30/09/2013
PORTUGAL : DEROUTE DE LA DROITE, PROGRESSION DES COMMUNISTES
Ce dimanche 29 septembre 2013, les élections municipales au Portugal ont été marquées par la poussée du Parti Communiste Portugais (PCP) et de sa coalition (Coalition Démocratique Unitaire - CDU).
En effet, avec 11,07% des suffrages au niveau national, le Parti Communiste est désormais à la tête de 34 villes (contre 28 précédemment), avec près de 3 000 élus locaux (1 952 conseillers communaux, 726 conseillers municipaux et 205 conseillers exécutifs). Seul parti à gagner des voix, il est confirmé comme troisième force du pays.
Nous tenons ici à féliciter les camarades et les électeurs qui ont hier fait le choix d'une "politique alternative et patriotique de gauche".
Tout comme Jeronimo Da Sousa (secrétaire général du PCP), nous pensons que de véritables mesures contre la casse des services publics, de la sécurité sociale et pour la défense de l'emploi sont nécessaires.
Ce sont les mêmes logiques contre lesquelles nous devons nous aussi nous battre en France!
Alors que la CGT a déjà annoncé une semaine de mobilisation du 7 au 11 octobre en France contre la réforme des retraites, la CGTP a quant à elle appelé à manifester au Portugal "contre l'exploitation et l'appauvrissement" le 19 octobre.
Dans la rue comme dans les urnes, il y a plus qu'urgence à défendre les intérêts des travailleurs et des populations ! En France, comme au Portugal, lors des élections municipales et européennes œuvrons pour une véritable politique alternative par et pour le peuple !
Communiqué de Jacky Hénin – député européen PCF - Front de Gauche 30/09/2013
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23/09/2013
Réélection d'Angela Merkel : « bonne nouvelle pour la finance, mauvaise nouvelle pour les peuples » (PGE)
Hier, avec 42,5 % des votes, le parti de la Chancelière Merkel est arrivé nettement en tête des élections législatives allemandes. La CDU ne bénéficiant pas de la majorité absolue, le scenario d'une nouvelle grande coalition avec le SPD est le plus probable. SPD et Verts refusent a priori toute coalition avec Die Linke, qui pourtant s'affirme comme troisième force politique du pays. C'est un choix qui tourne le dos aux besoins des classes populaires d'Allemagne et d'Europe.
Angela Merkel a dirigé d'une main de fer, avec la complicité des gouvernements et de la Troïka, l'application de l'austérité en Europe. Elle a utilisé la puissance de son pays pour protéger les intérêts de la finance et rendre intouchables les responsables de la crise. Elle a été à l'origine de la campagne d'intoxication idéologique contre le sud de l'Europe qui a divisé et fait monter les extrêmes droites. Sa réélection est une bonne nouvelle pour la finance mais une mauvaise nouvelle pour les peuples d'Europe.
Plus que jamais les Allemands et les Européens auront besoin de s'appuyer sur une gauche solidaire, unie et déterminée à porter une alternative claire pour un changement politique profond. Le Parti de la gauche européenne félicite Die Linke pour le bon résultat obtenu (8,6%). Son groupe parlementaire au Bundestag jouera un important rôle d'opposition et sera un appui pour les luttes. Les autres forces du PGE seront à ses côtés pour continuer à porter l'alternative, dans nos pays comme au niveau européen.
Le Parti de La Gauche Européenne
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10/09/2013
Syrie : Donner sa chance à la solution politique !
COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS
La proposition de la Russie de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international en vue de sa destruction, représente une initiative nouvelle et importante pour sortir de la crise actuelle.
Le régime syrien a exprimé son accord avec cette proposition, les États-Unis et la France se déclarent « ouverts » sous conditions, la Chine apporte son soutien, l'Iran s'y dit favorable.
De son côté, le Secrétaire général Ban Ki-moon déclare vouloir engager l'ONU pour une destruction rapide des stocks chimiques. Cette proposition permet de surseoir aux bombardements annoncés par les États-Unis et la France.
Si des garanties sont nécessaires pour assurer l'application rapide de ces mesures, tout doit être mis en œuvre pour y parvenir. C'est bien la preuve que le poids de l'opinion internationale et le bon usage de la diplomatie peuvent permettre d'ouvrir un chemin conduisant à des solutions pacifiques et à faire baisser les tensions internationales.
Le Parti communiste français soutient tous les efforts allant dans ce sens. Reste que la guerre continue sur le sol syrien avec son cortège de victimes, de réfugiés et de destructions. Il est plus que temps d'y mettre un terme. Tout doit être entrepris, sous l'égide de l'ONU, pour que se tienne dans les plus brefs délais la conférence de Genève 2 afin d'aboutir à un accord politique entre toutes les parties, stopper les violences et ouvrir un processus de transition démocratique en Syrie.
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12/08/2013
Bolivie : "l'horizon général de l'époque est communiste"
De quel pays est donc ce Président auquel les autorités françaises ont dû présenter des excuses pour l'interdiction de survol du territoire par son avion présidentiel ?
Les peuples des différents pays du continent latino-américain cherchent à sortir du néolibéralisme, de la privatisation, de la concentration des richesses, du libre marché à outrance. C’est commun à l’Argentine, au Brésil, à l’Équateur, à l’Uruguay, à sa façon.
La différence qu'assume la Bolivie, c'est qu'elle veut faire de l'après néolibéralisme une étape vers l'après capitalisme. Alors que d’autres voient dans seulement dans l'après néolibéralisme comme un capitalisme plus social.
La composante révolutionnaire la plus importante de ce qui se déroule en Bolivie, c'est la décolonisation de l'État
Cela signifie que les nations et les identités culturelles indigènes qui ont toujours été marginalisées dans les structures de pouvoir, assurent aujourd’hui la conduite de l’organisation politique, culturelle et, progressivement, de l’organisation économique du pays, en lien avec d’autres secteurs non indigènes de la société.
Et que le processus est engagé de transformation du système de l’enseignement, du système de valeurs rompant avec la logique de la couleur de peau comme capital : la couleur blanche, plus puissante, et la couleur plus sombre, plus dévaluée et opprimée. Cette logique de la race comme capital, qui est le propre des sociétés coloniales, est en train d’être démolie en Bolivie.
L'État de Bolivie est un État « plurinational » parce qu'il associe la présence – dans la structure étatique, dans son système politique, dans sa conception de l'histoire, dans la distribution des ressources – des différentes nations indigènes qui composent la société bolivienne. C’est la marque d’une vigueur et d’une mise en responsabilité politique des identités nationales indigènes à l’intérieur de l’État.
Par exemple, la forme d’élection des membres du Parlement. Une partie est élue au scrutin individuel, à bulletin secret. Une autre est élue par des assemblées (communautés ou syndicats).
Avec pour corollaire : la prise de décision. Les syndicats et les structures communautaires sont consultés directement par le gouvernement pour définir les stratégies d’investissements publics et de distribution des terres : il y a dix ans, un décret sur la terre a été écrit, en consultation avec le FMI et la Banque mondiale. Aujourd’hui, on les écrit avec les organisations sociales.
La deuxième composante de la transformation du pays,via la nationalisation et l’étatisation, l’extension des biens communs de la société, de la richesse commune.
Les secteurs stratégiques sont passés du privé au contrôle de l’État. Il s'agit d'un point de passage de la propriété de l’État à la propriété sociale. Car la propriété de l’État ne représente pas une propriété sociale. C’est un type de monopole qui permet, à l’étape actuelle, de redistribuer la richesse, d’améliorer les conditions de vie des plus humbles. Mais ce n’est qu’une étape.
La troisième composante de la révolution, c'est la volonté politique de construire une société communautaire,
pas seulement dans le champ politique, mais également dans la gestion de l’économie. Il s'agit d'associer les composantes pré-capitalistes de la production aux composantes d'accumulation capitaliste et étatique de redistribution des richesses (ce qui demeure capitaliste) et les composantes d'avant-garde encore dispersées d’une logique du travail agraire qui est en connexion avec la nature.
Cette révolution rencontre des contradictions qu'il s'agit de reconnaître afin de mieux trouver leurs solutions
Par exemple la nécessité de l'accumulation rencontre sur son chemin celle de la redistribution de la richesse pour mieux satisfaire les besoins. Valeur d'échange opposée à la valeur d'usage, donc. À terme, la valeur d'usage doit s'imposer. C’est une contradiction qui traverse l’État, la gestion de l’économie, les communautés, les usines.
Autre confrontation entre la lutte sociale pour l’extension des biens communs et la lutte sociale pour l’appropriation individuelle ou corporatiste de ces mêmes biens communs.
Au moment des mobilisations sociales – dans les années 2000 –, les paysans, les Indigènes, des plaines comme des plateaux, les ouvriers, ont brandi le drapeau universaliste de l’appropriation des biens collectifs : nationalisation du gaz et du pétrole, de l’électricité, récupération de l’eau. Aujourd'hui c'est le retour des corporatismes. Les paysans indigènes des plaines (2%de la population), les instituteurs, les mineurs de Huanuni qui travaillent pour une entreprise détenue par l’État, chacun demande que les surplus budgétaires servent à la satisfaction de leurs revendications propres, au lieu de porter des revendications universelles.
.Faut-il sanctuariser la Madre Tierra dans une logique de préservation , ou utilisera-t-on ses ressources (gaz, pétrole) pour permettre de construire des écoles, rendre l’eau potable, amener l’électricité, développer la situation sanitaire ? Une communauté indigène dit : il faut extraire le gaz parce que nous voulons des écoles et des hôpitaux. Une autre répond : non, car il ne faut pas toucher à la Madre Tierra. C’est une contradiction permanente.
Ce tissus de difficultés, mais aussi d'avancées ne suffit pas à faire oublier que d'une manière plus générale le capitalisme mondialisé et globalisé génère des forces productives chaque fois plus socialisées.
Pour conclure, laissons la parole à Álvaro Garcia Linera, vice-président bolivien.
La science n’est pas une force productive d’un groupe de quelques professeurs qui dans leurs laboratoires découvrent des choses. La science est de plus en plus une production de milliers de scientifiques, anciens et contemporains, qui a été appropriée de manière privée mais qui, dans son contenu, est produite socialement.
C'est la même chose pour la production : ce téléphone portable, il est le fruit du travail de 3 000 scientifiques qui travaillent pour Apple. Le plastique a été produit en Thaïlande. Les puces au Mexique. Et l’ensemble a été assemblé en Chine. D’où est ce téléphone portable ? De la planète. Mais dans le même temps, il est la propriété privée d’une société nord-américaine qui en fait des profits. Ce qui n’empêche pas que la production est à chaque fois plus socialisée. C’est un horizon : il y a un potentiel de production socialisée.
La nature maintenant : Le capitalisme développe, à chaque étape, les forces productives qui détruisent la nature, qui est un bien commun. La nature ne supporte pas la propriété. La nature est un produit total de la planète et de l’univers qui se trouve, actuellement, être graduellement détruite par cette forme d’appropriation individuelle. Pourtant, il y a un autre potentiel qui veut s’exprimer dans un autre type de société. Donc, il y a une base matérielle croissante, une tendance matérielle organisée et subjective d’une société gérée en commun, produite en commun, à une grande échelle. C’est le communisme.
C’est la contradiction fondamentale du capitalisme que de générer une possibilité de société future qui n’est pas le capitalisme. C’est la possibilité de l’horizon communiste qui pourra sauver l’humanité du désastre écologique, sauver les communautés paysannes de leur destruction, libérer la connaissance scientifique de la prison de l’appropriation individuelle. Ce n’est pas de la poésie, du lyrisme. C’est de la matière, une force organisée et même une nécessité historique naturelle. Voilà pourquoi je pense que l’horizon général de l’époque est communiste.
Source : http://www.humanite.fr/node/546612
Par Dxaabala, publié par Agoravox
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28/07/2013
DISCOURS EXCEPTIONNEL, D’UN PRESIDENT EXCEPTIONNEL !
Dans le cadre du 60 ème anniversaire de l’assaut donné à la caserne de Moncada à Cuba, début de la révolution Cubaine, le président de l’Uruguay, Pepe Mujica a prononcé en présence de plusieurs chefs d’Etat un discours exceptionnel qui marquera l’histoire :
« A l’occasion de ce 60 ème anniversaire permettez une pensée à tous ceux qui ont lutté et sont morts dans leurs combats dans les montagnes, les plaines et les bois d’Amérique Latinine.
Les changements sociaux ne disposent d’aucun laboratoire où la révolution peut s’expérimenter froidement. Les changements sociaux sont les expressions vives des luttes engagées avec les peuples, mille fois recommencées dans la douleur. Ils ne sont pas à la portée de la main mais le long cheminement d’une action constructive avec les peuples faite d’erreurs, de compromis, de sacrifices.
Cela a toujours ainsi. L’impossible à réaliser coûte toujours, un peu plus.
C’est pour cela qu’il n’y a jamais de défaite. Ceux qui sont défaits sont ceux qui cessent de lutter.
C’est pour cela que cette révolution, qui fut celle de la dignité, a donné l’espoir à toute l’Amérique Latine pour créer une société distincte. Les changements matériels sont plus simples que les changements culturels. Les changements culturels sont les véritables fondations du changement de l’histoire et la semence lente de génération en génération de la révolution Cubaine.
On nous a enseigné les valeurs que représentent la honte et la dignité. Nous sommes en présence d’une société équitable, collective avec une dimension universelle, et nous avons appris une chose que nous vivons dans notre Amérique Latine : seul un monde est possible où est respecté la diversité, seul l’avenir est possible si nous comprenons et nous nous habituons à ce que ce monde soit divers avec les mots respect, dignité tolérance et que personne n’a le droit parce qu’il est grand et fort d’écraser les petits et les faibles.
C’est la leçon d’or de cet anniversaire des 60 ans de cette révolution. Le monde riche devra comprendre que pour sa propre tranquillité que la vie humaine est courte, trop courte, et qu’il n’est pas possible de sacrifier la vie humaine de ceux qui sont encore vivants, parce que le vie cela doit être le bonheur et qu’il faut respecter la vie.
Nous sommes tous réunis dans ce temple, où ceux qui avaient attaqué cette caserne rêvaient et pensaient que cela auraient été plus simple. Le monde bouge et change parce qu’il y a des gens capables qui s’engagent et qui rêvent, et avec le rêve de ces jeunes Cubains c’est toute l’Amérique Latine qui a changée.
Nous sommes persuadés que les hommes ont la capacité de construire un monde meilleur, qui défend la vie, et la révolution aujourd’hui à un caractère universel. Lorsque le monde se globalise, lutter pour un monde meilleur c’est lutter pour la vie, pour le respect, l’égalité pour un monde sans porte-avions, sans avions sans pilotes capables de frapper aveuglement partout.
Oui c’est possible que l’homme sorte de la préhistoire, le jour où les casernes seront remplacées par les écoles et les universités.
Merci pour tout ce que vous nous avez donné, pour tout ce que vous nous avez laissé, et surtout pour la dignité donnée à tout un peuple. Merci ! »
UN PRESIDENT EXEPTIONNEL !
José Mujica Cordano, surnommé « Pepe Mujica » né à Montevideo le 20 mai 1935 a été élu président le 29 novembre 2009.
Né dans une famille modeste de fermiers , José Mujica devint l'un des dirigeants de la guérilla des Tupamaros.
Sous la dictature militaire (1973-1985), il fut fait prisonnier-otage de la junte , étant détenu dans des conditions sordides (deux ans au fond d’un puits) où il était alors continuellement torturé .
Candidat présidentiel du Front large pour la présidentielle d'octobre-novembre 2009, il l'a remporté au second tour contre le candidat du Parti national, Luis Alberto Lacalle, avec 52,9 % des voix contre 42,9 % 1. Il a pris ses fonctions le 1er mars 2010.
Président de la République il reverse 87 % des 250 000 pesos mensuels (9 400 euros) de son salaire de chef d'État à des organismes d'aide au logement social.
12:11 Publié dans ACTUALITES, Idées, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pepe mujica, uruguay, cuba, amérique latine | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
25/07/2013
Tunisie : « L'assassinat de Mohamed Brahmi est une infamie » (Pierre Laurent)
L'assassinat, en ce jour anniversaire de la république tunisienne, de Mohamed Brahmi, député, coordinateur général du Mouvement populaire et dirigeant du Front populaire, est une infamie.
En abattant l'opposant au gouvernement islamiste d'Ennahda, ses assassins et leurs commanditaires veulent instaurer un climat de terreur et atteindre la démocratie tunisienne dans sa chair.
L'inaction des autorités depuis le lâche assassinat de Chokri Belaïd permet à ces commanditaires d'agir en toute impunitéCe crime odieux vient s'ajouter aux constantes menaces et attaques dont sont la cible les militants, les dirigeants des forces démocratiques et de progrès, les syndicalistes, mais aussi les citoyens parmi lesquels de très nombreuses femmes qui s'opposent avec courage à l'obscurantisme et à une politique qui n'a fait qu'aggraver les inégalités.
Le gouvernement et le président tunisiens sont responsables d'une telle situation et ont des comptes à rendre au peuple. Les assassins et les commanditaires de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi doivent être arrêtés et condamnés. La sécurité des citoyens doit être garantie en commençant par démembrer les ligues qui font régner la violence dans le pays.
Le PCF réaffirme sa totale solidarité avec le peuple tunisien et toutes les forces sociales, citoyennes et politiques démocratiques qui combattent pour une Tunisie libre, indépendante, juste et démocratique.
18:29 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brahmi mohamed, tunisie, pcf, pierre laurent | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
24/07/2013
FETE DE L'HUMA 2013 : Une campagne pour libérer Marwan Barghouti
Fadwa, épouse du leader palestinien, sera l’invitée d’honneur de la Fête de l’Humanité, aux côtés d’Ahmed Kathrada, compagnon de prison de Mandela, a annoncé Patrick Le Hyaric samedi, à Aubervilliers.
Le «Mandela palestinien». Alors que Madiba reste hospitalisé dans un état sérieux, cette expression a résonné, samedi soir, à Aubervilliers, dans les paroles de tous les participants à une rencontre dédiée à Marwan Barghouti et aux prisonniers politiques palestiniens. Dans le décor iconoclaste de la villa Mais d’Ici, à l’initiative de Patrick Le Hyaric, député européen (GUE/NGL) et directeur de l’Humanité, plusieurs dizaines de personnes – militantes, élues – se sont retrouvées dans l’objectif d’initier une grande campagne pour la libération du député palestinien embastillé depuis onze ans.
Dans le sillage de la conférence internationale pour les prisonniers palestiniens d’avril, il s’agissait de mettre en lumière ce révoltant aspect de l’arbitraire qui accompagne l’occupation israélienne : 4 500 prisonniers politiques, dont 15 députés, 118 femmes et… 376 enfants. « Au delà du symbole de Marwan Barghouti, la Palestine incarne une grande injustice de notre monde. C’est une lutte pour la justice, la dignité et les droits de l’homme », expliquait Fernand Tuil, de l’association des villes jumelées avec des camps de réfugiés palestiniens. « Marwan Barghouti est le Mandela de notre temps. Nous avons le devoir de mener la même lutte acharnée, patiente, que celle que nous avons menée pour Mandela. Tous deux sont des hommes d’exception. Barghouti n’est pas un terroriste, c’est un homme d’État, capable de fédérer les factions palestiniennes qui se disputent et de contribuer à une issue politique au conflit, pour soustraire le peuple palestinien à l’apartheid qui lui est imposé », exposait, de son côté, Patrick Le Hyaric. A l’occasion de la Fête de l’Humanité, a-t-il annoncé. Fadwa Barghouti, épouse et avocate du leader palestinien, s’exprimera aux côtés d’Ahmed Kathrada, compagnon de combat et de prison de Nelson Mandela et Walter Sisulu.
Dans les prochaines semaines, un «comité pluraliste» pour la libération de Barghouti sera lancé. Partie prenante de cette initiative, l’ambassadeur de Palestine en France, Hael Al Fahoum, est longuement revenu sur les dangereux soubresauts qui menacent d’embraser tout le Proche-Orient. « Rien ne sera résolu dans la région sans résoudre la question palestinienne», a-t-il insisté.
À cette occasion, le diplomate a annoncé la décision de l’Autorité palestinienne et du président Abbas de faire de Patrick Le Hyaric un citoyen d’honneur de la Palestine. Une reconnaissance de son engagement comme député européen pour une paix juste et durable, mais aussi un hommage aux combats portés par l’Humanité.
Les conditions des détenus palestiniens en Israël
Le directeur du quotidien l’Humanité et député européen du Front de Gauche, Patrick Le Hyaric, est à l’origine d’une campagne pour la libération de Marwan Barghouti, le célèbre leader palestinien emprisonné par Israël.
L’occasion de l’interroger sur les conditions des plus de 4000 détenus palestiniens.
Mais d’abord, que pense-t-il de la libération prochaine de 80 prisonniers palestiniens, comme l’a annoncé Israël ?
Propos recueillis par Loïc Barrière pour Radio Orient : Écouter
10:14 Publié dans ACTUALITES, Fête de l'Humanité 2013, International, MEDIAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, fatah marwan barghouti, prisonnier palestinen, fadwa barghouti, fête de l'humanité 2013 | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |