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23/01/2014

43 milliards escamotés

cac 40, total, gdf Suez, sanofi , airbus, François Hollande, coût du travail, dividendes, cotisations patronales, pierre gattaz, pacte de responsabilité, léopold auguste, L'éditorial de Patrick Apel-Muller, l'Humanité

«Mesdames et Messieurs, pour que l’illusion soit complète, fermez les yeux. » Le numéro de prestidigitateur à l’œuvre dans le pacte de responsabilité réclame beaucoup de complaisance de la part du public. Mieux vaut être crédule et prendre pour argent comptant les fables sur le « coût du travail ».

Il faut accepter d’imaginer des abysses budgétaires imaginaires, des salariés si bien payés que les capitalistes en sont sur la paille, des services publics tentaculaires et des profits en berne. Ou alors, cacher aux regards curieux le fond du haut-de-forme, celui où se blottissent les retraites chapeaux, les dividendes avantageux, les rémunérations hypertrophiées. Tenez, les entreprises du CAC 40 ont versé 43 milliards aux actionnaires l’an dernier, soit 4 % de plus qu’en 2012. La croissance des dividendes devrait même encore s’accentuer pour les versements en 2014. Mais le « top », le « hype », le fond du fin pour parler français, c’est le rachat d’actions, un système très pratique pour ponctionner les trésoreries des sociétés. En vedette : Total, Sanofi, GDF Suez, EDF et Airbus. Ces entreprises licencient ? Rien d’étonnant. C’est aussi une technique pour améliorer les profits. Il en est une autre, très lucrative, à entendre les ronronnements du Medef, c’est de circonvenir le chef de l’État. Rapport au bas mot de 30 milliards d’euros d’exemption de cotisations sociales. On comprend pourquoi la Bourse de Paris a retrouvé ses niveaux record. Les Échos, qui savent traduire les désirs des investisseurs, soulignent le succès des fonds de gestion basés sur les dividendes. Ils s’arrachent au point de drainer les plus grosses souscriptions du marché. Parier sur la hausse du coût du capital serait donc une stratégie sûre dans la France de François Hollande.

« Même pas peur. » Alors que quelques porte-parole gouvernementaux se relaient pour affirmer que le patronat devra des contreparties aux cadeaux qui lui sont faits, Pierre Gattaz reste bonhomme. Il s’était fait élire sur un programme de combat et, voilà qu’avant même de s’être mis sur le pied de guerre, le président de la République lui apporte, la corde au cou, les clés du trésor. Ce ne sont pas les précautions oratoires à usage électoral qui effraieront ce patron de père en fils ! Il disait que déjà plus de 150 milliards d’euros d’allégements de cotisations, d’exemptions et subventions – selon les estimations les plus modestes – sont déjà concédés à ses amis, sans la moindre exigence ni contrôle en retour. Il y a en lui quelque chose de Don Léopold Auguste, dans le Soulier de Satin de Claudel, qui confessait : « Je suis pour la nouveauté, mais pour une nouveauté qui soit absolument conforme au passé. » Notre président du Medef veut bien accélérer les flux d’argent, mais toujours vers la même destination.

La cause n’est pourtant pas entendue. Qui peut croire que tous les militants socialistes, ceux qui vivent autre chose que la course au fauteuil des cabinets ministériels, vont se réjouir que leur président s’enorgueillisse d’avoir pillé le fonds de commerce de Nicolas Sarkozy ? Qui parmi eux rétorquerait à ceux qui constatent que 85 personnes dans le monde possèdent autant que 3,5 milliards d’individus, que les problèmes de notre société sont les excès de services publics ? Quel est l’électeur qui avait voté Hollande au premier tour de la présidentielle qui acceptera de renoncer, lui, à combattre la finance ? Bien sûr le sentiment de trahison suscite aussi l’accablement, l’impression d’un long bégaiement. L’un et l’autre ne dureront pas. D’autant moins longtemps que les escamoteurs seront plus vite démasqués et les mains tendues vers tous ceux qui espèrent changer la vie.

14/02/2009

Le PCF propose que la règle des "trois tiers" s'applique à Total

total.jpgPARIS (Reuters) - Marie-George Buffet propose d'appliquer la règle des "trois tiers" prônée par Nicolas Sarkozy pour les profits des entreprises à Total, qui a réalisé 14 milliards d'euros de bénéfices.
Invitée sur France 3, la secrétaire nationale du Parti communiste a estimé que le versement de cette somme en dividendes serait "du gâchis."
Nicolas Sarkozy s'est récemment prononcé en faveur d'un rééquilibrage de la distribution des profits des entreprises en faveur des salariés - un tiers pour ces derniers, un tiers pour les actionnaires et un tiers pour l'investissement.
"Je me rappelle la fameuse formule du président de la République, lors de son émission, il faut les trois tiers, et bien si on appliquant cela à Total, cela ferait une belle hausse de salaire pour les salariés", a dit Marie-George Buffet.
"Ils pourraient aussi embaucher et mettre beaucoup plus de moyens pour la recherche, pour développer les énergies renouvelables par exemple", a-t-elle ajouté.
Total a publié jeudi un résultat net trimestriel en baisse de 8% mais affiche pour l'ensemble de 2008 des profits de près de 14 milliards d'euros (+14%) et entend maintenir ses investissements pour éviter une envolée du prix du baril.
Le groupe proposera le versement d'un dividende de 2,28 euros par action, en hausse de 10%.
Gérard Bon, pour RMC

11:19 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : total, bénénéfices, pétrole, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!