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15/12/2013

Congrès du PGE : une force et un espoir pour la gauche européenne et pour une Europe solidaire

pge.jpgPleine réussite à Madrid, pour un congrès qui fera date dans l'histoire du Parti de la gauche européenne (PGE), de la gauche européenne et pour une Europe solidaire.

Le 4e Congrès du Parti de la gauche européenne (PGE) vient de s'achever à Madrid. Les 300 délégués venus de toute l'Europe, de pays membres ou non de l'Union européenne, ont décidé de faire du PGE dans les années qui viennent un acteur majeur du combat politique en Europe contre les politiques d'austérité, les régressions démocratiques et pour construire un front social et politique européen offrant aux forces sociales, politiques, de la culture, de la création et citoyennes du continent une alternative de gauche en Europe.

Un front qui permettra d'ouvrir les chemins du rassemblement et de l'espoir des peuples européens pour refonder une construction régionale de nations et de peuples souverains, libres et associés au plan régional pour le progrès social, démocratique, économique, écologique, la paix et fondée sur les principes des respects des souverainetés et de la richesse culturelle, politique et sociale.

Le PCF s'engage dans la réussite des trois grandes initiatives décidées par le PGE : 1- la grande campagne de sensibilisation et d’action pour mettre en échec le projet de Grand marché transatlantique (TAFTA) ; 2- en mars prochain à Bruxelles un sommet sur la dette ; 3- la tenue chaque année du « forum européen des alternatives », un nouvel espace politique ouvert à toutes les forces politiques, sociales et syndicales qui veulent travailler avec nous et dont la première édition pourrait se tenir à l’automne 2014

pierre_laurent_pge_0.jpgLe Parti communiste français salue la réélection de Pierre Laurent à la tête de la présidence collégiale du Parti de la gauche européenne (PGE) composée d'Alexis Tsipras (Syriza, Grèce), Marisa Mattias (Bloco, Portugal), Maïte Mola (PCE-IU, Espagne) et de Margarita Mileva (Bulgarian Left, Bulgarie), et du trésorier Diether Dehm (die Linke, Allemagne) dont le travail engagé en 2010 a permis, en 3 ans, de renforcer l'unité et l'action du PGE.

pierre laurent,parti de la gauche européenne,pge,alexis tsiprasLe Parti communiste français se félicite du choix de présenter la candidature d'Alexis Tsipras, président de Syriza, député grec et vice-président du PGE, à l'élection de la présidence de la Commission européenne. « Alexis Tsipras portera la voix de la résistance et de l'espoir » de la gauche dans la dynamique des échéances électorales européennes du printemps 2014.

14/12/2013

L'intervention d'André Chassaigne lors du débat à l'Assemblée nationale sur l'intervention en Centrafrique

andré chassaigne, centrafrique, Opération SangarisJe m’associe bien évidemment, au nom de mon groupe, à l’hommage rendu aux soldats morts en Centrafrique.
A peine un an après l’engagement de la France au Mali, notre pays se lance dans une nouvelle opération sur le continent africain. En République Centrafricaine.

Après l’opération Serval, qui devait s’achever en juillet dernier, le président de la République vient, ainsi, de déclencher l’opération « Sangaris » qui se traduit par le déploiement de 1600 soldats français.

Il s’agit là de la cinquantième intervention française en Afrique subsaharienne depuis les indépendances d’il y a 50 ans.
Cette intervention en Centrafrique s’inscrit dans une longue lignée d’opérations menées par les troupes françaises dans cette colonie, indépendante officiellement depuis 1960, en proie à la pauvreté, à l’instabilité et aux conflits. Autant d’interventions qui n’ont jamais permis de répondre aux maux qui gangrènent la Centrafrique.

La Centrafrique, si elle n’est pas dénuée de ressources naturelles, est classée parmi les Etats les plus pauvres de la planète, occupant la 171ème place sur 177 selon le classement de l’Indicateur de développement humain du Programme des Nations-Unies pour le développement. La France y est le premier investisseur.

Il est impossible, dès lors, de prendre part à ce débat sur l’engagement des troupes françaises en Centrafrique sans ouvrir le dossier de la Françafrique.

Tous les 10 ans ou presque, un président de la République Centrafricaine chasse l’autre par un coup d’Etat, derrière lequel la France n’est jamais très loin. Le peuple Centrafricain a ainsi vu défiler des personnages insensibles à son sort, aussi corrompus qu’irresponsables. Les uns après les autres, les dictateurs ont été choisis et maintenus, au gré de « nos intérêts » entre guillemets, mais aussi pour protéger des bases militaires françaises dans ce pays considéré comme un « porte-avions » au centre de l’Afrique, utilisé lors des nombreuses interventions militaires dans la région.

La France n’est pas étrangère à la situation chaotique que connaît ce pays. Elle porte une lourde responsabilité historique dans la tragédie centrafricaine. Elle n’est donc pas la plus qualifiée pour intervenir. C’est un paramètre que nous ne pouvons ignorer même si, je le dis clairement, il n’est pas question de tergiverser pour la protection des populations civiles, premières victimes des violences sanglantes qui déchirent ce pays.
M. le ministre des Affaires étrangères a déclaré, face à la communauté française de Bangui le 13 octobre dernier – je cite : « sachez que l'amitié traditionnelle qu'a portée la France à la Centrafrique, nous voulons la manifester de nouveau pour aujourd'hui et pour demain ».
Pourtant, notre histoire commune est marquée par de sombres affaires. Nous gardons en mémoire le pitoyable sacre de l’ancien sous-officier de l’armée française devenu l’Empereur Bokassa 1er en présence de la diplomatie française. Malgré ce soutien, le président Valéry Giscard d’Estaing a décidé de débarquer son ancien ami devenu trop encombrant, incontrôlable, qui menaçait nos intérêts, pour réinstaller au pouvoir le président David Dacko, pour ensuite favoriser la dictature du général Kolingba. Il sera remplacé par le dictateur Ange Félix Patassé qui sera, quant à lui, chassé du pouvoir en mars 2003 par le général Bozizé. Un jeu de chaise musicale orchestré impunément par l’ancienne puissance coloniale.
En 2007, face à la multiplication des mouvements rebelles sous influence soudanaise et tchadienne, les parachutistes français sautent sur Birao, dans le nord de la République Centrafricaine.

C’est de ce nord musulman qu’est venue en décembre 2012 l’offensive des rebelles de la « Séléka » qui, le 24 mars dernier, porta au pouvoir Michel Djotodia. Dans un réflexe hérité de l’histoire, le président Bozizé a vainement appelé à l’aide la France avant de prendre la fuite.
C’est ainsi que l’actuel président centrafricain Michel Djotodia est arrivé au pouvoir avec le soutien des rebelles de la Séléka, qui sont devenus ses propres ennemis. Michel Djotodia qui en a appelé à la France après avoir dissout la coalition rebelle de la Séléka.
Aussi, au regard de notre Histoire en Centrafrique, on peut légitimement s’interroger sur les différentes motivations d’une énième intervention dans l’ancienne colonie.

L’ordre du jour réel du « Sommet pour la paix et la sécurité en Afrique » qui s’est tenu à Paris, il y a quelques jours, était clair : avant de parler de paix et de sécurité, Paris et ses alliés du continent africain se sont intéressés à leurs préoccupations économiques et financières. Ce sommet était avant tout une offensive diplomatique pour la sauvegarde des intérêts de la France en Afrique.
Riche de ses ressources naturelles – mines d’or, de diamants, de mercure, d’uranium, de fer, mais aussi culture de manioc, de bananes, de maïs, de café, de tabac, de coton, de canne à sucre, une forêt de 3,8 millions d’hectares aux essences précieuses – la République centrafricaine suscite l’intérêt du monde des affaires et du monde politique.

Pourtant, ce n’est pas de cet intérêt dont le peuple centrafricain a besoin. Le peuple centrafricain a besoin que nous l’aidions à profiter pleinement de ses richesses et que nous l’aidions à mettre fin à la situation de confiscation du pouvoir politique et économique aux mains de quelques-uns. Car, les germes de la crise actuelle sont aussi d’essence économique et sociale.
Le peuple centrafricain a besoin du soutien de la communauté internationale pour que cessent les massacres qui se multiplient, alors que les affrontements entre les milices Séléka et antibala-ka terrorisent la population civile.
La terreur et la misère ont déjà poussé un demi-million de réfugiés dans des camps de fortune.
Aussi, je le redis, il n’est pas question de tergiverser pour la protection des populations civiles.

Pour autant, il convient d’agir avec discernement pour ne pas reproduire les erreurs du passé. C’est pourquoi, dans les circonstances que je viens d’évoquer, il revient aux Africains et à la Communauté internationale de réagir pour aider ce peuple en danger.
Or, derrière le paravent de la résolution onusienne (autorisant le recours à la force), la réaction internationale est en réalité d’inspiration franco-française et sa teneur est purement militaire.
En effet, le texte, adopté à l'unanimité des 15 pays membres du Conseil sur proposition de la France autorise les soldats français en Centrafrique à « prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca dans l'accomplissement de son mandat ». Dans le cadre de l'opération Sangaris, la France va tripler son contingent sur place.
L’Afrique demeure donc un terrain d’actions militaires pour la France.

Ce qui fait d’ailleurs regretter à Amnesty International et à la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), qui ont pris acte de cette résolution, l'absence de mise en place plus rapide d'une véritable force de maintien de la paix des Nations unies.
Vous l’avez compris, nous avons, pour qualifier le sentiment qui nous anime, un réel malaise face à cette intervention.
Nous pensons, en effet, que la France n’a pas vocation à jouer le rôle de gendarme de l’Afrique. Les valeurs anticoloniales, toujours défendues par les communistes, nous l’interdisent.

Ces valeurs de solidarité doivent, au contraire, nous pousser à mettre sur pied un partenariat équitable et durable, un système d’aide au développement plus efficace, plus proche des populations. Elles nous obligent également à rompre définitivement avec la Françafrique et à encourager les démocrates africains et les diasporas militantes, pour faire tomber les honteuses tyrannies africaines qui n’ont que faire des peuples qui ne cessent de s’appauvrir. Ces dictatures qui préfèrent défendre les intérêts des firmes privées, tentaculaires, exploitant aujourd’hui 80 % des gigantesques gisements africains, et dont les bénéfices sont rapatriés dans des paradis fiscaux.

Notre pays a une dette morale considérable envers le peuple de Centrafrique. Une dette qui nous oblige à reconnaître que nous n’étions pas les mieux à même pour intervenir dans la situation dramatique qui le frappe.
Nous sommes attachés au multilatéralisme et donc favorables au recours à une force d'interposition sous l’égide de l'ONU. Mais une force qui soit multilatérale. Cela suppose que la France ne soit pas la seule à être impliquée, sur le terrain, aux côtés de la Misca. C’est la communauté internationale, dans son ensemble, qui doit être mobilisée. Cette force doit avoir pour mission de créer les conditions d'un cessez-le-feu, d'un secours organisé aux populations en détresse et d’ouvrir la voie à l'État de droit. Elle ne le pourra que si elle ne peut être soupçonnée d’agir au nom d’intérêts à préserver dans une ancienne colonie.

C’est en « lanceur d’alerte » que je m’adresse aujourd’hui à vous : les interventions militaires françaises vont à contre-courant de l’Histoire. La mission de la France, c’est de défendre la stabilité et la paix des peuples en Afrique. Notre pays n’a pas vocation à défendre des dictatures et des Etats artificiels. La mission de la France, pour être en harmonie avec ses valeurs et ses idéaux des Lumières, n’est pas d’être le gendarme de l’Afrique. Elle est de remiser les visions géo-stratégiques nées du temps de la colonisation pour en écrire d’autres, respectueuses des peuples, de leurs richesses et de leur souveraineté. C’est ainsi que la France se grandira.

11/12/2013

KUEHNE NAGEL : COMBATIFS ET DETERMINES MALGRE LE FROID !

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kn3.jpgLes élus communistes d’Evry sont allés soutenir les salariés de Kuehne Nagel situé entre Bondoufle et Plessis, engagés depuis près d’une semaine dans un conflit pour sauver des emplois et maintenir leurs salaires et leurs droits sociaux. Occupant  jour et nuit les accès en cette entreprise malgré les froid intense, ces salariés dont la majorité sont des femmes font preuve d’un courage exceptionnel qu’ont tenu à saluer les élus communistes Evryens.

Communiqué de presse du Groupe des élus communistes de la ville d'Evry
Evry, le 11 décembre 2013,
kuehne nagel,bondoufle,pcf,élus,communistesDepuis plusieurs jours, les salariés du groupe Kuehne Nagel sont en grève et campent devant le site  de leur entreprise située à Bondoufle. Courageux et déterminés, ils se relaient 24 heures sur 24 pour  maintenir le blocage filtrant qu'ils ont mis en place et obliger ainsi leur direction à entendre leurs revendications. En effet, cette dernière a récemment annoncé un nouveau plan de restructuration menaçant 93 emplois sur les 220 que compte l'entreprise, plan absolument inacceptable lorsque l'on sait que le groupe Kuehne Nagel se porte plutôt bien puisque son chiffre d'affaire avoisinait les 380 millions d'euros de chiffre d'affaire en 2012. Privilégier le profit des actionnaires au détriment de l'humain répond à une logique d'un autre temps, et le cas de ces salariés et de leurs familles sacrifiés sur l'autel du capitalisme financier illustre parfaitement la nécessité de voir enfin aboutir la loi interdisant les licenciements boursiers.
Lkuehne nagel,bondoufle,pcf,élus,communisteses élus communistes de la ville d'Evry se sont rendus ce mercredi matin sur le site de l'entreprise afin de rencontrer les salariés en lutte et les d'assurer de leur soutien plein et entier dans leur juste combat ; ils se rendront également au tribunal d'Evry le mardi 17 décembre afin de les accompagner durant leur audience, car la direction de l'entreprise, bien loin de chercher à sortir par le haut de ce conflit, a poussé le cynisme en les assignant en justice afin de les intimider.
Ces pratiques et ces attitudes sont scandaleuses et témoignent d'un aveuglement coupable.
Mobilisons-nous,élus, syndicats, citoyens afin de rendre justice à ces hommes et à ces femmes qui
se battent simplement pour garder leur emploi. Après Alcatel-Lucent de Nozay, AT France de Bondoufle, continuons à marteler avec les salariés de Kuehene Nagel : « Faisons payer le capital et pas le travail ! »
Pour le Groupe des élus PCF d'Evry
Christian PIGAGLIO – Diego DIAZ – Elise YAGMUR
http://pcfevry.hautetfort.com/

COMMUNIQUE DE PRESSE  DE LA FEDERATION DE L’ESSONNE DU PCF

kuehne nagel,bondoufle,pcf,élus,communistesNous apprenons que les salariés de l’entreprise Kuehne+Nagel de Bondoufle sont en grève depuis  5 jours avec occupation du site. Ce sont 93 emplois menacés de suppression.

Kuehne+Nagel, 45 000 salariés dans plus de 100 pays, est l’un des leaders mondiaux de la logistique. C’est 54 agences à travers la France. C’est aussi 380 millions d’Euros de chiffre d’affaire pour 2012 !

Une fois encore ce sont des choix financiers qui guident les choix de cette entreprise afin de pouvoir toujours plus satisfaire les actionnaires.

kn.jpgLes communistes essonniens sont aux côtés des salariés en lutte, nous leur apportons tout notre soutien et demandons avec eux la tenue immédiate de réelles négociations sur les bases de leurs exigences tout à fait possibles à satisfaire.

Une fois de plus ce conflit est la preuve qu’il est grand temps de prendre des mesures face au patronat qui n’a qu’un point de vue : toujours plus pour les actionnaires. C’est pourquoi le Parti communiste français a lancé une grande campagne d’explications sur les « coûts du capital ».

Corbeil le 9 Décembre 2013

09/12/2013

BONDOUFLE - KUEHNE NAGEL EN GREVE : SOUTIEN DES ELUS COMMUNISTES D'EVRY

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COMMUNIQUE DE LA CGT
 
Depuis le jeudi 5 décembre les salarié-e-s occupent leur entreprise. Kuehne+Nagel est l’un des leaders mondiaux de la logistique employant près de 45 000 salariés dans plus de 100 pays. Les suppressions de 93 postes à Bondoufle découlent purement et simplement d’une logique financière implacable :
 
Encore et toujours plus pour les actionnaires, la masse salariale étant une simple variable d’ajuste...ment pour mieux gonfler les profits.

Kuehne+Nagel c est 380 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2012 et 54 agences disséminées sur le territoire national…

Malgré des conditions climatiques peu clémentes, Malgré les menaces et intimidations :

- tentative de sorties de la marchandise en force avec un poids lourd,

- présence quasi-permanente d’huissiers

-lock-out des salariés non grévistes

-provocations de la part de la direction

-entrave au droit syndical (interdiction d’accès aux locaux syndicaux pour les délégués)

Les salarié-e-s ne lâchent rien et sont prêts à aller jusqu’au bout afin d’obtenir satisfaction.

La CGT exige l’ouverture immédiate de négociations sur les propositions suivantes :

-Négociation d’un véritable plan de sauvegarde de l’emploi

-Des départs uniquement sur la base du volontariat

- La revalorisation des primes de licenciement : minimum 3000 € par année d’ancienneté.

Kuehne+Nagel a largement les moyens de satisfaire les revendications :

Rien que pour le premier semestre 2012 le bénéfice net est de 279 millions de francs suisses (232,3 M€), pourtant après s’être acquitté d’une amende de 53,7 millions pour entente illicite avec les patrons voyous de la même branche !
 
LES ELUS COMMUNISTES D'EVRY APPPORTENT LEUR TOTAL SOUTIEN A CETTE JUSTE LUTTE

20:11 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kuehne+nagel, bondoufle, pcf, élus | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

03/12/2013

VERS DES ETATS GENERAUX DE LA JUSTICE SOCIALE !

pcf, tva, pierre laurent, fiscalité, fiscalité des entreprises, marche justice fiscale, états généraux fiscalité, Pierre Laurent et les chefs de file des groupes parlementaires du Front de gauche ont présenté leur projet d’une « écriture citoyenne de la future réforme fiscale », qui taxerait le capital pour plus de justice fiscale.

Les communistes sont décidés à relever le défi lancé par Jean-Marc Ayrault la semaine dernière sur la fiscalité. Mais, pour Pierre Laurent et les présidents des deux groupes parlementaires du Front de gauche, Éliane Assassi au Sénat et André Chassaigne à l’Assemblée, pas question de se laisser berner par les annonces du gouvernement. Lors d’une conférence de presse au Palais du Luxembourg, ils ont détaillé leur projet, divulgué en début de semaine, d’états généraux de la justice fiscale.

« Il s’agit de lancer un processus d’écriture citoyenne, dans tout le pays, de la future réforme fiscale qui est attendue par les Français », a expliqué le secrétaire national du PCF. Selon lui, si le premier ministre a avancé des billes sur ce terrain, c’est « sous la pression d’un mécontentement populaire extrêmement fort qui n’a pas démarré en Bretagne mais qui a commencé à se cristalliser en septembre quand des millions de gens ont reçu leur feuille d’imposition et ont constaté les conséquences dramatiques de l’absence de réforme de justice fiscale l’an dernier ». « Par dizaines de milliers, les gens viennent nous voir pour dire : “Je suis rattrapé par l’impôt, mon allocation logement est touchée”, sans que leur revenu ait augmenté » ou si peu, confirme Dominique Adenot, président de l’Association des élus communistes et républicains (Anecr) et maire de Champigny.

Face à « la double impasse », politique et budgétaire, dans laquelle l’exécutif s’est engagé en s’enfonçant dans la politique d’austérité qui « emmène le pays dans le mur », Pierre Laurent décline deux objectifs. D’abord, celui de « la justice fiscale ». Il s’agit de réduire la part des « impôts sur la consommation qui prédominent aujourd’hui et qui sont les plus injustes ». « La TVA et les taxes sur les produits énergétiques dépassent les 150 milliards d’euros tandis que l’impôt sur le revenu rapporte environs 75 milliards d’euros et que les impôts sur les sociétés ne rapportent plus que 36,5 milliards d’euros », dénonce-t-il. L’annulation de l’augmentation de la TVA, pour financer les 20 milliards du crédit d’impôt compétitivité octroyé sans condition aux entreprises, est en ligne de mire. C’est également à la « reconstruction de la contribution du capital » que comptent s’atteler les communistes, notamment avec la « remise à plat du système d’exonération fiscale et de cotisation sociale qui coûte 200 milliards par an sans servir l’objectif d’emploi pour lequel il a été créé ».

Les présidents des deux groupes parlementaires du Front de gauche feront part de ces propositions au premier ministre lorsqu’ils seront reçus à Matignon, lundi prochain, mais ne comptent pas en rester là. Pour la sénatrice Éliane Assassi, le « gouvernement tente un tour de passe-passe » en restant « dans les clous du dogme austéritaire de la règle d’or du traité Merkel-Sarkozy-Hollande ». Elle répond donc « chiche » pour une « remise à plat » mais à condition « de discuter vraiment, de donner la parole au peuple ». « Dès le départ, la méthode Ayrault nous inquiète, elle sent l’embrouille. On sait qu’un petit tour de consultations ne suffira pas à déboucher sur ce qu’attend le pays car on nous a déjà fait le coup pour la transposition dans la loi de l’accord national interprofessionnel (ANI) et à nouveau pour la réforme des retraites », déplore Pierre Laurent qui souhaite en prendre le contre-pied. D’ici la fin du printemps 2014, date à laquelle pourraient se tenir les états généraux, il s’agit, annoncent les communistes, de mettre en place dans tous les territoires des « ateliers législatifs », associant élus, citoyens, associations, syndicats, pour « mettre (nos) propositions sur la table, décrypter les propositions gouvernementales » et « faire un effort d’éducation citoyenne ».

Une démarche qui pourrait répondre à l’« attente forte du peuple d’être partie prenante » du changement, selon André Chassaigne. La marche de dimanche prochain initiée par le Front de gauche est dans cette perspective envisagée comme « un tremplin » pour rassembler en vue de ce travail de longue haleine qui lie action et réflexion.


Il faut des états généraux de la justice... par CN-PCF

01/12/2013

Appel pour GAZA !

palestine1.jpgTexte adopté à l’issue des Huit Heures pour la Palestine, à Evry, le 30 novembre 2013

A l’issue des Huit Heures pour la Palestine, qui se sont tenues le 30 novembre 2013 à Evry sur le thème « Gaza, Palestine étranglée mais résistante et vivante », les organisations du Collectif Palestine Evry Essonne, qui ont soutenu cet événement organisé par Evry Palestine, lancent un appel pressant à nos pouvoirs publics et à nos élus pour qu’une action énergique soit enfin menée auprès d’Israël pour la levée du blocus de Gaza et le rétablissement de la liberté de circulation pour les personnes et les biens.

GAZA : LA FRANCE ET L’EUROPE DOIVENT AGIR

Depuis plus de 6 ans, la Bande de Gaza vit sous un blocus inhumain et illégal, imposé par l’Etat d’Israël, puissance occupante, en violation flagrante de la quatrième convention de Genève et des conventions pour les droits de l’Homme.

Ce blocus, associé aux attaques meurtrières de 2008-2009 et de 2012, aux restrictions injustifiables à la pêche dans les eaux territoriales de Gaza, à l’impossibilité de cultiver dans la zone tampon décrétée unilatéralement par Israël, ruine l’économie de Gaza et fait vivre à sa population un calvaire insupportable. La fermeture des tunnels, décidée par l’Egypte, a supprimé cette voie bien précaire d’approvisionnement, stoppé net la reprise de l’activité de construction du secteur privé, et considérablement aggravé la situation des 1,7 millions de personnes qui vivent à Gaza. Et les bombardements par l’aviation israélienne, les assassinats ciblés, les attaques de la marine contre les pêcheurs, les tirs de l’armée contre les paysans, n’ont jamais cessé.

evry,palestine,gaza,appel des communistes,élusUn an après le cessez-le feu qui a suivi l’opération militaire d’Israël contre Gaza en novembre 2013, l’ONU constate que la situation des Palestiniens de Gaza s’est encore considérablement dégradée. Et l’UNRWA (organisation de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens) ne peut plus faire face aux besoins d’urgence compte tenu de ses moyens financiers. Même les constructions ou reconstructions d’écoles ont dû être stoppées faute de matériaux de construction.

Les services hospitaliers sont sévèrement atteints, et les égouts se déversent dans les rues faute d’énergie pour le pompage. L’eau estimpropre à la consommation dans 95% des cas, avec une perspective de destruction irrémédiable de la nappe phréatique à court terme.

Aux autorités égyptiennes, il faut demander de rouvrir largement aux personnes le terminal de Rafah, et de l’ouvrir aux marchandises, mesure rendue urgente par la destruction des tunnels qu’ils ont décidée.

Mais le premier responsable de la situation à Gaza est l’Etat d’Israël, puissance occupante au sens du droit international, et tenu de ce fait par les obligations de la 4 ème convention de Genève. Gaza est victime d’une stratégie délibérée d’Israël pour l’étrangler, ruiner son économie et son environnement, et l’isoler du reste de la Palestine.Et cela, alors que les habitants de Gaza demandent avant tout de pouvoir travailler, étudier, produire, exporter et importer, échanger avec le reste du monde comme tous les pays de la planète, et accéder à leurs droits légitimes.

Les déclarations qui condamnent le blocus de Gaza ou demandent qu’il soit levé au plus vite sont nombreuses de la part de l’Europe, des Nations-Unies et de la France (même si nous regrettons l’absence de déclaration publique sur ce point lors de la visite du Président de la République en Israël et Palestine en novembre 2013).

evry,palestine,gaza,appel des communistes,élusIl est temps de mettre les actes en conformité ave cles paroles. Il n’est plus possible de s’en tenir à quelques gestes humanitaires, comme si Gaza était victime d’une catastrophe naturelle, sans s’attaquer au blocus et à l’occupation. Le blocus de Gaza doit être levé, la liberté de circulation pour les personnes et pour les marchandises doit être rétablie dans les deux sens aux postes frontières avec Israël, les zones de pêche et de culture rétablies, une liaison assurée entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie. Un plan d’urgence doit être adopté pour l’eau, en limitant strictement les prélèvements d'eau par Israël entre la Cisjordanie et Gaza, et en assurant un approvisionnement d’urgence de Gaza en eau potable.

Au-delà de ces mesures d’urgence, Gaza a le droit de vivre : son aéroport doit être reconstruit, les travaux du port démarrés, la liaison permanente et sécurisée entre Gaza et la Cisjordanie assurée comme prévu par les accords d’Oslo, des ressources en eau mobilisées en proportion du nombre d’habitants. C’est, au-delà de la résolution de la crise actuelle à court terme, un ensemble d’objectifs essentiels sans lesquels aucune paix ne sera juste et durable.

Ces exigences doivent être portées fermement par la France et l’Europe, elles doivent être assorties de sanctions si Israël ne s’y conforme pas.

Nous appelons nos élus des municipalités de l’Essonne, du Conseil Général de l’Essonne, du Conseil Régional Ile de France, nous appelons les Députés et Sénateurs de l’Essonne, à porter cet appel auprès du gouvernement et du Président de la République, pour une action au niveau de la France comme de l’Europe. Nous appelons nos députés européens à porter cet appel auprès des autres parlementaires européens, du Conseil Européen et de la Commission Européenne. Nous attendons du gouvernement français et de l’Union Européenne des actions fermes et publiques dans ce sens vis-à-vis d’Israël.

Les élus communistes d'Evry se sont associés à cet appel

23/11/2013

Nicolas Sansu : "Retrouvons une juste architecture fiscale"

pcf, front de gauche, assemblée nationale, tva sociale, nicolas sansu, justice fiscale, budget 2014, marche justice fiscaleÀ l’heure où les députés statuent sur le budget 2014, Nicolas Sansu, élu PCF du Cher, commente le choix du groupe Front de gauche de voter contre un «socialisme de l’offre».

Le groupe Front de gauche a annoncé son intention de voter contre le budget 2014. Est-ce en rupture avec la politique générale du gouvernement ?

Nicolas Sansu. On est dans le « triangle des Bermudes ». Les efforts étaient soi-disant nécessaires pour relancer les comptes publics. Mais les recettes fiscales ne seront pas au niveau attendu. Il est donc urgent de sortir de ce siphon. En 2012, toute la gauche a voté la suppression de la TVA dite sociale, que l’on retrouve maintenant avec le crédit d’impôt compétitivité-emploi. Nous avons, pour notre part, de la constance. Ce n’est pas en frappant les ménages, et en ayant cette obsession du coût du travail, que l’on va régler la situation du pays.

C’est un signe fort…

Nicolas Sansu. Oui bien sûr, mais c’est aussi la fierté de la gauche qui ne renonce pas au souffle du Bourget, qui passe par nous à l’Assemblée. Si l’ennemi c’est la finance, on ne peut pas voter ce budget, illustration du socialisme de l’offre, où l’on transfère les impôts des entreprises vers les ménages. Il ne répond pas aux besoins du pays. La question est : faut-il combattre la finance ou s’en accommoder 
pour qu’elle nous fasse le moins mal possible ? Aujourd’hui, le PS pense que l’on ne peut pas changer radicalement les choses. C’est notre différence.

Est-ce le sens de la révolution fiscale, objet du rassemblement du 1er décembre ?

Nicolas Sansu. Il faut rendre l’impôt plus juste et plus progressif. Le consentement à l’impôt est primordial pour préserver notre socle républicain. Retrouvons une juste architecture fiscale, comme celle des années 1960-1970, qui a permis le développement du pays tel qu’il est aujourd’hui. En clair, des contributions communes qui permettent un investissement public. Alors que le cancer financier ronge notre pays, on doit se poser cette question.