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08/04/2015

Autonomie ou atomisation des collèges ? (PCF)

Lycee-Brassens.jpgLe collège mérite mieux que des faux débats. On nous propose aujourd'hui une série d'affirmations péremptoires : l'interdisciplinarité provoquerait motivation et réussite, tandis que l'autonomie des établissements permettrait la liberté pédagogique et l'amélioration des conditions de travail.

Rien n'est moins sur.

L’interdisciplinarité ne possède pas, par essence, une vertu magique ou un défaut rédhibitoire. Rien ne prouve qu'elle lèverait d'un coup les obstacles aux apprentissages. Porteuse d'exigences nouvelles et légitimes, elle nécessite assise solide dans les disciplines convoquées, temps pour construire en classe des démarches réellement appropriées par les élèves, encadrement suffisant par des enseignants formés dans leur discipline à ce type d'approche pour que la réalisation des projets ne soit pas renvoyée au bout du compte aux ressources personnelles et inégales de chaque élève.

L'autonomie des collèges n'est pas la garantie de la liberté pédagogique. Ce qui fonde celle-ci, c'est le choix, rendu possible par une formation de haut niveau, par du temps de conception du cours individuelle et collective, d'une diversité de démarches pour atteindre les buts fixés pour tous les élèves dans un cadre national unifié et précis. Faire adopter par des hiérarchies intermédiaires dans chaque établissement un cadre aussi contraignant localement que variable d'un établissement à l'autre, c'est dynamiter et atomiser encore plus un collège qui souffre déjà de trop de disparités, c'est creuser les inégalités territoriales entre les élèves.

Ce n'est pas en déshabillant les horaires disciplinaires qu'on fera place à une réelle interdisciplinarité de qualité. Ce n'est pas en nommant autonomie les disparités inacceptables d'apprentissage qu'on arrivera à faire du neuf dans un carcan d'austérité qui est le principal prescripteur des réformes annoncées. L'atomisation des collèges, la suppression du cadrage national fort des enseignements et de leur évaluation ne peuvent qu'ajouter à la mise en concurrence des établissements et des élèves, dont on sait combien elle nuit à l'élévation du niveau général. C'est ce défi-là qu'il faut relever, par des choix budgétaires et pédagogiques réellement ambitieux pour des élèves tous capables !

Parti communiste français

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06/04/2015

Affiche des Prêtres censurée par la RATP : réaction du PCF

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Derrière des conceptions faussées de la laïcité, se nichent des offensives visant à opposer les citoyens entre eux

La RATP a cru devoir interdire dans le métro parisien un affichage pour un concert à l'Olympia par une chorale patronnée par l'évêque de Gap au motif que les affiches portaient la mention "au profit des chrétiens d'Orient" ce qui rendrait ces affiches et cette mention contraires à la laïcité.

L'affichage a dû être modifié. Le PCF proteste contre cette atteinte à la liberté d'expression (religieuse en l'occurrence) qui en outre est une atteinte à la liberté d'agir pour la solidarité envers des populations persécutées. Déjà il y a trois ans la RATP avait interdit pour le même motif, à tort, une campagne contre l'islamophobie. 

Sous couvert d'une sorte de dogme et dans une attitude d'intransigeance mal-placée, la laïcité est de plus en plus souvent invoquée à contre-sens, comme on a également pu le voir à l'occasion d'une nouvelle polémique sur les repas de substitution dans les cantines scolaires. Dernièrement une jeune femme de confession musulmane enceinte de huit mois a été violemment agressée en raison de sa tenue vestimentaire. A nouveau, des propositions sont faites à droite pour interdire le port du voile dans l’espace public et les universités, visant à alimenter l'affrontement identitaire et la stigmatisation des musulmans. Ce n'est pas le hasard si le Front national s'est particulièrement mis en avant sur ce terrain de façon constante et répétée.

La laïcité, principe républicain essentiel, condition d'un vivre ensemble harmonieux, n'a nul besoin d'interdictions de ce genre. Elle appelle à mener les batailles pour la liberté de pensée et la liberté d'expression comme pour l'égalité de droits réelle et effective, pour une souveraineté populaire pleine et entière. Derrière ces conceptions faussées de la laïcité, se nichent des offensives visant à opposer les citoyens sur des lignes religieuses, à alimenter les comportements racistes, et à diviser le peuple pour le plus grand bénéfice du capitalisme.

Commissions laïcité et relations avec les croyants et lutte contre les discriminations du PCF

19:16 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prêtres, affiche, ratp, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

30/03/2015

Pierre Laurent :"Une réponse politique nouvelle à gauche, c'est désormais l'urgence"

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Dans un communiqué, Pierre Laurent appelle "toutes les forces citoyennes, politiques et sociales disponibles à la construction d'un mouvement de gauche alternatif ample et populaire, à vocation majoritaire pour ouvrir à nouveau l'espoir.

Communistes et autres composantes du Front de gauche, écologistes, socialistes refusant l'impasse actuelle, militants de Nouvelle Donne, citoyens, syndicalistes, militants de toutes causes… doivent converger pour construire ce nouvel espoir."

Les premiers résultats connus du second tour des élections départementales confirment que la droite va ce soir conquérir la majorité dans de nombreux départements. Pour la première fois, le Front national fait lui aussi élire de nombreux conseillers départementaux. Les populations de ces départements vont connaître des jours difficiles avec des attaques redoublées contre les politiques de solidarité, d'action sociale et d'éducation, les services publics départementaux, la culture. Je veux les assurer qu'elles pourront compter sur les communistes et leurs élus dans les combats qui les attendent.
 
Le Parti communiste a tout fait pour empêcher ces gains de la droite et de l'extrême droite. Au premier tour, en rassemblant partout pour des choix de gauche avec les candidats du Front de gauche et souvent d'autres forces, totalisant 9,4 % des voix. Au second tour, en mobilisant partout dans la clarté pour faire barrage à la droite et à l'extrême-droite.
 
Des centaines d'élus de gauche n'auraient pu gagner sans ce travail de rassemblement mené par les communistes. Ils agiront désormais dans des conseils départementaux à parité, seule véritable avancée démocratique de ce scrutin. Un grand nombre de conseillers départementaux communistes et du Front de gauche, même si leur nombre total sera en recul, sont élus ce soir, confirmant la place du PCF dans la vie politique. Déjouant tous les pronostics, le Val de Marne devrait garder une présidence communiste et l'Allier se joue dans un mouchoir de poche. Tous les élus communistes sont prêts dès ce soir à prendre leurs responsabilités dans les départements pour plus de justice et d'égalité.
 
Le Parti socialiste subit pour sa part une lourde défaite avec la perte de nombreux départements. Les électrices et les électeurs expriment une nouvelle fois leur rejet de la politique du gouvernement, et de son absence de résultat. La responsabilité de François Hollande et de Manuel Valls est grande dans le retour aux affaires de la droite dans une majorité de départements. A l'occasion des multiples initiatives et rencontres tenues par les militants communistes sur l'ensemble du territoire, nous avons constaté l'immensité de la défiance et du désarroi de millions de Français, qui confrontés à la violence du quotidien, se sentent totalement trahis. Continuer à rester sourd à ce qui sonne clairement comme un appel à un changement de cap politique serait engager la France dans le scenario du pire. Les communistes ne s'y résoudront jamais.
 
Les majorités départementales de droite et les élus du Front national, dont les connivences peuvent se développer dangereusement, vont s'attaquer partout aux politiques publiques en opposant les Français entre eux, en attisant les tensions racistes, communautaires, générationnelles, et en détournant le regard des Français des vraies responsables de la crise : les politiques d'austérité, les actionnaires et la finance. J'appelle l'ensemble des citoyens à la vigilance, à l'unité et à l'action commune pour la défense des services publics et des choix politiques de solidarité.
 
Nous pouvons déjouer le « coup monté » du tripartisme. Ce scénario mortifère pour la gauche sous-tend l'abandon des classes populaires à l'abstention et au Front national, et la marginalisation de toute politique alternative sociale et solidaire à l'austérité. Nous le refusons catégoriquement.
 
Au lendemain, de ce scrutin, rien n'est désormais plus urgent que de construire dans les luttes, dans l'action quotidienne et la solidarité concrète, dans le débat politique, une réponse politique neuve, clairement citoyenne et populaire, clairement à gauche.
 
J'appelle toutes les forces citoyennes, politiques et sociales disponibles à la construction d'un mouvement de gauche alternatif ample et populaire, à vocation majoritaire pour ouvrir à nouveau l'espoir. Communistes et autres composantes du Front de gauche, écologistes, socialistes refusant l'impasse actuelle, militants de Nouvelle Donne, citoyens, syndicalistes, militants de toutes causes… doivent converger pour construire ce nouvel espoir.
 
Nous y travaillons sans relâche depuis des mois. Je sais qu'il ne s’agit plus d’un vœu pieux. Ces convergences se sont affirmées à de nombreuses reprises au cours des derniers mois. Elles se mettent désormais en œuvre dans les premières réunions des Chantiers d’espoir et dans la préparation du forum européen des alternatives. Le retour de la loi Macron au Sénat à partir du 7 avril et la mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle, le 9, leur donneront l’occasion de s’affirmer avec plus de force encore. Des initiatives nouvelles seront nécessaires. Avec les communistes, j' y travaillerai activement.
 
 Pierre Laurent secrétaire national du PCF

26/03/2015

APPEL A VOTER CONTRE LA DROITE ET SON EXTREME DANS L'ESSONNE !

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La Fédération de l'Essonne du PCF, tient à remercier les électeurs-trices qui ont porté leurs suffrages sur les candidats-tes présentés-es par le PCF, le Front de Gauche. Nous étions présents-tes dans  19 cantons avec des rassemblements aux configurations diverses et elle remercie tous les militants communistes, les élus-es investis-es dans cette bataille.

Ce premier tour malgré une participation en hausse par rapport à 2011, reste marqué par une abstention massive 52,53% en Essonne. La politique d’austérité menée par le gouvernement, source d’aggravation des conditions de vie des Essonniens-nes a été sanctionnée. Elle ancre plus que jamais la défiance et ferme les portes à l’espoir de changement.

Les résultats des suffrages exprimés confirment le risque d’une large victoire de la droite et de l'extrême droite, avec un niveau très élevé du Front national et un recul massif du total des voix de la gauche. Le Parti socialiste recule nettement et la gauche ne sera pas présente au second tour dans plusieurs cantons.

La droite opère une forte progression, tout comme le FN, qui affiche ses ambitions et se trouve en situation de duel dans plusieurs cantons. La confirmation de la percée du Front national est autant la conséquence de ce ras-le-bol généralisé que celle d'un long processus de banalisation de ses idées. Les médias favorisant cette banalisation et le danger qu'elle fait courir à la démocratie, ils sont face à leurs responsabilités.

Dans ce contexte, le Parti communiste avec le Front de Gauche résistent, avec des résultats intéressants, mais ses scores restent encore insuffisants et ne sont pas, à la hauteur de la gravité de la situation et de la désespérance parmi la population. 

Dimanche prochain, lors du second tour, nous ne laisserons pas la catastrophe s'amplifier. Ne lâchons aucune nouvelle position à la droite et à l'extrême droite. Donnons nous des points d'appui pour l'avenir, pour résister aux politiques d’austérité, développer les luttes et les solidarités concrètes, et pour bâtir une perspective de changement populaire de gauche.

Pas une voix ne doit manquer  aux candidats présentés par le PCF, le FdG et souvent d'autres forces de gauche et écologistes, en lice au second tour. Ils deviennent,  les candidats du rassemblement face à l'extrême droite ou à la droite.

Dans les autres cas où les candidats présentés par le Parti socialiste, EELV ou d’autres composantes de la gauche sont au second tour, nous appelons au rassemblement de toutes et tous face à la droite ou à l'extrême droite pour empêcher qu'ils ne conquièrent notre département. Ce serait aggraver les conditions de vie déjà difficiles des populations, pousser encore plus loin dans l’austérité, la régression des protections sociales, la privatisation des services publics, la déconstruction des politiques de solidarité mises en place à l'échelle départementale par la majorité de gauche depuis 1998.

Dans les cantons où la gauche n'a pas réussi à accéder au second tour, nous en appelons à la responsabilité de chacun. Ce n'est plus une affaire de canton, ou de candidat plus ou moins pire qu'un autre. C'est une affaire nationale. Il est de notre devoir de femmes et d'hommes de gauche, de communistes, de tout faire pour empêcher  la victoire de candidats du Front national dont le caractère haineux et raciste a clairement été démontré au cours de la campagne. Leur élection constituerait un obstacle majeur supplémentaire à toute alternative  progressiste dans notre pays.

Enfin, ces résultats montrent l'urgence d'une construction d'une gauche nouvelle. Tous les efforts déjà engagés pour construire une autre voie à gauche doivent être amplifiés. Toutes les forces populaires et citoyennes du pays sont concernées, toutes les forces de gauche sont interpellées.

L'heure est maintenant à la décision, à la construction patiente et déterminée de la seule issue possible : la construction d'une politique et d'une majorité alternative, citoyenne et populaire à gauche, pour sortir de l'austérité et pour un projet social, solidaire et écologique,

C'est en ce sens que nous lançons les « Chantiers de l'Espoir », visant à travailler cette alternative indispensable, pour un changement de politique, vraiment à gauche.

Fait à Corbeil le 23 mars 2015

03/03/2015

Le Front national vide son sac d’ordures

fnbeziers.jpgOui, il existe un « danger » Front national que la gauche – et cette partie de la droite qui ne l’a pas nourri de l’abandon de ses valeurs républicaines – doit reconnaître.

Mais il ne suffit pas de crier au 21 avril pour inciter au vote utile, comme le font certaines écuries médiatiques et politiques qui, du coup, dédouanent les exécutifs, national et locaux, quand c’est leur absence de réponse politique à la crise économique et sociale qui fait le lit de l’empire Le Pen.

Le danger, encore pointé hier par le secrétaire national du PCF, réside autant dans ce que le parti d’extrême droite ne dit pas clairement de ses projets antisociaux que dans ce que ses candidats révèlent, le plus souvent sur des réseaux sociaux utilisés comme déversoir d’une haine débordante.

Que sait-on de la volonté des candidats frontistes de réserver le RSA aux « Français d’abord » ?

Que dit le parti de Marine Le Pen sur la suppression de la clause de compétence générale des départements ?

Des généralités, rabâchées lors de « formations » parisiennes auxquelles sont tenus de participer (sous peine d’être mal vus de la direction nationale) les candidats frontistes aux élections.

Ainsi, au fil des articles de la presse régionale, visibles sur les sites des fédérations FN, les expressions « défense de nos départements » ou « sauvegarde du département » sont servies ad nauseam, alors même que la politique de la collectivité n’est que très rarement expliquée.

Témoin cet article, fin janvier dans la Voix de la Haute-Marne, qui note que le binôme frontiste pour le canton de Chalindrey, Fabienne Millot et Gérard Terrillon, a « bien du mal à s’exprimer » sur les sujets départementaux : « Il va falloir qu’on soit un peu plus informé sur le sujet » ; ou encore : « J’aimerais connaître un peu mieux les tenants et les aboutissants », répondent-ils à propos de projets pourtant connus...

Quant aux propositions déclinables, il leur aura fallu attendre l’édition d’un tract national, hier, rappelant un certain nombre de mesures, dont la « lutte contre le communautarisme dans les structures départementales en charge de la petite enfance » : « interdiction des signes religieux »... « comme le voile à la crèche », « respect de la laïcité », « refus du prosélytisme »... « islamiste ». On avait déjà lu ça quelque part.

Rien de nouveau qui justifie que le Front national se retrouve ainsi au centre du jeu médiatique, préalable plus que conséquence à sa position centrale dans le jeu politique. Pour un parti qui a su élargir son électorat en jouant sur son côté attrape-tout, l’essentiel n’est pas d’ailleurs de clarifier ses positions. Marine Le Pen l’a bien spécifié le week-end dernier devant un parterre de candidats FN : l’enjeu principal de cette élection tient au renforcement de sa présence.

C’est un « concours Lépine de l’abomination »

Lors de la convention Départementales 2015 de son parti, Marine Le Pen a motivé son auditoire, poussant les 7 648 candidats frontistes répartis dans 1 912 cantons à « dépasser la barre des 20 % », un seuil « fracassant » à atteindre pour, dit-elle, « influencer la politique menée dans les départements ».

Quitte pour cela à ne pas être trop regardant sur les profils des candidats. Marine Le Pen l’avoue : « Ça n’a pas été facile, mais nous y sommes arrivés. » Pour boucler ses binômes, le FN de Haute-Loire a recruté six membres d’une même famille. Dans le canton d’Aubière (Puy-de-Dôme), le parti est allé chercher Pascal Bardin, condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir tenté d’écraser un piéton en mars 2014 : « J’ai voulu donner une leçon de morale à un bon petit Français, un Guadeloupéen, qui traversait en dehors du passage piéton », se défendait-il sur France 3 Auvergne.

Parmi l’armée de candidats FN qui ne brillent ni par leur finesse ni par leur idéal républicain, combien passeront à l’acte ?

Car les VRP locaux de la marque Le Pen ne font pas dans la dentelle, comme le rappelait le Parti communiste français lors d’une conférence de presse, hier.

C’est un « concours Lépine de l’abomination », lâchait le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles, commentant les déclarations insoutenables de candidats frontistes ou assimilés sur les réseaux sociaux.

Un condensé de propos « délictueux, racistes, xénophobes, haineux », dont la mise bout à bout suscite écœurement et indignation.

Certains (dans l’Aude) appellent à des « battues » anti-arabes, rappel des ratonnades des années 1970 et 1980 dans les foyers et campements des ouvriers immigrés.

D’autres, à l’instar de Jean-Christophe Vee, dans l’Yonne, singent le « parler arabe » : « Nike ta mere raciste na din moumouk assedic caf » (sic). Racisme tout court, racisme social et pour finir, homophobie, comme en témoigne ce message sur Facebook de Roger Dohen, candidat dans le canton de Marck (Pas-de-Calais) : « Le mariage = un homme une femme. Ils en veulent toujours plus ses PD » (sic)…

Dans un message vidéo du 27 février, le député européen FN, Gilles Lebreton, avait pourtant mis en garde : « Du militant de base à notre présidente, en passant par nos candidats et nos élus, nous devons tous êtres exemplaires. Nous devons rester calmes, résister aux provocations, toujours privilégier la prise de décisions réfléchies aux coups de gueule. »

Savoureux, a posteriori…

À chaque jour son lot de déclarations scandaleuses

« S’ils sont élus », les candidats frontistes auteurs de ces propos « ne participeront pas aux groupes du Front national », promettait Marine Le Pen lors du 12-13 de France 3, dimanche.

On peut en douter, car à ce jour, seuls Guillaume Jambard, en Gironde (« Travail, famille, patrie »), Alexandre Larionov, dans l’Aveyron (les « Juifs », une « race parasite » qui « merrite » (sic) une « mort cruelle ») et Thierry Brésolin, en Ardèche (« Marine, tu es la réincarnation d’Hitler. Toi, tu vas nettoyer la France ») sont officiellement sous le coup d’une exclusion. Ce qui d’ailleurs ne les empêchera pas de voter, voire de siéger aux côtés des élus FN, comme l’a longtemps fait le conseiller régional du Rhône Alexandre Gabriac (1).

Pour les autres, la commission de discipline du parti d’extrême droite n’est pas près de se réunir. C’est que, malgré cette loi des séries qui voit chaque jour son lot de déclarations scandaleuses, « trop nombreuses pour qu’on avalise leur caractère anecdotique », selon le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, et qui « participe à la multiplication des actes antisémites et islamophobes », Marine Le Pen nie toute escalade. L’héritière de la haine familiale estime que « 99,99 % des candidats font un sans-faute ». La « dédiabolisation » est en marche.

(1) Avant de lancer le mouvement 
des Jeunesses nationalistes.
 

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01/03/2015

Que liberté, égalité, fraternité deviennent réalité

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L'éditorial de Patrick le Hyaric dans l'Humanité Dimanche.

"Une République refondée ferait sienne la reconquête des droits au travail et à l’éducation, à la culture, au sport, le droit au logement, à l’énergie, à l’eau ou au transport."

Avec les habitants de sa ville, les associations, le maire de Grigny, dans l’Essonne, notre ami Philippe Rio, a écrit un manifeste pour la République. C’est un cri contre la violence des inégalités qui rongent la société. Un appel pour que la République revienne s’installer dans les quartiers.

Quel sens peuvent bien avoir ces beaux mots de liberté, d’égalité et de fraternité pour des millions de nos concitoyens dont le quotidien est celui du chômage, des discriminations, de la précarité, du mallogement, quand les services publics s’éteignent un à un et que les crédits publics ne parviennent plus à maintenir à flot la vie associative et culturelle ?

Le premier ministre a beau jeu d’évoquer une situation d ’« apartheid » alors que, quelques mois plus tôt, il prenait avec son gouvernement la décision de priver les territoires de 11 milliards d’euros de dotations jusqu’en 2017, soit une baisse cumulée de 28 milliards d’euros sur la période 2014-2017. Jamais auparavant une telle saignée n’avait été pratiquée sur les différentes institutions, communes et départements, qui font vivre la République au plus près des citoyens.
 
En même temps, dans cette logique, il caresse le projet d’affaiblir ou de supprimer les communes et les départements, lieux privilégiés pour organiser des solidarités sociales. Et cela au moment même où la crise économique et sociale est amplifiée par les politiques d’austérité exigées par les marchés financiers et leurs relais politiques, qui viennent s’ajouter au terrible héritage laissé par la droite. Ce sont toutes ces politiques au seul service de la finance qui créent les maux dont M. Valls accable la République !
 
D’autant plus que ce sont les territoires qui souffrent depuis des années de la désindustrialisation, du chômage ou du manque d’entreprises, et qui par conséquent manquent cruellement de recettes fiscales, qui font les frais de cette politique de la calculette aveugle au détriment du contrat républicain, du bien commun, de la justice et du progrès social.
 
Non pas qu’il suffise d’inscrire des lignes crédits pour rétablir l’égalité : les habitants de villes populaires le savent bien, habitués à voir défiler d’année en année des plans pour zones urbaines affublées d’acronymes déshumanisants, ou des rapports commandés en haut lieu qui finissent souvent empilés dans les tiroirs ministériels sans que rien ne change.
 
La politique de la ville, gourmande en crédits, mise en place pour pallier la violente désindustrialisation des banlieues populaires organisée dans les années 1970, n’a rempli aucun de ses objectifs. Pis, elle a laissé filer le chaos social en prétendant colmater des brèches.
 
Car qui peut croire que le manque criant de moyens n’affecte pas la vie des hommes et femmes des quartiers populaires, quand, à Grigny par exemple, 40 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, quand 90 % des nourrissons sont suivis en PMI, quand, dans le quartier de la Grande Borne, le chômage atteint 40 %?
 
Pour les habitants d’une ville où les moins de 24 ans représentent 45 % de la population et où un jeune sur deux sort du système éducatif sans diplôme, quel visage peut avoir l’avenir si ce n’est celui de la désespérance ?
 
Tous savent bien, à Grigny et ailleurs, que pour rétablir l’égalité dans nos territoires il ne suffira pas de rénover les façades d’immeuble, même s’il faut le faire. Des moyens considérables sont nécessaires au service d’une ambition politique nouvelle. Les deux font défaut par refus de soustraire des marchés financiers l’incroyable richesse produite par nos sociétés, pour l’affecter aux services publics, à l’emploi et la réindustrialisation écologique et durable, au lieu de la laisser garnir les coffres suisses et luxembourgeois et alimenter la spéculation.
 
Une République refondée ferait sienne la reconquête des droits au travail et à l’éducation, à la culture, au sport, le droit au logement, à l’énergie, à l’eau ou au transport. Une République nouvelle ne tolérerait pas que les citoyens des quartiers soient traités comme « des gens à part », des habitants « intermédiaires », ces nouveaux prolétaires qui y résident, comme des « réservoirs de main-d’œuvre » que le capital vient chercher au moment qu’il choisit et à ses conditions.
 
La République devrait faire de la petite enfance et de la jeunesse une grande priorité nationale.
Elle doit faire éclore un nouvel âge de la démocratie. On ne peut rester dans ce système de monarchie républicaine doublée des oukases bruxellois qui bouche tout avenir et pousse les extrémistes de droite.
Un système qui permet à un premier ministre, inquiet du sort qui sera réservé à la loi Macron plébiscitée par le grand patronat, de se soustraire au vote de la représentation nationale grâce à l’arme du 49-3.
 
Que la Constitution le prévoie n’est qu’une circonstance aggravante puisque ce sont dès lors nos institutions archaïques et autoritaires qui sont en cause. Inventées pour verrouiller les espérances populaires, elles confinent le Parlement et les citoyens dans un rôle de spectateurs ou de caisse enregistreuse des desiderata du monarque élu et de décisions européennes auxquelles il prend part à l’abri des populations.
 
Une République sociale, ouverte, universaliste et démocratique, laïque serait la garante du respect de chacune et de chacun par-delà ses opinions et croyances. La garante du bien le plus précieux, la liberté. Elle ferait de la laïcité le pilier de la vie en commun, garantissant à tous l’existence et l’exercice de toutes les religions et croyances, comme à ceux qui n’en ont aucune.
 
Ce n’est pas l’existence de religions différentes ou de citoyens aux origines diverses qui fracture la société mais la montée des inégalités, des discriminations, des injustices de toutes sortes dans une crise dont les responsables s’efforcent d’occulter la question sociale, pourtant au cœur d’un violent affrontement de classe contemporain.
 
Quelles que soient nos origines, quelles que soient nos croyances, c’est la domination capitaliste qui pressure le travailleur, et utilise la jeunesse comme moyen d’affaiblir ou de détruire les droits sociaux et humains.
 
Le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie, les prétendues guerres de religion sont autant d’éléments de divisions des forces populaires qui auraient tant intérêt à s’unir pour avoir une chance de l’emporter contre la toute-puissance de la finance et de tous ses mandataires politiques.
 
Il n’y aura de vraie République sociale et écologique que lorsqu’elle portera l’émancipation humaine en son cœur. Là où ils sont, avec courage, abnégation et convictions, de nombreux élus locaux, comme Philippe Rio, s’efforcent d’aller dans ce sens, avec les habitants, des associations, des syndicats, des militants de la solidarité et du vivre-ensemble pour faire ville commune dans une société commune, pour que « liberté, égalité, fraternité » deviennent réalité.
 

27/02/2015

France 3 : Le PCF évincé du débat sur les départementales !

urne.jpgLa chaîne du service publique, France 3 Ile de France organise un débat consacré aux départementales le 28 février prochain dans le cadre de son émission « La voix est libre ».

Initiative louable, qui permet tout au moins l’information grand public sur les enjeux de ce scrutin, mais où les invités-es sont choisis-es en fonction, de critères qui selon les responsables de la chaîne » ne permettent pas d’inviter le PCF, ni ses représentants, ni même un-une conseiller général-e sortant-e !

Sont invités à ce débat, qui se veut contradictoire (sic), l’UMP 91, Jérôme GUEDJ au nom du PS et de EELV, on les laisse apprécier, le FN 91 et la représentante du PG 91.

Vrai tour de force de France 3, qui choisit, d’évincer de cet échange, la parole d’un Parti qui est présent dans 19 cantons sur 21, dans des configurations diverses, a 4 sortants FDG dont 3 PCF, des centaines de militants-tes en campagne, dirige 4 villes dans des larges cadres majoritaires de gauche.

Les candidates et candidats PCF-Front de Gauche de l'Essonne