04/08/2012
Une banque publique européenne à conquérir
Le Parti de la gauche européenne, qui tenait son université d’été en Grèce, fera campagne dès septembre pour une banque publique européenne afin d’émanciper les États des marchés. Objectif : collecter un million de signatures. Une initiative en lien avec la lutte contre le traité fiscal.
Portaria (Grèce), envoyé spécial. Comment occuper le terrain de l’alternative ? « Avec une bataille européenne », répond le Parti de la gauche européenne (PGE) qui tenait son université, cette fin de semaine, à Portaria en Grèce. Entre deux ateliers, verres d’ouzo ou plongeons dans la piscine, certains des 400 militants, venus d’une vingtaine de pays de l’Union européenne (UE), ont planché sur la proposition d’initiative citoyenne européenne. L’ambition n’est rien de moins que de récolter un million de signatures dans toute l’Union pour la création d’une banque publique européenne axée sur le développement social, écologique et solidaire.
Objectif : remettre en cause un type de construction européenne. « Il faut mettre fin à une anomalie, dénonce le président du PGE, Pierre Laurent. L’UE a cette particularité qu’elle a poussé avec un tel zèle la protection des marchés qu’elle a mis la Banque centrale européenne (BCE) à l’abri de tout contrôle démocratique. » La campagne sera donc un moyen de mettre en cause le fait que la BCE ne peut prêter directement aux États.
La banque publique européenne serait financée par une taxe sur toutes les transactions financières, par le budget européen et par la BCE. Cette dernière pourrait créer de la monnaie. Du fait des traités européens, elle n’en fait profiter aujourd’hui que les banques privées. Si elle leur prête actuellement à 0,75 %, ces dernières s’engraissent en prêtant à leur tour aux États à des taux bien plus élevés. Compagnies d’assurances et fonds d’investissement placent également leur argent dans les bons du Trésor.
Un des buts majeurs : financer la dette à des taux très bas
Une banque publique pourrait financer la dette à des taux très bas. Si elle en avait bénéficié au début de la crise, la Grèce n’aurait pas vu sa dette bondir de 120 % à 165 %. Les prêts de cette banque seront soumis à critères. Les investissements devront servir à la « création d’emploi, au développement des services publics et à résorber les déséquilibres » entre les pays. En un mot, œuvrer au « développement social », selon Alexis Tsipras, leader de Syriza.
C’est un « pas stratégique dans notre plan stratégique. Cette banque pourrait contribuer à financer un plan d’investissement en Grèce », résume Stelios Pappas, membre du comité central de Synaspismos, principale formation de Syriza. De plus, non conditionnés à un plan d’austérité, ces prêts permettraient de ne pas diminuer les salaires des fonctionnaires. « Ainsi, on peut avoir une relance de l’économie par la consommation », explique Stelios Pappas. Troisième argument pour le dirigeant grec : la solidarité entre les peuples, un moyen de lutter contre le nationalisme.
Députée de Valence pour la Gauche unie, Marina Albiol y voit un moyen d’investir « dans l’éducation, la santé, le bien-être social », au contraire « des coupes imposées par la troïka ». De plus, en Espagne, comme dans d’autres pays, cette campagne participera de la bataille des partis membres du PGE pour une banque publique nationale.
La Commission européenne doit valider la procédure d’initiative citoyenne avant le 7 septembre. Selon ses règles, si, un an plus tard, le cap du million de signataires est franchi, la Commission devra transformer cette demande en « acte juridique », ou justifier son refus.
Hasard du calendrier, en France, l’initiative débutera au même moment que la campagne pour obtenir un référendum sur le très « austéritaire » traité fiscal que François Hollande aimerait voir ratifié avant la fin septembre. « Il faudra donc lier les deux », anticipe Pierre Laurent. Cette bataille ne sera pas que celle des partis membres du PGE. Illustration de cette volonté, le comité initiateur est composé de citoyens dont : Pierre Laurent, Alexis Tsipras, mais aussi de l’écrivaine espagnole Marta Sanz, le secrétaire des métallurgistes wallons Nico Cue ou le syndicaliste allemand Heinz Bierbaum. D’autres contacts sont déjà pris.
Anecdote : lors d’un atelier étayant l’initiative, une touriste prend la parole. « J’ai vu par hasard ce séminaire. Je ne suis pas membre de Syriza, mais je suis prête à collecter des signatures. » Pour la première fois, la bataille sera menée simultanément par des militants de différents pays européens. Autre nouveauté : ce sera une lutte « non contre, mais pour un projet », se réjouit un participant.
Initiative citoyenne européenne
L’initiative citoyenne européenne (ICE) est une disposition du traité de Lisbonne qui permet à un comité de sept citoyens de faire une proposition d’acte juridique. Ils doivent pour cela recueillir, en un an, au moins un million de signatures dans sept pays par voie de formulaires ou d’Internet. Si l’objectif est atteint, la Commission est contrainte de le traduire en acte juridique ou d’expliquer pourquoi elle le refuse. Il faut un nombre minimal de signatures dans ces sept pays. Le plancher français est de 55 500 noms.
14:36 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : grèce, bce, pierre laurent, traité européen, pge, pacte budgétaire européen | |
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29/07/2012
ACELOR, DOW CHEMICAL : JO DE LONDRES SPONSORISES PAR DES FAISEURS DE MORTS !
Morts sociales, mais aussi morts physiques, l'attitude de deux entreprises partenaires des JO de Londres scandalise en France, en Inde et au Viet Nam.
Les salariés du groupe ArcelorMittal ont manifesté à Florange. Alors que les hauts-fourneaux sont quasiment à l'arrêt, leur patron Lakshmi Mittal a porté la flamme olympique à Londres.
En Inde, des enfants victimes de la catastrophe de Bhopal en 1984 dénoncent eux la présence aux Jeux de Dow Chemical.
Hélène Luc, ancienne sénatrice du Val de Marne, présidente de l’Association d’Amitié Franco-Vietnamienne est elle intervenue auprès des organisateurs des jeux Olympiques de Londres en dénonçant les atrocités liés à l’utilisation du produit défoliant orange de ce groupe par les américains au Viet Nam dont le nombre de victimes est estimé à près de 2 millions dont de très nombreux enfants, appuyée par des courriers envoyés par les députés communistes P. Le Hyarice, de N. Borvo et de MG Buffet.
Mesdames, Messieurs,
C’est avec une grande perplexité que nous avons appris que Dow Chemical fait partie des sponsors des jeux Olympiques d’été et des Paralympiques 2012 et que, de ce fait, le stade olympique sera flanqué de gigantesques panneaux publicitaires de cette entreprise.
Dow Chemical n’est pas n’importe quelle firme : Dow Chemical a apporté mort, dévastations et d’indicibles souffrances à des millions d’êtres humains, un comportement en profonde contradiction avec l’idée olympique.
Dow Chemical est l’un des fabricants du produit défoliant agent orange : 80 millions de litres ont été épandus par l’armée des États-Unis de 1961 à 1971 sur le sud du Vietnam, au Laos et au Cambodge. Cette quantité énorme contenait 400 kg de dioxine. Les études du groupe de chercheurs dirigé par le professeur Jeanne M. Stellman de la Columbia University apportent la preuve que 4,8 millions de personnes ont été contaminées par cette substance hautement toxique. Des centaines de milliers en sont mortes.
Pour 3 millions de personnes, ce contact a eu des effets graves, comme des maladies cancéreuses et des malformations à la naissance.
Ces dernières persistent jusqu’à ce jour (troisième génération de victimes contaminées). Les atteintes causées à l’environnement sont gigantesques.
Dow Chemical était également le producteur du Napalm. Les tapis de feu déployés par les bombes incendiaires ont produit mort, dévastations et d’horribles brûlures au Vietnam, au Laos, au Cambodge, ainsi que dans les autres pays ayant souffert de la guerre. Nombreux sont ceux parmi nous qui se souviennent toujours avec horreur de ces images.
Enfin, la société Union Carbide, responsable de la catastrophe monstre de 1984 à Bhopal, en Inde, a été rachetée par Dow Chemical et fait partie depuis 2001 de ce groupe industriel.
Dow Chemical persiste dans son refus de prendre ses responsabilités : ni les victimes des guerres ni les victimes de la catastrophe chimique n’ont été indemnisées. Rien n’a été entrepris pour décontaminer leur terre.
Des millions de personnes de par le monde sont indignées de l’absence totale de scrupules de Dow Chemical et des autres entreprises complices (par exemple Monsanto). Elles réclament enfin justice pour les victimes. C’est aussi ce qu’exigent les organisations signataires.
En conséquence, nous attendons des porte-flambeaux de l’idéal olympique qu’ils manifestent aux victimes un minimum d’égards et leur témoignent respect et compassion. Nous vous invitons à vous joindre à ceux qui s’engagent en faveur des revendications justifiées des personnes contaminées. Il s’agit aussi de ne pas offrir une plate-forme publicitaire à Dow Chemical aussi longtemps que cette société se dérobe devant ses responsabilités envers les victimes.
Hélène Luc
L’HISTORIQUE
Le 30/11/1961 le Président John F.Kennedy donne le feu vert à l'opération "Ranch Hand" (ouvrier agricole), c'est à dire le bombardement massif du Viet Nam de défoliants dits "agents rose, vert et surtout orange". Il s'agit de dégarnir le couvert végétal de ce pays et pouvoir ainsi faciliter les frappes aériennes.
L'objectif est ainsi d'aider le Président Sud Vietnamien Dinh Diêm à se maintenir au pouvoir et à refuser l'application des accords de Genève et d'élections destinées à réunifier le Nord et le Sud, élections dont les résultats sont trop incertains pour les Américains.
La guerre chimique ainsi déclenchée s'avère rapidement une véritable catastrophe écologique pour le pays et la population.
Entre 30 000 et 2 millions de victimes, selon les sources, sont ainsi recensées, dont de nombreux enfants qui souffrent aujourd'hui encore de malformations (absence de certains membres), de cancers, de retard mentaux.
C'est en 1975 seulement, que le Président Gérarld Ford arrête ce véritable massacre face à la pression des scientifiques qui indiquent que les effets destructeurs sont considérables tant pour la planète (la moitié des mangroves (1) du Viet Nam détruits) que pour la santé des habitants.
Aux Etats Unis mêmes les vétérants de la guerre engagent, et gagnent des procés contre les fabiquants de défoliants, en prouvant que 100 000 anciens GIS seraient ainsi atteints d'un cancer à la dioxine, et 3000 de leurs enfants souffriraient de graves malformations.
Sources des articles (l'Histoire 263 et 286).
(1) Mangrove : Groupement de végétaux se développant dans la zone de balancement des marées le long des côtes tropicales à lagunes ou aux embouchures des fleuves.
11:48 Publié dans ACTUALITES, Histoire, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dow chemical, produit défoliant orange, jo de londres, hélène luc, acélor, florange | |
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28/07/2012
Pétition pour un référendum sur le nouveau traité européen
François Hollande s’était engagé à renégocier le traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), appelé aussi pacte budgétaire, signé par N. Sarkozy et A. Merkel. il n’en est rien.
Or ce texte durcit encore les traités de Maastricht et de Lisbonne et prône à la fois l’austérité à perpétuité, et le contrôle des budgets par la Commission de Bruxelles. Pourtant l’expérience montre que cette orientation n’a fait qu’enfoncer les pays européens dans la crise et les peuples dans la souffrance.
N. Sarkozy battu, son traité ne doit pas être appliqué. il faut aujourd’hui un débat public sur les orientations européennes et un référendum sur le nouveau traité. Seul le peuple souverain peut décider de son avenir.
C’est une question de démocratie.
Je demande au président de la République de convoquer la tenue d’un référendum sur l’approbation ou non de ce traité (TSCG).
18:47 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pétition, europe, pcf, l'humanité | |
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27/07/2012
LIBEREZ SEVIL SEVIMLI !
APPEL DE L'UNION DES ETUDIANTS COMMUNISTES
Voici encore une étudiante arrêtée pour délit d’intention de terrorisme. Comme Salah Hamouri, elle est étudiante française, comme lui, elle est jugée par des tribunaux spéciaux, pour terrorisme. En Turquie, cette définition semble extrêmement vaste, dans un contexte d’une politique de puissante régression sociale mené par le gouvernement Turc ultralibéral. Son accusation repose sur le fait qu’elle ait participé à une manifestation pour l’enseignement gratuit, et qu’elle possède chez elle un exemplaire du manifeste du parti communiste de K. Marx.
Nous nous mobilisons pour exiger sa liberté comme nous l’avons fait pour Salah Hamouri. Si l’UEC, comme l’ensemble du mouvement communiste répondent toujours présent lorsqu’il s’agit de faire sortir du silence et de l’oubli ces jeunes victimes de l’arbitraire, faisant pression sur le gouvernement français pour qu’il prenne ses responsabilités, c’est pour faire la lumière sur tous ce que nos camarades, jeunes comme étudiants subissent au quotidien.
Nous ferons libérer Sévil, non pour oublier mais bien pour se souvenir, qu’avec elle, ce sont des centaines d’étudiants qui ont été arrêtés au mois de mai. Non pour oublier, mais bien pour se souvenir, que la manifestation contre la sélection et l’augmentation des frais d’inscription a été sévèrement réprimée, comme celles contre l’interdiction de l’avortement ou de l’accouchement par césarienne.
Non pour oublier mais bien pour se souvenir, que du Québec à Paris, du Chili jusqu’au Sénégal, de l’Irlande jusqu’en Turquie, nous sommes tous mobilisés contre un même processus appliqué ici à partir de la stratégie de Lisbonne et conduite à partir de l’OMC et le FMI en dehors de l’UE.
Non pour oublier mais bien pour se souvenir, que les étudiants y ont perdu tout droit à la dignité, à la liberté d’expression, jusqu’au droit de revendiquer ces besoins les plus fondamentaux. C’est ce qui fait de nous des frères, par delà les frontières. Si les communistes répondent présents, si le Parti Communiste Français et les jeunes communistes du Rhône ne se sont pas fait attendre ; c’est que la bataille qui se prépare, ce n’est pas une bataille pour laver un affront diplomatique, c’est une vraie lutte de solidarité internationale !
Un combat pour rappeler que si les classes dirigeantes de nos pays respectifs mettent tout en œuvre pour nous jouer les uns contre les autres en faisant tomber ici les étudiants étrangers sous les quotas d’expulsion ; cette classe dirigeante sait très bien s’unir, à l’échelle internationale pour imposer des régression sociales sur tous nos lieux d’études.
Elle sait toujours s’unir pour opprimer la jeunesse exploitée.
Guéant, ancien ministre de l’Intérieur, avait d’ailleurs conclu des accord avec le gouvernement Turc dans le cadre de ses lois "anti-terrorisme", ces accord permettant d’arrêter en France et d’extrader vers la Turquie tous les opposants au régime.
Pouvait-il y avoir un soutien plus explicite à la politique de Recep Erdogan ?
Dans cette recherche effrénée de profit, de pétrole, de contrôle de cette région, notre gouvernement a largement soutenu cette politique faisant de chaque jeune luttant pour l’enseignement gratuit, possédant des livres militants pourtant librement vendus en librairie, un terroriste.
Qui sont les vrais terroristes ?
Alors que la jeunesse de France a largement sanctionné la politique de Sarkozy par les urnes, mobilisons-nous pour changer de politique :Exigeons la fin des accords Guéant ! Le vrai changement que nous appelons de nos vœux doit nous permettre au contraire d’avancer ensemble dans notre reconquête de dignité, de liberté d’expression, dans notre lutte pour une université au service de notre émancipation et des besoins sociaux.
Soyons d’une détermination sans faille. La bourgeoisie internationale a des milliards, nous SOMMES des milliards.
Les bourgeois sont tous partenaires commerciaux, mais nous, nous sommes tous frères.
Marion GUENOT Secrétaire Nationale de l’UEC
Une pétition initiée par le comité de libération de Sévil a déjà atteint le cap de 10 000 signatures. Un nouveau objectif est fixé : 20 000...
12:37 Publié dans ACTUALITES, International, Jeunesse communiste | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sevil sevimli, uec | |
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25/07/2012
Côte d'Ivoire : Le PCF condamne la politique répressive du Président Ouattara.
Le PCF condamne la nouvelle attaque portée contre le camp de déplacés de Nahibly à l’ouest de la Côte d’Ivoire, ayant fait une dizaine de morts et des dizaines de blessés. La mission de l’ONU (ONUCI) censée protéger ce camp, s’est révélée une nouvelle fois incapable d’assurer la sécurité des populations déplacées.
Après la visite controversée le 2 juillet dernier, de Guillaume Soro, accusé de crime de guerres et crime contre l’humanité par la Cour Pénale Internationale, à notre Président de l’Assemblée Nationale Claude Bartolone, le Président François Hollande s’apprête à recevoir jeudi 26 juillet Alassane Ouattara, qui use de la répression comme mode de gestion de l'État depuis son accession au pouvoir.
Emprisonnements arbitraires, impunité du régime actuel concernant les violences meurtrières commises en 2011, non respect des engagements pris dans la mise en place d’un processus de « rassemblement et de réconciliation », violations des droits civils et politiques, les populations paient le prix d’une justice inéquitable.
Les autorités françaises, lors de cette rencontre, doivent exprimer l’exigence vis à vis des autorités ivoiriennes du respect des libertés, de l'État de droit en Côte d’Ivoire et de la sécurité des populations. La réconciliation nationale est plus que jamais nécessaire pour rétablir la paix. Celle-ci doit s’accompagner d’une véritable volonté politique pour faciliter le retour au pays des exilés et assurer la protection de toutes les populations vivant sur le sol ivoirien.
Le PCF réaffirme son soutien aux populations ivoiriennes qui subissent la dégradation de leurs conditions sécuritaires, sanitaires, sociales et économiques et s’engage à porter à L’Assemblée Nationale la nécessité de rompre avec une politique interventionniste, l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire concernant les responsabilités françaises dans la crise ivoirienne.
23:02 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, côte d'ivoire, ouattara | |
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10/07/2012
Situation des prisonniers palestiniens : courrier de M. Demessine à L. Fabius
Michelle Demessine, sénatrice communiste du Nord et vice-présidente du groupe d’information international France-Territoires Palestiniens au Sénat, a écrit à Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères, sur la situation des prisonniers palestiniens.
Monsieur le Ministre,
Je tiens à attirer votre attention sur la situation des prisonniers palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes.
Au 1er juin 2012, ils étaient 4659 à être incarcérés sur décision des tribunaux d’occupation militaire israéliens soit en toute illégalité au regard des résolutions internationales et du droit international.
Et, parmi eux, 303 se retrouvent sous les verrous au titre de la rétention administrative qui permet l’incarcération de palestiniens sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment sous l’accusation de « combattant illégal ».
Cette pratique utilisée à des fins politiques, en violation complète des droits de l’homme, visent à emprisonner des palestiniens pour leur activisme présumé contre l’occupation des Territoires Palestiniens. La plupart du temps, elle s’applique à l’encontre de parfaits innocents à l’instar du footballeur palestinien, Mahmoud Al Sarsak, libéré le 10 juillet prochain à la faveur de l’intervention du Président de la FIFA, Joseph Blatter.
De plus, les conditions de détention que ces prisonniers subissent sont scandaleuses et faites de mesures d’isolement, de mauvais traitements, d’humiliations à l’encontre de leurs visiteurs, d’interdiction de visites pour leurs familles et d’empêchement de poursuivre des études et d’accéder à n’importe quel livre. Autant de traitement indignes dont le franco-palestinien, Salah Hamouri, fait foi depuis qu’il a été libéré de sa geôle israélienne, le 18 décembre dernier.
C’est pourquoi, le 17 avril dernier, pour alerter l’opinion publique internationale, 1600 prisonniers palestiniens ont entrepris une grève de la faim. Suite à ces actes de protestations, un accord a été conclu, le 14 mai dernier, entre les autorités palestiniennes, Israël et l’Egypte pour permettre aux proches des prisonniers de leur rendre visite. Mais même cet accord a minima ne semble jusqu’alors pas respecté par les autorités israéliennes.
Une avancée vers la paix entre les peuples israéliens et palestiniens, tous deux trop longtemps meurtris par le conflit qui leur est infligé, est largement compromise tant que la question centrale du sort des prisonniers palestiniens ne sera pas réglée.
Je m’en remets donc à votre haute autorité pour que vous exhortiez l’Etat d’Israël à respecter, dans un premier temps, les Droits de l’Homme en mettant fin au régime de détention administrative et aux conditions de détentions imposés aux prisonniers palestinien, et, à terme, à se conformer au droit international en libérant les près de 4700 palestiniens emprisonnés sous le coup d’une décision des tribunaux d’occupation militaire israéliens.
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de ma haute considération.
Michelle DEMESSINE, Sénatrice du Nord
19:28 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : demessine, pcf, sénateur, palestine | |
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15/06/2012
Cantona : «Il est temps de mettre fin à l'impunité d'Israël»
Pendant que l'Euro 2012 bat son plein, un autre match, autrement plus important, se joue en Israël. Espoir de toute une nation, le footballeur palestinien Mahmoud Sarsak serait aujourd'hui entre la vie et la mort, enfermé dans une prison israélienne, rapporte Le Monde.fr.
Originaire de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le petit Mahmoud a toujours rêvé de devenir footballeur professionnel. Encore adolescent, il joue déjà pour la sélection nationale gazaouie. Très vite, il tape dans l'oeil des recruteurs de Batala, un camp de réfugiés dont l'équipe est l'une des plus brillantes des territoires palestiniens.
Problème, il est presque impossible pour les habitants de Gaza de sortir de l'enclave, soumise à un blocus par Israël depuis la capture de Gilad Shalit en juin 2006, renforcé un an plus tard après la prise de contrôle du territoire par le Hamas. Mais, conscients de détenir leur future pépite, les dirigeants de Batala vont tout mettre en oeuvre pour permettre au joueur de traverser la frontière israélienne, et de pouvoir gagner la Cisjordanie. Mais le rêve va se heurter à un mur.
Le 22 juillet 2009, le transfert, pourtant concrétisé, s'arrête net au terminal d'Erez. Le considérant comme un "combattant ennemi", les forces israéliennes l'arrêtent sur-le-champ, avant de le placer en détention administrative. Cette disposition spécifique, héritée du mandat britannique sur la Palestine, permet à l'État hébreu d'incarcérer sans inculpation ni jugement un suspect pour une période de six mois, renouvelable indéfiniment.
Human Right Watch : «Il n’y a aucune preuve contre lui»
«Le niveau de preuve nécessaire à une détention administrative est encore plus bas que pour les cas criminels», indique au Point.fr Bill Van Esveld, rapporteur à Jérusalem de l'organisation Human Rights Watch. «Aucune preuve n'est présentée au détenu ou à son avocat», ajoute-t-il. «Le fait d'appartenir à une organisation définie comme terroriste par Israël suffit dans beaucoup de cas à justifier une arrestation, sans pour autant prouver que la loi a été enfreinte», rappelle, de son côté, Ran Cohen, membre de l'organisation des Médecins pour les droits de l'homme-Israël. En témoigne, par exemple, l'arrestation jeudi matin d'un Palestinien de 95 ans dans le sud de la Cisjordanie.
Dhouqan (dirigeant de Balata) : «Mahmoud avait une autorisation de passage de Gaza vers la Cisjordanie»
«Israël avait accordé à Mahmoud Sarsak une autorisation de passage de Gaza vers la Cisjordanie», déplore à l'AFP Mouzaffar Dhouqan, un responsable du club de Balata, assurant avoir suivi «toutes les procédures requises» par l'administration militaire israélienne. Depuis, c'est le néant... jusqu'au 19 mars dernier.
Craignant de tomber dans les oubliettes de l'histoire, le joueur recourt à la dernière arme de prisonniers palestiniens : la grève de la faim. Mahmoud Sarsak se joint aux quelque 1 600 détenus palestiniens réclamant l'abolition de la détention administrative et de l'isolement carcéral, deux pratiques considérées comme illégales au regard du droit international.
Amnesty international : «Le joueur risque de mourir»
L'action collective fait grand bruit. Après une médiation de l'Égypte, Israël accède finalement aux revendications des prisonniers palestiniens, en échange d'un engagement signé de «s'abstenir de tout acte de terrorisme» ainsi que de toute nouvelle grève de la faim. Or, dans les faits, l'accord serait loin d'être respecté. Amnesty International affirme avoir relevé depuis l'accord plus de 30 cas où les ordres de détention administrative ont été renouvelés. D'après l'organisation, trois nouveaux cas auraient même été enregistrés.
N'ayant obtenu aucun engagement écrit de la fin de sa détention administrative, Mahmoud Sarsak a de nouveau cessé de s'alimenter, se limitant à l'absorption de glucose et de vitamines. D'après Amnesty International, il risque de mourir très prochainement. Pour la première fois depuis le début de sa grève de la faim, un médecin indépendant (de l'ONG israélienne Médecins pour les droits humains-Israël, NDLR) a été autorisé à lui rendre visite le 6 juin dernier. Le professionnel de la santé a constaté que le prisonnier avait perdu un tiers de son poids et qu'il s'évanouissait fréquemment.
Cantona : «Il est temps de mettre fin à l'impunité d'Israël»
«Nous ignorons pourquoi il est détenu. Il n'a rien à voir avec la politique», s'est insurgé son frère Imad, à l'occasion d'une manifestation organisée devant le quartier général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza. «Nous appelons les clubs arabes et européens à sauver la vie d'un footballeur», a-t-il ajouté.
L'appel semble avoir été entendu. Mardi, Mahmoud Sarsak a bénéficié d'un soutien de poids en la personne d'Éric Cantona. «Il est temps de mettre fin à l'impunité d'Israël et d'insister sur les mêmes critères d'égalité, de justice et de respect de la législation internationale que nous exigeons des autres États», indique sa missive, adressée au ministre britannique des Sports et au président de l'UEFA, Michel Platini, et également signée par l'intellectuel américain Noam Chomsky et le réalisateur de cinéma britannique Ken Loach.
09:23 Publié dans ACTUALITES, International, Reportage, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, foot, prison, mahmoud sarsak | |
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