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13/12/2010

MEDIAS FRANCAIS / LES USA JUGENT

manip.jpgParmi la multitude de documents diplomatiques confidentiels rendus publics par le site WikiLeaks, on dénombre plusieurs notes émanant de l'ambassade américaine située à Paris. Disons le, ce jugement venu de l'extérieur est très pertinent.

Quelles sont les personnalités des principaux hommes politiques français, quelles sont leurs chances d'accéder au pouvoir mais aussi comment sont organisés les médias français... « Le secteur privé des médias en France – journaux, TV et radios – continue d'être dominé par un petit groupe de conglomérats, et tous les médias français sont plus régulés et soumis à des pressions politiques et économiques que leurs homologues américains », indique un cable daté de janvier 2007.

Les journalistes français sont sévèrement jugés : « Les plus grands sont souvent issus des mêmes écoles élitistes que de nombreux chefs de gouvernement. Ils considèrent que leur premier devoir n'est pas nécessairement de surveiller l'usage du pouvoir par l'exécutif. Beaucoup d'entre eux se considèrent comme des intellectuels préférant analyser les événements et influencer les lecteurs plutôt que rapporter des faits », explique l'ambassade américaine.

internet.gif L’accès à internet se développe de manière continue en France, notamment chez les jeunes générations, et remplace rapidement les médias traditionnels. Toutes les grandes chaînes de télévision et stations de radio ont leur propre site internet, tout comme les grands organes de presse écrite. Les blogs sont un moyen de communication de plus en plus populaire pour les minorités et les ONG, qui les utilisent pour exprimer des opinions qu’ils estiment ne pas retrouver dans les médias traditionnels ».

19:43 Publié dans ACTUALITES, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : medias, usa | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

28/09/2010

LES CHIFFRES DES MANIFESTATIONS

woerth-compte-manif-24-09-10.jpg

14:01 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retraites, manifestations | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/05/2010

L'Europe "Titanic" contre les peuples.

brueghel-parabole-des-aeugles-300x176.jpgLes Institutions Européennes font penser à l'orchestre du Titanic qui jouait pendant le naufrage... Encore que la comparaison est dans ce cas flatteuse, car au moins l'orchestre, lui, essayait de remonter le moral des naufragés. Là au contraire les institutions agrandissent les voies d'eaux.

Ce qu'il faut faire est pourtant évident : Stopper la folie financière.

On a su hier, nationaliser les pertes financières des banques, on peut nationaliser les bénéfices qu'elles réalisent aujourd'hui.

C'est pourtant le contraire que l'on fait.

A tel point qu'à propos de l'argent dont on parle pour "aider" la Grèce : Pas un seul euro ira aux grecs et à leurs besoins, cet argent servira uniquement à rembourser les dettes.... C'est à dire les.... Banques (merci encore pour elles).

Cette logique qui joue aujourd'hui contre le peuple grec joue contre tous les peuples, joue aussi contre notre économie.

Manifestement élevés aux biberons des groupes financiers, les dirigeants de notre pays et de l'Europe se révèlent incapable de faire autre chose que ce qu'ils ont toujours fait : assurer les revenus des grands contre vents et marées. Austérité pour les peuples et accumulation de profits sont leurs seuls horizons.

Ils se comportent en (re)jeton de Conseils d'Administration en suivant comme un seul homme les "commandements du libéralisme"... entrainant nos pays dans les sables mouvants de la finance. 

C'est la fameuse parabole des aveugles de Bruegel... qui est d'actualité...

Pour ne pas sombrer avec eux, il faut en changer...

Et en attendant ? Tout faire pour les empêcher de nuire et faire échec à leur programme en Grèce, en France et en Europe.

Mais cela, me direz-vous, c'est de la  politique?  Et alors?

Patrick Alexanian, conseiller général PCF des Hauts de Seine

18:59 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/04/2010

Pologne : questions sur un crash, vérités sur un Président

pologne crash.jpgPar José Fort, journaliste

Le crash de l’avion du président polonais, Lech Kaczynski, près de l’aéroport militaire de Smolensk, à 420 kilomètres de Moscou, a entraîné la mort du premier personnage de l’Etat et la disparition d’une grande partie de ce que les médias qualifient généralement d’ « élite » du pays : les chefs de l’armée, de la banque nationale, de partis politiques, des députés… L’émotion reste intense à Varsovie et dans tout le pays. Pourtant, quelques jours après ce drame, le temps n’est-il pas venu de poser quelques questions ?

 

Pourquoi ce voyage pour célébrer l’exécution de plusieurs milliers d’officiers polonais par la police de Staline accusés – à tort ou à raison ? - de collaborer avec les nazis alors que quelques jours plus tôt le Premier ministre polonais, Donald Tusk avait participé à une cérémonie officielle en présence de Vladimir Poutine sur les lieux de la tragédie ?

 

Le président Kaczynski avait refusé de les rejoindre préférant organiser sa propre cérémonie sans la présence des officiels russes.

 

La symbolique est très forte : le président et ses amis sont morts près du lieu où ils souhaitaient se recueillir.

 

Pourquoi le crash ? Les aiguilleurs du ciel russes avaient à plusieurs reprises conseillé aux pilotes de l’avion présidentiel de se détourner vers Minsk ou Moscou, la météo sur Smolensk étant exécrables. Or, l’étude des boîtes noires de l’appareil semble indiquer que les pilotes ont été sommés par le président polonais et les militaires d’atterrir coûte que coûte. Comment expliquer cet entêtement ?

 

Officiellement, il s’agirait de la volonté d’arriver à l’heure pour la cérémonie. Officieusement, le président polonais ne voulait pas rencontrer les hauts dignitaires russes.

 

La mort du président polonais et l’émotion qu’elle provoque ne doit pas gommer la vérité sur ce personnage rétrograde, réactionnaire, intégriste catholique et homophobe militant.

 

Alors qu’il était maire de Varsovie, il a fait réprimer à plusieurs reprises des manifestations homosexuelles. Il s’était déclaré en faveur de la peine de mort et s’opposait à la légalisation de l’avortement.

 

Cet ancien conseiller de Lech Walesa au syndicat Solidarité prônait une politique ultra libérale et clairement pro-américaine. Il s’était aligné sur George Bush notamment dans sa guerre en Irak.

 

Enfin, cet anticommuniste militant avait institué la loi dite de « lustration » visant tous ceux ayant collaboré de près ou de loin aux gouvernements dits «  communistes ». Il avait voulu, notamment, abolir les retraites des anciens brigadistes en Espagne républicaine.

 

Lech Kaczynski est mort. Tristesse pour sa famille.

13:57 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pologne, crash, kaczynski | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

05/01/2010

L'ABECEDIAIRE DE L'APRES COPENHAGUE

chasagne.jpgPar André Chassaigne, député communiste du Puy de Dôme

En ce début de janvier 2010, je n'ai pas encore écrit les traditionnels vœux de la nouvelle année. Dans l'attente, je propose ce "petit abécédaire" inspiré par ma participation au Sommet de Copenhague, écrit durant la "trêve des confiseurs" .

 

vma.gifcomme ACCORD. On dit que l’Accord de Copenhague est « politique ». En fait c’est un texte sans ambition de 3 pages, simple déclaration d’intention pour ne pas revenir la besace vide après des années de préparation, les 2 semaines de négociations du Sommet, les 48 heures du round final… et la nuit blanche des chefs d’Etats.

vmb.gifcomme Borloo. Je ne lui ferai pas un procès d’intention en lui reprochant de ne pas avoir mis le paquet ! Certes, il accroche sa charrue à une étoile, mais le soc reste coincé par le roc d’intérêts égoïstes. Dommage qu’il reste muet sur les véritables raisons de l’échec. « Couvrez ce capitalisme que je ne saurais voir ! »

vmc.gifcomme COMPETITION. La compétition pour les ressources et de plus grandes parts de marché, ainsi que les traités et les accords de libre échange, ont abouti à la privatisation et à la marchandisation des ressources naturelles, intensifiant leur pillage, notamment dans les pays sous-développés. L’utilisation de ces ressources s’est faite sur la base d’un système économique non durable, construit sur un accès sans limite aux ressources dans sa recherche du profit, avec les désastres écologiques qui en découlent.

Principales victimes, les pays en développement sont aussi les plus vulnérables et les moins armés pour faire face à la situation. Aussi, réclament-ils un soutien financier de la part des pays riches pour mettre en œuvre un nouveau mode de développement économique en émission de carbone et pour s’adapter aux conséquences du changement climatique.

vmd.gifcomme Délégation française. Nous étions une douzaine de députés et sénateurs représentant les groupes politiques et commissions, au côté de grands noms de la cause environnementale (Brice Lalonde, Nicolas Hulot, Yann Artuss-Bertrand…) de scientifiques de renom (notamment le climatologue Jean Jouzel) et bien évidemment les représentants du ministère de l’écologie et de l’environnement (MEEDATT) avec les Secrétaires d’Etat Chantal Jouanno et Valérie Létard.

vme.gif comme Espoir. L’espoir que la catastrophe puisse être un jour conjurée, que des centaines de millions d’humains ne pouvant plus se nourrir ne soient plus dans le couloir de la mort, que la tragédie collective des habitants des terres menacées ne soit plus qu’un mauvais rêve. Cet espoir exige un accord mondial non seulement sur les émissions des gaz à effet de serre de tous le pays mais aussi une garantie d’accès de tous au développement.

vmf.gifcomme Fiasco. Le fiasco de Copenhague a certes été habillé d’un semblant d’accord que le Président Sarkozy s’est efforcé de présenter au mieux aux journalistes et à la délégation française. Engagements, chiffres, objectifs… qui ne se retrouvent pas dans le texte final dont la vacuité n’a même pas permis d’obtenir le soutien de l’ensemble des Etats représentés. « C’est pas beau de mentir, Monsieur le Président ! »

vmg.gifcomme G 77. C’est le regroupement des pays du Sud qui demandent un accord contraignant pour les pays riches. Le G 77 réclamait que l’objectif pour 2050 ne soit pas de limiter seulement le réchauffement planétaire à 2°c, mais au seuil critique de 1,5°c. Un réchauffement de 2°c se traduirait en effet, dans les pays africains, par un réchauffement de l’ordre de plus de 3°. Quant aux Etats insulaires, certains seraient totalement submergés ! Le G 77 demandait notamment aux pays industrialisés la diminution de moitié des gaz à effet de serre d’ici à 2020 et le financement, à hauteur de 1 % de leur PIB, de la lutte contre le réchauffement climatique.

vmh.gifcomme HUGO CHAVEZ. Un simple extrait du discours prononcé par le Président de la République Bolivarienne du Venezuela le 16 décembre : « On pouvait me dire, monsieur le président, un fantôme parcourt le Copenhague, en paraphrasant Karl Marx, le grand Karl Marx. Un fantôme parcourt les rues de Copenhague, et je crois que ce fantôme marche en silence dans cette salle, il passe entre nous, il passe par les couloirs, sort par dessous, monte. Ce fantôme est un fantôme épouvantable, presque personne ne veut le nommer. Le capitalisme est le fantôme ! (Applaudissements). Presque personne ne veut le nommer, c’est le capitalisme ».  

vmi.gif comme Industrialisation. L’industrialisation des économies occidentales est la cause première du changement climatique. L’émission sans précédent de gaz à effet de serre dans l’atmosphère a pour origine l’accroissement de la combustion de carburants fossiles dans l’industrie, mais aussi le commerce mondial libéralisé, les choix de transport, le développement de l’activité militaire, pour ne nommer que quelques secteurs significatifs .

Les conséquences de la croissance industrielle ont été aggravées par le système libéral qui se livre à une production excessive, guidée par le seul profit, pendant qu’une très large proportion de l’humanité est enlisée dans la pauvreté, avec une consommation ne permettant pas de répondre aux simples droits humains.

vmj.gifcomme JUSTICE SOCIALE. Au-delà du problème bien réel du changement climatique, un discours vise à instaurer une sorte de « terreur climatique » pour faire passer des mesures antisociales : bel exemple que la contribution climat-énergie, sauce taxe carbone à la française ! De plus, en ne mettant pas en cause le mode de production capitaliste, fondé sur le libre-échange et le productivisme, on occulte cette question fondamentale de la justice sociale, dans les pays dits riches comme dans ceux en développement.

vmk.gifcomme Kyoto. Le protocole de Kyoto est seulement entré en vigueur en 2005, ratifié par 175 pays à l’issue de 7 années de négociations. Il engage les signataires à réduire leur émission de gaz à effet de serre d’au moins 5 % d’ici 2012 par rapport à leur niveau de 1990. Mais cette contrainte de réduction disparaît de fait avec l’accord de Copenhague : chaque pays fera désormais ce qu’il voudra, avec une simple information tous les 2 ans, sans sanctions ni vérification internationale.

Très défendu par les pays africains pour être le seul instrument légalement contraignant, ce protocole n’est pas forcément enterré définitivement. Fort heureusement !

vml.gifcomme Libéralisme. Le modèle économique libéral se délecte de la création attendue d’un nouveau marché mondial, celui du carbone, à l’image du marché européen ETS (European Trading Scheme). Les experts adoubés du libéralisme chantent depuis des années les vertus des Mécanismes de Développement Propres (MDP), c’est-à-dire l’achat par les grands groupes industriels et sociétés financières de crédits d’émissions dégagés par les économies de pollution au Sud. Cette bourse du carbone ne serait pas seulement un aliment de plus pour répondre à la boulimie de tout marchand, elle permettrait aussi un magnifique tour de passe-passe : les pays industrialisés externaliseraient ainsi leur vertu en instaurant à leur profit un marché mondial d’indulgence en achetant des droits de polluer.

Le marché à saisir est énorme : les seuls crédits de carbone forestiers seraient évalués à 1,5 Mds. Le cours reste à fixer au grè de l’offre, avec une demande pressante, et à la clef une bulle spéculative toujours susceptible d’exploser.

vmm.gifcomme Mobilisation. L’année 2010 s’annonce comme celle d’une bataille décisive où les peuples du monde entier devront contraindre leurs dirigeants à changer de cap, sous peine de compromettre profondément et de manière irréversible l’avenir de l’Humanité. « Aux citoyens d’exiger une attitude plus responsable de leur gouvernement » est une phrase très entendue depuis l’échec du Sommet.

vmn.gifcomme Négociations. Le processus de négociations, engagé deux ans avant Copenhague devait aboutir à un nouveau traité mondial visant à corriger les causes et la conséquence des émissions de gaz à effet de serre. Il a été remis en cause durant le Sommet : discussions parallèles, manque de transparence, domination des pays riches ont réduit à néant le travail réalisé. Non seulement les 200 pages de négociations n’ont pu être finalisées mais aucun consensus n’a pu se dégager.

vmo.gifcomme ONG. Grâce au contre-pouvoir des grandes organisations environnementales, soutenues par les mouvements sociaux et de nombreux scientifiques, Copenhague restera tout de même dans l’Histoire comme l’échéance qui a permis l’articulation d’une nouvelle force internationale. Le Klimaforum09, sommet alternatif de Copenhague, a en effet débouché sur une Déclaration des Peuples (« System Change- not climate change ») signée par plus de 300 ONG et mouvements sociaux des 5 continents. Elle servira de base commune à leurs prochains combats.

vmp.gifcomme « Puits de carbone ». Des massifs forestiers comme l’Amazonie ou le bassin du Congo ont un rôle primordial pour lutter contre l’effet de serre en captant le CO2 présent dans l’atmosphère. Les préserver est un des meilleurs atouts de la planète. Mais les « crédits carbone » accordés comme contre-partie pour service rendu à la communauté mondiale, alimenteront un marché de carbone forestier. Ces crédits pourront être rachetés par les pays industriels pour leur permettre de continuer à polluer. L’économie de carbone  pourrait être pillé comme l’ont été les ressources naturelles des pays d’Afrique depuis 150 ans !

vmr.gifcomme REDD, c’est-à-dire le Fonds de partenariat pour la réduction des émissions de carbone forestières des Nations Unies (UN-Redd). Ce programme, destiné à arrêter la déforestation, est affiché comme une réelle avancée. Mais, la préservation des forêts a un coût pour l’économie des pays concernés, d’autant qu’il s’agit bien souvent de pays pauvres. Le principe d’aider financièrement les pays à préserver leurs forêts est désormais admis. Reste à fixer le mode de financement… et trouver l’argent nécessaire !

vms.gifcomme STERN. Le rapport Stern sur l’évaluation économique du changement climatique affirme que l’inaction coûtera très cher en 2100. Si rien n’est fait, le réchauffement climatique coûterait alors 5 500 milliard d’Euros, soit plus que les guerres mondiales et le récession des années 30 réunies.

vmt.gifcomme Titanic. Une phrase a beaucoup circulé au Bella Center de Copenhague, où se déroulaient les travaux : « On est sur le Titanic, on coule, il n’y a pas de canots de sauvetage et l’équipage ne s’en rend pas compte ». La réalité n’est pas très éloignée de cette image !

Elle l’est d’autant moins quand le grand timonier de l’économie mondiale est le Président des Etats-Unis, qu’il s’appelle Bush ou Obama. Le choix de navigation est clair : les Etats-Unis, qui n’ont pas ratifié le protocole de Kyoto, n’iront pas plus loin que leur objectif initial de 4 % de réduction de leurs émissions par rapport à 1990, très en dessous des 25 à 40 % préconisés par le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC).

vmu.gifcomme Urgence climatique. L’urgence climatique n’est pas un simple slogan : les concentrations de gaz à effet de serre ont atteint des sommets. Les spécialistes disent qu’à ce rythme les températures pourraient être de 5 ° supérieures à celles de la période préindustrielle. Bien évidemment avec toutes les conséquences que le réchauffement climatique implique : multiplication de phénomènes météo extrêmes (ouragans, orages violents, inondations, sécheresses…) montée du niveau des océans et engloutissement des terres, multiplication des conflits pour la maîtrise de l’eau et des terres agricoles.

vmv.gifcomme Vivre. Si un positionnement environnementaliste a pu répondre pendant longtemps à quelque calcul politicien, il est devenu désormais une exigence incontournable, celle de la vie des générations futures. A l’issue de la manifestation de Copenhague, organisée le 12 décembre en marge des négociations sur le climat et réunissant près de 100 000 manifestants, le directeur de Greenpeace International, Kumi Naidu déclarait à la tribune : « Chaque année, 300 000 personnes meurent à cause du changement climatique. Ce n’est pas une question d’adaptation mais de survie ».

Comme cela a été rappelé au Sommet par de nombreux participants des pays les plus touchés, la grande majorité des écosystèmes de la planète sont abîmés, 20 % de l’écorce terrestre est dégradé. La transformation des terres, les altérations de cours d’eau douce, la perte de la diversité biologique sont déjà une réalité. Les peuples les plus fragilisés en paient déjà le prix fort.

vmw.gifcomme WAGON. J’espère plutôt « wagon-lit » avec une pensée pour mon ami Yves Cochet qui a passé 17 h en train pour rejoindre Copenhague, marquant ainsi son opposition à la pollution excessive du transport aérien. A-t-il regretté l’absence du TGV ?

vmx.gifcomme XEROPHILE. Les plantes xérophiles vivent dans des lieux secs. Je ne doute pas que Monsanto ait déjà déposé de multiples brevets pour assurer le maintien de culture en milieux hostiles, avec des semences génétiquement modifiées. Sans aucun doute, le capitalisme est déjà en ordre de marche pour tirer profit du réchauffement climatique. L’essentiel est d’occulter sa propre responsabilité et de sauver le système : surfer sur les vagues après avoir déclenché la tempête !

vmy.gifcomme YANG. Ce principe fondamental de la philosophie taoïste chinoise correspond à la notion de passivité. Le Ying aurait été sans doute préférable ! Quant au Yuan, la monnaie chinoise, il attend sans aucun doute son heure dans un système monétaire toujours dominé par le dollar.

vmz.gifcomme Zéro. « Zéro pointé » pour Copenhague ? Pas seulement ! C’est aussi la note infligée, en guise de rappel à l’ordre, par le Conseil Constitutionnel au projet de taxe carbone, élaboré par le gouvernement sur une base tellement inégalitaire qu’il a été censuré. Les plus modestes devaient payer, les pollueurs étaient épargnés : « Ainsi étaient totalement exonérées de contribution carbone les émissions de 1018 sites industriels les plus polluants, tels que les raffineries, cimenteries, cokeries et verreries, les émissions de l’industrie chimique utilisant de manière intensive de l’énergie (…), celles du transport aérien et du transport routier passagers », souligne le Conseil constitutionnel dans son rapport. Des régimes de faveur « contraires à l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique », résume le Conseil, qui note, surtout, que cela « aurait créé une rupture caractérisée de l’égalité devant les charges publiques ». Rien à ajouter..

LIRE SUR LE BLOG DE ANDRE CHASSAIGNE, DEPUTE COMMUNISTE

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23/12/2009

L'UNION EST UN COMBAT

affichepcf.jpgL’«autre gauche» est toujours en pleine négociation pour désigner ses têtes de listes pour les régionales. Mais c’est en Île-de-France que les discussions méritent d’être regardées de plus près. Là, le patron du PG et le dauphin de Marie-George Buffet se disputent la première place.

POINT DE VUE

«Ça n’est pas possible que le Parti communiste ait 75% des têtes de listes et les autres formations 25%, explique Eric Coquerel, le monsieur « négociations » du Parti de gauche, Les gens ne comprendraient pas. Ils auraient le sentiment que le Front de gauche ne serait qu’une alliance autour d’un seul parti. Il faut que nous arrivions à trouver quelque chose de plus… “respectueux” ».

Pas de trêve des confiseurs pour les tenants de « l’autre gauche ». L’union est un combat, dit-on. Et celui de la désignation des têtes de liste du Front de Gauche pour les régionales est loin d’être fini. Même si du côté du PG, on cite volontiers en exemple plusieurs avancées « positives » comme la désignation de Gérard Boulanger, l’avocat des parties civiles au procès Papon, pour conduire la liste en Aquitaine.

Mais c’est en Île-de-France que se joue la « bataille » la plus intéressante. Le PCF ne veut rien lâcher : ce sera Pierre Laurent, le numéro deux du parti, et personne d’autre. Un vote des militants communistes locaux est d’ailleurs venu sanctionner cette décision en fin de semaine dernière (86,3% des suffrages).

Mais Jean-Luc Mélenchon la veut aussi, cette place. Il l’a dit avec force et au visage du principal intéressé, il y a quelques jours, lors de la Convention nationale du PG. Eric Coquerel, lui, se charge de le dire à nouveau aujourd’hui : « Nous pensons que Jean-Luc Mélenchon a toute la légitimité pour occuper cette place, pour rassembler plus largement qu’un autre. L’objectif, c’est de faire un score à deux chiffres et pas 6% à 7%... »

Derrière cette « bataille » pour la tête de liste en Île-de-France se joue une autre « bataille » : celle de « l’après régionales ». C’est en tout cas ce que l’on doit avoir à l’esprit du côté de la place du Colonel-Fabien.

 Céder aux exigences de Mélenchon en région parisienne, ce serait plonger dans l’ombre Pierre Laurent, le dauphin tout désigné de Marie-George Buffet. Ce serait mettre dans la lumière — plus qu’il ne l’est déjà — Jean-Luc Mélenchon.

Ce serait, en quelque sorte, accepter la fleur au fusil l’OPA de Mélenchon sur le PCF. Cette OPA que la direction actuelle du Parti communiste redoute tant. Cette OPA à laquelle tout le monde songe sans jamais oser vraiment l’évoquer.

Marie-George Buffet, par exemple, expliquait en milieu de semaine dernière, « que l'Ile-de-France, de par son histoire, [devait] être animée par une tête de liste du PCF ». Mais plus que pour son histoire passée, c’est pour l’avenir de son parti que la Secrétaire générale croit ne pas devoir laisser le champ libre au patron du PG en région parisienne...

09:54 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : union, gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

29/07/2009

« Le dernier jour de se donner la main » ?

Christine Boutin, ministre du logement, a mis en place l’instauration du surloyer dans les HLM. Jack Ralite s’interroge sur la mixité sociale et le droit au logement, en train de disparaître.

Par Jack Ralite, sénateur de Seine-Saint-Denis

ralite.jpgLe 21 août 2008, au moment de la grande dispersion, le gouvernement, par un décret de sa ministre du Logement de l’époque, madame Boutin, a décidé que des résidents étaient devenus indésirables dans les HLM. Ce décret, en effet, établit une nouvelle norme pour le droit à un logement HLM. Cette norme décide d’augmenter, en fonction des revenus, le loyer de locataires qui ne sont pas considérés comme pauvres, d’expulser ceux d’entre eux n’ayant pas 70 ans refusant de s’y soumettre, et d’abaisser le plafond de ressources pour accéder à un logement HLM avec effet rétroactif, c’est-à-dire en bafouant des contrats de location. Ainsi, le décret Boutin considérait que les HLM ne doivent être habités que par des « hommes à part », des « hommes dépréciés », qui sont supposés ne pouvoir vivre qu’entre eux, sans autre voisinage que leur double, des êtres à qui il est demandé de se faire oublier, des êtres entrés par force dans des histoires closes, que l’on oblige à rester à quai comme assignés à résidence dans une portion de l’espace social à échanges et responsabilités limités, des êtres privés du « risque de vivre », comme tout le monde, seul moyen pourtant d’avoir le « risque de guérir ». Non, non et non ! Ces êtres que le président de la République a osé appeler « racailles » à Argenteuil, a menacés du Karcher à La Courneuve quand leurs souffrances les ont conduits à des actes désespérés, a trouvé indignes de lire la Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, ces êtres ne sont pas des gens « à part » et sont même sources d’innovations à la mesure des déchirements dont ils sont victimes. Ces êtres souvent précaires et comme suspendus ainsi dans le vide paraissent à ceux qui ne les rencontrent jamais, étranges (l’étrange pauvre et le pauvre étranger) alors qu’ils avaient créé un lien d’intimité, d’humanité, de sociabilité avec leurs quelques voisins ayant une situation nettement meilleure que la leur et qui ne les rejetaient pas. Ils avaient réussi une alchimie sociale où l’inhospitalité était exclue, où la tendresse n’était pas interdite. Certes, depuis un certain temps, ces rapports étaient déjà devenus moins fréquents, parfois même rares, et souvent était prononcée l’expression : « On va devenir un ghetto. » Le décret du 21 août 2008, dont madame Boutin ose dire qu’il va donner des logements pour les plus pauvres, alors qu’elle en construit trop peu et en tout cas pas assez, trouve sans doute que ce compagnonnage de proximité était de trop puisqu’elle tente avec son décret de lui porter un coup fatal tout en répétant son attachement à la mixité sociale. Madame Boutin et le gouvernement nous mettent à un « moment brèche » qui nécessite un refus à l’étage voulu. Il faut dire la vérité : ce ne sont pas des occupants riches que la ministre du Logement, au nom du gouvernement et du président de la République, veut chasser des HLM, ce sont des gens modestes qui ont lutté, appris et réussi à avoir un statut décent, ce sont des personnes originaires de la ville où sont leurs HLM, y vivant depuis longtemps et ayant participé à l’histoire de ce lieu.

Apportons la preuve de leur supposée richesse et de l’intraitabilité gouvernementale, par ailleurs si douce aux spéculateurs.
À Aubervilliers, où il y a près de 8 000 HLM publiques, 14 locataires étaient jusqu’à présent concernés par le surloyer. Une dérision caricaturale existante dans beaucoup d’autres offices HLM. Pour que ça n’atteigne pas une nuance comique, révélant l’opération gouvernementale, le décret du 21 août 2008 a diminué le plafond de ressources pour avoir accès à un logement HLM et fait que des gens qui étaient jusqu’ici normalement locataires deviennent des locataires anormaux : avec les 14 historiques, l’office HLM d’Aubervilliers a 154 locataires devenus sans droits !

Quelques exemples significatifs : Vous êtes logés depuis 1980 dans 84 mètres carrés. Les enfants sont partis depuis quelque temps, vous restez à deux personnes, vos retraites s’élèvent à 3 700 euros par mois. Vous payez actuellement 402 euros de loyer (700 euros avec les charges). Si la loi est appliquée vous devrez payer 296,10 euros de surloyer, soit un total de 996,10 euros. Vous êtes un jeune ménage dans 70 mètres carrés, vous travaillez tous les deux et gagnez chacun 1 584 euros par mois. Vous êtes éligibles au surloyer, car vous gagnez 20 % de plus que le plafond et allez devoir payer 47,25 euros de plus. L’un de vous deux obtient une augmentation de 100 euros par mois, vous devrez payer un surloyer de 89,25 euros. Si l’autre obtient la même augmentation, le surloyer sera alors de 131,25 euros. Bref, plus vous allez croire gagner plus, plus vous allez devoir payer plus : avec 200 euros de plus par mois, vous aurez 131,25 euros de surloyer. Veuve depuis un an, vous occupez un logement de 65 mètres carrés, votre retraite est de 1 500 euros par mois, vous touchez depuis un an la pension de réversion de votre mari, vous payez actuellement 311 euros par mois de loyer. Votre surloyer serait de 258,37 euros, soit avec les charges 769 euros par mois. Vous êtes un ménage avec deux enfants de 18 et 21 ans, logés dans un 86 mètres carrés, avec 5 600 euros par mois pour 4 personnes, vous ne payez pas de surloyer. Mais l’un de vos enfants trouve un travail comme stagiaire à 1 000 euros par mois, vous devrez alors payer 58,05 euros par mois de surloyer. Pas de chance ! Votre deuxième enfant trouve aussi un travail à 1 000 euros par mois, votre surloyer sera alors de 367,65 euros par mois, avec les charges cela fera 1 067 euros par mois. Si l’un de vos enfants a le malheur de gagner plus de 1 776,50 euros par mois, il ne pourra même pas s’inscrire pour demander un HLM. On pourrait prendre d’autres exemples dans d’autres villes. En Seine-Saint-Denis, et particulièrement dans les huit villes de Plaine Commune, le décret Boutin multiplie les proscrits d’HLM par 10. Dans le parc de l’office départemental HLM du 93, 42 payaient le surloyer, 500 devront le payer…

Vous ne savez pas tout ! Une modification de la loi de finances, votée le 30 décembre 2008, offre un dégrèvement fiscal à celui qui investit dans le logement dont on sait que le loyer de sortie est supérieur au logement social. Le dégrèvement est de 75 000 euros par logement. C’est une niche fiscale débouchant sur des loyers inaccessibles aux expulsés soi-disant riches des HLM. C’est une réédition de la loi de Robien qui avait créé une démarche semblable et dont beaucoup des logements ainsi construits avec un avantage fiscal n’ont pas trouvé preneurs. On est vraiment dans le règne de l’insensé, de l’arrogance, de la pollution des rapports humains, de l’analphabétisme social, de l’absence d’une pensée, même restreinte de l’« en-commun » et du « vivre-ensemble ». C’est à se demander si madame Boutin et son circonvoisinage politique et gouvernemental ne souhaitaient pas qu’arrive « le dernier jour de se donner la main » (Aragon). Le processus est d’ailleurs commencé. Autrefois, un pauvre menacé d’expulsion s’en allait à « la cloche de bois ». Aujourd’hui, pendant l’année de répit qui a été arrachée pour appliquer le décret, ces ouvriers qualifiés, ces cadres moyens sont en train de partir un à un, en silence, du logement où ils étaient heureux de vivre. C’est d’autant plus inacceptable que les logements privés de la Ville de Paris qui ont tant fait parler en leur temps, avec des loyers bas pour des personnes à hauts revenus, ont été exonérés du décret du 21 août 2008.
Continue toujours parallèlement la résistance des maires ne voulant pas de logements sociaux et n’appliquant pas la loi Gayssot qui exige que chaque commune construise 20 % de logements sociaux.

Finalement, en France, il n’y a que les très riches qui sont fiers de l’être. Les pauvres et les couches moyennes sont culpabilisés par la politique du pouvoir. Les premiers parce qu’ils sont accusés de ne pas faire d’efforts, les seconds parce qu’ils ont l’audace de gagner un peu plus. Une bataille parlementaire a eu lieu où les groupes communistes ont joué un grand rôle, non sans succès. Mais la charitable madame Boutin a rattrapé, par un vote nocturne, l’essentiel de ce qui avait été gommé. Il n’y a pas d’autre solution que de se battre et de se battre ensemble, en voisinage de lutte, comme on vivait jusqu’ici en voisinage de palier. On doit pouvoir faire reculer le gouvernement soit en remettant en cause le décret, ce qui serait le mieux, soit en faisant en sorte, dans une ville comme Aubervilliers, que tout le territoire soit classé en ZUS, ce qui rendrait le décret inapplicable.
Il faut en finir avec la ségrégation sociale, et il n’est pas question de faire des accommodements. Ne nous limitons pas à sa constatation lucide, transformons-la en un mouvement, et le mot n’est pas trop grand, de civilisation, puisqu’il s’agit du respect et de la dignité d’hommes et de femmes, ceux et celles qui sont chassés, ceux et celles qui vont rester avec le risque de la ghettoïsation.

PUBLIE DANS L'HUMANITE

 

REACTIONS

Posté le mardi 28 juillet 2009

« Le dernier jour de se donner la main » ?
C'est curieux cet article de Jack Ralite décrit exactement ce que je viens tout juste de vivre : Locataire depuis 31 ans d'un appartement HLM d'une ville de la banlieue sud de Paris dans laquelle le père de ma grand-mère est né, dans laquelle mes grands parents maternels sont nés et ont exercé toute leur vie une carrière d'employés municipaux, une ville où vit encore ma propre mère (82 ans),une ville où ma fille a grandi, j'ai reçu en début d'année une lettre de l'office m'informant que je serai, début 2010, redevable, dans le cadre de la Loi Boutin d'un sur-loyer de 1089 € !! Ce qui correspondrait à un loyer total (charges comprises) de plus de 1600 € pour 70 m2 en HLM ! J'ai trouvé rapidement une charmante maison de 3 ans dans les Yvelines pour moins que la somme qui me sera demandée ; je précise que nous sommes un couple de fonctionnaire et cadre moyen qui a eu une carrière normale et qui sera à la retraite l'année prochaine nous ne sommes donc pas de riches résidents. La Loi Boutin m'a chassé de chez moi ( je peux même dire de la terre de mes ancêtres) ; nous sommes plusieurs locataires à avoir décidés de quitter nos appartements fortement motivés également et il faut le souligner, par la dégradation de l'environnement et par le climat d'insécurité qui commence à y régner (plus de mixité = création de ghetto = délinquance).
Posté le mardi 21 juillet 2009 par ALAIN FACCINI
« Le dernier jour de se donner la main » ?
MERCI M RALITE,POUR CETTE TRIBUNE . je pense qu'elle pourrait meme ètre reprise pour un tract, soit pour la rentrèe ou pour lafete de l'huma, car elle parle de la premiere préoccupation d' une grande partie de la population a savoir comment demain je vais pouvoir payer mon loyer et surtout comment je vais le garder mon logement, car derière la loi iBoutin Sarkozy et tous les decrets qui vont avec c'est la mort du logement social en Fance , il ne faut pas oublier aussi le hold up qui va ètre effectué sur le 1% logement, ainsi que ce désengagement de l'etat sur l'ANRU ,ainsi que sur l'ANAH, et la baisse des crédits accordés au logement social qui ont chuter de 30 a 40% pour cette année

10:55 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : logement, surloyer | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!