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19/11/2014

Stop au racket ! Renationalisons les autoroutes : spectaculaire action du PCF et des élus communistes

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pcfautoroute1.jpgCe matin au peage de Chamant (A1) de nombreux élus du PCF dont Pierre Laurent, André Chassaige Président des députés Front de Gauche, Eliane Assassi présidente des sénateurs communistes étaient présents pour la renationalisation des autoroutes.

COMMUNIQUE

Les usagers des autoroutes ne sont pas là pour satisfaire aux appétits financiers du CAC 40 ! En 2005, les concessions d'autoroutes ont été totalement privatisées par un gouvernement de droite pour financer, déjà, le remboursement de la dette publique. Ce sont les groupes Eiffage, Vinci et consorts, qui ont racheté ces concessions.

Depuis, les péages n'ont eu de cesse d'augmenter. Sur 100 euros de péages versés, ce sont entre 20 et 24 euros qui vont directement dans les poches des actionnaires. Et le gouvernement voudrait encore que les concessions soient prolongées !

La cour des comptes et l'autorité de la concurrence n'ont de cesse de déplorer ce choix. Les parlementaires communistes et du front de gauche également, et depuis de nombreuses années. Ils ont déposé à l'Assemblée nationale et au Sénat une proposition de loi demandant la renationalisation des concessions d'autoroutes.

Le gouvernement est pour l'instant défavorable à cette proposition de loi. Lors de la discussion de cette proposition de loi au sénat le 19 juin dernier, et alors que les sénateurs socialistes, écologistes, radicaux de gauche et communistes étaient majoritaires au sénat, cette proposition de loi n'a pas été votée. Manquaient les voix des sénateurs socialistes et radicaux de gauche. Pourquoi ce refus ? Au nom de l'austérité, bien sûr, et de la dette.

pcfautoroute2.jpgCertes, il faudrait dans un premier temps financer ce rachat. Cet investissement selon plusieurs études serait vite rentabilisé. Mais après ? Vaut-il mieux que l'argent des péages aille dans les poches des actionnaires ou serve à financer la transition écologique, pour améliorer les transports pour tous ? Pour nous, c'est clair l'urgence écologique et sociale impose notre choix. Si le gouvernement est capable de donner 50 milliard pour satisfaire les exigences du Medef, il doit être capable d'investir pour les autoroutes.

On nous dit maintenant qu'il faut taxer ces sociétés d'autoroutes, mais ce n'est pas la solution. La solution, c'est que les autoroutes dont la construction a été financée en grande partie par les contribuables revienne à l’État et donc au peuple.

Une telle solution permettrait également de faire baisser des péages honteusement élevés. Tellement élevés qu'ils ont permis depuis la privatisation de réaliser 15 milliards de dividendes pour ces sociétés. Alors que l'on demande tous les sacrifices aux ménages, pour récupérer trois sous, il est temps que la finance paye son tribut, elle en a les moyens !

15/11/2014

CONTRE L'AUSTERITE DES DIZAINES DE MILLIERS DE MANIFESTANTS DANS LE PAYS

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Le collectif 3A (Alternative à l’austérité), qui regroupe des forces politiques, syndicales, associatives, avait invité à manifester ce samedi 15 novembre, à Paris et dans les grandes villes de France, pour mettre un coup d’arrêt à la politique menée par Hollande et Valls.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont ainsi participé à ces manifestation et rassemblements.

manifaust.jpg« Refuser la politique d’austérité, exiger des élus qu’ils rejettent le budget Hollande-Medef, et défendre une alternative sociale, écolo-
gique, politique » : était le mot d’ordre du collectif 3A (Alternative à l’austérité).

Alors que, désormais, François Hollande fait 80 % d’insatisfaits, le collectif se fixe l’objectif de mettre un coup d’arrêt à sa politique.

Issu de la manifestation du 12 avril dernier à l’appel de 200 personnalités engagées contre l’austérité, celui-ci a déjà relevé quelques défis. « On constate un élargissement, un ancrage dans les territoires et une installation dans le paysage politique du collectif 3A, c’est le seul endroit où se retrouvent des forces politiques, associatives, et syndicales », relève un de ses animateurs.

manifaust7.jpgDepuis la dernière manifestation, le spectre de ses forces s’est effectivement élargi. « Jamais, depuis l’élection de François Hollande, aucun appel de ce type n’avait rencontré une telle diversité de signataires », se réjouit le collectif dans un communiqué, relevant que « plus de 70 organisations se mobilisent » contre l’austérité, mais aussi contre « la criminalisation » des mouvements sociaux et pour « exiger la vérité et les sanctions au plus haut niveau de l’État suite à la mort de Rémi Fraisse ».

Au rouge des composantes du Front de gauche et du NPA, dès le départ parties prenantes, le rose des socialistes affligés et le vert d’une partie d’Europe Écologie-les Verts (EELV) c'étaient sont ajoutés à la palette politique.

manifaust11.jpgNouveaux participants également, les militants de Nouvelle Donne, dont le fondateur Pierre Larrouturou constate : « Les politiques d’austérité font de plus en plus de dégâts et de plus en plus de gens réagissent », citant au passage aussi bien les chercheurs que les élus ruraux. « On se rapproche de l’impasse de jour en jour, il est urgent d’agir avant 2017 pour éviter la catastrophe », réagit Jérôme Gleizes, d’EELV, pour qui l’important n’est « pas tant le nombre de manifestants, samedi, que le regroupement de toutes les oppositions de gauche qui se construit ». Et elles sont diverses.

- Compte rendu Mosaique, l'Humanité. Photos exclusives E-Mosaïque

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11/11/2014

MOBILISATION NATIONALE, LE 15 NOVEMBRE !

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La coupe est pleine ! Le pays s’enfonce dans la crise avec son cortège de misère, de chômage, de précarité, de violentes divisions. Depuis des années la droite et, depuis 2012, François Hollande, les gouvernements Ayrault et Valls poursuivent le même but dans le cadre des traités européens et en accord avec les dirigeants de l’Europe libérale : austérité, compétitivité par la baisse du coût du travail, reculs sociaux, coupes claires dans les dépenses publiques. Ces politiques ont échoué partout comme elles échouent en France : elles nourrissent la crise, creusent tout à la fois les inégalités et les déficits.

Dans son immense majorité le peuple rejette cette politique imposée sans débat et avec autoritarisme. Cette situation créée une grave crise politique dont la droite et l’extrême-droite porteuses de graves projets de régression tentent de tirer profit.

manifestation, austérité, PCFIl est temps d’arrêter cet engrenage. Il faut dire non à la loi de finances 2015 présentée par Manuel Valls qui, pour satisfaire les cadeaux faits au CAC 40, dans le cadre du pacte de responsabilité, coupe massivement dans les dépenses publiques. Il se traduirait par le recul des services publics et de ses missions, un étranglement financier des collectivités locales et de leur capacité d’investir. Il faut aussi empêcher les reculs budgétaires de la protection sociale qui remettent en cause les acquis pour la santé, la retraite, la famille, les chômeurs.

D’autres choix sont pourtant possibles. Nous ne sommes pas condamnés à l’austérité permanente et à l’insécurité sociale. Il faut mettre en œuvre une politique qui parte des besoins sociaux, s'attaque aux inégalités. Une réforme fiscale d’ampleur permettrait une redistribution des richesses et une relance des investissements productifs au bénéfice de la grande masse de la population, s'inscrivant dans la transition écologique.

Il faut redonner du pouvoir d’achat, augmenter les salaires, créer des emplois. Il faut s’attaquer au capital, à la finance, à la rente des actionnaires qui est supportée par les salarié-es, les chômeurs, les précaires, les retraités et la jeunesse.

Il existe dans le pays une majorité de femmes et d’hommes disponibles pour cette alternative sociale et politique, des forces syndicales, sociales, associatives, politiques que nous voulons rassembler.

Mettre un coup d’arrêt aux politiques en cours, imposer d’autres choix, cela ne peut se faire sans la mobilisation des salarié-es, sans l’intervention citoyenne.

Pour dire non au budget d'austérité du gouvernement VALLS et appeler à ce qu’il soit rejeté !

Pour dire non aux exigences du Medef !

Pour rassembler et construire une alternative à la politique actuelle !

Nous appelons à organiser des manifestations à Paris et dans les grandes villes de France

Collectif AAA (Alternative à l'austérité), issu de la marche nationale du 12 avril.

14h00 - Départ Denfert-Rochereau pour se rendre vers l’Assemblée nationale - See more at: http://www.humanite.fr/mobilisation-nationale-contre-lausterite-la-liste-des-des-manifestations-du-samedi-15-novembre#sthash.51APvrAo.dpuf

A Paris : 14h00 - Départ Denfert-Rochereau pour se rendre vers l’Assemblée nationale

- Pour les autres rassemblements en Province cliquez sur cette ligne....

28/10/2014

Mort de Rémi Fraisse : des paroles qui tardent et des décisions bien trop faibles

fraisse,sievens,pcfLe procureur de la République d'Albi vient de déclarer que la mort de Rémi Fraisse a été provoquée par "un explosif militaire de type grenade offensive ». Les premiers témoignages sont donc confirmés, c'est bel et bien un tir des forces de gendarmerie qui est à l'origine du décès d'un jeune homme de 21 ans, ni armé, ni cagoulé, dont le seul bagage était un BTS, des convictions et une passion pour les plantes et les fleurs. 

La justice devra faire toute la lumière sur les circonstances de cette tragédie. La jeunesse de notre pays a bien des choses à exprimer, à crier et à dénoncer. Le travail républicain des forces de l'ordre n’est-il pas, en priorité, de les protéger ? Avec des grenades offensives ? Cette réalité est totalement insupportable. 

Sans attendre les résultats de l'enquête administrative, le ministre de l'Intérieur vient de demander la suspension de l'utilisation de ces projectiles de gendarmerie. C'est bien le moins qu'il pouvait faire.

Il faut davantage en saisissant le Parlement, en abordant toutes les questions sur le type d'intervention des forces de l'ordre en de tels moments, en essayant de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés à un tel niveau de tension à Sivens ?

Comment permettre à des citoyens qui défendent des idées et des valeurs, se rassemblent et s'opposent à des projets jugés inutiles, de ne pas se sentir criminalisés et menacés ?

 François Hollande et le gouvernement ne semblent toujours pas, ce soir, avoir pris la juste mesure de ce qui vient de se passer. La République se manque a elle-même, quand, dans de telles circonstances, ses plus hauts représentants ont des paroles qui tardent et des décisions qui paraissent bien trop faibles.

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF


Drame de Sivens / agriculture intensive... par andrechassaigne

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26/10/2014

Europe : la lutte contre le réchauffement climatique ne peut plus attendre !

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Conseil de l’Europe : cadre d’action en matière de climat et d’énergie

L’Europe vient d'adopter un objectif de baisse de 40% de ses émissions de CO2 d'ici 2030, par rapport au niveau de 1990.L' objectif affiché est de diminuer de 80% les émissions de CO2 d'ici à 2050, afin d'anticiper et faciliter un possible accord international lors de la prochaine conférence de Paris Climat 2015. Il prévoit également de porter à 27% la part d'énergie renouvelable dans le mix énergétique, ainsi que 27% d'économie d'énergie.

Les objectifs semblent ambitieux. Pourtant, malgré le fiasco du marché carbone et sa réelle inefficacité - reconnus par les ministres européens eux-mêmes -, il est de nouveau largement fait appel aux ventes de quotas CO2 pour financer la modernisation des installations industrielles fortement émettrices de gaz à effet de serre.

envir.jpgD’autre part, le calendrier, et le rythme de baisse des émissions de CO2, repoussent l'essentiel des efforts pour la période 2030-2050.C'est irresponsable, car c'est surtout le volume final de CO2 effectivement émit d'ici 2050 qui va déterminer l'ampleur du réchauffement climatique et non le niveau d'émission annuel à l'arrivée en 2050. Il y a donc urgence à agir vite, en programmant dès maintenant un rythme de baisses d’émissions de CO2 plus important. Il faut donc cesser ce jeu qui consiste à repousser indéfiniment les difficultés aux décennies suivantes.

L'accord prévoit également de coûteuses interconnections énergétiques surdimensionnées entre les pays membres, constituant de véritables autoroutes pour transporter et vendre du gaz et de l’électricité, à travers toute l'Europe. On fait ici de nouveau confiance au marché, présentée comme la solution miracle aux problèmes d’approvisionnements et moyen d'inciter au développement des énergies renouvelables.

Plus que jamais, l'énergie ne doit pas devenir une marchandise comme les autres, se vendant au plus offrant, d'un bout de l'Europe à l'autre, au gré du prix de l’action cotée en bourse et sujet à toutes les spéculations. La lutte contre le réchauffement exige que l’énergie soit considérée comme un bien commun. Le PCF et ses eurodéputés membres du groupe de la GUE (Gauche Unitaire Européenne) proposent de rompre avec les politiques d'austérité et de financer par l'endettement « sain » auprès de la BCE les grands programmes visant une société bas carbone à l'échelle de l'Europe. D'autre part, le marché et le recours exclusif au secteur privé, avec les logiques de profit à court terme, ne sont pas à la hauteur des enjeux qui nécessiteront des temps longs et d'importants investissements publics. Le service public est donc incontournable, à l'opposé des politiques de dérégulation et de privatisation réaffirmées dans cet accord.

Marché et austérité sont incompatibles avec la lutte contre le réchauffement climatique.

Communiqué du PCF (Climat-Energie-Europe)

Paris le 24 octobre 2014

25/10/2014

Attaché au passé, pour construire et protéger l'avenir.

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On nous dit qu'il faut s' affranchir de je ne sais quelle "gauche passéiste" Je ne comprends pas quel sens, ses propos ont !

Qu'est ce que la gauche passéiste ? Celle qui se dit que brader les acquis durement gagnés qui permettent à tous de vivre avec un minima de dignité n'est justement pas... de gauche !

Celle qui pense que, déclarer qu'on aime l'entreprise ne suffira pas à pousser les patrons du Medef, à plus de social et moins de bénéfices.

Cette gauche passéiste, qui elle aussi, aime l'entreprise, mais celle qui produit autre chose que des dividendes ! Une entreprise citoyenne qui soutient l'épanouissement de ses salariés et qui n'oublie pas que l'humain fait aussi la plus value et bonifie les investissements !

Si c'est cela être un passéiste de gauche, si c'est préférer la construction en commun du vivre ensemble plutôt que le passage en force de projets dangereux pour notre avenir, reforme territoriale, CICE, Pacte de responsabilité... ; Si c'est cela, la gauche passéiste, alors doit-on vraiment la regretter, vraiment s' en éloigner ?

Etre de gauche, c'est reconnaître comme siennes un certain nombres de valeurs : solidarité, humanité, fraternité, liberté (pas libéralisme !).

Faire de l'humain une priorité, être à l'écoute du monde... Tout cela n'a pas de passé, mais un present bien réel et surtout un avenir qui mérite que l'on se batte !

Si, la gauche moderne, c'est faire un chèque en blanc au Capital, sans s' assurer que les deniers de l'Etat, nos deniers prendront le chemin de l'emploi !

Si la gauche moderne c'est penser que les seuils sociaux sont un frein à l'emploi et en profiter pour se coucher une nouvelle fois devant le patronat, en les supprimant !

Si la gauche moderne c'est permettre à un ministre, d'insulter et mépriser des salariés et lui permettre d'être toujours ministre !

Si la gauche moderne c'est plier sous le diktat de l'Europe de Bruxelles !

Si la gauche moderne c'est oublier la parole donnée au citoyen !Si la gauche moderne c'est de considérer la finance comme un partenaire fiable !Si la gauche moderne, c'est considérer que la représentation nationale est une simple chambre d'enregistrement et oser, parler democratie !

Si la gauche moderne, c'est être tout cela et plus encore, alors je me revendique, sans aucun doute ni hésitation, du passé. Je suis de cette gauche passéiste et je ne suis pas le seul !C'est pourquoi, le 15 novembre, dans la rue, avec d'autre passéistes, je revendiquerai mon attachement au passé pour construire et protéger l'avenir !

Christian Pigaglio, Maire adjoint communiste d'Evry

22/10/2014

Narin Afrin Commandante des Forces de défense des femmes (YPJ) : « Nous combattons une mentalité obscurantiste »

narin.jpgCodirigeante des Unités de protection populaires, Narin Afrin organise la résistance dans Kobané. Elle lance un appel à la communauté internationale, que l'Humanité vient de publier.

« Mon premier devoir en tant que commandante est de démontrer aux femmes qu’elles peuvent s’autodéterminer. Toutes les femmes qui terminent leur formation avec succès sont la preuve que les femmes démentent le fait qu’elles ne peuvent pas combattre. Nous ne sommes pas pour les armes, pas pour la guerre et nous ne voulons pas que les gens meurent mais nous n’avons pas le choix. Pour exister, nous combattons contre cette mentalité obscurantiste.

Toutes ces femmes et ces hommes qui ont laissé leur vie de côté pour s’engager courageusement au sein de la lutte sont selon moi les plus précieux héros et héroïnes de ce monde. Ici, le combat ne se traduit pas par le militarisme mais par l’autodéfense. J’appelle à la création en extrême urgence d’un corridor humanitaire pour les civils restés à Kobané et je demande un soutien logistique qui permette aux résistants de combattre contre Daesh pour gagner. Nous luttons pour toute l’humanité. »

Narin Afrin Commandante des Forces de défense des femmes (YPJ)

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Pierre Laurent : « Replacer l’ONU au cœur d’une diplomatie de paix »

Depuis un mois, je suis impressionné par le courage des Kurdes, par leur résistance populaire, héroïque face à l’offensive inhumaine de « l’État islamique ».

J’ai eu plusieurs fois l’occasion de l’exprimer aux côtés de nos amis kurdes et de toutes les organisations qui soutiennent cette lutte si difficile. Partout, ces groupes de Daesh s’attaquent aux corps comme aux consciences, sèment la terreur contre leurs adversaires et les minorités, avec des assassinats, des massacres, des viols et l’esclavage. En s’inscrivant, dans le sillage de l’Otan et des États-Unis, dans une stratégie exclusivement militaire, la France s’enlise dans une impasse lourde de conséquences.

Son soutien au projet turc de « zone tampon » en Rojava relève d’une surenchère qui renforce les djihadistes. Face à l’urgence, la France se doit de privilégier d’autres options, comme la défense des valeurs universalistes, le droit des peuples et la paix. C’est ainsi qu’elle est aimée par les peuples du monde. Elle dispose pour cela d’atouts considérables au Conseil de sécurité de l’ONU et dans l’Union européenne.

Face à l’urgence, elle se devait de répondre favorablement aux demandes des Kurdes de Kobané pour qu’ils disposent de l’armement indispensable pour résister et éviter un massacre semblable à celui du Sinjar. Elle se doit d’agir pour faire sortir le PKK de la liste des organisations terroristes, y compris pour préserver le processus de paix en Turquie.

Et puis, surtout, la France doit replacer l’ONU au cœur d’une diplomatie de paix et de solution politique en proposant la tenue d’une grande conférence internationale réunissant toutes les parties, y compris les Kurdes, qui constituent une force de paix incontournable au Proche-Orient et qui ne cessent de réclamer une solution politique pour le Kurdistan.

Il s’agira aussi de sanctionner les États qui, comme les monarchies du Golfe ou la Turquie, cautionnent les organisations djihadistes et qui achètent leur pétrole. Enfin, les réfugiés doivent recevoir une aide humanitaire et voir leur statut reconnu.

J’appelle à renforcer la solidarité avec le peuple kurde et les réfugiés, et à remettre l’ONU au cœur de l’initiative politique et diplomatique au Proche-Orient. »

Pierre Laurent Secrétaire national du PCF