05/03/2013
200 000 manifestants crient la "régression sociale, ça suffit"
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants, salariés actifs, retraités et privés d’emploi, ont battu le pavé mardi à Paris et bien d’autres encore dans plus de 170 villes, à l'appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires, épaulés par le Front de gauche. Ils appellent les députés et sénateurs à ne pas adopter en l'état le projet de loi sur l'emploi, "l'accord de la honte". "Un véritable succès" estime la CGT.
"Tous les paragraphes de l'accord consistent à fragiliser les salariés, à remettre en cause le contrat de travail", a affirmé Bernard Thibault, secrétaire national de la CGT, devant plusieurs milliers de personnes rassemblées au départ du cortège parisien place du Châtelet en direction de l'Assemblée nationale. "On veut influencer la réflexion des parlementaires. C'est un premier rendez-vous. On ne va pas laisser ce texte en l'état". "Nous allons continuer notre pression sur les parlementaires", a renchéri Jean-Claude Mailly, de FO, aux côtés de son homologue de la CGT.
"Régression sociale, ça suffit", "Ayraullande trahissent le peuple", lisait-on sur des pancartes tandis que des manifestants reprenaient un des principaux slogans: "Avec FO et la CGT, sénateurs et députés, dites non à l'accord Medef-CFDT".
"Notre mobilisation pèsera sur les parlementaires"
Une forte délégation de salariés PSA ouvrait le vaste cortège parisien de la CGT. A Marseille, des salariés d'Arcelor Mittal, des Moulins Maurel, d'Air France et des Fralib ont bravé le mauvais temps avec plus de 20000 manifestants. Ils étaient 7000 à Lyon ce matin, dont de nombreux ouvriers de Renault, 5000 à Toulouse pour dénoncer "l'accord scélérat du 11 janvier", où le cortège a été rejoint non seulement par des militants du Front de gauche, mais aussi du NPA et de LO. estime Serge Cambou, responsable FO. A Bordeaux, ils étaient 6000 personnes dans le centre-ville, 3000 à Rennes comme au Mans ou à Rouen et plus de 5000 à Nantes…
Le futur secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, ouvrait le cortège de Lille long de 5000 personnes, derrière une banderole unitaire proclamant "Non à la régression sociale". Des salariés des entreprises ArcelorMittal à Dunkerque (Nord), PSA à Valenciennes (Nord), mais aussi Toyota, Conforama et Fraisnor, un fabricant de lasagnes fraîches du Pas-de-Calais menacé de redressement judiciaire à la suite du scandale de la viande de cheval, étaient présents dans le cortège.
Les leaders du Front de gauche étaient aussi présents à Paris. "On n'a pas élu des députés pour avaliser les écrits du Medef", a tonné Jean-Luc Mélenchon, accompagné, entre autres, de Martine Billard et de François Delapierre. Pierre Laurent était aussi présent, avec Didier Le Reste animateur du Front des luttes du Front de gauche.
Des parlementaires de l'aile gauche du PS étaient également mobilisés, dont la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann venue dire son "soutien à ces organisations qui représentent plus de salariés que les signataires de l'accord. Un accord en absolu déséquilibre en faveur du patronat". "Nous proposons de l'amender". "Je respecte l'accord conclu mais je ne serai pas un greffier. Je veux pouvoir rééquilibrer le texte", a renchéri le député PS Jérôme Guedj.
Le projet de loi sur "la sécurisation de l'emploi", transcription fidèle par le gouvernement d'un accord paraphé le 11 janvier par le patronat et trois syndicats dont la CFDT, sera présenté au Conseil des ministres ce mercredi. Le débat à l'Assemblée s'ouvrira début avril en procédure d'urgence et se poursuivra au Sénat fin avril. "Début mai ce texte sera applicable", selon le ministre du Travail Michel Sapin.
La CGT comme FO promettent que la lutte va continuer. "La CGT sera fortement présente le 14 mars à Bruxelles dans le cadre de la journée d’action à l’appel de la CES pour dire non à l’austérité et oui à l’emploi des jeunes. La CGT va poursuivre sa campagne d’information et de mobilisation en vue du prochain débat parlementaire en avril pour gagner des mesures favorables aux salariés." annonce le syndicat dans un communiqué.
Publié par l'Humanité
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02/03/2013
JEUNESSE COMMUNISTE : TOUCHEZ PAS A NOS RETRAITES !
En 2010, plus de 3 millions de personnes ont manifesté, à de nombreuses reprises, partout en France, pour s'opposer à une réforme du système des retraites injuste. Malgré la colère de tous, jeunes, travailleurs et retraités, le gouvernement de François Fillon a repoussé l'âge de départ à la retraite de 60 ans et 65 ans à taux à 62 ans et 67 ans à taux plein. Ne parlons même pas de la non prise en compte de la notion de pénibilité du travail, remplacée par un "pourcentage" d'invalidité physique.
Rappelons-le : le système de retraites est, aux côtés de la Sécurité Sociale, un des grands acquis sociaux du XXème siècle, inscrit dans le programme du Conseil National de la Résistance. Il s'agit de l'application même de l'idée de redistribution des richesses : les actifs cotisent pour les inactifs.
En 2010, les Jeunes Communistes étaient avec les jeunes, en tête de cortège, aux côtés des lycéens et étudiants qui avaient tant de raisons de battre le pavé : baisse des embauches en conservant les actifs plus longtemps, destruction de leurs futures retraites, inégalités hommes-femmes, non-prise en compte des années d'étude dans le décompte des annuités...
Aujourd'hui, malgré ses promesses, malgré son opposition à la réforme d'Eric Woerth, le Parti Socialiste et François Hollande s'apprêtent à dynamiter ce qu'il reste de notre système de retraites. Souvenons-nous donc des engagements du candidat Hollande et des déclarations des ténors du Parti Socialiste il y a quelques mois... Même la prétendue "aile gauche" du Parti Socialiste trouve une réforme obligatoire mais surtout trouve "normal de rallonger la durée de cotisation". Quelques citations :
• Michel Rocard propose de rallonger la durée de cotisation de 41,5 année à 43 ans.
• Henri Emmanueli, pourtant si opposé au rallongement de la durée de cotisation en 2010 (notons par exemple sa participation à l'ouvrage collectif "Quelle retraite pour demain", qu'il a préfacé, et ses nombreuses déclarations en 2010), dit désormais que " "la biologie fait qu'il faut se poser la question de la durée de cotisation".
Et n'oublions pas les déclarations de Jérôme Cahuzac et ses consorts...
Pour les Jeunes Communistes, de telles propositions sont inacceptables !
D'abord, revenons sur ce fameux dogme: "On vit plus, on doit donc travailler plus".
Remarquons déjà qu'un tel propos est fermé à tout progrès social. Si nous vivons plus vieux, cela a sans doutes à voir avec les progrès sociaux qui ont été fait, et dont notre système de retraites fait partie. Si nous travaillons plus longtemps, notre espérance de vie n'augmentera plus et va même probablement diminuer, comme cela a déjà été constaté dans certains états aux États-Unis.
D'autre part, cette affirmation est fausse. Ou du moins très incomplète. Oui, nous vivons plus vieux. Pour autant, notre espérance de vie en bonne santé est loin d'être aussi impressionnante. L'espérance de vie est ainsi de 78,3 ans pour les hommes en France, mais seulement de 61,8 ans en bonne santé (chiffre 2010, Insee). Pour les femmes, elle est de 85,3 ans et de 63,5 ans respectivement. On remarque qu'il est déjà difficile pour certains d'arriver au seuil des 62 ans...
Alors, devons-nous travailler jusqu'à être infirme ? C'est du moins ce que semble vouloir le gouvernement...
D'autre part, sachant que l'âge moyen d'accès au premier CDI est de 27 ans pour les jeunes, en cotissant 41,5 années pour obtenir une retraite à taux plein, on voit bien qu'il nous est impossible de partir avant 67 ans...
Concernant l'idée que le nombre d'actif par retraité diminue, il est certes vrai. Cependant, rappelons le fait que le France a un des meilleurs taux de natalité en Europe qui permet de relativiser cela. Surtout, si le taux d'actif par retraité a diminué, la productivité, elle, a augmenté ! De fait, un travailleur produit aujourd'hui bien plus de richesses qu'il y a 10, 20 ou 30 ans.
On a aussi entendu parler de ne plus indexer les retraites de base sur l'inflation. Belle idée pour précariser encore plus nos aînés !
C'est pourquoi les Jeunes Communistes de Paris rappellent leur attachement au système par répartition, seul système garantissant une réelle solidarité entre travailleurs et retraités.
Il est ridicule de nous demander de travailler plus alors que le taux de chômage est déjà particulièrement haut, surtout chez les jeunes.
Il faut augmenter les cotisations ! Qu'en est-il des "retraites chapeaux" des grands patrons ?
Pas de retraites inférieures au SMIC !
Prendre en compte les périodes non travaillées dans le décompte des annuités, notamment les années d'études, les périodes liées à la maternité et aux maladies professionnelles.
De l'argent, il y en a ! Encore faut-il savoir à qui le prendre... Comme nous le disions, la productivité a augmenté, la richesse produite en France aussi, et pourtant, une seule part a augmenté : celle revenant aux actionnaires ! Ce n'est pas à nous de travailler plus ! Quelle richesse a donc produit Mme Parisot et ses amis ?
C'est un débat important qui nous touche tous : étudiants, lycéens, jeunes travailleurs, actifs, retraités, féministes, chômeurs... Alors, Hollande, prends garde ! Nous étions plus de 3 millions en 2010, nous n'hésiterons pas à recommencer ! Une réforme viable, solidaire et qui assure une réelle répartition des richesses est possible, encore faut-oser s'attaquer au MEDEF...
Taxons enfin le capital et le patrimoine, et non les travailleurs
Jeunesse Communiste de Paris
17:32 Publié dans ACTUALITES, Jeunesse communiste, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retraites, jc, paris, cahyzac | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
27/02/2013
SOS : HOPITAL ET MALADES EN DANGER !
La direction de l’hôpital Sud Francilien d’Evry-Corbeil propose une nouvelle réorganisation de ses services provoquant manifestations et colère légitime du personnel portée par les organisations syndicales.
38 postes d’ASH, agents de Surface Hospitalier, chargé du ménage dans cet hôpital d’une surface de 110 000 m2 seraient supprimés. Le transfert de charge devrait être assumé par les Aides soignant(e)s ou les infirmier(e)s déjà complètement débordés en particulier dans des services comme la maternité, les urgences, la pneumologie, l’hématologie…
La direction propose également une réorganisation des services qui s’accomplirait en surface et non en pôle en ne tenant pas compte des formations du personnel et des spécificités des malades.
C’est l’argent au détriment des femmes et des hommes.
La section Parti communiste Français et ses élus de l’agglomération d’Evry partagent totalement cette colère. Il n’est pas possible de continuer de diminuer les coûts, de faire des « économies de personnel », de mettre en cause le service public de la santé.
Au bout de cette logique absurde c’est la vie des malades qui est en cause à l’exemple du plus grand hôpital d’Europe, celui de Stafford en Grande Bretagne où par manque de moyens les rapports officiels ont noté la mort de 400 à 1200 malades morts sans soins, non alimentés, non lavés pendant un mois, privés de médicaments. Tout cela parce que cet hôpital était géré comme une simple entreprise dont l’objectif était unique : celui d’atteindre les objectifs financiers.
Et aujourd’hui c’est le même et unique objectif qui est fixé à l’hôpital sud francilien : l’équilibre au détriment des malades et des usagers.
Le cas de l’hôpital Sud Francilien n’est pas unique. Dans tout le pays ce sont 35 000 emplois qui vont être supprimés dans les hôpitaux publics français. En 5 ans ce sont au total 50 000 emplois rayés du service public de la santé.
Des priorités budgétaires et publiques doivent accordées au service public. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Ainsi 500 millions d’euros de crédit d’impôts vont être accordés aux cliniques privées, et…zéro euro pour les hôpitaux publics.
Le Parti communiste français et Front de Gauche proposent au contraire d’investir massivement pour redonner à l’hôpital public les moyens nécessaires à une politique de santé de qualité.
15:44 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hôpital, sud francilien, postes, pcf, evry | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
25/02/2013
Non aux accords de coopération policière franco-turque
Alors que près de 8 000 prisonniers politiques croupissent dans les prisons turques : journalistes, élus, enseignants, étudiants, intellectuels, syndicalistes, avocats, militants associatifs…
Alors que chaque jour la vague répressive s’intensifie sous le fallacieux prétexte de « lutte contre le terrorisme »…
La France est sur le point d’adopter un dangereux projet de loi validant un accord de coopération policière contraire aux valeurs fondamentales des droits humains.
Examiné ce mardi 26 février par la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale, le projet de loi vise l’approbation de l’accord de coopération dans le domaine de la sécurité intérieure, signé entre la France et la Turquie le 7 octobre 2011 par M. Claude Guéant, ministre de l’Intérieur du gouvernement Sarkozy et son homologue turc.
La coopération policière s’appliquera notamment à la lutte anti-terroriste. Cependant, l’accord ne prévoit aucune définition commune du terrorisme, et c’est inacceptable au vu de la définition extrêmement large et attentatoire aux libertés fondamentales qu’en fait la Turquie.
Cet accord s’appliquera aux personnes présentes sur le territoire français et pouvant être considérées comme terroristes par l’Etat Turc, mais également aux habitants de la Turquie.
Alors que le nombre d’arrestations en Turquie dépeint un tableau sombre de la démocratie, la France se rend complice en signant un tel accord et ne fait qu’encourager la Turquie dans ses actions répressives contraires au respect des droits humains.
Le code pénal et la loi anti-terroriste turcs définissent le terrorisme de manière si vague et si large, et l’interprétation des juges turcs est si extensive, que cela a permis de criminaliser les activités pacifiques et légitimes de défenseurs des droits humains, mais également de journalistes, syndicalistes, avocats, enseignants, députés, maires, universitaires, écrivains, éditeurs, etc…
Des centaines d’entre eux ont ainsi été condamnés pour avoir simplement exercé leur droit à la liberté d’expression, notamment sur les droits des minorités, la question kurde ou encore le génocide arménien.
En exemple le cas de l’étudiante Sevil Sevimli, condamnée le 15 février 2013 à 5 ans de prison pour propagande terroriste, pour avoir détenu le Capital de Marx dans sa chambre d’étudiante et avoir participé à deux manifestations légales (dont celle du 1er mai).
En témoigne également l’acharnement de la Cour Suprême à l’encontre de la sociologue Pinar Selek, en exil à Strasbourg, rejugée après trois acquittements et finalement condamnée à perpétuité le 24 janvier 2013 pour « terrorisme » au terme d’un procès des plus discutables.
Aujourd’hui Ankara est considéré comme un modèle de démocratie car membre de l’Otan, alors que :
- Les minorités sont victimes de la répression ou de l’assimilation forcée, leurs droits y sont niés chaque jour un peu plus.
- La liberté d’expression y est bafouée quotidiennement. Les rapports des ONG, du Conseil de l’Europe et de l’ONU le dénoncent régulièrement.
- L’impunité persiste dans de nombreux dossiers : il n’existe par exemple aucune volonté de faire toute la lumière sur des crimes odieux comme l’assassinat de Hrant Dink, un arménien de Turquie fondateur et directeur de l’hebdomadaire Agos, tué le 19 janvier 2007, ou encore plus récemment sur la série d’agressions dont ont été victimes à Istanbul des arméniennes âgées, dont l’une a été tuée et l’autre laissée pour morte.
Toutes les instances internationales relatives aux droits humains (Conseil de l’Europe, ONU, etc) s’accordent à dire que la conception turque du terrorisme entre en conflit avec les standards internationaux en matière de protection des droits fondamentaux. Il est donc fondamentalement contradictoire et inacceptable de condamner ces pratiques, via par exemple le Conseil de l’Europe et l’ONU d’un côté, et de l’autre, dans le même temps, de signer un accord de coopération policière portant sur le domaine litigieux !
Un tel accord serait déshonorant pour la France.
23:27 Publié dans Pétition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pétition, turquie, accord | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
23/02/2013
Non à l’accord du Medef ! Signez la pétition (Appel unitaire)
L’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier, ou « accord emploi », signé par le patronat et certaines organisations syndicales représente un recul social majeur.
Les soi-disant « nouveaux droits pour les salariés » sont en réalité de portée limitée et comportent nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures en faveur du patronat portent des coups sévères au droit du travail.
Cet accord s’inscrit dans le droit fil des préconisations, appliquées partout en Europe, de la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) : démantèlement du droit du travail, chantage à l’emploi pour baisser les salaires et les droits sociaux au nom de la compétitivité. Il contribuera ainsi à la spirale dépressive dans laquelle les politiques d’austérité enfoncent l’Union européenne.
L’accord aggrave encore, après les lois Fillon de 2004 et 2008 qu’il faut abroger, la remise en cause de la hiérarchie des normes en permettant de nouveau qu’un accord d’entreprise soit moins favorable que la convention collective et que la loi : en cas de « graves problèmes conjoncturels » de l’entreprise (quelle entreprise ne connaît pas de problème conjoncturels et surtout qui en jugera ?), il ne laisse d’autre choix au salarié que d’accepter la baisse de son salaire et l’augmentation de son temps de travail sous peine de licenciement. L’accord réduit considérablement les droits et les possibilités de contestation et de recours à la justice des salariés et de leurs représentants. Il remet en cause des prérogatives importantes des instances représentatives du personnel et renforce le pouvoir des employeurs, notamment celui d’imposer la « mobilité » des salariés (changement de lieu ou de poste de travail).
Loin de permettre « la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés » cet accord va, au contraire, aggraver la précarité du travail en libérant le patronat de nombre d’obligations. En dépit des promesses qui avaient été faites par le gouvernement, l’accord ne réduit pas les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, alors même que la précarité de l’emploi concerne en premier lieu les femmes, prépondérantes dans le temps partiel (80%) et plus souvent touchées par les CDD, le chômage et le sous-emploi. De même, à l’heure où près du quart des actifs de moins de 25 ans est au chômage, ces accords risquent de fragiliser les conditions d’emploi des jeunes. Que ce soit par la faiblesse de leur ancienneté dans l’entreprise, ou bien parce qu’on estimerait qu’un jeune a « toute sa vie devant lui », en l’absence de vraies mesures contre les contrats précaires qui les touchent massivement, les jeunes risquent de payer le prix du chantage à la mobilité et de l’assouplissement des licenciements.
Enfin cet accord est illégitime. Il a été signé par trois confédérations syndicales représentant une minorité de salariés, alors même que les règles de représentativité syndicale sont sur le point de changer. Les parlementaires de droite se disent prêts à voter ses dispositions telles quelles, mais ni le président de la République, ni la majorité de l’Assemblée nationale n’ont été élus pour faire reculer les droits des salariés. Transposer ces reculs sociaux dans la loi représenterait donc un grave déni démocratique.
Nous appelons les salariés-es, et plus largement, tous les citoyen-ne-s à lire ce texte, à l’analyser, à tenir partout des réunions pour en débattre ensemble et faire entendre leurs exigences auprès de leurs élus, tout particulièrement ceux de gauche, pour qu’ils ne votent pas ce texte. L’heure est bien plutôt à la sécurisation des emplois contre les licenciements, pour un travail de qualité, sans précarité, avec des droits sociaux de haut niveau pour les salariés, les chômeurs et les retraités. Nous ferons tout pour que cet accord n’acquière pas force de loi et nous appelons à soutenir toutes les initiatives en ce sens, en particulier les mobilisations syndicales.
Appel soutenu par : Attac, CADAC, CGT Commerce Paris, CGT Hôtels Prestiges et Economiques, CGT-Finances, CNDF, CNT-Solidarité ouvrière Ile-de-France, Convergence de défense et développement des services publics, Convergences & Alternative, Fédération pour une alternative sociale et écologique, Fondation Copernic, FSU, Gauche anticapitaliste, Gauche unitaire, Les Alternatifs, Les efFRONTé-e-s, Marches européennes contre le chômage, Mouvement des jeunes communistes de France, Mouvement national des chômeurs et précaires, Nouveau parti anticapitaliste, Osez le féminisme !, Parti communiste français, Parti communiste des ouvriers de France, Parti de gauche, Réseau féministe « Ruptures », Résistance sociale, République & Socialisme, UNEF, Union syndicale Solidaires...
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19/02/2013
L'ALTERNATIVE A L'AUSTERITE C'EST POSSIBLE !
L'alternative à l'austérité, c'est possible... par CN-PCFDans le cadre de Libre Expression vidéo réalisée par le Parti communiste français et diffusée sur France Télévision
19:44 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vidéo, pcf, austérité | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
18/02/2013
Boeufs de courses et poissons fous
L’Europe est-elle devenue folle au point de rajouter la peur au scandale en donnant des farines animales aux poissons ? Alors que la qualité et la sécurité alimentaires sont posées avec de la viande de cheval et de porc estampillée bœuf, la Commission Européenne décide au même moment de relancer la consommation des farines animales. Farines interdites depuis 2001 dans toute l'alimentation animale à une époque où, pour faire de l'argent plus vite, les vaches se mangeaient entre elles...
Avec cette décision l'Europe privilégie le développement de l'aquaculture au détriment de la pêche artisanale, en témoigne la réforme de la Politique commune de la pêche et son marché des quotas.
Dans l'immédiat, le PCF demande le maintien de l'interdiction des farines dans l'alimentation animale.
Avec le Parti de la Gauche Européenne nous portons l'exigence citoyenne d'un cahier des charges de l’assiette européenne, sans farines animales, sans OGM, sans activateurs de croissance (hormones).
Parti communiste français
16:27 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : farine, poisson, europe, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |