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03/03/2010

Sarkozy aux fonctionnaires : le baiser de Judas

judas.jpgA l’occasion de son déplacement dans l’Aisne, Nicolas Sarkozy s’est livré à un vibrant hommage aux personnels des services publics. "Soyez fiers d’être fonctionnaires", leur a-t-il dit.

C’est vrai que le dévouement et les compétences des fonctionnaires ne sont plus à démontrer. Les évènements dramatiques survenus avec la tempête qui a fait des ravages dans plusieurs régions sur la Côte Atlantique, en témoignent une nouvelle fois.

Mais les compliments du chef de l’Etat ont tout du baiser de Judas. Au delà des paroles, les choix du président de la République et de sa majorité de droite ne souffrent d’aucune ambigüité. Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la possibilité désormais effective de procéder à des licenciements dans la fonction publique, le refus d’engager les personnels d’éducation nécessaires pour assurer la sécurité des élèves dans les collèges, sont clairement revendiqués. Tout comme le sont la privatisation rampante du service public de l’emploi avec la fusion dans des conditions déplorables de l’ANPE et des ASSEDIC, les attaques programmées contre le régime de retraites des fonctionnaires et l’obligation pour les collectivités d’appliquer cette même politique sur leurs territoires.

Ces choix continueront d’avoir des conséquences aussi lourdes pour les fonctionnaires que pour les populations. Mais Nicolas Sarkozy n’en a évidemment pas parlé : "silence on vote !" aurait pu ajouter le principal acteur de cette chronique d’un saccage annoncé.

Paris, le 2 Mars 2010, Roland Muzeau pour le Groupe communiste à l'Assemblée Nationale

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Patrick Le Hyaric : compte-rendu de mandat

hyaric3.jpgSession du Parlement européen Du 8 au 11 Février 2010 par Partrick Le Hyaric député de l’Ile de France au Parlement Européen

Voici les éléments essentiels de la session du Parlement européen qui s’est réuni du 8 au 11 février 2010. 

Le fait marquant de la semaine est l’approbation en un seul vote du collège des Commissaires de la Commission « Barroso » par le Parlement européen. Mais que ce soit avant son intronisation, avec le débat sur les suppressions d’emplois d’Opel en Europe, ou après, avec le débat sur la situation des pays membres de l’Euro en difficultés, les réponses données par la nouvelle Commission restent dans la logique des traités ultra-libéraux, et toujours formulées dans une langue de bois insupportable.

Le Parlement a par contre rejeté l’accord SWIFT qui devait renouveler aux autorités américaines le libre accès aux données des comptes bancaires des citoyens européens. Ce refus de donner aux nord-américains un chèque en blanc sur l’accès à notre vie privée via nos achats, nos retraits, nos déplacements,  est une victoire pour les droits fondamentaux du citoyen européen.

 

Election de la nouvelle Commission Barroso : les mêmes principes de concurrence et de liberté totale du marché demeurent

Mardi 9 février, le Parlement européen a approuvé en un seul vote la composition de la nouvelle Commission de José Manuel Barroso. Après avoir reconduit Barroso à ses fonctions en septembre par le jeu des alliances entre conservateurs du PPE (dont l’UMP), libéraux et une partie des socialistes européens (les socialistes français ont voté contre, ainsi qu’Europe-Ecologie), le Parlement a reproduit le même équilibre pour assurer au nouveau collège des Commissaires une confortable majorité.

Cette nouvelle Commission est encore plus à droite que la précédente (13 conservateurs, 8 libéraux et 6 socialistes). Le principal message politique qui est ressorti des auditions des Commissaires par le Parlement européen est l’application du Traité de Lisbonne. Or c’est ce traité qui fait primer la loi de la concurrence sur les droits sociaux et qui interdit à l’Europe une aide coordonnée aux Etats-membres les plus durement touchés par la crise économique comme la Grèce.

Comme l’a fait remarquer le Président de notre groupe de la Gauche Unitaire Européenne – Gauche Verte Nordique au Parlement, mon ami Lothar Bisky de Die Linke: « Les orientations politiques de la nouvelle Commission n’offrent aucune stratégie pour plus de justice sociale. Elles ne protègent pas l’Europe de la crise et ne fournissent pas de base pour s’attaquer avec succès à la pauvreté et l’exclusion sociale ».  

 

Opel: une gestion antisociale

opel.jpgLundi 8 février, le Parlement européen a débattu de la fermeture cette année de l’Usine Opel à Anvers.

Le cas Opel est un condensé de ce que l’Europe de la concurrence « pure et parfaite » peut faire : mettre en concurrence les travailleurs d’une même entreprise, en faisant jouer les uns contres les autres les sites du groupe afin d’améliorer la productivité tout en réduisant les charges salariales, et mettre en concurrence des Etats, par un chantage à la subvention publique, les « plus offrants » subissant « moins » de suppressions d’emplois sur leur territoire.

A ce jeu où tout le monde perd, les salariés d’Opel Anvers ont été les premiers sacrifiés. Sur les huit à dix milles postes que s’apprête à supprimer la direction d’Opel en Europe,  2 600 concerneront le site d’Anvers. Mais Opel va encore plus loin, en plus de ces milliers de licenciements, Opel demande 2,7 milliards d’euros aux Etats-Membres de l’Union européenne pour maintenir son activité.

La vision qu’a la Commission de cette tragédie est tout aussi alarmante : là où les Etats accordent des aides pour préserver l’emploi localement, la Commission ne voit que distorsion de la concurrence pouvant entraver le marché intérieur, tel était le cas pour les aides françaises à Renault pour maintenir des emplois en France. La Commission acte la fermeture en disant par avance qu’on va mettre quelques pansements sur la douleur des ouvriers licenciés sous forme de petites aides sociales pendant que l’entreprise continuera d’engranger ses profits ! 

Dans mon intervention j’ai rappelé que ce n’est nullement une logique industrielle qui prévaut à la décision de fermeture d’Opel Anvers, l’entreprise a réalisé 3,4 millions d’euros de profit, mais bien celle de la rentabilité du capital et de la mise en concurrence des travailleurs. Car Opel ferme ici pour aller exploiter des travailleurs sud-coréens.  

Cette gestion est antisociale, elle se fait contre les territoires de l’Union européenne en brisant leur dynamisme et génère aujourd’hui des gâchis énormes.

J’ai donc demandé à la Commission :

  • Une nouvelle stratégie européenne de coopération entre les groupes automobiles pour la recherche de nouveaux véhicules écologiques,
  • Un effort de la Banque Centrale Européenne pour un crédit en faveur de l’emploi, de la formation et l’innovation,
  • Une directive renforçant le pouvoir des salariés sur les décisions de leur entreprise  via les comités d’entreprise ou de groupe, ainsi qu’une règle européenne permettant l’accès au bilan de toutes les entités d’un groupe pour que les représentants des salariés aient une vue d’ensemble de la santé financière de celui-ci.

 

J’ai repris cette demande dans une question écrite à la Commission et au Conseil ainsi que dans des amendements à un texte sur la responsabilité sociale des entreprises. pour la vidéo cliquez ici

Eurozone: un nouveau projet est nécessaire

Mardi 9 février le Parlement européen a débattu de la situation des pays en difficultés de la zone Euro. La crise économique a grandement mis à mal les finances de ces Etats, d’abord pris en otage par les établissements financiers qu’ils ont dû sauver, ensuite obligés de faire face au coûts économiques et sociaux engendrés par la crise. Les mêmes qui ont bénéficié du sauvetage des banques par les Etats spéculent désormais sur la faillite des pays les plus durement atteints par la crise : Grèce, Portugal, Espagne aujourd’hui, Italie et d’autres demain. Mais plutôt que faire face à ces attaques en présentant un front commun, c’est isolément que les Etats européens doivent résister à ces attaques, en pratiquant -pressés par la Commission- des coupes drastiques  dans le financement de la protection sociale (santé, chômage, retraite, aides aux plus démunis…).

Dans mon intervention j’ai rappelé ces dures réalités ainsi que le carcan constitué par les traités de Maastricht et de Lisbonne, qui empêchent toute réponse commune. La liberté totale des capitaux inscrite dans ces traités a permis la mise en concurrence des systèmes fiscaux des Etats aux dépends de leurs finances. L’indépendance de la Banque Centrale et ses statuts interdisent toute aide à un Etat en difficulté, alors que la même Banque Centrale a prêté gratuitement de l’argent aux banques nationales, qu’elles mêmes ont reprêté à des taux d’intérêt d’environ 6%, ceci explique d’ailleurs la remontée de leurs profits.

Afin de ne pas faire payer cette crise aux citoyens j’ai demandé une refonte des objectifs de notre politique économique commune autour de nouveaux critères :

  • Un pacte de développement humain pour l’emploi, le travail, le financement d’infrastructure écologiques.
  • Un Euro qui soit une monnaie commune solidaire au service des peuples et une Banque Centrale favorisant par le crédit sélectif  l’emploi, la formation, et la protection de l’environnement.
  • La lutte contre la fraude fiscale, les paradis fiscaux et la taxation des opérations spéculatives.

10:17 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : parlement européen, patrick le hyaric | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

23/02/2010

HARO SUR LA VEUVE ET L’ORPHELIN !

age.jpgDès cette année, 3,2 millions de contribuables, dont plusieurs milliers d’Evryens (en particulier les personnes âgées et veuves) le gouvernement supprimera le bénéfice d’une demi-part supplémentaire pour le calcul de l’impôt.

 

Jusqu’alors, tout contribuable vivant seul, qu’il soit célibataire, divorcé ou veuf, bénéficiait d’une demi-part supplémentaire s’il avait élevé un enfant. Cette disposition tenait compte du coût de la vie, plus élevé pour une personne vivant seule par rapport à ceux vivant en couple.

 

À partir de 2010, cet avantage est subordonné à une nouvelle condition : pour avoir droit à la demi-part, le contribuable doit avoir élevé seul un enfant pendant au moins cinq années depuis qu’il vit seul. Ce qui exclut de nombreuses personnes, qui se sont retrouvées seules, suite au décès de leur conjoint ou à une séparation, et qui ont bien assumé la charge d’un enfant, mais en couple.

 

La suppression de la demi-part va avoir pour conséquence soit de rendre imposable des contribuables qui ne l’étaient pas, soit d’augmenter, jusqu’à plus de 800 euros, le montant de leur impôt sur le revenu (voir tableau ci-dessous). Au total, le fisc devrait ainsi récupérer la bagatelle de 1,2 milliard d’€ (à comparer avec les 15 milliards du bouclier fiscal pour les riches).

 

Pour nombre de contribuables, la perte de cet avantage entraînera des conséquences en cascade. En devenant imposables, ou en voyant leur revenu fiscal de référence augmenter, ils perdront le bénéfice de l’exonération ou d’allégements d’impôts locaux (ainsi que de la redevance télé). Des retraités, qui en étaient jusque-là exonérés, seront assujettis à une cotisation maladie sur leur pension. Des aides pourront aussi être supprimées : prise en charge d’une aide ménagère,  cartes TICE, réduction voyages ou restauration…

 

La Municipalité d’Evry étudie actuellement la refonte du calcul du quotient familial. Les élus communistes demandent que pour les prestations servies par la Mairie une clause de sauvegarde soit instaurée pour que au moins pour les seniors et les familles les réductions actuelles soient maintenues malgré cette réforme de l’Etat UMP.

 

Le groupe des élus communistes d’Evry (C Chaduteau, D Diaz, C Pigaglio, E Yagmur).

Article publié dans le bulletin municipal de la ville d'Evry.

 

impot0001.jpg

11:41 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : impôt, demi-part, ump, pcf, élus | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

30/01/2010

PARLEMENT EUROPEEN - COMPTE RENDU DE MANDAT DE PATRICK LE HYARIC

La séance plénière de Strasbourg a été en partie consacrée aux auditions de la future Commission européenne. Chaque commissaire devant passer un oral devant la commission compétente du Parlement européen, ce sont donc 27 auditions qui ont été programmées. Le vote sur la nouvelle Commission devant se faire en bloc, il suffisait qu’une commission parlementaire évoque des doutes sur la candidature d’un commissaire pour que le calendrier soit remis en cause. 

Le mardi 19 janvier, la candidate-commissaire à l’aide humanitaire, la Bulgare Rumiana Jeleva a abandonné sa candidature. Ses compétences et les garanties de transparence financière et d’indépendance n’ont pas été jugées suffisantes. La candidate bulgare s’est donc retirée pour laisser la place à une autre candidature du même pays et de la même formation politique. Le vote sur le collège des commissaires doit avoir lieu le 9 février lors de la session plénière à Strasbourg.

 Audition des commissaires, les questions de fond demeurent

edfpiriou.jpgLe processus va certes être retardé, mais les questions de fonds demeurent. Le Président de la Commission cadre sa Commission, et ce cadrage s’est fait sentir lors des auditions des commissaires européens, beaucoup d’entre eux refusent de s’avancer sur des propositions nouvelles notamment pour une Europe sociale, l’environnement et pour les services publics. Les commissaires eux-mêmes sont bordés à la fois par les orientations du Traité de Lisbonne, et par la future stratégie économique -le processus Europe 2020, suite de la stratégie de Lisbonne- qui doit être débattue dans les prochaines semaines. De plus tous ces commissaires sont issus de gouvernements qui n’apportent aucune solution, ni à la crise de l’emploi, ni à la crise du pouvoir d’achat, ni aux dérèglementations. 

*** 

Haïti, une solidarité qui doit s’inscrire sur le long terme et le respect de son indépendance

Mardi 19 janvier le Parlement européen a débattu, à notre demande,  de la situation en Haïti, juste après la nouvelle du terrible tremblement de terre qui avait frappé l’île. J’étais intervenu à plusieurs reprises sur l’urgence de l’aide à apporter à ce peuple déjà gravement fragilisé par le colonialisme et des années de dictatures, de gouvernements corrompus, mais aussi par le pillage systématique de ses ressources ou les plans d’austérité imposés par le FMI.

Dans mon intervention en plénière, je me suis félicité de l’élan de solidarité que nous constatons actuellement pour ce pays traumatisé par la violence du choc qu’il a subi. Mais cette solidarité doit s’inscrire sur le long terme et ne pas reproduire les erreurs du passé. Une première étape est l’annulation immédiate et inconditionnelle de la dette haïtienne. Un plan de reconstruction et de développement durable doit être lancé, sous l’égide de l’ONU, dont les haïtiens doivent être maîtres, de telle sorte que le peuple haïtien recouvre sa souveraineté économique et politique. 

Présidence espagnole. C’est au tour de l’Espagne de présider l’Union européenne.

Mercredi 20 janvier, le chef du gouvernement espagnol, José-Louis Zapatero, est venu présenter le programme de la présidence espagnole de l’Union européenne pour les 6 mois à venir.

La présidence se donne comme défi majeur la mise en place des nouveaux mécanismes du traité de Lisbonne, la promotion de la citoyenneté européenne, la conclusion d’accords bilatéraux avec des pays d’Amérique latine, la relance de l’Union pour la méditerranée, la construction d’une Europe « durable » au niveau social et énergétique (il prône le développement de nombreux projets énergétiques comme les interconnexions entre les réseaux, les énergies renouvelables, les voitures électriques), comme dans son agriculture et sa pêche.

Mais c’est surtout sur le programme économique de cette présidence que M. Zapatero a insisté. L’Espagne est très lourdement touchée par la crise résultant du système actuel (son taux de chômage est passé de 8 à 18% en une année). C’est pourquoi elle fait de la relance économique et de la définition d’une nouvelle politique économique européenne sa priorité.

L’Espagne propose une politique économique coordonnée entre Etats Membres qui pourrait même faire appel à un système de sanctions pour les obliger à suivre un programme économique. L’idée d’une coordination économique plus poussée entre Etats-membres peut-être une bonne chose si elle peut éviter une concurrence économique entre eux (notamment sur la fiscalité). A cet égard le débat sur la définition de la nouvelle stratégie économique « Europe2020″ d’ici juin retiendra toute notre attention et notre vigilance. 

SWIFT, les autorités américaines auront encore un large accès aux données bancaires des citoyens européens, bras de fer entre le Parlement et le Conseil

L’accord SWIFT permet au trésor américain, au nom de la lutte contre le terrorisme, d’accéder au registre de cette société basée en Belgique qui gère les transmissions de quelques 8000 banques dans le monde. Cet accord permet aux autorités américaines d’être informées sur toutes les opérations bancaires des citoyens européens : la trace bancaire des retraits et des achats permet de connaître la vie privée et les déplacements de chacun dans ses plus petits détails.

Mis en place depuis les attentats du 11 septembre 2001, l’accord arrivait à terme le 31 janvier. Le Parlement dans son intégralité veut se servir de ses nouveaux droits pour modifier cet accord et a envoyé une lettre commune au Conseil. Mais le Conseil semble avoir retardé la divulgation de l’accord pour limiter le temps d’appréciation du Parlement. Les mêmes qui souhaitaient vivement une application du traité Lisbonne ont préféré accélérer le processus afin d’éviter que le Parlement ne mette le nez dans ces questions sensibles. L’accord signé fin novembre avait été négocié spécialement avant l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. C’est donc un accord intérimaire fait à la hussarde que les membres du Conseil vont imposer, retardant encore d’un an le droit de regard du Parlement européen sur un sujet aussi sensible que les données bancaires des citoyens européens. Mes collègues et amis de mon groupe, Cornelia Ernst, Ruis Tavares, et Marie-Christine Vergiat, se sont exprimés avec force contre la reconduction à la va vite de cet accord. 

Relations Union européenne/Tunisie, une dérive dangereuse du régime

Alors qu’il tenait ce jeudi 21 janvier un débat sur l’éventualité d’un rehaussement des relations avec la Tunisie, le Parlement européen s’est montré très divisé sur cette opportunité. Les conservateurs et libéraux européens se sont montrés favorables à la poursuite du dialogue avec la Tunisie alors que les Verts et notre groupe de la Gauche unitaire européenne – Gauche verte nordique nous sommes montrés critiques sur la dérive autoritaire du régime tunisien que nous constatons. Les socialistes étaient eux divisés par les différentes sensibilités de leur pays d’origine. Mon amie Marie-Christine Vergiat a une nouvelle fois dénoncé le raidissement du pouvoir Tunisien en rappelant le score de 90% obtenu par Ben Ali pour son cinquième mandat. Je partage entièrement cette inquiétude et la rejoins en dénonçant également le procès bâclé dont fait l’objet mon confrère journaliste Taoufik Ben Brik. 

28/01/2010

Grippe : sénateurs PCF et PG veulent une commission d'enquête sur le rôle des labos

grippeav1.jpgLes sénateurs communistes et du parti de gauche (CRC-SPG) ont présenté leur proposition de résolution visant à créer une commission d'enquête sur "le rôle des laboratoires pharmaceutiques dans la gestion de la pandémie de grippe H1N1".

"Il faut lever le voile sur la gestion d'une pandémie fantasmée", a déclaré Guy Fischer (PCF) lors d'une conférence de presse.

"Je déplore que le gouvernement, au nom du principe de précaution, a arrêté ce programme démentiel de vaccination et, foulant au pied ce principe de précaution, a mis sur le marché des substances dont l'innocuité n'est pas prouvée", a ajouté François Autain (Parti de gauche).

Le groupe CRC-SPG (24 sénateurs) a fait valoir son "droit de tirage" (tout groupe parlementaire peut demander une fois par session la création d'une commission d'enquête, qui doit être votée dans l'hémicycle) pour réclamer l'enquête.

Evoquant "une surévaluation des risques", une "dramatisation", il a estimé nécessaire d'enquêter sur "le rôle des experts" et déploré que ceux "qui conseillent les laboratoires sont souvent ceux qui conseillent les gouvernements".

"Il est nécessaire de démêler ce qui relève de l'excès de prudence, de communication ou de la part d'implication des firmes pharmaceutiques dans l'élaboration des politiques publiques", souligne le groupe dans un argumentaire écrit.

Il s'interroge notamment sur le rôle du Pr Bruno Lina, "un des experts du gouvernement", président du "groupe d'expertise et d'information sur la grippe (CIEG)".

Le groupe affirme aussi que le CIEG est "financé à 100% par des laboratoires qui produisent des vaccins contre la grippe" et que son directeur, Bertrand Vermee, "est même le directeur du service marketing du département vaccin de Sanofi Pasteur (qui finance par ailleurs le CIEG à hauteur de 50%)".

"La France a le plus grand gap entre le taux de vaccinés, 5,5 millions de personnes - 7% de la population - et les doses commandées, 94 millions de doses vaccinales", a également dénoncé M. Autain.

Il a évoqué les "conditions très favorables aux laboratoires" dans les contrats passés par le gouvernement avec notamment "un prix prohibitif moyen de 7 euros par dose". Selon lui, "le gouvernement a pris à sa charge toutes les responsabilités", "déchargeant les laboratoires de tout risque".

09:31 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grippe, enquête, sénateurs | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

24/01/2010

RETRAITES / DECLARATION DES DEPUTES COMMUNISTES

retrairesenior.jpgDepuis plusieurs jours, une succession de déclarations de dirigeants politiques affichent une « volonté de consensus » pour remettre en cause la retraite à 60 ans.
Le Président de la république Nicolas Sarkozy dans ses vœux aux Parlementaires s’est félicité d’un rapprochement de points de vue entre la majorité présidentielle et la gauche. François Fillon a assuré le service après-vente d’une telle déclaration.

Le Parti socialiste, sa première secrétaire, ses dirigeants les plus influents, François Hollande, Jean-Marie Le Guen et Manuel Valls actent chacun à leur façon du caractère inéluctable d’un premier recul à 61 ans ou 62 ans de l’âge légal.

Ils remettent ainsi en cause la première mesure prise en 1981 : l’abaissement de 65 à 60 ans de l’âge légal de la retraite, qui était un choix de société.

Tous, au nom d’un modernisme qui irait de soi, avancent que ce serait le seul moyen de sauver notre système de retraite. Le Medef par la voix de madame Parisot, se réjouit d’un consensus en construction sur des bases... qu’il a toujours préconisées !
Si l’allongement de l’espérance de vie est un fait, il n’entraine pas, contrairement à ce que d’aucun affirme, l’obligation ou la nécessité de reporter l’âge de départ à la retraite. Le Medef oublie de s’interroger sur les plans de licenciements qui frappent des centaines de milliers de nos concitoyens de plus de 50 ans et les confinent à l’assurance chômage puis aux allocations de fin de droits, sans jamais pouvoir retrouver un emploi. Dans le même temps, faire travailler plus longtemps les salarié-e-s, c’est également réduire les possibilités d’accès à l’emploi pour les jeunes.
Le gouvernement et le Medef portent ensemble la lourde responsabilité d’avoir amené dans l’impasse les discussions sur les métiers pénibles. N’oublions pas non plus les gains considérables de productivité et les profits qui continuent de battre des records malgré la crise financière.

C’est cette politique qui fragilise gravement les ressources de l’assurance vieillesse. Les député-e-s communistes, républicains, du parti de gauche exigent une réforme profonde du financement des retraites par la mise à contribution des revenus financiers des entreprises et des banques et par une politique de création d’emplois, d’augmentation du pouvoir d’achat, des salaires et des pensions.

(...) Elle permettrait également de ne plus faire supporter aux seuls revenus du travail la charge du financement.

La droite a clairement annoncé que 2010 serait l’année de la révision de notre système de retraites. La gauche, le parti socialiste, ne doivent nourrir d’aucune manière cette nouvelle atteinte aux droits des salarié-e-s qui est en préparation.
L’appel au « réalisme » est trop souvent annonciateur de capitulation. Nous disons non, résolument non, à ce recul de civilisation. Nous proposons une réforme progressiste des retraites et des pensions."
(déclaration des députés communistes)

13:19 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retraites, députés, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

16/12/2009

DEBAT SUR L’ORIENTATION BUDGETAIRE

mairie1.JPGIntervention du Groupe des élus communistes, Evry, conseil municipal du mois de décembre

 

L’orientation de ce budget est conforme aux engagements de l’équipe municipale et de son programme municipal.

Il poursuit son action dans les domaines essentiels que sont la jeunesse, l’éducation, la petite enfance, les seniors, le sport, le secteur social, le soutien aux associations, à la culture, aux logements, à la démocratie locale, aux fonds d’investissements de proximité, à l’environnement et au cadre de vie.

Il réaffirme un fort projet dans le domaine essentiel de la santé devant le désengagement  de l’Etat au moment où une étude publiée par le journal Le Monde indique que de 2001 à 2009 les dépenses de santé des français ont augmentées de 40 à 50 % et qu’ils sont de moins en moins égaux devant la maladie et la mort.

Cette priorité de la Municipalité n’est certes pas une prérogative obligatoire pour la collectivité mais elle permet de pourvoir, au moins en partie, à la déficience du Gouvernement.

Il en est de même pour la Sécurité des biens et des personnes qui est du domaine régalien de l’Etat mais où face au désengagement massif de celui-ci (plus de 2000 postes de policiers supprimés en 2010), la Municipalité devant la forte demande et l’inquiétude des habitants fait face en y consacrant près de 10 % de son budget de fonctionnement.

 

L’environnement économique et social est des plus inquiétant. Le pouvoir d’achat de tous, à l’exception notable des plus riches protégé par le bouclier fiscal baisse, le chômage explose.

Un plan d’austérité sans précédent est mis en place dont les conséquences pour les familles et les collectivités sont, et seront de plus en plus catastrophiques.

 

A Evry, comme dans les autres villes populaires le bilan du plan banlieue établi par l’Observatoire national des zones urbaines sensibles s’avère un échec. Le revenu fiscal moyen  est deux fois inférieur à celui des autres quartiers. Un tiers des habitants, et un jeune sur deux ne survivent qu’avec moins de 908 € par mois. Le taux de chômage est deux fois supérieur qu’ailleurs, touchant en particulier les plus jeunes dans une proportion de 30 % pour les filles, 40 % pour les hommes, à un moment, ou paradoxe les plus anciens sont sommés de travailler plus. Parler de ces quartiers comme de « SAS » comme le fait M. Darcos, ministre du Travail, et ancien ministre de l’Education est une insulte à cette population digne et aux villes concernées.

 

L’action globale de la Municipalité permet malgré tout de maintenir une solidarité en lien étroit avec le Conseil Général et le Conseil Régional et d’éviter un désagrégement de la Cité.

Les modifications proposées des institutions par le Pouvoir Public, la suppression de la clause de compétence générale pour ces collectivités auront des conséquences lourdes à ce sujet.

Ainsi, et pour ne citer qu’un exemple, le financement des équipements sportifs seront remis en cause.

 

M. Sarkozy justifie sa réforme en indiquant que les Municipalités, les Départements, les Régions dépensent trop et ne savent pas gérer leurs budgets. Cela ne manque pas de piquant lorsque l’on sait par exemple que l’Etat doit au Conseil Général de l’Essonne plus de 200 millions d’€, soit  l’équivalent de 20 % de son budget annuel en raison de charges nouvelles non compensées entièrement comme l’APA , le RSA, les collèges, et que cette dette augmente de près de 150 000 € par jour.

 

Il se fixe comme objectif de supprimer le 1/3 du personnel de toutes les collectivités locales, soit 600 000 emplois, 400 uniquement sur la ville d’Evry.

 

A ces réformes s’en ajoutent d’autres comme le nouveau impôt que M. Sarkozy veut mettre en place contrairement à ces engagements intitulé la Taxe Carbone. Les collectivités locales devront l’acquitter sans aucune compensation. Le coût moyen (1) estimé pour la ville d’Evry  sera en 2010 de 250 000 €, et ce coût sera multiplié par 10, dans les années à venir.

Nous ne sommes pas sûr que cette mesure favorisera la lutte pour la défense de l’environnement, comme nous ne sommes pas sûr que l’augmentation du prix de l’eau sur notre commune bien au-delà de l’inflation soit une bonne chose pour les habitants d’Evry dont le revenu fiscal moyen est un des plus bas de l’Essonne. Il serait bien d’ailleurs sur ce point d’engager une réflexion pour reprendre en Régie directe la gestion de l’eau qui relève d’un bien fondamental dont doivent disposer les habitants et ne doit pas être tributaire des profits exigés par les groupes privés pour le compte d’actionnaires.

 

A cela s’ajoute l’augmentation moyenne du prix de chauffage urbain sur Evry de plus de 5 % pour la saison 2008/2009 liée il est vrai par une saison plus froide que les autres années.

L’action des élus de la Municipalité dans l’agglomération a permis de limiter cette hausse.

 

Les élus communistes resteront à l’écoute des habitants pour que le budget de la ville en 2010 soit au plus près de leurs besoins, renforcent les liens sociaux, contribuent au développement de chacun, et au bien de tous.

 

La vraie morale ne s’occupe pas de ce que nous pensons et voulons, mais de ce que nous faisons.

 

En même temps nous estimons que les Evryens doivent être informés franchement et régulièrement sur les projets du Gouvernement qui obligatoirement auront des conséquences sur la vie de la cité. Nous pensons aussi que c’est la fonction des élus de gauche ou Verts quel que soient leurs mandats, d’être porteurs d’espoirs, d’une alternative politique, économique et sociale vraiment progressiste et non libérale..

 

(1) - L'association Amorce, composée d'élus spécialisés dans la gestion et le traitement des déchets, estime que l'impact de la nouvelle contribution pourrait atteindre de 0,50 € à 10 € par habitant.