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07/08/2013

POUR UNE PRESENCE HUMAINE SUR LES PEAGES D’AUTOROUTE, POUR LA CREATION DE MILLIERS D’EMPLOIS !

autoroute.jpgUn rapport récent de la Cour des Comptes a constaté la manne d’or que représentait les autoroutes pour les gestionnaires .

Privatisées depuis 2006, les autoroutes sont gérées par des sociétés (principalement Vinci, APRR, Sanef, etc.) qui négocient désormais les hausses de tarif avec l’État..

Les usagers de la route en paient le prix en observant une imperturbable augmentation des tarifs aux péages. En 2013 par exemple, les tarifs des autoroutes ont augmenté de 2% en moyenne alors que l’inflation 2013 est de 1,7 %.

La sénatrice socialiste Mme Patricia Schillinger constatait dans une question posée alors au gouvernement de M. Sarkozy que le bénéfice total des sociétés d'autoroutes avait fait un bond de 30 % entre 2005 et 2009 ! Depuis leur privatisation, les trois sociétés d'autoroutes ASF, APRR et SANEF seules ont ainsi engrangé plus de cinq milliards d'euros de profits, sans compter les bénéfices pour 2011 et 2012 et 2013.

Le député communiste André Chassaigne dans une question de bon sens au gouvernement à constaté que tout cela c’est fait au détriment des usagers et du personnel en demandant une présence humaine à tous les péages ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Cela assurerait un meilleur service pour le public et également la création de plusieurs milliers d’emplois.

QUESTION DU DEPUTE COMMUNISTE ANDRE CHASSAIGNE AU MINISTRE

chassaigne.jpgM. André Chassaigne interroge M. le ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur le déficit de présence humaine aux péages autoroutiers.

En cette période estivale, les autoroutes françaises connaissent une recrudescence de trafic. Différentes études montrent une augmentation substantielle des tarifs, ainsi qu’une inhomogénéité de ces mêmes tarifs ramenés aux kilomètres parcourus.En effet, il existe de fortes disparités de tarif, selon l’autoroute que l’on emprunte. Les sociétés régissant ces tronçons autoroutiers sont en permanence dans la recherche de profit. Cela se caractérise entre autres, par des péages sans plus aucune présence physique.

Dans certains péages, les usagers n’ont comme seuls moyens de paiement de leur carte bleue ou le numéraire, d’autres n’autorisent que les transactions par carte bancaire. Les automobilistes n’ont aucune obligation de détenir une carte bancaire. Cependant, dans ce cas, ils sont contraints d’attendre l’arrivée d’agents de la société autoroutière, attente dépassant fréquemment la demi-heure. Alors que les profits de ces sociétés ne cessent de grossir, sans que de grands investissements concrets ne voient le jour, les sociétés se bornant, dans la majorité des cas, à seulement avoir une politique d’entretien, les usagers se voient proposer un service a minima.

Il est intolérable que le fait d’emprunter une autoroute, oblige l’utilisateur à se prémunir d’une carte bancaire, qui la plupart du temps n’est pas gracieuse et ce tout simplement pour une réduction de la masse salariale des sociétés autoroutières.André Chassaigne demande à M. le ministre d’instaurer des règles obligeant les différentes sociétés concessionnaires à maintenir une présence humaine à chaque péage.

05/08/2013

LPM : Une mauvaise loi de programmation militaire sous contrainte de l’OTAN (PCF)

pcf,armée française,hollande,otanLe projet loi de programmation militaire 2014-2019 est sans surprise à l’image du livre blanc de la défense 2013.

Un mauvais livre blanc donne une mauvaise loi de programmation militaire.

En effet cette loi acte une armée à deux vitesses : d’un côté une force d’interventions extérieures qui bénéficie de toutes les attentions financières, et de l’autre le reste de l’armée qui doit se contenter de la disette budgétaire.

Il s’agit de privilégier les besoins stratégiques de l’OTAN au détriment de la protection du territoire national. La « sanctuarisation » de la force nucléaire ne peut constituer en aucun cas une réponse à la diversité et la complexité de l’ensemble des menaces qui peuvent peser sur l’indépendance de notre peuple.

On peut certes louer les efforts faits sur la cyber-défense mais comment les prendre au sérieux face à la pusillanimité du gouvernement devant les révélations de l’affaire Snowden. Les dernières révélations du Guardian indiquent la présence sur notre territoire de serveurs utilisés à des fins d’espionnage par la NSA, on ne peut sur cette affaire qu’être extrêmement étonné par le silence de l’exécutif.

Cette loi privilégie donc l’acquisition de matériels sur-sophistiqués et les externalisations dans des partenariats public-privé au détriment des hommes, de leurs formations, de leurs entrainements et de leurs conditions d’existence matérielle. On prétend ainsi gérer l’armée comme une entreprise privée en privilégiant l’accumulation de capital matériel au détriment de l’humain.

Enfin, le financement de cette loi se fonde en partie sur la vente des bijoux de famille : fréquences hertziennes, patrimoine immobilier et surtout de ventes d’actions de l’Etat d’entreprises stratégiques, comme Airbus ou SAFRAN, ce qui va encore amputer les moyens d’action de l’Etat en matière de politique industrielle. Ainsi, on brûle le plancher pour chauffer la maison France.

La protection de notre pays, la défense de l’indépendance des choix politiques, économiques et sociaux de notre peuple méritent une autre loi de programmation militaire, un autre livre blanc. C’est pourquoi le PCF demande que le gouvernement retire ce mauvais projet de loi et ce mauvais livre blanc, et qu’il initie un grand débat démocratique en France, en Europe et dans le bassin méditerranéen sur les enjeux de défense, de paix, de désarmement multilatéral.

26/07/2013

Pierre Laurent préconise un "grand plan de relance" à la rentrée

Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, s'est prononcé vendredi sur I Télé pour "un grand plan de relance social, industriel, écologique" à la rentrée pour sortir le pays de la récession et des "difficultés sociales".

"Il faudrait à la rentrée un grand plan de relance social, industriel, écologique avec des projets d'avenir extrêmement importants si on veut sortir de la récession", a déclaré le sénateur communiste de Paris dans l'émission de Christophe Barbier sur I Télé. "Pour le moment, ce qu'on voit sur le terrain et dans le pays, c'est pas la reprise, c'est les difficultés sociales qui grandissent", a-t-il ajouté, jugeant illusoire d'affirmer que "les emplois d'avenir ou les contrats de génération vont suffir".

A la question de savoir comment serait financé un tel plan de relance, le numéro un communiste a répondu que "de l'argent, il y en a énormément". Selon lui, "dans les banques françaises, il y a quatre fois le Produit intérieur brut, donc il y a de l'argent à mobiliser". "Il faut (...) diriger les circuits de financement vers le développement de l'économie, ce qu'on ne fait pas aujourd'hui", a-t-il dit sans être plus précis.

S'agissant de la légère baisse du chômage des jeunes, Pierre Laurent n'y a rien vu de durable. "Il y a un peu d'emploi aidé et (...) à cette période-là, il se met à y avoir un développement du travail saisonnier, mais on sait que c'est quelque chose d'extrêmement précaire", a-t-il analysé.

Quant à la réforme des retraites, qui sera discutée à la rentrée, il s'est dit "vigilant", notamment sur la piste d'un allongement de la durée de cotisation que semble privilégier le gouvernement. "On sait qu'un allongement de la durée de cotisation signifierait évidemment une baisse des pensions pour ceux qui partent à la retraite", a-t-il répété, affirmant "attendre" les premières mesures "publiées début août par le gouvernement", puis "des arbitrages à la fin du mois". D'ores et déjà, il envisage "des mobilisations sociales importantes parce qu'il faudra obtenir des mesures qui, semble-t-il, ne sont pas envisagées", en particulier "la contribution des revenus financiers du capital au financement des retraites".

25/07/2013

Tunisie : « L'assassinat de Mohamed Brahmi est une infamie » (Pierre Laurent)

brahmi mohamed,tunisie,pcf,pierre laurentL'assassinat, en ce jour anniversaire de la république tunisienne, de Mohamed Brahmi, député, coordinateur général du Mouvement populaire et dirigeant du Front populaire, est une infamie.

En abattant l'opposant au gouvernement islamiste d'Ennahda, ses assassins et leurs commanditaires veulent instaurer un climat de terreur et atteindre la démocratie tunisienne dans sa chair.

L'inaction des autorités depuis le lâche assassinat de Chokri Belaïd permet à ces commanditaires d'agir en toute impunitéCe crime odieux vient s'ajouter aux constantes menaces et attaques dont sont la cible les militants, les dirigeants des forces démocratiques et de progrès, les syndicalistes, mais aussi les citoyens parmi lesquels de très nombreuses femmes qui s'opposent avec courage à l'obscurantisme et à une politique qui n'a fait qu'aggraver les inégalités.

 Le gouvernement et le président tunisiens sont responsables d'une telle situation et ont des comptes à rendre au peuple. Les assassins et les commanditaires de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi doivent être arrêtés et condamnés. La sécurité des citoyens doit être garantie en commençant par démembrer les ligues qui font régner la violence dans le pays.

Le PCF réaffirme sa totale solidarité avec le peuple tunisien et toutes les forces sociales, citoyennes et politiques démocratiques qui combattent pour une Tunisie libre, indépendante, juste et démocratique.

22/07/2013

Evasion fiscale : éduquer pour créer une véritable mobilisation populaire

pcf, pierre laurent, front de gauche, G8, paradis fiscaux, évasion fiscale, éric bocquet, commission d'enquête, Si l’affaire Cahuzac a été un électrochoc en matière d’évasion fiscale, pour le PCF et le Front de Gauche, il faut encore faire des efforts pour que les politiques et la société toute entière se sentent concernés.

Eric Bocquet, sénateur communiste du Nord et Pierre Laurent, secrétaire national du PCF ont présenté mercredi des mesures utiles pour lutter contre le phénomène.

Pour Eric Bocquet et Pierre Laurent, l'idée motrice pour lutter contre la fraude fiscale serait une véritable prise de conscience citoyenne. Comme le souligne le secrétaire national du PCF, « il faut faire de cet objectif un objectif partagé par la société ». Le parti estime qu’avec des mesures mises en place, le phénomène pourrait être enrayé plus rapidement. « Lutter contre la fraude fiscale, nous on peut ! » affirme le Parti de gauche sur son site. Si les Etats sont réticents, c'est d'abord parce que tous ont des paradis fiscaux, à l'image d'Andorre ou Jersey. Le rapport préconise notamment la création d'un Haut commissariat à la défense des intérêts financiers publics, et la transparence des comptes des entreprises pour éviter que leurs bénéfices soient défiscalisés, cachés dans des sociétés off-shore.

« Interroger l’ensemble du système financier »

En janvier 2012, alors qu’il lançait sa campagne présidentielle, François Hollande avait lancé : « Mon adversaire, c’est le monde de la finance ». Depuis, si « quelques progrès sont à saluer », pour le Front de gauche, il y a les moyens dans le pays de mettre en place des mesures pour lutter plus rapidement et plus efficacement contre la fraude fiscale. La commission d’enquête mise en place au premier semestre 2012, a l’ambition d’être un des moteurs de la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux. Elle évoque la nécessité de passer aux actes pour enrayer ce phénomène, étape par étape. « C’est l’ensemble d’un système financier qui est interrogé dans ce travail », explique Eric Bocquet, rapporteur de la Commission sur le rôle des banques dans l’évasion des actifs hors de France.

Dans un contexte d’austérité, comme le vit la France en ces temps de crise, « il y a des ressources évidentes à solliciter au moment où on cherche des fonds pour financer les écoles, les retraites etc. ». Pour lui, il faudrait également enterrer l’idée qu’il n’y aurait pas d’argent, puisqu’énormément d’actifs se cachent derrière des sociétés off-shore, soit 80 milliards chaque année. Récupérer des fonds par la lutte contre l’évasion fiscale devient alors « un filon contre l’austérité qu’on aurait tord de ne pas exploiter ».

Se pencher sur le rôle des banques dans l’évasion fiscale

Si les déclarations du G8 sur l’évasion fiscale avaient été relativement bien accueillies, il était évident que les avancées faites n’étaient pas suffisantes. Eric Bocquet évoque d’ailleurs le fait que les dix préconisations du G8 « sont de l’ordre de la recommandation et non de l’injection ». Autrement dit, rien de concret n’a été mis en place jusqu’à présent pour lutter contre un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur. En Europe, l’évasion fiscale représente 1.000 milliards d’euros, « la mécanique est encore loin d’être enrayée ». L’argumentaire du Rapport montre que les Etats et les banques sont totalement au fait de ces pratiques et n’agissent pas pour les endiguer. L’évasion fiscale « n’est pas un épiphénomène déconnecté de l’économie mondiale, et le rôle des banques y est pour beaucoup ». Le rôle des acteurs bancaires est d’ailleurs l’une des pistes à explorer pour la deuxième Commission d‘enquête qui sera publiée à la mi octobre.

Eduquer pour mieux lutter

Le Front de gauche a présenté un nouvel épisode de sa web série « On va leur faire un dessin ». L’idée est simple : mettre en images le programme du Front de gauche pour les élections de 2012. Depuis, même si le parti n’est plus en période de campagne, cette web-série continue à vivre avec des thèmes comme la fraude fiscale. Avec plus de 7.000 vues chacun, ces petits films sont de véritables armes pédagogiques, des « outils d’éducation populaires et efficaces », selon Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.

Article publié par l'Humanité


Ep. 18 - La grande évasion par CN-PCF

13/07/2013

Déraillement de Brétigny-sur-Orge : « L'heure est à l’enquête qui doit déterminer les causes du drame » (Pierre Laurent)

pcf, sncf, brétigny-sur-orgeLe déraillement du train corail inter-cités Paris-Limoges et les très nombreuses victimes qu'il a provoquées suscitent une émotion nationale légitime. Je la partage profondément.

Je veux au nom du PCF saluer le courage et l’efficacité de tous les services de secours mis en œuvre face à cette catastrophe par les cheminots, les services de santé, de police et de gendarmerie.

J'adresse mes condoléances aux familles des victimes décédées et mon soutien aux blessés et à leurs proches. Je veux également dire ma solidarité aux cheminots que je sais durement atteints en de telles circonstances.

L'heure est à l’enquête qui doit déterminer les causes du drame.

Nous en attendons la plus grande transparence. Il est trop tôt pour s'avancer et le temps nécessaire aux investigations doit être respecté.

De nombreuses questions légitimes se posent notamment sur cette ligne POLT ( Paris-Orleans-Limoges-Toulouse) sur laquelle les retards d'investissements sont avérés, et plus globalement sur l'entretien du réseau.

Toutes devront trouver réponses au plus vite. Le PCF sera extrêmement vigilant.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

 

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Brétigny : une pièce défaillante de l'aiguillage aurait provoqué le déraillement selon la SNCF

Une pièce de métal défaillante dans l'aiguillage de la voie sur laquelle circulait le train accidenté vendredi en gare de Brétigny-sur-Orge serait à l'origine du déraillement du Paris-Limoges, a annoncé samedi un responsable de la SNCF.

"Cette éclisse", sorte d'agrafe en acier qui relie deux rails dans un aiguillage, "s'est désolidarisée, elle s'est détachée, elle est sortie de son logement", a détaillé Pierre Izard, directeur général des infrastructures après les premiers constats de la nuit de la compagnie. nL'éclisse qui s'est détachée "est venue se loger au centre de l'aiguillage et à cet endroit elle a empêché le passage normal des roues du train et elle aurait provoqué le déraillement du train", a-t-il précisé.

Dans ce contexte, la SNCF a annoncé le contrôle des 5.000 pièces semblables de son réseau. "La désolidarisation de cette éclisse du rail est l'objet même" des enquêtes judiciaires et techniques en cours, a déclaré le patron de la SNCF Guillaume Pepy. "Nous avons décidé de vérifier les équipements de cette nature sur l'ensemble du réseau et cela commence maintenant", a-t-il précisé.

Au total, dans cet accident qui a coûté la vie à au moins six personnes, quatre voitures ont déraillé: deux se sont couchées sur la voie, une s'est trouvée à cheval sur la voie et sur le quai et la dernière est restée debout. Le train comptait sept wagons.

Article publié par l'Humanité

11/07/2013

L’enjeu majeur du rassemblement pour la démocratie et la gauche

pcf,front de gauche,gauche,gauche au pouvoir,municipales 2014,pascal savoldelliPar Pascal Savoldelli, Responsable national du PCF aux élections.

Les élections municipales de mars 2014 vont être le premier scrutin d’ampleur nationale, deux ans après l’élection de François Hollande et d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale. C’est dire l’enjeu de ce rendez-vous électoral pour l’ensemble de forces politiques, à deux mois des européennes et au tout début d’un calendrier électoral chargé jusqu’à la présidentielle de 2017.

Nous abordons ces élections avec la détermination d’aider à construire des majorités municipales utiles au progrès social et à l’aspiration d’un vouloir-vivre autrement, à la promotion des services publics et à l’aménagement durable des territoires. Notre objectif est de doter les conseils municipaux d’un maximum de majorité clairement à gauche et que soient élu(e)s, partout, le plus possible de candidat(e)s communistes et Front de gauche, comme conseiller(e)s municipa(les)ux, adjoint(e)s et maires.

Le renforcement du maillage territorial de notre apport politique est un enjeu essentiel dans les évolutions actuelles des rapports de forces politiques, sur fond de crise majeure de notre société aux plans économique, social et institutionnel :

– Contre la droite et l’extrême droite, pour endiguer les projets de reconquête de l’UMP et gagner des villes, pour barrer la route à un FN vorace et à l’affût, stimulé par ses récents résultats électoraux, sur fond d’impuissance des pouvoirs successifs face à l’hégémonie du capitalisme financier.

– Dans la lutte contre l’austérité et les effets dévastateurs des politiques libérales.

– Pour la défense et l’essor du service public, pour un nouvel élan de l’action des collectivités locales et de la démocratie locale actuellement mises en danger par les projets de réforme territoriale.

– Pour le respect des valeurs républicaines dans notre pays, l’intérêt général, la justice, l’égalité et les solidarités… Et, notamment, pour les populations qui ont le plus besoin de protection et de soutien dans tous les aspects de leur vie personnelle et familiale.

– Pour retrouver de l’espoir dans un contexte de défiance envers les institutions et le politique, malheureusement accru par des promesses électorales non tenues. L’impopularité du gouvernement PS-EELV anesthésie l’envie à gauche.

Pour atteindre ces objectifs, dans ces élections à deux tours, seule la stratégie de larges rassemblements pour des politiques municipales clairement à gauche permet d’entendre, de rassembler et de fédérer la diversité des attentes et préoccupations des habitants dans ce cadre territorial très spécifique qu’est la commune.

La commune est dans notre pays l’institution la plus proche de la vie des habitants. Elle a développé, au fil de notre histoire, un fort sentiment d’appartenance et une recherche de fierté tant individuelle que collective. D’une très grande diversité, les villes et villages de France sont incontestablement des espaces privilégiés d’expression citoyenne et de proximité parfaitement adaptés à la stratégie de rassemblement que nous voulons mettre en œuvre pour construire avec les populations les réponses et les projets dont elles ont besoin pour mieux vivre. Les sondages montrent que les Français sont majoritairement attachés à la commune et y voient un précieux échelon démocratique dans lequel le maire et l’élu local résistent mieux à la crise de légitimité de l’ensemble du pouvoir politique.

Depuis des années, l’expérience prouve que l’engagement des élu(e)s communistes dans le cadre profondément humain, solidaire et citoyen qu’est la commune est d’une efficacité et d’une utilité sociales largement reconnues. Les bilans des maires communistes révèlent clairement qu’ils sont des rassembleurs de toute la population par des pratiques démocratiques en permanente recherche de nouvelles formes d’implication des citoyens dans la gestion de la cité.

Rien n’est plus politique que les besoins exprimés par les habitants ! Évaluer ces besoins et les politiser est facteur de rassemblement. Notre combat politique veut être le plus possible en phase avec tout ce qui vit, pense, se révolte et lutte dans la commune comme dans l’ensemble de la société.

Dans cet esprit, nous ambitionnons que celles et ceux qui vont porter nos projets pour la ville ou le village soient le reflet de ses diversités, des jeunes, des citoyens issus de l’immigration, des acteurs de la vie syndicale et associative. Nous souhaitons que partout où il se développe, le mouvement social s’invite dans le champ politique des municipales.

La constitution de listes autonomes au premier tour ne peut être la réponse en soi à cet enjeu primordial du rassemblement, a fortiori si l’esprit qui les anime est celui de la désunion. Dans tous les cas, rassemblement dès le premier tour ou autonomie (que ce choix soit fait de manière volontaire ou contraint par l’attitude d’autres composantes de la gauche), c’est la nature du rassemblement, son ampleur, les luttes qui façonnent les conditions de l’union et des alliances.

Attention à ne pas tomber sans le vouloir dans le piège d’un tripartisme PS-UMP-FN excluant le rassemblement à gauche et créant une offre politique qui réorienterait le besoin 
de changement vers des impasses libérales ou xénophobes.

La conséquence en serait un isolement, donc une marginalisation du Front de gauche dans le rassemblement, préjudiciable à lui-même et au nécessaire rassemblement contre la droite et son extrême.

Si de telles listes peuvent résulter d’un souci de lisibilité politique, elles ne peuvent qu’être une approche très partielle de la réalité et de la manière de faire de la politique au plan communal en déclarant exclusif le débat national et en sous-estimant la prise en compte des spécificités locales. C’est également passer à côté des particularités du scrutin municipal qui favorise le rassemblement bien au-delà des partis et de leurs seules stratégies d’union.

C’est pourquoi il convient, dans les mois qui viennent, de faire avancer la bataille des idées, de mettre en mouvement le plus grand nombre de gens, de faire grandir la force de l’intervention citoyenne en libérant l’expression locale des forces de progrès par de larges rassemblements à gauche avec toutes ses composantes politiques. Loin de considérer que ce rassemblement exclut ou atténue l’apport du Front de gauche, nous voulons bien au contraire qu’il en soit, dans ces élections municipales comme dans les autres, un moteur essentiel. Le PCF, les près de 10 000 élus communistes et républicains sont un atout pour le front de gauche en lui permettant d’être utile à un rassemblement conquérant, ouvert sur toute la gauche, ouvert à toutes les classes populaires.

Cette stratégie nous démarque nettement du jeu des alliances traditionnelles qui lassent les électeurs et sur lesquelles montent actuellement Harlem Désir et François Hollande sur le thème d’une union de la gauche alignée sur le PS, et Jean-François Copé sur le thème du rassemblement de la droite.

Le rassemblement pour une transformation sociale ne peut être que pluraliste. La condition de son existence et de son efficacité est de considérer les individus comme auteurs et décideurs dans la pluralité du peuple de gauche.

Pascal Savoldelli,