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25/10/2010

Le casseur est à l’Élysée

pcfgueules.gifJ’en appelle à la responsabilité de l’ensemble des acteurs », a osé déclarer Nicolas Sarkozy. Comme si lui-même en faisait montre !

Que dire d’un président qui, au mépris de la souveraineté populaire qui fonde la République, tente de passer en force pour briser le droit à la retraite des salariés ?

Que penser d’un chef d’État qui fait truquer les chiffres des manifestants ou des grévistes à la SNCF ? Comment qualifier un Premier ministre qui prétend contre toute réalité que « le mouvement social pla­fonne » et qu’il « n’y a jamais eu plus d’un million de personnes dans les rues » ?

Comment prendre au sérieux les bonimenteurs UMP qui préten­dent qu’il n’y a pas de problème d’approvisionnement en carburant quand des centaines de milliers de Français galèrent pour faire un plein ?

Ce pouvoir a élevé la fausse nouvelle au rang d’industrie, la seule qui se développe sous son règne. Plus, il fait de la provocation à la violence un recours face à la puissance du mouvement de protestation.

Là, il dépê­che des hordes de CRS contre les salariés des raffineries. Ici, il fait don­ner la matraque et les lacrymogènes contre les lycéens qui pacifiquement manifestaient sur les Champs-Élysées. Partout, par sa fermeture aux préoccupations sociales, il fait naître de tristes vocations et donne du grain à moudre aux casseurs.

pcfgueule.jpgNe cherchez pas ces derniers dans les rangs des manifestants, vous n’en trouverez pas. Les salariés en grève démontrent un sang-froid que pourraient leur envier les snipers de l’UMP, tandis que les syndicats veillent à repousser hors des cortèges ceux qui veulent en découdre. C’est d’ailleurs la préoccupation constante des lycéens en lutte. Si, ici ou là, des élèves – exaspérés par l’absence d’écoute gouvernementale – se laissent entraîner par des groupes vio­lents et sans doute par des provocateurs dépêchés par des officines coutumières du fait, ils sont une minorité qui ne peut cacher l’immense foule résolue et combative qui arpente les pavés.

La cote de popularité de Sarkozy plonge vers des abysses et même ses commanditaires du Medef s’inquiètent d’une dégradation de l’économie. Mme Parisot, qui a mis le feu aux poudres en réclamant cette contre-réforme, souhaite désormais que « le climat s’apaise le plus vite possi­ble »…Dans la comédie de la dramatisation, de grands médias jouent de piètres rôles, décrivant un pays en proie à la « guérilla urbaine ». La vieille ficelle de la peur est agitée. C’est toujours le recours ultime de la droite.

L’honnêteté dans le traitement de l’information devrait conduire à constater que l’unité syndicale donne toujours le ton, que personne ne cède aux sirènes du conflit de générations qu’actionne Rama Yade et qu’au contraire salariés et jeunes se retrouvent puissamment solidaires. À chaque étape, le mouvement est décidé démocratiquement à la base. Ses formes s’adaptent au temps long imposé par le pouvoir et adoptent une plasticité nouvelle. Le temps passant et le pouvoir s’enfermant dans l’autoritarisme, la critique s’aiguise et se précise. Souvent, le rejet va au-delà du texte porté par Éric Woerth.

Cette mobilisation va avoir des suites. Dans la rue. Et dans les urnes.

 

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11/10/2010

Santé - logement - retraite, la Bourse ou la vie


exoneration.jpgQui peut raisonnablement penser que réduire de 54 à 7  le nombre de blocs opératoires d’urgences de nuit garantirait  la «qualité des soins» ?
 

La calculette ou le cercueil ? Être protégé par le bouclier fiscal ou mourir à la nais­sance ? Il est des jours, comme ça, où le désordre de ce monde comme il ne va pas suggère à l’esprit de singuliers raccourcis. Quel est ce pays dans lequel des techno­crates réunis autour de la carte d’une région capitale, la plus peuplée de France, décident de trancher à la hache dans les services d’urgences ? Les critères de ren­tabilité financière appliqués à la santé étaient déjà absurdes, ils deviennent ici criminels. Qui peut raisonnablement penser que réduire de 54 à 7, soit un seul par département d’Île-de-France, le nom­bre de blocs opératoires d’urgences de nuit est de nature à garantir la « qualité des soins » ? De même pour la fermeture nocturne des services de radiologie dans ces mêmes établissements.

À un autre bout du pays, un secrétaire d’État s’en va porter la bonne parole gou­vernementale auprès des responsables du logement social réunis en congrès. Ces derniers n’apprécient pas qu’on les rackette à leur tour de plusieurs centaines de millions d’euros par an ? Qu’importe ! Imperturbable, le sous-ministre répète en boucle qu’il est contre les ghettos – qui se dirait ouvertement pour ? – mais qu’il faut réserver les HLM aux plus pauvres des plus pauvres. Qu’il faut vendre une partie du parc pour que les offices financent leurs opérations et les occupants leur retraite ! « La France vit au-dessus de ses moyens », a-t-il asséné hier à Strasbourg. Mais de quelle France parlent donc ces gens-là ? Celle qui se lève tôt et qu’ils ne connaîtront jamais ou celle des privilégiés de la rente qui tondent le pays, auxquels ce pouvoir multiplie les cadeaux, jour après jour ?

Et pendant ce temps, un chef de l’État battant un record d’impopularité, avec 72 % de Français qui ne lui font plus confiance, continue de flatter, d’un côté, l’électorat de la droite extrême et de l’ex­trême droite avec un texte de loi scélérat à l’Assemblée et, de l’autre, s’en va vanter à Vézelay « l’héritage chrétien de l’histoire de France ». Bref, le pays s’enfonce et lui continue de creuser son sillon.

Que la conscience de l’injustice qui guide les choix gouvernementaux ait progressé, nul doute. La présentation du projet de budget 2011, après celui de la Sécurité sociale, ne pourra que la nourrir. Ces choix posent avec de plus en plus d’acuité une série de questions : où passent les richesses produites dans la cinquième puissance économique mondiale ? À quoi sert toute la valeur produite par le travail ? Jusqu’où l’écrasement des salaires, du pouvoir d’achat, de l’emploi, des investis­sements productifs et dans la formation, conjugué à une austérité sous tutelle des marchés financiers, va-t-il nous mener ?

Des réponses portées dépend la capacité du mouvement populaire à trouver une issue progressiste à la crise. De la capacité à se saisir de ce débat dépend la possibilité d’envisager une société qui ne présente plus le visage inhumain qui se dessine là, et que redoutent nombre de nos conci­toyens. C’est aussi à cette aune que les forces de gauche seront jugées crédibles ou pas. Lâche soulagement devant le sale boulot fait par la droite UMP ou véritable alternative ? Il n’est pas nécessaire d’at­tendre n


 

13:34 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bourse, vie, santé, logement | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

29/09/2010

PETITION EN FAVEUR DE SARKOZY

saroretraite.jpg

18:56 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, retraites, départ | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

08/09/2010

FRANCE TELECOM : 18 ème SUICIDE CETTE ANNEE / DOCUMENT EXCEPTIONNEL

france-telecom-suicides.jpgNous publions ici ce document exceptionnel, un témoignage bouleversant. Nous avons hésité, mais après réflexion, mais avons pensé que ce message était aussi un appel à la vie au delà de la détresse pour demander un monde de justice, couleurs du ciel et de l'espoir.

Les noms et prénoms ont été modifiés volontairement.


Objet : Décès Valérie Briant,

Je suis Raoul Briant, le mari de Valérie Briant.

Je viens vous apprendre une nouvelle épouvantable : Véronique a décidé de nous quitter dans la nuit de vendredi à samedi.

Nous nous sommes connus sur les bancs de Sces Po, vivons ensemble depuis 1983, avons eu 3 filles merveilleuses (7, 18 et 21 ans) et avons vécu heureux, avec des hauts et des bas naturellement pendant un nombre d'années que je parviens plus à calculer !

Depuis 2007, j'avais noté qu'elle avait de plus en plus de difficultés, dans un monde devenu toujours plus dur pour tous, où les relations humaines sont progressivement mais très rapidement passées au second plan, voire davantage, avec souvent de la "violence symbolique" (lire Bourdieu) utilisées à tord et à travers, tout ce que nous éprouvons tous avec difficultés, comme la lâcheté et l'indifférence, et qui peut nous mettre à notre insu dans une situation d'impasse.

Je ne peux qu'espérer que nos dirigeants en général cessent d'utiliser l'incertitude comme unique méthode de management et qu'ils comprennent qu'un être humain est infiniment plus précieux qu'un smartphone en panne pour lequel j'entends des appels désespérés à des hotlines, voire des injures jetées sur un malheureux bout de plastoc fabriqué à la chaine.

Les derniers mois, elle était épuisée devant l'étanchéité de son entourage face à ses problèmes, et aurait dû se mettre en arrêt maladie, éprouvant des douleurs insupportables notamment cervico brachiales et aux bras. Il lui aura fallu mener un véritable combat pour avoir accès à un PC portable qui lui a permis de ne plus avoir mal, la position ordinaire lui coinçnt un nerf sans sa carcasse tendue à l'extrème par des moments d'angoisse.

Elle était restée au même coeff 4.2 depuis son embauche en ... 1995 !, ce qui l'affectait énormément ainsi que le fait que rien ne lui permettait de détecter une quelconque reconnaissance pour un travail auquel elle apportait toute son énergie.

Eh bien non, elle s'est battue jusqu'à la fin, n'a jamais cédé, mais n'a non plus jamais été aidée. Elle redoutait terriblement sa recherche de nouveau job car mère d'une petite de 7 ans et de deux jeunes de 18 et 21 ans en fac, son rôle de mère était en supplément une lourde charge qui devait coincider avec le fait de se lancer "from scratch"  dans un nouveau métier.

Elle avait opté pour un job où elle se serait sentie utile (ah, le concept d'utilité ! se sentir utile, n'est-ce pas notre but à tous ?) : aider les recruteurs à recruter, job rue de Madrid mais qui malheureusement semblait bouché pour des raisons que je ne suis pas arrivé à comprendre. Sans doute que si cette mutation avait été réussie, aidée, encouragée, en gros un peu mieux encadrée, elle se serait lancée un nouveau défi. Au lieu de cela, elle s'est sentie angoissée, ce qui aurait pu être un plaisir est devenu une charge potentielle supplémentaire dans son sac à dos..
Une occasion perdue ...

Je prie donc pour elle, mais c'est certain qu'elle ira directement au Paradis, ayant toujours été une femme exigeante envers elle même, comme pour son entourage (et je sais de quoi je parle), toujours à la recherche d'amour et toujours prête à en donner, et n'ayant comme défaut que sa recherche de la perfection qui l'a amenée à porter un sac à dos toujours plus lourd, que certaines personnes lui chargeaient sans même s'en rendre compte au point de la faire céder sous la charge.

Mais je prie aussi pour que son départ ne soit pas vain, et que ce soit l'occasion pour certaines personnes de se rendre compte des conséquences à long terme de leurs prises de position, ou pire de leur refus d'en prendre pour se protéger eux-mêmes. Ils ne sont pas en cause directement, naturellement, c'est un question de biotope. Nous sommes tous dans un aquarium dont on nous a changé l'eau, je veux dire qu'on nous a changé nos valeurs à notre insu : certains s'adaptent à ces nouvelles règles, certains parviennent même à les inventer, mais d'autres, je pense la majorité souffrent sans comprendre pourquoi : simplement ils continuent à utiliser leurs anciens repères et philosophie, alors que tout cela est devenu inadapté....

Je prie donc pour un monde meilleur, où les gens fassent attention à leur voisin, à commencer par ceux qui travaillent à un mètre d'eux, pour que les personnes chargées du présent et du devenir de subordonnés qui leurs sont confiés par leur entreprise et par leur destin (on ne choisit pas ses collaborateurs) se montrent à la hauteur de leurs responsabilités, pour que manger ensemble à midi soit un plaisir, un moment d'évasion et d'échange, pour que la recherche du profit, qui reste nécessaire pour la croissance et le partage des richesses crées, ne soit pas l'unique point de mire Il faut enfin penser que 10 heures ou plus passés ensemble au travail, c'est davantage que le temps passé avec les familles, 35 heures ou non.

Tout ceci a pour moi un horrible relent de gâchis, c'est épouvantable.

Au moins cela aura eu pour conséquence, durable je l'espère, de souder davantage notre famille et nos amis, et nous resterons les porte parole de Valérie qui n'a pas su comment verbaliser, extérioriser tout ce qu'elle encaissait jour après jour.

Vous me pardonnerez la longueur de ce texte et le contenu sévère, l'analyse de notre monde que vous ne partagerez peut-être pas, mais je pense qu'un minimum d'intelligence aurait certainement évité ce besoin de passage à l'acte en évitant de lui remplir son sac à dos.

Mon message final est clair : méditez ce qui peut arriver à quelqu'un fragilisée pendant plus de 3 ou 4 ans, soyez certains que l'amour de la famille ne peut pas être tout.
Si vous êtes chargés de personnel, passez le temps voulu avec chacun, détectez les début de souffrance au travail, parlez, allez déjeuner ensemble, soyez à l'écoute.

Et j'exhorte les Hauts Responsable dans les entreprises, les administrations, partout, pour que le personnel soit mis au même rang que les résultats financiers dans les objectifs personnel des dirigeants.
Cela existe (stakeholders) dans certains pays, pas encore en France, il serait temps de comprendre que l'humain est une "ressource" infiniment plus fragile que la machine la plus fragile....

La vie est parfois une putain, mais nous devons l'aimer, la faire aimer, aimer notre Prochain plus que nous mêmes, toutes ces choses qu'on a tenté de nous faire oublier pendant des années, mais qui restera pour l'éternité et partout dans le monde ce que nous, Humains, avons de plus précieux.

Pour conclure, étant amoureux de ma femme depuis 1983, j'ai fait des milliers de photos d'elle et de notre famille. Dès que j'aurai un moment, je vous ferai parvenir un petit album souvenir daté, avec ses moments de joie pour qu'on se souvienne de ma petite femme chérie, de mon unique Amour, de celle qui m'a tout donné, de la maman de mes filles que j'aime aussi plus que tout, et qui restera gravée dans ma mémoire et certainement dans la vôtre.

Je vous passe celle de notre dernière ballade pendant nos vacances passées ensemble avant son retour à Paris, prise par notre amour de Madeleine.

Je ne vous connais pas, je ne connais que votre nom ou votre prénom, mais je vous embrasse du fond du coeur et je vous exhorte à participer à la construction d'un monde un petit peu meilleur.

Bien à vous,

Raoul

 

19:38 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : suicide, france télécom | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

21/04/2010

TELE D’HIER ET D’AUJOURD’HUI, LA BATAILLE DES IDEES

TELE001.jpgA l’initiative du secteur Mouvement des idées de la fédération de l’Essonne du PCF et des Amis de l’Humanité de la région de Corbeil Pierre Musso, professeur en sciences de l’information est venu à l’Espace Communiste à Corbeil présenter son livre « Télé-politique : la sarkoberlusconisme à l’écran » édition l’Aube, et a engagé une réflexion sur la Télévision d’hier et d’aujourd’hui, et la politique très instructive (voir la vidéo).

A partir de cet évènement ce qui est aussi intéressant est d’analyser l’effet amplificateur que nous pouvons dans le cadre de la bataille idéologique qui est aujourd’hui menée, donner,  avec les moyens modestes dont nous disposons.

25 personnes ont participé directement à cette conférence, chiffre modeste au départ.

Sylvain Florentin et Dina Bacalexi, organisateurs de ce débat ont rédigé un compte rendu repris sur le blog de la section du PCF de Corbeil, et diffusé dans Communiste, supplément de l’Humanité le 14 Avril. Ce sont ainsi plusieurs milliers de lecteurs qui ont pu apprécier la qualité et le contenu de cette conférence.

J’ai réalisé une vidéo de 40 minutes reprenant l’essentiel de cette conférence diffusée sur Dailymotion  avec plusieurs groupes avec le label qualité Motionmaker malgré la modestie de mon appareillage repris par plusieurs liens sur Facebook, Twitter, et Agoravox un des portail les regardé, et le Post. Plus de 210 personnes ont pu ainsi visionner intégralement en quelques jours cette vidéo, ce qui est un chiffre remarquable pour ce type de vidéo en tenant compte du sujet et de la durée.

A partir d’un évènement où la participation au départ est modeste, nous pouvons avec l’écrit, internet, la vidéo créer un effet multiplicateur assez remarquable, puisque au final se sont  des dizaines de milliers de personnes qui ont pris ou prendrons connaissance de cette conférence, réfléchir, critiquer et découvrir l’envers de la télévision, sa mécanique, son rôle et son lien avec le politique. Une leçon à retenir et à renouveler.

Diaz Diego, blogeur

 


TELE D'HIER ET D'AUJOURD'HUI
envoyé par E-Mosaique. - L'actualité du moment en vidéo.

15:00 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, web, internet, télévision, humanité | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

27/03/2010

Les cerisiers

Jean Ferratcommune7.jpg

J'ai souvent pensé c'est loin la vieillesse
Mais tout doucement la vieillesse vient
Petit à petit par délicatesse
Pour ne pas froisser le vieux musicien

Si je suis trompé par sa politesse
Si je crois parfois qu'elle est encor loin
Je voudrais surtout qu'avant m'apparaisse
Ce dont je rêvais quand j'étais gamin

Ah qu'il vienne au moins le temps des cerises
Avant de claquer sur mon tambourin
Avant que j'aie dû boucler mes valises
Et qu'on m'ait poussé dans le dernier train

Bien sûr on dira que c'est des sottises
Que mon utopie n'est plus de saison
Que d'autr' ont chanté le temps des cerises
Mais qu'ils ont depuis changé d'opinion

Moi si j'ai connu des années funestes
Et mes cerisiers des printemps pourris
Je n'ai pas voulu retourner ma veste
Ni me résigner comme un homme aigri

Ah qu'il vienne au moins le temps des cerises
Avant de claquer sur mon tambourin
Avant que j'aie dû boucler mes valises
Et qu'on m'ait poussé dans le dernier train

Tant que je pourrai traîner mes galoches
Je fredonnerai cette chanson-là
Que j'aimais déjà quand j'étais gavroche
Quand je traversais le temps des lilas

Que d'autres que moi chantent pour des prunes
Moi je resterai fidèle à l'esprit
Qu'on a vu paraître avec la Commune
Et qui souffle encore au cœur de Paris

Ah qu'il vienne au moins le temps des cerises
Avant de claquer sur mon tambourin
Avant que j'aie dû boucler mes valises
Et qu'on m'ait poussé dans le dernier train

11:46 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les cerisiers, ferrat | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

18/03/2010

LE BILAN

turnercalais.jpgLors du décès de Ferrat, un journaliste a dit qu’il rejoignait dans l’histoire l’aberration qu’était le Communisme.

C’est au nom de cette aberration que se sont faites les luttes de 36 et les combats de la résistance. C’est cette aberration qui a amené la sécurité sociale et les congés payés. C’est pour cette aberration que Jean Ferrat a écrit et chanté quelques uns des plus beaux textes de la langue française et c’est toujours au nom de cette aberration que l’Amérique Latine se bat contre l’exploitation d’un capitalisme soucieux uniquement de son profit, et que nous luttons pour sauver nos retraites.

Mais ne passons pas au passif les millions de morts qu’il a entrainé. Ce n’est pas cela le Communisme. Mais cela a était fait en son nom. Ayons le courage d’affronter notre passé mais gardons aussi en mémoire ce qui doit nous rendre fier !

La dictature même du prolétariat est toujours la porte ouverte aux violences les plus injustifiables. Gardons les yeux ouverts et bâtissons ensemble les progrès de demain

Tant que notre ambition nous amènera à défendre les plus faibles face à l’oppression d’un patronat cupide et que nos valeurs intactes de partage et de solidarité nous pousserons au combat contre un état, insoucieux de ses citoyens, alors n’en déplaisent à tous les faiseurs de cercueils, le Communisme sera bien vivant

« Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui ».

Par Christian Pigaglio, conseiller municipal d'Evry (peinture de Turner)

18:00 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bilan, jean ferrat | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!