25/07/2013
Tunisie : « L'assassinat de Mohamed Brahmi est une infamie » (Pierre Laurent)
L'assassinat, en ce jour anniversaire de la république tunisienne, de Mohamed Brahmi, député, coordinateur général du Mouvement populaire et dirigeant du Front populaire, est une infamie.
En abattant l'opposant au gouvernement islamiste d'Ennahda, ses assassins et leurs commanditaires veulent instaurer un climat de terreur et atteindre la démocratie tunisienne dans sa chair.
L'inaction des autorités depuis le lâche assassinat de Chokri Belaïd permet à ces commanditaires d'agir en toute impunitéCe crime odieux vient s'ajouter aux constantes menaces et attaques dont sont la cible les militants, les dirigeants des forces démocratiques et de progrès, les syndicalistes, mais aussi les citoyens parmi lesquels de très nombreuses femmes qui s'opposent avec courage à l'obscurantisme et à une politique qui n'a fait qu'aggraver les inégalités.
Le gouvernement et le président tunisiens sont responsables d'une telle situation et ont des comptes à rendre au peuple. Les assassins et les commanditaires de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi doivent être arrêtés et condamnés. La sécurité des citoyens doit être garantie en commençant par démembrer les ligues qui font régner la violence dans le pays.
Le PCF réaffirme sa totale solidarité avec le peuple tunisien et toutes les forces sociales, citoyennes et politiques démocratiques qui combattent pour une Tunisie libre, indépendante, juste et démocratique.
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11/04/2011
REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE : GUERRE, SARKOZY JUGE COMME UN FANFARON
Pendant qu’en France la censure des médias sur les interventions guerrières de la France semble impitoyable passant par exemple au silence de plomb les articles du journal l’Humanité, son sondage indiquant l’opposition de 78 % de la population à la guerre en Afghanistan, ou les déclarations des parlementaires communistes contre les interventions militaires, dans un article publié par RUE 89 la presse internationale se déchaîne contre un Président jugé comme un fanfaron et un irresponsable.
REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE
Qu'ils le prennent pour un fanfaron belliqueux ou pour le nouveau leader de la scène internationale, les journalistes du monde entier glosent sur le président français et son récent virage géopolitique. L'armée française présente sur trois fronts – l'Afghanistan, La Libye et la Côte-d'Ivoire, sans compter le Kosovo, le Liban ou le Tchad –, ça rappelle des souvenirs lointains à certains commentateurs.
Passé le récit des opérations militaires en cours, les observateurs soupçonnent Sarkozy d'ouvrir de nouveaux fronts pour mieux préparer sa réélection, et s'interrogent sur cet « étonnant revirement de la diplomatie française », qui, comme se souvient Le Soir (belge), « ne voulait plus tenir un rôle de gendarme en Afrique ».
Même piqûre de rappel dans le quotidien suisse Le Temps : en janvier, alors que la France rechignait à soutenir le peuple tunisien, Nicolas Sarkozy « faisait des déclarations allant dans le sens de la non-ingérence […]. Depuis, la doctrine s'est infléchie ».
« La nouvelle ère française napoléonienne »
Dans les journaux du monde entier, on décrit une France sur le pied de guerre, prête à tirer la première. A la Maison Blanche, les opérations militaires en Libye sont d'ailleurs appelées « Sarkozy's War » (« les guerres de Sarkozy »), comme le rapporte l'hebdomadaire américain Newsweek, qui met le président français en couverture.
« La nouvelle ère française napoléonienne », c'est ainsi que The Hindutan Times a titré une dépêche relative aux interventions françaises.
Le quotidien indien dénonce au passage la schizophrénie d'une nation qui, « il y a huit ans, s'était vigoureusement opposée à l'invasion irakienne dirigée par les Etats-Unis ».
Ce nouvel interventionnisme est souvent analysé comme le réveil des aspirations hégémoniques passées :
•Pour Associated Press, les opérations en cours sont une quête de la « grandeur » perdue de la France, le retour de l'« interventionnisme de bons sentiments » dont la France a le secret.
•Lu dans un article du New York Times paru ce dimanche : « Le président veut aussi être une figure historique et a une grande vision de la place de la France dans le monde. »
Selon le journaliste, »Sarko l'Américain » peut enfin s'exprimer : dans les habits de « leader fanfaron du monde », le président français tient davantage de Ronald Reagan que de Charles de Gaulle.
•« On peut parler de virage, ou de retour de la France sur la scène internationale comme les Français aiment le dire », ironise l'Italienne Nava Massimo dans le Corriere della Serra daté du 7 avril.
« Sarkozy aurait volontiers vendu des centrales à Kadhafi »
Qu'est-ce qui pousse ainsi Nicolas Sarkozy à vouloir être leader à tout prix ? Une douce « folie » estime Thorsten Knuf, journaliste allemand du Berliner Zeitung qui se moque d'un Président en habit de chef de guerre :
« Il semble que Sarkozy veuille abattre le dictateur libyen tout seul. Il y a quelques mois, il lui aurait volontiers vendu des centrales nucléaires. Désormais, Sarkozy mène la chasse anti-Kadhafi. Un combat d'homme à homme. »
Pour Antoine Glaser, spécialiste de l'Afrique, il s'agit surtout d'une question de stratégie :
« En Côte d'Ivoire, la France tente difficilement de tourner la page de la Françafrique. Et en Libye, si Sarkozy ne s'était pas senti trompé par Kadhafi qui lui avait promis de gros contrats, il est probable qu'il n'aurait pas agi ainsi. La France se dit que si les insurgés gagnent, elle sera bien placée. »
En s'affichant aux côtés des rebelles de Benghazi, la France cherche « une opportunité de rédemption politique et diplomatique », une tentative de redorer la « réputation de la France dans le monde arabe », estime Paul Taylor pour Reuters, le 1er avril.
Reste à savoir si Paris est en mesure de tenir ce rôle de leader sur la durée. C'est la question que pose Zhang Hongyu sur le site du quotidien chinois People Daily.
« Pratiquement obsédé » pour Newsweek
D'ailleurs, dans ce nouveau rôle de chef des opérations, Nicolas Sarkozy n'est pas vraiment pris au sérieux.
En Chine, où l'interprétation française de la résolution onusienne autorisant les frappes aériennes contre l'armée de Kadhafi a été critiquée, les journalistes se font l'écho de la leçon de démocratie que Hu Jintao a administré à Nicolas Sarkozy lors de sa visite le 30 mars.
Ailleurs, le président français est dépeint comme un bouffon ou un mégalomaniaque : « un personnage d'avant-spectacle » qui fait « rire », raille l'édito du 27 mars de La Reppublica, un quotidien italien de centre-gauche ; un homme « pratiquement obsédé », renchérit Newsweek.
« Sarkofago » (« sarcophage ») a même titré l'hebdomadaire italien pro-Berlusconi Panorama. Sur la une, le président français a endossé l'habit de Napoléon. Et comme un récit de campagne, l'article de Grilli Silvia intitulé « L'homme qui voulait ressembler à Napoléon », s'ouvre ainsi :
« Seul dans son rôle de commandant en chef, jouant la montre pour être le premier à tirer, à 17h45, le Napoléon Sarkozy, a ordonné à l'aviation militaire d'ouvrir le feu sur les blindés libyens ? »
12:10 Publié dans ACTUALITES, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, libye, tunisie, revue de presse | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
15/01/2011
SOLIDAIRE AVEC LE PEUPLE TUNISIEN
Près de 10000 personnes ont participé à la manifestation en faveur du peuple Tunisien à Paris, place de la République à l’appel de nombreuses associations et des partis politiques de gauche à l’exception du Parti socialiste dans une ambiance dynamique, sérieuse et digne.
Des jeunes d'origine Tunisiennes étaient rassemblés porteurs de drapeaux Place de la République et tout au long du cortège.
De nombreux militants communistes et du Parti de Gauche étaient présents derrière leur banderoles.
En tête du cortège Marie Georges Buffet accompagné de Bruno Piriou étaient présents ainsi Jean Luc Mélanchon et Eva Joly pour les Verts.
Le Parti communiste de Tunisie dans une déclaration a rappelé que sous la pression de manifestants à Tunis son secrétaire Hamma Hammani emprisonné a été libéré mais que de nombreux martyrs sont à déplorer. Il réclame des élections libres permettant la mise en place d’une assemblée constituante et d’une république démocratique et laïque. Il demande que cela se fasse sous l’autorité d’un gouvernement d’unité nationale.
Photos, vidéo, exclusives E-Mosaïque
PARIS - TUNISIE
envoyé par E-Mosaique. - L'info internationale vidéo.
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14/01/2011
Ben Ali a quitté la Tunisie, le premier ministre le remplace
Le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi a annoncé vendredi soir à la télévision qu'il assurait l'intérim de la présidence en remplacement de Zine El Abidine Ben Ali, qui a quitté le pays après 23 ans de pouvoir.
Mohamed Ghannouchi a annoncé vendredi que le président Zine el Abidine Ben Ali était temporairement dans l'incapacité d'exercer ses fonctions.
Il a précisé à la télévision qu'il assumait la charge de président par intérim et a promis de respecter la constitution ainsi que de rétablir la stabilité dans le pays, en proie depuis un mois à une violente agitation sociale.
"Comme le président est temporairement dans l'incapacité d'assumer ses devoirs, il a été décidé que le Premier ministre exercerait provisoirement ses fonctions", a dit Ghannouchi.
"Je jure de respecter la constitution et de mettre en oeuvre les réformes politiques, économiques et sociales qui ont été annoncées (...) en consultation avec toutes les composantes politiques, y compris les partis politiques et la société civile", a-t-il ajouté.
Selon la chaîne pan-arabe Al Djazira, Ben Ali a quitté la Tunisie et serait arrivé à Paris.
16h: le gouvernement tunisien a annoncé avoir décrété l'état d'urgence dans l'ensemble du pays avec un couvre-feu de 18h00 à 06h00 du matin, 'interdiction des rassemblements sur la voie publique et l'autorisation donnée à l'armée et à la police de tirer sur tout "suspect" refusant d'obéir aux ordres. L'armée a pris en fin d'après-midi le contrôle de l'aéroport international de Tunis Carthage et l'espace aérien a été fermé.
Vers 17h, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali décidait de limoger son gouvernement et d'appeler à des législatives anticipées dans six mois. Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi indiquait que le président Ben Ali avait décidé "dans le cadre de mesures (d'apaisement) annoncées jeudi, de limoger le gouvernement et d'appeler à des élections législatives anticipées dans six mois". Il a ajouté avoir été chargé de former le nouveau gouvernement.
Treize civils ont été tués par des tirs des forces de l'ordre, jeudi soir à Tunis
Depuis ce matin des manifestations hostiles au président Zine El Abidine Ben Ali se poursuivent dans le centre de Tunis au lendemain d'un discours "apaisant" du chef de l'Etat qui tente de mettre à l'escalade d'une contestation sans précédent. "Non à Ben Ali", "Soulèvement continu, non à Ben Ali", ont crié les manifestants qui n'ont pas été inquiétés par les policiers.
La foule, qui gonflait rapidement pour atteindre plusieurs centaines de personnes a été bloquée par un barrage de police au milieu de l'Avenue Bourguiba pour l'empêcher de marcher vers le ministère de l'Intérieur. "Le ministère de l'Intérieur est un ministère de la terreur" et "hommage au sang des martyrs" ou encore "non, aux Trabelsi (NDLR: la belle famille du président) qui a pillé le pays", ont également scandé les manifestants.
Dans sa troisième intervention depuis le début d'un mois d'émeutes inédites en 23 ans de pouvoir, le président Ben Ali s'est engagé jeudi soir à partir au terme de son mandat en 2014 et a ordonné la fin des tirs à balles réelles contre les manifestants.
Les troubles et leur répression ont déjà fait au moins 66 morts dans le pays, selon une ONG.
"Je vous ai compris", a martelé à plusieurs reprises le chef de l'Etat, âgé de 74 ans. Il a également annoncé une baisse des prix du pain, du lait et d'autres produits et services alors que la révolte avait commencé par des protestations contre le chômage et la vie chère avant de prendre un tour politique. "C'est une excellente mesure, car ça va soulager des milliers de pauvres, les prix ont trop flambé", a dit un passant sur l'avenue Habib Bourguiba, dans le centre de Tunis, où des conducteurs de voiture klaxonnaient en signe de joie. Mais une grève de deux heures restait programmée vendredi dans la région de Tunis à l'appel du syndicat unique et des internautes et étudiants se sont aussi mobilisés pour le maintien de rassemblements dans la journée.
Les sites internet qui étaient bloqués en Tunisie étaient de nouveau accessibles jeudi soir, peu après la promesse du président de garantir "la liberté totale" de l'information et de l'accès au web.
"Ben Ali vous a mis dans la poche, ne baissons pas les bras, continuons le combat pour la liberté!" prévient vendredi matin une étudiante sur Facebook.
"Il ne suffit pas de déverrouiller Dailymotion et de Youtube pour tourner la page, trop de sang a coulé", renchérit l'animateur d'une émission matinale sur Radio Mosaïque, une radio privée.
Jouant l'ouverture après le discours présidentiel à la nation, le ministre tunisien des Affaires étrangères Kamel Morjane a estimé que la formation d'un gouvernement d'union nationale était "tout à fait faisable" et "même normale".
Interrogé par une radio française sur la possibilité d'un gouvernement d'union nationale, il a répondu: "Avec le comportement de gens comme M. Néjib Chebbi, je crois que c'est faisable, c'est même tout à fait normal".
M. Morjane faisait référence à Mohammed Néjib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP), formation légale d'opposition mais non représentée au Parlement.
Le chef de la diplomatie tunisienne a aussi confirmé qu'il y aurait bien des élections législatives anticipées avant la présidentielle de 2014.
Le discours présidentiel avait été plutôt bien accueilli jeudi soir par les différentes composantes de l'opposition, harcelée sous le régime du président Ben Ali.
Mais des sceptiques comme l'avocat et défenseur des droits de l'Homme Mohamed Abbou ont dit ne pas croire le président en déclarant qu'il "se moque des Tunisiens avec des promesses sans lendemain".
Alors que des pillages se sont produits jeudi dans la station balnéaire de Hammamet, prisée par les touristes européens, des voyagistes belges ont décidé par précaution d'évacuer d'autorité leurs centaines de clients actuellement en vacances en Tunisie.
20:50 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tunisie | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
12/01/2011
LIBERTE POUR HAMMA HAMMAMI !
Hamma Hammami, porte parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie doit être libéré immédiatement
Je viens d’apprendre l’enlèvement choquant et injustifiable de Hamma Hammami, Porte parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie, dans une action d’une particulière violence de la police qui a défoncé la porte de son domicile.
Au nom du PCF j’exige sa libération immédiate. Hamma Hammami a été arrêté pour ses opinions et ses déclarations. Le Président Ben Ali et son clan montrent, une fois encore, leur volonté de briser toute résistance et toute opposition politique démocratique.
J’exprime la solidarité du PCF avec Hamma Hammami, avec l’ensemble des forces progressistes tunisiennes qui agissent pour le départ de Ben Ali et pour un véritable changement de régime, qui puisse enfin donner une chance aux libertés et à l’établissement d’un État de droit digne de ce nom en Tunisie. Le gouvernement français ne peut pas rester complice de cette situation. Il doit impérativement la dénoncer !
Le PCF appelle à la plus large manifestation, partout en France, samedi 15 janvier 2011 en soutien au peuple de Tunisie qui lutte pour ses droits. Marie-George Buffet participera à ce rassemblement, samedi 15 janvier 2011 à 14h00, place de la République à Paris.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
HAMMA HAMMAMI
Il était sorti fin 2010 de plusieurs mois de clandestinité suite à une affaire de droit commun montée contre lui. En septembre 2009, il avait été violemment agressé par des policiers à l’aéroport, alors qu’il rentrait de France, où il avait réalisé plusieurs interviews très critiques contre le président Ben Ali à la veille de « l’élection présidentielle » du 25 octobre 2009.
Le journaliste de Radio Kalima, Nizar Ben Hassen a, lui aussi, été enlevé à son domicile, dans la ville de Cheba, mardi 11 janvier par les unités spéciales de la présidence de la république tunisienne. Il a été conduit à un endroit inconnu.
Le ministère tunisien de l'Intérieur a décrété mercredi un couvre feu nocturne à Tunis et sa banlieue à la suite de troubles dans "certains quartiers", dans un communiqué officiel.
19:29 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hamma hammami, tunisie, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
14/07/2010
Une délégation du PCF en Tunisie
Conduite par Marie-George Buffet, elle est allée manifester sa solidarité avec les démocrates et progressistes tunisiens, en butte à un climat politique fortement répressif.
Une délégation du PCF, composée de Marie-George Buffet, députée et ancienne ministre, de Jean-Paul Lecoq, député, et de Jacques Fath, responsable des relations extérieures, s’est rendue jeudi à Tunis. Pour les forces démocratiques et progressistes tunisiennes en butte à une situation «intolérable», souligne Jacques Fath, cette visite a été perçue comme un geste fort. Venue s’enquérir d’une situation politique préoccupante et manifester la solidarité des communistes français, elle a rencontré toutes les forces démocratiques et progressistes tunisiennes, ainsi que les associations de la société civile et des syndicalistes.
Il en est ressorti un terrible constat sur le système politique, qualifié de «policier» par les progressistes tunisiens. Arrestations, condamnations de militants à la prison ferme, surveillance permanente pour les autres, l’impression de vivre dans «une prison mobile» pour l’un d’entre eux, car ces femmes et ces hommes ne peuvent se déplacer ou se réunir librement. À tout cela s’ajoute, poursuit Jacques Fath, «une instrumentalisation sophistiquée des appareils de l’État».
Comme, l’amendement du Code pénal tunisien criminalisant la liberté d’expression : tout Tunisien s’exprimant sur la situation intérieure du pays à l’étranger est passible de deux à sept ans de prison ferme ! Et, selon des féministes tunisiennes, ce climat fortement répressif risque de mettre en danger les acquis obtenus par les femmes. Autre catégorie sociale victime de ce système, les jeunes, dont beaucoup ont été incarcérés et certains passés à tabac dans les locaux judiciaires ! Pour les démocrates et progressistes tunisiens, cette situation répressive ne peut plus durer et appelle à un changement politique de fond. Dans ce but, assurent-ils, il faut contraindre le président Ben Ali à renoncer à modifier la Constitution pour postuler à un sixième mandat en 2014 ! Seule une forte pression internationale – France et Union européenne –, conjuguée aux luttes internes, peut l’y contraindre afin que s’ouvre une alternative au système actuel.
La délégation du PCF, qui a été accueillie à Tunis par l’ambassadeur de France, a fait part à ce dernier des préoccupations des forces démocratiques et progressistes tunisiennes afin que Paris et l’UE changent de politique à l’égard du régime de Ben Ali. Elles demandent, ainsi, que le rehaussement du statut de la Tunisie dans le cadre du partenariat euroméditerranéen, en cours de négociation, soit conditionné par des progrès réels en matière de libertés.
20:28 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tunisie, pcf, marie george buffet | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |