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07/09/2011

LA SOUMISSION A LA DICTATURE DES MARCHES DOIT PRENDRE FIN

sandrier.jpgPour Jean-Claude Sandrier, "la soumission à la dictature des marchés doit prendre fin"

mercredi 7 septembre Intervention de Jean Claude Sandrier lors de la discussion générale, le 6 septembre à l’Assemblée nationale.

Débat sur "Projet de loi de finances rectificative pour 2011" :

En soumettant ces deux textes en urgence à l’Assemblée nationale, vous avouez l’ampleur de vos échecs. Sous couvert d’une lutte vertueuse contre les déficits publics – que vous avez vous-même creusés – vous tentez de masquer que votre politique a abouti à ce qu’en France, pays riche, le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté ne cesse d’augmenter alors que la fortune du 1 % des Français les plus riches ne cesse de progresser.

Ce projet de loi de finances rectificative est l’aveu d’au moins quatre échecs.

C’est d’abord l’échec de vos prévisions. À vous entendre, en 2009, nous étions déjà en sortie de crise et, à la fin de 2010, la crise était quasiment finie. Or, aujourd’hui, se vérifie ce que de très nombreux économistes avaient alors déclaré. Non seulement, disaient-ils, nous ne sommes pas en sortie de crise, mais nous n’avons pas vu le pire.

C’est ensuite un échec sur la Grèce. S’il faut un deuxième plan d’aide, c’est que le premier a échoué. Et le second risque de ressembler au premier car vous ne proposez pas tant d’aider la Grèce que d’aider les banques, ce qui est pour le moins une confusion dangereuse.

Il y a aussi échec de la relance économique. Les résultats parlent d’eux-mêmes : repli de la croissance, augmentation du chômage, baisse du pouvoir d’achat du plus grand nombre, poursuite de la désindustrialisation.

marches.jpgEnfin, il y a échec à maîtriser les marchés financiers. Alors que le Président lui-même avait prévenu : on allait voir ce qu’on allait voir… C’est aujourd’hui pire qu’avant. Les marchés financiers font la loi. Leur bras armé, les agences de notation, distribue les médailles, et nous sommes à genoux devant elles. Ce projet de loi de finances rectificative en est un exemple, alors même que vous osez enfin avouer que vous avez sacrifié la retraite à soixante ans pour obtenir une bonne note des maîtres du monde. Quelle déchéance !

Oui, vous êtes en échec parce que vous êtes dans l’erreur. Et l’excellent rapport de l’ONU sur la crise, dit « rapport Stiglitz », signé par vingt et un des plus grands économistes au monde l’énonce clairement : « C’est une habitude du discours contemporain que d’appeler l’économie mondiale que nous avons aujourd’hui l’économie et, plus insidieusement, de la présenter comme un phénomène naturel dont les lois supposées doivent être respectées au même titre que celles de la physique. Mais dans la situation d’aujourd’hui, cette conception n’est rien d’autre qu’un artifice rhétorique, une insidieuse stratégie politique pour détourner l’attention et les responsabilités loin de ceux qui ont pris les mesures et conçu les institutions qui ont échoué lamentablement. »

Le problème est que vous persévérez dans l’erreur. Les mesures de ce projet de loi de finances rectificative sont totalement inadaptées car elles compromettent toute relance économique en comprimant le pouvoir d’achat. Quant à celles qui pourraient être positives, elles sont administrées de façon si cosmétique qu’elles s’apparentent plus à un faux-semblant qu’à une véritable orientation politique nouvelle et efficace pour sortir de la crise.

Or tout combat pour sortir de la crise et réduire les déficits publics passe par une seule voie : il faut s’attaquer à ce qui est parasitaire dans la société à savoir le secteur financier au lieu de s’en prendre aux crédits pour l’école, à la santé, aux collectivités locales, à la sécurité ou à la justice.

Il est inconcevable de laisser entre les mains d’intérêts privés le destin de nations entières. Il convient donc en urgence, et il n’y a pas besoin de règle d’or pour cela, d’interdire aux banques de spéculer sur les marchés financiers, d’affranchir les État de la tutelle de ces mêmes marchés en utilisant la BCE, de réduire unilatéralement les taux d’intérêt exorbitants des titres émis par les pays en difficulté, de supprimer les agences de notation, de s’attaquer aux causes réelles des déficits publics, c’est-à-dire aux cadeaux fiscaux aux plus riches qui coûtent plusieurs dizaines de milliards d’euros au budget de la nation.

riches.jpgIl faut encore faire une réforme juste de l’impôt sur le revenu que les riches ne paient qu’à 17 % au lieu de 41 %, rétablir le taux marginal de 54 %, mener une réforme juste de l’impôt sur les sociétés que les entreprises du CAC 40 ne paient qu’à 3 % au lieu de 33 %, et rétablir l’ISF.

Il faut taxer le capital comme le travail et les salaires, faire de la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux, qui coûtent à la France 2 à 3 % de son PIB, un enjeu européen. La taxe sur les transactions financières doit cesser d’être l’Arlésienne qui fait rire tout le monde. Un pôle financier et bancaire public doit être créé en France et en Europe pour impulser le développement économique, le crédit au PME et un plan de relance européen.

Oui, la soumission à la dictature des marchés doit prendre fin ; les hommes et les femmes, citoyens, doivent prendre la main sur l’économie afin qu’elle serve l’humanité et non quelques nantis et leurs serviteurs.

Votre projet de loi de finances rectificative n’a absolument pas cet objectif. Les députés communistes et du parti de gauche voteront contre.

06/09/2011

« Taxer les couvertures santé est tout simplement indigne » "

sante.jpgLa Mutualité française, représentant près de 600 mutuelles santé (18 millions d'adhérents, près de 38 millions de personnes protégées) a condamné "une mesure injuste, incohérente et inefficace".

Déclaration de Jean-Paul Panzani président de la Fédération des mutuelles de France.

Le plan d’austérité, de 12 milliards d’économies, annoncé la semaine dernière par le gouvernement, vient ajouter une taxe à hauteur de 3,5 % aux mutuelles santé.

Les contrats « responsables » de complémentaire santé (qui traduisent en actes les efforts de maîtrise des dépenses de santé) voient ainsi leur taxation passer de 3,5 % à 7 %. Un manque de considération à l’implication des mutuelles auquel réagit Jean-Paul Panzani, président de la Fédération des Mutuelles de France.

« Je suis surtout choqué par la brutalité et par l’injustice de cette mesure. Ce gouvernement ne manifeste aucune considération pour la santé de la population. Mais je suis aussi frappé par la légèreté avec laquelle les principaux responsables politiques de notre pays ont réagi à cette mesure. A les écouter, les uns, les unes et les autres, j’ai envie de leur dire que défendre le droit pour chacun de pouvoir se soigner dans de bonnes conditions mérite au moins autant de considération que sauver les parcs d’attraction.

Tout le monde sait, en effet, que personne en France, sauf quelques privilégiés qui peuvent refuser publiquement de bénéficier de notre protection sociale, comme vient de le faire un haut responsable du patronat français, ne peut se soigner correctement sans le soutien d’une mutuelle santé. Toutes les taxes qui frappent la consommation sont socialement injustes, mais oser taxer des couvertures santé est tout simplement indigne.

Cette indignité justifie notre indignation. C’est un sentiment que partage l’ensemble du mouvement mutualiste, comme en témoignent la rapidité et le nombre des réactions des groupements mutualistes. Il y a longtemps que je n’avais pas vu cela.

Si nous avons été choqués, nous ne sommes pas restés sous le choc. Nous avons réagi collectivement comme le montre la lettre que le président de la Mutualité française vient d’adresser, en notre nom à tous, au chef de l’Etat. Ce que nous exigeons est très simple. Nous voulons la suppression de la taxe santé sur les couvertures maladie solidaires et responsables. Nous voulons pouvoir jouer notre rôle dans la régulation du système de santé. Nous voulons être regardés comme un partenaire de la Sécurité sociale. Nous y sommes plus déterminés que jamais car nous avons autre chose à faire que de collecter des taxes pour le compte de l’Etat.

Et je suis convaincu à en juger par les déclarations de grandes associations que nous pouvons avoir un mouvement d’opinion sur cette question. Nous n’allons pas relâcher la pression.

Les Mutuelles de France ont tout de suite proposé à tous les groupements mutualistes de mettre chacun de nos parlementaires, députés, sénateurs devant ses responsabilités. Le plan annoncé par le gouvernement doit, effet, faire l’objet d’une loi de finances rectificative. Nous devons aussi porter le débat dans la société elle-même. Nous devons alerter nos adhérents, mais aussi saisir l’opinion par tous les moyens à notre disposition.

Nous sommes à l’aube d’échéances démocratiques très importantes avec les présidentielles et les législatives. Ce qui vient de se passer montre que nous avons raison de tout faire pour que santé et la protection sociale soient au cœur du débat public. C’est avec cet objectif que la mutualité va rendre publiques toute une série de propositions pour une société plus juste, plus solidaire et plus attentive aux besoins humains essentiels. »

PLAN FILLON : L’ACCES AUX SOINS MENACE

La hausse de la taxe sur les conventions d’assurance (TCA), annoncée le 24 août par le Premier ministre, est une "injustice sociale", s’indigne Etienne Caniard. Elle va pénaliser directement les usagers et entraver l’accès aux soins. Le président de la Mutualité Française dénonce la taxation croissante des mutuelles : en trois ans, elle a augmenté de 10,5 points !

PONCTION DE 2,2 MIILIARDS D’€ PAR AN

Le Premier ministre, François Fillon, a annoncé le 24 août un plan d’économies devant rapporter à l’Etat 1 milliard d'euros en 2011 et 11 milliards en 2012. Il augmente à 7% la taxation des complémentaires santé, pour atteindre 2,2 milliards d'euros par an dès 2012. La Mutualité Française dénonce une mesure "injuste, incohérente et inefficace".


Taxe Fillon : Etienne Caniard dénonce une "taxe... par Mutualite

13:39 Publié dans ACTUALITES, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mutualité, fillon, santé | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

04/09/2011

EDUCATION : L’HECATOMBE ET LA LUTTE !

NATHECOLE.jpgL'Association nationale des élus communistes et républicains appelle à une semaine d'actions à travers toute la France à partir du 5 septembre pour dénoncer la détérioration du service public dans l'éducation.

Pour Marie-Hélène Amiable, député-maire PCF de Bagneux (Hauts-de-Seine) ce sont 16.120 suppressions de postes supplémentaires" pour cette rentrée 2011–2012, ce qui porte à plus de 65.000 le nombre de suppressions de poste programmées par les budgets successifs de l'Education nationale depuis 2007.

Au sein du collectif budgétaire qui sera examiné le 6 septembre à l'Assemblée, Mme Amiable a comptabilisé 10 millions d'annulation de crédits pour l'enseignement scolaire et quelque 50 millions pour l'enseignement et la recherche.

Mme Amiable et la sénatrice communiste des Hauts-de-Seine Brigitte Gonthier-Maurin ont annoncé que les élus communistes demanderaient la constitution d'une "commission d'enquête sur l'état de l'école et sur les conséquences de cinq ans de présidence de Sarkozy".

Outre la semaine d'actions du 5 au 11 septembre contre "la casse de l'école", l'association des élus communistes soutiendra l'appel à la grève lancé par les syndicats de l'éducation pour le 27 septembre.


eleve.jpgL'école maternelle est particulièrement touchée en cette rentrée par les restrictions budgétaires.

Les suppressions de postes dans l’Education nationale entraînent en effet un effondrement de la scolarisation des enfants de deux ans, dont la part est passée de 34,5% en 2000 à 12,6% à la rentrée 2010 en moyenne nationale, avec de fortes disparités géographiques.

Sur les 16.000 suppressions d’effectifs prévues à la rentrée, près de 9.000 sont des postes d’enseignants dans les écoles publiques, qui accueilleront simultanément 4.900 élèves de plus.

Un tiers des 1.500 classes supprimées concerne les maternelles et ce sont les élèves de moins de trois ans qui servent en priorité de variable d’ajustement.

La formation initiale est aujourd’hui inexistante pour les futurs enseignants des maternelles.

Les suppressions de postes ont aussi pour effet d’augmenter les effectifs par classe.

A Evry par exemple les classes sont pratiquement toutes à effectifs maximum à 30 élèves avec un taux d’encadrement qui à fortement diminué avec la suppression d’enseignants et de postes d’aides maternelles et qui concerne plus de 7000 élèves.

02/09/2011

POUR LA RECONNAISSANCE D'UN ETAT PALESTINIEN

palestine.jpgLe monde a l'opportunité de soutenir une nouvelle proposition qui pourrait mettre fin à des décennies d'échec des pourparlers de paix israélo-palestiniens: la reconnaissance de l'Etat palestinien par l'ONU.

Plus de 120 nations du Moyen-Orient, d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine ont déjà approuvé cette initiative, mais le gouvernement de droite d'Israël et les Etats-Unis y sont férocement opposés. La France et d'autres pays clés de l'UE sont encore indécis, mais une pression publique massive pourrait les pousser à saisir cette occasion unique de mettre fin à 40 ans d'occupation militaire.

Cela fait des décennies que les initiatives de paix menées par les Etats-Unis échouent, tandis qu'Israël a confiné la population palestinienne dans des enclaves, confisqué ses terres et empêché la Palestine de devenir une entité politique souveraine. Cette initiative audacieuse pourrait donner un nouveau point de départ pour résoudre le conflit, mais l'Europe doit prendre les devants. Lançons un immense appel mondial pour que la France et les principaux pays européens approuvent dès maintenant cette demande de reconnaissance de l'Etat palestinien, et pour montrer clairement que les citoyens du monde entier soutiennent cette proposition diplomatique légitime et non-violente.

 Signez la pétition et envoyez ce message à tous vos amis.

10:23 Publié dans ACTUALITES, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, état | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

01/09/2011

REPORTAGE VIDEO / UNIVERSITE D'ETE DU PCF


L'université d'été du PCF vue par "Plus belles... par CN-PCF

31/08/2011

Une lumière au gouvernement : Frédéric Lefèbvre, nouveau phare de la pensée économique

projecteur.gifFrédéric Lefebvre, secrétaire d'État au tourisme, avait affirmé vendredi qu'il était difficile de faire baisser le chômage, dans un pays où le taux de natalité est élevé.

fl.pngCe mercredi, il récidive. Questionné en marge de la présentation du bilan touristique de l'été, il a déclaré : « Quand vous avez comme cette année entre 140 et 150.000 rentrants nouveaux sur les marchés du travail, (...) pour faire baisser le chômage il faut créer plus que ces 150.000, car vous ne le ferez baisser qu'au-delà de ces 150.000 ».

La France a de la chance de posséder un tel talent qui renouvèle la pensée économique. Oublié Smith, dépassé Keynes, ignoré Friedman, voilà se dressant sur ses ergots le nouveau phare de la théorie économique libérale pour qui « plus il y a de gens, plus ils sont nombreux ».

Dommage que l'homme des solutions ait oublié tous ces métiers induits par une hausse de la natalité. Plus d'enfants, cela veux dire plus de consommation, plus de formation, plus de services et donc plus d'emplois...

PIERRE LAURENT ENTRETIEN AVEC LCP : PAUVRETE, SOCIAL, GAUCHE, FRONT DE GAUCHE

pierre_laurent_conf_nat_06-2011.jpgLe nombre de personne sous le seuil de pauvreté a augmenté en France entre 2008 et 2009 en raison de la crise, selon les derniers chiffres de l’Insee. Il atteint 13,5% de la population. Au même moment, le niveau de vie des 10% les plus riches augmente légèrement de 0,7%. Le revenu médian s’élève à 1.590 euros par mois.

 Pour remédier à ces écarts, « il faut totalement inverser la machine et faire contribuer le capital », selon Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. Quant aux socialistes, « pour le moment, ce que nous entendons des différents candidats PS n’est pas à la hauteur de la situation », estime le communiste. Entretien.

La proportion de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France – 13,5% – a augmenté en 2009, selon des nouveaux chiffres de l’Insee. Comment inverser la tendance ?

On pourrait inverser la tendance mais à condition de tourner le dos aux politiques actuelles. Ce n’est pas en continuant, comme le propose le gouvernement, à amplifier l’austérité et le blocage des salaires, en faisant payer la crise au monde du travail, et en continuant à alimenter les banques en exonérations fiscales et sociales et en aides publiques, qu’on peut s’en sortir. Il faut totalement inverser la machine et faire contribuer le capital, dissuader la course aux rendements financiers, cesser d’alimenter les spéculateurs. Il faut mettre l’argent dans le développement social.

Le taux de 13,5% est bien « en dessous » de la réalité de 2011, selon le Secours populaire français, car la situation s'est depuis « considérablement aggravée ». C’est aussi votre sentiment ?

Bien sûr. On sait qu’il y a eu une aggravation. Tous les acteurs de terrain témoignent de l’augmentation dramatique de la pauvreté. Ils arrivent de moins en moins à faire face à cet afflux de pauvreté. On est dans une situation d’urgence. Le gouvernement propose la règle d’or budgétaire, c'est-à-dire la priorité au remboursement de la dette publique et aux marchés financiers. Les dépenses publiques et sociales sont mises entre parenthèse. C’est inverse qu’il faut faire. Il faut un moratoire pour ne plus donner d’argent aux spéculateurs. Il faut donner aux gens les moyens de vivre dignement. Il faut s’attaquer de manière drastique aux inégalités sociales. Il y a une irresponsabilité du gouvernement de dire que la seule question du pays serait le remboursement des créanciers qui ont joué sur l’endettement des ménages.

fgpl.jpgCôté Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, que le PCF soutient, a ouvert ce week-end un dialogue avec le PS. Après s’être montré très offensif, il se montre depuis quelques mois plus conciliant, plus rond. Y a-t-il un changement de stratégie ?

Il n’y a pas de changement de stratégie. Il y a une amplification de la stratégie qui est la nôtre. La situation de crise est très forte. Le gouvernement est dans l’impasse. Ce n’est pas en pratiquant une course à l’échalote sur le degré de la politique de rigueur qu’on pourra opposer à la politique du gouvernement une alternative crédible.

La gauche ne doit pas courir après les thèmes de la droite et de Nicolas Sarkozy. Elle doit ouvrir des débats courageux sur les solutions à la crise. L’offre publique de débat que propose le Front de gauche, c’est de dire si nous voulons nous attaquer aux inégalités, alors nous devons aller ensemble au bout du débat. Les solutions du Front de gauche doivent être débattues par toute la gauche. Nous mettons sur la table des solutions.

Les réponses à la crise que donnent les principaux candidats de la primaire PS permettent-elles un éventuel accord de gouvernement ?

Pour le moment, ce que nous entendons des différents candidats PS n’est pas à la hauteur de la situation. Nous ambitionnons de changer cette situation. Nous ambitionnons un rassemblement très large autour de nos solutions. Est-ce que c’est en s’alignant sur les exigences européennes le plus vite possible qu’on va solutionner le problème ? Ce débat est ouvert et loin d’être clos. Est-ce que ce sera possible d’avoir un accord sur les solutions proposées par le Front de gauche ? Je ne sais pas encore. Mais c’est ce que nous visons, parce que la situation l’exige. Jean-Luc Mélenchon a eu raison de dire qu’il n’y aura pas de rassemblement à gauche sans nous, qu’il n’y aura pas de politique de gauche possible contre les solutions que nous proposons.

Pour les sénatoriales, le Parti de gauche menace de monter ses listes dans certains départements. Vous lui déconseillez ?

Il y a une exigence, que nous partageons totalement, qui est que toutes les composantes de la gauche doivent au minimum retrouver les sénateurs dont ils disposent, et si possible se renforcer. C’est possible car la gauche va gagner probablement 20 sièges. Donc quand le Parti de gauche exprime sa préoccupation, qu’il ne retrouve pas ses deux sénateurs, nous partageons ses préoccupations. Le PCF souhaite pour lui-même le maintien et le renforcement du nombre de ses sièges. Nous avons obtenus des accords satisfaisants. J’espère qu’au bout, nous n’arriverons pas à des listes concurrentes à gauche.

Entretien accordé à la chaîne de télé LCP