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23/11/2011

Rroms : aucune expulsion sans solution alternative ! (PCF 91)

100_7400.JPGL’expulsion annoncée des familles Rroms occupant l’ancienne gendarmerie de Viry-Châtillon, propriété du Conseil général de l’Essonne, est une mesure que nous condamnons avec la plus grande fermeté.

Ces femmes, ces hommes et leurs enfants, déjà soumis à une extrême précarité de survie, en termes notamment d’habitat salubre, d’alimentation, d’accès aux soins et d’éducation, méritent respect et dignité dus à tout citoyen quelle que soient son origine et sa condition.

L’amélioration de leur situation vitale et sociale nécessite surtout détermination humaniste et courage politique. Plutôt que de promulguer des lois liberticides, tenir des discours discriminatoires, l’Etat, le gouvernement, devraient prendre leurs responsabilités.

Nous prenons acte que les bâtiments occupés par les familles Rroms sont voués à la démolition afin que soit réalisé un programme d’habitat social prévu de longue date.

Pour autant, nous refusons que les familles Rroms soient rejetées sans qu’un accompagnement conduisant à leur insertion soit mis en oeuvre.

La ville de Viry-Châtillon accompagne déjà des familles Rroms en veillant à la scolarisation des enfants, l’octroi d’aide alimentaire, leur intégration par l’emploi et l’habitat.

Ces mesures locales, si elles sont adaptées aux besoins des familles concernées et aux capacités sociales de la commune, ne peuvent suffire.

C’est pourquoi nous soutenons la démarche initiée par les maires de Viry-Châtillon, de Morsang-sur-Orge et de Briis-sous-Forges, de convoquer sous la responsabilité du Préfet, une table ronde associant les communes concernées, le Conseil général, les Rroms et leur association de défense, et les services de l’Etat afin que la question de l’insertion de cette catégorie de population soit mise à l’étude dans le respect des personnes et des politiques sociales des collectivités territoriales.

Philippe CAMO
Conseiller régional
Secrétaire départemental du PCF

Jean-Pierre MORVAN
Adjoint au maire de Viry-Châtillon, PCF

PS/VERTS : LE DEBAT SUR LE NUCLEAIRE

vertsps0001.jpg

Accord PS, Verts, dessin de Barbouse publié dans l'Huma du 22/11/2011

09:50 Publié dans ACTUALITES, Le dessin de l'Huma | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

21/11/2011

Espagne : la percée historique d'Izquierda Unida

izquierdaunida.jpgMalgré un système électoral qui privilégie les partis nationalistes régionaux face aux petites formations nationales, les écolos-communistes d’Izquierda Unida occuperont onze sièges contre deux auparavant, au Congrès, la puissante chambre basse du Parlement où elle va constituer un groupe parlementaire.

izquierda_unida.jpg"Nous n'allons pas devenir une institution. Nous allons continuer dans la rue", assurait dimanche Cayo Lara, candidat d’IU à la présidence du gouvernement. Avec 700 000 voix en plus par rapport aux législatives de 2008, Izquierda Unida qui comptait deux députés jusqu'à présent, a ainsi réussi à se frayer un chemin et occupera onze sièges au Congrès. "Vous ne pouvez pas imaginer comme cela fait plaisir que la joie entre, de temps en temps, dans la maison des pauvres", a ajouté Coyo Lara. Une percée qui fait écho au mouvement des Indignados, né il y a six mois en Espagne et sonne comme un avertissement aux grands partis dont la crédibilité s'effrite sous l'effet de la crise.

Et ce en dépit d'un système électoral complexe, résultant de la forte décentralisation de l'Etat espagnol, qui privilégie les partis nationalistes régionaux face aux petites formations nationales. En nombre de voix, Izquierda Unida est la troisième formation espagnole, derrière les socialistes.

Sous l'effet des nouvelles mesures d'austérité qui se profilent, la mobilisation sociale pourrait gagner en ampleur, alors que le chômage reste à un niveau record (21,52%). "L'axe central du discours de campagne d'IU passait par une opposition frontale aux politiques du gouvernement et aux coupes budgétaires à venir", souligne le politologue Anton Losada. "La période qui s'ouvre va voir les syndicats et les partis politiques de gauche jouer un rôle très actif", ajoute-t-il.

"Après le 20 novembre, la lutte se poursuit dans la rue", annonçait, comme en écho, une grande affiche placardée dimanche soir sur la Puerta del Sol, la place au centre de Madrid qui a vu naître les "indignés" au printemps. "Nous pouvons nous attendre à un grand mouvement social", assure Manolo Nolla, 64 ans, l'une des têtes les plus visibles de la commission économique des "indignés" madrilènes.

Publié par l'Humanité

20/11/2011

Jean-Luc Mélenchon : "Ou on se couche ou on résiste. Nous sommes des résistants donc nous appelons à lutter"

melenchon.jpgInvité en direct du 12/13 de France 3, le candidat du Front de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, qui s'est dit déçu par la signature de l'accord PS-EELV, a répété que face aux marchés financiers, il fallait résister.

Deux jours après avoir rendu hommage vendredi à la "dignité" ouvrière, lors d'une visite aux salariés de l'usine Still menacée de fermeture, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a commenté l'actualité de la semaine sur le plateau de France 3.

Il s'est exprimé notamment sur la sortie du nucléaire, dont il est partisan en tant que citoyen - contrairement à certains militants de son camp - sur le pouvoir des marchés financiers et "la politique d'austérité de droite ou de gauche" qu'ils imposent.

Organiser un grand débat sur le nucléaire

"Ma conviction d'homme, de citoyen est faite. Je suis partisan de la sortie (du nucléaire, ndlr)", a déclaré M. Mélenchon. "D'abord pour la dangerosité et parce que je suis absolument fasciné par le défi technique, intellectuelle que cela représenterait pour nos ingénieurs, nos techniciens qui ont réussi à faire le nucléaire et qui donc, réussiront à faire, ce que moi je crois juste, les énergies alternatives".

Problème, ce n'est pas le point de vue de certains militants communistes du Front de Gauche (FG) qui pensent que "le nucléaire est une énergie de l'avenir qu'il faut maîtriser.

D'où le double mot d'ordre prôné par l'eurodéputé : faire collectivement "l'effort de sortir des énergies carbonées pour contribuer au problème de changement climatique" et instaurer un grand débat national.

"Certains emplois en remplaceront d'autres", a également défendu M. Mélenchon questionné sur les conséquences sociales d'une éventuelle sortie du nucléaire, sous réserve d'en finir avec l'austérité et à l'inverse d'investir dans la recherche et l'activité.


Sur l'accord PS-EELV

Jean Luc Mélenchon s'est dit déçu par l'accord signé entre les socialistes et les écologistes car on "espérait les verts d'Europe Ecologie plutôt de nôtre côté sur des questions cruciales et on ne les aura pas".

Selon l'eurodéputé, en signant ce texte les écologistes se sont ralliés à "l'austérité de gauche puisqu'ils sont d'accord pour le retour à 3% en 2013 et l'équilibre des comptes publics en 2017... donc c'est clair, c'est l'austérité".

Terminé aussi l'idée d'un rapprochement pour défendre la VIe République ou le retour de la retraite à 60 ans., s'est désolé l'ancien ministre de l'Enseignement professionnel.

Sortir du système

"L'exemple allemand est une illusion. L'Allemagne va plus mal que nous. Sa démographie est pire que la notre. Leurs comptes publics sont plus dégradés que ceux de la France", a soutenu M. Mélenchon. "Ne croyez pas qu'il existe une solution miracle dans le cadre du système? Tant qu'on ne rompt pas avec le système on ne peut pas s'en sortir", a-t-il ajouté.

Rendant hommage aux indignés espagnols, l'eurodéputé s'est dit lui aussi révolté du fait que "le pays n'a jamais été aussi riche de son histoire et il y a huit millions de pauvres en France".

'Il est déplorable que le parti socialiste espagnol se soit couché devant les marchés financiers" a dit M. Mélecchon partisan au contraire "de la lutte, du combat et de la résistance".

"Il n'y a que deux lignes possibles : ou on se couche et on applique la politique de l'austérité de droite ou de gauche, ou on résiste. Nous nous sommes des résistants et donc nous appelons à résister", a lancé le candidat.

Redonner du pouvoir aux travailleurs

Invité à un exercice de politique fiction, M. Mélenchon a indiqué que s'il était élu président de la République, il ferait "voter une loi sur l'urgence économique" permettant de prendre toute une série de dispositions" comme le rétablissement de l'autorisation de licenciement, le droit pour les travailleurs dans les comités d'entreprise d'avoir un droit de veto suspensif sur la décision de délocalisation et la possibilité de prendre leur usine en coopérative ouvrière quand le patron veut l'emporter et délocaliser.

Et de promettre que s'il accède à l'Elysée il utilisera l'article 410-1 du code pénal : "Est réprimé tout ce qui nuit aux intérêts fondamentaux économiques de la nation", a rappelé le candidat du Front de gauche...

18:37 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jean luc mélenchon, front de gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/11/2011

Roman national, le 11 novembre et l'Histoire aux oubliettes ?

guerreRI en Picardie -01-[1].jpgQu’est-ce qui a bien pu toquer Nicolas Sarkozy, d’aller fourrer ses petits doigts dans la commémoration du 11 Novembre ? 


Une telle initiative en fin de mandat relève du ridicule, et il doit y avoir 
du M. Guaino là-dessous. Il veut en faire « la date de commémoration de la Grande Guerre et de tous les morts pour la France ».

N’a-t-il donc jamais remarqué que, sur de nombreux monuments aux morts, les noms des sacrifiés de 39-40, puis de l’Indochine, puis de l’Algérie, 
ont déjà rejoint ceux des poilus ?

hollande-fini.jpgHélas ! Le reste de la classe politique n’a guère brillé par la lucidité. M. Hollande, après avoir annoncé qu’il n’était pas d’accord (c’eût été surprenant), a ajouté les précisions suivantes : « Chaque célébration doit (…) en même temps permettre de pouvoir faire une évocation à tous les morts pour la France et notamment ceux qui sont tombés en Afghanistan sur les champs d’intervention extérieure. »

Il souhaite « pouvoir aussi avoir une parole rassembleuse à l’égard de tous ceux qui sont morts pour la France ». Alors, de trois choses l’une.

Ou bien je ne sais pas lire le français. Ou bien cette « évocation à tous les morts » et ce « pouvoir aussi avoir une parole » ne sont pas du français. Ou bien M. Hollande a exprimé son désaccord sans s’apercevoir que son commentaire prouvait qu’il était d’accord. Ou plutôt, qu’il s’en fout, 
et qu’il a parlé au hasard en espérant 
ne déplaire à personne.

Pendant ce temps-là, Mme Eva Joly est allée rendre hommage aux mutins de 1917 au pied du Mur de la paix, à Paris. Elle a noté que « des dizaines de millions de victimes de cette guerre appartiennent dans l’immense majorité au peuple européen », ce qui est perspicace (encore que le chiffre soit tout de même un peu hasardé). « Je voudrais que nous arrêtions de penser que c’est l’Allemagne 
qui a perdu la guerre, que c’est la France qui l’a gagnée », a-t-elle ajouté.

stalingrad7.jpgCertes, certes. Nous pourrions oublier par la même occasion que les Goths ont battu 
les légions romaines à Andrinople, 
que César a battu Vercingétorix à Alésia, que Philippe Auguste a battu les Anglais à Bouvines, que les Espagnols ont vaincu les Turcs à Lépante, que les Coalisés ont battu Napoléon à Waterloo, et que les armées de Hitler furent écrasées par les Russes à Stalingrad.

Mais Mme Joly peut se rassurer : du train où vont les programmes scolaires, plus personne bientôt ne saura plus rien de ces vieilles histoires.

François Taillandier, l'Humanité

18/11/2011

Énergie : « Que le débat s'ouvre vraiment à gauche ! » (PCF)

nucléaireimplantations.gifNous avions alerté la semaine passée sur les dangers de la conclusion d'un accord réalisé à la hâte, et en dehors de tout débat public, entre le PS et EELV sur les enjeux énergétiques. Nous considérions en effet qu'il n'était pas possible que l'avenir énergétique de la France se règle par des « tractations de couloirs » en échange de circonscriptions.

Le résultat est là, comme le souligne Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, « Un accord bâclé, sans ambition réelle pour une politique cohérente de transition énergétique, avec des dangers évidents pour la maîtrise publique et industrielle de la filière, le sort des salariés et les tarifs de l'énergie ».

Ainsi cet accord comporte l'engagement de la fermeture de 24 réacteurs nucléaires d’ici 2025, en commençant par l’arrêt immédiat de Fessenheim, l'arrêt du retraitement et la filière MOX (combustible) mais aussi la réduction de la consommation d'électricité ! Le contenu de cet accord provoque de l'inquiétude et de la colère chez les salariés du nucléaire.

Arrêter un site nucléaire, ce sont des conséquences économiques, sociales en cascade ! Ce sont des familles entières qui vont se trouver prises en otage, subissant la délocalisation de leur emploi, voire la perte de celui-ci. Comment, pour des forces de gauche, prendre de telles décisions sans leur donner voix au chapitre ?

La polémique relative à la valse hésitation du passage concernant la filière MOX dans le texte du PS conforte notre opinion sur la légèreté d'un compromis politicien qui risque – s’il devait être confirmé – de compromettre l'avenir énergétique de notre pays.

Le Front de gauche propose une autre méthode incluant les citoyens : un grand débat public national et citoyen auquel seront associés les salariés. Un débat conduit de façon sérieuse et approfondie, tranché par un référendum. La gauche pour réussir le changement et assurer le droit à l'énergie pour toutes et tous, à un prix abordable, ne peut faire l'impasse sur cette exigence démocratique. C'est la seule méthode qui vaille puisque ce débat traverse tout le pays, toute la gauche, y compris le Front de gauche, sur la question du nucléaire.

Nous considérons que la première des urgences est de faire face aux risques patents du réchauffement climatique et donc d'élaborer un plan de sortie des énergies carbonées. Plus généralement nous sommes favorables à un plan d'économies d'énergies. Nous visons la sobriété énergétique c'est à dire moins de consommation pour des usages identiques.

Pour ce qui est du nucléaire, l'avenir de la filière doit être tranché dans le cadre d'une vision d'ensemble de la transition énergétique. Le PCF est favorable au maintien d'une filière industrielle 100% publique et mieux sécurisée au sein d'un mixe énergétique rééquilibré.

Pour ce faire nous versons au débat la proposition de la création d'un véritable service public à travers la constitution d’un pôle public de l’énergie, émancipé des logiques financières ; contrairement à ce qu’organisent actuellement les partis de droite et le MEDEF dans le secteur : privatisation et sous-traitance.

Ce pôle serait doté de capacités d'investissement dans la recherche, dans la promotion d'un plan industriel de développement des énergies renouvelables et de nouvelles capacités de production, tout en maintenant un coût d’accès à l’énergie acceptable pour tous les usagers.

Il s’agirait également de fédérer tous les acteurs de la filière énergétique, qu’ils relèvent de la recherche, de la production ou de la distribution de l’énergie, et en premier lieu EDF, GDF, du CEA et d’AREVA et ceci pour aller vers de nouvelles formes de nationalisations.

En toute indépendance, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avec l’appui technique de l'Institut de recherche en sûreté nucléaire (IRSN) doivent rester les outils de contrôle de la sûreté et de la radioprotection.

Que le débat s'ouvre vraiment à gauche !

13:43 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : énergie, pcf, débat | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

17/11/2011

EVRY - FRONT DE GAUCHE : DEBAT PEDAGOGIQUE

fgevry.jpg80 militants communistes, de la gauche unitaire, du Parti de Gauche ou sans affiliation politique de la première circonscription de l’Essonne se sont rencontrés pour débattre de la dette publique, de la crise et de ses conséquences.

Un exposé professoral sur la raison de la dette publique (voir la vidéo de référence en dessous de l‘article) d’Elisabeth Gauthier, membre du conseil national du PCF, a permis une introduction au débat.

La crédibilité des propositions du Front de Gauche dans son programme « l’Humain d’abord » a été le centre d’une grande partie du débat. Peut on par exemple revaloriser le SMIC à 1700 € brut dans le cadre de l’économie actuelle ?

Oui ont répondu les intervenants en accompagnant cette mesure avec une distribution de l’ensemble des richesses dans un sens plus juste.

Le rapport de force a également été évoqué en notant que le score électoral du Front de Gauche sera déterminant pour permettre un vrai changement politique, économique et social. La gouvernance de pays européens comme le Portugal, l’Espagne, l’Allemagne, la Grèce, la Grande Bretagne par le Parti socialiste est loin de garantir une politique alternative réelle au libéralisme, à l’injustice, à la misère.

La réunion s’est terminé en invoquant l’action que les militants du Front de Gauche dans les mois à venir dans les différentes villes de la circonscription vont mener pour impulser avec la population le changement nécessaire, avec des le mois de décembre l’organisation d’une votation citoyenne sur l’avenir de la santé et de l’hôpital Sud Francilien.


La Dette publique pour les Nuls par Bonzou