Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/05/2015

Journée nationale de la Résistance

pantheonlutte.jpg

Résolution du Conseil national du PCF

Le 27 mai est la journée nationale de la Résistance car date anniversaire de la création du CNR et de l'unification de la Résistance.

Elle prend cette année un relief tout particulier, parce que c'est le 70eanniversaire de la victoire contre le nazisme et parce que le Président de la République a décidé de panthéoniser quatre héros et martyrs de la résistance : Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay. Parce que la grave crise traversée par l'Europe et la poussée des forces d’extrême droite, notamment en France, appellent à faire vivre les valeurs progressistes de la Résistance. Parce qu'il y a 70 ans naissait la Sécurité Sociale conformément aux vœux du programme du CNR dont les acquis doivent être toujours défendus.

Pantheoncouturier.jpgLe PCF rend hommage aux résistants qui entrent au Panthéon. Le secrétaire national du PCF participera à toutes les cérémonies officielles. Mais nous ne comprenons pas l'ostracisme dont sont victimes les communistes dans le choix présidentiel.

Cela contrarie les valeurs de la République qui ont prévalu en ces temps sombres, et qui restent de pleine actualité. La Résistance des femmes et hommes communistes a été essentielle, nous appelons le Président à ne pas l'oublier pour des raisons de politique politicienne.

pantheonsesrumeaux.jpgLe PCF quant à lui honorera toute la Résistance et appelle ses militantes et militantes, les citoyennes et citoyens, jeunes et moins jeunes à se rassembler, à organiser devant la place de la mairie, au cimetière, devant une plaque commémorative, devant une plaque de rue... des cérémonies et des initiatives dans toute la France, pour rendre hommage aux résistantes et résistants qui ont combattu pour des jours heureux.

pantheonmanouchian.jpgCela sera aussi l'occasion de réparer l'oubli de communistes dans le choix présidentiel alors que de nombreux noms de résistantes et résistants communistes ont circulé pour l'entrée au Panthéon : Marie-Claude Vaillant-Couturier, Martha Desrumeaux, Missak Manouchian et ses camarades de l'affiche rouge…

Une soirée d'hommage, où sont conviés toutes celles et tous ceux qui le désirent, aura lieu au siège national du Parti communiste français - 2 place du Colonel Fabien - autour d'une pièce de théâtre sur Marie-Claude Vaillant-Couturier et de la présentation du « dictionnaire des fusillés sous l'occupation » publié aux Éditions de l'atelier.

Conseil national du PCF

Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek

09/05/2015

La Russie fête sa victoire de 1945, Hollande et Merkel boycottent: un affront à l'histoire

poutine1.jpg

Par 
Adjoint à la Mairie de Paris

De nombreux dirigeants mondiaux ont annoncé qu’ils allaient bouder la cérémonie du soixante-dixième anniversaire de l’armistice de 1945 sous prétexte qu’elle était présidée par Vladimir Poutine. C’est une honte et une injure.

N'oublions pas les victimes soviétiques.

Cette parade en hommage aux millions de victimes soviétiques et en l’honneur des 2,5 millions de vétérans de la "Grande guerre patriotique" me tient à cœur. Mon grand-père Marcus Klingberg, communiste comme moi, s’est porté volontaire comme médecin militaire commandant de 3e rang dans l’Armée rouge le 22 juin 1941, jour où a débuté l’offensive du IIIe Reich contre l’URSS.

Dans les combats qui ont permis la défaite de l’Allemagne nazie, on souligne à juste titre le sacrifice des soldats nord-américains. Mais on oublie de plus en plus celui, décisif, des soviétiques et de l’Armée rouge. 27 millions de morts, c’est le tribut civil et militaire – de loin le plus important – payé par les citoyens des différentes républiques de l’URSS lors de la seconde guerre mondiale.

Cela représente presque les deux tiers de la population de la France de l’époque ! Des hommes et des femmes victimes de la barbarie.

Cameron, Merkel et Hollande font un affront à l'histoire

 Je n’ai aucune sympathie pour Vladimir Poutine.

Mais il n’en est pas moins scandaleux de boycotter les cérémonies du 70e anniversaire de l’armistice. Que David Cameron, Angela Merkel et leur allié obéissant, François Hollande, fassent passer leurs préoccupations géopolitiques conjoncturelles avant le respect dû aux morts laisse pantois. Sous prétexte de faire un pied-de-nez à Poutine, ils font un affront à l’histoire.

Cette désinvolture vis-à-vis de l’histoire est d’autant plus choquante que le rôle des soviétiques dans la libération de l’Europe est aujourd’hui fortement minimisé. Ainsi, lorsque l’Ifop a demandé par sondage en mai 1945 quelle nation avait le plus contribué à la défaite de l’Allemagne, l’URSS arrivait en tête avec 57% et les États-Unis ne récoltaient que 20%.

Des décennies de propagande fumeuseSoixante ans plus tard, en juin 2004, le même institut réalise le même sondage, mais les réponses se sont inversées : les États-Unis sont cités par 58% des répondants et l’URSS par 20%. Entre les deux, des décennies de propagande, de relectures partiales des événements et de déformations à visée idéologique.

Mon grand-père m’a confié sa fierté et son émotion d’avoir vu, le 9 mai 2005, le soixantième anniversaire de la victoire des Alliés sur les nazis, où étaient présents, sur la place Rouge, des centaines d’anciens combattants soviétiques :

"Ce sont les vrais héros du XXe siècle !"

S’ils persistent dans leur inacceptable projet de boycott, ce sont à ces héros que les dirigeants européens tourneront le dos.

Publié dans le Nouvel Obs

Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek

29/05/2013

MARIAGE POUR TOUS !

mariage-tous.jpgCet après-midi à Montpellier sera célébré le premier mariage gay. 200 policiers seront présents pour éviter tout débordement.

Le 24 septembre 1957, 1000 soldats de la 101e division aéroportée américaine sont envoyés par Eisenhower pour escorter et protéger 9 lycéens noirs que des partisans de la ségrégation voulaient empêcher d'étudier à la Little Rock Central High School (Arkansas).

 Le 24 septembre, sous bonne escorte, 7 des 9 étudiants noirs entrent dans leur salle. Quelques élèves blancs en sortent, refusant de s'asseoir à côté d'eux.Constamment harcelés, les neuf élèves se voient affecter chacun un militaire de la 101e comme garde du corps.

Des lynchages entre noirs et blancs ont lieu devant le lycée, malgré la présence des forces de l'ordre.Le 12 septembre 1958, la Cour suprême ordonne l'intégration immédiate des étudiants noirs dans les écoles de Little Rock. Les autorités locales préfèrent fermer les établissements scolaires plutôt que d'obtempérer. Les tribunaux fédéraux ordonnent alors leur réouverture, décision confirmée par la Cour suprême des États-Unis.

Sema

25/10/2012

Le Sénat reconnaît la répression du 17 octobre 1961

histoire, François Hollande, guerre d'algérie, 17 octobre 1961, maurice papon, françois mitterrand, république française, david assouline,Six jours après la déclaration de François Hollande rompant le silence officiel sur la "répression sanglante" de la manifestation des Algériens du 17 octobre 1961, le Sénat a adopté une résolution, proposée par le groupe communiste, demandant que "la France reconnaisse ces faits" avec 174 voix pour, et 168 contre.

"C'est un acte important, tant attendu, auquel il nous revient aujourd'hui de donner toute sa portée par un vote solennel de notre assemblée", a jugé devant la Haute assemblée Pierre Laurent au nom du PCF à l'origine de la proposition de résolution. Ce "premier pas" doit être "suivi des actes nécessaires à l'établissement définitif de la vérité et à la reconnaissance des crimes coloniaux, dont le 17 octobre 1961 constitue, avec d'autres, un épisode tragique", a-t-il jugé. Le sénateur communiste a demandé ainsi l'ouverture de toutes les archives concernant les guerres coloniales. "Ne serait-il pas souhaitable à ce sujet que les archives de l'Etat soient soumises à des règles communes en matière d'archives conformes au fonctionnement d'un Etat démocratique?", a-t-il demandé. Selon lui, cela aurait "le mérite de contribuer à faire la lumière sur les agissements de la France et de son armée dans les pays africains notamment".

>>> Lire l'allocution de Pierre Laurent au Sénat

La résolution, votée avec 174 voix pour, et 168 contre, avait été proposée par le groupe communiste, qui l'a votée, tout comme les socialistes et les écologistes. En revanche, l'UMP et les centristes ont voté contre. "Je suis disposé à ce qu'on ouvre les archives", a affirmé pour sa part l'ancien ministre UMP Roger Karoutchi. "Tout le monde est d'accord pour rétablir la vérité absolue". Mais, a-t-il poursuivi, "mettons en cause les responsabilités de ceux qui ont dérapé, mais pas celle de la République".

"Plus que l'érection d'un lieu de mémoire", Esther Benbassa (écologiste) a demandé que "le 17 octobre 1961 trouve sa juste place dans l'histoire de notre pays". Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement, a apporté le soutien du gouvernement à la résolution, jugeant qu'"il faut que la vérité soit dite, sans repentance, ni accusation particulière".

La déclaration de François Hollande avait été critiquée à droite, l'ex-Premier ministre François Fillon, par exemple, s'élevant contre "la culpabilité permanente" assénée dans une France "en dépression nerveuse quasi permanente".

Publié par l'Humanité

23/12/2011

La France rouge. Un siècle de luttes, de combats, de tumultes et d’espoirs communistes

IDEE CADEAU

francerouge.jpgCombien d'historiens n'ont-ils pas fait ce rêve : fouiller dans les archives du Parti communiste français, lire les correspondances de militants qui tranchent parfois avec les communiqués officiels, retrouver les anciens tracts ou les documents personnels, bref s'immiscer dans les arcanes d'un des partis politiques les plus secrets et, pour tout dire, les plus obscurs ?

Ils en rêvaient, Bruno Fuligni l'a fait. Cet historien, qui dirige la Mission éditoriale de l'Assemblée nationale, aime à remuer les vieux cartons et à dépouiller les liasses poussiéreu­ses. Pour cet ouvrage, il a exploré les fonds des archives départementales de la Seine-Saint-Denis ainsi que ceux du musée de l'Histoire vivante à Montreuil. Le PCF ?

Autant dire près d'un siècle d'histoire où la politique se mêle au social, où les protocoles sont parfois aussi rigides que les doctrines et où la sincérité voisine avec les mensonges.

C'est une histoire palpitante que celle de cette « France rouge », où les fac-similés ont encore l'odeur de l'encre et où des lettres tantôt poignantes, tantôt savoureuses rappellent combien ce parti qui culminait (jadis) à près de 20 % aux élections était porté par un peuple de militants fidèles ou aveugles.

Si une première partie, pédagogie oblige, évoque les origines du communisme, disons les idées de gauche depuis la Commune de Paris, celle qui commence avec la création du PCF en décembre 1920 rappelle des séquences émouvantes ou douloureuses : le Front populaire, la guerre d'Espagne, le pacte germano-soviétique et la Résistance puis la guerre froide.

Les documents reproduits (une centaine), palpables en fac-similé, sont étonnants : le premier numéro de L'Humanité d'avril 1904, la lettre d'un militant furieux du dessin de Picasso représentant Staline, ou encore le questionnaire biographique de Georges Marchais rempli par ses soins ! Un superbe ouvrage à suggérer au père Noël au manteau... rouge.

Gilles Heuré

Publié par Télérama

ENTRETIEN REALISE PAR L'HUMANITE

Membre du comité exécutif national du PCF et responsable des archives, Frédérick Genevée signe la préface de la France rouge : un « livre objet » grand public, composé d’une centaine de documents historiques, qui retrace un siècle d’histoire du communisme.

Avec la France rouge, 
les archives du PCF sont utilisées dans un ouvrage qui s’adresse au grand public. Est-ce la première fois et qu’en pensez-vous ?

Frédérick Genevée. Les archives du PCF fascinent et il en est souvent question dans la presse depuis leur ouverture en 1993. Elles sont de plus en plus utilisées par les chercheurs qui travaillent bien évidemment sur le PCF et le communisme, mais plus largement par ceux qui s’intéressent à l’histoire de France. Mais il était temps de permettre au plus grand nombre de se faire une idée de leur originalité et de leur richesse. Il y a bien sûr déjà eu des publications de documents dans des revues historiques et même des reproductions de collections en fac-similés, je pense notamment à l’édition de l’Humanité clandestine, mais c’est la première fois que l’on va pouvoir avoir entre les mains une telle diversité de documents dont certains sont totalement inédits. Il faut aussi mentionner que les archives du PCF ont été complétées par celles d’autres centres : musée de l’Histoire vivante à Montreuil, musée de la Résistance nationale à Champigny, IHS-CGT, archives municipales d’Ivry-sur-Seine…

Comme responsable des archives du PCF et historien qui publie bientôt un ouvrage sur leur histoire (1), 
quel regard portez-vous 
sur cet ouvrage ?

Frédérick Genevée. En tant que responsable des archives du PCF, j’ai répondu positivement à la sollicitation de l’éditeur et de l’auteur. Mais nous avons convenu d’un principe fort. Il s’agissait de leur livre et non de celui du PCF. Simplement parce que le PCF récuse toute forme d’histoire officielle et même institutionnelle. Bruno Fuligni est donc le seul auteur de cet ouvrage. Mon rôle s’est limité à lui permettre d’accéder aux documents conservés aux archives départementales de la Seine-Saint-Denis ou au siège national du PCF. J’ai trouvé que l’idée d’un livre objet était non seulement une bonne idée en général mais que c’était une forme adéquate, en particulier pour parler du communisme. Ce courant politique a cela de particulier qu’il a suscité un militantisme extraordinaire qui s’est incarné dans des femmes et des hommes mais aussi dans des objets. Rendre compte en grandeur réelle d’objets militants, de documents intimes, d’archives de direction donne à voir l’épaisseur de cette histoire et ce qu’elle représente en France. Évidemment, ce parti pris peut donner lieu à des simplifications pour certaines périodes mais l’ouvrage montre bien que le communisme est un fait humain total : politique, social et culturel. Et si cet ouvrage expose les liens du PCF au camp socialiste, au stalinisme, car c’est son histoire, il montre aussi que ce parti plonge ses racines dans l’histoire du XIXe siècle et qu’il n’est pas né en 1920 d’une simple initiative russe.

En quoi ce livre peut-il contribuer 
à la réflexion d’aujourd’hui ?

Frédérick Genevée. Je crois qu’il faut distinguer l’histoire de la politique. Toute forme d’instrumentalisation est vaine et inefficace. L’histoire peut simplement aider à comprendre, à éclairer des choix, elle ne les remplace pas. Si le PCF existe toujours actuellement, ce n’est pas à cause de son histoire mais bien de ses choix politiques. Il en va de même pour son avenir… Il n’y a pas de scoop dans ce livre, simplement des documents significatifs d’une trajectoire historique, on pourrait en trouver bien d’autres. Ce livre n’est pas à prendre ou à laisser et permet le débat. Il donne le goût d’en savoir plus, il est un facteur d’éducation populaire, suscite l’envie de se confronter aux travaux scientifiques. Sa forme originale peut toucher les plus jeunes et leur faire découvrir un continent. J’espère qu’il aiguisera aussi l’intérêt des militants, de leur famille, à prendre soin de leurs vieux documents, de leurs vieux objets et même de les confier aux institutions qui peuvent les conserver dans de bonnes conditions. Le PCF fut le principal vecteur de la politisation populaire en France. Cet ouvrage le montre et, à sa manière, y contribue aussi.

 (1) La Fin du secret, histoire des archives 
du PCF, de Frédérick Genevée. 
Éditions de l’Atelier, à paraître 
le 16 février 2012.

10:00 Publié dans ACTUALITES, Histoire, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la france rouge, cadeau, histoire, aragon | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/11/2011

Roman national, le 11 novembre et l'Histoire aux oubliettes ?

guerreRI en Picardie -01-[1].jpgQu’est-ce qui a bien pu toquer Nicolas Sarkozy, d’aller fourrer ses petits doigts dans la commémoration du 11 Novembre ? 


Une telle initiative en fin de mandat relève du ridicule, et il doit y avoir 
du M. Guaino là-dessous. Il veut en faire « la date de commémoration de la Grande Guerre et de tous les morts pour la France ».

N’a-t-il donc jamais remarqué que, sur de nombreux monuments aux morts, les noms des sacrifiés de 39-40, puis de l’Indochine, puis de l’Algérie, 
ont déjà rejoint ceux des poilus ?

hollande-fini.jpgHélas ! Le reste de la classe politique n’a guère brillé par la lucidité. M. Hollande, après avoir annoncé qu’il n’était pas d’accord (c’eût été surprenant), a ajouté les précisions suivantes : « Chaque célébration doit (…) en même temps permettre de pouvoir faire une évocation à tous les morts pour la France et notamment ceux qui sont tombés en Afghanistan sur les champs d’intervention extérieure. »

Il souhaite « pouvoir aussi avoir une parole rassembleuse à l’égard de tous ceux qui sont morts pour la France ». Alors, de trois choses l’une.

Ou bien je ne sais pas lire le français. Ou bien cette « évocation à tous les morts » et ce « pouvoir aussi avoir une parole » ne sont pas du français. Ou bien M. Hollande a exprimé son désaccord sans s’apercevoir que son commentaire prouvait qu’il était d’accord. Ou plutôt, qu’il s’en fout, 
et qu’il a parlé au hasard en espérant 
ne déplaire à personne.

Pendant ce temps-là, Mme Eva Joly est allée rendre hommage aux mutins de 1917 au pied du Mur de la paix, à Paris. Elle a noté que « des dizaines de millions de victimes de cette guerre appartiennent dans l’immense majorité au peuple européen », ce qui est perspicace (encore que le chiffre soit tout de même un peu hasardé). « Je voudrais que nous arrêtions de penser que c’est l’Allemagne 
qui a perdu la guerre, que c’est la France qui l’a gagnée », a-t-elle ajouté.

stalingrad7.jpgCertes, certes. Nous pourrions oublier par la même occasion que les Goths ont battu 
les légions romaines à Andrinople, 
que César a battu Vercingétorix à Alésia, que Philippe Auguste a battu les Anglais à Bouvines, que les Espagnols ont vaincu les Turcs à Lépante, que les Coalisés ont battu Napoléon à Waterloo, et que les armées de Hitler furent écrasées par les Russes à Stalingrad.

Mais Mme Joly peut se rassurer : du train où vont les programmes scolaires, plus personne bientôt ne saura plus rien de ces vieilles histoires.

François Taillandier, l'Humanité

08/12/2009

Histoire-Géographie : un service public d’Education nationale fondé sur une visée culturelle de haut niveau

bastille.jpgCommuniqué du Parti Communiste Français

Le Ministre de l’Éducation Nationale, Luc Chatel, a décidé de supprimer l’Histoire et la Géographie comme matières obligatoires en Terminale Scientifique. Face à cette émotion particulièrement légitime, le PCF soutient les enseignants et les lycéens qui protestent contre la suppression de l’Histoire-Géographie en Terminale S.

Ces deux disciplines ont un rôle éminemment fondamental. Non seulement il faut garder ces matières dans le programme d’enseignement des Terminales mais il est, en plus de cela, nécessaire d’en revaloriser les contenus. Les cheminements de compréhension sont primordiaux pour la connaissance du monde dans sa diversité, de ses crises économiques ou géostratégiques.

L’Histoire et la Géographie sont une voie d’accès à cette connaissance. Elles doivent apporter la possibilité d’une ouverture d’esprit, d’un esprit critique avec une visée culturelle de haut niveau. Mais il ne peut y avoir de réforme cohérente et dans le sens du progrès avec des réductions de moyens.

Il faut en finir avec un système qui reste fondé sur l’élitisme, la sélection, le culte du mérite individuel, l’esprit de compétition et l’orientation par l’échec, en finir avec le mépris pour les personnels enseignants et éducatifs dont les propositions ne sont jamais entendues.

Il faut en finir avec la volonté d’instrumentalisation de l’école par une droite entièrement dévouée aux intérêts des puissances économiques et politiques qui entendent, par ce biais, contribuer activement au remodelage du salariat et de la société dans l’esprit du capitalisme financier mondialisé. Un service public d’Education nationale fondé sur une visée culturelle de haut niveau pour tous les élèves de la maternelle à la terminale des lycées reste une nécessité : ce sera aux personnels d’éducation, aux parents, aux élèves, aux forces représentatives du monde du travail d’en imposer ensemble les formes et modalités.

Le PCF condamne la réduction du nombre d’emplois publics dans l’Education nationale et la réforme sur la formation des maîtres qui vise à supprimer une année d’étude pour ces futurs enseignants. Augmenter le nombre d’enseignants, qualifiés, est une des conditions de l’efficacité de l’enseignement.

Comment leur permettre d’exercer dans les meilleures conditions possibles quand le gouvernement leur retire tous les moyens pour y arriver ?

11:40 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, histoire, éducation nationale | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!