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07/04/2014

PACTE DE RESPONSABILITE OU D'IRRESPONSABILITE ? LETTRE D'UN CiTOYEN !

économie,pacte,emplois"Je ne sais si les conséquences financières de l'engagement des politiciens et du Medef en faveur du pacte de responsabilité et du crédit impôts compétitivité pour les entreprises (CICE) ont été soulignées...

Toutefois, il est à noter que la somme totale demandée aux contribuables (sous forme d'impôts ou d'économies non justifiées et préjudiciables) est de l'ordre de 50 milliards d'euros (20 Mds d'euros pour le CICE plus 30 Mds d'euros pour le pacte de responsabilité).

Or, au début de l'affaire M. Gattaz (Président du MEDEF) proposait en contrepartie la création de 1 million d'emplois.

Avec un rapide calcul, on s'aperçoit qu'ainsi chaque emploi serait subventionné à hauteur de 50 000 euros alors qu'un SMICARD coûte, annuellement et charges comprises, environ 25 000 euros.

De plus, M. Gattaz se rétractant, les politiciens en place ne parlaient plus que de 300 000 emplois.

Dans ce cas, chaque emploi privé serait subventionné avec de l'argent public à hauteur de plus de 150 000 euros , pour 3 ans d'existence au maximum pour la plupart (...jusqu'en 2017...) ...alors qu'un emploi de SMICARD, sur la même durée, coûterait environ 75 000 euros.

Il en résulterait que chaque emploi de SMICARD créé par un patron lui rapporterait 75 000 euros... (payés par les contribuables... ou avec des économies dangereuses pour les équilibres budgétaires...).

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A ce bénéfice exorbitant, il faut ajouter bien évidemment le montant de la plus-value réalisée sur le travail du salarié et empochée par le patron...

En conclusion, il est à remarquer qu'un emploi équivalent créé dans la fonction publique coûterait 4 fois moins cher...avec une meilleure efficacité et une meilleure qualité...

 économie,pacte,emploisAlors pacte de responsabilité ou d'irresponsabilité???...

Il serait sans doute bien et important que la très grande majorité des habitants de ce pays aient connaissance de ces chiffres, car les médias...et les politiciens... se contiennent dans un silence assourdissant à ce sujet..."

16:23 Publié dans ACTUALITES, Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie, pacte, emplois | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

26/03/2014

COMMUNISTES REPUBLICAINS A EVRY : UN PRINCIPE FONDAMENTAL !

diego diaz,communautaire,evry,front de gaucheLes Communistes républicains sont engagés aujourd'hui totalement dans la bataille pour Evry, ses habitants, leur avenir.

Nous le savons, le mécontentement des Français -à Evry comme ailleurs- est profond vis-à-vis la politique économique et sociale menée actuellement par le gouvernement et, bien évidemment, les Communistes républicains comprennent et même partagent cette colère et ce désarroi d'une partie du peuple de Gauche, désarroi qui s’est notamment exprimé par une forte abstention lors du premier tour des élections municipales dimanche dernier.

Il s'est exprimé aussi par le vote illusoire pour la droite ou pour celui de la liste NPA et Parti de Gauche d'Evry.

A Evry, une liste, utilisant des logos que nous estimons usurpés et contraire à nos valeurs, revêt un caractère communautaire profond, démagogique et dangereux pour notre ville.

Cette liste est dangereuse lorsque par exemple  le bras-droit de la candidate et le numéro deux de sa liste apportent sur leur pages Facebook un soutien explicite à Dieudonné en relayant la tentative de banalisation par ses adeptes du geste antisémite de la « quenelle ».

Elle est populiste et mensongère lorsque sur ce même réseau social elle diffuse le témoignage « spontané » suivant : « Tout d'abord, jeune maman habitante d'Evry, je ne suis aujourd'hui pas satisfaite de la politique mené par le maire sortant tout comme mon entourage. En effet, de confession musulmane, nous nous sentons stigmatisé... je veux montrer mon mécontentement.

Quelles mesures envisagez-vous contre la lutte contre les discriminations notamment à l’égard des musulmans ?

De plus Evry est presque ma ville natale, je suis arrivé à l'âge d'un an. Ainsi, j'y ai faite toute ma scolarité, je suis allé à la cantine de la maternelle,de la primaire, du centre de loisir, du collège et du lycée.

Et : J'Y AI EU FAIM ! Je mangeai mal. Pourquoi ? Parce que j'étais musulmane et qu'on ne me proposait pas une alternative à la viande non-halal. C'est injuste et scandaleux!

Aujourd'hui maman je ne veux pas que ma fille se retrouve comme moi à ne manger que l'entrée et le yaourt. »

Témoignage évidemment qui ne repose sur aucune réalité.

Elle est anti-républicaine, car opposée au principe même de la laïcité, lorsque sa candidate choisit d'interpeller dans un bureau de vote ses assesseurs en langue arabe, elle qui prétend vouloir devenir premier magistrat de notre ville mais bafoue ainsi ouvertement les règles et principes fondamentaux de la République française dans un lieu public.

Elle est réactionnaire lorsque les militants de cette liste s'adressent à la sortie de la Mosquée d’Evry aux musulmans simplement désireux de pratiquer leur religion dans la sérénité et le recueillement en les haranguant avec un discours directement inspiré de la phraséologie d’extrême-droite : dénonciation de la loi du mariage pour tous, remise en cause de la théorie du genre, et cela de l'aveu même du recteur de la Mosquée.

Nous le savons, et maintenant des dizaines de témoignages qui nous reviennent le confirment : cette liste s'est constituée et a obtenu des suffrages essentiellement en diffusant des mensonges à répétition complètement éloignés de toute vision politique sérieuse, promettant des logements à tout le monde, un emploi pour tous, de redonner du pouvoir d'achat à tous, des crèches à tous, la baisse des impôts, la baisse du soi-disant endettement de la ville et en même temps plus de service public, plus d'emplois dans la fonction publique territoriale, plus d'investissements considérant sans doute que la ville d'Evry était une république autonome capable de tous les miracles et prouvant ainsi une nouvelle fois une méconnaissance totale des institutions de la République...

La méthodologie et les principes de cette liste reposent sur les mêmes conceptions que celles qui existent au Front National avec pratiquement les mêmes types d'argumentation.

diegopl.jpgDans Parti communiste, il y a République parce que les deux mots se conjuguent ensemble et l'Histoire le prouve, mais dans Parti communiste il ne peut pas y avoir communautaire parce que ces deux mots restent quant à eux diamétralement opposés.

Le Parti communiste français, c'est la République, la tolérance, le respect des idées et de la religion des autres ; le Parti communiste c'est le débat passionné, la conviction, mais pas le mensonge, la démagogie, la haine, le mépris.

Le rassemblement de toutes les forces de progrès et la défense des intérêts de tous les Evryens voilà ce qui anime aujourd'hui et continuera d’animer les Communistes républicains d'Evry.

Diego Diaz, Maire adjoint communiste d'Evry

Voir déclaration commune : Que les masquent tombent, sur cette liste de Francis Chouat, Danielle Valero, Diego Diaz en cliquant sur cette ligne 

28/02/2014

"Le malheur d’être jeune"

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Editorial de Claude Cabanes dans le journal l'Humanité.

"La politique, ce n’est pas une grande découverte, 
ne trouve pas grâce aux yeux de ces jeunes gens et ces jeunes filles… D’ailleurs ils vouent aux mêmes gémonies les grands médias : leurs chefs devraient en tirer quelques enseignements… Et c’est la première fois qu’ils vivent la gauche au pouvoir : ils constatent que rien n’a changé pour eux. Échec sur toute la ligne."

Cela s’adresse à toutes les sortes 
de chefs, les chefs d’entreprise, 
les chefs de rayon, le chef de l’État, les chefs de service, les rédacteurs en chef, le chef du gouvernement, les chefs de 
la gendarmerie, les chefs d’atelier, les petits chefs, les sous-chefs, les grands chefs… Bref, à tous ceux qui sont, peu ou prou, aux commandes d’un des rouages de notre société : cela, c’est une enquête sur la jeunesse qui dit que les jeunes gens et les jeunes filles de France sont malheureux, et que sous leurs pas peut un jour se lever une grande tempête...

Cette enquête concerne plus de 200 000 
de ceux qui sont nés entre 1980 et 1995. Ils ont donc entre 18 et 34 ans. Certes, il n’y a pas une jeunesse mais des jeunesses, et l’on n’a pas les mêmes pensées 
à l’ombre du béton des cités que sous les marronniers 
de l’avenue Foch. Cependant c’est une immense majorité qui éprouve un même sentiment cruel : celui de l’indignité à devoir survivre. Survivre et non pas vivre !

Un grand philosophe expliquait que la survie, c’est de la mort dans la vie. À vingt ans, cette équation est mentalement insupportable. Les colonnes de notre journal sont, chaque jour, 
ou presque, familières de ces sombres allées : chômage, CDD, 
re-chômage, intérim, stage, re-stage, encore chômage, et des clopinettes pour vivre… Adieu l’essentiel, un métier, 
un travail, un logement, un projet, un but, un rêve… 
Il est particulièrement saisissant que les acteurs 
et les actrices de l’enquête se définissent comme 
une génération « sacrifiée », « perdue », « désenchantée », « désabusée » Quelle pathétique contradiction 
avec l’univers rutilant et sans cesse en mouvement 
de la technologie qui nous entoure…

Alors, 61 % d’entre eux répondent qu’ils pourraient participer à un mouvement de révolte de grande ampleur du type de Mai 68. Comme si l’histoire 
de ces dernières années, ici et là, leur avait appris qu’aucun pouvoir n’est hors de portée… La source 
de leur rébellion est en effet explosive : ils ont le sentiment de ne pas avoir la vie qu’ils méritent… Qu’elle leur 
est volée…

Quand cette idée s’empare des masses, 
comme on disait autrefois, des surprises historiques 
ne vont pas tarder… D’autant que la nouvelle génération ne se trompe pas sur le diagnostic : pour 90 % d’entre 
eux « c’est la finance qui gouverne le monde », 
puisque « les politiques lui ont laissé prendre le pouvoir ». Évidemment l’insurrection contre cet ennemi lointain, abstrait, sans visage, dissimulé (le monde de la finance, comme disait François Hollande avant d’être élu, 
pour l’oublier presque aussitôt après), ce combat leur paraît donc difficile. D’autant que le bombardement 
en tapis de l’idéologie du système n’est pas sans effet 
sur ces consciences en formation…

La politique, ce n’est pas une grande découverte, 
ne trouve pas grâce aux yeux de ces jeunes 
gens et ces jeunes filles… D’ailleurs ils vouent aux mêmes gémonies les grands médias : leurs chefs devraient en tirer quelques enseignements… Et c’est la première fois qu’ils vivent la gauche au pouvoir : ils constatent que rien n’a changé pour eux. Échec sur toute la ligne.

On apprend à l’instant, par les chiffres officiels, que la hausse du chômage continue : il continue donc de démolir la société française et sa jeunesse. Monsieur le ministre du Travail lui aussi continue : il est content de lui.

« Ce que vous ne pouvez pas casser, vous cassera »,
écrivait Louis Aragon, dans sa jeunesse.

Lire aussi :

Claude Cabanes

11/02/2014

Cette vie n’était pas au programme... L'éditorial de Patrick Apel-Muller

pauvreté, austérité, surendettement, précarité, travailleurs pauvres, pacte de responsabilité

La vie de Patricia n’était pas au programme du séminaire organisé hier après-midi par la direction du PS pour «la réussite du pacte de responsabilité». Elle était même hors sujet, cette souffrance à bas bruit comme il s’en éprouve dans les autres villes du Limousin, dans tous les quartiers populaires comme dans la ruralité. Il est si rare qu’elle gonfle et qu’elle claque comme une gifle.

La lettre que nous publions est rédigée comme un constat, sans pathos, pour dire les faits comme un acte d’accusation. Elle s’intitule «Désespoir», mais elle est aussi un geste accompli pour déranger les consciences assoupies, les appétits repus, les silences commodes. Peut-être une hésitation perturbera-t-elle les discours huilés des moralistes appointés qui désignent du doigt le confort des «assistés», les «fraudes sociales», les «abus qui tuent la valeur travail». Les coups de boutoir libéraux ont déjà fait cela de notre modèle social, mais que pèse-t-il encore aux yeux du petit cercle qui gouverne à l’Élysée, si loin de la gauche et si près des entrepreneurs, comme s’en targue le ministre de l’Économie ?

La France ne siège pas avant tout dans le comité Colbert, où s’affichent les prouesses du luxe. Elle est là, dans les frigos si vite vides, les fins de mois déjà arrivées le 15, les pleins d’essence auxquels, de petites pièces en petites pièces, on ne parvient jamais. Les dizaines de milliards de cadeaux qui seront distribués sur fonds publics durant les prochaines années n’iront pas vers ces millions de chômeurs, de précaires, de travailleurs pauvres, de petits artisans ou paysans qui en ont un besoin vital. Ils iront grossir les flots d’exemptions fiscales, de subventions, d’allégements de cotisations qui coulent sans répit, ni contrôle vers l’aristocratie financière du CAC 40. Ils seront enlevés aux services publics et aux budgets sociaux qui rendent la vie de nos concitoyens tout juste vivable à temps.

Ces existences abîmées, ulcérées, humiliées ont quitté les marges de la société pour en gagner le cœur. La panne sociale, la morosité française, le sentiment de déclassement naissent dans les drames qui frappent partout ces populations : dans le cœur des grandes villes, parmi ceux qui espéraient qu’un diplôme les abriterait des lendemains incertains ; dans les vallées industrielles que les marchés financiers ravagent ; dans les campagnes qui étouffent à petit feu. La France ne redémarrera pas sans eux, les Mory Ducros laissés sur le pavé, les sidérurgistes qui savent qu’on aura demain besoin des aciers fins qu’ils savent produire, les Patricia et, avec elles, tous les employés, qui regorgent de force et d’idées inemployées. Quand on sait qu’on n’a qu’une vie, le gâchis serre la gorge. Ces nouvelles chances, notre peuple a besoin de se les donner sans tarder, pas après pas, en retrouvant les chemins de lutte qui rassemblent des majorités, qui débouchent sur des succès sur lesquels en bâtir d’autres, en dépassant les préjugés. Le pacte de responsabilité ne profitera qu’à quelques-uns qui n’ont que faire de croissance, d’augmentations de salaires, d’investissements dans les individus. Un pacte de solidarité peut s’édifier pour tous ou presque si on en écarte les financiers qui veulent mettre le pays en coupe réglée et ceux qui, boutons dorés ou chemises brunes, n’aspirent qu’à le diviser pour régner.

L'Humanité en version numérique

Patrick Apel-Muller, pour l'Humanité

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Témoignage exclusif publié par l'Humanité. Un cri d’alarme pour « survivre »

Patricia, 48 ans, subsiste depuis deux ans avec moins de 700 euros par mois. Une existence intenable qu’elle raconte dans une lettre adressée aux médias et aux élus. Nous publions ce courrier. C’est une « question de survie » pour elle.

«OBJET : DÉSESPOIR.» C’est par ces mots en majuscules, soulignés et en caractères rouges, que débute le «résumé de vie» de Patricia (1). Son appel à l’aide, rédigé dans son deux-pièces de Guéret, dans la Creuse. Car sa courte lettre, que nous publions en intégralité (lire ci-dessous), en dit bien plus sur la pauvreté que la dernière statistique de l’Insee. D’après ses derniers chiffres, datant de 2011, il y avait 8,8 millions de pauvres en France – un pays où il faut deux ans pour mesurer les niveaux de misère, quand trois mois suffisent à connaître la moindre inflexion du PIB.

« Mais combien de personnes qui souffrent ? » interroge Patricia, dans sa lettre envoyée le 1er février au préfet de la Creuse, à des dizaines de journalistes et d’élus de la République. Combien de femmes et d’hommes survivent, comme elle, avec un repas par jour. Combien survivent avec un frigo vide dès le 10 de chaque mois ?

Reproches et suspicions pour toute aide

« On n’en meurt pas », écrit cette femme de 48 ans. Mais comment vit-on quand il n’y a plus les moyens de vivre ? Elle « tient » depuis deux ans. Tout s’est empiré à la fin de son énième contrat d’insertion. Ses 20 heures hebdomadaires se sont converties, une fois au chômage, en mirifique somme de 650 euros par mois. « Avec ça, on mange et on paie ses factures. » Et encore. 650 euros, c’est au-dessus des minima sociaux, qui donnent droit à une aide alimentaire. Impossible de suivre le régime pour son diabète. Le jambon, c’est la seule protéine qu’elle s’autorise. « Il y a aussi les œufs, mais on s’en lasse vite, explique Patricia. Quand j’ai su que je partais en cure ou à l’hôpital pendant plusieurs semaines, la première chose que je me suis dit, c’est chouette, je vais pouvoir manger. » Alors, parfois, elle en a marre. « Je craque : j’achète les chaussures dont j’avais besoin, ou je remplis mon frigo. »

Un impayé de loyers est vite arrivé, mais impossible de rembourser. Pour 2 000 euros de dette locative, elle a reçue une lettre d’huissier. « J’ai paniqué. J’ai cherché un appartement dans le privé, et je suis partie avant la date d’expulsion. Quand c’est la première fois, on ne sait pas comment réagir. » Pour toute aide, elle ne recevra que reproches et suspicions. L’organisme HLM l’accusera même d’avoir organisé sa dette, raconte Patricia. Derrière elle, des photos de boutiques parisiennes et du Louvre, prises par ses enfants, défilent sur son écran d’ordinateur. Ses souvenirs à elle, la plupart ont été vendus dans un magasin de troc. Les autres s’entassent dans un garage de location, à 45 euros par mois. « Le plus dur, ce fut de vendre la bague de mes précédents mariages. C’est comme si une part de mon passé s’était envolée. » L’humiliation est totale. « On se dit qu’on ne peut plus rien, que l’on n’est rien. »

Dans son nouveau deux-pièces, plus petit et moins cher, elle pensait trouver un peu de répit. Il durera jusqu’à la fin de ses droits Assedic, le 9 janvier. Mais le versement de l’allocation spécifique de solidarité, qui devait prendre le relais, a été retardé de deux semaines par Pôle emploi. En février, elle a perçu 201 euros pour payer 230 euros de loyer. « Quand j’ai vu que j’allais repartir dans la galère, j’ai décidé d’écrire cette lettre, surtout après tout ce que j’ai vécu. »

Maintenant, c’est une « question de survie ». Car, oui, un soir, elle dit à un homme croisé sur un site de rencontres que ce n’était pas gratuit. Ne pouvait-elle pas demander de l’aide à sa famille ? « Ma sœur m’aide quand elle le peut. Mais c’est aussi dur pour elle et son mari, qui sont agriculteurs. » Difficile de demander à ses fils qui se lancent dans la vie. L’un des deux, sans emploi, a tenté de quitter la Creuse comme tous les jeunes du coin. À Paris, sans argent, il a tenu trois mois. Quant à son père, il lui a acheté une vieille voiture, que répare son ex-mari.

« Passer à l’acte, ce n’est pas si difficile », dit-elle d’abord. Puis, après un silence, elle explose en sanglots. « Le plus dur, c’est de se vendre, de vendre mon corps pour remplir un frigo. Il me reste quinze ans à travailler. Je ne suis pas destinée à me prostituer. Je veux travailler. Je suis pleine de vie, mais c’est la vie qui me pèse. » Patricia est une révoltée. Elle envoie des piles de lettres. L’une d’elles est arrivée à la préfecture. La réponse, ubuesque, lui conseilla de s’adresser à Pôle emploi...

(1) Le prénom a été modifié

23/01/2014

43 milliards escamotés

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«Mesdames et Messieurs, pour que l’illusion soit complète, fermez les yeux. » Le numéro de prestidigitateur à l’œuvre dans le pacte de responsabilité réclame beaucoup de complaisance de la part du public. Mieux vaut être crédule et prendre pour argent comptant les fables sur le « coût du travail ».

Il faut accepter d’imaginer des abysses budgétaires imaginaires, des salariés si bien payés que les capitalistes en sont sur la paille, des services publics tentaculaires et des profits en berne. Ou alors, cacher aux regards curieux le fond du haut-de-forme, celui où se blottissent les retraites chapeaux, les dividendes avantageux, les rémunérations hypertrophiées. Tenez, les entreprises du CAC 40 ont versé 43 milliards aux actionnaires l’an dernier, soit 4 % de plus qu’en 2012. La croissance des dividendes devrait même encore s’accentuer pour les versements en 2014. Mais le « top », le « hype », le fond du fin pour parler français, c’est le rachat d’actions, un système très pratique pour ponctionner les trésoreries des sociétés. En vedette : Total, Sanofi, GDF Suez, EDF et Airbus. Ces entreprises licencient ? Rien d’étonnant. C’est aussi une technique pour améliorer les profits. Il en est une autre, très lucrative, à entendre les ronronnements du Medef, c’est de circonvenir le chef de l’État. Rapport au bas mot de 30 milliards d’euros d’exemption de cotisations sociales. On comprend pourquoi la Bourse de Paris a retrouvé ses niveaux record. Les Échos, qui savent traduire les désirs des investisseurs, soulignent le succès des fonds de gestion basés sur les dividendes. Ils s’arrachent au point de drainer les plus grosses souscriptions du marché. Parier sur la hausse du coût du capital serait donc une stratégie sûre dans la France de François Hollande.

« Même pas peur. » Alors que quelques porte-parole gouvernementaux se relaient pour affirmer que le patronat devra des contreparties aux cadeaux qui lui sont faits, Pierre Gattaz reste bonhomme. Il s’était fait élire sur un programme de combat et, voilà qu’avant même de s’être mis sur le pied de guerre, le président de la République lui apporte, la corde au cou, les clés du trésor. Ce ne sont pas les précautions oratoires à usage électoral qui effraieront ce patron de père en fils ! Il disait que déjà plus de 150 milliards d’euros d’allégements de cotisations, d’exemptions et subventions – selon les estimations les plus modestes – sont déjà concédés à ses amis, sans la moindre exigence ni contrôle en retour. Il y a en lui quelque chose de Don Léopold Auguste, dans le Soulier de Satin de Claudel, qui confessait : « Je suis pour la nouveauté, mais pour une nouveauté qui soit absolument conforme au passé. » Notre président du Medef veut bien accélérer les flux d’argent, mais toujours vers la même destination.

La cause n’est pourtant pas entendue. Qui peut croire que tous les militants socialistes, ceux qui vivent autre chose que la course au fauteuil des cabinets ministériels, vont se réjouir que leur président s’enorgueillisse d’avoir pillé le fonds de commerce de Nicolas Sarkozy ? Qui parmi eux rétorquerait à ceux qui constatent que 85 personnes dans le monde possèdent autant que 3,5 milliards d’individus, que les problèmes de notre société sont les excès de services publics ? Quel est l’électeur qui avait voté Hollande au premier tour de la présidentielle qui acceptera de renoncer, lui, à combattre la finance ? Bien sûr le sentiment de trahison suscite aussi l’accablement, l’impression d’un long bégaiement. L’un et l’autre ne dureront pas. D’autant moins longtemps que les escamoteurs seront plus vite démasqués et les mains tendues vers tous ceux qui espèrent changer la vie.

02/01/2014

Vœux de Hollande. Dix minutes de discours, trois citoyens indignés

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Militants syndicaux, animateurs d’associations qui luttent sur le terrain contre l’injustice et les discriminations, ils ont écouté les vœux du chef de l’État. Ils ont confié leurs réactions à chaud à l'Humanité.

  • Cristel Coste, militante CGT 
à l’hôpital, l’une des cinq de Roanne relaxés en décembre : «Pas de changement 
pour nous, les petits»

« Ce que l’’on comprend bien en écoutant François Hollande, c’est que le changement, c’est pas pour maintenant ! En tout cas pas pour nous, les petits ! Il nous a encore annoncé une politique de droite, dans la continuité de Nicolas Sarkozy, avec des économies sur les dépenses publiques. Pour l’hôpital où je travaille, cela voudra dire encore des suppressions d’emplois. François Hollande déclare vouloir lutter contre le chômage, mais sur le terrain, il faut voir comment ça se passe. Dans le Roannais, on a l’exemple d’une entreprise menacée de liquidation, c’est la CGT qui se bat depuis des mois pour sauver les emplois, mais les politiques ne suivent pas. Le président de la République me donne l’impression d’être dans sa bulle, pas dans la réalité des gens qui ont des problèmes d’argent, avec des factures qui augmentent. Après, ce n’est pas étonnant que les Français n’aient pas envie d’aller voter ou que le vote FN monte. C’est dur de leur faire ­comprendre qu’il y a d’autres alternatives en politique et que le problème n’est pas la crise, mais le capitalisme. Pour 2014, je reste motivée, il faudra qu’on soit nombreux dans la rue. L’année commence au moins par un soulagement puisque notre affaire est terminée. Le procureur a annoncé qu’il ne ferait pas appel de notre relaxe. »

  • Josée Pépin, membre du collectif 
de défense du centre ivg de l’hôpital Tenon (Paris) : « Il y aura moins de services de santé pour les gens»

ump, ps, François Hollande, dialogue social, gauche au pouvoir, bilan hollande, cristel coste, jean-louis betoux, pacte de responsabilité, Josée Pépin, Sécrét Lazar, « Je suis révoltée par les vœux de François ­Hollande. Des choses graves ont été dites, notamment la continuité de la réduction des dépenses publiques. Cela signifie moins de services de santé pour les gens. On va continuer à fermer les hôpitaux, maternités, les centres d’IVG... D’une certaine manière, on fait des économies sur le droit des femmes. Il est plus facile de trouver un accord sur un plan d’austérité que sur des questions sociales. C’est aussi ce qu’Hollande a dit lorsqu’il a parlé de “relancer l’Europe” avec Angela Merkel. Il aurait au moins pu dire aussi un mot sur le droit des femmes en Europe, et notamment en Espagne où le droit à l’avortement a été récemment remis en question. Il n’a pas non plus parlé de la dérive du Parlement européen où la “résolution Estrela”, qui visait à renforcer le droit à l’avortement en Europe, a été repoussée. Quand François Hollande parle dans ses vœux de défendre la “dignité” des femmes, cela ne veut rien dire. J’ai trouvé son discours affligeant et même parfois honteux, comme ses propos méprisables sur la Sécurité sociale. Il dit vouloir en terminer avec les excès et les abus, qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
Cela me fait honte. Les Français ont le droit de se soigner, et pourtant ils éprouvent de plus en plus de mal à le faire. Il ne faut aucune complaisance envers ce gouvernement. »

  • Jean-Louis Betoux, représentant 
de la CGT à l’Union locale d’Évry : «Tout est fait pour simplifier la vie 
des patrons»

ump,ps,françois hollande,dialogue social,gauche au pouvoir,bilan hollande,cristel coste,jean-louis betoux,pacte de responsabilité,josée pépin,sécrét lazar« Dans le discours de François Hollande tout est fait pour simplifier la vie des patrons. Cela n’apporte aucun espoir aux salariés, aux chômeurs, aux retraités pour 2014, mais pour les entrepreneurs et la finance ! Si J’ai bien entendu les mensonges du président sur la baisse du chômage, il en appelle à la mobilisation générale et évoque un pacte de responsabilité pour les entreprises, mais cela va aboutir à des baisses de charges soi-disant pour créer des embauches. Il persiste à leur attribuer des milliards de fonds publics sans contrepartie. Et la négociation sur la formation professionnelle, dans la foulée de celle dite de sécurisation de l’emploi, permettra encore aux patrons de faire des économies. Il devrait plutôt donner un coup de pouce à des salariés comme chez Fralib pour qu’ils redémarrent leur activité. Le président a dit qu’il souhaitait sanctionner les abus des dépenses de la Sécurité sociale, mais il oublie que des boîtes détournent cet argent en ne versant pas les cotisations. On a aussi eu le droit au couplet sur la crise en Europe, mais rien sur l’Europe sociale. Et encore moins sur les travailleurs détachés. Chez AT France à Bondoufle (Essonne), nous avons soutenu la grève des travailleurs égyptiens et marocains qui étaient employés illégalement. On ne peut pas continuer à laisser des gens se faire exploiter. Plutôt que d’évoquer ce dumping social, le président a préféré ressortir le vieux refrain du Medef, “investir aujourd’hui pour créer les emplois de demain”. Une recette qui n’a jamais fait ses preuves. »

24/12/2013

JOYEUX NOEL A TOUS !

inde.jpgIl y a un peu plus de 2000 ans, aujourd’hui, si on en croit l’église, naissait un enfant, fils d’un menuisier et d’une mère que l’on suppose sans emploi. Humble parmi les humbles ! Pauvres parmi les pauvres ! Son destin, aurait été de racheter les fautes des hommes.

Si à présent, cet homme revenait, que verrait t-il de son message qui, parait-il, parlait d’amour, de fraternité et de justice ?

Que penserait-il de voir se multiplier les sans emploi, les précaires, qui même s’ils travaillent, n’ont même pas accès à une étable pour les protéger du froid Multiplierait-t-il à nouveau, les pains, pour nourrir ceux qui ont faim.

Accepterait-t-il, sans rien dire, que notre gouvernement se prive des marges de manœuvres pour relancer l’économie, sous le prétexte de rembourser une dette créée artificiellement par des personnes avides, cupides et incapables de travailler de leurs mains ?

Lui, le prolétaire, fils d’ouvrier ! Poser ces questions, c’est déjà y répondre !

Ceux qui croient au Ciel et ceux qui n’y croient pas, là n’est pas la question ! Ne culpabilisons pas sur notre foie gras ou notre bûche, nous n’avons rien pris à personne, nous ! Je suis certain qu’à notre table de ce jour de noël, nous garderons la place de l’étranger, de celui qui n’a rien, de ce voisin âgé qui n’a pas de visite..

La question est, que faisons-nous chaque jour pour nous organiser et lutter, ensemble et pour rappeler sans cesse à ceux que nous avons mandatés pour gouverner que nous restons les patrons ?

Redire sans trêve à ceux qui contrôlent notre entreprise, notre économie que, sans nous, sans nos bras, notre intelligence, leurs chiffres d’affaires ne seraient que virtuels.

 Nous avons droit, nous aussi, à notre part de bénéfice. Nous l’avons créé. Alors en ce matin du 25, que vous souhaiter dans vos souliers ? Sûrement une carte syndicale et inévitablement, une carte électorale ! Pour les négligents, les têtes en l’air, vous avez jusqu’au 31 décembre pour vous inscrire sur les listes électorales !)

 

BON ET JOYEUX NOEL POUR VOUS, LES VOTRES ET TOUS CEUX QUI VOUS SONT PROCHES!

Christian Pigaglio

 

18:17 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pigaglio christian, noël | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!