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06/07/2015

GRECE : 61,31 % POUR LE NON !

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"Les chantages financiers et mesquineries politiques n'auront pas raison du souffle de dignité et de liberté qui envahit le berceau de la démocratie", a salué sur son compte twitter Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
 
Les résultats définitifs donne une large victoire du "OXI" (Non) avec 61,31%. Alexis Tsipras a assuré à ses compatriotes que le résultat du référendum ne marquait pas "une rupture avec l'Europe", mais au contraire "un renforcement du pouvoir de négociation" de son gouvernement. Il a déclaré que "cette fois la dette serait sur la table" de ces négociations.
 
Il n’y a pas eu de pluie de grenouilles, comme redouté avant le référendum sur le traité constitutionnel européen de 2005, contre lequel la France, les Pays-Bas puis l’Irlande avaient voté non (1). Pour les lecteurs lisant ces lignes dimanche, de nuit, difficile à dire, mais pour les lecteurs matinaux du lundi, un simple regard sur la webcam du port du Pirée les rassurera : les eaux de la Méditerranée ne sont pas chargées de sang non plus. La Grèce, malgré son vote franc et massif en faveur du NON (selon les projections du ministère de l’Intérieur basée sur la moitié des suffrages dépouillés vers 21 h 30, le non recueille 61,31 % des voix, contre 38,69 % pour le oui), n’a pas subi les sept plaies d’Egypte. Même les criquets du FMI ont freiné des mandibules pour un temps…
 
S’il fallait une image pour résumer la confiance des gouvernants grecs dans la volonté de leur peuple de ne pas se laisser marcher sur les pieds, celle d’Alexis Tsipras, le premier ministre, votant dimanche matin dans une école primaire du quartier Agios Panteleimonas, la fournissait. Léchant avec gourmandise le rabat de l’enveloppe de son vote, il semblait dès 9h30 attendre une bonne nouvelle. Elle n’est officiellement venue que vers 21 heures, confirmant une série de sondages réalisés en Grèce juste avant le scrutin, donnant le non entre 49 et 54%, malgré une énorme et dispendieuse campagne du « Nai » (oui) sur les antennes privées et le mobilier urbain. Le podium d’un meeting pour le oui s’est même offert « une star de variétés »,  raconte un jeune Grec interrogé par notre envoyé spécial de l’Humanité Thomas Lemahieu (dans notre édition du 6 juillet), connue « pour des chansons style Remue tes fesses ». « Il doit gagner cent fois ce que nous réussissons à rassembler pour survivre, mais il vient nous expliquer que, lui aussi, il a vraiment souffert de l’austérité… »
 
Autre « nom » à vanter le « Nai », Nikos Aliagas, l’animateur de TF1, qui du haut de son train de vie demandait lui aussi aux Grecs de se serrer la ceinture, applaudi sur Twitter par… Laurence Pariisot, l’ex-patronne des patrons français…
 
Aux deux extrêmités des inégalités grecques, un fossé se creuse qui valide la lutte des classes qui pour une part a porté Tsipras au pouvoir : « Les chômeurs, ceux qui ont subi une chute vertigineuse de leur niveau de vie ont opté pour le non, expliquait hier  Aristides Baltas, ministre de l’Education, à notre consoeur Rosa Moussaoui (dans notre édition de lundi).  De l’autre côté, ceux qui ont profité de la crise ou qui n’ont pas été affectés par les politiques d’austérité constituent le centre de gravité du oui. » Le sociologue Michel Vakaloulis ne disait pas autre chose, sur I-télé, expliquant le succès du oui car « les classes productives, et la jeunesse, votaient massivement. En revanche les retraités et les petits entrepreneurs votaient pour le oui. La question sociologiquement était tranchée. »
 
En France, commentateurs et sondeurs persistaient dans le week-end à fausser les questions (et parfois les réponses), orientant vers le oui les électeurs indécis. En montrant par exemple des files de Grecs retirant leurs économies, quitte à photographier des journalistes, comme le raconte la correspondante de Libération, saisie avec notre confrère Fabien Perrier devant un guichet d’Athènes . Les Grecs « apeurés » retirent « autant d'argent que possible », même si les retraits sont « limités à 60 euros par personne et par jour, faisant chuter l'activité en accentuant le climat d'angoisse générale », comme l’écrit l’Agence France presse ? Quels Grecs, sachant que nombre d’entre eux ne touchent pas plus de 800 euros par mois, quand ils ont du travail ? L’Agence France Presse, faisant publicité de son objectivité et fournissant en dépêches et reportages la plupart des journaux n’ayant pas de correspondant sur place, orientait ses commentaires avant l’issue du scrutin : « nombreux sont ceux qui estiment qu'en cas de non, la Grèce devra en assumer les conséquences, à savoir peut-être une sortie chaotique de l'euro, avec des conséquences économiques et sociales potentiellement dramatiques ».
 
En cas de oui, reste à imaginer… Et si l’on accuse le gouvernement grec de pousser à la sortie de l’euro en estimant que la question posée (« Faut-il accepter le plan d'accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l'Eurogroupe du 25 juin? ») peut conduire à une interprétation sécessionniste (« une question d'autant plus alambiquée que la Grèce n'est plus sous aucun programme d'aide depuis mardi soir », écrit l’AFP), les sondeurs français aussi savent tordre leur langue. Ainsi BVA, qui pour Orange et I-Télé, leur demandait dimanche s’ils souhaitaient que la Grèce reste dans la zone euro ! On découvrait d’ailleurs non sans surprise que, à gauche comme au centre (75% des sympathisant du PS, 63% de ceux du Front de gauche, 71% du Modem, 64% de l’UDI 64%) sont largement favorables au maintien de la Grèce dans la zone euro, à droite, le sujet est moins tranché : 50% des sympathisants des « Républicains » seulement souhaitent le maintien (contre 47%), et 80% de ceux du FN veulent un « Grexit » pur et simple…
Ce dimanche, contrairement au simpliste duel annoncé, le cœur a parlé mais la raison ne s’efface pas. Certes, la voix des eurobéats ne s’éteindra pas sans tonner encore. Quitte à dire les pires bêtises, à l’instar du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, estimant que grâce à la zone euro « les Allemands (ont pu) faire une réunification plus heureuse ». OU à chercher à verrouiller une fois de plus le système : faut-il lire autre chose dans l’annonce précipitée d’une rencontre Merkel-Hollande, lundi soir à l’Elysée alors que le dépouillement montrait un basculement vers le non ?
 
Heureusement, le gouvernement grec garde le cap, conforté dans sa volonté par la voix du peuple, consulté « non pas pour stopper les négociations et pour sortir de l’euro, mais pour les poursuivre dans des conditions meilleures », estimait hier Aristides Baltas. Y compris pour d’autres pays européens qui pourraient se retrouver, demain, dans la même situation. L’Italie l’a bien compris, qui par la voix de son premier ministre Matteo Renzi, rappelant qu’il est « évident que, le jour d'après, on devra se remettre à parler » : «la Grèce ne peut finir ainsi ». Même Emmanuel Macron a du admettre qu’il fallait « dès demain (lundi, NDLR) reprendre des discussions politiques ». Dès les premiers résultats connus, Athènes annonçait d’ailleurs de son côté une « intensification des initiatives à partir de ce soir pour arriver à un accord ». Cette fois-ci, les « partenaires » joueront-ils le jeu ?
 
(1)    Choix des peuples rectifié par les parlements de ces pays (en France ou aux Pays-Bas) ou modifié lors d’un second vote sous pression des créanciers internationaux (Irlande).
 
Grégory Marin, Humanite.fr
 
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03/07/2015

DECLARATION DE ZOE KOSTANTOPOULOU PRESIDENTE DU PARLEMENT GREC !

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Déclarations de la Présidente du Parlement au sujet des ingérences grossières dans le processus du référendum et la tentative d’en changer la question.

Ces derniers jours et ces dernières heures on a enregistré un déluge d’ingérences grossières dans le processus démocratique du référendum, proclamé pour la première fois en 41 ans depuis la fin de la dictature des colonels, à l’instigation du Premier ministre, puis sur proposition du gouvernement et décision du Parlement.

Les représentants d’hier, les co-responsables de la destruction du pays et du peuple, et leurs partenaires nationaux et étrangers, ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour empêcher l’expression de la volonté populaire.

Pour empêcher ou annuler le référendum.Et maintenant, puisqu’ils ont échoué dans cette tentative, ils font tout ce qu’ils peuvent pour en modifier le résultat, rendre floue et dénaturer la question très claire, en adressant au peuple un nouveau chantage: Que soi-disant, si les citoyens disent «non», nous devrons quitter l’Union Européenne ou la zone euroQue si’ls disent « non », il n’y aura aucune nouvelle négociation

Que si ils disent « non », cela signifiera qu’ils «ne veulent pas d’aide».Certains, chefs d'État mais aussi représentants de la Commission et d’autres institutions et organismes, n’hésitent pas à interférer grossièrement dans les affaires internes du pays et à suggérer au peuple ce qu’il doit voter au référendum, en modifiant la vraie question.Ce qui est important c’est non seulement ce qu’ils disent, mais qui le dit.Le disent les représentants des gouvernements qui se sont alliés aux gouvernements qui ont détruit le pays et ont fait des échanges avec eux.Le disent les représentants d’organisations internationales qui ont participé à des programmes catastrophiques qui ont décomposé la société et causé d’ indicibles malheurs.

Le disent des dignitaires, qui ont admis s’être trompés dans le cas de la Grèce, encore et encore.Mais le disent aussi les représentants du système politique corrompu des anciens partis, de la corruption et des combines, ceux qui ont créé une dette illégale, honteuse et insoutenable et qui veulent la mettre sur le dos du peuple, de la jeunesse et des générations futures, sans rendre de comptes.Le oui ne signifie pas oui à l’Europe.Il signifie oui à l’ultimatum adressé par la Troïka au gouvernement grec.Le oui signifie oui aux mémorandums, à la soumission et à la servitude.

Oui à des diminitutions suplémentaires des salaires et des retraites, Oui au chômage et à la précarité de l’emploi,Il signifie oui à l’abandon de la souveraineté et de la démocratie, au bradage des biens publics, à de lourds impôts sans fin.

Il signifie aussi oui à la dégradation de la Grèce de pays membre à part égale de l’UE en pays paria et en colonie de la dette. Le non signifie non aux tactiques et pratiques antidémocratiques

Non aux chantages anti-européens et aux ultimatumsNon aux blocages artificiels

Non à l’asphyxie du peuple, avec les banques fermées

Non à l’asservissement d’États-membres par d’autres États-membres

Non à la soumission économique et politique.

Le Gouvernement s’est redressé.

Il n’a pas cédé, il n’a pas capitulé en trahissant la confiance des citoyens. Le Parlement en 2015 a été à sa hauteur.

Il n’a pas fait loi d’État les mesures qui ont condamné de nombreuses générations à un esclavage mémorandaire. Pour la première fois le peuple peut réellement décider de son avenir.

Pour la première fois il peut repousser lui-même, par son vote, le dernier chantage.

Pour la première fois, le peuple peut lever la tête et avec son vote, avec le non, secouer le joug des mémorandums.

Qu’il vote et se batte pour sa dignité et son avenir.

Et qu’il défende le seul gouvernement qui lui a fait confiance et lui a rendu le pouvoir qui lui appartient et qu’il défende le Parlement qu’il a lui-même élu et qui lui a rendu le pouvoir qu’il en tire et exerce en sa faveur.

Qu’il ne permette pas le renversement du gouvernement par ceux qui, depuis des mois élaborent des scénarios de déstabilisation et de détournement, pour remettre le pays et le peuple aux forces de la corruption, des combines et de la tromperie, qui ont tirer profit des mémorandums sur le dos de la société.

Et qu’il envoie le message retentissant et optimiste aussi aux autres peuples d’Europe, que la démocratie est l’affaire des hommes et des peuples, non des banques, des banquiers et des marchés.Les «non» du peuple grec ont, dans l’Histoire, rendus fiers non seulement les Grecs, mais l’humanité toute entière.

Un tel «non» rendra fières les générations futures et défendra la véritable âme de l’Europe, qui ne se base pas sur des ultimatums et des chantages, mais sur une coexistence égalitaire, la démocratie et la solidarité.traduction Frédérique Bouvier

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01/07/2015

L'APPEL D'ALEXIS TSIPRAS A VOTER NON !

Intervention d'Alexis Tsipras : "Dire "Non" ce dimanche est notre devoir historique"

"La référendum de dimanche ne pose pas la question de l'appartenance de la Grèce à la zone euro. Après l'annonce du référendum, de meilleures propositions ont été formulées à propos de la restructuration de la dette. Lundi prochain, le gouvernement grec sera à la table des négociations, avec un meilleur mandat du peuple grec. Le verdict populaire est bien plus fort que la volonté d'un gouvernement.

Il est inacceptable que dans une Europe solidaire, on soit contraint de fermer les banques du fait d'avoir appelé le peuple à voter. Cela a gêné des milliers de personnes âgées, mais malgré l'asphyxie financière, le gouvernement garantit leurs retraites. Ces derniers mois, nous avons négocié avec acharnement pour défendre vos retraites, protéger votre droit à une retraite décente. Vous avez fait l'objet d'un chantage au vote "Oui" à l'ensemble des mesures des "Institutions" qui ne comportent aucune solution de sortie de crise.

Le "Non" n'est pas juste un slogan. C'est un pas décisif pour un meilleur accord.

Le "Non" ne signifie pas rompre avec l'Europe, mais au contraire revenir aux valeurs européennes.

Le "Non" signifie une forte pression. Pour un accord socialement juste qui met la charge sur ceux qui peuvent l'assumer et non, encore une fois, sur les retraités et les travailleurs.

Il y a ceux qui disent que j'ai un plan caché, qu'avec un vote "Non", je vais faire sortir la Grèce de l'euro. Ils vous mentent. Ceux qui font ces déclarations aujourd'hui faisaient les mêmes hier. Ils ne servent pas le peuple européen. Ils voient l'Europe comme une union superficielle dont le FMI est le garrot. Ils ne sont pas les visionnaires dont l'Europe a besoin.

Je fais part de ma gratitude sincère au peuple grec pour son calme et sa retenue. Les salaires et les retraites sont garantis. Les dépôts bancaires des citoyens qui ne retirent pas leur argent sont garantis.

Tournons la page, maintenons la démocratie et nos convictions pour un meilleur accord. Nous le devons à nos parents, à nos enfants, à nous-mêmes. Dire "Non" ce dimanche est notre devoir historique."

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27/06/2015

Allocution du premier ministre A. Tsipras au peuple grec

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Nous avons livré un combat dans des conditions d’asphyxie financière inouïes pour aboutir à un accord viable qui mènerait à terme le mandat que nous avons reçu du peuple. Or on nous a demandé d’appliquer les politiques mémorandaires comme l’avaient fait nos prédécesseurs.

Après cinq mois de négociations, nos partenaires en sont venus à nous poser un ultimatum, ce qui contrevient aux principes de l’UE et sape la relance de la société et de l’économie grecque. Ces propositions violent absolument les acquis européens. Leur but est l’humiliation de tout un peuple, et elles manifestent avant tout l’obsession du FMI pour une politique d’extrême austérité.

L’objectif aujourd’hui est de mettre fin à la crise grecque de la dette publique. Notre responsabilité dans l’affirmation de la démocratie et de la souveraineté nationale est historique en ce jour, et cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum en nous fondant sur la volonté du peuple grec. J’ai proposé au conseil des ministres l’organisation d’un référendum, et cette proposition a été adoptée à l’unanimité.
La question qui sera posée au référendum dimanche prochain sera de savoir si nous acceptons ou rejetons la proposition des institutions européennes. Je demanderai une prolongation du programme de quelques jours afin que le peuple grec prenne sa décision.

Je vous invite à prendre cette décision souverainement et avec la fierté que nous enseigne l’histoire de la Grèce. La Grèce, qui a vu naître la démocratie, doit envoyer un message de démocratie retentissant. Je m’engage à en respecter le résultat quel qu’il soit.

La Grèce est et restera une partie indissoluble de l’Europe. Mais une Europe sans démocratie est une Europe qui a perdu sa boussole. L’Europe est la maison commune de nos peuples, une maison qui n’a ni propriétaires ni locataires. La Grèce est une partie indissoluble de l’Europe, et je vous invite toutes et tous à prendre, dans un même élan national, les décisions qui concernent notre peuple.

Traduction:Vassiliki Papadaki

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24/06/2015

Pierre Laurent: Alexis Tsipras «a tenu bon sur la baisse des pensions de retraite»

plrfi.jpgA l’issue du sommet extraordinaire qui a eu lieu hier soir, le 22 juin à Bruxelles, les dirigeants européens se montrent plutôt optimistes aujourd’hui sur la possibilité de trouver un accord avec la Grèce. Le gouvernement grec a lâché du lest sur les retraites, l’âge de départ serait maintenue à 67 ans. Les différents régimes de préretraite seraient pour la plupart supprimés. Autre concession, la TVA pourrait être relevée de 6,5 à 13 % dans le secteur du tourisme, passer à 23 % dans les services et une taxe serait créée sur les revenus supérieurs à 30 000 euros par an.

Pour en parler, Frédéric Rivière a reçu sur RFI Pierre Laurent, secrétaire général du PCF, qui revient sur le sommet extraordinaire à Bruxelles, sur le paiement de la dette grecque et la mobilisation politique de soutien à la Grèce en France.

« Alexis Tsipras a maintenu ferme sur des exigences qui étaient des lignes rouges comme il l’avait dit depuis longtemps, sur le fait de ne pas augmenter la TVA, puisque c’était une exigence notamment du FMI, sur les plus pauvres, sur les produits de l’électricité et sur des produits de premières consommations. Il a tenu bon sur la baisse des pensions de retraite qui étaient exigées pour la grande masse des retraités grecs qui sont déjà dans la difficulté. Mais il y a effectivement une bataille très difficile. En vérité, depuis cinq mois, les institutions européennes ne négociaient pas avec Tsipras. Elles ont essayé de le faire capituler et de le faire renoncer à son propre programme. Et tout le monde s’est aperçu que le gouvernement grec allait tenir bon et c’est ce qui permet aujourd’hui la négociation… »

« Depuis cinq mois, en vérité, les institutions européennes ne négociaient pas avec Tsipras, elles ont essayé de le faire capituler, renoncer à son programme. Tout le monde s'est aperçu que le gouvernement grec allait tenir bon, c'est ce qui permet aujourd'hui la négociation. Mais il y a des problèmes à régler, des problèmes européens, notamment celui de la dette. »
La question de la dette grecque « est évidemment à l'ordre du jour puisque tout le monde sait et tout le monde reconnait, parfois en privé, que la dette actuelle ne peut pas être honorée. Et elle n'a pas à être honorée en grande partie parce que ceux qui se gavent des financements européens depuis des années, ce sont les créanciers » qui continuent « d'essayer de vivre sur la bête. »
 
François Hollande a l’air « décidé à obtenir un accord en tenant compte du gouvernement grec. Il était sur une position qui était de dire ‘un accord est nécessaire pour la zone euro et cet accord doit prendre en compte des demandes qui sont devenues des demandes raisonnables, disait-il, du gouvernement grec’. Nous l'avons encouragé à élever la voix de la France que nous trouvions bien trop silencieuse dans cette affaire. Nous ne pouvons pas entendre que Christine Lagarde et Angela Merkel. Nous avons exactement le même intérêt que la Grèce à faire sortir l'Europe des rails de l'austérité actuelle. »

Pierre Laurent appelle à « poursuivre le travail de solidarité » avec la Grèce.

Par Frédéric Rivière, RFI

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Pierre Laurent: Alexis Tsipras «a tenu bon sur... par rfi

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19/06/2015

Appel au Président de la République « La place de la France est aux côtés du peuple grec »

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Monsieur le Président de la République,

La crise grecque s'exacerbe de façon alarmante. Chaque jour qui passe peut, soit nous rapprocher d'un accord utile à toute l'Europe, soit d'une rupture dont personne ne peut prévoir les conséquences. L'intransigeance des principaux dirigeants européens peut nous conduire alors au bord de l'abîme.

Il est aussi vital que pressant de sortir de ce piège. Le moment est crucial. La responsabilité de chaque acteur concerné est directement engagée. Il serait sordide -et au demeurant parfaitement vain- d'escompter une capitulation du gouvernement grec. La fidélité de celui-ci au mandat que lui a confié son peuple n'est pas un défaut mais un exemple à suivre. S'il refuse la compromission, il s'est, en revanche, montré prêt au compromis. Une solution à la fois digne et réaliste est donc à portée de la main. Le moment ultime est venu pour la concrétiser.

C'est dans ce contexte que nous vous lançons un appel solennel : la France ne peut, dans un tel moment, apparaître inerte sinon suiviste des puissants. Son message ne peut se réduire à un rappel docile des "règles" à respecter quand la maison brûle. D'autant que ces règles sont aujourd'hui massivement récusées par les peuples et reconnues contre-productives par nombre de leurs anciens protagonistes eux-mêmes.

Aujourd'hui, alors que la crise de confiance entre les citoyens et les institutions européennes est à son comble, c'est en se montrant capable d'entendre l'exigence de justice, de dignité et de souveraineté d'un  peuple debout qu'un pays comme le nôtre sert la cause européenne bien comprise. A l'inverse, qui humilie la Grèce obère l'avenir de la construction européenne. Car le refus de l'austérité et l'aspiration démocratique sont aujourd'hui en Europe les attentes les plus partagées.

C'est pourquoi nous attendons de vous, que vous preniez une initiative politique de nature à débloquer les négociations entre l'"Eurogroup" et les autorités grecques. Nous n'évoquerons pas ici les transformations profondes à promouvoir en Europe qui font débat entre nous. L'acte urgent que nous vous demandons d'accomplir est de refuser de participer à la stratégie d'isolement de la Grèce, concernant en particulier le chantage financier et la nature des "réformes" exigées du gouvernement et du Parlement de ce pays. Apportez un soutien explicite aux mesures saines prises par les autorités grecques, telles que celles qui s'attaquent à la crise humanitaire en Grèce, ou qui permettent enfin de lutter contre l'évasion fiscale. Désolidarisez-vous en revanche nettement  des exigences insoutenables de l'"Eurogroup" en matière de dérégulation du marché du travail, de révision du système des retraites ou de privatisations. Acceptez enfin le principe d'une renégociation de la dette grecque, dont une large part est notoirement illégitime.

Cette situation est sans précédent dans l'Union européenne. La France doit prendre la place qui est la sienne dans l'Histoire, celle-ci est aux côtés du peuple grec et de son gouvernement.

 

Signataires :

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, président du PGE

Dominique Adenot, PCF, président de l'ANECR, maire de Champigny,

Pouria Amirshahi, député PS

François Asensi, député de Seine St Denis GDR, maire de Tremblay en France

Eliane Assassi, Présidente du groupe CRC au Sénat

Isabelle Attard, députée Nouvelle Donne

Clémentine Autain, porte parole d'Ensemble

Marinette Bache, Conseillère de Paris, RetS,

Guillaume Balas, député européen PS

Julien Bayou, porte parole EELV

Martine Billard, Bureau national du PG

Michel Billout, Sénateur CRC

Frédéric Boccara, économiste

Eric Bocquet, Sénateur CRC

Jean-François Bolzinger, syndicaliste

Marie George Buffet, députée GDR

Fanelie Carrey-Conte, députée PS

André Chassaigne, Président du groupe GDR,

Laurence Cohen, Sénatrice CRC

Eric Coquerel, coordinateur général du PG

Catherine Coutard, Vice présidente du MRC

Thomas Coutrot, Mouvement associatif,

Karima Delli, députée europénne EELV

Michèle Demessine, Sénatrice CRC

Bernard Devert, syndicaliste

Jean Pierre Dubois, militant associatif

Marc Dolez, député GDR

Hervé Falciani, lanceur d'alerte

Bastien Faudot, SN et porte-parole du MRC

Jean Pierre Fourré, Vice président honoraire Assemblée nationale, Ret S

Jacqueline Fraysse, Députée GDR

Elisabeth Gauthier, réseau Transform ! Europe

Liem Hoang Ngoc, socialiste affligé

Frédéric Hocquart, conseiller PS de Paris

Nordine Idir, secrétaire général Jeunes communistes

Lucien Jallamion, Secrétaire Général République et Socialisme

Michel Jallamion, Convergences des Services Publics

Eva Joly, députée européenne EELV

Pierre Khalfa, Co-président Fondation Copernic

Pierre Larrouturou, Nouvelle Donne

Jean Luc Laurent, député, maire de Kremlin Bicètre, Président du MRC,

Marie-Noelle Lienemann, Sénatrice PS

Patrick Le Hyaric, député européen GUE-NGL, directeur de l'Humanité

Emmanuel Maurel, député européen PS

Gus Massiah, mouvement social

Jean Luc Mélenchon, député européen GUE-NGL

Alain Obadia, PCF, Président fondation Gabriel Péri

Younous Omarjee, député européen GUE-NGL

Christian Picquet, Gauche Unitaire

Barbara Romagnan, députée PS

Sandrine Rousseau, porte-parole EELV

Anne Sabourin, PCF - Coordinatrice Forum européen des Alternatives

Lydia Samarbakhsh, PCF, responsable International

Nicolas Sansu, député GDR, maire de Vierzon

Laura Slimani, Présidente MJS, présidente jeunes socialistes européens

Aurélie Trouvé, militante associative

Marie-Christine Vergiat, députée européenne GUE-NGL

Francis Wurtz, PCF, député européen honoraire

 

Je signe !

 

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08/06/2015

Élections en Turquie : Le résultat du HDP rouvre la voie de l'espoir en Turquie (PCF)

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Communiqué du Parti communiste français.

Le climat délétère et le déchaînement de violence orchestrés par le président Erdogan, son parti l'AKP et l'extrême droite, n'auront pas eu raison du puissant mouvement populaire qui s'est exprimé dimanche 7 juin lors des élections législatives turques.

Reccip Erdogan et l'AKP, même s'ils arrivent premiers, essuient un revers cinglant. Le président, désavoué, perd la majorité sur laquelle il comptait pour infliger une révision constitutionnelle lui assurant les peins pouvoirs. Le peuple turc a sanctionné les difficultés économiques croissantes, l'autoritarisme, les interférences dans la vie privée et la disparition de l’État de droit. Les électeurs ont aussi condamné une politique étrangère agressive qui déstabilise la région.

Si le CHP (social-démocrate) et le MHP (extrême droite) stagnent, la gauche turque avec le Parti démocratique des peuples (HDP) fait, après la présidentielle, une nouvelle percée remarquable. Dans le contexte d'une campagne électorale clivante et violente contre le peuple, le HDP a su quant à lui faire converger autour d'un programme social, écologique et féministe les forces progressistes et toutes les minorités.

Le HDP, avec un score national de 13 %, a relevé le défi de passer largement la barre éliminatoire des 10 % prévue pour bloquer toute alternative démocratique aux islamo-conservateurs. Le HDP envoie 80 député-e-s dans cette nouvelle assemblée et devient une force politique désormais incontournable. En France, le HDP arrive en seconde position avec 20 % des voix parmi les électeurs turcs votant au consulat.

Le PCF salue le résultat du HDP, il salue à travers ce résultat le courage, le sang-froid et la détermination dont ont fait montre les militant-e-s et électrices et électeurs du HDP. Malgré les attaques sanglantes, les menaces, les coups fourrés et les pressions, des millions de femmes et d'hommes de tout le pays, par-delà leurs appartenances culturelles, se sont rassemblés sur les candidatures du HDP pour exprimer la voix de la paix, de la justice et de la démocratie contre celle de la violence, de la haine et de l'injustice.

Ce magnifique résultat rouvre la voie de l'espoir en Turquie mais aussi pour tous les peuples en lutte dans sa région et en Europe. Le soutien exprimé à travers ce vote au projet politique porté par les député-e-s du HDP, un projet démocratique, féministe et écologiste, ouvre une perspective progressiste de paix et de solidarité dans un pays dont les dirigeants, Erdogan en tête, ont joué la carte du soutien militaire à Daesh en Syrie contre les populations de Kobané prises en étau entre le régime syrien et les « djihadistes » ; populations qui n'ont eu de soutien en Turquie que des municipalités et population de Diyarbakir, Surç et Mardîn dirigées par des majorités BDP.

Le PCF souhaite associer à cette victoire des forces de la vie et de la liberté, la mémoire des trois responsables kurdes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, froidement exécutées en plein Paris le 9 janvier 2013 avec l'implication probable des services de renseignements turcs, le MIT.

Le PCF qui participait aux délégations d'observateurs internationaux, ce 7 juin 2015, est heureux d'avoir été, comme il l'est depuis des années, aux côtés du HDP et des forces démocratiques turques et kurdes durant cette journée de vote qui marquera certainement un tournant dans l'histoire de la Turquie.

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15:58 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : turquie, erdogan, hdp | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!