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26/03/2014

COMMUNISTES REPUBLICAINS A EVRY : UN PRINCIPE FONDAMENTAL !

diego diaz,communautaire,evry,front de gaucheLes Communistes républicains sont engagés aujourd'hui totalement dans la bataille pour Evry, ses habitants, leur avenir.

Nous le savons, le mécontentement des Français -à Evry comme ailleurs- est profond vis-à-vis la politique économique et sociale menée actuellement par le gouvernement et, bien évidemment, les Communistes républicains comprennent et même partagent cette colère et ce désarroi d'une partie du peuple de Gauche, désarroi qui s’est notamment exprimé par une forte abstention lors du premier tour des élections municipales dimanche dernier.

Il s'est exprimé aussi par le vote illusoire pour la droite ou pour celui de la liste NPA et Parti de Gauche d'Evry.

A Evry, une liste, utilisant des logos que nous estimons usurpés et contraire à nos valeurs, revêt un caractère communautaire profond, démagogique et dangereux pour notre ville.

Cette liste est dangereuse lorsque par exemple  le bras-droit de la candidate et le numéro deux de sa liste apportent sur leur pages Facebook un soutien explicite à Dieudonné en relayant la tentative de banalisation par ses adeptes du geste antisémite de la « quenelle ».

Elle est populiste et mensongère lorsque sur ce même réseau social elle diffuse le témoignage « spontané » suivant : « Tout d'abord, jeune maman habitante d'Evry, je ne suis aujourd'hui pas satisfaite de la politique mené par le maire sortant tout comme mon entourage. En effet, de confession musulmane, nous nous sentons stigmatisé... je veux montrer mon mécontentement.

Quelles mesures envisagez-vous contre la lutte contre les discriminations notamment à l’égard des musulmans ?

De plus Evry est presque ma ville natale, je suis arrivé à l'âge d'un an. Ainsi, j'y ai faite toute ma scolarité, je suis allé à la cantine de la maternelle,de la primaire, du centre de loisir, du collège et du lycée.

Et : J'Y AI EU FAIM ! Je mangeai mal. Pourquoi ? Parce que j'étais musulmane et qu'on ne me proposait pas une alternative à la viande non-halal. C'est injuste et scandaleux!

Aujourd'hui maman je ne veux pas que ma fille se retrouve comme moi à ne manger que l'entrée et le yaourt. »

Témoignage évidemment qui ne repose sur aucune réalité.

Elle est anti-républicaine, car opposée au principe même de la laïcité, lorsque sa candidate choisit d'interpeller dans un bureau de vote ses assesseurs en langue arabe, elle qui prétend vouloir devenir premier magistrat de notre ville mais bafoue ainsi ouvertement les règles et principes fondamentaux de la République française dans un lieu public.

Elle est réactionnaire lorsque les militants de cette liste s'adressent à la sortie de la Mosquée d’Evry aux musulmans simplement désireux de pratiquer leur religion dans la sérénité et le recueillement en les haranguant avec un discours directement inspiré de la phraséologie d’extrême-droite : dénonciation de la loi du mariage pour tous, remise en cause de la théorie du genre, et cela de l'aveu même du recteur de la Mosquée.

Nous le savons, et maintenant des dizaines de témoignages qui nous reviennent le confirment : cette liste s'est constituée et a obtenu des suffrages essentiellement en diffusant des mensonges à répétition complètement éloignés de toute vision politique sérieuse, promettant des logements à tout le monde, un emploi pour tous, de redonner du pouvoir d'achat à tous, des crèches à tous, la baisse des impôts, la baisse du soi-disant endettement de la ville et en même temps plus de service public, plus d'emplois dans la fonction publique territoriale, plus d'investissements considérant sans doute que la ville d'Evry était une république autonome capable de tous les miracles et prouvant ainsi une nouvelle fois une méconnaissance totale des institutions de la République...

La méthodologie et les principes de cette liste reposent sur les mêmes conceptions que celles qui existent au Front National avec pratiquement les mêmes types d'argumentation.

diegopl.jpgDans Parti communiste, il y a République parce que les deux mots se conjuguent ensemble et l'Histoire le prouve, mais dans Parti communiste il ne peut pas y avoir communautaire parce que ces deux mots restent quant à eux diamétralement opposés.

Le Parti communiste français, c'est la République, la tolérance, le respect des idées et de la religion des autres ; le Parti communiste c'est le débat passionné, la conviction, mais pas le mensonge, la démagogie, la haine, le mépris.

Le rassemblement de toutes les forces de progrès et la défense des intérêts de tous les Evryens voilà ce qui anime aujourd'hui et continuera d’animer les Communistes républicains d'Evry.

Diego Diaz, Maire adjoint communiste d'Evry

Voir déclaration commune : Que les masquent tombent, sur cette liste de Francis Chouat, Danielle Valero, Diego Diaz en cliquant sur cette ligne 

02/01/2014

Vœux de Hollande. Dix minutes de discours, trois citoyens indignés

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Militants syndicaux, animateurs d’associations qui luttent sur le terrain contre l’injustice et les discriminations, ils ont écouté les vœux du chef de l’État. Ils ont confié leurs réactions à chaud à l'Humanité.

  • Cristel Coste, militante CGT 
à l’hôpital, l’une des cinq de Roanne relaxés en décembre : «Pas de changement 
pour nous, les petits»

« Ce que l’’on comprend bien en écoutant François Hollande, c’est que le changement, c’est pas pour maintenant ! En tout cas pas pour nous, les petits ! Il nous a encore annoncé une politique de droite, dans la continuité de Nicolas Sarkozy, avec des économies sur les dépenses publiques. Pour l’hôpital où je travaille, cela voudra dire encore des suppressions d’emplois. François Hollande déclare vouloir lutter contre le chômage, mais sur le terrain, il faut voir comment ça se passe. Dans le Roannais, on a l’exemple d’une entreprise menacée de liquidation, c’est la CGT qui se bat depuis des mois pour sauver les emplois, mais les politiques ne suivent pas. Le président de la République me donne l’impression d’être dans sa bulle, pas dans la réalité des gens qui ont des problèmes d’argent, avec des factures qui augmentent. Après, ce n’est pas étonnant que les Français n’aient pas envie d’aller voter ou que le vote FN monte. C’est dur de leur faire ­comprendre qu’il y a d’autres alternatives en politique et que le problème n’est pas la crise, mais le capitalisme. Pour 2014, je reste motivée, il faudra qu’on soit nombreux dans la rue. L’année commence au moins par un soulagement puisque notre affaire est terminée. Le procureur a annoncé qu’il ne ferait pas appel de notre relaxe. »

  • Josée Pépin, membre du collectif 
de défense du centre ivg de l’hôpital Tenon (Paris) : « Il y aura moins de services de santé pour les gens»

ump, ps, François Hollande, dialogue social, gauche au pouvoir, bilan hollande, cristel coste, jean-louis betoux, pacte de responsabilité, Josée Pépin, Sécrét Lazar, « Je suis révoltée par les vœux de François ­Hollande. Des choses graves ont été dites, notamment la continuité de la réduction des dépenses publiques. Cela signifie moins de services de santé pour les gens. On va continuer à fermer les hôpitaux, maternités, les centres d’IVG... D’une certaine manière, on fait des économies sur le droit des femmes. Il est plus facile de trouver un accord sur un plan d’austérité que sur des questions sociales. C’est aussi ce qu’Hollande a dit lorsqu’il a parlé de “relancer l’Europe” avec Angela Merkel. Il aurait au moins pu dire aussi un mot sur le droit des femmes en Europe, et notamment en Espagne où le droit à l’avortement a été récemment remis en question. Il n’a pas non plus parlé de la dérive du Parlement européen où la “résolution Estrela”, qui visait à renforcer le droit à l’avortement en Europe, a été repoussée. Quand François Hollande parle dans ses vœux de défendre la “dignité” des femmes, cela ne veut rien dire. J’ai trouvé son discours affligeant et même parfois honteux, comme ses propos méprisables sur la Sécurité sociale. Il dit vouloir en terminer avec les excès et les abus, qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
Cela me fait honte. Les Français ont le droit de se soigner, et pourtant ils éprouvent de plus en plus de mal à le faire. Il ne faut aucune complaisance envers ce gouvernement. »

  • Jean-Louis Betoux, représentant 
de la CGT à l’Union locale d’Évry : «Tout est fait pour simplifier la vie 
des patrons»

ump,ps,françois hollande,dialogue social,gauche au pouvoir,bilan hollande,cristel coste,jean-louis betoux,pacte de responsabilité,josée pépin,sécrét lazar« Dans le discours de François Hollande tout est fait pour simplifier la vie des patrons. Cela n’apporte aucun espoir aux salariés, aux chômeurs, aux retraités pour 2014, mais pour les entrepreneurs et la finance ! Si J’ai bien entendu les mensonges du président sur la baisse du chômage, il en appelle à la mobilisation générale et évoque un pacte de responsabilité pour les entreprises, mais cela va aboutir à des baisses de charges soi-disant pour créer des embauches. Il persiste à leur attribuer des milliards de fonds publics sans contrepartie. Et la négociation sur la formation professionnelle, dans la foulée de celle dite de sécurisation de l’emploi, permettra encore aux patrons de faire des économies. Il devrait plutôt donner un coup de pouce à des salariés comme chez Fralib pour qu’ils redémarrent leur activité. Le président a dit qu’il souhaitait sanctionner les abus des dépenses de la Sécurité sociale, mais il oublie que des boîtes détournent cet argent en ne versant pas les cotisations. On a aussi eu le droit au couplet sur la crise en Europe, mais rien sur l’Europe sociale. Et encore moins sur les travailleurs détachés. Chez AT France à Bondoufle (Essonne), nous avons soutenu la grève des travailleurs égyptiens et marocains qui étaient employés illégalement. On ne peut pas continuer à laisser des gens se faire exploiter. Plutôt que d’évoquer ce dumping social, le président a préféré ressortir le vieux refrain du Medef, “investir aujourd’hui pour créer les emplois de demain”. Une recette qui n’a jamais fait ses preuves. »

28/12/2013

Le modèle Allemand, une imposture, dans "On n'arrête pas l'éco"

angela merkel, allemagne, livre, france inter, bruno odentCe samedi matin, l'équipe d'On n'arrête pas l'éco, sur France Inter, partageait ses coups de cœurs. Le modèle allemand, une imposture, de Bruno Odent, en faisait partie.

Chef de la rubrique Monde à l’Humanité et germaniste, son ouvrage est un travail pédagogique utile pour tous ceux qui ne désespèrent pas de la possibilité de réorienter l’Union européenne.

  • La critique de Jean-Paul Piérot sur le livre

Qui a oublié l’argument répété ad nauseam sur les plateaux de télévision, lors des débats de la campagne de l’élection présidentielle française de 2012 ? « En Allemagne… » Berlin était devenu la nouvelle Rome de l’empire eurolibéral, avec à sa tête Angela Merkel « über alles ». Nicolas Sarkozy a usé et abusé de sa proximité affichée avec la chancelière, sans pour autant bouder son prédécesseur, le social-démocrate Gerhard Schröder, le père des réformes libérales du début des années 2000. Mais plus récemment, à Leipzig, lors de la cérémonie du 150e anniversaire de la social-démocratie allemande, François Hollande a rendu un hommage appuyé aux réformes « courageuses » de l’ancien chancelier connu sous le sobriquet de « camarade des patrons ».

Rétablir la vérité sur le « modèle » allemand s’imposait, alors que la prégnance de Berlin pèse sur le cours de la politique de l’Union européenne – le peuple grec en vit l’amère expérience – et que notre voisin oriental est à son tour dans une campagne électorale, avec le renouvellement du Bundestag, le 22 septembre prochain. Le livre de Bruno Odent répond efficacement à cette attente. L’auteur, qui dirige le service international de l’Humanité, par ailleurs germaniste, connaît bien la société allemande. Il réalise là un travail pédagogique utile au débat politique, qui s’adresse à celles et ceux qui ne désespèrent pas de la possibilité de réorienter l’Union européenne.

On ne peut comprendre les débats qui agitent l’Allemagne d’aujourd’hui sans revenir sur les singularités de son histoire économique et sociale depuis l’avènement du premier Reich allemand, en 1870. Paradoxalement, c’est Bismarck, l’homme fort de la Prusse puis premier chancelier du Reich, qui introduit des lois sociales jusqu’alors inexistantes pour s’opposer à la montée en puissance d’un mouvement ouvrier influencé par les idées de Marx. Cette sorte de compromis visant à garantir la paix sociale en intégrant le mouvement ouvrier se prolongera, après 1945, en Allemagne occidentale, avec la cogestion (Mitbestimmung) et une plus grande indépendance des industries vis-à-vis des marchés boursiers. Le capitalisme rhénan a obtenu d’incontestables succès – chômage faible, salaires les plus élevés d’Europe, ouvriers bien formés…

Le livre rappelle les conditions de la réunification. « C’est la première fois qu’un pays développé et tout ce qui en constitue les structures sont aussi rapidement détruits pour être remplacés quasiment du jour au lendemain par le système de l’État voisin », résume Bruno Odent. Un chiffre illustre l’ampleur du gâchis provoqué par cette annexion opérée par la force du Deutsche Mark : le nombre d’emplois industriels sur le territoire de l’ex-RDA chute de 2 millions en 1991 à 762 000 en 1993. La réunification va coûter très cher : plus de 2 000 milliards d’euros de transferts sociaux jusqu’à aujourd’hui. Lourde addition pour les salariés et retraités allemands et pour les Européens.

Le modèle rhénan sera vigoureusement attaqué par le gouvernement de Helmut Kohl puis, plus systématiquement encore, par Gerhard Schröder, chancelier social-démocrate élu en 1998 après avoir fait campagne sur le slogan du « nouveau centre ». L’ère Schröder sera marquée par une série de lois – les lois Hartz –, véritable arsenal destiné aux démontages sociaux. La plus tristement célèbre, dite « Hartz IV », réduit à un an la durée des indemnités de chômage et instaure les « jobs à 1 euro ». L’auteur dresse le bilan de la décennie Schröder-Merkel, marquée par l’extension de la pauvreté, la paupérisation des seniors, un affaiblissement marqué de la cohésion sociale, une crise démographique qui va crescendo.

L’ouvrage se conclut par une réflexion sur l’avenir d’une construction européenne mise en danger par les pressions exercées par Berlin, rattrapé par la crise, pour imposer son propre modèle. Pourtant, note l’auteur, « le besoin de construction européenne est plus fort encore aujourd’hui qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale », et de citer « les défis sociaux, la protection de l’environnement, le climat, les partages scientifiques et techniques ». Une invitation à débattre et à réfléchir aux moyens d’empêcher les eurolibéraux, et pas seulement à Berlin, de conduire l’Europe dans le mur.

11/11/2013

Quelle attitude vis-à-vis du PS ? Réponse à Gérard Mordillat

pcf, front de gauche, henri malberg, gérard mordillat, municipales 2014, anne hidalgo, municipales paris, listes communes,Par Henri Malberg, militant communiste parisien.

Inutile de te rappeler, mais j’y tiens, le respect que je porte à ton œuvre, à tes livres, à tes films, et au compagnonnage politique qui nous a si souvent rapprochés. J’ai lu ton article dans l’Humanité du 6 novembre « la gauche de droite est au pouvoir ». Je partage ta colère contre la politique de ce pouvoir.

Ce que fait l’équipe Hollande, Ayrault, Valls, est révoltant et dangereux pour le peuple qui, en votant Hollande, avait espéré le changement. Et dangereux pour l’avenir de la démocratie. Ton cri, Gérard, est le mien.

Mais je ne partage pas tes conclusions.

Je ne suis pas d’accord avec l’idée que le Parti socialiste est maintenant de droite. Si c’était le cas, il n’y aurait pas d’autres perspectives qu’un long tunnel ou une droite alliée au Front national. Ça voudrait dire pas d’espoir, encore pire qu’aujourd’hui.

Je pense, et j’en ai tous les jours des preuves, que la grande masse de l’électorat socialiste, la majorité des militants socialistes et même de ses dirigeants n’en peuvent plus. Mon pari, c’est, comme à d’autres moments de l’histoire, que le basculement se fera et que des forces beaucoup plus larges que celles du Parti communiste et du Front de gauche peuvent être engagées dans le combat pour changer de cap. Notre combat politique est donc essentiel.

Et, en même temps, je suis pour que le Parti communiste donne des signes politiques précis chaque fois qu’un pas en avant est possible. Je ne suis pas pour la politique de la table rase, de la Berezina comme tu dis.

C’est d’ailleurs ce que le Parti communiste a fait tout au long de son histoire, même dans des moments aussi difficiles qu’aujourd’hui.

Appliqué à l’élection municipale, cela veut dire que le choix communiste, qu’il soit l’entente avec le Parti socialiste ou sans lui, ne doit pas se traduire par une campagne antisocialiste.

Dans des municipalités de gauche sortantes, que celles-ci soient à direction socialiste ou communiste, je suis pour que notre ligne soit fondée par un jugement sur le bilan de ces municipalités et sur un projet conforme aux intérêts de la population.

En général, d’ailleurs, les municipalités de gauche sont et seront forcément encore plus des lieux de résistance aux politiques d’austérité et des éléments de construction du changement politique que nous voulons.

Pour terminer mon raisonnement, je ne crois pas qu’une campagne antisocialiste, même argumentée, mais sans tenir compte des contradictions qui montent dans le peuple de gauche, soit le bon choix. Elle satisferait la rage qui est en nous, mais ne contribuerait pas au basculement politique devenu indispensable.

Quant au nombre d’élus communistes et Front de gauche, oui il m’importe. Pour l’avenir. S’il fallait perdre tout ou presque et que je pensais cela favorable à l’avenir, je n’hésiterais pas. Mais je pense qu’avoir des élus communistes et Front de gauche nombreux est un atout pour la suite.

En clair, mon cher Gérard, en l’occurrence, je ne fais pas « la danse du ventre », comme Jean-Luc Mélenchon, pour qui j’ai voté au premier tour de l’élection présidentielle, en a accusé les communistes parisiens.

Henri Malberg

31/10/2013

MELENCHON EST EN COLERE !

melenchoncolere.jpgLes coups de colère de Jean-Luc Mélenchon sont parfois homériques, parfois caustiques, parfois graves… Mais rarement sans fondement. Pour avoir été l’un des initiateurs de l’appel de 120 auteurs de polars à voter pour Mélenchon en 2012, je ne pense pas être suspecté d’anti Mélenchon primaire. Mais il faut que je donne mon point de vue. Lequel, comme à l’accoutumée, n’engage que moi.

Jean-Luc dit haut et fort ce que bien des militants (y compris PS) pensent tout bas. Soit ! Son regard est aiguisé, d’où une analyse très souvent pertinente… Mais, à force de vociférer sur tout, ses coups de gueules vont finir par lasser. Les médias se chargent déjà de l’habiller du costume du « Le Pen de gauche ». Un comble pour celui qui a osé aller l’affronter sur place ! Moi-même, qui suis plutôt adepte du parler vrai, même si cela en chatouille quelques uns, je trouve qu’au bout d’un moment ça fait beaucoup.

Et ses coups de gueule, mon ami Jean-Luc les adresse en ce moment aux militants des villes qui auraient pour projet de s’allier avec le PS lors de municipales de 2014.
Son principal argument tourne autour de l’idée que la politique de Hollande est désastreuse et doit être combattue, à tous les échelons et qu’il faut « punir Hollande »… (Ce sont ses mots).
 
Bien évidemment, je partage son point de vue sur la politique conduite actuellement et les cruelles désillusions qui vont avec. Mais pour ce qui est de « punir », je trouve que c’est un peu fort de café.
 
En effet, qui serait «puni», si les élus du Front de gauche, et singulièrement les communistes (dont les compétences sont reconnues dans les municipalités) sont absents des Conseils municipaux?
 
Ni François Hollande, ni le patronat, mais les habitants des villes.
 
Si nous pouvons nous en passer si facilement, c’est que nous n’estimons pas très «utile» notre présence dans les municipalités d’union.
L’expérience prouve le contraire. La plupart du temps, les élus communistes apportent un regard singulier sur le logement social, sur la politique sociale, sur la culture, sur l’éducation, sur la façon de faire la ville, etc. Alors, on cède aux injonctions de Mélenchon ou l’on décide au cas par cas?
 
Si c’est pour faire de la figuration et ne pas peser dans le débat… Je suis contre les accords avec le PS ! Mais si, là où c’est possible, nous pouvons passer des accords avec le PS et avec les Verts, sans y perdre notre âme, sur la base de valeurs humaines claires et d’objectifs sociaux ambitieux… Je suis pour !
 
Si, avec certains socialistes, nous nous entendons pour être des remparts face à la crise, y compris lorsqu’elle est gérée au niveau national par le PS… Je suis pour.
 
Si nous sommes respectés numériquement(ex. 18 % pour le Front de Gauche et 35 % pour le PS lors des scrutins locaux, signifie 1/3 de la liste et des responsabilités pour le Front de gauche)… Je suis pour. Si, dans nos engagements de gestions les choses sont claires sur les réelles possibilités d’influer sur les contenus de la politique locale, et n’être pas que des supplétifs lors des votes… Je suis pour!
 
Je ne veux pas diaboliser les militants socialistes dans leur ensemble. Il en est qui sont de véritables citoyens de gauche. Il en est qui sont autant en colère que nous des dérives du gouvernement. Il est des maires qui démissionnent du PS…
 
Bref, il en est avec qui on peut avancer. Ce n’est pas partout le cas, loin s’en faut, mais là où c’est possible, tentons d’y parvenir.
 
Et, là où ce ne sera pas possible, parce que le PS local croit encore, malgré le bilan de son gouvernement, qu’il peut se présenter tout seul devant les électeurs… Alors laissons-les se planter et porter cette responsabilité mortifère.
 

16:18 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

12/10/2013

Le clémencisme, l'édictorial de Claude Cabanes

syrie, israël, Etats-Unis, mouvement de la paix, François Hollande, jean jaurès, bachar al assad, jean-yves le drian, chypre, raoul villain, georges clémenceau, journée internationale de la paix, C’est un mot nouveau et énigmatique : le « clémencisme ». Il désigne un mal lui-même nouveau à gauche : la mutation des héritiers de Jean Jaurès en disciples de Clemenceau. Autrement dit le renoncement à l’ardente bataille permanente pour la paix au profit de l’acceptation de la force et de la guerre. C’était l’objet de la confrontation de ces deux figures historiques au début du dernier siècle, avant l’assassinat du grand pacifiste : la boucherie de la Première Guerre mondiale pouvait alors commencer…

François Hollande est donc un de ces nouveaux convertis au « clémencisme » en uniforme. Il est vrai que son ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, avait ouvert la voie : il écrivait dans un ouvrage récent « mon choix est fait, je choisis Clemenceau contre Jaurès », s’agissant cette fois de la problématique du progrès et de l’ordre… (1). Pour couvrir la glissade des fondations mêmes de la pensée historique de la gauche vers les sables mouvants de l’opportunisme armé, on susurre dans certains cercles « savants », que Jaurès, avant de tomber sous les balles de Raoul Villain, aurait fait mouvement vers la résignation à la guerre. C’est une canaillerie. « Les morts sont sans défense », écrivait Elsa Triolet…

Donc aujourd’hui, Jaurès. Pas seulement par fidélité. Mais par urgente nécessité. On a froid dans le dos à prendre connaissance des forces navales qui s’organisent en Méditerranée orientale : cinq destroyers américains armés de missiles Tomahawk qu’accompagne un nombre indéterminé de sous-marins ; des navires de débarquement russes flanqués de deux patrouilleurs et d’un croiseur lance-missiles ; une dizaine de bâtiments de guerre français ; quelques avions espions britanniques stationnés à Chypre, chargés de « guider » les flottes aériennes de combat considérables… Et ce n’est que la partie connue et visible du dispositif.

Chaque jour, aussi, filtrent des informations de plus en plus précises sur la nature même des opérations militaires programmées dans les états-majors occidentaux. Les scénarios se dévoilent petit à petit, depuis que l’option diplomatique a pris la main pour éradiquer toute possibilité d’usage d’armes chimiques en Syrie. Il ne s’agit pas de quelques innocentes frappes un peu bruyantes, de gros pétards en somme, mais d’atteindre le cœur de l’appareil militaire et politique de Bachar Al Assad. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ne tourne pas autour du pot : « Il s’agit de dégrader le système de commandement et de production des agents chimiques syriens. » Autrement dit de frapper le pouvoir… lui-même. Un spécialiste des États-Unis observe que cela peut conduire à la destruction totale de la Syrie. Et même à l’invasion généralisée pour, à la fois, chasser le dictateur de Damas et se débarrasser des extrémistes qui le combattent… Une longue enquête de l’ONU indique en effet que, sur les 600 fractions armées qui luttent contre l’équipe au pouvoir, 350 environ sont affiliées à la mouvance salafiste ou djihadiste.

On avait coutume de dire autrefois que quand l’Amérique se mouchait, le monde tremblait… Ce temps est révolu… Oh ! certes, on a bien compris, au-delà des pieuses intentions contre les atroces crimes de guerre, que s’était constitué un axe États-Unis-Arabie Saoudite-Israël face à l’axe Syrie-Iran-Russie pour redessiner toute la région. Mais pourtant, la Maison-Blanche hésite toujours. Et il semble que, pour la première fois depuis trente ans, les autorités iraniennes et américaines ont pris langue dans un esprit nouveau…

Oui, Jaurès…

(1) Lire la Victoire de Jaurès, par Charles Silvestre, Éditions Privat.

L'Humanité en version numérique

03/08/2013

LA QUESTION : LE FILM DE LAURENT HEYNEMANN, EST IL INTERDIT DE DIFFUSION SUR LES TELEVISIONS FRANCAISES ?

laquestion.jpgQuelques jours après la disparition de Henri Alleg, auteur du livre La Question, la question se pose toujours pourquoi le film de Laurent Heynemann qui a adapté ce roman à l’écran est il toujours interdit de diffusion sur toutes les chaines de Télévision françaises. Sa dernière diffusion sur la chaine feu, la Cinq, à minuit date de plus de 30 ans. Pourtant ce film qui avait obtenu le grand prix spécial du jury au festival de Saint-Sébastien est estimé de manière unanime par les critiques de cinéma comme étant un très beau film.

Peut être les télévisions ne veulent pas déplaire au Front National et à son électorat particulièrement opposés à ce témoignage unique sur la torture pratiquée en Algérie.

François Hollande avait pourtant rendu ainsi hommage le 18 juillet à Henri Alleg en saluant le journaliste militant qui "alerta sur la réalité de la torture en Algérie" et qui "toute sa vie lutta pour que la vérité soit dite". "A travers l'ensemble de son œuvre — jusqu'à son dernier livre, Mémoire algérienne, paru en 2005 —, il s'affirma comme un anticolonialiste ardent."

M. Hollande avait souligné aussi que, "toute sa vie, Henri Alleg lutta pour que la vérité soit dite", en restant "constamment fidèle à ses principes et à ses convictions".

Apparemment en France aujourd’hui toute vérité n’est pas bonne à dire sur les télévisions publiques et privés. La censure comme pendant la guerre d’Algérie est toujours aussi implacable.

LE FILM

La Question film de Laurent Heynemann sorti sur les écrans en 1977, est une adaptation du livre La Question d'Henri Alleg, avec Jacques Denis dans le rôle d'Henri Alleg, Nicole Garcia dans celui de sa femme, et notamment Jean Benguigui. Le film ne reprend pas à l'écran toutes les descriptions terribles d'Alleg mais était sorti avec une interdiction aux moins de 18 ans.

LE THEME

A Alger, en 1957, les paras font régner l'ordre. Henri Charlègue, le directeur d'un journal sympathisant avec le FLN, passe à la clandestinité. Il est arrêté avec son ami Maurice Oudinot. Tous deux subissent des tortures et ce dernier meurt au cours d'un interrogatoire. Tandis qu'il est derrière les barreaux, Charlègue écrit en cachette un récit sur les conditions de sa détention et réussit à le faire parvenir à son éditeur par l'intermédiaire de son avocat. À sa parution, le livre fait scandale. Charlègue est condamné à dix ans de prison pour atteinte à la sûreté de l'Etat.