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26/11/2013

La réforme 2013 des retraites, une faute politique (PCF)

retraites1.jpgCe 26 novembre est un jour funeste pour la protection sociale. Le gouvernement a imposé, par un vote bloqué, sa loi de régression sociale portant la réforme des retraites.

A l'instar des lois de droite de 1993, 2003, 2010, celle de 2013 se traduira par une augmentation de la durée de cotisation, un recul de l'âge réel de départ en retraite, une diminution des pensions et dans l'immédiat une perte de pouvoir d''achat des retraité-e-s.

Avec le Conseil de surveillance, composé de personnalités dites qualifiées et doté de pouvoirs exorbitants, c'est un recul grave de la démocratie qui vient d'être décidé.

Cette réforme a la même logique que les précédentes. Et depuis vingt ans, nous avons la même condamnation à son égard.

Pour le PCF et ses partenaires du Front de gauche, la retraite à 60 ans à taux plein reste le marqueur de gauche d'une politique sociale dont le pays a besoin.

Parti communiste français

25/11/2013

Fête de l’Humanité Normandie: "Il faut une démonstration de force"

pcf, tva, pierre laurent, gouvernement, politique industrielle, gauche au pouvoir, normandie, fête de l'Humanité 2013, politique fiscaleRouen (Seine-Maritime), envoyé spécial. La Fête de l’Humanité Normandie a mis l’exigence d’une autre politique fiscale et industrielle à l’honneur, ce week-end. Rencontres avec les participants dans les allées.

Changer de cap gouvernemental, oui, mais comment faire ? La question occupait les esprits des participants à la Fête de l’Humanité Normandie qui s’est tenue, samedi et dimanche, au parc des expositions de Rouen, en Seine-Maritime. Concerts, spectacles, mais aussi débats politiques ont ponctué ces deux jours, inaugurés par le directeur de l’Humanité et député au Parlement européen, Patrick Le Hyaric. Comme l’ont décidé les communistes dans tout le pays, les militants sont engagés dans la campagne d’actions lancées par leur parti contre les licenciements et pour une autre politique fiscale. Pétitions en main devant chaque stand pour l’annulation de la hausse de la TVA prévue au 1er janvier, ils préparent la marche nationale du Front de gauche à Bercy, dimanche prochain. « Il faut faire une démonstration de force, puisque Hollande est sourd à la colère du pays. La réduction des budgets publics est une catastrophe dans mon métier », explique Catherine Dupont, éducatrice pour handicapés, qui vient de signer la pétition.

Partout, les participants à la Fête expriment leur colère contre un gouvernement qui tourne le dos à ceux qui l’ont élu. « La devanture est différente de celle de l’UMP, mais la marchandise est la même, se désole Charles, étudiant au Havre. Cette politique donne du crédit au discours du FN sur l’“UMPS”, l’idée que la droite et la gauche, c’est pareil. Cette confusion est dangereuse, comme on le voit avec la lutte dite des “bonnets rouges”. Il faut reprendre l’étendard de la lutte fiscale aux patrons, d’autant qu’on n’est pas du tout sur la même longueur d’onde. » « Ce n’est pas qu’une question d’impôt, corrige Delphine, inspectrice du travail. C’est toute l’autorité de l’État qui est mise en cause. Avec mes collègues, on nous demande de ne plus nous rendre seuls sur les chantiers car les intimidations des patrons se multiplient », témoigne-t-elle.

La question des choix économiques

Dans ce contexte, la « remise à plat » fiscale annoncée par Jean-Marc Ayrault suscite du scepticisme. « On va faire pression pour que les mesures aillent dans le sens de la justice fiscale car, pour l’instant, ce n’est pas le cas. Pas la peine d’essayer de nous faire une réforme à l’envers. Il faut prendre l’argent là où il est », souligne Alban Bruneau, secrétaire de la section communiste de Gonfreville-l’Orcher.

Plus globalement, c’est toute la question de l’utilisation de l’argent et des choix économiques qui est mise en cause. « La France a abandonné sa politique industrielle », estime Jean-Luc Bronté, secrétaire de la CGT de la raffinerie Petroplus, à Petit-Couronne, menacée de fermeture par Total. Le syndicaliste ne décolère pas devant la duplicité des responsables gouvernementaux, l’ancien député de Seine-Maritime Laurent Fabius en tête. « Il nous appelait ses “amis” avant la présidentielle et, aujourd’hui, son intransigeance torpille les projets de reprise par des investisseurs étrangers », enrage-t-il. « Même des militants PS confient leur écœurement. Les élus communistes, eux, ne nous ont jamais lâchés », poursuit-il, en prenant à témoin le député européen de la grande circonscription Nord-Ouest, Jacky Hénin, une fois de plus à ses côtés.

L’action des élus communistes est aussi montrée en exemple à Gonfreville-l’Orcher, dont le maire, Jean-Paul Lecoq, a fait voter une avance de trésorerie à une entreprise de Seine-Maritime, Isoplas. L’usine de 174 salariés tourne à plein et n’a pas de problème de rentabilité, mais la liquidation de son donneur d’ordres, Huis Clos, un fabricant de fenêtres, l’a mise provisoirement à sec. Avec son équipe, Jean-Paul Lecoq s’est aperçu qu’en dépit des milliards versés chaque année sans contrôle par les pouvoirs publics aux entreprises, aucun dispositif n’est prévu pour faire face à ce genre de menace. « Il y a un vide dans les procédures. Entre la liquidation et la reprise, aucune autre possibilité n’existe, explique l’élu. L’État nous a dit qu’il était prêt à jouer la banque, mais qu’il n’avait pas d’argent. On a mis le fonds à disposition pour un mois. » L’entreprise est désormais sortie de l’eau, mais le maire de Gonfreville s’étonne : « Personne n’a pensé à mettre un bouchon sur la coque pour empêcher que le navire ne coule. Pourtant, quand il s’est agi de sauver les banques, l’argent a été débloqué en trois jours, quand bien même l’Europe l’interdisait… » Pour Aurélien, fonctionnaire territorial, « cela montre que le système bancaire est complètement défaillant. À quoi sert la Banque publique d’investissement (BPI) créée par Hollande, si elle n’a pas d’argent pour les entreprises qui en ont besoin ? ».

«Une politique nationale qui mécontente les gens»

Pour Amar, opérateur chez Fralib en lutte depuis trois ans contre Unilever, et qui a fait le déplacement depuis Gémenos (Bouches-du-Rhône), « le gouvernement peut encore changer de cap ». Il appuie la campagne des communistes pour faire la vérité sur le coût du capital, convaincu qu’elle peut « rassembler les salariés ». « On ne lâchera pas sur notre volonté de rassembler, lui répond en écho Céline Brulin, secrétaire départementale du PCF. Quand se cumulent une politique nationale qui mécontente les gens et des ferments locaux de divisions à gauche jusqu’à l’intérieur de la famille socialiste, il faut chercher le rassemblement sur des propositions vraiment à gauche, il n’y a pas d’autres solutions. »

"S’engouffrer dans le débat". Les communistes vont lancer une campagne pour une « vraie loi de justice sociale », en invitant les salariés et les citoyens à « s’engouffrer dans le débat » afin d’obtenir « la réforme fiscale indispensable à une politique de relance », a déclaré, hier, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, qui concluait la Fête de l’Humanité Normandie. Pour le dirigeant communiste, la remise à plat de la fiscalité annoncée par Jean-Marc Ayrault est un « aveu d’échec » de la politique mise en œuvre depuis un an et demi, tout comme l’est, à l’échelle de l’Europe, le document de la Commission européenne révélé par l’Humanité, mercredi, qui montre que « l’austérité nous emmène dans le mur », a-t-il poursuivi.

23/11/2013

Nicolas Sansu : "Retrouvons une juste architecture fiscale"

pcf, front de gauche, assemblée nationale, tva sociale, nicolas sansu, justice fiscale, budget 2014, marche justice fiscaleÀ l’heure où les députés statuent sur le budget 2014, Nicolas Sansu, élu PCF du Cher, commente le choix du groupe Front de gauche de voter contre un «socialisme de l’offre».

Le groupe Front de gauche a annoncé son intention de voter contre le budget 2014. Est-ce en rupture avec la politique générale du gouvernement ?

Nicolas Sansu. On est dans le « triangle des Bermudes ». Les efforts étaient soi-disant nécessaires pour relancer les comptes publics. Mais les recettes fiscales ne seront pas au niveau attendu. Il est donc urgent de sortir de ce siphon. En 2012, toute la gauche a voté la suppression de la TVA dite sociale, que l’on retrouve maintenant avec le crédit d’impôt compétitivité-emploi. Nous avons, pour notre part, de la constance. Ce n’est pas en frappant les ménages, et en ayant cette obsession du coût du travail, que l’on va régler la situation du pays.

C’est un signe fort…

Nicolas Sansu. Oui bien sûr, mais c’est aussi la fierté de la gauche qui ne renonce pas au souffle du Bourget, qui passe par nous à l’Assemblée. Si l’ennemi c’est la finance, on ne peut pas voter ce budget, illustration du socialisme de l’offre, où l’on transfère les impôts des entreprises vers les ménages. Il ne répond pas aux besoins du pays. La question est : faut-il combattre la finance ou s’en accommoder 
pour qu’elle nous fasse le moins mal possible ? Aujourd’hui, le PS pense que l’on ne peut pas changer radicalement les choses. C’est notre différence.

Est-ce le sens de la révolution fiscale, objet du rassemblement du 1er décembre ?

Nicolas Sansu. Il faut rendre l’impôt plus juste et plus progressif. Le consentement à l’impôt est primordial pour préserver notre socle républicain. Retrouvons une juste architecture fiscale, comme celle des années 1960-1970, qui a permis le développement du pays tel qu’il est aujourd’hui. En clair, des contributions communes qui permettent un investissement public. Alors que le cancer financier ronge notre pays, on doit se poser cette question.

13/11/2013

Un remaniement est nécessaire, seulement "si c’est pour changer de politique"

pcf, pierre laurent, austérité, réforme fiscale, Malek BoutihPierre Laurent, le numéro un du PCF, s'est dit "preneur" d'un remaniement ministériel mais uniquement pour mener "une nouvelle politique". Parce que changer de tête sans toucher à l’orientation, cela ne sert à rien. Il appelle plutôt les Français à se mobiliser pour une semaine d’action politique, jusqu’à la marche du 1er décembre.

"Le problème, c'est sortir au plus vite de l'austérité et des licenciements", a affirmé Pierre Laurent sur France Inter ce mardi matin. Un changement à Matignon, comme le réclament certaines voix à gauche? "Si c'est pour une nouvelle politique, moi je suis preneur". "Si c'est pour changer des têtes et rien au fond, on grillera une cartouche de plus, en donnant l'impression qu'on a décidément rien entendu de ce qui se passe dans le pays".

C’est que la pression d’un remaniement fait son chemin. Dans plusieurs sondages, l’impopularité du couple exécutif a atteint en novembre un record. Et selon un sondage OpinionWay publié lundi, deux tiers des Français (67%) souhaitent que François Hollande nomme un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement. Dans ce contexte, la cohésion de la majorité se disloque. Dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France, le député socialiste Malek Boutih juge la France confrontée à une "crise exponentielle" et prône le remplacement "d'urgence" du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

"Il faut effectivement se mobiliser contre ce gouvernement, puisqu'il n'entend rien" ajoute de son côté Pierre Laurent. Pour lui, "le gouvernement va vers le crash". Car l’exécutif n’entend pas du tout infléchir sa politique. La semaine dernière, les ministres du Budget et des Finances ont affirmé que la France redoublera d’effort ces prochaines années pour se ranger dans la règle d’or. A l’inverse, une nouvelle fois, des vœux du candidat François Hollande qui promettait une deuxième partie du quinquennat centré sur la redistribution des richesses.

C’est pourquoi Pierre Laurent appelle les salariés à se mobiliser pour une semaine nationale d'action politique du 15 novembre au 1er décembre. Le PCF appelle également, avec toutes les composantes du Front de gauche, à la marche pour la "révolution fiscale" et pour dénoncer le coût du capital, le 1er décembre. Le Front de gauche dans son ensemble se rassemble d’ailleurs ce mardi pour discuter des formes à donner à cette mobilisation.


L'invité de 8h20 : Pierre Laurent, secrétaire... par franceinter

11/11/2013

Quelle attitude vis-à-vis du PS ? Réponse à Gérard Mordillat

pcf, front de gauche, henri malberg, gérard mordillat, municipales 2014, anne hidalgo, municipales paris, listes communes,Par Henri Malberg, militant communiste parisien.

Inutile de te rappeler, mais j’y tiens, le respect que je porte à ton œuvre, à tes livres, à tes films, et au compagnonnage politique qui nous a si souvent rapprochés. J’ai lu ton article dans l’Humanité du 6 novembre « la gauche de droite est au pouvoir ». Je partage ta colère contre la politique de ce pouvoir.

Ce que fait l’équipe Hollande, Ayrault, Valls, est révoltant et dangereux pour le peuple qui, en votant Hollande, avait espéré le changement. Et dangereux pour l’avenir de la démocratie. Ton cri, Gérard, est le mien.

Mais je ne partage pas tes conclusions.

Je ne suis pas d’accord avec l’idée que le Parti socialiste est maintenant de droite. Si c’était le cas, il n’y aurait pas d’autres perspectives qu’un long tunnel ou une droite alliée au Front national. Ça voudrait dire pas d’espoir, encore pire qu’aujourd’hui.

Je pense, et j’en ai tous les jours des preuves, que la grande masse de l’électorat socialiste, la majorité des militants socialistes et même de ses dirigeants n’en peuvent plus. Mon pari, c’est, comme à d’autres moments de l’histoire, que le basculement se fera et que des forces beaucoup plus larges que celles du Parti communiste et du Front de gauche peuvent être engagées dans le combat pour changer de cap. Notre combat politique est donc essentiel.

Et, en même temps, je suis pour que le Parti communiste donne des signes politiques précis chaque fois qu’un pas en avant est possible. Je ne suis pas pour la politique de la table rase, de la Berezina comme tu dis.

C’est d’ailleurs ce que le Parti communiste a fait tout au long de son histoire, même dans des moments aussi difficiles qu’aujourd’hui.

Appliqué à l’élection municipale, cela veut dire que le choix communiste, qu’il soit l’entente avec le Parti socialiste ou sans lui, ne doit pas se traduire par une campagne antisocialiste.

Dans des municipalités de gauche sortantes, que celles-ci soient à direction socialiste ou communiste, je suis pour que notre ligne soit fondée par un jugement sur le bilan de ces municipalités et sur un projet conforme aux intérêts de la population.

En général, d’ailleurs, les municipalités de gauche sont et seront forcément encore plus des lieux de résistance aux politiques d’austérité et des éléments de construction du changement politique que nous voulons.

Pour terminer mon raisonnement, je ne crois pas qu’une campagne antisocialiste, même argumentée, mais sans tenir compte des contradictions qui montent dans le peuple de gauche, soit le bon choix. Elle satisferait la rage qui est en nous, mais ne contribuerait pas au basculement politique devenu indispensable.

Quant au nombre d’élus communistes et Front de gauche, oui il m’importe. Pour l’avenir. S’il fallait perdre tout ou presque et que je pensais cela favorable à l’avenir, je n’hésiterais pas. Mais je pense qu’avoir des élus communistes et Front de gauche nombreux est un atout pour la suite.

En clair, mon cher Gérard, en l’occurrence, je ne fais pas « la danse du ventre », comme Jean-Luc Mélenchon, pour qui j’ai voté au premier tour de l’élection présidentielle, en a accusé les communistes parisiens.

Henri Malberg

02/11/2013

Bonnets rouges et écotaxe : justes combats et faux-semblants

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Juste combat, celui de ces salariés de l’agroalimentaire, en Bretagne et ailleurs, laissés par milliers sur le carreau par les folles stratégies de leurs patrons, entreprises familiales comme Doux ou grosses coopératives comme la Cecab, lancés dans la course à la mondialisation capitaliste. Et quand le dumping social produit le désastre annoncé, la variable d’ajustement c’est toujours la vie des salariés, de leurs familles, de leurs territoires, mis en concurrence par les responsables mêmes de ce désastre.

Ces salariés ont raison d’interpeller le gouvernement qui n’a pas apporté de réponse à la hauteur de leur détresse et du démantèlement de l’outil industriel.

Juste combat, celui des petits paysans et particulièrement des éleveurs, victimes collatérales de la crise du secteur agroalimentaire. Coincés entre les exigences de leurs fournisseurs et des banques, et celles des grands distributeurs, livrés à la concurrence soi-disant libre et non faussée, ils ne peuvent obtenir la juste rémunération de leur travail qui leur permettrait de vivre dignement, de pérenniser leurs exploitations, et de pratiquer une agriculture de qualité répondant aux besoins des consommateurs et assurant notre souveraineté alimentaire.

Juste combat encore celui de ces salariés, artisans, commerçants, petits entrepreneurs victimes eux aussi de l’effondrement des piliers de l’activité économique bretonne.

Et si l’écotaxe, dont le décret de création a été signé entre les 2 tours de l’élection présidentielle par le 1er ministre de Sarkozy, n’est pas la raison principale de la crise actuelle dont les causes sont plus profondes et anciennes, il n’en reste pas moins que, dans ce contexte, sa mise en œuvre en janvier, même atténuée, aurait plombé encore un peu plus la situation économique de la Bretagne, déjà très fragilisée et lourdement pénalisée par sa position excentrée. Il était urgent d’adopter un moratoire, comme le demandaient les élus communistes, il faut maintenant mettre toutes les questions sur la table avec toutes les parties concernées.

Juste combat que celui de tous ceux et celles qui veulent vivre, décider, travailler au pays, comme on disait en Bretagne dans les années 70. Et plus que jamais nécessaire aujourd’hui où les marchés financiers font peser leur loi d’airain à une échelle sans précédent, détruisant l’emploi, les activités humaines, les territoires, faisant exploser la pauvreté et les inégalités, dépossédant les citoyens de la possibilité de décider librement de leur présent et de leur avenir.

La filiation avec la révolte des Bonnets Rouges, anticipant la Révolution française qui allait mettre à bas le régime féodal, sonne juste.

Car c’est une autre féodalité qu’il s’agit d’abattre aujourd’hui, celle de la finance, comme l’avait promis François Hollande dans son discours vite oublié du Bourget.

violencequiper2.jpgMais l’on croit rêver quand on voit les dirigeants du plus grand syndicat agricole, ceux des grosses coopératives dont le fonctionnement n’a plus de coopératif que le nom, qui ont été et sont des acteurs majeurs de cette agriculture productiviste et financiarisée aujourd’hui en crise, enfiler le bonnet rouge des justes révoltes et se déclarer solidaires des paysans ruinés et des salariés à la rue !

Comme ces patrons des groupes agroalimentaires, ceux-là mêmes qui jettent actuellement des milliers de salariés hors de l’emploi et traitent si mal ceux qui restent.

Comme le dirigeant finistérien du Medef, en 1ère ligne avec son bonnet rouge, obligeamment fourni par un patron quimpérois, celui d’Armor-Lux, qui a délocalisé la majorité de sa production à l’étranger.

On croit rêver aussi quand on entend les principaux responsables finistériens de cette droite sarkozyste qui a saigné notre pays et la Bretagne se proclamer défenseurs des gens du peuple.

On croit rêver encore quand on voit ces dirigeants de la grande distribution, dont les  propres salariés subissent bas salaires et conditions de travail insupportables, et qui pressurent les paysans, leur imposant une sous-rémunération de leur travail, appeler à sonner le tocsin pour l’économie bretonne !

Tous les patrons de choc qui crient contre l’impôt n’ont en réalité d’autre but que d’accroître leurs privilèges, d’obtenir à leur profit de nouveaux allègements d’impôts et de taxes qui viendront s’ajouter aux milliards d’euros déjà acquis, vidant les caisses publiques de notre pays et servant de prétexte à de nouvelles mesures d’austérité au détriment des salariés, des retraités, des familles.

Leur combat n’est pas le nôtre.

La population bretonne ne se laissera pas abuser par ces faux-semblants.

Avec elle, nous continuerons à lutter pour une société débarrassée de la domination des marchés financiers, une société où l’humain prime sur l’argent.

Parti Communiste Français, section de Quimper

20:23 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : quimper, violences, pcf, medef | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

30/10/2013

Les 35 travailleurs étrangers d'AT-France, menacés d'expulsion, pourront rester travailler

bondoufle,pcf,at france,lutte,salariésTrente-cinq ouvriers étrangers de la société AT-France à Bondoufle dans l'Essonne, menacés d'expulsion et en grève depuis une semaine, ont obtenu le droit de rester en France et de reprendre le travail.

C'est une belle victoire pour les salariés et pour la CGT qui a mené cette lutte avec détermination. Les élus communistes d'Evry étaient intervenus également en se rendant auprès des salariés. Nous savons par ailleurs que l'intervention du ministre de l'intérieur Manuel Valls, ancien député de la circonscription a été aussi déterminante.

"Le patron va être convoqué à la préfecture pour s'expliquer et pendant ce temps-là, les salariés peuvent reprendre le travail", a déclaré Raymond Chauveau, spécialiste des droits des migrants à la CGT, lors d'un point de presse après une réunion en préfecture. Ces salariés, pour la plupart Egyptiens et Marocains, étaient en grève depuis le 21 octobre et occupaient les locaux de leur entreprise à Bondoufle (Essonne), une société qui fabrique et restaure des palettes pour le compte de Carrefour et Coca-Cola.

bondoufle,pcf,at france,lutte,salariésCes travailleurs sont arrivés en France en juillet 2012 en provenance de Milan en Italie où ils travaillaient pour la société AT-International, dont AT-France est une filiale, de façon régulière puisqu'ils détenaient un titre de séjour italien. Ils avaient été mutés en France sur le site de Bondoufle dans le cadre d'un "détachement intra-groupe". A leur arrivée, ils n'ont pas signé de contrat de travail français et ont continué à travailler ainsi, sans contrat et sans titre valable de séjour en France, pendant plus d'un an. Deux travailleurs ont alors déposé des demandes de régularisation, mais la préfecture a refusé de le leur accorder au motif que leur entreprise ne respectait pas le code du travail

Après un rendez-vous à la préfecture de l'Essonne mardi matin, les travailleurs ont obtenu le droit de rester en France et de travailler. "Ils peuvent reprendre le travail. Ils auront des fiches de paie françaises et les même droits que les salariés français", a expliqué sur place le nouveau gérant d'AT-France Alexandre Onomo. "Je suis content que la situation soit débloquée", a-t-il ajouté.

A la faveur de cette grève, l'ensemble des salariés de la société ont obtenu des avancées sociales portant notamment sur un treizième mois et une prime de fin d'année. "La mobilisation des migrants permet également de faire bouger la situation pour l'ensemble des travailleurs. Nous sommes tous dans la même communauté de travail", s'est félicité Raymond Chauveau.

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