17/09/2013
Budget 2014 : 15 milliards de dépenses publiques en moins
Lors du Conseil des ministres du 11 septembre, JM Ayrault a communiqué les orientations retenues pour l’élaboration de la loi de finances et de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2014.
Les services publics d’un côté, les particuliers de l’autre, vont supporter la majeure partie des 15 milliards d’économies budgétaires. Les entreprises, elles, seront bichonnées.
80 % de l’effort pour réduire le déficit en 2014 se fera sur les dépenses publiques.
L’Elysée et Matignon entendent tenir leurs engagements auprès de la Commission européenne, en parvenant à 3,6% de déficits publics en 2014, puis en repassant sous le plafond européen des 3% fin 2015, comme réclamé également par Bruxelles.
Pour y parvenir, le gouvernement a fait ses choix :
3 milliards d’euros de recettes à trouver en plus, surtout dans la poche des particuliers à travers la fin de certaines niches fiscales
15 milliards d’euros d’économies dans les dépenses de l’Etat
Mis à part l’Education nationale et à un degré moinde l’Intérieur et la Justice, tous les services de l’Etat vont voir leurs effectifs poursuivre leur diminution. Les missions de services publics vont aussi en prendre un nouveau coup, avec de nouvelles coupes claires dans les budgets d’intervention de l’Etat.
L’autre perdant du budget 2014 demeure le particulier, avec une hausse de 3 milliards d’euros de prélèvements.
La pression fiscale augmentera via une majoration de la TVA (taux intermédiaire passant de 7 à 10% et taux normal de 19,6% à 20%), déjà votée fin 2012. Mais les 6 milliards rapportés par cette hausse ne viendront pas abonder le budget de l’Etat. Ils viendront financer le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), soit une baisse du coût du travail de 4% pour toutes les entreprises. Soit encore un cadeau des particuliers vers les entreprises.
Les entreprises sont d’ailleurs les grandes gagnantes de ce projet de budget. Le gouvernement prévoit certes une évolution de l’imposition des entreprises, mais pour que celle-ci "pèse moins sur les facteurs de production", selon les ministres de l’Economie et du Budget. En clair, il s’agira d’un nouveau cadeau fiscal pour compenser l’augmentation des cotisations sociales des entreprises prévue dans le projet de loi sur la réforme des retraites.
En échange, la réindexation du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation, "une mesure de restitution de pouvoir d’achat" selon Bercy qui pourrait coûter autour d’un milliard d’euros. Il a en outre annoncé l’instauration d’"une décote" permettant aux plus modestes d’être exonérés d’impôt sur le revenu en 2014.
Le projet de budget comporte aussi, a fait valoir Jean-Marc Ayrault , "d’autres mesures de justice, de pouvoir d’achat" comme "l’augmentation des bourses" pour les étudiants, à la fois sur le montant et "le nombre" de bénéficiaires. Mais le gouvernement supprime l’abattement d’impôt bénéficiant aux parents d’enfants scolarisés, à partir du collège, sera supprimé. Soit 450 millions d’économies pour l’Etat.
Par ailleurs, les salariés qui profitaient d’un contrat collectif de complémentaire santé payé par leur employeur vont voir leur avantage disparaître. La suppression de ce mécanisme permettrait de financer l’objectif déjà annoncé de 750.000 bénéficiaires supplémentaires pour la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), avance le ministre des Relations avec le Parlement Alain Vidalies.
18:02 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : budget, pcf, 2014, nicolas sansu | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
15/09/2013
FETE DE L'HUMA 2013 : CONVIVIALITE ET COMBATIVITE
La fête de l'Huma 2013 a été un grand succès malgré la pluie. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont participé à cette fête où l'esprit de convivialité a dominé. Musiques les plus diverses, expositions, spectacles ont ponctués cet évènement culturel sans équivalent. Des débats passionnants ont permis de rassembler des dizaines de milliers personnes sur des sujets aussi variés que l'environnement, la santé, le sport, l'emploi, les retraites....
Pierre Laurent secrétaire national du PCF a pris la parole sur la grande scène pour rappeler les principales propositions du Parti communiste et parler des sujets d'actualités.
Au meeting de la grande scène, l’incroyable solidarité de l’être
Fête de l'Humanité. Solidarité partout, pour tous, lors de la traditionnelle rencontre qui précède le discours politique de dimanche après-midi au parc de La Courneuve....
Lors des traditionnels entretiens sur la grande scène avant le meeting politique, entretiens qui signent un certain état du monde, le gros temps du samedi avait fait place à un beau temps lourd d’incertitudes. Les «cinq de Roanne», des syndicalistes, sont traités comme des délinquants pour avoir tagué un mur lors des manifestations pour les retraites en 2010. Parce que ce n’est pas n’importe quel tag, ils ont écrit «Casse-toi pov’con», devenu legs du sarkozysme.
Éric Aubin, secrétaire national de la CGT, qui les a rejoints sur la scène en signe de solidarité, avait auparavant expliqué en trois minutes chrono comment une autre réforme des retraites est possible. Les Sanofi, eux, sont venus rappeler par la voix de Sandrine Caristan une lutte de quatorze mois contre un plan qui signifierait 5500 emplois supprimés dans un groupe en pleine santé, pour que les actionnaires voient leurs dividendes dopés.
Folie des hommes
Des marcheurs espagnols, partis de Cordoue le 1erjuillet pour garder leurs maisons et en route pour Bruxelles, ont fait étape à la Fête pour raconter comment la crise hypothécaire les prive de toit tout en les contraignant à payer leur crédit.
C’est une autre folie des hommes qu’ont dépeinte la journaliste et ancienne otage Florence Aubenas et Pascale Robert, mère de l’otage français Pierre Legrand, détenu au Niger. «Les Français, dit l’ex-otage au micro de Maurice Ulrich, ont toujours fait preuve de solidarité. C’est grâce à elle que je suis rentrée, c’est grâce à elle que Didier François et Édouard Elias détenus en Syrie rentreront.»
Et alors que s’achève cette rencontre sur la grande scène, reviennent aux oreilles le final de l’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky, interprété peu avant par l’Orchestre national de France, oiseau dont la plume seule rompt le sortilège et libère. Une plume peut-elle voler jusqu’en Syrie?
Venturini pour l'Humanité
20:04 Publié dans ACTUALITES, Fête de l'Humanité 2013, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête de l'huma 2013, pcf, pierre laurent | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
04/09/2013
SYRIE : DECLARATION D'ANDRE CHASSAIGNE, DEPUTE COMMUNISTE, A L'ASSEMBLEE NATIONALE
André CHASSAIGNE-Député du Puy-de-Dôme-Déclaration et débat sur la situation en Syrie
mercredi 4 septembre 2013
Monsieur le Président, Mes chers collègues, Monsieur le Premier ministre,
Le 21 Août dernier une attaque chimique de grande ampleur a été perpétrée à la Goutha en Syrie. Depuis la diffusion des vidéos insoutenables de ce massacre, les canons américains et français sont braqués sur la Syrie et n’attendent que le feu vert des Etats-Unis pour se faire entendre.
En ce moment d’Histoire, les députés du Front de gauche, fidèles à leurs convictions, se veulent porte-voix de la Paix face aux pulsions guerrières et aux passions vengeresses. Porte-voix de la Raison qui commande, dans le conflit qui déchire la Syrie, la recherche d’une solution politique et non militaire.
Or, notre chef de l’Etat, mu en chef de guerre s’est engagé dans un discours qui fleure bon l’expédition punitive, discours d’un autre temps, discours synonyme d’impasse et d’échec. Les leçons du passé n’ont pas été tirées.
Cette posture isole notre pays et son Président. Elle n’est partagée ni par la grande majorité de la Communauté internationale ni par la communauté nationale. Ce double isolement devrait inciter le Président de la République et son Gouvernement à plus de considération pour les arguments développés contre une intervention militaire en Syrie et pour sortir le peuple syrien de la tragédie dont il est victime.
***
D’abord, une telle intervention serait illégale - car injustifiée et infondée - sur le plan du droit international.
Faut-il rappeler qu’il existe un principe de non-intervention qui interdit à un Etat de s’ingérer dans les affaires intérieures d’un autre Etat souverain ?
Faut-il rappeler que seul le Conseil de sécurité des Nations-Unies peut lever cette obligation de non-ingérence, en vertu du chapitre VII de la Charte qui gouverne l’action du Conseil de sécurité en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix ou d’acte d’agression ?
Faut-il rappeler que la décision de recours à la force, seulement autorisée sous certaines conditions, nécessite l'accord d'au moins neuf de ses quinze membres et l'absence de veto d’un de ses membres permanents ?
Aucun des scénarios prévus par le chapitre VII de la charte de l'ONU, consacré à l'emploi de la force, ne s'apparente à celui de la Syrie: il ne s'agit ni d'une agression entre États, ni de légitime défense.
Enfin, toute tentative de valider une intervention militaire en Syrie par une résolution du Conseil de sécurité se heurte, de facto, au veto inévitable de la Russie et la Chine.
Dans ces conditions, comment imaginer que la France serait prête à lancer une attaque militaire illégale et violer ainsi ses propres engagements et ses valeurs ?
La France est-elle prête à violer la Charte des Nations Unies qui nous lie à la Communauté internationale ?
***
Au-delà du caractère illégal d’une telle intervention, c’est sa justification et sa légitimité mêmes qui sont en cause.
L’option militaire n’offre nulle solution de règlement du conflit, nulle perspective de paix pour le peuple syrien.
Le chef de l’Etat s’entête dans une logique militaire, ignorant la situation d’urgence humanitaire et les options alternatives. Il veut engager notre pays dans une entreprise aventureuse et illusoire conduite par les Etats-Unis. Sauf à renier notre attachement à l’indépendance nationale, un feu vert du Congrès américain ou de la Maison Blanche ne saurait remplacer un mandat international, ni commander notre propre conduite, notre propre politique étrangère.
Alors que les chancelleries occidentales ont, les unes après les autres, abandonné l’option militaire, l’entêtement du Gouvernement à s’isoler sur la scène européenne, sur la scène internationale et à s’isoler de son peuple est troublant.
Pourtant, la manipulation et la propagande médiatico-politiques qui ont ouvert la voie à la guerre contre l’Irak, en 2003, demeurent dans toutes les mémoires et ont largement entaché la crédibilité de ses instigateurs.
Le crédo néo-conservateur de « la guerre au nom de la démocratie » a semé la mort et le chaos en Irak. Et c’est encore en son nom que le président de la République et le Gouvernement veulent nous convaincre de mener une expédition punitive meurtrière en Syrie.
Le règlement du conflit interne syrien ne sera pas résolu par quelques missiles. Les conflits, au Moyen-Orient ou ailleurs, prouvent que jamais des bombardements n’ont permis d’installer la démocratie ou de pacifier un pays.
Sans même attendre les conclusions des inspecteurs de l’ONU, des preuves que les attaques chimiques auraient été commises par le régime de Bachar al-Assad sont brandies pour justifier la guerre. Ces preuves seraient prétendument irréfutables selon notre Gouvernement. Tout comme l’étaient les preuves brandies par Colin Powell devant le Conseil de l’ONU, en février 2003, sur la possession d’armes chimiques par le Gouvernement Irakien !
Mais même si ces preuves étaient déclarées irréfutables – et nous ne doutons pas que Bachar Al Asad est capable du pire – comment lancer une guerre sans nous en donner les objectifs précis, si ce n’est la volonté de «punir» ?
Pas plus tard qu’hier soir, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a mis en garde contre les risques d'une «action punitive» en Syrie. Il nous a demandé de considérer «l'impact qu'aurait une [telle] action sur les efforts pour empêcher d'autres effusions de sang et faciliter un règlement politique du conflit».
Comment, en effet, lancer une guerre sans en évaluer les conséquences ? Sauf à dire explicitement que cette guerre, à vocation néo-colinialiste, est menée pour asseoir la domination des grandes puissances occidentales pour satisfaire leurs intérêts géo-stratégiques et économiques ou ceux d’autres puissances régionales ?
La population syrienne est aujourd’hui prise en otage entre un dictateur cynique et sanguinaire et une opposition désunie, dont certains de leurs membres ont su faire preuve des exactions les plus effrayantes. C’est d’ailleurs pourquoi les minorités religieuses syriennes sont paniquées à la perspective de la victoire de certains rebelles syriens.
Une intervention militaire aujourd’hui ne mettrait pas fin à l’escalade de la barbarie.
Elle risquerait aussi de plonger, un peu plus, la région du Moyen-Orient dans le chaos généralisé.
Tirons les leçons des expériences passées de l’Afghanistan et de la Libye. Gardons en mémoire le fiasco Irakien et des centaines de personnes qui meurent chaque mois, depuis, dans des attentats meurtriers. Pensons également aux pays voisins qui paieront en vies humaines la moindre déflagration.
Une société riche et fragile comme le Liban n’est-elle pas déjà la proie des confrontations communautaires qui nourrissent le conflit syrien ?
Certes, la France a la responsabilité d’agir. Mais dans le seul intérêt des peuples ! Le chaos de la guerre n’est pas dans l’intérêt des peuples. Il est dans celui des djihadistes.
***
Quant au Peuple de France, il ne veut pas de cette guerre ! Ecoutons-le ! Entendons-le ! C’est notre devoir de démocrates.
Si malgré cela, le Gouvernement s’entête à entrer dans cette guerre illégale, un vote de la représentation nationale s’impose. A moins que le Parti socialiste n’adhère définitivement à la pratique présidentialiste de la Ve république, jadis critiquée et combattue ?
L’esprit démocratique et le sens des responsabilités politiques l’exigent.
L’argument constitutionnel avancé par le Gouvernement est utilisé parce qu’il craint le camouflet infligé au Premier ministre britannique. Notre Gouvernement se cache derrière l’article 35 de la Constitution pour justifier ce déni de démocratie. Or, si le Président de la République le décide, il peut laisser les parlementaires se prononcer demain, sans se justifier, et rompre ainsi avec les pratiques qu’il dénonçait, en 2008, au nom de la dignité de notre démocratie.
Par ailleurs, comme le rappellent de nombreux constitutionnalistes, l’article 49 alinéa 1 permet ce vote. C’est d’ailleurs la solution qui avait été retenue par le Gouvernement Rocard au moment de la guerre du Golfe. Le gouvernement peut aussi s’appuyer sur le nouvel article 50-1 de notre Constitution.
Le Président Barack Obama a, lui-même, demandé le vote du Congrès alors que la Constitution ne l’y obligeait pas.
En France, l’absence de vote témoignerait de la volonté de cantonner les parlementaires français dans une position de simples spectateurs, réduits à palabrer mais non à décider.
***
Notre attachement à la paix ne nous fait pas renoncer à notre sens des responsabilités. C’est en cela que s’exprime notre solidarité avec le peuple syrien.
La prudence que nous préconisons n’est pas synonyme d’inaction. Il faut réagir et apporter une solution au drame vécu par le peuple syrien, qui a eu le courage de se lever contre le régime dictatorial de Bachar el-Assad.
Notre «responsabilité de protéger les populations civiles», notre solidarité envers le peuple syrien doit d’abord se traduire par un renforcement significatif de l’aide humanitaire. Une telle action - qui relève de l’urgence - doit elle-même être prolongée par la recherche d’une solution politique supposant un engagement plus volontariste de notre diplomatie. La France doit, ainsi, peser de tout son poids diplomatique et symbolique pour obtenir la réunion d’un sommet réunissant les belligérants et les principales puissances impliquées afin de mettre fin à l'escalade de l’horreur.
Je le dis et le redis : ne cédons pas à la tentation de la guerre et de l’aventure militaire. Empruntons la voie politique qui, aussi étroite et difficile soit-elle, reste la meilleure qui soit pour le peuple syrien et la sécurité internationale. Mais aussi la plus digne pour notre pays qui en sortirait grandi.
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02/09/2013
Université d'été du Pcf : Pierre Laurent : "Ne joignez pas la France à l’escalade guerrière !"
Dans son discours à l’université d’été du PCF, hier, le secrétaire national est revenu sur les enjeux des retraites, de la menace de guerre en Syrie et du rassemblement à gauche.
«Nous voulions une université d’été de mobilisation. Le pari est tenu », a estimé, hier, Pierre Laurent, en conclusion des travaux des participants aux Karellis, en Savoie.
L’occasion, pour le secrétaire national du PCF, de s’attarder sur les sujets brûlants de la rentrée, et en premier lieu la menace d’intervention militaire en Syrie. Si celle-ci « devait se déclencher », ce serait une « lourde faute politique, diplomatique, humanitaire », a-t-il mis en garde, en lançant un « nouvel appel à la raison à François Hollande » : « Écoutez les Français majoritairement hostiles à cette intervention ! Ne joignez pas la France à cette escalade guerrière ! » Le secrétaire national du PCF a réitéré « solennellement » sa demande d’un vote au Parlement : « Mercredi, (…) le Parlement ne doit pas être informé, il doit être saisi du choix et voter. » Pierre Laurent a rappelé les « raisons de (l’)opposition déterminée » des communistes « au choix de la guerre ». « Nous ne croyons en rien que les frappes américaines appuyées par la France en dehors de tout mandat international soient une réponse appropriée pour stopper le massacre et protéger le peuple syrien. (…) Le pays bascule dans une guerre civile où le peuple syrien est sacrifié derrière l’affrontement d’intérêts de puissance, dont la Syrie devient une ligne de front et un point de fixation. (…)
Ce que nous attendons de la France, ce n’est pas qu’elle souffle sur le feu déjà brûlant, c’est qu’elle multiplie les initiatives pour la cessation des hostilités », à travers la « convocation d’un sommet de tous les belligérants » pour un « plan de transition politique et démocratique pour la Syrie ».
Le dirigeant communiste a ensuite abordé la question de la réforme des retraites : « Nous n’acceptons pas que la gauche emboîte le pas à la réforme Fillon-Sarkozy, (…) Pousser les gens à travailler plus longtemps, à les user au travail, c’est préparer un recul de l’espérance de vie. »
Les parlementaires du Front de gauche se battront donc pour le retour à « la retraite à 60 ans » et une « réforme du financement » qui passe notamment par la « remise à plat de toutes les exonérations de cotisation patronales », une « modulation des cotisations incitative à la création d’emplois » et « une mise à contribution des revenus financiers ».
Enfin, le secrétaire national du PCF a abordé la question du rassemblement, qui a créé des remous aux dernières estivales du Front de gauche, la semaine précédente. « Si nous voulons imposer les changements nécessaires, seul le chemin du rassemblement à gauche pour de nouveaux choix politiques, le chemin du rassemblement populaire le plus large et le plus actif possible, peut nous y conduire. Rien ne doit nous détourner de cette ambition. (…) Alors, on nous somme de choisir. Le Front de gauche ou le rassemblement de la gauche ?
Nous, nous voulons tout. (…) Nous avons fait l’un, le Front de gauche, pour pouvoir reconstruire l’autre sur des bases solides, durables, pérennes, (…) voilà le seul débat qui m’intéresse », a souligné Pierre Laurent, déclarant faire « confiance aux communistes pour faire les choix les plus appropriés » aux municipales pour « battre la droite » et faire « réélire des majorités de gauche ».
Universités d'été du PCF, discours de clôture... par ledauphinelib
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26/08/2013
Estivales du Front de gauche : les discours de Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon (audio)
La radio de gauche a mis en ligne les enregistrements audio des discours Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et de Jean-Luc Mélenchon, co-président du parti de gauche. Des prises de paroles qui ont eu lieu ce dimanche à Saint-Martin-d’Hères , en clôture des estivales du Front de gauche.
- Le discours de Pierre Laurent
- Le discours de Jean-Luc Mélenchon
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24/08/2013
Interview Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, défend une critique du gouvernement moins frontale que celle de Jean-Luc Mélenchon.
Cet été, votre parti n’a pas lâché l’exécutif. Sur quoi l’attendez-vous ?
Puisqu’il a décidé de préparer la France de 2025, le gouvernement doit rompre avec deux grandes impasses : sa politique d’austérité qui étouffe l’activité ; le dogme de la compétitivité qui ne sert qu’à renforcer les revenus financiers des actionnaires. Si le gouvernement ne s’y attaque pas, son antidéclinisme ne sera que de belles paroles.
Votre visite à l’Elysée avant vos congés ne vous a pas rassuré ?
Le chef de l’Etat reste sur les mêmes rails. La France n’est pas un bouchon au fil de l’eau qui devrait s’adapter aux grands flots de la mondialisation. Nous sommes un grand pays capable de désarmer la finance, relancer notre économie et les services publics. Ces ambitions restent absentes.
L’été a été rythmé par Manuel Valls
L’été de Manuel Valls a été calamiteux. Que ce soit sur la sécurité, l’islam, la réforme pénale ou le regroupement familial, ses déclarations sont à l’opposé des valeurs de la gauche. Ses propositions sont aussi d’une grande pauvreté. Sur la loi pénale, Christiane Taubira a raison : il faut remettre en cause le tout-prison. C’est un échec qui nourrit la récidive. Et pour développer des peines alternatives, il faut des moyens. Preuve supplémentaire que la politique d’austérité actuelle est un obstacle à une politique de gauche ambitieuse.
Vous êtes loin du ton de Jean-Luc Mélenchon pour qui Valls a été «contaminé» par Le Pen…
Le Front de gauche a un diagnostic partagé sur l’impasse politique gouvernementale et la nécessité de construire une alternative. Mais nous avons des approches différentes sur la manière d’avancer. Pour moi, les maîtres mots doivent être «mobilisation citoyenne», «rassemblement» et «construction». Face aux échecs et au dégoût de la politique qui menace, nous devons aider au rassemblement sur des solutions de gauche. Pour convaincre, nous ne devons pas confondre la colère et la radicalité nécessaire avec la provocation et l’invective.
La rentrée du PCF se fera aussi sur les retraites ?
La gauche doit avoir un autre choix de société que la droite qui s’est attaquée à notre niveau de protection sociale. Jusqu’à ses 25 ans, l’homme doit pouvoir s’éduquer, se former et avoir accès à la culture. Jusqu’à ses 60 ans, chaque individu doit pouvoir bénéficier d’un emploi de qualité, sans temps partiel contraint. Et enfin, chacun doit avoir droit à une retraite, être en bonne santé, avec un autre rythme de vie, pour être utile à la société.
Avec quel argent ?
Allonger la durée de cotisations abaissera le niveau des pensions. Ce serait une nouvelle injustice. Il nous faut trouver de nouvelles ressources, en développant l’emploi, en remettant en cause certaines exonérations de charges sociales et créer une cotisation sur les revenus financiers des entreprises. Ce serait beaucoup moins injuste qu’une augmentation de la CSG.
Le rebond de la croissance ne vous convainc pas ?
Cela reste un chiffre très faible et éphémère. Les fondamentaux de notre économie montrent que nous restons sur une mauvaise pente…
Dans un tel contexte, pourquoi cherchez-vous à faire alliance avec les socialistes aux municipales ?
L’objectif doit rester de faire élire des majorités de gauche en rassemblant communistes, Front de gauche, écologistes, socialistes et forces citoyennes pour empêcher droite et extrême droite de conquérir des villes. Nous savons que ces majorités seront traversées par des débats, c’est pourquoi cette construction d’alliances au premier ou au second tour doit passer par des projets locaux et de la place pour les élus PCF et Front de gauche.
Vos militants ne vont pas devenir schizophrènes à faire campagne avec le PS en mars puis avec Mélenchon aux européennes en mai ?
Il y a des différences d’appréciation au Front de gauche sur les municipales. Sans dramatiser, nous pensons qu’une stratégie d’union dès le premier tour est possible dans une série de communes pour créer des dynamiques. Pas le PG.
A Paris par exemple ?
A la fin de l’été, nous ferons le point. Puis à la Fête de l’Humanité, nous présenterons dix priorités pour la future mandature à Paris.
Vous demanderiez 15 sièges au PS…
S’il y a accord, il doit prendre en compte la progression du Front de gauche à Paris depuis 2008.
Mais cette différence stratégique avec le PG ne risque-t-elle pas d’affaiblir le Front de gauche ?
Nous sommes une construction politique inscrite dans la durée. Elle est traversée de débats, mais la nécessité d’une alternative aux politiques d’austérité est plus forte. Vous le verrez aux européennes. Nous travaillerons à un non massif à l’austérité et à un oui tout aussi massif à une Europe de solidarité.
Pourquoi refuser à Mélenchon la tête de liste en Ile-de-France ?
Nous n’avons pas encore entamé la discussion sur les listes. Nos députés européens sortants ont vocation à être candidats dans les circonscriptions où ils ont été élus en 2009.
Y a-t-il une chance de voir des communistes au gouvernement avant la fin du quinquennat ?
Une entrée dans un gouvernement supposerait une refonte essentielle des objectifs de la politique gouvernementale.
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19/08/2013
Olivier Dartigolles (PCF) répond à David Assouline (PS) et lui propose un débat
Le débat politique doit se hisser au niveau des enjeux, traiter des sujets qui préoccupent prioritairement les françaises et les français, qui, dans leur écrasante majorité, appréhendent l'avenir.
Les sujets traités par Manuel Valls au cours des dernières semaines ne font pas partie de ces urgences. L'activisme estival du ministre de l'intérieur ne doit pas nous détourner de l'essentiel : l'emploi, les salaires et le pouvoir d'achat, les retraites.
David Assouline, porte-parole du PS, interpelle le PCF. Il souhaite débattre. Depuis la victoire de la gauche, rassemblée au second tour de l'élection présidentielle après 10 années avec la droite aux affaires, nous ne cessons d'appeler à une politique de gauche pour le changement. Dès la rentrée, comme semble le proposer aujourd'hui Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, la majorité de gauche au Parlement peut inscrire à son ordre du jour les propositions de loi pour engager résolument le changement.
Je me rends, pour le PCF, à l’Université d’été du PS qui se tiendra le week-end prochain à La Rochelle. David Assouline accepterait-il d'en débattre à cette occasion ?
09:25 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, dartigolles, ps, gouvernement | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |