26/03/2013
"La France doit soutenir Chypre"
Le Président de la République de Chypre vient de présenter son « plan B », après la mobilisation massive du peuple de l'île et le rejet unanime par le parlement chypriote du scandaleux plan de « sauvetage » (sic) européen.
Ce plan constituait un veritable racket. Il exigeait la ponction directe dans les économies de tous les épargnants chypriotes comme contrepartie d'une aide financière de la BCE destinée aux banques, qui sont pourtant les veritables responsables de la situation. Il montre jusqu'où les dirigeants européens sont prêts à aller sous la pression des marchés, jusqu'à piquer directement dans les poches des citoyens et contourner les règles bancaires qu'ils se sont eux-même fixés.
Comparée à ce hold up, la nouvelle solution proposée d'un « fonds d'investissement et de solidarité » semble plus acceptable, même si beaucoup de choses restent à préciser. Il conserve en effet les mêmes objectifs et continue de se négocier sous le chantage des dirigeants de la BCE qui menacent de couper les vivres à Chypre. C'est insupportable.
Cette situation interpèle l'ensemble des pays membres sur l'état de la démocratie et le modèle de développement européen. Comment l'UE a-t-elle pu imaginer une seconde pouvoir imposer ainsi la spoliation aveugle des dépôts bancaires ? Et comment certains dirigeant de l'UE peuvent-ils, alors que leur proposition a été clairement battue, continuer de faire pression pour son application ?
La France doit rompre avec les soutiens aux chantages imposés aux peuples européens. Elle doit soutenir Chypre face aux rapaces qui n'hésiteront pas à vendre l'île pour les beaux yeux des marchés. Notre pays doit soutenir ceux qui résistent à la barbarie austéritaire et engager le combat pour changer les orientations européennes, le statut de la BCE et des banques en général, les traités ultralibéraux pour viser une élévation générale du niveau des standards sociaux. Ce combat est chaque jour plus urgent si l'on ne veut pas voir l'Union exploser sous nos yeux.
Pierre Laurent, Président du Parti de la gauche européenne (PGE), Secrétaire national du PCF
09:41 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, pierre laurent, pge, chypre | |
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20/03/2013
Jamais le peuple chypriote n'acceptera de se faire spolier
En choisissant un président de droite pour succéder au président Christofias d'AKEL, la majorité du peuple chypriote a cru qu'un compromis avec l'Union européenne serait plus facile à trouver.
L'actuel président avait fait toute sa campagne en ce sens. Le prêt de 17 milliards d'euros demandé pour "sauver" le système bancaire national s'est transformé en 10 milliards avec une compensation de 5,8 milliards d'euros obtenus par une ponction sur les comptes bancaires des déposants à Chypre.
Ceci comprend à la fois les comptes Offshore d'étrangers principalement russes et ceux des militaires anglais stationnés depuis la partition de 1974, mais aussi et surtout les comptes courant des chypriotes.
La taxe sera de 6,75 pour cent pour tous les dépôts en dessous de 100 000 euros et de 9,9 pour cent au-delà. Il est vraisemblable que tout le weekend les étrangers ainsi que les "gros comptes" ont déjà déplacé les dépôts vers d'autres cieux bancaires plus cléments.
Les petits déposants locaux n'auront pas cette possibilité. Cette mesure jamais débattue encore moins envisagée, est un choc pour le peuple qui se sent légitimement trahi.
Les mêmes recettes produiront les mêmes effets. La population va se ruer vers les banques dès leur réouverture. La taxe n'aura pas le rendement voulu et donc d'autres mesures austeritaires sont à prévoir. Chypre suivra ainsi le chemin de la Grèce. Encore faut-il que le parlement accorde sa confiance au gouvernement. Face à ce coup de force, le PCF apporte tout son soutien à AKEL et au peuple chypriote.
Jamais le peuple chypriote n'acceptera de se faire spolier. Seule une Europe construite sur la solidarité et non sur le chantage peut espérer avoir un avenir.
Parti communiste Français membre du Parti de la Gauche Européenne
15:07 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chypre, europe, pcf, cee | |
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15/03/2013
"Le retour du fameux marché transatlantique"
On ne peut croire à la concordance des temps. Dans le document conclusif du dernier Conseil européen, il n’est pas seulement acté le projet d’un budget d’austérité pour l’Union européenne mais aussi des alinéas cachés au grand public qui engagent l’Union européenne à « parvenir à une plus grande convergence transatlantique en matière de réglementation ».
Seulement quatre jours plus tard, c’est-à-dire la nuit dernière, le président Obama, dans son discours sur l’état de l’Union, a lancé pour de bon ces négociations entre les États-Unis et l’Union européenne « pour favoriser les exportations américaines, supporter les emplois américains… ». « Nous allons lancer des discussions sur un accord transatlantique global sur le commerce et l’investissement avec l’Union européenne », a-t-il déclaré.
Nous nous rapprochons donc de la construction de ce « marché transatlantique », une zone de libre-échange intégral entre les États-Unis et l’Union européenne. L’objectif est de s’extraire des négociations bloquées à l’Organisation mondiale du commerce, afin de répondre à la demande du grand patronat européen et nord-américain pour relancer la guerre économique afin d’abaisser les rémunérations et les conditions de travail, les normes environnementales.
Ceci signifierait à la fois l’abolition des droits de douane et aussi un ensemble de barrières réglementaires que le capital a besoin de faire sauter pour rehausser ses taux de profit.
Un tel accord ouvrirait grandes les portes à l’importation de produits OGM, de bœuf aux hormones, de poulet traité au chlore, et aurait de redoutables conséquences sur nos industries et services, comme le montre le même type d’accord avec la Corée du Sud qui ouvre la voie royale à l’importation de véhicules sud-coréens. Et alors que notre industrie automobile est poussée à l’agonie, la Commission européenne se garde de déclencher les clauses de sauvegarde prévues en cas d’importations massives détruisant nos propres industries.
En lien avec le pacte de compétitivité et le projet d’accord sur la flexibilité, voici qu’un pas de plus serait franchi, dans la loi de la jungle de l’ultracapitalisme, avec le renoncement à nos standards de production, aux normes de santé, d’environnement – certes à améliorer et faire respecter – qui garantissent la sécurité des travailleurs et la qualité de nos productions, au profit de la suraccumulation du capital que cherchent les multinationales et les institutions financières. Celles-ci croient pouvoir contourner les dégâts de leur propre politique d’austérité qui réduit les débouchés, donc la croissance, en élargissant leur sphère de domination, d’exploitation et de spéculation sans entrave.
Au nom du « marché ouvert où la concurrence est libre » et après la réintégration dans l’Otan, l’Union européenne poursuit sa fuite en avant dans un projet ultralibéral qui la coupe des aspirations des peuples qui la composent. L’idée européenne serait noyée dans une zone élargie, dominée par l’imperium nord-américain, utilisant le dollar contre nos atouts industriels, agricoles et de services. Voilà un grand combat à mener.
11:46 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : union européenne, patrick le hyaric, barack obama, état de l'union, commerce transatlantique | |
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10/11/2012
Européens, ensemble contre l'austérité
Le 14 novembre, pour la première fois en Europe, une grève générale internationale est organisée par les syndicats au Portugal, en Espagne, en Grèce, à Chypre et à Malte. Dans le même temps, la Confédération européenne des syndicats a lancé un appel à une journée d’action et de solidarité coordonnée partout en Europe. Le 14 novembre, c'est l'Europe des travailleurs qui hausse le ton face à l'offensive des marchés et des dirigeants européens et nationaux contre leurs droits, leurs salaires, leurs retraites...
POUR SORTIR DE LA CRISE SORTONS DE L'AUSTERITE
Les plans d'austérité renforcent la crise et les difficultés des personnes s'accroissent. En Grèce, en Espagne, au Portugal, la dette publique se creuse, plan après plan. Comment penser relancer l'économie en poursuivant, pour le patronat et la finance, les cadeaux que l'on fait payer aux salarié-e-s et aux habitant-e-s ? C'est pourtant ce que s'apprête à faire en France François Hollande avec 20 nouveaux milliards de crédits d'impôts pour les actionnaires, payés par une hausse de la TVA pour tous
CE N'EST PAS LE COÛT DU TRAVAIL QUI TUE L'EMPLOI, C'EST LE COÛT DU CAPITAL
Non les salaires ne sont pas trop élevés, le temps de travail trop court et les vacances trop longues. C'est la rapacité du capital qui tue l'économie en ponctionnant nos salaires, les investissements, la recherche, pour augmenter ses profits. Le ministre Montebourg peut continuer à s'agiter, tout cela est de l'amusement si les diktats du Medef et de ses « pigeons » sont acceptés.
NON, L'INDUSTRIE NE REPRESENTE PAS LE PASSÉ
750 000 emplois industriels détruits en France, bravo la droite ! Il n'y a pas de fatalité à exploiter les bas salaires partout dans le monde, voire le travail des enfants, pour fabriquer les biens dont nous avons besoin. D'autant qu'un pays qui ne produit pas de richesses ne peut plus coopérer, ni investir dans l'éducation, la santé et tous les services publics.
POUR L'EMPLOI ET L'INDUSTRIE, LES SOLUTIONS EXISTENT
Avec les parlementaires communistes et du Front de gauche imposons :
- le vote d'une loi pour interdire les licenciements boursiers,
- le remboursement des aides publiques par les entreprises qui licencient,
- la taxation sur la réimportation des productions délocalisées,
- la suppression de la niche Copé, la baisse de l'abattement sur le montant des dividendes perçus, la taxation des compagnies pétrolières,
- la création d'un pôle public financier,
- un salaire minimum à 1700€ et une augmentation générale des salaires pour assurer une vie digne avec un salaire décent.
VIVE L'EUROPE SOCIALE
Les baisses des salaires, la casse de l'emploi et des services publics, la destruction des droits sociaux et des femmes, le gâchis écologique, la misère ne sont pas fatals pour l'Europe. C'est même tout le contraire dont l'Europe a besoin. Construite sur la concurrence entre les travailleurs, le dumping fiscal et social, l'Union européenne court à sa perte si la solidarité, l'emploi et le redressement productif ne deviennent pas des priorités. Construite loin, très loin, des préoccupations citoyennes, l'Union européenne est aujourd'hui une des machines de confiscation des souverainetés populaires les plus élaborées ; en témoignent les mesures du Traité budgétaire. L'Europe de la démocratie, c'est urgent !
TOUS ENSEMBLE
Pour changer la donne, face au pouvoir de la finance et de ses institutions, il faut l'union. C'est de solidarité, d'échange et de coopération dont nous avons besoin, entre peuples européens, entre organisations syndicales, associatives et politiques, dans le respect de ce qu'est chacun. Ensemble, les luttes sociales et les combats politiques vont nous permettre d'imposer aux gouvernements et à l'Europe d'autres choix et de faire reculer les prétentions de la droite et du patronat. C'est à cela que le Parti communiste, membre du Front de gauche, et ses élus veulent être utiles.
22:53 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, europe, social, manifestation | |
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09/11/2012
Turquie : 700 prisonniers politiques en danger de mort !
Au 55e jour de grève de la faim de près de 700 prisonniers kurdes en Turquie (élus, journalistes, militants politiques, étudiants), et devant le mépris des autorités turques qui minimisent la gravité de la situation sur la scène internationale, des femmes et des hommes risquent de mourir dans le silence des medias internationaux.
- La prison de Diyarbakir
Présente à Diyarbakir depuis le 31 octobre, une délégation d’élus de l’Anecr, conduite par son président, Dominique Adenot, a constaté l’extrême gravité de la situation.
Face à l’intransigeance du gouvernement turc et de son premier ministre Erdogan, les prisonniers politiques kurdes sont déterminés. Ils pourraient être rejoints dans leur mouvement par les milliers d’autres prisonniers politiques.
Les membres de la délégation appellent les medias français à informer urgemment de la situation. Ils demandent au gouvernement d’intervenir auprès des autorités turques afin qu’elles ouvrent les négociations nécessaires pour que cesse la grève de la faim.
- La délégation de l’ANECR
Les prisonniers politiques revendiquent de pouvoir se défendre dans leur langue maternelle, que celle-ci puisse être enseignée à l’école ainsi que la fin du placement en isolement du leader kurde, Abdullah Ocalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali, et privé de toute visite depuis 27 juillet 2011.
Ces revendications ne sont pas excessives. Elles doivent être entendues.
C’est dans ce contexte de tension extrême et de répression gouvernementale violente que la délégation de l’Anecr donnera une conférence de presse mardi 6 novembre au parlement turc, à Ankara. La mobilisation de tous les démocrates est plus que jamais nécessaire pour un règlement de ce conflit qui a déjà produit trop de souffrance. Nous appelons notamment les élus à envoyer des message de protestation à l’ambassade de Turquie en France ainsi qu’au Quai d’Orsay, contre cette répression et en soutien à l’indispensable règlement de la situation Kurde sans lequel aucune paix durable ne sera possible dans ce secteur particulièrement sensible, aux frontières de l’Irak, de la Syrie et de l’Iran.
Diyarbakir, le 5 novembre 2012
10:52 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, élus, turquie | |
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03/11/2012
Arrestation et extradition en Espagne d'Aurore Martin : un acte indigne qui déshonore la France
Sitôt arrêtée, lors d'un contrôle routier présenté comme "fortuit", Aurore Martin a été remise aux autorités espagnoles dans le cadre de l'exécution d'un mandat d'arrêt européen. Ce que Guéant n'avait pas osé faire, le ministre Valls vient de le commettre. Quelle honte !
Qu’est-il reproché à Aurore ? Sa participation à des réunions publiques et des écrits politiques au titre de son appartenance à Batasuna, un parti interdit en Espagne. Il est insupportable et indigne qu’une personne de nationalité française, militante d’un parti autorisé en France, soit extradée pour des faits eux-mêmes non punissables dans notre pays. Cette arrestation remet en cause un principe essentiel reconnu en France, à savoir le refus d’extradition pour motifs politiques.
Le Gouvernement Ayrault vient d'écrire une page déshonorante pour notre pays. Le Parti communiste exprime son indignation et appelle l'ensemble des républicains à exprimer leur condamnation. Les parlementaires communistes interpelleront le gouvernement pour connaitre les conditions réelles de l'arrestation et de l'extradition immédiate en Espagne d'Aurore Martin.
Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF
09:59 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, olivier dartigolles, aurore marin | |
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02/11/2012
NETANYAHOU A PARIS : LE PCF JUGE CONSTERNANTE ET CHOQUANTE L'ATTITUDE DES PLUS HAUTES AUTORITES FRANCAISES
En décidant de recevoir officiellement Benyamin Netanyahou, François Hollande savait qu'il devait accueillir le Premier ministre d'un Etat qui bafoue les résolutions de l'ONU, depuis des dizaines d'années, qui spolie le peuple palestinien par la colonisation, qui fait détruire des maisons d'habitation et des cultures, qui entretient un blocus inacceptable contre les Palestiniens de Gaza, qui maintient des milliers de prisonniers de façon illégale et illégitime, qui s'allie à l'extrême droite raciste pour gagner les prochaines élections...
...
François Hollande a pourtant déroulé un tapis rouge diplomatique pour soutenir la politique de Netanyahou ; il a -de fait- renié ses engagements de campagne et son programme. Il a profondément déçu les Palestiniens et toutes celles et ceux qui pensent que la paix est inséparable de la justice et du droit. Il est choquant que les plus hautes autorités françaises ne soient même pas capables de rappeler l'exigence du droit, la nécessité du respect des accords internationaux et les conditions de base d'une paix juste et durable.
Le Parti communiste français ne peut que condamner cette évolution consternante.
19:53 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, israël, benyamin netanyahou, françois hollande, pcf | |
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