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16/08/2012

Le massacre oublié des communistes indonésiens

etats-unis,indonésie,massacre,communistesUne commission nationale des droits de l’homme a présenté, fin juillet, à Djakarta, un rapport qualifiant de « crimes contre l’humanité » la sanglante répression anticommuniste de 1965.

Pour la première fois, en Indonésie, un pas a été franchi vers la reconnaissance officielle des massacres anticommunistes de 1965-1966, qui coûtèrent la vie à un million d’hommes et de femmes, probablement davantage, membres et sympathisants réels ou supposés du Parti communiste indonésien (PKI). Une commission nationale des droits de l’homme a présenté, fin juillet, un rapport évoquant, à propos de cette sombre séquence historique, des « violations flagrantes des droits humains » et des « crimes contre l’humanité ». Le document revient longuement sur ces crimes de masse, supervisés par le « commandement pour la restauration de la sécurité et de l’ordre » du général Suharto. Avant d’exhumer d’autres aspects de la répression : esclavage, disparitions forcées, déportations dans des camps de concentration, torture, viols, prostitution forcée.

Force politique de premier plan dans l’archipel avant cette mise à mort, le PKI comptait 3,5 millions de membres et une quinzaine de millions de sympathisants. Alliés au nationaliste Sukarno, les communistes devinrent la cible d’un déchaînement de violence inouïe lorsqu’en septembre 1965 des généraux réputés proches du PKI furent accusés d’avoir ­fomenté une tentative de putsch. Suharto, appuyé par les États-Unis, prit alors la tête de cette sanglante répression, en mobilisant le camp réactionnaire et la droite religieuse.

En 1966, Suharto écartait Sukarno du pouvoir, mettant un terme définitif à l’expérience politique originale initiée par cette figure du tiers-mondisme et des non-alignés. Le pays sombra alors dans une longue nuit, jusqu’à la chute du dictateur, chassé par la rue en 1998, avant de mourir de sa belle mort en 2008, sans répondre de ses crimes.

Pour les rescapés des massacres de 1965 comme pour les familles des victimes, la mise au ban et les discriminations se ­perpétuent, jusqu’à nos jours. « Comme ex-détenus politiques, il nous est difficile d’obtenir un crédit bancaire, une aide au logement.

Les emplois de fonctionnaires nous sont interdits (…), nous ne pouvons pas enseigner, ni être médecin », témoigne Bedjo Untung, survivant d’un camp de concentration, interrogé par la chaîne anglophone Channel News Asia. Nur Kholis, le ­président de la commission ­nationale des droits de l’homme, a enjoint le gouvernement indonésien à présenter aux victimes des excuses officielles, assorties de réparations. Mais dans un pays où la culture de l’impunité et l’amnésie collective ­prévalent encore, les défenseurs des droits de l’homme doutent des suites qui seront données à ces recommandations. ­Certains survivants, eux, ­n’excluent pas de recourir à la justice internationale.

Rosa Moussaoui

REVELATIONS SUR UN MASSACRE

etats-unis,indonésie,massacre,communistesDes révélations du Washington Post en 1990 font état de déclarations d'un ancien membre de la section politique de l'ambassade américaine à Jakarta, Robert J. Martens. Ce dernier explique qu'il y dirigeait un groupe de fonctionnaires du département d'État et de la CIA, qui, précise-t-il, ont consacré deux ans à la constitution de ces listes de communistes. Cette révélation confirme que, dès 1963, Washington préparait une action subversive en Indonésie.

Le silence qui s'est abattu depuis quatre décennies sur les événements du 30 septembre 1965 a contribué à épaissir le mystère de l'origine du déclenchement de cette action.

Il y aurait eu une tentative de putsch par une poignée d'officiers proches du PKI, voulant " protéger le président Sukarno " contre des éléments réactionnaires de l'armée préparant un coup d'État.

En 2000, le colonel Latief, commandant une brigade d'infanterie implantée dans la capitale Jakarta et qui fut incarcéré en 1965 et libéré en 1999, témoigne que Suharto, alors commandant des forces stratégiques de l'armée, avait été mis au courant du complot contre Sukarno, dans lequel trempaient sept généraux. Ces derniers ont été enlevés dans la nuit du 30 septembre et assassinés. Débute alors une campagne de propagande minutieusement préparée accusant les communistes d'être les auteurs du rapt. S'enchaîne alors une méthodique et sanglante chasse aux " athées ".

L'Indonésie vécut une sorte de génocide dans la quasi-indifférence mondiale. Le PKI, et toutes les organisations qui lui étaient proches : syndicats, fédération des enseignants, organisations de jeunesse, des femmes, etc., furent anéantis en quelques semaines.

En mars 1966, Sukarno fut écarté officiellement du pouvoir par Suharto. Dans un rapport datant de 1983, la CIA a estimé qu'il y eut 250 000 morts. Des généraux indonésiens comme Sudomo et Sarwo Edhie, proches de Suharto, ont avancé des chiffres allant de 500 000 à 2 millions de tués.

LA LISTE MAUDITE

etats-unis,indonésie,massacre,communistesToujours selon les révélations du Washington Post, les listes dressées par les fonctionnaires américains ont concerné des milliers de personnes, " allant des responsables communistes indonésiens, depuis les échelons supérieurs jusqu'aux cadres locaux dans les villages ".

Ces listes ont, par la suite, été remises aux militaires indonésiens pour perpétrer leurs massacres. En retour, l'ambassade recevait des putschistes la liste des personnes assassinées, permettant " un pointage systématique par la direction de la CIA à Washington, des exécutions qui avaient été menées à bien ".

" Vers la fin de janvier 1966, les noms rayés sur les listes étaient si nombreux que les analystes de la CIA ont conclu à la destruction de la direction du PKI ", a expliqué au journal Joseph Lazarsky, ancien chef adjoint de la CIA en Indonésie. Le quotidien précise qu'il n'a jamais pu être prouvé que les communistes indonésiens aient été impliqués dans l'assassinat des généraux. Tout au long des trente-trois années de dictature, la répression n'a jamais faibli.

Entre 1985 et 1990, Suharto a fait exécuter dans la clandestinité 22 dirigeants communistes, syndicalistes et militaires progressistes, qui croupissaient en prison depuis vingt-cinq ans.

Condamnés à mort après la prise du pouvoir du dictateur, aucune grâce ne leur fut accordée.

Il y eut aussi plus d'un million de personnes incarcérées ou déportées dans l'île de Buru.

Emprisonnées sans jugement durant dix à quinze ans. Estampillées ensuite " ex-prisonniers politiques " (les tapols), elles restèrent complètement marginalisées au sein de la société indonésienne.

Ce sont des millions d'Indonésiens qui furent frappés par cette exclusion durant trois décennies en vertu, du décret de 1966 pris par l'Assemblée constituante interdisant le " communisme ".

Tous les condamnés politiques pour " faits de communisme ", leur famille et leurs descendants sont frappés d'indignité nationale et interdits de recrutement dans aucun des postes de la fonction publique et dans de nombreuses activités relevant du secteur privé.

Ces victimes ont représenté une catégorie de " sous-Indonésiens ", exclus de la citoyenneté, juste autorisés à survivre comme ils le pouvaient dans le cadre d'une étroite et permanente surveillance.

Dominique Bari

Articles publiés par l'Humanité

13/08/2012

PIERRE LAURENT / Nous ne sortirons pas de la crise si nous n’y répondons que par l’austérité

100_8124.JPGQuel est votre avis sur les 100 premiers jours de François Hollande?
Les débuts du gouvernement sont marqués par les contradictions que l’on craignait. Nous avons voté les premières mesures fiscales positives, mais le gouvernement a mangé son pain blanc. Il est resté les bras croisés devant l’annonce des plans de licenciements, nous avons vu son impuissance face à PSA. Pour la rentrée, j’ai les plus grandes inquiétudes. Nous ne sortirons pas de la crise si nous n’y répondons que par l’austérité. Les grandes difficultés sont devant nous et face à elles, le gouvernement manque de l’ambition nécessaire.

Il n’y a pas besoin de modifier la Constitution pour faire appliquer le traité budgétaire européen. Comment réagissez-vous à cette décision du Conseil Constitutionnel annoncée jeudi?
Elle accroit dangereusement le risque d’une ratification dans le dos des Français. C’est un corset de fer que la France enfilerait en ratifiant ce traité. Le pacte budgétaire prévoit une austérité drastique avec des sanctions automatiques pour les pays qui ne respecteraient pas la réduction du déficit public.

Vous voulez un référendum. Pourquoi?
François Hollande s’était engagé à renégocier ce traité et il n’a pas obtenu de renégociation. C’est donc aux Français de trancher car la nature du pacte lui-même touche à la souveraineté nationale sur les choix budgétaires. Je continue donc à demander solennellement au chef de l’Etat de les consulter par référendum.

«Pour le moment, Montebourg fait de l’agitation stérile»

N’est-ce pas une bataille perdue d’avance?
Non. Le Front de gauche est mobilisé et d’autres peuvent l’être. J’en entends notamment au PS et chez les écologistes. Des associations comme Attac sont décidées à agir, des forces syndicales aussi. Je les invite à se rassembler et à tenir des initiatives communes dès la fin du mois d’août et pendant le mois de septembre. La fête de l’Humanité sera un grand rendez-vous de cette mobilisation nationale. Ce sera la bataille prioritaire de la rentrée.

Arnaud Montebourg affiche son volontarisme sur les plans sociaux. Êtes-vous convaincu?
Si c’est du volontarisme, il devrait être suivi d’actes concrets. Pour le moment, Montebourg fait de l’agitation stérile. Nous continuons à proposer l’interdiction des licenciements boursiers, et de nouveaux droits pour les salariés.

Vous associez-vous à Jean-François Copé qui demande à François Hollande de revenir de ses vacances pour s’occuper de la situation en Syrie?
La diplomatie française n’est pas en vacances. C’est une polémique de bas étage. Il y a urgence face aux crimes de Bachar Al Assad. L’enfoncement dans la guerre est sans issue pour le peuple syrien. La France doit reprendre l’initiative politique et diplomatique.

«J’ai de l’estime pour Hugo Chavez»

Que pensez-vous des démantèlements des camps de Roms?
Ces expulsions ne peuvent pas se mener, comme sous Sarkozy, sans véritable solution alternative. Je note qu’il y a d’autres déclarations inquiétantes du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, qui semble enclin à repousser aux calendes grecques le droit de vote des étrangers. Ce serait indigne de la gauche!

Fermez-vous la porte à toute entrée au gouvernement?
Je ne ferme aucune porte. Il faudrait pour que cette entrée soit possible que des inflexions très importantes aient lieu. Les choix actuels ne sortiront pas le pays de la crise. Nous allons multiplier les propositions pour faire évoluer la politique suivie.

La présidentielle passée, Jean-Luc Mélenchon reste-il le leader naturel du Front de gauche?
Le Front de gauche n’a jamais eu de leader naturel. C’est une construction collective. L’avenir du Front de gauche continuera à être celui d’un Front avec plusieurs porte-parole, dont Jean-Luc Mélenchon et moi-même, mais aussi des responsables d’autres sensibilités.

Il est allé soutenir Hugo Chavez au Venezuela. Chavez, est-ce quelqu’un pour qui vous avez de l’admiration?
J’étais moi-même à Caracas début juillet pour le forum de Sao Paulo. J’ai de l’estime pour Hugo Chavez et l’immense changement entrepris au Vénézuela. Cette solidarité n’exclut pas des approches différentes sur certaine questions notamment internationales.

Arthur Nazaret - Le Journal du Dimanche

samedi 11 août 2012

11/08/2012

HISTOIRE : LES MENSONGES DU FRONT NATIONAL !

cordoba 049.jpgLe 2 août le journal Midi Libre titre : Profanation de la mosquée de MONTAUBAN Tarn et Garonne dans la nuit du 1 août. Une profanation en plein ramadan, un acte islamophobe, une provocation inacceptable.

Comment ne pas rapprocher ce fait scandaleux de l’islamophobie dont fait preuve le sieur COLLARD lorsqu’il dit : "Je suis islamo-négatif. L’islam n’a rien de commun avec la civilisation européenne. Il n’a jamais rien apporté à la France, pas un écrivain, rien créé, aucune œuvre d’art."

Je ne suis pas historien*, ni philosophe, mais avec le peu que j’ai appris, j’estime que de tels propos ne peuvent rester sans réponses car ils sont inspirés par la haine et la démagogie.

COLLARD ignore volontairement l’histoire de l’humanité en général et l’histoire de l’art en particulier. Il s’inscrit dans une démarche idéologique qui tend à faire apparaitre « la supériorité de la culture judéo-chrétienne ».

Cette démarche recoupe celle de N SARKOZY qui voulait inscrire cette notion dans les traités européens et qui considérait que les civilisations Africaines avaient accumulé trop de retard pour espérer s’intégrer à l’évolution du monde moderne. COLLARD est dans la lignée des réactionnaires qui mettent en avant les bienfaits de la colonisation pour mieux en camoufler les conséquences désastreuses.

En ALGERIE par exemple, durant 130 ans, le régime colonial s’est acharné à priver le peuple algérien des moyens de connaître son propre passé et sa culture.

Durant la conquête coloniale, les conquérants français ont détruit de nombreux témoignages et des vestiges précieux. Une attitude criminelle et barbare à l’exemple des soudards du duc d’AUMALE qui détruisirent la riche bibliothèque d’Abdel KADER lors de la prise de sa Smala.

D’après P. AZAN l’historiographe de l’ Emir, Abdel KADER éprouva une violente douleur à suivre la trace de la colonne française retournant à MEDEAH, par les feuilles arrachées des livres qui lui avaient coûté tant de peine à réunir et qui constituaient la plus grande bibliothèque d’AFRIQUE.

Plutôt que de livrer à l’étude tous les trésors culturels du Maghreb, l’armée coloniale les détruisait, les gaspillait ou les éliminait à plaisir. C’est très symbolique.

La vérité historique est subversive et c’est pour cela que COLLARD, comme les soudards, veut l’ignorer ou la dévoyer. Cette vérité, aujourd’hui encore, on veut l’étouffer car elle pourrait saper les préjugés entretenus par la droite et l’extrême droite, qui défendent l’idée de « l’apport du colonialisme » et de la supériorité de la civilisation européenne.»

En 2003, les américains en IRAK n’ont-ils pas eu la même attitude à l’égard de la culture irakienne et mésopotamienne en laissant piller le musée national de BAGDAGD, un des plus célèbres musées du monde?

Ce musée était inscrit au patrimoine de l’humanité avec une importante collection d’objets mésopotamiens et notamment des exemplaires d’écriture cunéiforme. Cette écriture qui permis de rédiger les plus anciens textes de l’humanité 3300 ans avant JC.

BUSH avait-il intérêt à laisser voir au monde entier qu’une civilisation évoluée avait existé avant la nôtre ? Saddam HUSSEIN ne lui donnait-il pas l’occasion de montrer la supériorité de l’AMERIQUE…. et du capitalisme ?

COLLARD pratique le mensonge par omission en contestant que la civilisation arabe dans son plein épanouissement au moyen - âge s’est montrée largement ouverte notamment vers l’EUROPE pour l’échange des biens et des idées, accueillante à toute pensée neuve. Une civilisation qui allait se développer de l’Espagne aux frontières de la chine. De nombreux historiens n’hésitent pas à affirmer que les ARABES disposaient d’une technique supérieure à celle de l’EUROPE. Ils introduisirent ou développèrent dans les différents pays de leur empire des cultures nouvelles : l’irrigation, les industries de la soie, du coton, du verre, du papier de chiffons.

Pour avoir visité MURCIA, j’ai constaté combien était efficace et judicieux, le système d’irrigation que les ARABES avaient créé au 13 ème siècle et combien ils avaient contribué à l’urbanisation harmonieuse de cette ville espagnole où la présence de l’histoire est très perceptible.

ENGELS constate que les « rudiments de la science exacte de la nature ne sont développés que par les grecs de la période Alexandrine et plus tard, au moyen- âge, par les ARABES »

La langue arabe servit de véhicule aux conquêtes intellectuelles de l’Orient, elle permit la diffusion de nouvelles connaissances allant plus loin que les découvertes des Grecs.

Les astronomes arabes établirent les tables de longitude et de latitude ; les mathématiciens découvrirent les logarithmes, la solution de nouvelles équations algébriques, introduisirent les chiffres actuels et la numération décimale ; les médecins arabes créèrent la médecine clinique et firent faire de grands progrès à la chirurgie ; les chimistes et les physiciens, découvrirent de nouveaux corps et de nouveaux procédés industriels.

Les savants, les philosophes, les historiens arabes, tels AVICIENNE, AVERROES, Ibn KALDLOUM, firent avancer l’humanité dans sa connaissance de l’univers et du développement des sociétés humaines. Ils consolidèrent les fondements de la pensée matérialiste.

C’est tout cela que veut ignorer COLLARD pour mieux établir que la civilisation arabe et musulmane n’a en rien contribué à notre propre développement.

A vrai dire, en cette période, notre civilisation organisait les croisades contre les infidèles !

Et que penser de l’art musulman qui imprègne les villes de MURCIA, ALMERIA, MALAGA, CORDOU (voir photo), CADIX, GRENADE pour ne parler que de ce que j’ai vu en Espagne ?

Le grand architecte Suisse LE CORBUSIER pouvait dire que l’ALHAMBRA de GRENADE lui avait permis de concrétiser la définition de l’architecture moderne.

Si nos cathédrales sont des chefs-d’œuvre du gothique flamboyant, elles s’inscrivent dans une évolution continue de l’art de construire en EUROPE avec le lègue des autres civilisations et de la civilisation arabe en particulier.

Avant le gothique existaient la voûte sarrasine, le pisé, la brique crue, les arcs éléments majeurs de l’architecture islamique, les mosaïques, les moucharabiehs, les coupoles notamment la coupole de la grande mosquée de KAIROUAN en TUNISIE édifiée en 836.

Durant les années 1970 à 1980, un architecte décorateur annécien nommé PACCARD, faisait réapprendre les anciens métiers des artisans maghrébins pour construire et décorer des résidences et des hôtels luxueux au MAROC. La présence coloniale française avait étouffé ces savoir-faire ancestraux qu’il fallait remettre en action pour réaliser des ouvrages somptueux bien que très éloignés des besoins du peuple.

En matière littéraire, bien qu’il faille distinguer la religion islam et la civilisation islamique, peut-on laisser entendre qu’il y a un vide complet et que rien n’est à retenir ?

Et pourtant, à l’institut du monde Arabe à PARIS, les rayons des bibliothèques regorgent d’ouvrages dont certains remontent au 7 ème siècle, témoignages d’une culture Arabe très forte.

Les contes des mille et une nuits, les histoires d’ALADIN, de SINBAD le marin est-ce à ignorer ?

Et que dire des auteurs contemporains instruits et inspirés par cette culture ancienne.

Naguib MAHBOUZ prix NOBEL de littérature en 1988

Mais aussi Tahar BEN JELLOUN, Kaceb YACINE, Amin MAALOUF, Yasmina KHADRA et tant d’autres que COLLARD préfère ignorer pour développer son fonds de commerce raciste et xénophobe.

Voilà bien modestement ce que m’inspirent les propos tenus par le député FN suite au comportement d’un iman irresponsable.

Le recul des idées du FN sera long et difficile. Il s’agit de reconquérir le terrain culturel et cela ne relève pas seulement des militants politiques. Cela nécessite la participation de tous ceux qui refusent le racisme et les discriminations et ils sont nombreux.

Hommes et femmes de culture, enseignants, artistes, syndicalistes, humanistes, ne laissons pas les racines du mal se développer.

Dans le sud gardois et sur la 2 ème circonscription en particulier, notre responsabilité collective est grande.

*Point de vue par André GENOT, secrétaire de la section du PCF, de Petite Camargue (2 eme circonscription du Gard)

Photo de Cordoba exclusive E-Mosaïque

12:53 Publié dans ACTUALITES, Histoire, Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : front national, collard, civilisation, arabe | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/08/2012

Commission d’enquête sur le coût réel de l’électricité : les communistes n’approuvent pas

edf.JPGLe fil rouge du rapport est que le coût réel de l’électricité est sous-estimé et qu’il doit augmenter !

Dans le rapport de la commission d'enquête du Sénat, l’augmentation préconisée des coûts est évoquée comme une fatalité sans aucune remise en cause : ni le surcoût induit par la rémunération de l’actionnariat (2,4 milliards de dividendes pour EDF en 2011), ni même les coûts inhérents à la libéralisation du secteur et ses conséquences notamment ceux des déstructurations des entreprises.

Ce rapport affirme que le coût de la filière nucléaire est plus élevé qu’on le dit. Or, à aucun moment n’est pris en compte dans ce rapport une évaluation du coût de la loi NOME qui oblige EDF à vendre ¼ de la production nucléaire de ses centrales, lesquelles ont été construites grâce à des emprunts souscrits par EDF, garantis par l’Etat et remboursés par la vente de l’électricité et donc par les usagers. De plus, cette loi va faire disparaître les tarifs réglementés pour les industriels d’ici 2015 risquant d’entraîner de nouvelles délocalisations et pertes d’emplois.

Des chiffres différents sont évoqués tant dans le volet nucléaire que dans les autres composantes de la production d’électricité. Pour le seul coût du MWh nucléaire, sont évoqués : 38€ (prix actuel), 42€ (prix loi NOME), 54€ (coût complet donnés par la cour des comptes avec des hypothèses pessimistes) ou encore 75€. Ce rapport part uniquement du prix de l’électricité pour, semble-t-il, justifier les choix énergétiques de demain. Rien d’étonnant lorsqu’on lit les conclusions du rapporteur qui prône un scénario de sobriété énergétique qui consiste à sortir du nucléaire le plus rapidement possible... Un état des prix des autres grandes ressources énergétiques : charbon, pétrole, gaz (85% de la consommation mondiale ; 52% de la consommation française) est nécessaire.

électricité,edf,prix,tarif,sénatLe PCF recommande que soit effectué un bilan, au niveau national et européen, du processus de déréglementation du secteur énergétique, pour toutes les énergies. Ce bilan est nécessaire, dans le débat public et sur l’ensemble de la politique énergétique qui s’ouvrira à l’automne.

Le PCF est favorable au développement des diverses énergies renouvelables. Il considère que ce développement doit se faire par la promotion de filières industrielles nationales. Pour la production d’électricité, la subvention du développement des unités utilisant les énergies renouvelables via les tarifs de rachat des MWh produits, a montré ses effets pervers : effets d’aubaines dont profitent des affairistes sans scrupules en important du matériel et hausses incessantes de la facture des usagers via la CSPE (Contribution du service public de l’électricité).

La maîtrise de la consommation ne doit pas passer par un rationnement par l’argent. Il est plus qu’urgent et nécessaire en termes d’efficacité énergétique de mettre en place un programme de grande ampleur d’amélioration de l’isolation thermique de tous les logements.
Certes, les besoins d’investissements sont considérables. Cela suppose de s’inscrire dans le développement d’une politique industrielle sur la durée a contrario de celle des marchés financiers qui exigent un retour sur investissement à court terme.
Il faut renouer avec les valeurs du service public par la mise en place d’un pôle public, outil de coopération des acteurs du secteur de l’énergie au service de l’intérêt général.
L’électricité ne peut pas être considérée comme une simple marchandise mais comme un bien de première nécessité.

Enfin, le PCF considère que notre électricité demeure parmi les moins chères d’Europe. Elle constitue un véritable atout industriel permettant un développement économique favorable à l’emploi qu’il faut sauvegarder. Le maintien d’une électricité abordable est un facteur de justice sociale.

10:43 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : électricité, edf, prix, tarif, sénat | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/08/2012

SEVIL SEVIMLI LIBEREE !

sevil1.jpgTrois mois après son emprisonnement dans les prisons de Turquie, l'étudiante franco-turque a été libérée lundi 6 août.

Elle doit néanmoins rester en Turquie jusqu'à son procès qui doit se dérouler en Septembre.

Elle encourait douze ans de prison pour avoir participé au défilé du 1er mai, pourtant légal, à Istanbul, et avoir assisté à un concert du groupe Yorum, engagé à gauche.

Cette libération est le fruit d’une importante mobilisation en particulier à l’initiative de l’Union des Etudiants Communiste, de Pierre Laurent, du PCF et d’un comité de soutien à l’initiative d’une pétition qui avait déjà été signée par plus de 13 000 personnes envoyée au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et à la ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem et relayée par notre blog.

Le comité de libération indiquait notamment :

« Certes Sevil n'est pas la seule dans son cas, loin de là, des centaines de personnes, journalistes, universitaires, étudiants et intellectuels sont sous les verrous en Turquie en vertu des lois d'exception censées lutter contre le terrorisme. L'ennui est que ces lois sont devenues un moyen pour le pouvoir de museler toute contestation. Sevil est un cas symbolique car l'injustice dans son cas est criante, les faits qui lui sont reprochés sont insignifiants au regard de l'accusation d'"appartenance à un groupe terroriste". La Turquie, pays en cours d'adhésion à l'Union Européenne, se targue d'être un modèle pour les pays du Moyen-Orient. Quel modèle? Faire pression sur les autorités pour Sevil montrera à celles-ci qu'elles ne peuvent ainsi bafouer les Droits de l'Homme sans provoquer de réactions du reste du monde. Si Sevil est une terroriste, nous sommes tous des terroristes. »

L’Union des Etudiants communiste ajoutait : 

"Nous nous mobilisons pour exiger sa liberté comme nous l’avons fait pour Salah Hamouri. Si l’UEC, comme l’ensemble du mouvement communiste répondent toujours présent lorsqu’il s’agit de faire sortir du silence et de l’oubli ces jeunes victimes de l’arbitraire, faisant pression sur le gouvernement français pour qu’il prenne ses responsabilités, c’est pour faire la lumière sur tous ce que nos camarades, jeunes comme étudiants subissent au quotidien"

06/08/2012

FETE DE L’HUMA, UNIVERSITE DU FRONT DE GAUCHE

autain009.jpgPar Clémentine Autain, animatrice de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase).

« La Fête de l’Humanité est l’occasion de juger le bilan du début de mandat de François Hollande, qui ne satisfait pas nos attentes. Avec les socialistes, on est loin de “ l’Humain d’abord”. C’est le moment de taper du poing sur la table à propos de certaines orientations prises par ce gouvernement, notamment sur les questions européennes.

Il s’agit de discuter de nouvelles propositions de conquêtes sociales. La Fête de l’Humanité doit avoir pour vocation de réussir la rentrée du Front de gauche, marquée également par les estivales, l’université d’été du Front de gauche qui se déroulera près de Grenoble, les 25 et 26 août.

Le contexte est bien différent de l’année dernière, où la Fête avait lancé une dynamique électorale  : on se souvient de Jean-Luc Mélenchon sur la grande scène et de tous les membres du Front de gauche rassemblés autour de lui. La Fête de l’Humanité est le seul grand rendez-vous populaire de l’année qui réunisse la gauche.

J’ai regretté la faible présence des dirigeants socialistes, l’an passé. Ce type d’événement permet de créer du lien et de donner de l’énergie pour les luttes à venir. Il appartient à une tradition communiste qui allie le rassemblement festif au militantisme. La mobilisation et la joie de la Fête de l’Humanité sont primordiales pour affronter l’urgence et parfois la tristesse des combats sociaux. C’est la politique au sens large qui s’y exprime par des échanges entre intellectuels, acteurs sociaux, politiques et citoyens. J’ai une longue expérience personnelle de la Fête de l’Humanité. 
Dès huit ans, je venais regarder mon père chanter sur scène.

Je me souviens des repas et des discussions politiques qui s’y déroulaient à l’époque. La Fête de l’Humanité, c’est un peu la madeleine de Proust, à laquelle je suis heureuse de goûter chaque année.

Propos recueillis par Alexandre Poussart, l'Humanité

04/08/2012

Une banque publique européenne à conquérir

grèce, bce, pierre laurent, traité européen, pge, pacte budgétaire européen, Le Parti de la gauche européenne, qui tenait son université d’été en Grèce, fera campagne dès septembre pour une banque publique européenne afin d’émanciper les États des marchés. Objectif : collecter un million de signatures. Une initiative en lien avec la lutte contre le traité fiscal.

Portaria (Grèce), envoyé spécial. Comment occuper le terrain de l’alternative ? « Avec une bataille européenne », répond le Parti de la gauche européenne (PGE) qui tenait son université, cette fin de semaine, à Portaria en Grèce. Entre deux ateliers, verres d’ouzo ou plongeons dans la piscine, certains des 400 militants, venus d’une vingtaine de pays de l’Union européenne (UE), ont planché sur la proposition d’initiative citoyenne européenne. L’ambition n’est rien de moins que de récolter un million de signatures dans toute l’Union pour la création d’une banque publique européenne axée sur le développement social, écologique et solidaire.

Objectif : remettre en cause un type de construction européenne. « Il faut mettre fin à une anomalie, dénonce le président du PGE, Pierre Laurent. L’UE a cette particularité qu’elle a poussé avec un tel zèle la protection des marchés qu’elle a mis la Banque centrale européenne (BCE) à l’abri de tout contrôle démocratique. » La campagne sera donc un moyen de mettre en cause le fait que la BCE ne peut prêter directement aux États.

grèce, bce, pierre laurent, traité européen, pge, pacte budgétaire européen, La banque publique européenne serait financée par une taxe sur toutes les transactions financières, par le budget européen et par la BCE. Cette dernière pourrait créer de la monnaie. Du fait des traités européens, elle n’en fait profiter aujourd’hui que les banques privées. Si elle leur prête actuellement à 0,75 %, ces dernières s’engraissent en prêtant à leur tour aux États à des taux bien plus élevés. Compagnies d’assurances et fonds d’investissement placent également leur argent dans les bons du Trésor.

Un des buts majeurs : financer la dette à des taux très bas

Une banque publique pourrait financer la dette à des taux très bas. Si elle en avait bénéficié au début de la crise, la Grèce n’aurait pas vu sa dette bondir de 120 % à 165 %. Les prêts de cette banque seront soumis à critères. Les investissements devront servir à la « création d’emploi, au développement des services publics et à résorber les déséquilibres » entre les pays. En un mot, œuvrer au « développement social », selon Alexis Tsipras, leader de Syriza.

C’est un « pas stratégique dans notre plan stratégique. Cette banque pourrait contribuer à financer un plan d’investissement en Grèce », résume Stelios Pappas, membre du comité central de Synaspismos, principale formation de Syriza. De plus, non conditionnés à un plan d’austérité, ces prêts permettraient de ne pas diminuer les salaires des fonctionnaires. « Ainsi, on peut avoir une relance de l’économie par la consommation », explique Stelios Pappas. Troisième argument pour le dirigeant grec : la solidarité entre les peuples, un moyen de lutter contre le nationalisme.

Députée de Valence pour la Gauche unie, Marina Albiol y voit un moyen d’investir « dans l’éducation, la santé, le bien-être social », au contraire « des coupes imposées par la troïka ». De plus, en Espagne, comme dans d’autres pays, cette campagne participera de la bataille des partis membres du PGE pour une banque publique nationale.

La Commission européenne doit valider la procédure d’initiative citoyenne avant le 7 septembre. Selon ses règles, si, un an plus tard, le cap du million de signataires est franchi, la Commission devra transformer cette demande en « acte juridique », ou justifier son refus.

Hasard du calendrier, en France, l’initiative débutera au même moment que la campagne pour obtenir un référendum sur le très « austéritaire » traité fiscal que François Hollande aimerait voir ratifié avant la fin septembre. « Il faudra donc lier les deux », anticipe Pierre Laurent. Cette bataille ne sera pas que celle des partis membres du PGE. Illustration de cette volonté, le comité initiateur est composé de citoyens dont  : Pierre Laurent, Alexis Tsipras, mais aussi de l’écrivaine espagnole Marta Sanz, le secrétaire des métallurgistes wallons Nico Cue ou le syndicaliste allemand Heinz Bierbaum. D’autres contacts sont déjà pris.

Anecdote : lors d’un atelier étayant l’initiative, une touriste prend la parole. « J’ai vu par hasard ce séminaire. Je ne suis pas membre de Syriza, mais je suis prête à collecter des signatures. » Pour la première fois, la bataille sera menée simultanément par des militants de différents pays européens. Autre nouveauté : ce sera une lutte « non contre, mais pour un projet », se réjouit un participant.

Initiative citoyenne européenne

L’initiative citoyenne européenne (ICE) est une disposition du traité de Lisbonne qui permet à un comité de sept citoyens de faire une proposition d’acte juridique. Ils doivent pour cela recueillir, en un an, au moins un million de signatures dans sept pays par voie de formulaires ou d’Internet. Si l’objectif est atteint, la Commission est contrainte de le traduire en acte juridique ou d’expliquer pourquoi elle le refuse. Il faut un nombre minimal de signatures dans ces sept pays. Le plancher français est de 55 500 noms.

Gaël De Santis, pour l'Humanité