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24/01/2017

Fermeture de FESSENHEIM : une aberration sociale, économique, industrielle et environnementale !

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COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

À la demande de l'Etat, le Conseil d’administration d’EDF doit se prononcer, le 24 janvier, sur la fermeture anticipée de la centrale nucléaire de Fessenheim et fixer à 400 millions d'euros l’indemnisation que l’Etat devrait verser alors que le préjudice a été estimé à 4 milliards d’euros par un rapport d’information parlementaire.

Le gouvernement, sous prétexte que Fessenheim est "la plus vielle centrale du parc", souhaiterait en finir avec cette usine qui compte 800 salariés permanents et autant d’intérimaires et prestataires, sans compter les emplois induits.

La centrale a pourtant récemment bénéficié d'investissements de plusieurs centaines de millions d’euros améliorant sa sûreté, conformément aux exigences de l'Agence de Sûreté Nucléaire (ASN) qui a d'ailleurs confirmé qu’il n’y a aucune raison, du point de vue de la sûreté, de la fermer.

Faut-il rappeler que notre pays a frôlé la pénurie d'électricité ces derniers jours ? En effet, l’épisode de froid de la semaine dernière a montré que tous les moyens de production électrique utilisables étaient nécessaires pour faire face aux besoins de consommation.Fessenheim est très largement amortie et fournit une électricité à faible prix de revient.

Elle contribue, au sein du mix énergétique bas carbone, à l'approvisionnement dont la France a besoin.

C'est pourquoi le PCF s'oppose à cette fermeture, véritable aberration sur le plan économique, social, industriel et environnemental. Il réaffirme sa volonté d'un nucléaire sûr, sous contrôle public et citoyen, et decarbonée . Il apporte tout son soutien aux salariés de la filière nucléaire, particulièrement ceux de Fessenheim.

27/04/2016

Mélenchon, l’oubli de la catastrophe de Bhopal et son obsession autour du nucléaire civil

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Lu sur le blog de JLM une énième déclaration contre le nucléaire civil et ses salariés, salariés sommés de se recycler dans d’autres métiers pour prévoir la « sortie du nucléaire ».

Bhopal.pngAlors biensûr JLM nous sort cela à l’occasion des 30 ans de la catastrophe de Tchernobyl. Mais où était donc JLM en 2014 pour la commémoration des 30 ans de l’accident chimique de Bhopal qui a fait 5 fois plus de victimes que Tchernobyl? C’était pourtant en décembre 2014 (l’accident ayant eu lieu en 1984) : pas un post sur son blog, pas une déclaration, rien sur les centaines de sites classés Seveso en France, rien sur le secteur de la chimie qui ne dispose pas de contrôles aussi sévères que le nucléaire civil. Ce ne serait pas dangereux la chimie ? Faudrait-il aussi demander aux salariés de la chimie de se recycler et organiser au plus vite la sortie de ce secteur vu les catastrophes potentielles qui pèsent en France?

A mon humble avis, ce sont surtout certains politiciens qui devraient se « recycler », et non pas les salariés d ‘EDF, si leur seul projet et la seule imagination dont ils font preuve, c’est fermer des unités de production, des usines qui existent, fonctionnent, produisent de l’électricité à bas carbone, nous permettant au passage d’émettre, par habitant, deux fois moins de CO2 que nos voisins allemands, et qui ont apporté tant de richesse à la France.

Ce n’est pas, encore une fois, aux salariés d’EDF eux de se recycler, mais à ces politiciens, eux qui ne sont pas capables, alors qu’ils citent allègrement le GIEC et la dernière COP21, de lire jusqu’au bout les rapports qui en émanent, rapports qui classent clairement le nucléaire comme un des leviers incontournables pour contrer le réchauffement climatique. Non JLM, être anti-nucléaire, ce n’est pas défendre le climat, c’est même tout le contraire. C’est même aller vers un monde avec 2 milliards d ‘êtres humain sans électricité d’ici 2050.

C’est encore à eux, ces politiciens, de se recycler, si sur un sujet aussi sérieux, dans un texte, après 10 jours de mise en ligne sur un blog, on continue de confondre Flamanville et Penly : non, il n y a pas de chantier nucléaire à Penly, situé à plus de 300 km de Flamanville : vous pouvez aller vérifier, c’est à deux heures de Paris en voiture, un chantier de réacteur cela se remarque un peu…. Quand on s’ exprime sur un sujet aussi sérieux, et qu’on prétend vouloir diriger la 6 ème puissance mondiale, ce serait bien d’avoir un minimum de crédibilité, et d’être un peu précis et ne pas prendre ses infos à coup de recherche google et sur des sites douteux.

C’est à eux de se recycler, lorsqu’ils sont tout juste capable de citer partiellement les syndicats, avec un opportunisme certain, lorsque cela va dans leur sens, mais en omettant le fait que ces mêmes syndicats, notamment la CGT, ne partagent absolument pas la vision de JLM par exemple sur le nucléaire et le mix énergétique (ce qui est pourtant l’objet du texte mis en ligne par JLM). A noter qu’aucun débat contradictoire avec les syndicats sur le sujet n’ a eu lieu avec JLM. C’est mal commencer la 6eme république, si déjà dans une campagne électorale, on ne tient pas compte de l’avis des salariés, alors qu’on se gargarise de « faire de la politique autrement ». Cela fait un peu « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

C’est à eux de se recycler, si ils ne comprennent pas que de grands pays comme la Chine, l’Inde, plusieurs pays d’Asie du Sud-Est dont le Vietnam, la Thailande, l’Afrique du Sud, une bonne partie de l’Amérique latine, dont la Bolivie d’Evo Morales (la Mecque de l’éco-socialisme pourtant), entreprennent de grands programmes pour le nucléaire civil ; non pas parce que ce serait une gabegie et un gouffre financier, comme le prétend JLM, mais parce qu’ils ont des besoins concrets auxquels ils doivent faire face pour leurs populations et assurer l’avenir. JLM aurait raison seul contre tous ces pays ? Non, tous ces pays n ‘ont pas le temps de faire de la démagogie, ils doivent se coltiner le réel et agir en conséquence. Citons aussi la Finlande qui relance le nucléaire, pays pourtant très connu pour le strict contrôle des comptes publics : nuls en calcul et flambeurs aussi les Finlandais ?

Et que dire d’une entreprise publique comme EDF, malgré les difficultés, la privatisation en cours, et les coups portés par le capitalisme court-termiste qui veut en finir avec le service public, mais entreprise qui a rapporté des centaines de milliards d’euros à l’Etat : cela doit être sans doute cela la définition du gouffre financier et de la gabegie du nucléaire selon JLM.

JLM défendait il y a peu Alstom racheté par General Electric, en s’étendant sur la nécessaire indépendance de la France dans le domaine de la maîtrise de la propulsion marine, en citant notamment le porte avion Charles-de-Gaule (Alstom fabriquant ses turbines)…et pourtant, il est à propulsion nucléaire ce navire non ? Alors il y aurait un nucléaire dangereux, le civil, et un nucléaire inoffensif, le militaire, dont on ne parle jamais ? Et n’ est-ce pas une gabegie un porte avion qui sert plus à déstabiliser des régions que de produire de l’électricité à 60 millions d ‘habitants?

JLM insiste sur la dangerosité du nucléaire civil, en stigmatisant le chantier de Flamanville (et pas à Penly, il faudrait penser à corriger sur le blog !), mais pourquoi ne nous parle-t-il pas du chantier de renouvellement de toute la flotte de sous-marins nucléaires à Brest, flotte capable de faire sauter plusieurs fois l’Europe, le programme « Barracuda». Pour un député Européen, ce serait bien de hiérarchiser les priorités non ? Vous avez entendu parler du programme Barracuda ? Ce n’est sans doute pas JLM, ni ses proches collaborateurs, qui vous en parleront.

Ce qui est navrant dans cette démarche, c’est d’user de la démagogie, surfer sur des peurs, juste pour des raisons politiciennes, sur un enjeux majeur qui va engager l’avenir de notre pays et du monde. Et cela tout en nuisant à une des dernière industrie qui reste en France et en stigmatisant leurs salariés.

Vous avez dit « faire de la politique autrement » ?

lire le post original de JLM : Cliquez ICI

bellal.jpgAlain Bellal, dirigeant du PCF, ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Cachan et de l'INSA de Lyon, professeur agrégé de génie civil il enseigne dans des lycées et centres de formation en Ile de France.

En 2013, il rédacteur en chef de Progressistes, nouvelle revue que je lance avec l'aide et le soutien de plusieurs personnalités du monde scientifique et du travail.

Il anime régulièrement des débats publics sur les enjeux d'énergie et d'environnement à la demande de collectivités, d'associations, de partis politiques et de syndicats.

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09:24 Publié dans Point de vue, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nucléaire, mélenchon, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

10/11/2011

NUCLEAIRE : LE FRONT DE GAUCHE PROPOSE UN REFERENDUM

nucle.JPGDans une lettre ouverte aux reponsables politiques des Partis de Gauche, Jean Luc Mélenchon propose que les français soient consultés sur le devenir du nucléaire civil, et qu'ils puissent s'exprimer par référendum.

Le Front de Gauche souhaite ainsi qu'un débat sérieux et contradictoire puisse ainsi être organisé sur l'avenir de l'énergie nuvléaire, loin des ultimatums lancés par certains partenaires de la gauche sur le devenir de ce type d'énergie dont le remplacement par d'autres formes d'énergie est loin d'être assuré et dont la suppression brutale entraineraient des conséquences dramatiques pour les usagers et pour l'environnement.

Texte de la lettre

Cher François Hollande, chère Eva Joly, chère Nathalie Arthaud, cher Philippe Poutou,

pen1.gifLa question du recours à l’énergie nucléaire divise la gauche. Cette situation paralyse la réflexion et l’action sur l’enjeu majeur de notre temps pour l’humanité. Car elle fait perdre de vue l’objectif commun : sortir des énergies carbonées.

Notre génération a le devoir de ne pas se laisser enfermer dans l’impasse actuelle. La catastrophe écologique qui s’avance est sans doute la manifestation la plus terrible de l’aberration à laquelle conduit le mode de développement dominant. Les scientifiques s’accordent pour dire que les énergies carbonées aggravent le changement climatique dans des conditions qui ne tarderont pas à devenir immaîtrisables. Mais nous connaissons aussi les risques et les servitudes liés à l’utilisation de l’énergie nucléaire. Nul parmi nous ne les nie.

Nous pouvons tous également anticiper la raréfaction puis l’épuisement des ressources en énergies fossiles. Hélas, rien n’est fait pour parer au problème. Alors même que ces processus menacent les conditions de la vie humaine sur Terre, le capital financier qui dicte aujourd’hui sa marche au monde ne se préoccupe que de ses profits à court terme. Il pousse même parfois le cynisme jusqu’à se prévaloir d’un « capitalisme vert » qui amnistierait le productivisme de ses tares.

Notre responsabilité est donc immense. Jamais sans doute dans l’histoire, l’humanité toute entière n’a été confrontée à un tel défi. Jamais nous, les héritiers des Lumières et du mouvement ouvrier n’avons été mis au pied du mur de résoudre une aussi grande difficulté. Il n’y a qu’un seul écosystème viable pour tous les êtres humains quelles que soient leurs opinions politiques, qu’ils soient riches ou pauvres. C’est à nous d’incarner une nouvelle fois dans l’histoire l’intérêt général humain, les droits universels.

Dans ce contexte, nous ne pouvons-nous contenter d’échanger des anathèmes, de nous admonester mutuellement ou de nous opposer des oukases contradictoires. Nous devons, à mon avis, d’abord chercher ce qui peut unifier la société autour d’un intérêt général. Ce point de convergence c’est, je crois, la nécessité de sortir des énergies carbonées. Il est aujourd’hui partagé par tous. En prenant le problème posé par ce bout, on peut avancer. La question du recours à l’énergie nucléaire s’y ajoute. C’est une réflexion d’ampleur inouïe: proposons à la société tout entière de s’y impliquer.

Je n’évacue pas les discussions qui traversent la gauche sur ce point du nucléaire. Elles ont leur noblesse. La force des arguments qui se confrontent est connue. Evitons de faire des dogmes avec des raisonnements. Admettons la loyauté de chacun de ceux qui contribuent à cette discussion et respectons les argumentations.

Ma position personnelle à ce sujet est connue. Je suis favorable à une sortie programmée du nucléaire. Si je reviens sur cette conviction personnelle c’est précisément parce qu’elle n’est pas partagée au sein du Front de Gauche dont je suis pourtant le candidat commun. En effet, notre rassemblement regroupe plusieurs points de vue sur ce sujet, à l’image de la gauche et de la France dans son ensemble ! Comment avons-nous surmonté cette difficulté ?

Nous avons pris le temps d’échanger nos arguments et de nous écouter. Je vous propose de vous inspirer de notre exemple. Je suggère qu’on en propose autant au pays.

Puisque cette question n’a jamais été soumise au peuple lui-même, faisons le maintenant. Rendons-le juge du problème à trancher. Proposons un référendum au pays. Un référendum argumenté et informé. Ne demandons pas une réponse émotive ou crispée. Chaque point de vue aurait le devoir de proposer un scénario énergétique complet avec son calendrier d’application et son mode de suivi et d’évaluation des résultats.

Ne pouvons-nous nous accorder sur cette idée et la démarche raisonnée qu’elle avance ? Ne serions-nous pas les uns et les autres prêts à nous incliner devant la décision de la volonté populaire ? Notre pays ne sortirait-il pas grandi et mieux informé et donc plus fort après cet exercice de souveraineté populaire ?

Je vous propose donc que nous portions cette proposition tous ensemble. Elle est respectueuse des idées de chacun et permet au pays tout entier d’avancer sur la solution d’un problème majeur qui engage son avenir. Cette démarche serait à l’honneur de la gauche et à la hauteur de la responsabilité qui est la nôtre sur un sujet qui touche à l’intérêt général humain.

Je vous prie de croire, chers camarades, en l’expression de mes sentiments les meilleurs.

melenchon.jpgJean-Luc Mélenchon

Candidat du Front de gauche

17:01 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : mélenchon, nucléaire | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

26/07/2011

L’énergie nucléaire, sous contrôle public, est ici incontournable

nucle.JPGPOINT DE VUE : Comment répondre à la demande d’énergie des pays pauvres sans trop polluer la planète  ? L’énergie nucléaire, sous contrôle public, est ici incontournable - texte collectif (*)

L’accident nucléaire majeur après le tremblement de terre puis le tsunami au Japon a occupé une place prépondérante dans l’actualité et dans les débats au sein des opinions publiques européennes. Cela a récemment amené l’Allemagne à revenir sur sa décision de prolonger la durée de vie de ses centrales, à confirmer sa sortie du nucléaire et la fermeture de celles-ci d’ici à 2022. On peut s’interroger sur une telle décision prise de manière précipitée et sans concertation avec ses partenaires européens. On est loin de la nécessaire coopération entre pays  ! Le remplacement des mégawatts manquants se fera en partie avec des centrales thermiques, ce qui, d’après les experts, conduira à ce que l’Allemagne émette 20 % de CO2 supplémentaires  !

Climat et énergie sont intimement liés et les enjeux sont planétaires. Ce serait donc une erreur de prendre ce débat par le petit bout de la lorgnette, c’est-à-dire, purement franco-français. Le débat sur la politique énergétique doit être axé sur la croissance de la demande énergétique et la réduction des inégalités sociales et économiques entre les peuples du monde entier et sur une vraie protection de l’environnement.

Au même titre que l’accès à l’alimentation ou à la santé, le droit à l’énergie est un élément déterminant pour l’émancipation et l’épanouissement des peuples, pour la réduction des inégalités. Cela reste une exigence moderne pour les communistes  !

Pour asseoir leur développement économique, les pays les plus riches se sont appuyés majoritairement sur les ressources fossiles. Il en va donc de la responsabilité de ces pays, qui ont massivement utilisé ces ressources, de donner la priorité à d’autres modes de production d’énergie dont ils maîtrisent les technologies, d’investir beaucoup plus massivement dans la recherche pour obtenir des modes de production plus respectueux de la planète, de mettre en place de vrais plans d’économie et d’efficacité énergétiques. Par ailleurs, il reste urgent d’effectuer les transferts technologiques et de brevets nécessaires afin de permettre un développement humain durable respectueux de l’environnement pour les pays en développement et les pays pauvres.

Les défis à relever sont gigantesques. D’abord la consommation énergétique va croître pour deux raisons  : l’une est l’accroissement de la population, qui devrait atteindre 9 milliards en 2050, l’autre réside dans le fait que les pays en développement ne peuvent élever leur niveau de vie qu’en augmentant leur consommation d’énergie.

D’autre part, les ressources fossiles sont limitées. C’est dès aujourd’hui que la raréfaction du gaz et du pétrole a des conséquences importantes. Elle conduit à l’exploitation complexe de gisements d’accès difficiles dans des conditions douteuses (gaz de schistes). Mais surtout elle est source de crises et de tensions au niveau international pouvant déboucher sur des conflits armés (de la Libye à l’Irak en passant par l’Afghanistan).

De plus, il nous faut nous inscrire dans les divers engagements celui de l’Union européenne avec l’engagement des trois 20 en 2020  : 20 % d’énergies renouvelables dans notre consommation, 20 % de gaz à effet de serre en moins, 20 % d’efficacité énergétique en plus, et celui des pays les plus riches qui se sont engagés à réduire de 80 % leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 pour ne pas dépasser une hausse des températures de plus de 2 ºC au cours du XXIe siècle. Les émissions de gaz à effet de serre proviennent pour l’essentiel de la combustion des énergies fossiles qui occupent encore une place largement prépondérante  : 85 % dans le bilan énergétique mondial et même en France (environ 55 %). Les investissements vont devoir être considérables, estimés à plusieurs centaines de milliards d’ici à 2030 pour assurer à tous un droit à l’énergie, à des tarifs accessibles, lorsque l’on sait que 3 milliards d’êtres humains vivent, en 2011, avec moins de 2 dollars par jour. Notons que l’arrêt du nucléaire pour l’Allemagne augmentera la facture des usagers d’au moins 30 %  !

Au regard de cette réalité, le PCF considère qu’en l’état actuel des connaissances et des délais nécessaires à la mise en œuvre de technologies nouvelles (Iter sur la fusion, captage du CO2 dans les centrales à charbon, 4e génération de centrales nucléaires, stockage de l’énergie, énergies renouvelables etc.), le recours à l’énergie nucléaire (fission) – avec une sûreté, une sécurité 
et une transparence renforcées – est 
incontournable au sein d’un mix éner-
gétique sous maîtrise publique et 
donc dégagée de toute recherche de ren-
tabilité financière à court terme contrai-
rement à ce qu’organisent actuellement 
les partis de droite et le Medef dans le 
secteur (privatisation, sous traitance). 
Mix énergétique qui se construit et s’appuie sur les avancées scientifiques que nous fournit la recherche dans laquelle il faut s’engager de manière beaucoup plus forte qu’aujourd’hui. En effet, écarter une seule des ressources énergétiques, en particulier pour ce qui concerne notre pays, c’est 
aggraver la situation en continuant à faire la part belle aux énergies les plus nocives pour notre planète. C’est également accepter que le prix de l’énergie augmente de façon importante.

Nous nous doutons que lors de l’élection présidentielle et des élections législatives de 2012, il sera question de politique énergétique. Nous voulons pleinement participer à ce débat avec nos concitoyens et les autres forces politiques, syndicales et associatives. Nos différences, déjà actées au sein du programme partagé avec nos partenaires au sein du Front de gauche, mais également avec EELV et d’autres organisations, ne devront pas être gommées, bien au contraire. Nous pensons que le débat contradictoire franc et objectif permet d’avancer, en éclairant mieux les citoyen(ne)s. Celui-ci doit prendre en compte les aspects sociaux, économiques et environnementaux. Nous sommes déterminés à faire valoir notre point de vue de façon respectueuse mais tout autant offensive, notamment sur les directives européennes de libéralisation de l’énergie et la loi Nome, dont nous demandons l’abrogation.

(*) Parmi les signataires :

Marie-Claire Cailletaud, ingénieur, responsable syndicale, Valérie Gonçalvès, animatrice pôle énergie du PCF, Aurore Hernandez, membre du conseil national du PCF, militante syndicale, Claude Aufort, membre du conseil supérieur de la recherche et de la technologie (CSRT), Jean Barra, ingénieur, Hervé Bramy, responsable national à l’écologie du PCF, Jean-Claude Cauvin, ancien administrateur salarié du CEA, Olivier Decocq, miliant syndical, Luc Foulquier, chercheur en radioécologie, membre de la commission nationale écologie, Jean-Michel Gama, membre du groupe de réfl exion sur les énergies et l’environnement au XXIe siècle, Jean-Yves Guezenec, ingénieur, Sébastien Menesplier, militant syndical, Éric Roulot, membre du Conseil national du PCF, maire de Limay, Serge Vidal, ingénieur chercheur, Ludovic Zanolin, ingénieur, membre du comité national de la géothermie, maire adjoint de Fontenay-aux-Roses.

17:47 Publié dans Idées, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : parti communiste, nucléaire | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

15/03/2011

Déclaration du PCF sur la catastrophe au Japon

PCF, Japon, nucléaireLe Parti communiste français exprime toute sa solidarité au peuple japonais dans les terribles épreuves qu’il est train de traverser. Le tremblement de terre qui a secoué et continue de secouer le Japon a atteint une force inégalée. Les conséquences humaines et environnementales de ce nouveau cataclysme naturel sont dramatiques, et restent ce dimanche encore insoupçonnées.

Le nombre de pertes humaines atteint sans doute plus de dix mille victimes, des blessés en plus grand nombre encore, des milliers de maisons, d’entreprises et d’infrastructures détruites, un train entier disparu, et une petite ville de 10 000 habitants dont on est pratiquement encore aujourd’hui sans nouvelles car inaccessible aux équipes de secours.

Face à un tel drame humain, l’heure est d’abord à la solidarité. Celle des communistes français s’exprime avec la plus vive détermination. Nous vivons heure par heure l’évolution et nous sommes admiratifs face à l’attitude courageuse et responsable de peuple japonais. Une des toutes premières urgences est de porter secours aux populations, sauver les vies humaines, les protéger et les soigner. Nous nous félicitons que la solidarité internationale s’organise et que la France y contribue avec ses équipes spécialisées. Pour ce qui nous concerne nous entrons en contact avec les organisations progressistes japonaises notamment le Parti communistes japonais.

Il est encore impossible de mesurer l’ampleur des destructions environnementales produites par le tremblement de terre puis le tsunami. La vague de plus de 6m de haut a ravagé toutes les installations industrielles provoquant des incendies dans les raffineries. On ne peut mesurer l’étendue de pollutions de toutes sortes sur les écosystèmes côtiers et à l’intérieur des terres. On apprend qu’un volcan éteint depuis des décennies vient de se réactiver sans connaître ses effets sur les populations situées à proximité.

Enfin les graves accidents nucléaires qui se déroulent actuellement dans les centrales de Fukuschima Daiichi, Fukushima Daini voire maintenant de Onagawa renforcent notre inquiétude et nous font craindre un accident nucléaire s’ajoutant au cataclysme naturel. Les autorités japonaises comme internationales (AIEA) estiment la situation très grave et craignent une catastrophe possible de très grande ampleur.

 Le Parti Communiste Français prend très au sérieux cette situation et reste attentif aux différentes informations de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) sur la situation des centrales nucléaires japonaises dont la technologie BWR utilisée est différente de la technologie française. Les autorités japonaises doivent en tout état de cause faire preuve de toute la transparence utile et nécessaire quant à l’évolution de la situation dans ses centrales.

 PCF, Japon, nucléaireLe PCF mesure l’inquiétude qui s’exprime au sein de la population française relative au nucléaire. C’est pourquoi nous demandons qu’un important dispositif d’information au public soit mis en place. Avec nos parlementaires, nous demandons l’audition publique et immédiate par les commissions ad hoc du Parlement de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) sur la situation. Dans la foulée pourrait être créée une commission d’information ou d’enquête parlementaire afin d’évaluer en lien avec tous les organismes chargés de la sureté nucléaire compétents les risques éventuels que pourraient présenter les installations françaises. Leurs conclusions devront être rendues publiques afin qu’un véritable débat puisse se développer à partir d’informations précises. En effet bien des prises de positions actuelles nous semblent pour le moins prématurées.

 Le PCF réaffirme l’importance qu’il attache aux études de sûreté nucléaire et au contrôle stricte de celle-ci, en France et dans le monde. L’acceptabilité sociale de la filière nucléaire nécessite que celle-ci reste plus que jamais dans le domaine public qui doit garantir la transparence, l’indépendance de l’expertise, la qualité de réalisation des installations et de leur exploitation. Les salariés qui travaillent dans le domaine y compris les sous traitants doivent avoir des garanties sociales de haut niveau.

 La France et son industrie nucléaire devront tenir compte des conclusions produites notamment par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui précisera les causes de ses accidents. Ils devront en retirer les enseignements susceptibles d’éclairer les conditions d’exploitation de la filière nucléaire dans notre pays.

 Parti communiste français

Paris, le 13 mars 2011.

10:52 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, japon, nucléaire | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!