Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/06/2012

Pierre Laurent : "Le PCF n'a pas besoin d'un sauveur" Entretien

laurent001.jpgPourquoi n'y aura-t-il pas de ministres communistes au gouvernement ?

Nous avons clairement dit que la prise en compte de nos propositions était un des critères de notre éventuelle entrée au gouvernement. Or, il y a eu une fin de non-recevoir à ces appels, qui m'a été répétée dimanche soir par le Premier ministre. Nous le regrettons, et nous allons donc peser sur la politique gouvernementale, en continuant à travailler avec les forces sociales et citoyennes que nous avons mobilisé durant la campagne.

Le Front de gauche avait 19 députés, il n'en a plus que 10. Cela remet-il en cause sa stratégie ?

Non. nous avons progressé en voix et en pourcentage dans l'élection présidentielle et dans les législatives, mais nous avons moins de députés. Cela révèle une anomalie démocratique très grave : la présidentialisation favorise le bipartisme. Nous sommes pénalisés, mais notre influence dans le pays n'est pas diminuée pour autant.

En février, François Hollande affirmait qu'"il n'y a plus de communistes en France. Ou plus beaucoup"...

Quand on a fait 4 millions de voix à l'élection présidentielle et quasiment 2 millions aux législatives, c'est difficile de dire que nous avons disparu du paysage politique. D'ailleurs, plus personne ne le dit, y compris au PS. La question est de savoir si on tient compte de ces forces. Le Front de gauche, pour nous, est plus que jamais un espace d'intervention populaire pour peser sur le cours de la politique gouvernementale.

Qui est le leader du Front de gauche aujourd'hui ?

Il n'y a jamais eu un seul leader du Front de gauche. C'est une construction originale, qui rassemble plusieurs plusieurs partis et maintenant, grâce à la campagne présidentielle, des citoyens non encartés. Il y a donc forcément un visage collectif du Front de gauche. Jean-Luc Mélenchon en est devenu une des voix fortes à l'occasion de la présidentielle. Mais notre président de groupe à l'Assemblée, André Chassaigne, en sera une aussi, comme je l'ai été durant la campagne et comme d'autres responsables du Front de gauche le seront.

Un de vos députés, Alain Bocquet, a déclaré dimanche dans le JDD qu'il n'avait "jamais pensé que Mélenchon était une chance pour le PCF". Qu'en pensez-vous ?

En ce qui me concerne, je n'ai jamais conçu la désignation de Jean-Luc Mélenchon comme le sauvetage du Parti communiste, car je n'ai jamais cru ni à la mort ni au déclin de celui-ci. C'est une force en plein renouveau, qui a fait 6 000 adhésions depuis le début de la campagne électorale. Nous n'avons pas besoin d'un sauveur pour le Parti communiste. Cela n'a jamais été le sens de notre démarche à la présidentielle.

Nicolas Hulot a annoncé qu'il avait voté Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. C'est inattendu...

Pas tant que cela. Le Front de gauche a porté avec beaucoup de conséquence notre engagement écologique, qui suppose pour être efficace la mise en cause des mécanismes du marché capitaliste. Avant sa non-désignation, Nicolas Hulot lui-même avait fait le chemin vers cette critique. Et je crois qu'il n'est pas le seul militant écologiste qui ait voté pour nous à l'élection présidentielle.

22/06/2012

SMIC : UN COUP DE POUCE DERISOIRE ET RIDICULE !

smic1.jpg 2 % de hausse du SMIC au 1er Juillet c’est-ce que le gouvernement propose. A la hausse automatique de 1,4 % obligatoire liée à l’inflation, le coup de pouce serait de 0,6 %, soit moins de 10 € par mois, très loin de ce que propose le Front de Gauche et les Syndicats. Les raisons d’augmenter ce salaire minimum sont pourtant nombreuses.

1. Une nécessité pour la justice et la croissance

Un salarié sur dix, environ, bénéficierait directement du « coup de pouce » annoncé pour le Smic, un quart des salariés à temps partiel et 7 % de ceux à temps plein. Mais la portée et l’efficacité de la mesure va dépendre de l’importance du « coup de pouce » en faveur d’un Smic mensuel brut, actuellement de 1 393,82 euros, sur la base de 35 heures.

La France est devenue un pays à bas revenus pour un pôle de la société, notamment en raison de l’importance de la précarité de l’emploi. En 2009, un quart des salariés ont perçu sur l’année un revenu salarial net inférieur à 9 414 euros (0,75 Smic sur l’année), soit moins de 784,50 euros en moyenne par mois. Cela tient pour une bonne part au fait qu’ils occupent des emplois à temps partiel. Un petit « coup de pouce » apparaîtrait bien dérisoire à ces salariés qui, souvent, ne touchent qu’un demi-Smic.

Il y va donc de la justice que cette hausse soit conséquente. Il en va aussi de son efficacité économique. La hausse du salaire minimum a un effet sur l’ensemble de la grille des salaires. Elle peut ainsi contribuer à doper la demande. Le rebond de la consommation des ménages français en avril dernier (+ 0,6 %), annoncé hier par l’Insee, est dû pour l’essentiel aux dépenses d’énergie. Les achats de textile ont chuté de 8,2 %, après – 0,3 % en mars, pour tomber à leur plus bas niveau depuis dix ans. Les dépenses en biens durables ont fléchi (– 0,6 %, après + 1,9 % en mars). Dans l’alimentaire, après un début d’année dynamique, suivi d’un repli en mars (– 2,1 %), la consommation a de nouveau reculé en avril (– 0,5 %).

Une véritable hausse du Smic et de l’ensemble des salaires permettrait de relancer la consommation des milieux populaires et offrirait un regain d’activité aux entreprises en mal de chiffre d’affaires. Elle favoriserait ainsi la création d’emploi. Certes, pour que cette hausse des bas salaires soit sécurisée et la plus efficace possible, elle doit être complétée par une action contre la précarité et pour une meilleure efficacité productive, ce qui appelle d’autres transformations au niveau du crédit et des gestions d’entreprise.

2. Non, ce ne serait 
pas forcément la mort des PME !

Une augmentation de ce type tuerait instantanément une grande partie des PME qui sont déjà en difficulté, martèle le patronat. La proposition du Front de gauche est de passer le Smic à 1 700 euros brut en début de mandat présidentiel puis de l’augmenter progressivement pour arriver à 1 700 euros net. La première augmentation revient donc à 21 % par rapport au Smic actuel d’environ 1 500 euros brut (9,19 euros brut horaire).

Jusqu’ici, la modération salariale n’a pas sauvé les PME de la crise, bien au contraire. Avec le gel des salaires et la baisse du pouvoir d’achat, ces entreprises sont confrontées à un manque de débouchés. D’autant que la répartition par secteurs d’activité des salariés au Smic montre que la grande majorité d’entre eux le sont dans des secteurs non délocalisables et non concernés par le commerce extérieur, selon l’étude de la Dares de septembre. Ainsi, près de 75 % des travailleurs au Smic sont salariés du bâtiment, de la restauration et de l’hôtellerie, des services à la personne, ou encore des salariés de la distribution ou des commerces. Une hausse du Smic des salariés de ces secteurs n’aura pas de conséquences sur la compétitivité de leurs produits ou services, ne provoquant aucune délocalisation.

Par ailleurs, il ne faut pas nier les contraintes qui pèsent sur ces entreprises. Nombreuses sont celles qui sont liées à un donneur d’ordres. Pour obtenir le marché et rester dans la course, elles se retrouvent à devoir accepter des productions ou des services à des prix insoutenables, ne leur permettant pas de rentrer dans leurs coûts.

La CGT propose d’inscrire dans la loi l’interdiction d’imposer des prix en dessous de ceux du marché. Le financement de ces entreprises et les charges financières qui y sont associées sont aussi prépondérants pour leur survie ou leur développement. Le Front de gauche propose la création d’un pôle financier public appliquant des taux d’intérêt bas, voire même négatifs, suivant les projets des entreprises et notamment en fonction de leur politique salariale.

3. L’effet d’entraînement de la hausse du Smic

L’augmentation du Smic à 1 700 euros pourrait entraîner un tassement des salaires… C’est le risque que pointe notamment François Chérèque. Une étude de la Dares montre au contraire qu’entre 2000 et 2005 « l’effet à l’horizon d’un trimestre, d’une augmentation de 1 % de la valeur du Smic se répercuterait à hauteur de 0,4 % sur les salaires de base situés entre 1 et 1,1 Smic, et à hauteur de 0,1 % pour ceux situés entre 1,4 et 1,5 Smic. À l’horizon d’une année, la répercussion d’une hausse du Smic est plus importante. Une augmentation de 1 % du Smic se répercuterait quasi intégralement sur les salaires de base entre 1 et 1,1 Smic et à hauteur de 0,5 % pour ceux situés entre 1,4 et 1,5 Smic ». Même si « la diffusion des hausses du Smic devient quasi nulle au-delà de 2 fois le Smic ».

En appui des luttes sur les revendications salariales, qui ont permis aux ouvriers allemands de la métallurgie une hausse de leurs salaires de 4,3 %, la politique fiscale peut pleinement jouer son rôle. Jusqu’à présent, les entreprises pouvant bénéficier d’allégements de cotisations ou autres niches sociales et fiscales devaient embaucher des salariés au Smic ou à 1,6 fois le Smic, ce qui touchait près de 10 millions de salariés. Cette « trappe à bas salaires », en quinze années de mise en œuvre, a représenté plus de 200 milliards d’euros de perte de recettes dans les caisses de l’État et pas moins de 27,3 milliards d’euros en 2011.

Tous les économistes pointent l’effet d’aubaine de cette mesure sans en démontrer son efficacité pour l’emploi. À l’opposé, le Front de gauche propose une modulation de la politique fiscale et sociale des entreprises. Finis les allégements ou autres niches, les cotisations sociales tout comme l’impôt sur les sociétés (IS) seront modulés en fonction de la politique salariale de l’entreprise. Si celle-ci s’avère déplorable, l’entreprise se verra appliquer, par exemple, un taux d’imposition beaucoup plus élevé pour l’IS, tout comme celui appliqué aux cotisations sociales. La conférence sociale de la mi-juillet pourra rendre compte du rapport de forces politique et syndical sur cette problématique des salaires.

13:38 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : smic, hausse, pouvoir d'achat, gouvernement | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/06/2012

La Fête de l'Humanité 2012, une Fête pour le changement

pcf, front de gauche, fête de l'Humanité 2012, Par Patrick Le Hyaric.

La prochaine Fête de l’Humanité se tiendra quatre mois seulement après qu’une majorité de notre peuple ait décidé de tourner la page du pouvoir sarkozyste. Elle va donc constituer un événement déterminant de débats et d’actions pour que la gauche réponde aux espoirs qui viennent de se lever.

En même temps, comme chaque année, elle va être un formidable espace d’art et de spectacles vivants, de concerts avec Patti Smith, New Order, Hubert-Félix Thiéfaine, Peter Doherty, Bénabar, Shaka Ponk et bien d’autres, de gastronomie, de sport, de théâtre, d’humour avec François Morel, d’actualité littéraire et philosophique où seront convoqués Rousseau, Victor Hugo, Marx, Aragon.

Sa préparation avec la diffusion du bon de soutien et sa tenue vont participer d’une dynamique populaire, sociale et culturelle, indispensable pour créer les conditions permettant au nouveau pouvoir de résister aux multiples pressions de la droite et de l’extrême-droite, du monde de la finance, des institutions européennes qui redoublent d’efforts pour accentuer l’austérité sur les peuples, pendant que les banques se gavent de la création monétaire de la Banque centrale européenne.

L’enjeu est décisif.

Dans le prolongement des campagnes électorales présidentielles et législatives, la préparation de la Fête que nous entamons va être l’occasion de centaines de milliers de rencontres, de discussions sur les conditions de la réussite d’un changement progressiste.

La Fête elle-même sera marquée par de grands débats sur les questions posées à nos concitoyens : la nature des crises actuelles et les chemins pour en sortir ; le rejet de l’austérité comme moyen d’en sortir ; le travail comme un droit garanti pour toutes et tous ; la formation, l’éducation ; la recherche comme investissement prioritaire pour l’avenir ; les efforts à déployer pour impulser une solidarité des peuples et des forces progressistes européennes afin de transformer l’Europe ; les enjeux d’une métamorphose écologique de la planète ; les services publics comme patrimoine commun pour l’accès de tous à l’intégralité des biens publics.

La Fête sera le lieu de rendez-vous de tous les salariés et des élus qui agissent contre la désindustrialisation, pour la vie des territoires et pour une sécurisation du travail, se conjuguant avec la formation et la recherche, l’innovation.

Au sortir de cette longue séquence électorale, les participants à la Fête, les militants, débattront des causes de la crise démocratique, des moyens de faire reculer l’extrême-droite et des initiatives à déployer pour que le Front de Gauche franchisse une nouvelle étape de sa maturation afin d’être mieux perçu comme efficace et utile à la réussite du changement.

Une nouvelle fois, notre Fête sera celle de la solidarité internationale, avec tous les peuples en lutte pour leur liberté, pour leur émancipation. Les voix des peuples arabes comme celles de la jeunesse québécoise ou de différents pays européens, ou encore le combat des Palestiniens en quête de leur Etat, pourront s’y faire entendre pour construire de nouvelles solidarités.

Les forces progressistes s’y rencontreront pour débattre des chemins de la transformation sociale et écologique de la planète.

Nous y fêterons le cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, notamment à travers une belle exposition d’artistes contemporains et lien avec l’Institut du Monde Arabe, et aussi le trentième anniversaire, triste et effroyable, des massacres de Sabra et Chatila.

Plus que jamais, la Fête de l’Humanité va faire vivre l’aspiration à la justice, à la solidarité, à la fraternité et à un monde commun, sans armes et sans guerre, cheminant vers le progrès social et écologique.

Comme chaque année, les efforts militants pour diffuser le bon de soutien donnant droit à l’entrée de la Fête vont être le moyen de multiples dialogues, d’initiatives d’action ou festives pour la réussite des changements attendus.

De plus, les vignettes diffusées et payées au journal sont un moyen pour lui de faire face à ses besoins financiers.

Ensemble, avec la Fête de l’Humanité, impulsons le mouvement pour une dynamique du changement à gauche.

Achetez votre vignette en ligne

19/06/2012

A EVRY, AVEC LE FRONT DE GAUCHE !

elise1fg.jpgLes résultats des élections présidentielles et législatives confirment le Front de Gauche comme la deuxième force politique de Gauche sur notre ville et sur l'ensemble des deux élections nous placent devant le Front National avec un score moyen de 11 %. Nous remercions tous les Evryens qui nous ainsi exprimés leur confiance.

Nous mesurons aussi en même temps la responsabilité nouvelle que nous devons ainsi assumer, conscients également de la diversité des idées et du combat du Front de Gauche, force nouvelle née dun projet commun porté par des partis, des mouvements, des individus venus dhorizons et dhistoires différents.

Nous plaçons plus haut que tout, les valeurs de justice sociale et de lutte contre les discriminations. Les élus communistes du Front de gauche du conseil municipal dEvry et à léchelle de la communauté dEvry porteront ces valeurs dans le cadre des prérogatives locales , et soutiendront des revendications fortes comme le SMIC à 1700 , linterdiction des licenciements boursiers, la contestation de cette Europe du fric insolent.

A Evry, une des villes les plus jeunes de France, nous considérons que le droit au logement, à lemploi, à la formation, à léducation, au travail constituent des priorités absolues.

Nous resterons vigilants à propos de la politique que mènera le nouveau gouvernement et le Président de la République en restant autonome et également force de propositions pour assurer un changement positif dans lintérêt des habitants et des principales préoccupations exprimées notamment pour lemploi, pour le pouvoir dachat, la santé, léducation, le logement, la laïcité, la planification écologique et la sauvegarde de notre planète

evrypcfelus.jpgClaudette Chaduteau, Diaz Diego, Christian Pigaglio, Elise Yagmur

Notre blog :

http://pcfevry.hautetfort.com/

Notre adresse mail : pcfevry@gmail.com

Article publié dans le bulletin municipal de la ville d'Evry.

Photos Jackie Corbel, Daniel Montre

17/06/2012

LEGISLATIVES 2012

laurentmelenchon.jpgDéclaration Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
Législatives 2012
Les premières estimations, ce soir, confirment le basculement de l'Assemblée nationale à gauche. La page du pouvoir sarkozyste en France est définitivement tournée mais le parti de l'ancien président sauve un nombre substantiel de sièges. Il ne fait aucun doute que la droite saura s'en servir pour multiplier les obstacles au changement dans notre pays.
 
L'entrée du FN dans l'hémicycle qui reste heureusement circonscrite est un signal d'alarme supplémentaire.
A gauche, le Parti socialiste parvient à son objectif et dispose à lui tout seul d'une majorité absolue. Le Front de gauche aura moins de députés malgré un gain en nombre de voix et en pourcentage mais les conditions semblent ce soir réunies pour la constitution d'...un groupe à l'Assemblée. Si cela se confirme, c'est une bonne nouvelle pour la démocratie.
Force est de constater, cependant, que le mode de scrutin et l'inversion du calendrier électoral dénaturent la portée des élections législatives et déforment le paysage de l'Assemblée nationale au profit du bipartisme. A gauche, la majorité législative est ainsi distordue par rapport à la réalité de la majorité politique de gauche dans le pays. Le PS totalise 65% des voix de la gauche à l'élection présidentielle, près de 70% avec ses alliés aux législatives et obtient plus de 90% des députés de gauche. Le Front de gauche totalise 25% des voix de gauche à la présidentielle, 15% aux législatives et compte moins de 5% des députés de gauche. C'est une anomalie provoquée par une logique institutionnelle implacable qui, de scrutins en scrutin, a permis aux deux plus grosses formations de monopoliser aujourd'hui 90% des sièges à l'Assemblée nationale.
En dépit de cette injustice, le Front de gauche avec l'influence qui est la sienne dans le pays, avec ses deux groupes au Parlement, ses élus sur le territoire et au Parlement européen, entend être une force d'initiatives et de propositions active et positive pour la réussite du changement dans notre pays.

15/06/2012

Cantona : «Il est temps de mettre fin à l'impunité d'Israël»

footpalestine.jpgPendant que l'Euro 2012 bat son plein, un autre match, autrement plus important, se joue en Israël. Espoir de toute une nation, le footballeur palestinien Mahmoud Sarsak serait aujourd'hui entre la vie et la mort, enfermé dans une prison israélienne, rapporte Le Monde.fr.

Originaire de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le petit Mahmoud a toujours rêvé de devenir footballeur professionnel. Encore adolescent, il joue déjà pour la sélection nationale gazaouie. Très vite, il tape dans l'oeil des recruteurs de Batala, un camp de réfugiés dont l'équipe est l'une des plus brillantes des territoires palestiniens.

Problème, il est presque impossible pour les habitants de Gaza de sortir de l'enclave, soumise à un blocus par Israël depuis la capture de Gilad Shalit en juin 2006, renforcé un an plus tard après la prise de contrôle du territoire par le Hamas. Mais, conscients de détenir leur future pépite, les dirigeants de Batala vont tout mettre en oeuvre pour permettre au joueur de traverser la frontière israélienne, et de pouvoir gagner la Cisjordanie. Mais le rêve va se heurter à un mur.

Le 22 juillet 2009, le transfert, pourtant concrétisé, s'arrête net au terminal d'Erez. Le considérant comme un "combattant ennemi", les forces israéliennes l'arrêtent sur-le-champ, avant de le placer en détention administrative. Cette disposition spécifique, héritée du mandat britannique sur la Palestine, permet à l'État hébreu d'incarcérer sans inculpation ni jugement un suspect pour une période de six mois, renouvelable indéfiniment.

Human Right Watch : «Il n’y a aucune preuve contre lui»
«Le niveau de preuve nécessaire à une détention administrative est encore plus bas que pour les cas criminels», indique au Point.fr Bill Van Esveld, rapporteur à Jérusalem de l'organisation Human Rights Watch. «Aucune preuve n'est présentée au détenu ou à son avocat», ajoute-t-il. «Le fait d'appartenir à une organisation définie comme terroriste par Israël suffit dans beaucoup de cas à justifier une arrestation, sans pour autant prouver que la loi a été enfreinte», rappelle, de son côté, Ran Cohen, membre de l'organisation des Médecins pour les droits de l'homme-Israël. En témoigne, par exemple, l'arrestation jeudi matin d'un Palestinien de 95 ans dans le sud de la Cisjordanie.

Dhouqan (dirigeant de Balata) : «Mahmoud avait une autorisation de passage de Gaza vers la Cisjordanie»
«Israël avait accordé à Mahmoud Sarsak une autorisation de passage de Gaza vers la Cisjordanie», déplore à l'AFP Mouzaffar Dhouqan, un responsable du club de Balata, assurant avoir suivi «toutes les procédures requises» par l'administration militaire israélienne. Depuis, c'est le néant... jusqu'au 19 mars dernier.

 Craignant de tomber dans les oubliettes de l'histoire, le joueur recourt à la dernière arme de prisonniers palestiniens : la grève de la faim. Mahmoud Sarsak se joint aux quelque 1 600 détenus palestiniens réclamant l'abolition de la détention administrative et de l'isolement carcéral, deux pratiques considérées comme illégales au regard du droit international.

Amnesty international : «Le joueur risque de mourir»
L'action collective fait grand bruit. Après une médiation de l'Égypte, Israël accède finalement aux revendications des prisonniers palestiniens, en échange d'un engagement signé de «s'abstenir de tout acte de terrorisme» ainsi que de toute nouvelle grève de la faim. Or, dans les faits, l'accord serait loin d'être respecté. Amnesty International affirme avoir relevé depuis l'accord plus de 30 cas où les ordres de détention administrative ont été renouvelés. D'après l'organisation, trois nouveaux cas auraient même été enregistrés.

 N'ayant obtenu aucun engagement écrit de la fin de sa détention administrative, Mahmoud Sarsak a de nouveau cessé de s'alimenter, se limitant à l'absorption de glucose et de vitamines. D'après Amnesty International, il risque de mourir très prochainement. Pour la première fois depuis le début de sa grève de la faim, un médecin indépendant (de l'ONG israélienne Médecins pour les droits humains-Israël, NDLR) a été autorisé à lui rendre visite le 6 juin dernier. Le professionnel de la santé a constaté que le prisonnier avait perdu un tiers de son poids et qu'il s'évanouissait fréquemment.

Cantona : «Il est temps de mettre fin à l'impunité d'Israël»
«Nous ignorons pourquoi il est détenu. Il n'a rien à voir avec la politique», s'est insurgé son frère Imad, à l'occasion d'une manifestation organisée devant le quartier général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza. «Nous appelons les clubs arabes et européens à sauver la vie d'un footballeur», a-t-il ajouté.

L'appel semble avoir été entendu. Mardi, Mahmoud Sarsak a bénéficié d'un soutien de poids en la personne d'Éric Cantona. «Il est temps de mettre fin à l'impunité d'Israël et d'insister sur les mêmes critères d'égalité, de justice et de respect de la législation internationale que nous exigeons des autres États», indique sa missive, adressée au ministre britannique des Sports et au président de l'UEFA, Michel Platini, et également signée par l'intellectuel américain Noam Chomsky et le réalisateur de cinéma britannique Ken Loach.

13/06/2012

MERCI !

elise1.jpgNous remercions chaleureusement les 2648 électrices et électeurs (7,8 %) qui se sont portés sur notre candidature le 10 juin.

Le Front de Gauche est grâce à ce très bon score la 2ème force à gauche dans la circonscription.

Dans toutes nos villes, nous progressons de manière considérable par rapport aux élections législatives de 2007.

Tout le long de notre campagne, nous avons pu mesurer sur le terrain les souffrances, parfois l’exaspération, mais aussi l’espoir que ça change vraiment. Voilà ce que montrent le fort taux d’abstention et l’ampleur du score de la gauche partout en France.
Pour que ça change vraiment, soyez persuadés que chaque voix en faveur du Front de Gauche comptera pour l’avenir. Fort de ce résultat dans la circonscription, nous serons demain plus forts pour exprimer ensemble nos exigences : augmenter les salaires, baisser les loyers, donner les moyens à l’Hôpital public de fonctionner, accorder le droit de vote aux résidents étrangers, changer les institutions pour redonner le pouvoir au peuple.
Le Front de Gauche est un mouvement nouveau, ouvert à toutes celles et ceux qui sont convaincus que pour réussir, la gauche doit s’attaquer aux puissants et aux marchés financiers en affirmant clairement que l’austérité n’est pas la solution. L’alternative reste à construire en France et en Europe, à partir de l’exigence citoyenne, avec des pratiques et des idées nouvelles.
Aujourd’hui, deux candidats peuvent se maintenir pour le second tour dans notre circonscription : le candidat du PS arrivé en tête, Manuel Valls, et la candidate UMP Cristela De Oliveira.
Nous appelons les électeurs à se mobiliser maintenant pour battre la droite comme nous l’avons déjà fait à la présidentielle.
C’est tous ensemble que nous parviendrons à placer l’Humain d’abord. Dès demain, vous pouvez compter sur nous.

Ulysse Rabaté - Elise Yagmur.