26/08/2012
72 % *DES FRANCAIS POUR UN REFERENDUM SUR LE TRAITE EUROPEEN
LE TRAITE BUDGETAIRE, BOITE DE PANDORE
En organisant le passage en force de la ratification du traité budgétaire européen, François Hollande et le parti socialiste prennent une lourde responsabilité dont la gauche risque, tôt ou tard,de payer le prix.
D’abord,en raison des effets directs de ce texte,qui sont,tant sur le plan social qu’en matière de démocratie,aux antipodes des espoirs de changement de la majorité des Françaises et des Français.
Ensuite,parce que ce traité est une boîte de Pandore:sa ratification doperait des tendances lourdes dont nul ne sait jusqu’à quelles extrémités elles nous entraineraient.Enfin,du fait du caractère subreptice,”cachotier”,sinon manipulateur,de toute cette opération.Chacun de ces aspects mérite qu’on s’y arrête.
Le contenu du traité justifie en lui-même son rejet catégorique par toute la gauche.
Alors que l’UE s’enfonce dans le chômage et la récession,le traité vise à instituer durablement la stratégie de l’austérité budgétaire.
On le sait: il stipule,afin de garantir le respect de cette tajectoire restrictive,non seulement que le budget de la nation soit soumis au contrôle préalable de la Commission et du Conseil,mais qu’un ”mécanisme de correction sera déclenché automatiquement” pour remettre dans la bonne voie tout pays qui s’en écarterait.Un éventail de sanctions est prévu à cet effet.
Enfin,la “règle d’or” de l’équilibre budgétaire doit faire l’objet de “dispositions contraignantes” et “permanentes” dont “le plein respect et la stricte observance tout au long des processus budgétaires nationaux” doivent être dûment garantis sous le contrôle de la Cour de Justice européenne !
Ainsi,nos parlementaires sont-ils appelés à adopter un texte qui les privera de fait de leur prérogative essentielle:l’exercice de la souveraineté budgétaire.Quant aux parlementaires socialistes,il leur est demandé de céder à des instances européennes dominées par des intégristes du libéralisme le choix des orientations économiques et sociales de la France. Inouï !
Mais l’offensive des ultra qui ont inspiré ce traité ne s’arrêterait pas là.Une fois franchie cette étape sonnerait l’heure de la suivante.Leur feuille de route n’est pas un secret.
Mario Draghi,le président de la Banque centrale européenne,avait annoncé la couleur dès février dernier:”Le traité budgétaire,c’est le début” avait-il déclaré au Wall Street Journal.
Ironisant sur l’époque où certains considéraient que “les Européens pouvaient se permettre de payer tout le monde pour ne pas travailler”,il avait martelé:”Ce temps-là est révolu”. “
Le modèle social européen est mort” avait-il souligné.C’est au nom de cette “vision” de l’Europe que le même Draghi juge “inévitable” une “union financière,budgétaire et politique (qui) conduira à la création de nouvelles entités supranationales”(Le Monde 22/7/2012).Ce processus de centralisation des leviers du pouvoir à l’abri des citoyens est naturellement promu au nom de la lutte contre la crise.
Comme le dit non sans cynisme le président du Conseil européen,M.Van Rompuy:”La crise de la dette souveraine constitue une formidable opportunité pour un véritable bond en avant de l’intégration économique”.Un document traçant les grandes lignes de ce “bond” étalé sur une dizaine d’années sera même discuté avant la fin 2012…
De tout cela,nos dirigeants ne disent mot.Ce silence,tout comme la posture mystificatrice sur la “renégociation” du traité budgétaire et finalement la mise à l’écart des citoyens de choix aussi structurants appelle une sérieuse confrontation d’idées parmi celles et ceux pour qui “le changement” n’est pas qu’un slogan.
Francis Wurtz, député Européen honoraire
*Près des trois quarts des Français (72%) déclarent souhaiter l'organisation d'un référendum sur le traité européen instituant la "règle d'or" d'équilibre budgétaire, selon un sondage CSA pour l'Humanité publié lundi.
19:52 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wurtz, europe, traité, référendum | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |
24/08/2012
Un livre pour réinventer l’Europe
Dans son livre l’Europe des peuples nous appelle, Patrick Le Hyaric décrypte les menaces du traité Merkozy, démontre le besoin d’un référendum et dessine des pistes d’avenir pour tirer vers le haut le développement humain sur le continent.
Ce livre résonne comme un tocsin qui alerte sur « l’insupportable silence qui entoure le traité Merkozy ». Patrick Le Hyaric décrypte son texte dont l’Humanité avait révélé le contenu et démontre combien cet « outil au service des puissants » vise à « généraliser ce qui s’applique à la Grèce avec les immenses souffrances sociales qui en découlent ». Au-delà de l’austérité à perpétuité qu’instaure le pacte noué entre l’ancien président français et la chancelière allemande se dessine la constitutionnalisation d’un « système ultralibéral et totalitaire » qui « fracture les idéaux de la République » et conduit à l’implosion de l’idée européenne.
Les médias dominants et la plupart des responsables politiques enterrent aujourd’hui cet enjeu dans le huis clos d’un débat parlementaire avec le lâche espoir d’éviter la confrontation géante à laquelle avait donné lieu le référendum de 2005. Oubliés les refus d’avant-hier pour avaliser la règle d’or ! Une cohorte de commentateurs unanimes défile sur les chaînes de l’audiovisuel pour décréter que, hors de la « discipline budgétaire », point de salut. Le député européen et directeur de l’Humanité démonte la cohérence ultralibérale du texte et rappelle opportunément le 11e des 60 engagements de François Hollande qui prévoyait la renégociation du traité, « privilégiant la croissance et l’emploi en réorientant le rôle de la BCE dans cette direction ». Rien de ce qui a été arrêté les 28 et 29 juin lors du 19e sommet européen consacré à la crise ne le permettra. Les moyens consacrés au pacte de croissance sont bien trop limités et il prévoit de nouvelles déréglementations du marché du travail. Au contraire, montre-t-il, le dispositif austéritaire est encore plus sévèrement verrouillé avec les deux nouveaux règlements « two packs » qui mettent en place des outils de « surveillance » et « de contrôle et de sanction des États », à la discrétion de la Commission européenne. À cela s’ajoute un mécanisme européen de stabilité qui « importe le modèle du FMI » dans les frontières du Vieux Continent.
Dénonciateur, cet ouvrage entend d’abord et avant tout alimenter la mobilisation pour l’obtention d’un référendum sur le traité TSCG en fournissant à ses militants et aux citoyens une argumentation fournie et le moyen de juger par soi-même des textes adoptés. En cela, il renoue avec le formidable moment d’éducation et d’appropriation populaire de la politique qu’avait constitué la campagne pour le « non » au projet de constitution européenne. Ce vote, insiste l’auteur serait « un nouvel atout pour que le président de la République puisse rouvrir une vraie renégociation », un atout pour « réussir le changement » et « sortir de ce chaos austéritaire qui se prépare ». Plus, il permettrait de « donner aux citoyens les moyens de jeter les bases d’un nouveau projet de civilisation ».
D’une certaine manière, c’est là que le lecteur attend l’auteur au tournant. Quel autre dessein européen substituer à une construction qui est aujourd’hui un échec et une impasse ? Comment passer du rêve aux travaux pratiques ? Souhaitant que la gauche se porte « à l’avant-garde pour libérer l’UE de la main de fer des marchés financiers et des transnationales », Patrick Le Hyaric formule les critères sur lesquels des convergences fiscales et sociales – tirant vers le haut le développement humain – pourraient être arrêtées. Il dessine « une Europe combinant la souveraineté populaire et le partage des projets avec des mises en commun, y compris en transformant les institutions », « une communauté européenne de partage ». Une banque européenne pour le développement humain durable en lien avec une BCE qui œuvrerait contre la spéculation et fournirait le crédit nécessaire à ces ambitions, une refonte des institutions européennes en réarticulant espaces de représentativité nationale, projet européen et souveraineté populaire…
Le vice-président du groupe GUE propose, afin de conjurer la menace de l’instauration d’une véritable dictature austéritaire et des affrontements nationalistes qu’elle peut susciter, un « mouvement de refondation radicale de l’Europe ». Avec pour en bâtir le socle et en tracer les contours, la tenue d’états généraux de la refondation de l’Europe. Accessible, pédagogique avec son glossaire, documenté avec la publication des textes essentiels, ce livre répond à l’actualité brûlante de cette rentrée. Mais il a aussi l’ambition de trajets au long cours.
L’Europe des peuples nous appelle, par Patrick Le Hyaric, 5 euros (plus 2 euros de frais de port).
10:35 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'humanité, constitution européenne, europe, austérité, patrick le hyaric, livre | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |
22/08/2012
EMPLOIS DES JEUNES : CA SENT LE SAPIN !
Michel Sapin invente le CDI à durée déterminé.
Le ministre du Travail Michel Sapin, est revenu la situation catastrophique de l'emploi des jeunes en évoquant les "contrats d'avenir ".
Depuis la campagne présidentielle, cette mesure phare de François Hollande censée résorber le chômage des jeunes est toujours restée floue et en dessous du niveau d'exigence nécessaire pour sortir les jeunes du chômage et de la précarité.
Mais ce matin Michel Sapin a apporté des explications confuses, qui si elles étaient confirmées, traduiraient un véritable mépris envers notre génération. En effet, le ministre, a expliqué qu'il souhaitait avec ce contrat "offrir à une partie de ces 400 000 jeunes un avenir, une possibilité, une marche vers l'emploi avec un vrai boulot en contrat à durée indéterminée pendant une durée suffisante entre un an et trois ans."
Autrement dit, Mr Sapin vient d'inventer une nouvelle forme d'emploi jetable!
Nous espérons qu'il s'agit la d'une erreur et qu'elle sera rectifiée dans les plus bref délais. Cela traduit en tout cas le manque de sérieux et de considérations faites aux problèmes que rencontrent les jeunes.
Pour Pierric Annoot, Secrétaire Général des Jeunes Communistes: « Le candidat Hollande qui avait fait des jeunes une priorité de campagne, semble en avoir fait un oubli de début de mandat. Hier l'Unef, a appelé le gouvernement à mettre en place un plan d'action social étudiant comprenant notamment la mise en place de l'allocation d'autonomie.
Plus largement, les jeunes communistes avec les députés du Front de Gauche, déposerons dans les prochaines semaines à l'Assemblée Nationale une proposition de loi cadre pour sortir les jeunes de la précarité. La CGT a elle aussi fait parvenir aux députés une proposition de loi cadre pour l'emploi des jeunes... face à l'urgence sociale dans laquelle se trouve notre génération, toutes ces propositions répondent aux mêmes ambitions.
Alors si Mr Sapin n'a que la précarité à nous offrir, nous pensons que le devoir d'un gouvernement de gauche est au contraire de l'abolir.
Il ne s'agit pas de slogans ni d'incantations, mais de propositions concrètes.
Elles existent, nous les connaissons, il faut donc maintenant passer aux actes. »
Communiqué des Jeunesses Communistes
18:17 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Jeunesse communiste | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sapin, emplois, jeunes, jc, front de gauche | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |
21/08/2012
ISRAEL : 10 400 PRISONNIERS PALESTINIENS, DONT 188 FEMMES, 376 ENFANTS
Le jugement scandaleux de 3 rockeuses en Russie pour avoir chanté dans une église illégalement et leur condamnation à 2 ans de prison a soulevé l’indignation mondiale et la condamnation par plusieurs gouvernements occidentaux dont les USA et la Grande Bretagne.
Le même fait en Israël par exemple dans une synagogue, ou dans une église dans certains états des USA vaudraient aux profanateurs la prison à vie.
Ce jugement qui reste néanmoins scandaleux et que la Parti communiste français a condamné justement avec force donne une autre relief à la situation des prisonniers Palestiniens.
L’ancienne ministre et aujourd’hui sénatrice communiste Michèle Demessine dans un courrier envoyé au ministre des affaires étrangères Laurent Fabius notait à ce propos :
« Au 1er juin 2012, ils étaient 4659 à être incarcérés sur décision des tribunaux d’occupation militaire israéliens soit en toute illégalité au regard des résolutions internationales et du droit international.
Et, parmi eux, 303 se retrouvent sous les verrous au titre de la rétention administrative qui permet l’incarcération de palestiniens sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment sous l’accusation de « combattant illégal ».
Le blog Palestine- Diplomatie précise :
« La grande majorité des prisonniers palestiniens sont des prisonniers politiques qui sont inculpés sous les commandes militaires israéliennes qui utilisent une définition élastique de la « sécurité », de façon à interdire, entre autres choses, toute expression politique.
En conséquence, Les Palestiniens peuvent être arrêtés et emprisonnés pour presque toute forme d’activité publique, indépendamment du fait qu’ils présentent ou non une quelconque menace de sécurité justifiée pour Israël.
Aujourd’hui, il y a plus de 10 400 prisonniers palestiniens
dans les prisons ou les camps de détention israéliens, y compris 118 femmes, près de 376 enfants et environ 950 « détenus administratifs », à savoir des Palestiniens détenus sans chefs d’inculpation ni jugement, et sans même savoir pourquoi ils sont détenus.
Les prisonniers politiques palestiniens
sont jugés avant que les tribunaux militaires israéliens aient composé des juges, des procureurs et des traducteurs qui sont tous nommés par le commandant militaire israélien, à savoir le même officier qui est autorisé à modifier les commandes militaires israéliennes. Certains juges désignés par le commandant militaire ne possèdent aucune formation juridique. En conséquence, ces tribunaux ne répondent pas aux règles exigées par l’Article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui exige que “toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal compétent, indépendant et impartial, établi par la loi”.
Les avocats se voient refusés les moyens nécessaires pour établir une défense digne de ce nom.
Selon les associations des droits de l’homme,il faut en moyenne 30 à 45 jours avant qu’un avocat soit en mesure de rencontrer son client en raison d’une série d’obstacles bureaucratiques imposés par les autorités israéliennes.
Dans de nombreux cas, la majeure partie de ce qui constitue une preuve est basée sur des rapports confidentiels des services de renseignement israéliens auxquels les avocats n’ont pas accès, ce qui ne peut jamais être vérifié convenablement.
Les Palestiniens peuvent être maintenus en prisons israéliennes pendant 90 jours sans inculpation. Cette période peut être prolongée de 90 jours supplémentaires par les autorités israéliennes.
Les jugements prononcés par la Cours militaire ne peuvent pas faire l’objet d’appel à d’autres Cours en dehors du système judiciaire militaire.
Par conséquent, on refuse aux Palestiniens le droit garanti sous le Pacte international relatif aux droits civils et politiques d’avoir “le droit de faire examiner par une juridiction supérieure la déclaration de culpabilité et la condamnation, conformément à la loi”.
Les détenus palestiniens subissent souvent la torture, l’humiliation et le mauvais traitement pendant leur interrogation ou détention.
L’utilisation de la torture, combinée avec l’absence d’accès immédiat aux avocats-conseils compromet la véracité des confessions obtenues par l’interrogation.
La quasi totalité des enfants détenus ont rapporté une forme ou une autre de torture ou de mauvais traitement.
Les femmes palestiniennes en détention sont soumises quotidiennement au mauvais traitement, et sont souvent gardées dans des cellules communes avec des criminels israéliens de droit commun.
Des fouilles corporelles sont exécutées avec brutalité par les gardes ; le harcèlement sexuel se produit fréquemment ; le droit d’élire un représentant pour les demandes communes n’est pas reconnu comme dans d’autres prisons ; l’emprisonnement solitaire est souvent utilisé comme forme de punition ; et les attaques sur les femmes en les frappant ou en utilisant le gaz lacrymogène dans les cellules ont lieu régulièrement. Parmi ces femmes se trouvent des mères qui ont accouché à l’intérieur même des cellules de détention.
Les prisons et les centres de détention sont rarement aménagés pour protéger les prisonniers contre la chaleur de l’été ou le froid de l’hiver. Ils sont mal équipés, mal entretenus et surchargés. Dans de nombreux cas, les prisonniers ont contracté des maladies en raison du manque d’hygiène.
Israël transfère les prisonniers palestiniens vers des établissements en Israël en dépit de son obligation, en vertu du droit international, de les détenir en Territoires palestiniens occupés.
Comme les prisonniers sont incarcérés en Israël et que la plupart des Palestiniens sont interdits de se rendre en Israël, la majorité des prisonniers sont interdits de recevoir la visite de leurs familles. »
10:25 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, prisonnier, russie, pussy riot | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |
19/08/2012
Roms/réunion interministerielle : le PCF attend des décisions à la hauteur d'une politique de gauche
Le gouvernement vient de décider de tenir une réunion interministérielle au sujet des Roms présents en France.
Le PCF se félicite de cette initiative et attend de cette réunion des décisions à la hauteur des valeurs que doit porter la gauche. Nous ne pouvons accepter de ce gouvernement ce que nous avons refusé hier de Sarkozy.
Cependant, l’inexactitude de l’analyse du ministre de l’intérieur, pour qui l’exode de Roms de Roumanie et de Bulgarie ne serait dûe qu’aux discriminations, est inquiétante. Certes les discriminations qui touchent les populations dans ces pays doivent être combattues fermement, mais les migrations de ces familles sont tout autant dues à la misère et à la dégradation des économies et des politiques sociales.
Le PCF exige que les mesures transitoires soient immédiatement levées par la France pour enfin permettre l’égal accès au travail. Un moratoire sur les expulsions doit être décidé.
Reconnaitre le droit au travail, le droit de circulation, ansi que leur statut européen implique que l’on cesse de les chasser, de les expulser des bidonvilles et des squats. En mettant ces populations à la rue, en ajoutant de la précarité à la précarité, aucune solution ne peut être trouvée pour combattre ce mal logement. La scolarisation et le droit à l’hygiène doivent être une priorité.
Des tables rondes départementales doivent être organisées avec les associations qui agissent auprès des familles. Le gouvernement engagera avec les associations et les collectivités territoriales un bilan des expériences menées dans des villes et des départements.
Cette réunion interministérielle doit donc aboutir sur une politique adaptée à la situation, avec des engagements précis et un calendrier de travail, en collaboration avec les associations et les élus.
Une politique de gauche ambitieuse doit faire de cette question l’une des démonstrations de sa détermination à agir avec les citoyens contre la misère, les précarités, le mal logement et les discriminations.
Parti communiste français
18:04 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roms, pcf, gouvernement | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |
18/08/2012
Le PCF affirme sa solidarité avec l’Equateur dans l’affaire Assange
Le gouvernement britannique a menacé de retirer son statut diplomatique à l'Ambassade de l'Équateur et d’y pénétrer de force afin de procéder à l'arrestation de Julian Assange.
Cette menace consternante traduit un mépris choquant des autorités de Londres pour le droit international, pour les principes les plus établis devant guider les relations internationales et en particulier pour la souveraineté équatorienne.
Le Parti communiste français affirme sa pleine solidarité avec l’Equateur et les citoyens de ce pays qui manifestent pour exprimer leur vive préoccupation et leur rejet de cette attitude arrogante et inacceptable de la Grande Bretagne. Celle-ci obéit aux exigences des Etats-Unis dont les aspects troublants et condamnables de la politique internationale et des pratiques hégémoniques ont été précisément mis en lumière par Wikileaks dont le fondateur est Julian Assange.
10:32 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : assange, equateur, wikielaks | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |
16/08/2012
Le massacre oublié des communistes indonésiens
Une commission nationale des droits de l’homme a présenté, fin juillet, à Djakarta, un rapport qualifiant de « crimes contre l’humanité » la sanglante répression anticommuniste de 1965.
Pour la première fois, en Indonésie, un pas a été franchi vers la reconnaissance officielle des massacres anticommunistes de 1965-1966, qui coûtèrent la vie à un million d’hommes et de femmes, probablement davantage, membres et sympathisants réels ou supposés du Parti communiste indonésien (PKI). Une commission nationale des droits de l’homme a présenté, fin juillet, un rapport évoquant, à propos de cette sombre séquence historique, des « violations flagrantes des droits humains » et des « crimes contre l’humanité ». Le document revient longuement sur ces crimes de masse, supervisés par le « commandement pour la restauration de la sécurité et de l’ordre » du général Suharto. Avant d’exhumer d’autres aspects de la répression : esclavage, disparitions forcées, déportations dans des camps de concentration, torture, viols, prostitution forcée.
Force politique de premier plan dans l’archipel avant cette mise à mort, le PKI comptait 3,5 millions de membres et une quinzaine de millions de sympathisants. Alliés au nationaliste Sukarno, les communistes devinrent la cible d’un déchaînement de violence inouïe lorsqu’en septembre 1965 des généraux réputés proches du PKI furent accusés d’avoir fomenté une tentative de putsch. Suharto, appuyé par les États-Unis, prit alors la tête de cette sanglante répression, en mobilisant le camp réactionnaire et la droite religieuse.
En 1966, Suharto écartait Sukarno du pouvoir, mettant un terme définitif à l’expérience politique originale initiée par cette figure du tiers-mondisme et des non-alignés. Le pays sombra alors dans une longue nuit, jusqu’à la chute du dictateur, chassé par la rue en 1998, avant de mourir de sa belle mort en 2008, sans répondre de ses crimes.
Pour les rescapés des massacres de 1965 comme pour les familles des victimes, la mise au ban et les discriminations se perpétuent, jusqu’à nos jours. « Comme ex-détenus politiques, il nous est difficile d’obtenir un crédit bancaire, une aide au logement.
Les emplois de fonctionnaires nous sont interdits (…), nous ne pouvons pas enseigner, ni être médecin », témoigne Bedjo Untung, survivant d’un camp de concentration, interrogé par la chaîne anglophone Channel News Asia. Nur Kholis, le président de la commission nationale des droits de l’homme, a enjoint le gouvernement indonésien à présenter aux victimes des excuses officielles, assorties de réparations. Mais dans un pays où la culture de l’impunité et l’amnésie collective prévalent encore, les défenseurs des droits de l’homme doutent des suites qui seront données à ces recommandations. Certains survivants, eux, n’excluent pas de recourir à la justice internationale.
Rosa Moussaoui
REVELATIONS SUR UN MASSACRE
Des révélations du Washington Post en 1990 font état de déclarations d'un ancien membre de la section politique de l'ambassade américaine à Jakarta, Robert J. Martens. Ce dernier explique qu'il y dirigeait un groupe de fonctionnaires du département d'État et de la CIA, qui, précise-t-il, ont consacré deux ans à la constitution de ces listes de communistes. Cette révélation confirme que, dès 1963, Washington préparait une action subversive en Indonésie.
Le silence qui s'est abattu depuis quatre décennies sur les événements du 30 septembre 1965 a contribué à épaissir le mystère de l'origine du déclenchement de cette action.
Il y aurait eu une tentative de putsch par une poignée d'officiers proches du PKI, voulant " protéger le président Sukarno " contre des éléments réactionnaires de l'armée préparant un coup d'État.
En 2000, le colonel Latief, commandant une brigade d'infanterie implantée dans la capitale Jakarta et qui fut incarcéré en 1965 et libéré en 1999, témoigne que Suharto, alors commandant des forces stratégiques de l'armée, avait été mis au courant du complot contre Sukarno, dans lequel trempaient sept généraux. Ces derniers ont été enlevés dans la nuit du 30 septembre et assassinés. Débute alors une campagne de propagande minutieusement préparée accusant les communistes d'être les auteurs du rapt. S'enchaîne alors une méthodique et sanglante chasse aux " athées ".
L'Indonésie vécut une sorte de génocide dans la quasi-indifférence mondiale. Le PKI, et toutes les organisations qui lui étaient proches : syndicats, fédération des enseignants, organisations de jeunesse, des femmes, etc., furent anéantis en quelques semaines.
En mars 1966, Sukarno fut écarté officiellement du pouvoir par Suharto. Dans un rapport datant de 1983, la CIA a estimé qu'il y eut 250 000 morts. Des généraux indonésiens comme Sudomo et Sarwo Edhie, proches de Suharto, ont avancé des chiffres allant de 500 000 à 2 millions de tués.
LA LISTE MAUDITE
Toujours selon les révélations du Washington Post, les listes dressées par les fonctionnaires américains ont concerné des milliers de personnes, " allant des responsables communistes indonésiens, depuis les échelons supérieurs jusqu'aux cadres locaux dans les villages ".
Ces listes ont, par la suite, été remises aux militaires indonésiens pour perpétrer leurs massacres. En retour, l'ambassade recevait des putschistes la liste des personnes assassinées, permettant " un pointage systématique par la direction de la CIA à Washington, des exécutions qui avaient été menées à bien ".
" Vers la fin de janvier 1966, les noms rayés sur les listes étaient si nombreux que les analystes de la CIA ont conclu à la destruction de la direction du PKI ", a expliqué au journal Joseph Lazarsky, ancien chef adjoint de la CIA en Indonésie. Le quotidien précise qu'il n'a jamais pu être prouvé que les communistes indonésiens aient été impliqués dans l'assassinat des généraux. Tout au long des trente-trois années de dictature, la répression n'a jamais faibli.
Entre 1985 et 1990, Suharto a fait exécuter dans la clandestinité 22 dirigeants communistes, syndicalistes et militaires progressistes, qui croupissaient en prison depuis vingt-cinq ans.
Condamnés à mort après la prise du pouvoir du dictateur, aucune grâce ne leur fut accordée.
Il y eut aussi plus d'un million de personnes incarcérées ou déportées dans l'île de Buru.
Emprisonnées sans jugement durant dix à quinze ans. Estampillées ensuite " ex-prisonniers politiques " (les tapols), elles restèrent complètement marginalisées au sein de la société indonésienne.
Ce sont des millions d'Indonésiens qui furent frappés par cette exclusion durant trois décennies en vertu, du décret de 1966 pris par l'Assemblée constituante interdisant le " communisme ".
Tous les condamnés politiques pour " faits de communisme ", leur famille et leurs descendants sont frappés d'indignité nationale et interdits de recrutement dans aucun des postes de la fonction publique et dans de nombreuses activités relevant du secteur privé.
Ces victimes ont représenté une catégorie de " sous-Indonésiens ", exclus de la citoyenneté, juste autorisés à survivre comme ils le pouvaient dans le cadre d'une étroite et permanente surveillance.
Dominique Bari
Articles publiés par l'Humanité
11:26 Publié dans ACTUALITES, Histoire, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : etats-unis, indonésie, massacre, communistes | |
Imprimer |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook | |