyennes artistes, attachés aux théâtres ci-après : Opéra, Opéra comique et théâtre lyrique, et comptant à un titre quelconque dans le personnel du chant, de l’orchestre, des chœurs, de la danse ou de la régie, sont invités à se réunir dans la salle du conservatoire, mardi 23, à deux heures, à l’effet de s’entendre avec le citoyen Salvador Daniel, délégué par la délégation de l’enseignement, sur les mesures à prendre pour substituer au régime de l’exploitation par un directeur ou une société, le régime de l’association ».
Hélas, cette réunion ne peut avoir lieu et Francisco devait être appelé à exercer des fonctions plus dramatiques durant la Semaine Sanglante.
Le 22 mai 1871 au matin, Varlin, élu du VIème arrondissement, assure la défense de son secteur. Il envoie l’ordre à Salvador Daniel « de faire exécuter une série de barricades rue de Rennes, rue de Vaugirard, pour assurer la protection du carrefour ».
Le 23 mai, Francisco combat rue de l’Université. Le 24 mai au matin, il commande la barricade dressée à l’angle de la rue Jacob et le la rue Bonaparte, sept hommes font le coup de feu avec lui. Ils luttent désespérément jusqu’à midi. Ils sont alors contraints de se replier devant des forces nettement supérieures.
Réfugié dans une maison appartenant à des amis, Salvador Daniel est dénoncé aux Versaillais par des voisins. Un officier avec une dizaine de soldats cernent la maison hospitalière. Après avoir enfoncé la porte d’un appartement ils sont stupéfaits du calme de l’insurgé qui, allongé sur un divan, fume tranquillement une cigarette en les attendants. Il sait qu’il va être fusillé sans jugement.
Amené par les lignards sur le lieu où il a combattu, il rectifie la position de sa cravate et demande d’être visé au cou. Une salve l’abat immédiatement. Trois heures plus tard, son corps sera jeté à la fosse commune.
Il avait manifesté, maintes fois, le désir qu’on jouât à ses obsèques l’andante du second quintette de Beethoven. Ce vœu ne devait pas être exaucé. Cependant, ses amis, en souvenir de lui, appelèrent plus tard ce morceau L’enterrement de Salvador.
Marcel Cerf
19:43 Publié dans ACTUALITES, Culture, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : commune, evry, zahia ziouani, francisco salvador daniel | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
19/10/2012
Florange : « Jouyet a perdu une occasion de fermer son bec »
Quel mépris pour les salariés de Florange qui se battent depuis des mois pour sauver leur emploi et leur site qui, doit-on le redire ici, est tout à fait rentable. Le récent rapport commandé par Arnaud Montebourg l'atteste.
Cette sortie est finalement peu surprenante de la part de quelqu'un qui a déjà montré sa grande aptitude à se retrouver régulièrement du bon coté du manche. Un temps ministre d'ouverture de Nicolas Sarkozy voilà qu'aujourd'hui, à peine investi par François Hollande, il vole au secours de la Multinationale sidérurgique Mittal en reprenant ses arguments mensongers sur Florange.
Le PCF condamne avec fermeté ces propos insultants et irresponsables à l'égard des salariés qui ont donné leur vie à leur entreprise et qui aujourd'hui sont à deux doigts de tout perdre. A parler de canard boiteux, Jouyet a cette fois perdu une occasion de fermer son bec.
18:12 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : florange, jouyet | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
16/10/2012
Budget : un combat qui manque sa cible
André Chassaigne, porte-parole des Député-e-s Front de gauche
Jean Marc Ayrault avait parlé d’un budget de combat en présentant, fin septembre à l’issue du Conseil des ministres, la loi de finances dont l’examen commence demain à l’Assemblée nationale. Venant d’un Premier ministre de gauche, on pouvait imaginer que le combat serait dirigé en particulier contre les forces de l’argent et ceux qui tuent l’emploi et le pouvoir d’achat du plus grand nombre pour servir grassement les actionnaires.
Mais force est pourtant de constater que, au delà de timides avancées, le compte n’y est pas : le Medef et ses troupes ne perdront pas beaucoup de plumes dans la bataille !
Faute d’une véritable réforme de l’imposition des entreprises, favorisant celles qui créent de l’emploi, investissent dans la recherche, la formation et les salaires, et pénalisant celles qui préfèrent distribuer des dividendes, le gouvernement se prive des recettes nouvelles qui permettraient de financer les dépenses publiques utiles pour nos concitoyens et facteur de relance de l’économie nationale.
Ce sont ainsi quelques 50 milliards qui pourraient rentrer dans les caisses de l’Etat, si le gouvernement décidait, comme le proposent les Député-e-s Front de gauche, de mettre fin aux dispositifs d’optimisation fiscale dont usent et abusent les grands groupes, d’intégrer dans le calcul de l’impôt tous les revenus du capital au même titre que ceux du travail, de taxer les placements spéculatifs et d’accroitre la part des impôts progressifs pour réduire celle des impôts les plus injustes comme la TVA.
Sans ces recettes nouvelles, le gouvernement sera malheureusement mais naturellement, conduit à procéder à des coupes drastiques dans les dépenses publiques. Quelle qu’en soit l’appellation, c’est une politique d’’austérité qui est inscrite dans le projet de loi de finances 2013, conformément à l’’esprit même du Traité Sarkozy-Merkel.
Les Député-e-s Front de gauche s’’emploieront à modifier ces choix, pour porter les attentes et les besoins de toutes celles et tous ceux qui ont permis l’’élection d’une majorité de gauche en France.
09:41 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chassaigne, budget, nation | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
13/10/2012
Pierre Laurent: "Le prix Nobel à l'UE va conforter Bruxelles dans ses choix d'austérité"
Propos recueillis par Catherine Gouëset, pour l'Express
Le secrétaire national du PCF regrette l'attribution, ce vendredi, du prix Nobel de la Paix à l'Union européenne, un piètre artisan de la paix, selon lui.
LE PRIX NOBEL A L'UNION EUROPEENNE - "Certains prix sont restés dans l'histoire et d'autres sont tombés dans l'oubli. Ce sera sans doute le cas pour le prix 2012", estime Pierre Laurent.Pourquoi qualifiez-vous "d'humour noir" l'attribution du prix Nobel à L'Union européenne?
Ce prix ressemble à une mauvaise blague dans les conditions qui sont celles de l'Union européenne aujourd'hui. S'il s'agissait de saluer l'idée de solidarité des peuples, l'attribution du Nobel de la paix à l'Union aurait dû arriver beaucoup plus tôt. Le prix a été décerné uniquement en référence à l'idée de la construction européenne, comme si c'était une abstraction. Les déclarations du jury passent complètement sous silence les enjeux actuels. On semble oublier par exemple qu'Angela Merkel, à l'occasion de sa visite en Grèce cette semaine s'est retrouvée dans une capitale grecque en état de siège en raison de la terrible cure de rigueur infligée au peuple grec.
Les membres du comité Nobel ont peut-être au contraire avoir voulu alerter, prévenir les dangers à venir pour l'Europe?
Ce n'est pas l'interprétation qu'en ont donné les membres du Comité. Les réactions des dirigeants européens comme le président de la Commission européenne José Manuel Barroso ou le président du Conseil de l'UE Herman Van Rompuy ne vont pas non plus dans ce sens. Ce prix risque au contraire de conforter Bruxelles dans ses choix d'austérité, de confiscation de la souveraineté alors que l'Europe a plutôt besoin d'une refondation pour retrouver un esprit de paix et de solidarité.
Le comité Nobel a quelque fois été bien inspiré, mais il a aussi commis beaucoup d'erreurs. Certains prix sont restés dans l'histoire et d'autres sont tombés dans l'oubli. Ce sera sans doute le cas pour le prix 2012. Il aurait mieux valu choisir des militants qui agissent dans le silence pour la paix, pour le progrès social plutôt qu'une institution dont les choix politiques conduisent à l'appauvrissement des peuples, la montée des tensions et du nationalisme.
L'UE est en plus un piètre artisan de la paix. La question de la partition de Chypre, très mal gérée par Bruxelles, n'a toujours pas été résolue et pourtant, Chypre assure en ce moment la présidence de l'Union. Le traitement de la question des Roms par les 27 est aussi catastrophique. Chacun se renvoie ces déshérités de l'Europe. On devrait avancer vers une Europe de paix et de prospérité, mais le chemin sur lequel s'est engagé l'Union est celui de la dureté, de la violence envers les peuples, du chaos politique. C'est cela que vient d'encourager le prix Nobel.
11:05 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre laurent, pcf, ce, prix nobel | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
12/10/2012
Malala : non à la terreur et à l’obscurantisme !
Au nom du Parti Communiste Français, je tiens à exprimer mon indignation vis-à-vis de l’acte barbare commis par les Talibans contre la jeune Malala.
Cette jeune adolescente de 14 ans se rendait à l’école, quand les terroristes l’ont volontairement prise pour cible, en voulant la tuer. Cette jeune fille défend depuis plusieurs années, les droits des femmes et la laïcité, en dénonçant la terreur perpétuée par les Talibans qui notamment ferment ou brûlent les écoles de filles. Malala a d’ailleurs reçu l’an dernier, de la part du gouvernement pakistanais, le premier Prix national pour la paix.
Un acte lâche, commis contre une jeune fille inoffensive mais aux idées offensives et qui dérangent leur idéologie terroriste.
J’apporte toute ma solidarité à Malala, et espère que son état de santé va rapidement s’améliorer. En attendant, j’appelle tous les démocrates, tous les progressistes à lui apporter leur soutien en exigeant notamment qu’elle puisse bénéficier d’une protection contre les extrémistes qui ont réitéré leur menace de mort à son encontre.
Laurence Cohen, responsable PCF Droits des Femmes/Féminisme, sénatrice du Val de Marne
15:28 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : malala, pcf, cohen | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |