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07/10/2011

La parité au groupe communiste républicain et citoyen, pas au Sénat (groupe CRC)

borvo.jpgLes sénatrices et sénateurs du groupe CRC constatent avec grand regret qu’à l’issue du renouvellement sénatorial, la place des femmes au Parlement recule, puisqu’elles ne sont plus que 77 sur 348 au lieu de 80 sur 343 précédemment.

Une chose est certaine, seul le scrutin proportionnel peut permettre au Sénat, comme ailleurs, de réaliser la parité, inscrite pourtant dans la Constitution depuis une décennie.

Ils soulignent que le groupe CRC comprend 12 femmes sur 21 sénateurs et que Nicole BORVO COHEN-SEAT a été réélue présidente du groupe (photo), la seule femme à l’heure actuelle à présider un groupe parlementaire, tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale

 

06/10/2011

MARINI PRESIDENT DE LA COMMISSION DES FINANCES DU SENAT : UN MAUVAIS SIGNE

Marini.jpgLe groupe Groupe Communiste Républicain Et Citoyen l’a indiqué depuis plusieurs jours : il désapprouve l’accord intervenu entre le groupe socialiste et l’UMP pour accorder à cette dernière la présidence de la Commission des Finances.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC n’acceptent pas l’idée d’un parallélisme avec la situation prévalant à l’Assemblée nationale où la Commission des Finances a été octroyée aux députés socialistes.

Cet accord à l’Assemblée nationale que nous avions d’ailleurs désapprouvé, car il validait l’idée d’une répartition des postes entre les deux partis dominants, s’appuyait sur la nécessité d’un contrepoids à l’exécutif et à la domination de l’UMP dans les deux assemblées parlementaires.

Accorder à l’UMP cette présidence importante au Sénat n’a aucun sens politique. D’autant plus M. MARINI vient de déclarer qu’il la mettrait au service du groupe UMP.

Le groupe CRC estime que ce premier faux pas est une erreur grave, au regard du débat budgétaire qui va intervenir durant les trois prochains moins. Comment vouloir afficher une opposition claire, compréhensible par tous à l’austérité proposée par MM. SARKOZY et FILLON, en commençant par céder la présidence de la Commission des Finances à l’UMP, Philippe MARINI, chancre du libéralisme depuis de nombreuses années au Sénat. Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC estiment que si la rupture devait s’afficher, c’est bien à la Commission des Finances.

Le groupe CRC va prendre immédiatement contact avec le Président du Sénat, M. Jean-Pierre BEL, et ses partenaires de la majorité de gauche, dont il constitue le second groupe en importance, pour que prévale le choix des grands électeurs qui ont porté au Sénat une majorité de gauche le 25 septembre dernier.

Le groupe CRC rappelle aussi que la gouvernance du Sénat doit s’élaborer collectivement au sein de la nouvelle majorité et certainement pas pour gérer, ensemble, les rapports avec la droite sénatoriale.

Paris, le 6 octobre 2011

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04/10/2011

UN BUDGET DE CLASSE CONTRE LES PAUVRES !

delocprofits.jpgLe très patronal journal « Les Échos » faisait ce gros titre en première page, mercredi 28 septembre : « Valérie Pécresse : un budget pour convaincre les marchés ». Diantre ! On croyait jusque là que les pouvoirs faisaient au moins semblant de gérer le pays peu ou prou pour l’intérêt général ! Mais quel élan de sincérité pour le journal au service de ces mêmes marchés financiers !

Et de fait, dans un entretien accordé à ce quotidien, la ministre du budget se vante du budget d’austérité gouvernemental. Austérité pour les citoyens. Pas pour les riches. Sous couvert de réduction de la dette, c’est bien la guerre déclarée aux investissements sociaux.

Qu’on se le dise ! « Ajouté aux efforts de maîtrise sur les dépenses de retraite et d’assurance-maladie, cela conduit à une baisse de la part des dépenses publiques dans le PIB de 56,6% en 2010 […] puis à 55,8% en 2012 » précise Madame la ministre. Puis, affûtant son argumentaire, elle dit ceci : « Le plan du 24 août complète notre stratégie menée avec opiniâtreté depuis 2007 d’économies sur les dépenses : suppression de 150 000 postes de fonctionnaires en cinq ans, 11 milliards d’économies en matière d’assurance-maladie depuis 2008, réduction d’un tiers du déficit des hôpitaux, gel des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales, baisse de 10% des dépenses d’intervention et de fonctionnement des ministères sur trois ans ».

Voilà qui est d’une limpide clarté. Sous couvert de la lutte contre la dette et les déficits, c’est aux dépenses publiques et sociales que s’attaque le pouvoir sarkozyste depuis bientôt cinq ans. Voilà pourquoi on ferme notre école, notre maternité, notre tribunal, notre gendarmerie.

Se vanter d’avoir supprimé 150 000 postes d’agents publics en cinq ans revient exactement à dire que, dans la République de Sarkoland, on doit accepter d’être moins bien soigné, moins bien transporté, être moins en sécurité et surtout être moins bien éduqué. Car contrairement aux serreurs de vis des porte-monnaie des petites gens, il faudrait considérer l’école non pas comme un coût à supporter, mais comme un investissement pour l’avenir.

Des responsables d’Etat qui se vantent de réduire les crédits pour l’école, et de supprimer des classes et des postes d’enseignants sont des sabreurs d’avenir pour le pays. Et le pouvoir veut aller encore plus loin puisqu’il veut réduire, sans doute après les élections législatives et présidentielles si par malheur il était réélu, les crédits pour la sécurité sociale et les collectivités locales. Et le premier ministre a récemment déclaré qu’il envisageait de porter l’âge de la retraite à 67 ans.

Il y a dans ce budget une disposition déjà votée qui est parfaitement scandaleuse et contre laquelle il faut se lever avec encore plus d’énergie : il s’agit de la taxe sur les complémentaires santé, qui va passer de 3,5 à 7%. Il s’agit d’un nouvel impôt santé après bien d’autres, comme le forfait hospitalier, la CSG, le déremboursement de plus en plus de médicaments indispensables. Alors que le taux de remboursement des soins par la sécurité sociale a été considérablement réduit, le pouvoir va pénaliser celles et ceux qui pouvaient mieux se couvrir grâce aux mutuelles.

 C’est une ponction de plus d’un milliard sur les assurés sociaux et les mutualistes qui est engagée, alors qu’un cadeau fiscal de deux milliards d’euros vient d’être fait aux plus fortunés avec la diminution de l’impôt sur les grandes fortunes.

Voilà qui illustre le caractère de classe et de caste de ce pouvoir ultra-droitier. Les grands électeurs ruraux, par delà leur opinion, l’ont rejeté à l’occasion des élections sénatoriales. Il faudra que le peuple dans sa majorité le fasse lors des prochaines élections législatives et présidentielles dans quelques mois. Sans attendre, la mobilisation doit se développer, notamment pour faire annuler cette taxe sur les mutuelles.

patrick-le-hyaric.jpgPatrick Le Hyaric, député européen, directeur du journal l'Humanité et la Terre

02/10/2011

LE COUP D'ETAT / TRIBUNE DE GROUPE PUBLIEE PAR LE MAGAZINE MUNICIPAL

crise.jpgVoilà, c’est fait, le coup d’état est confirmé. Ce ne sont plus les nations qui, par l’intermédiaire de leurs gouvernements dirigent, mais le capitalisme financier par l’entremise de leurs supplétifs, les agences de notations, qui se sont accaparées un pouvoir qui normalement n’appartient qu’au peuple.

Autorité, il faut hélas le reconnaitre qui a été confisquée avec au mieux la passivité de certains dirigeants ou au pire, comme en France, la complicité active de ceux-ci, De Madrid à Tel-Aviv, en passant par Athènes, les peuples aujourd'hui s'élèvent contre la connivence de leurs dirigeants politiques, des banquiers et spéculateurs. L'avenir est sans conteste de leur côté !

Caissecole.jpgAlors qu’en cette rentrée les prix s’envolent, le cartable de nos enfants prend des proportions inquiétantes pour une école gratuite. Les loyers sans plafond qui ne font que créer plus de mal logés ou pire encore. L’essence devient un produit de luxe, l’état et les compagnies pétrolières se renvoient la balle alors que si l’un est coupable l’autre n’est certainement pas innocent.

Nicolas Sarkozy, fidèle serviteur de la grande finance, s’empresse d’essayer d’imposer sa règle d’or, pour rendre l'austérité des politiques publiques pérenne, tout cela pour satisfaire des marchés financiers qui quoi qu’il en soit ne le seront jamais !

Cette obsession, surprenante, que certains, malheureusement, qui devraient êtres proches des faibles, et des démunis disent « ne pas être hostiles sur le principe » et s’apprêtent à négocier ce qui ne devrait pas l’être, déviant ainsi le nécessaire débat sur notre avenir.

La solution ne se trouve pas à Wall-Streets ou à Francfort mais dans la réappropriation par les citoyens de la direction de leur avenir pour ainsi faire naître une alternative crédible, à la soumission, au marché financier. Une autre politique est possible. !

Groupe des élus Communistes de la Ville d'Evry 
C. CHADUTEAU - D.DIAZ – C.PIGAGLIO – E.YAGMUR
elus@evry91.pcf.fr 

17:49 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, evry, élus, tribune | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

01/10/2011

SENAT : CECILE CUKIERMAN, LA BENJAMINE

cécile cukierman,pcf,sénatCécile Cukierman, 35 ans, élue sénatrice PCF de la Loire, est professeure d’histoire-géographie et conseillère régionale de Rhône-Alpes depuis 2004. Tête de liste du Front de gauche lors des régionales de 2010, elle est conseillère spéciale déléguée à l’égalité hommes-femmes auprès du président de la région.

« Je mesure toute la responsabilité que les grands électeurs de la Loire m’ont confiée pour siéger dans une assemblée grisonnante » lance Cécile Cukierman, non sans humour, juste quelques minutes après la promulgation des résultats. Mais cette formule n’est pas un impair d’une novice, car si la jeune femme n’a que 35 ans, elle est loin d’être une néophyte en politique. Un engagement « influencé par le 21 avril 2002, date restée en mémoire par l’accès au second tour de la présidentielle du frontiste Jean-Marie Le Pen.

cécile cukierman,pcf,sénatLa jeune communiste est déjà conseillère régionale, depuis 2004 ; Et en 2010 lors de sa réélection elle a même été promue conseillère spéciale à l’égalité hommes-femmes.

Professeur d’histoire géographie, elle ne reprendra pas le chemin de son collège de Roche-la-Molière : elle est dès aujourd’hui mise en disponibilité de l’éducation nationale. Être parlementaire est incompatible avec un poste dans la fonction publique.

Cette maman de trois enfants de 8, 6 et 4 ans, mariée au maire d’Unieux, Christophe Faverjon, promet donc d’être toujours disponible « pour les élus, tous les élus du département. Je pars à Paris avec la révolte et la colère que les résultats de la gauche montrent au travers de ces élections sénatoriales » promet Cécile Cukierman.

LES FEMMES AU SENAT

cécile cukierman,pcf,sénatÀ l’issue des élections sénatoriales, le scrutin majoritaire est jugé « très défavorable à la parité ». La preuve : le nouveau Sénat compte à peine 22 % de femmes, soit 77 sur 348 élus.

Où sont les femmes ? Après les élections sénatoriales de ce week-end, le chanteur Patrick Juvet n’est plus seul à poser la question. La victoire de la gauche a beau être « historique », les féministes font la grimace. « La parité passe à la trappe, souligne Osez le féminisme. Les médias ont largement commenté le basculement à gauche de la Haute Assemblée (…), pourtant, il y a une révolution qui semble plus malaisée à réaliser : celle de la parité. » Le nouveau Sénat ne compte en effet que 77 sénatrices pour 271 hommes. Trois femmes de moins que dans la précédente assemblée.

Sur les 170 sièges renouvelables, les électeurs en ont seulement attribué 49 à des candidates. Seulement 22 % de sénatrices siégeront donc au palais du Luxembourg. « La proportion de femmes stagne au même niveau que 2008 », note le Laboratoire de l’égalité. Il est même tombé plus bas qu’en 2001 : le Sénat en comptait alors près de 30 % dans ses rangs… C’est que, depuis cette date, la droite a déployé « des trésors d’imagination pour contourner l’obligation paritaire », note l’association les Marianne de la diversité.

La loi sur la parité du 6 juin 2000 s’est avérée « insuffisante ». La gauche avait introduit le scrutin proportionnel dans les départements élisant trois sénateurs et plus, imposant dans ces circonscriptions l’obligation de listes paritaires, « ce qui a entraîné une certaine féminisation du Sénat », note Michel Abhervé, professeur de politiques publiques à l’université de Paris-Est Marne-la-Vallée, dans Alternatives économiques. La gauche aurait pu aller plus loin, le PCF réclamant la proportionnelle intégrale. Mais la réforme de 2003, voulue par la droite, a rétabli le scrutin majoritaire pour les départements élisant jusqu’à trois sénateurs, au lieu de deux. Ce scrutin « qui concernait 58 des sièges à pourvoir a fait à nouveau la preuve qu’il est très défavorable à la parité », note le Laboratoire de l’égalité.

Si on ajoute à cela la création de cinq nouveaux sièges (de 343 à 348) occupés par des hommes, ou la création de listes dissidentes conduites par des hommes « souhaitant à tout prix être réélus », on comprend mieux qu’aucun groupe politique ne respecte la parité, à l’exception notable du groupe communiste, républicain et citoyen (CRC) : c’est le seul qui compte plus de la moitié de sénatrices, avec 12 femmes pour 21 élus.

30/09/2011

POUR LA DIGNITE / NON A L'OUVERTURE DES CENTRES COMMERCIAUX LE DIMANCHE

caissiere.jpgA l'occasion du conseil municipal d'Evry celui-ci a demandé officiellement au Préfet l'autorisation d'ouvrir le centre commercial d'Evry 2 tous les dimanches. Cette proposition a été votée à la majorité par tous les élus socialistes et une élue Verte Ecologie, maire adjointe. Les autres élus Verts se sont abstenus ou on voté contre, ainsi que un élu NPA, et la totalité des élus communistes. Le groupe communiste a fait la déclaration suivante par la voix de son Président Christian Pigaglio :

En venant soutenir les salariés du magasin ED Dia dAlbertville qui venaient de fêter le 100 ème dimanche de lutte pour le droit au repos dominical le maire socialiste dAlbertville, Philippe Masure a déclaré : « Je viens renouveler avec détermination mon soutien à cette belle lutte qui honore la dignité ».

Oui agir contre louverture des centres commerciaux le dimanche cest agir pour la dignité des salariés qui à 80 % sont des femmes, mères de famille, vivant dans la précarité et ne pouvant sopposer à la demande des employeurs sils exigent delles le travail ce jour là sous peine dun licenciement quasi-immédiat. Les femmes mères de familles seront obligées ainsi dabandonner les enfants et leurs éducations ce jour-là. Décidemment le 08 mars est déjà loin.

Agir contre louverture dominicale cest aussi agir pour la dignité des consommateurs à qui le seul loisir proposé sera ainsi « la sortie dominicale culturelle » dans les temples de la consommation.

Le repos dominical doit rester un moment privilégié, un moment commun pour vivre ensemble, se consacrer à la famille, aux loisirs, aux sports, ou lon peut faire ce quil nous plaît, même se reposer. Ce jour de repos commun est plus que jamais nécessaire dans notre société où le lien familial est fragile, surtout dans nos banlieues.

Est-ce un progrès que de sacrifier la famille, laccès aux loisirs, aux sports, à léducation, à la culture, à la consommation et à lexploitation ?

evry2_nuit.jpgLa proposition faite se justifie par la rude concurrence de la Zone Commerciale de la Croix Blanche à Ste Geneviève qui ne date pas daujourdhui. Avec de tels justificatifs, après Evry et Villabé, en cascade, ce sont tous les centres commerciaux de lEssonne et de lIle de France qui devront ouvrir le dimanche dans un premier temps, et ensuite ce sera (rêve de la droite), louverture la nuit entière.

Tout cela se fera sans la création dun seul emploi, bien au contraire. Les emplois seront transférés de la semaine au dimanche et en prime la suppression demplois sera décidé pour compenser les heures supplémentaires (si elles le sont) payées légalement aux salariés.

La hausse du prix des produits sera également dans cette même logique rapidement constatée au détriment des consommateurs.

Cest une logique infernale qui va être mise en place pour une capacité de consommation globale à la baisse depuis plusieurs années et non extensible, même en cas douverture le dimanche, le pouvoir dachat ne change pas.

Ces ouvertures, cest une certitude, détruiront tous les commerces de proximité que nous trouvons dans nos quartiers, et si demandés par nos habitants.

Ces ouvertures se feront également au détriment de la sécurité de nos habitants. Le centre commercial dEvry sans la présence forte de la police nationale ne peut fonctionner. Le redéploiement des forces de lordre le dimanche se fera au détriment des habitants de nos villes, ce jour-là et les autres jours de la semaine.

Cest pour ces raisons et bien dautres que nous sommes totalement opposés à cette proposition, opposition partagée par les organisations syndicales représentantes des salariés.

Nous sommes au cœur même avec ce débat du choix de société rejoignant ainsi les combats pour la retraite à 60 ans, le maintien des 35 h, le droit à la santé, à léducation, à la dignité humaine.

Les communistes, avec leurs élus et le Front de Gauche s’engagent et s’engageront pleinement dans ce combat contre les profits des grandes surfaces qui déshumanisent notre vie et se mettent ainsi au service de l’humain et non du capital.

PS : La municipalité de Villabé et son maire socialiste, ainsi que la communauté d'agglomération d'Evry-centre ont également adopté le principe de l'ouverture du centre commercial de Villabé tous les dimanches.

10:24 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : centre commercial, evry, municipalité | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

28/09/2011

Ne devons-nous pas bannir Certaines expressions Lourdes de sens ?

IZ.jpgDES MAUX POUR LE DIRE !

Excusez-moi, partenaires  !

Par Jean Rabaté, journaliste honoraire.

Les « partenaires sociaux » sont de retour, après avoir été mis entre parenthèses durant la période estivale. Forcément, leur rencontre était alors problématique : les uns fréquentant Saint-Trop’ ou les palaces marocains, les autres les terrains de camping ou… Paris Plages. Mais les voilà revenus.

Dans la presse écrite et parlée, président, ministres et dirigeants patronaux, au nom de la nécessaire u-ni-té-na-tio-nale autour d’une rè-gle-d’or-des-ti-née-à-ve-nir-à-bout-de-la-dette, s’adressent de nouveau aux « partenaires sociaux ». Que ceux-ci réapparaissent dans les propos des membres du gouvernement et des représentant(e)s du Medef, rien de plus normal. S’efforcer de faire croire aux salariés que leurs intérêts sont les mêmes que ceux des actionnaires du CAC 40 fait partie de leur stratégie de défense du capital. Mais une fois encore, que les « partenaires sociaux » reviennent aussi dans l’Humanité, même entourés de guillemets, ça m’a fait grincer des dents.

Ancien journaliste, je sais bien que l’expression est plus pratique (surtout dans un titre) car plus courte qu’une énumération du genre : « les représentants du gouvernement, du patronat et des syndicats », mais cela ne suffit pas à me convaincre. Ces fameux « partenaires sociaux » (avec ou sans guillemets) ne passent pas car je suis convaincu que le choix des mots est partie intégrante de la bataille idéologique qu’il nous faut mener dans notre combat anticapitaliste.

Qu’il me soit permis de faire part ici de deux citations. La première est extraite d’un texte simplement signé Françoise, découvert par hasard sur Internet. Après avoir rappelé qu’en clôture du 34e Congrès du PCF, Marie-George Buffet avait déploré que « les forces progressistes ont, ces dernières années, perdu la bataille du langage », l’auteure écrit : « Je dirais plutôt que cette bataille n’a pas été livrée (…) un seul camp (qui n’est pas celui des « forces progressistes ») a fait preuve d’initiatives en ce domaine. » Et Françoise poursuit : « Être désormais attentif au choix des mots, entre autres ceux qui sont prononcés à la télévision ou à la radio, cela peut devenir une habitude instructive et salutaire.

On remarque alors que les Palestiniens “perpètrent” des attentats, mais que les bombardements israéliens, eux, ne sont jamais “perpétrés”, que la “grève générale sévit” à la Guadeloupe, alors qu’elle aurait pu y régner, que la part des salaires différée est appelée “charges sociales” et que le travail a un “coût”, alors qu’il aurait pu avoir un prix ou une rémunération… (liste non limitative). »

La deuxième citation est extraite de l’ouvrage la Langue du IIIe Reich (1), de l’écrivain et philosophe allemand Victor Klemperer, qui fut aussi député de RDA. « Les mots peuvent être comme de minuscules doses d’arsenic : on les avale sans y prendre garde, ils semblent ne faire aucun effet, et voilà qu’après quelque temps l’effet toxique se fait sentir (…) Le nazisme s’insinua dans la chair et le sang du grand nombre à travers des expressions isolées, des tournures, des formes syntaxiques, qui s’imposaient et qui furent adoptées de façon mécanique et inconsciente. »

À méditer… partenaires !

(1) « Pocket Agora », 1996, Albin Michel.

Jean Rabaté

 

09:33 Publié dans Dico des maux, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : partenaires | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!