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21/08/2012

ISRAEL : 10 400 PRISONNIERS PALESTINIENS, DONT 188 FEMMES, 376 ENFANTS

palestineprisonnier.jpgLe jugement scandaleux de 3 rockeuses en Russie pour avoir chanté dans une église illégalement et leur condamnation à 2 ans de prison a soulevé l’indignation mondiale et la condamnation par plusieurs gouvernements occidentaux dont les USA et la Grande Bretagne.

Le même fait en Israël par exemple dans une synagogue, ou dans une église dans certains états des USA vaudraient aux profanateurs la prison à vie.

Ce jugement qui reste néanmoins scandaleux et que la Parti communiste français a condamné justement avec force donne une autre relief à la situation des prisonniers Palestiniens.

L’ancienne ministre et aujourd’hui sénatrice communiste Michèle Demessine dans un courrier envoyé au ministre des affaires étrangères Laurent Fabius notait à ce propos :

« Au 1er juin 2012, ils étaient 4659 à être incarcérés sur décision des tribunaux d’occupation militaire israéliens soit en toute illégalité au regard des résolutions internationales et du droit international.

Et, parmi eux, 303 se retrouvent sous les verrous au titre de la rétention administrative qui permet l’incarcération de palestiniens sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment sous l’accusation de « combattant illégal ».

Le blog Palestine- Diplomatie précise :

« La grande majorité des prisonniers palestiniens sont des prisonniers politiques qui sont inculpés sous les commandes militaires israéliennes qui utilisent une définition élastique de la « sécurité », de façon à interdire, entre autres choses, toute expression politique.

En conséquence, Les Palestiniens peuvent être arrêtés et emprisonnés pour presque toute forme d’activité publique, indépendamment du fait qu’ils présentent ou non une quelconque menace de sécurité justifiée pour Israël.

Aujourd’hui, il y a plus de 10 400 prisonniers palestiniens

dans les prisons ou les camps de détention israéliens, y compris 118 femmes, près de 376 enfants et environ 950 « détenus administratifs », à savoir des Palestiniens détenus sans chefs d’inculpation ni jugement, et sans même savoir pourquoi ils sont détenus.

Les prisonniers politiques palestiniens

sont jugés avant que les tribunaux militaires israéliens aient composé des juges, des procureurs et des traducteurs qui sont tous nommés par le commandant militaire israélien, à savoir le même officier qui est autorisé à modifier les commandes militaires israéliennes. Certains juges désignés par le commandant militaire ne possèdent aucune formation juridique. En conséquence, ces tribunaux ne répondent pas aux règles exigées par l’Article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui exige que “toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal compétent, indépendant et impartial, établi par la loi”.

Les avocats se voient refusés les moyens nécessaires pour établir une défense digne de ce nom.

Selon les associations des droits de l’homme,il faut en moyenne 30 à 45 jours avant qu’un avocat soit en mesure de rencontrer son client en raison d’une série d’obstacles bureaucratiques imposés par les autorités israéliennes.

Dans de nombreux cas, la majeure partie de ce qui constitue une preuve est basée sur des rapports confidentiels des services de renseignement israéliens auxquels les avocats n’ont pas accès, ce qui ne peut jamais être vérifié convenablement.

Les Palestiniens peuvent être maintenus en prisons israéliennes pendant 90 jours sans inculpation. Cette période peut être prolongée de 90 jours supplémentaires par les autorités israéliennes.

Les jugements prononcés par la Cours militaire ne peuvent pas faire l’objet d’appel à d’autres Cours en dehors du système judiciaire militaire.

Par conséquent, on refuse aux Palestiniens le droit garanti sous le Pacte international relatif aux droits civils et politiques d’avoir “le droit de faire examiner par une juridiction supérieure la déclaration de culpabilité et la condamnation, conformément à la loi”.

Les détenus palestiniens subissent souvent la torture, l’humiliation et le mauvais traitement pendant leur interrogation ou détention.

L’utilisation de la torture, combinée avec l’absence d’accès immédiat aux avocats-conseils compromet la véracité des confessions obtenues par l’interrogation.

La quasi totalité des enfants détenus ont rapporté une forme ou une autre de torture ou de mauvais traitement.

palestineprisonnierfemme.jpgLes femmes palestiniennes en détention sont soumises quotidiennement au mauvais traitement, et sont souvent gardées dans des cellules communes avec des criminels israéliens de droit commun.

Des fouilles corporelles sont exécutées avec brutalité par les gardes ; le harcèlement sexuel se produit fréquemment ; le droit d’élire un représentant pour les demandes communes n’est pas reconnu comme dans d’autres prisons ; l’emprisonnement solitaire est souvent utilisé comme forme de punition ; et les attaques sur les femmes en les frappant ou en utilisant le gaz lacrymogène dans les cellules ont lieu régulièrement. Parmi ces femmes se trouvent des mères qui ont accouché à l’intérieur même des cellules de détention.

Les prisons et les centres de détention sont rarement aménagés pour protéger les prisonniers contre la chaleur de l’été ou le froid de l’hiver. Ils sont mal équipés, mal entretenus et surchargés. Dans de nombreux cas, les prisonniers ont contracté des maladies en raison du manque d’hygiène.

Israël transfère les prisonniers palestiniens vers des établissements en Israël en dépit de son obligation, en vertu du droit international, de les détenir en Territoires palestiniens occupés.

Comme les prisonniers sont incarcérés en Israël et que la plupart des Palestiniens sont interdits de se rendre en Israël, la majorité des prisonniers sont interdits de recevoir la visite de leurs familles. »

16/08/2012

Le massacre oublié des communistes indonésiens

etats-unis,indonésie,massacre,communistesUne commission nationale des droits de l’homme a présenté, fin juillet, à Djakarta, un rapport qualifiant de « crimes contre l’humanité » la sanglante répression anticommuniste de 1965.

Pour la première fois, en Indonésie, un pas a été franchi vers la reconnaissance officielle des massacres anticommunistes de 1965-1966, qui coûtèrent la vie à un million d’hommes et de femmes, probablement davantage, membres et sympathisants réels ou supposés du Parti communiste indonésien (PKI). Une commission nationale des droits de l’homme a présenté, fin juillet, un rapport évoquant, à propos de cette sombre séquence historique, des « violations flagrantes des droits humains » et des « crimes contre l’humanité ». Le document revient longuement sur ces crimes de masse, supervisés par le « commandement pour la restauration de la sécurité et de l’ordre » du général Suharto. Avant d’exhumer d’autres aspects de la répression : esclavage, disparitions forcées, déportations dans des camps de concentration, torture, viols, prostitution forcée.

Force politique de premier plan dans l’archipel avant cette mise à mort, le PKI comptait 3,5 millions de membres et une quinzaine de millions de sympathisants. Alliés au nationaliste Sukarno, les communistes devinrent la cible d’un déchaînement de violence inouïe lorsqu’en septembre 1965 des généraux réputés proches du PKI furent accusés d’avoir ­fomenté une tentative de putsch. Suharto, appuyé par les États-Unis, prit alors la tête de cette sanglante répression, en mobilisant le camp réactionnaire et la droite religieuse.

En 1966, Suharto écartait Sukarno du pouvoir, mettant un terme définitif à l’expérience politique originale initiée par cette figure du tiers-mondisme et des non-alignés. Le pays sombra alors dans une longue nuit, jusqu’à la chute du dictateur, chassé par la rue en 1998, avant de mourir de sa belle mort en 2008, sans répondre de ses crimes.

Pour les rescapés des massacres de 1965 comme pour les familles des victimes, la mise au ban et les discriminations se ­perpétuent, jusqu’à nos jours. « Comme ex-détenus politiques, il nous est difficile d’obtenir un crédit bancaire, une aide au logement.

Les emplois de fonctionnaires nous sont interdits (…), nous ne pouvons pas enseigner, ni être médecin », témoigne Bedjo Untung, survivant d’un camp de concentration, interrogé par la chaîne anglophone Channel News Asia. Nur Kholis, le ­président de la commission ­nationale des droits de l’homme, a enjoint le gouvernement indonésien à présenter aux victimes des excuses officielles, assorties de réparations. Mais dans un pays où la culture de l’impunité et l’amnésie collective ­prévalent encore, les défenseurs des droits de l’homme doutent des suites qui seront données à ces recommandations. ­Certains survivants, eux, ­n’excluent pas de recourir à la justice internationale.

Rosa Moussaoui

REVELATIONS SUR UN MASSACRE

etats-unis,indonésie,massacre,communistesDes révélations du Washington Post en 1990 font état de déclarations d'un ancien membre de la section politique de l'ambassade américaine à Jakarta, Robert J. Martens. Ce dernier explique qu'il y dirigeait un groupe de fonctionnaires du département d'État et de la CIA, qui, précise-t-il, ont consacré deux ans à la constitution de ces listes de communistes. Cette révélation confirme que, dès 1963, Washington préparait une action subversive en Indonésie.

Le silence qui s'est abattu depuis quatre décennies sur les événements du 30 septembre 1965 a contribué à épaissir le mystère de l'origine du déclenchement de cette action.

Il y aurait eu une tentative de putsch par une poignée d'officiers proches du PKI, voulant " protéger le président Sukarno " contre des éléments réactionnaires de l'armée préparant un coup d'État.

En 2000, le colonel Latief, commandant une brigade d'infanterie implantée dans la capitale Jakarta et qui fut incarcéré en 1965 et libéré en 1999, témoigne que Suharto, alors commandant des forces stratégiques de l'armée, avait été mis au courant du complot contre Sukarno, dans lequel trempaient sept généraux. Ces derniers ont été enlevés dans la nuit du 30 septembre et assassinés. Débute alors une campagne de propagande minutieusement préparée accusant les communistes d'être les auteurs du rapt. S'enchaîne alors une méthodique et sanglante chasse aux " athées ".

L'Indonésie vécut une sorte de génocide dans la quasi-indifférence mondiale. Le PKI, et toutes les organisations qui lui étaient proches : syndicats, fédération des enseignants, organisations de jeunesse, des femmes, etc., furent anéantis en quelques semaines.

En mars 1966, Sukarno fut écarté officiellement du pouvoir par Suharto. Dans un rapport datant de 1983, la CIA a estimé qu'il y eut 250 000 morts. Des généraux indonésiens comme Sudomo et Sarwo Edhie, proches de Suharto, ont avancé des chiffres allant de 500 000 à 2 millions de tués.

LA LISTE MAUDITE

etats-unis,indonésie,massacre,communistesToujours selon les révélations du Washington Post, les listes dressées par les fonctionnaires américains ont concerné des milliers de personnes, " allant des responsables communistes indonésiens, depuis les échelons supérieurs jusqu'aux cadres locaux dans les villages ".

Ces listes ont, par la suite, été remises aux militaires indonésiens pour perpétrer leurs massacres. En retour, l'ambassade recevait des putschistes la liste des personnes assassinées, permettant " un pointage systématique par la direction de la CIA à Washington, des exécutions qui avaient été menées à bien ".

" Vers la fin de janvier 1966, les noms rayés sur les listes étaient si nombreux que les analystes de la CIA ont conclu à la destruction de la direction du PKI ", a expliqué au journal Joseph Lazarsky, ancien chef adjoint de la CIA en Indonésie. Le quotidien précise qu'il n'a jamais pu être prouvé que les communistes indonésiens aient été impliqués dans l'assassinat des généraux. Tout au long des trente-trois années de dictature, la répression n'a jamais faibli.

Entre 1985 et 1990, Suharto a fait exécuter dans la clandestinité 22 dirigeants communistes, syndicalistes et militaires progressistes, qui croupissaient en prison depuis vingt-cinq ans.

Condamnés à mort après la prise du pouvoir du dictateur, aucune grâce ne leur fut accordée.

Il y eut aussi plus d'un million de personnes incarcérées ou déportées dans l'île de Buru.

Emprisonnées sans jugement durant dix à quinze ans. Estampillées ensuite " ex-prisonniers politiques " (les tapols), elles restèrent complètement marginalisées au sein de la société indonésienne.

Ce sont des millions d'Indonésiens qui furent frappés par cette exclusion durant trois décennies en vertu, du décret de 1966 pris par l'Assemblée constituante interdisant le " communisme ".

Tous les condamnés politiques pour " faits de communisme ", leur famille et leurs descendants sont frappés d'indignité nationale et interdits de recrutement dans aucun des postes de la fonction publique et dans de nombreuses activités relevant du secteur privé.

Ces victimes ont représenté une catégorie de " sous-Indonésiens ", exclus de la citoyenneté, juste autorisés à survivre comme ils le pouvaient dans le cadre d'une étroite et permanente surveillance.

Dominique Bari

Articles publiés par l'Humanité

07/08/2012

SEVIL SEVIMLI LIBEREE !

sevil1.jpgTrois mois après son emprisonnement dans les prisons de Turquie, l'étudiante franco-turque a été libérée lundi 6 août.

Elle doit néanmoins rester en Turquie jusqu'à son procès qui doit se dérouler en Septembre.

Elle encourait douze ans de prison pour avoir participé au défilé du 1er mai, pourtant légal, à Istanbul, et avoir assisté à un concert du groupe Yorum, engagé à gauche.

Cette libération est le fruit d’une importante mobilisation en particulier à l’initiative de l’Union des Etudiants Communiste, de Pierre Laurent, du PCF et d’un comité de soutien à l’initiative d’une pétition qui avait déjà été signée par plus de 13 000 personnes envoyée au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et à la ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem et relayée par notre blog.

Le comité de libération indiquait notamment :

« Certes Sevil n'est pas la seule dans son cas, loin de là, des centaines de personnes, journalistes, universitaires, étudiants et intellectuels sont sous les verrous en Turquie en vertu des lois d'exception censées lutter contre le terrorisme. L'ennui est que ces lois sont devenues un moyen pour le pouvoir de museler toute contestation. Sevil est un cas symbolique car l'injustice dans son cas est criante, les faits qui lui sont reprochés sont insignifiants au regard de l'accusation d'"appartenance à un groupe terroriste". La Turquie, pays en cours d'adhésion à l'Union Européenne, se targue d'être un modèle pour les pays du Moyen-Orient. Quel modèle? Faire pression sur les autorités pour Sevil montrera à celles-ci qu'elles ne peuvent ainsi bafouer les Droits de l'Homme sans provoquer de réactions du reste du monde. Si Sevil est une terroriste, nous sommes tous des terroristes. »

L’Union des Etudiants communiste ajoutait : 

"Nous nous mobilisons pour exiger sa liberté comme nous l’avons fait pour Salah Hamouri. Si l’UEC, comme l’ensemble du mouvement communiste répondent toujours présent lorsqu’il s’agit de faire sortir du silence et de l’oubli ces jeunes victimes de l’arbitraire, faisant pression sur le gouvernement français pour qu’il prenne ses responsabilités, c’est pour faire la lumière sur tous ce que nos camarades, jeunes comme étudiants subissent au quotidien"

04/08/2012

Une banque publique européenne à conquérir

grèce, bce, pierre laurent, traité européen, pge, pacte budgétaire européen, Le Parti de la gauche européenne, qui tenait son université d’été en Grèce, fera campagne dès septembre pour une banque publique européenne afin d’émanciper les États des marchés. Objectif : collecter un million de signatures. Une initiative en lien avec la lutte contre le traité fiscal.

Portaria (Grèce), envoyé spécial. Comment occuper le terrain de l’alternative ? « Avec une bataille européenne », répond le Parti de la gauche européenne (PGE) qui tenait son université, cette fin de semaine, à Portaria en Grèce. Entre deux ateliers, verres d’ouzo ou plongeons dans la piscine, certains des 400 militants, venus d’une vingtaine de pays de l’Union européenne (UE), ont planché sur la proposition d’initiative citoyenne européenne. L’ambition n’est rien de moins que de récolter un million de signatures dans toute l’Union pour la création d’une banque publique européenne axée sur le développement social, écologique et solidaire.

Objectif : remettre en cause un type de construction européenne. « Il faut mettre fin à une anomalie, dénonce le président du PGE, Pierre Laurent. L’UE a cette particularité qu’elle a poussé avec un tel zèle la protection des marchés qu’elle a mis la Banque centrale européenne (BCE) à l’abri de tout contrôle démocratique. » La campagne sera donc un moyen de mettre en cause le fait que la BCE ne peut prêter directement aux États.

grèce, bce, pierre laurent, traité européen, pge, pacte budgétaire européen, La banque publique européenne serait financée par une taxe sur toutes les transactions financières, par le budget européen et par la BCE. Cette dernière pourrait créer de la monnaie. Du fait des traités européens, elle n’en fait profiter aujourd’hui que les banques privées. Si elle leur prête actuellement à 0,75 %, ces dernières s’engraissent en prêtant à leur tour aux États à des taux bien plus élevés. Compagnies d’assurances et fonds d’investissement placent également leur argent dans les bons du Trésor.

Un des buts majeurs : financer la dette à des taux très bas

Une banque publique pourrait financer la dette à des taux très bas. Si elle en avait bénéficié au début de la crise, la Grèce n’aurait pas vu sa dette bondir de 120 % à 165 %. Les prêts de cette banque seront soumis à critères. Les investissements devront servir à la « création d’emploi, au développement des services publics et à résorber les déséquilibres » entre les pays. En un mot, œuvrer au « développement social », selon Alexis Tsipras, leader de Syriza.

C’est un « pas stratégique dans notre plan stratégique. Cette banque pourrait contribuer à financer un plan d’investissement en Grèce », résume Stelios Pappas, membre du comité central de Synaspismos, principale formation de Syriza. De plus, non conditionnés à un plan d’austérité, ces prêts permettraient de ne pas diminuer les salaires des fonctionnaires. « Ainsi, on peut avoir une relance de l’économie par la consommation », explique Stelios Pappas. Troisième argument pour le dirigeant grec : la solidarité entre les peuples, un moyen de lutter contre le nationalisme.

Députée de Valence pour la Gauche unie, Marina Albiol y voit un moyen d’investir « dans l’éducation, la santé, le bien-être social », au contraire « des coupes imposées par la troïka ». De plus, en Espagne, comme dans d’autres pays, cette campagne participera de la bataille des partis membres du PGE pour une banque publique nationale.

La Commission européenne doit valider la procédure d’initiative citoyenne avant le 7 septembre. Selon ses règles, si, un an plus tard, le cap du million de signataires est franchi, la Commission devra transformer cette demande en « acte juridique », ou justifier son refus.

Hasard du calendrier, en France, l’initiative débutera au même moment que la campagne pour obtenir un référendum sur le très « austéritaire » traité fiscal que François Hollande aimerait voir ratifié avant la fin septembre. « Il faudra donc lier les deux », anticipe Pierre Laurent. Cette bataille ne sera pas que celle des partis membres du PGE. Illustration de cette volonté, le comité initiateur est composé de citoyens dont  : Pierre Laurent, Alexis Tsipras, mais aussi de l’écrivaine espagnole Marta Sanz, le secrétaire des métallurgistes wallons Nico Cue ou le syndicaliste allemand Heinz Bierbaum. D’autres contacts sont déjà pris.

Anecdote : lors d’un atelier étayant l’initiative, une touriste prend la parole. « J’ai vu par hasard ce séminaire. Je ne suis pas membre de Syriza, mais je suis prête à collecter des signatures. » Pour la première fois, la bataille sera menée simultanément par des militants de différents pays européens. Autre nouveauté : ce sera une lutte « non contre, mais pour un projet », se réjouit un participant.

Initiative citoyenne européenne

L’initiative citoyenne européenne (ICE) est une disposition du traité de Lisbonne qui permet à un comité de sept citoyens de faire une proposition d’acte juridique. Ils doivent pour cela recueillir, en un an, au moins un million de signatures dans sept pays par voie de formulaires ou d’Internet. Si l’objectif est atteint, la Commission est contrainte de le traduire en acte juridique ou d’expliquer pourquoi elle le refuse. Il faut un nombre minimal de signatures dans ces sept pays. Le plancher français est de 55 500 noms.

Gaël De Santis, pour l'Humanité

29/07/2012

ACELOR, DOW CHEMICAL : JO DE LONDRES SPONSORISES PAR DES FAISEURS DE MORTS !

orangevietguerre3.jpgMorts sociales, mais aussi morts physiques, l'attitude de deux entreprises partenaires des JO de Londres scandalise en France, en Inde et au Viet Nam.

Les salariés du groupe ArcelorMittal ont manifesté à Florange. Alors que les hauts-fourneaux sont quasiment à l'arrêt, leur patron Lakshmi Mittal a porté la flamme olympique à Londres.

 En Inde, des enfants victimes de la catastrophe de Bhopal en 1984 dénoncent eux la présence aux Jeux de Dow Chemical.

Hélène Luc, ancienne sénatrice du Val de Marne, présidente de l’Association d’Amitié Franco-Vietnamienne est elle intervenue auprès des organisateurs des jeux Olympiques de Londres en dénonçant les atrocités liés à l’utilisation du produit défoliant orange de ce groupe par les américains au Viet Nam dont le nombre de victimes est estimé à près de 2 millions dont de très nombreux enfants, appuyée par des courriers envoyés par les députés communistes P. Le Hyarice, de N. Borvo et de MG Buffet.

Mesdames, Messieurs,

dow chemical,produit défoliant orange,jo de londres,hélène luc,acélor,florangeC’est avec une grande perplexité que nous avons appris que Dow Chemical fait partie des sponsors des jeux Olympiques d’été et des Paralympiques 2012 et que, de ce fait, le stade olympique sera flanqué de gigantesques panneaux publicitaires de cette entreprise.

Dow Chemical n’est pas n’importe quelle firme  : Dow Chemical a apporté mort, dévastations et d’indicibles souffrances à des millions d’êtres humains, un comportement en profonde contradiction avec l’idée olympique.

Dow Chemical est l’un des fabricants du produit défoliant agent orange  : 80 millions de litres ont été épandus par l’armée des États-Unis de 1961 à 1971 sur le sud du Vietnam, au Laos et au Cambodge. Cette quantité énorme contenait 400 kg de dioxine. Les études du groupe de chercheurs dirigé par le professeur Jeanne M. Stellman de la Columbia University apportent la preuve que 4,8 millions de personnes ont été contaminées par cette substance hautement toxique. Des centaines de milliers en sont mortes.

dow chemical,produit défoliant orange,jo de londres,hélène luc,acélor,florangePour 3 millions de personnes, ce contact a eu des effets graves, comme des maladies cancéreuses et des malformations à la naissance.

Ces dernières persistent jusqu’à ce jour (troisième génération de victimes contaminées). Les atteintes causées à l’environnement sont gigantesques.

Dow Chemical était également le producteur du Napalm. Les tapis de feu déployés par les bombes incendiaires ont produit mort, dévastations et d’horribles brûlures au Vietnam, au Laos, au Cambodge, ainsi que dans les autres pays ayant souffert de la guerre. Nombreux sont ceux parmi nous qui se souviennent toujours avec horreur de ces images.

Enfin, la société Union Carbide, responsable de la catastrophe monstre de 1984 à Bhopal, en Inde, a été rachetée par Dow Chemical et fait partie depuis 2001 de ce groupe industriel.

Dow Chemical persiste dans son refus de prendre ses responsabilités  : ni les victimes des guerres ni les victimes de la catastrophe chimique n’ont été indemnisées. Rien n’a été entrepris pour décontaminer leur terre.

Des millions de personnes de par le monde sont indignées de l’absence totale de scrupules de Dow Chemical et des autres entreprises complices (par exemple Monsanto). Elles réclament enfin justice pour les victimes. C’est aussi ce qu’exigent les organisations signataires.

En conséquence, nous attendons des porte-flambeaux de l’idéal olympique qu’ils manifestent aux victimes un minimum d’égards et leur témoignent respect et compassion. Nous vous invitons à vous joindre à ceux qui s’engagent en faveur des revendications justifiées des personnes contaminées. Il s’agit aussi de ne pas offrir une plate-forme publicitaire à Dow Chemical aussi longtemps que cette société se dérobe devant ses responsabilités envers les victimes.

Hélène Luc

orangeb52.jpg

 

L’HISTORIQUE

Le 30/11/1961 le Président John F.Kennedy donne le feu vert à l'opération "Ranch Hand" (ouvrier agricole), c'est à dire le bombardement massif du Viet Nam de défoliants dits "agents rose, vert et surtout orange". Il s'agit de dégarnir le couvert végétal de ce pays et pouvoir ainsi faciliter les frappes aériennes.

L'objectif est ainsi d'aider le Président Sud Vietnamien Dinh Diêm à se maintenir au pouvoir et à refuser l'application des accords de Genève et d'élections destinées à réunifier le Nord et le Sud, élections dont les résultats sont trop incertains pour les Américains.

La guerre chimique ainsi déclenchée s'avère rapidement une véritable catastrophe écologique pour le pays et la population.

orangebombe.jpgEntre 30 000 et 2 millions de victimes, selon les sources, sont ainsi recensées, dont de nombreux enfants qui souffrent aujourd'hui encore de malformations (absence de certains membres), de cancers, de retard mentaux.

C'est en 1975 seulement, que le Président Gérarld Ford arrête ce véritable massacre face à la pression des scientifiques qui indiquent que les effets destructeurs sont considérables tant pour la planète (la moitié des mangroves (1) du Viet Nam détruits) que pour la santé des habitants.

Aux Etats Unis mêmes les vétérants de la guerre engagent, et gagnent des procés contre les fabiquants de défoliants, en prouvant que 100 000 anciens GIS seraient ainsi atteints d'un cancer à la dioxine, et 3000 de leurs enfants souffriraient de graves malformations.

Sources des articles (l'Histoire 263 et 286).

(1) Mangrove : Groupement de végétaux se développant dans la zone de balancement des marées le long des côtes tropicales à lagunes ou aux embouchures des fleuves.

 

28/07/2012

Pétition pour un référendum sur le nouveau traité européen

referendum.jpgFrançois Hollande s’était engagé à renégocier le traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), appelé aussi pacte budgétaire, signé par N. Sarkozy et A. Merkel. il n’en est rien.

Or ce texte durcit encore les traités de Maastricht et de Lisbonne et prône à la fois l’austérité à perpétuité, et le contrôle des budgets par la Commission de Bruxelles. Pourtant l’expérience montre que cette orientation n’a fait qu’enfoncer les pays européens dans la crise et les peuples dans la souffrance.

 N. Sarkozy battu, son traité ne doit pas être appliqué. il faut aujourd’hui un débat public sur les orientations européennes et un référendum sur le nouveau traité. Seul le peuple souverain peut décider de son avenir.

C’est une question de démocratie.

petitionhop.JPGJe demande au président de la République de convoquer la tenue d’un référendum sur l’approbation ou non de ce traité (TSCG).

Cliquez sur cette ligne pour signer la pétition}}}

27/07/2012

LIBEREZ SEVIL SEVIMLI !

sevil.jpgAPPEL DE L'UNION DES ETUDIANTS COMMUNISTES

Voici encore une étudiante arrêtée pour délit d’intention de terrorisme. Comme Salah Hamouri, elle est étudiante française, comme lui, elle est jugée par des tribunaux spéciaux, pour terrorisme. En Turquie, cette définition semble extrêmement vaste, dans un contexte d’une politique de puissante régression sociale mené par le gouvernement Turc ultralibéral. Son accusation repose sur le fait qu’elle ait participé à une manifestation pour l’enseignement gratuit, et qu’elle possède chez elle un exemplaire du manifeste du parti communiste de K. Marx.

Nous nous mobilisons pour exiger sa liberté comme nous l’avons fait pour Salah Hamouri. Si l’UEC, comme l’ensemble du mouvement communiste répondent toujours présent lorsqu’il s’agit de faire sortir du silence et de l’oubli ces jeunes victimes de l’arbitraire, faisant pression sur le gouvernement français pour qu’il prenne ses responsabilités, c’est pour faire la lumière sur tous ce que nos camarades, jeunes comme étudiants subissent au quotidien.

Nous ferons libérer Sévil, non pour oublier mais bien pour se souvenir, qu’avec elle, ce sont des centaines d’étudiants qui ont été arrêtés au mois de mai. Non pour oublier, mais bien pour se souvenir, que la manifestation contre la sélection et l’augmentation des frais d’inscription a été sévèrement réprimée, comme celles contre l’interdiction de l’avortement ou de l’accouchement par césarienne.

Non pour oublier mais bien pour se souvenir, que du Québec à Paris, du Chili jusqu’au Sénégal, de l’Irlande jusqu’en Turquie, nous sommes tous mobilisés contre un même processus appliqué ici à partir de la stratégie de Lisbonne et conduite à partir de l’OMC et le FMI en dehors de l’UE.

Non pour oublier mais bien pour se souvenir, que les étudiants y ont perdu tout droit à la dignité, à la liberté d’expression, jusqu’au droit de revendiquer ces besoins les plus fondamentaux. C’est ce qui fait de nous des frères, par delà les frontières. Si les communistes répondent présents, si le Parti Communiste Français et les jeunes communistes du Rhône ne se sont pas fait attendre ; c’est que la bataille qui se prépare, ce n’est pas une bataille pour laver un affront diplomatique, c’est une vraie lutte de solidarité internationale !

Un combat pour rappeler que si les classes dirigeantes de nos pays respectifs mettent tout en œuvre pour nous jouer les uns contre les autres en faisant tomber ici les étudiants étrangers sous les quotas d’expulsion ; cette classe dirigeante sait très bien s’unir, à l’échelle internationale pour imposer des régression sociales sur tous nos lieux d’études.

Elle sait toujours s’unir pour opprimer la jeunesse exploitée.

Guéant, ancien ministre de l’Intérieur, avait d’ailleurs conclu des accord avec le gouvernement Turc dans le cadre de ses lois "anti-terrorisme", ces accord permettant d’arrêter en France et d’extrader vers la Turquie tous les opposants au régime.

Pouvait-il y avoir un soutien plus explicite à la politique de Recep Erdogan ?

Dans cette recherche effrénée de profit, de pétrole, de contrôle de cette région, notre gouvernement a largement soutenu cette politique faisant de chaque jeune luttant pour l’enseignement gratuit, possédant des livres militants pourtant librement vendus en librairie, un terroriste.

Qui sont les vrais terroristes ?

Alors que la jeunesse de France a largement sanctionné la politique de Sarkozy par les urnes, mobilisons-nous pour changer de politique :Exigeons la fin des accords Guéant ! Le vrai changement que nous appelons de nos vœux doit nous permettre au contraire d’avancer ensemble dans notre reconquête de dignité, de liberté d’expression, dans notre lutte pour une université au service de notre émancipation et des besoins sociaux.

marionguenot.jpgSoyons d’une détermination sans faille. La bourgeoisie internationale a des milliards, nous SOMMES des milliards.

Les bourgeois sont tous partenaires commerciaux, mais nous, nous sommes tous frères.

Marion GUENOT Secrétaire Nationale de l’UEC

sevil sevimli,uecPETITION POUR SA LIBERATION

Une pétition initiée par le comité de libération de Sévil a déjà atteint le cap de 10 000 signatures. Un nouveau objectif est fixé : 20 000...

Pour le signer cliquez sur cette ligne...

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