Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/12/2014

MOSAIK RADIO : MUSIQUES ET INFORMATIONS

Le groupe E-Mosaïque se renforce avec une nouvelle radio présente sur tous ses blogs et qui diffusera essentiellement de la musique d'ambiance, très diversifiée et des informations "couleurs du temps et de la vie"

L'objectif pour son maintien impératif est d'obtenir une audience cumulée d'au moins 300 heures par période de 24h. Nous comptons bien sûr sur vous pour atteindre cet objectif. L'idée est également que chacun d'entre vous devienne programmateur de cette nouvelle radio en proposant chanteurs et chansons.

Mosaik Radio, la radio de toutes les musiques !

02/12/2014

HISTORIQUE : L'ASSEMBLEE NATIONALE FRANCAISE RECONNAIT LA PALESTINE

palistenfants.jpg

Vote historique à l'Assemblée Nationale ce 2 décembre 2015 qui par 339 voix (socialistes, PCF, Verts) contre 151, 16 abstentions vient de reconnaitre la Palestine.
 
asensi.jpgExplication de vote de François Asensi, député Front de gauche de Seine-Saint-Denis, membre de la commission des Affaires étrangères, vice-Président des groupes d’amitié France-Palestine et France-Israël

« Monsieur le Ministre, Monsieur le Président, Mes cher-E-s collègues,

C’est avec une grande émotion et beaucoup de solennité que tous ensemble, députés communistes, Front de gauche, et ultramarins, nous apporterons toutes nos voix pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine.

A 24 reprises, notre groupe a réclamé cette reconnaissance dans l’Hémicycle.

Il s’agit pour les députés communistes d’un combat historique que nous sommes heureux de voir avancer enfin.

Comme vous l’avez justement affirmé, Monsieur le ministre, reconnaitre l’Etat de Palestine n’est ni une faveur, ni un instrument.

C’est un droit, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

En 1947, l’ONU prévoyait une partition du mandat britannique et la création dès 1948 de deux Etats coexistant pacifiquement.

L’un, Israël, a vu le jour immédiatement. L’autre, la Palestine, n’en peut plus d’attendre sa reconnaissance.

Le moment est venu de mettre fin au calvaire du peuple palestinien.

Le moment est venu de signifier au gouvernement Netanyahou que la France dit NON à la colonisation, rejette le mur de la honte, et refuse l’arbitraire et les humiliations propres à tout système colonial.

Depuis longtemps, les Palestiniens ont fait le choix courageux du compromis. Ils ont consenti des concessions douloureuses contre l’engagement d’obtenir leur Etat.

Je pense à la reconnaissance de l’Etat d’Israël par l’OLP, alors que la réciproque n’existe toujours pas.

Je pense à la reconnaissance des frontières de 1967, par laquelle les Palestiniens ont accepté d’abandonner un quart du territoire qui leur avait été accordé en 1947.

En réponse à ces concessions, ce furent toujours plus de souffrances pour ce peuple : le blocus de Gaza, la poursuite de la colonisation, les restrictions de liberté.

Le processus d’Oslo, pourtant porteur de promesse, a éloigné la paix. Il a souffert d’un vice originel : avoir renvoyé dos à dos les parties, alors qu’il existe une inégalité fondamentale. D’un côté, un pays occupé, la Palestine, de l’autre, une puissance occupante, Israël.

« Entre le fort et le faible, c’est la loi qui affranchit », et en l’occurrence le droit international.

J’ai entendu lors de nos débats plusieurs objections à cette résolution.

Il a été dit qu’il serait trop tôt ! Mais il est peut-être déjà trop tard, car chaque jour la colonisation israélienne morcèle un peu plus le futur Etat et sape sa viabilité.

Il a été dit que l’adoption de cette résolution ne relevait pas de notre compétence. Cette position est intenable. Notre Parlement vote la guerre et la paix, notre Parlement ratifie les traités internationaux sur des enjeux diplomatiques extrêmement sensibles. Il a toute la légitimité, celle de la Nation, celle du peuple français qu’il représente.

Au fond, le vote d’aujourd’hui consiste simplement à confirmer le droit international, à confirmer le plan de partage de 1947 et la décision prise par les vainqueurs du nazisme.

Refuser de voter cette résolution reviendrait donc à renier les résolutions de l’ONU.

Aujourd’hui, chaque parlementaire est responsable de son vote devant l’Histoire.

Il s’agira de dire OUI au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

OUI à une paix et à des négociations fondées sur le droit international.

OUI à une Palestine souveraine et démocratique, meilleure garantie pour la sécurité d’Israël.

Quelle discipline de parti pourrait s’y opposer ?

J’ai une conviction profonde : seule la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, et avec Jérusalem-Est pour capitale, permettra d’asseoir une paix durable.

Si elle n’y conduit pas à elle-seule, elle constituera un levier inestimable.

Elle confortera l’Autorité palestinienne et les hommes de paix.

Elle renforcera la sécurité des israéliens, en isolant les partisans de la terreur et en désarmant les tenants du choc des civilisations qui instrumentalisent la cause palestinienne.

Elle redonnera espoir à toute une jeunesse palestinienne qui rêve de vivre libre.

Par-delà nos sensibilités, rassemblons-nous et offrons ce vote de justice et de paix à nos amis palestiniens et à nos amis israéliens !

Car le moment est venu de remplacer les murs par des ponts, entre deux peuples que tout rapproche : une histoire mêlée, une culture partagée, une même terre, et surtout une même soif de paix.

Monsieur le ministre, ne tardez plus à reconnaître l’Etat de Palestine !

Aujourd’hui le monde nous regarde et attend de la France qu’elle se hisse à la hauteur de son Histoire et de son message universel.

Reconnaissance de l’État palestinien : « C'est la voix du droit qui l'a emporté » (Pierre Laurent)

palestine,reconnaissance,député françaisLe vote à l'Assemblée nationale et l'adoption de la résolution en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien par 339 voix contre 151 marque un jour de réjouissance pour tous ceux qui luttent pour la paix et la justice depuis tant d'années.
 
Les communistes se félicitent du pas franchi par les députés français, un pas qui était attendu d'eux par tous les pacifistes qui veulent la réussite d'une solution à deux États.
 
C'est la voix du droit qui l'a emporté. Au Sénat le 11 décembre prochain, notamment à l'initiative des sénateurs communistes et républicains, une résolution sera soumise au débat.
 
Les parlementaires européens se prononceront quant à eux en décembre à l'initiative du groupe de la Gauche unitaire européenne (GUE-NGL) et du groupe socialiste et démocrate (S&D).
 
L'autorité palestinienne va soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution réclamant le retrait israélien, d’ici deux ans, des territoires palestiniens. La France a de grandes responsabilités de par sa position de membre permanent du Conseil de sécurité.
 
En appuyant la demande de l'autorité palestinienne, la France peut retrouver un rôle positif sur la scène internationale. Le temps n'est plus aux tergiversations.
 
C'est pour cela que le Parti communiste appelle dès aujourd'hui à amplifier la mobilisation, et avec le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI), mettra à disposition pétition et outils militants pour maintenir la pression sur le gouvernement français.
 
Le moment est venu, monsieur François Hollande, pour une paix juste et durable au Proche-Orient. La reconnaissance de l'État de Palestine, c'est maintenant !

26/11/2014

JUSTICE ET SOLIDARITE

tribune,élus pcf,evry

JUSTICE

L’Association des maires de France vient d’alerter à nouveau le gouvernement sur l’impact considérable de la baisse des dotations de l’Etat sur l’investissement local, l’emploi et les services de proximité dans les territoires (baisse cumulée de 28 milliards d’euros de 2014 à 2017)

Elle estime que ce prélèvement est incohérent , arbitraire, disproportionné , insupportable.

Cette contribution aura un impact considérable sur le niveau de service rendu aux habitants et les investissements publics  et sera pénalisant pour l’emploi parce que les investissements publics locaux (37 milliards pour le seul bloc communal) qui vont fortement baisser dès 2015. Cela représente déjà une perte de dizaine de milliers d’emplois, dans le BTP par exemple.

Nous partageons cette analyse de cette association représentant tous les Maires de France en ajoutant que cette mesure est aussi injuste parce qu’elle est justifiée par le gouvernement par un cadeau offert aux entreprises de plus de 60 milliards qui n’a permis ni la baisse du désendettement  de la France, ni la création du moindre emploi nouveau mais par contre permet aux riches d’être de plus en plus riches dans notre pays et aux pauvres malheureusement d’être de plus en plus pauvres.

La ville d’Evry va subir elle dans ce cadre en 2015 une saignée de plus d’un million d’€  aux conséquences pour les habitants,  le service public et l’emploi considérables et désastreuses.

SOLIDARITE

tribune,élus pcf,evryLes élus communistes d’Evry ont décidé de parrainer la syndicaliste Marocaine Wafaa Charaf, emprisonnée pour 2 ans après un jugement inique à Tanger.

Elle symbolise la répression que subissent les Syndicalistes dans le monde, y compris en France. Nous vous appelons tous à témoigner  et à signer la pétition que vous trouverez sur notre blog

Merci à toutes et tous

Le groupe des élus communistes et républicains d’Evry

Elise Yagmur, Christian Pigaglio, Diego Diaz

Tribune oubliée sur le bulletin municipal de Novembre

06/11/2014

APPEL : POUR UN AUTRE MONDE DE JUSTICE SOCIALE !

mujica-uruguay.jpgLe président uruguayen a critiqué la concentration extrême de la richesse

Montevideo, 5 nov (PL) Le président uruguayen, Jose Mujica, a alerté sur la concentration excessive de la richesse dans le monde qui, selon lui, est un ferment anti-démocratique.

« Seulement 85 personnes concentrent la même richesse qui est répartie entre la moitié de l'humanité la plus pauvre et ces personnes augmentent leurs fortunes chaque jour », a-t-il ajouté.

Lors de son allocution hebdomadaire, Mujica a dit que l'inégalité économique extrême avait atteint « des niveaux exorbitants » et qu'elle était l'un des plus grands problèmes économiques, sociaux et politiques auquel fait face l'humanité.   

Il a insisté sur le fait que la concentration excessive de la richesse était un ferment anti-démocratique, non seulement par ses conséquences sociales mais par les politiques à long terme, car elle remplace la démocratie pour une ploutocratie. 

Le mandataire a dénoncé que « c'était une marquée conséquence du fondamentalisme de marché ; ce marché qui ne peut prêter attention ni à la distribution des revenus ni à l'idée d'un société plus juste ».   

Si l'État n'a pas d'attitude proactive qui oblige à redistribuer, il y aura de plus en plus de personnes défavorisées et cela tend à répercuter dans le reste de la société, a-t-il précisé.

Concernant cette question, il a souligné que le processus de sortir les gens de la pauvreté chronique ne pouvait pas se faire du jour au lendemain avec une action volontariste, mais que c'était un long processus de sauvetage.  

12:48 Publié dans ACTUALITES, Economie, Idées, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josé mujica, uruguay, justice, monde | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

28/10/2014

MANIPULATION : DES MAUX POUR LE DIRE !

dilma45victoria.jpg_1718483346.jpg

Battue d'une courte tête...!!!

Hier, dimanche 26 octobre 2014, Dilma Rousseff a été réélue présidente du Brésil avec avec 51,64% des suffrages contre 48,36% à son concurrent Aecio Neves (chiffres donnés ce matin, lundi 27 octobre, par nos « grands » médias en ligne.

dilma rousseff,presse,hollande

Les Echos : « Dilma Rousseff, réélue de justesse »… « score étriqué »…

Le Monde nous parle d’un « résultat serré ». « La candidate du Parti des travailleurs a battu d’une courte tête son adversaire de centre droit, Aecio Neve ».

La Dépêche : « Brésil : Dilma Rousseff réélue présidente de justesse avec une courte avance… ».

L’Obs : « La présidente sortante a devancé avec une courte avance… » (passons sur la beauté de la phrase où l’on apprend que si la candidate devance c’est qu’elle est devant).

L’Express : « Dilma Rousseff, réélue de peu… ». La plupart ont repris une dépêche de l’AFP, qui donne l’information ET son avis.

dilma rousseff,presse,hollande

Notons les mots suivants : de justesse, résultat serré, score étriqué, courte tête, courte avance, réélue de peu. On pourrait dire que l’écart n’est pas énorme (moins de 3,5 %), mais aussi que les élections présidentielles nous ont habitués à ça.

Or, justement... Petit retour en arrière : Le 5 mai 2012, François Hollande est élu président de la République avec 51,64 % des suffrages exprimés, contre 48,36 % à son adversaire.

Vous avez remarqué ? Exactement les mêmes pourcentages que dans le duel Dilma Rousseff/ Aecio Neves. Les mêmes que ceux sur lesquels nos médias ont apprécié les résultats au Brésil.

Donc, François Hollande a été élu de peu, de justesse, d’une courte tête, avec une courte avance (qui le plaça devant), le résultat fut serré, le score étriqué ?.

Pas du tout, au contraire.

dilma rousseff,presse,hollande

RFI, le 6 mai 2012 : « C’est une victoire nette ».

France Info, le 7 mai 2012 : « François Hollande élu président de la République avec 51,62% des voix. Le candidat socialiste remporte nettement le second tour ». Etc.

On y passerait la journée -

D'un lecteur de l'Huma : http://www.humanite.fr/dilma-rousseff-reelue-presidente-du-bresil-avec-5145-des-voix-555797

15:25 Publié dans ACTUALITES, Dico des maux, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dilma rousseff, presse, hollande | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

22/10/2014

Narin Afrin Commandante des Forces de défense des femmes (YPJ) : « Nous combattons une mentalité obscurantiste »

narin.jpgCodirigeante des Unités de protection populaires, Narin Afrin organise la résistance dans Kobané. Elle lance un appel à la communauté internationale, que l'Humanité vient de publier.

« Mon premier devoir en tant que commandante est de démontrer aux femmes qu’elles peuvent s’autodéterminer. Toutes les femmes qui terminent leur formation avec succès sont la preuve que les femmes démentent le fait qu’elles ne peuvent pas combattre. Nous ne sommes pas pour les armes, pas pour la guerre et nous ne voulons pas que les gens meurent mais nous n’avons pas le choix. Pour exister, nous combattons contre cette mentalité obscurantiste.

Toutes ces femmes et ces hommes qui ont laissé leur vie de côté pour s’engager courageusement au sein de la lutte sont selon moi les plus précieux héros et héroïnes de ce monde. Ici, le combat ne se traduit pas par le militarisme mais par l’autodéfense. J’appelle à la création en extrême urgence d’un corridor humanitaire pour les civils restés à Kobané et je demande un soutien logistique qui permette aux résistants de combattre contre Daesh pour gagner. Nous luttons pour toute l’humanité. »

Narin Afrin Commandante des Forces de défense des femmes (YPJ)

narin,kurdes,pcf,pierre laurent

Pierre Laurent : « Replacer l’ONU au cœur d’une diplomatie de paix »

Depuis un mois, je suis impressionné par le courage des Kurdes, par leur résistance populaire, héroïque face à l’offensive inhumaine de « l’État islamique ».

J’ai eu plusieurs fois l’occasion de l’exprimer aux côtés de nos amis kurdes et de toutes les organisations qui soutiennent cette lutte si difficile. Partout, ces groupes de Daesh s’attaquent aux corps comme aux consciences, sèment la terreur contre leurs adversaires et les minorités, avec des assassinats, des massacres, des viols et l’esclavage. En s’inscrivant, dans le sillage de l’Otan et des États-Unis, dans une stratégie exclusivement militaire, la France s’enlise dans une impasse lourde de conséquences.

Son soutien au projet turc de « zone tampon » en Rojava relève d’une surenchère qui renforce les djihadistes. Face à l’urgence, la France se doit de privilégier d’autres options, comme la défense des valeurs universalistes, le droit des peuples et la paix. C’est ainsi qu’elle est aimée par les peuples du monde. Elle dispose pour cela d’atouts considérables au Conseil de sécurité de l’ONU et dans l’Union européenne.

Face à l’urgence, elle se devait de répondre favorablement aux demandes des Kurdes de Kobané pour qu’ils disposent de l’armement indispensable pour résister et éviter un massacre semblable à celui du Sinjar. Elle se doit d’agir pour faire sortir le PKK de la liste des organisations terroristes, y compris pour préserver le processus de paix en Turquie.

Et puis, surtout, la France doit replacer l’ONU au cœur d’une diplomatie de paix et de solution politique en proposant la tenue d’une grande conférence internationale réunissant toutes les parties, y compris les Kurdes, qui constituent une force de paix incontournable au Proche-Orient et qui ne cessent de réclamer une solution politique pour le Kurdistan.

Il s’agira aussi de sanctionner les États qui, comme les monarchies du Golfe ou la Turquie, cautionnent les organisations djihadistes et qui achètent leur pétrole. Enfin, les réfugiés doivent recevoir une aide humanitaire et voir leur statut reconnu.

J’appelle à renforcer la solidarité avec le peuple kurde et les réfugiés, et à remettre l’ONU au cœur de l’initiative politique et diplomatique au Proche-Orient. »

Pierre Laurent Secrétaire national du PCF

 

11/10/2014

Oublier Kobané…

kurdistan2.jpg

CLIQUEZ SUR CETTE IMAGE OU CETTE LIGNE POUR REGARDER UNE COURTE VIDEO DE LA MANIFESTATION

kurdistan1.jpgDans toute la France ce samedi des dizaines de milliers de manifestant ont participé à des rassemblements pour soutenir la résistance Kurde contre les barbares.

De nombreux ressortissants Kurdes étaient présents ainsi que des représentants de partis comme le NPA, le Parti de Gauche, Ensemble ou d'associations comme le MRAP.

kurdistan.jpgUne délégation du PCF conduite par Pierre Laurent et Patrick le Hyaric est venue soutenir cet acte de solidarité

Oublier Kobané par Patrick Apel-Muller rédacteur en chef de l'Humanité
 
En Turquie même, le régime a massacré ces deux derniers jours une vingtaine de manifestants sans un mot de protestation des chancelleries occidentales. Pas une arme pour Kobané, pas un geste pour les réfugiés, pas de coups de semonce pour Erdogan…

Et pourtant, ils résistent. Assaillis par les phalanges au drapeau noir, équipées de chars et d’artillerie, les Kurdes syriens résistent pied à pied, rue par rue, maison par maison. Moins nombreux et mal armés, leur cause est perdue, nous dit-on.

Peut-être, si les États-Unis et la France continuent à privilégier les calculs sordides de la Turquie, qui feint de combattre Daesh quand ce sont les Kurdes qu’elle veut éliminer. Sur la colline, en face de Kobané, une quinzaine de blindés turcs pourraient pilonner et réduire les positions des gangs islamistes qui se prétendent un État. Mais non !

kurdistan3.jpg

Le président Erdogan a marchandé sa participation à la coalition de bric et de broc que pilote Barack Obama ; il veut obtenir une zone tampon en Syrie, dans laquelle il ferait la loi et soumettrait ces Kurdes qui rêvent d’un pays où ils seraient légitimes.

En Turquie même, le régime a massacré ces deux derniers jours une vingtaine de manifestants sans un mot de protestation des chancelleries occidentales. Pas une arme pour Kobané, pas un geste pour les réfugiés, pas de coups de semonce pour Erdogan… Ponce Pilate porte l’habit.

kurdistan4.jpgC’est au mur qu’on juge le maçon ; à ses actes qu’on apprécie cette coalition anti-Daesh, où se tapissent les États qui ont financé la terreur djihadiste, ceux qui ont semé le chaos en Irak et en Libye, ceux enfin qui, comme la France, ont des gouvernants qui puisent leur imagination dans le legs et le vocabulaire de George Bush, en oubliant que la France est le pays où la politique est une arme de construction massive. Pour quoi ? Contre qui ? Avec qui ? Quels choix de développement et quelles édifications étatiques ?

Ces questions vont de soi au lieu de brandir son impuissance ! Elles ont été soigneusement balayées sous le tapis au profit de «l’encens grossier de déclarations fumeuses», d’une nouvelle guerre de civilisation sans queue ni tête, qui risque d’incendier ce qu’elle prétend sauver. Non, il n’est pas possible pour aujourd’hui et pour demain d’oublier Kobané. Et ce vers de Paul Éluard : «Les multiples erreurs donnent la main aux crimes.»

Photos exclusives E-Mosaique

- See more at: http://www.humanite.fr/oublier-kobane-554237