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09/08/2011

La droite profite de la crise pour durcir encore sa sale politique

Par Olivier Dartigolles , porte parole du PCF

coluche.jpgXavier Bertrand, ministre du Travail et de la Santé, a annoncé la mise en place d'"un fichier unique des allocataires sociaux avant la fin de l'année", que proposait ce week-end Thierry Mariani, le fondateur de la Droite populaire et ministre des transports.

Après le fichier ELOI qui renseignait les étrangers en situation irrégulière, et le fichier EDVIGE qui fichait notamment les syndicalistes, voici donc le fichier « spécial pauvres ». Cette consternante annonce a lieu au moment même où le Samu social se voit amputé par ce même gouvernement de moyens pour agir. Non seulement on met en danger les plus fragiles mais voici maintenant qu'on les suspecte d'escroquerie.

Dans le même temps, c'est le ministre Claude Guéant qui fanfaronne en "espérant le meilleur résultat historique pour les expulsions en 2011". Il y a une cohérence dans ces annonces successives. Pour satisfaire les marchés financiers et les agences de notation sur le chemin d'une hyper-austérité présentée comme inéluctable, la droite profite de la crise pour durcir encore sa sale politique !

09:49 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rsa, pcf, dartigolles | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/07/2011

UN SEUL POLE DE RASSEMBLEMENT : LE FRONT DE GAUCHE

melenchon.jpgJean Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche s'exprime dans une interview à Libération de mercredi (extraits).

Selon lui, "Aubry et Hollande font de la surenchère à la rigueur". "Ils veulent revenir à 3 % de déficit public en un an", constate le président du Parti de gauche. "Eva Joly accepte ça ? Pas nous. Les électeurs ont donc un choix clair", poursuit-il.

Selon lui, "il n'y a qu'un seul pôle de rassemblement et de stabilité: le Front de gauche". "Sauf erreur, il n'y a pas de programme commun du PS et d'EE-LV", déclare-t-il.

Le candidat juge catastrophique le système des primaires, à l’œuvre au PS. "Là ou il y en a eu, les primaires ont désintégré le parti qui les portait", estime-t-il. "En Italie, le résultat a été tragique: une raclée face à Berlusconi, la destruction de la gauche organisée", constate-t-il. "Les primaires sont une machine à niveler. Les sondages poussent les électeurs vers le moins dérangeant", estime Jean-Luc Mélenchon.

De son côté, il espère "ramener 2 à 3 millions d'élécteurs socialistes vers le Front de gauche".

Interrogé sur ses propositions face à la crise de l'euro, il répond que "les Etats de l'Union doivent pouvoir emprunter directement auprès de la Banque centrale européenne pour étouffer la spéculation". "Et il faut aussi arrêter 'l'Europe passoire', sans visas sociaux et environnementaux pour les marchandises, relocaliser un maximum de productions".

Concernant l'attitude de l'UE face à la crise, il pense que "les dirigeants actuels sont aveuglés par les dogmes libéraux". "La capitulation de Papandréou a facilité la contagion spéculative et l'aveuglement libéral", estime-t-il. Pour lui, la Banque centrale européenne "doit racheter la crise grecque avant qu'il ne soit trop tard". "Elle doit permettre l'emprunt direct auprès d'elle pour tous les Etats de l'Union", estime-t-il.

18/04/2011

J'ai rencontré Salah Hamouri, ce détenu français que la France a lâché

Par Madjid MESSAOUDENE

salah.jpgLorsque le Consulat de France m’a annoncé que j’avais reçu l’autorisation de rendre visite à Salah Hamouri, l’émotion l’a disputé à l’excitation. Salah Hamouri ? Ce jeune Français est incarcéré arbitrairement par Israël depuis près de 7 ans au seul motif qu’il aurait eul’intention de commettre un crime, chose que la justice israélienne n’a jamais pu démontrer.

La nouvelle tombée, je me suis empressé de la partager avec les autres Observacteurs. Ma joie était quelque peu assombrie parle fait qu’eux, ne pouvaient le rencontrer car non membres de la famille, et conscient que mon statut d’élu m’avait permis de passer les nombreux obstacles qui séparent Salah de ses nombreux soutiens.

J’ai compté les jours qui me séparaient de ce moment très spécial. Malgré tous mes efforts la fatigue accumulée tout au long de la semaine a eu raison des impondérables horaires, je suis arrivé en retard. La veille au soir, l’angoisse de me lever en retard m’avait gagné, comme un signe.

La prison dans laquelle est enfermée Salah est située à Gilboa, au Nord du pays. Autant dire que faire Ramallah-Gilboarelève d’un challenge étant donné qu’à la distance s’ajoute le passage ducheckpoint pour aller à Jérusalem, le checkpoint de Qalandia.

Je voulais passer le checkpoint en minibus, histoire de gagner du temps, mais c’est sans compter sur l’arbitraire des soldats israéliens.

Si tu n’as pas plus de 65 ans, tu dois passer par la fouille en passant par le scanner à rayons X. ils m’ont donc fait descendre pour passer le contrôle, et m’ont fait perdre un temps précieux. Pendant tout le trajet je me demandais où était le reste de l’équipe qui devait me rejoindre à Haifa.

Arrivé à Jérusalem à 10h alors que je devais être à Haifa à la même heure, le stress me gagnait.

J’attrape le premier taxi pour me rendre à lagare routière de Jérusalem. Là encore, des contrôles poussés sont effectués etune fois entré je constate que le nombre de soldats qui sont venus prendre lecar sont plus nombreux que les civils.

Le car pour Haïfa est direct mais mettra toutde même deux heures. Autant dire que j’ai eu le Consul plusieurs fois afin de lui signifier mon retard et m’excuser.

J’ai voyagé accompagné de la crainte de voirma rencontre avec Salah annulée.

Le Consul, afin de gagner du temps est venu me récupérer à la gare routière. La route vers Gilboa est très longue, nousavons beaucoup échangé dans la voiture.  Gilboa se trouve en face de Jenine.

A ce moment précis je comprends qu’Israël fait tout pour séparer Salah de ses parents, et surtout de sa mère qui se bâtsans relâche pour lui.

La preuve : pourquoi ai-je eu le droit d’embrasser Salah quand sa mère ne le peut pas puisqu’elle doit dire à son filsqu’elle l’aime à travers un hygiaphone ? Pourquoi contraindre deux foispar mois ses parents à parcourir de telles distances ?

Arrivés à la prison, le gardien qui contrôle les allers et venues nous dit en anglais qu’il ne faut pas oublier Gilad SHALIT…

Nous avons attendu longtemps. Comme souvent, j’ai relativisé l’attente, cette fois dans la prison, en attendant que les gardes daignent prévenir Salah de mon arrivée, accompagné du Consul.

Quand Salah est entré dans la pièce, ce fut comme si nous nous connaissions déjà. J’ai salué chaleureusement ce jeune homme, aux cheveux courts, aux épaulés larges et au regard clair et sincère, avant de l’embrasser tout en pensant à sa mère.

Plus d’une heure après le début de notre conversation, je suis sorti complètement bluffé par ce jeune homme de 26 ans. Je lui ai parlé des Observacteurs en Palestine.

A aucun moment, Salah ne parle de lui. Il a rendu hommage à toutes celles et ceux qui souffrent de la politique israélienne. Le tout avec une émouvante déclaration d’amour à ses parents.

Salah a beaucoup parlé de la situation des prisonniers palestiniens en Israël,au nombre de 6000 à 7000, et qui appellent ce 17 avril à une grève générale, le17 avril étant le jour des prisonniers.

prison.jpgLes enfants palestiniens prisonniers en Israel constituent aussi un sujet majeur de préoccupation pour Salah. Ils sont au nombre de 400 dont une partie est malade.

Il rappelle avec force que l’enfance de ces enfants enfermés est broyée et donc, leur avenir compromis. Que rien n’est fai pour les accompagner notamment dans le domaine scolaire. L’enfermement est une catastrophe pour des enfants de cet âge.

Je me dis que les Observacteurs auraient adoré être là et dire à quel point Salah force le respect.

Un autre des sujets de préoccupation de Salah concerne les conditions de transfert des prisonniers. Salah explique que cela dure des heures, avec plusieurs fouilles durant le trajet, que ce soit pour rejoindre une autre prison ou plus simplement pour aller se faire soigner.

Les Palestiniens atteints de maladie graves détenus en Israël sont aussi une réalité. Il ne leur reste que quelques moi à vivre et Salah s’indigne que ces derniers ne soient pas autorisés à sortir afin de profiter de leurs familles pendant les derniers jours qu’ils leur restent.

Pendant un moment, nous avons abordé la question politique. Quand on connait Salah on sait que c’est incontournable. Ce qui m’a frappé est la grande détermination de Salah à contribuer une fois sorti à la Libération de son peuple. Ce dernier est convaincu de la nécessite d’unir les différentes familles palestiniennes. C’est incontestablement un fin analyste de la société palestinienne et de la situation politique.

Il ne se satisfait pas de la situation politique actuelle avec la « «confrontation » Hamas-Fatah. Il n’est pas le seul, nous avons assisté à Ramallah à une manifestation. Il pense que la situation est explosive, et qu’une nouvelle guerre des pierres est à venir

Il est en effet convaincu qu’une guerre des pierres un peu particulière, dans le sens où elle intégrerait la révolte des arabes israéliens qui subissent des discriminations notoires de la part d’Israël, verra le jour prochainement.

Finalement, je me dis que tous les Palestiniens sont des Salah Hamouri en puissance. Cette jeunesse est par essence politisée puisque soumise à l’injustice et à l’arbitraire dès leur spremiers jours. Ils sont donc de grands résistants qui comme Salah, ce jeune français, nne renoncera jamais à la lutte contre l’occupation et l’humiliation qu’Israël fait subir au peuple de Palestine..

Article publié par MEDIAPART

12:16 Publié dans ACTUALITES, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hamouri, palestine, israël | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/12/2010

Partenariat et projet commun

fontdegauche.jpgPar claude Mazauric, historien.

J’ai lu avec intérêt le « texte collectif » paru dans L’Humanité du 13 décembre sous le titre suivant, « 2012 : pour un rassemblement sans effacement du Pcf ». Après lecture, mon accord spontané avec le titre affiché s’est mué en désaccord radical avec le contenu du texte lui-même.

Tout le raisonnement qui fonde l’argumentation proposée, repose sur l’affirmation que l’élection présidentielle serait « le moment rare d’un débat fondamental sur le projet de société ».

La prétendue évidence de ce postulat, accréditée par tous les thuriféraires de la cinquième République (modèle 1958, révisé 1962) est également admise et réaffirmée sans discontinuité dans les rangs du Pcf depuis l’élection présidentielle de 1974, quoiqu’il n’ait pas été démontré, en une seule occasion, la validité  durable de l’affirmation, ni son intérêt du point de vue de la valorisation sociale des idées et propositions communistes.

 Au contraire, chaque élection présidentielle, à l’exception de celle très conjoncturelle de 1995, a accompagné, voire accéléré le processus ininterrompu de réduction d’influence puis de marginalisation politique et idéologique du Pcf. Cependant, en conséquence de la vérité dudit postulat qu’ils tiennent pour aller de soi, les signataires du texte en concluent que si le Front de gauche en arrivait à ne pas présenter à l’élection présidentielle de 2012 le candidat communiste (en l’occurrence André Chassaigne), la présence communiste serait compromise, notamment lors des élections législatives organisées dans la foulée. Mais aussi au-delà. Partant de cette prétendue évidence, le texte en question vise à discréditer par avance la candidature de Jean-Luc Mélenchon au cas où les partenaires du Front de gauche, toute réflexion faite,  se décideraient à retenir l’hypothèse de sa présentation en commun.

Du coup l’évocation de la candidature possible de Mélenchon donne lieu à un véritable florilège de qualificatifs relatifs à sa personne et à son action qui dégoûteraient de voter pour lui n’importe quel militant lucide ou électeur averti : « intronisé par les médias », porteur d’un « gauchissement du discours » reflétant une « gauchissement démagogique » des propositions, partisan d’un « ciblage clientéliste » assorti de « gesticulation », accusé de vouloir « récupérer de façon démagogique pour la pervertir de façon réactionnaire, l’idée de réforme du système monétaire mondial », Mélenchon atteindrait finalement le comble de l’indignité en s’abandonnant au « populisme ».

On recourt ici à la même fameuse qualification de « populisme » à propos de notre allié Mélenchon dont on affuble simultanément, aussi  bien la fasciste Le Pen stigmatisant les musulmans de France que le démagogue en chef Sarkozy qui promettait aux français, qu’il allait en réalité plumer, de leur permettre de « gagner plus » !

Du coup, ma question est simple : si Mélenchon est ce qu’en disent les signataires du texte, que faisons-nous encore avec un tel partenaire dans le Front de gauche ? Ne vaudrait-il pas mieux se préparer, dès maintenant, à mobiliser les 2% d’électeurs qui auront cru au grand avenir des « élaborations novatrices portées par les communistes », à rallier sans phrase au second tour le candidat ou la candidate du PS, comme on le fait régulièrement (sauf en 2002, pénible évocation !) à chaque élection présidentielle, puis à négocier, dans la contrition, le lundi de toutes les amertumes, le maintien de quelques sièges de députés à l’occasion des législatives qui suivront ?

Deux mots, SVP, à propos du prétendu « populisme »  de Mélenchon. Je ne suis en rien un panégyriste de la verve dite « populiste » et j’ai toujours préféré lire Stendhal qu’Eugène Sue (qui fut victime de Badinguet, je le rappelle). Mais je constate, qu’autrefois,  « populisme » n’était pas une injure même s’il paraît le devenir depuis peu.

Le « prix populiste » couronnait naguère des œuvres littéraires de grande qualité dont nos Lettres françaises rendaient compte avec faveur. Qui oserait tenir les poèmes de Paul Fort, les romans d’Eugène Le Roy, de Louis Guilloux, de Bernard Clavel, de Jean-Pierre Chabrol et de nombre d’auteurs d’aujourd’hui qu’on aurait qualifiés hier de « populistes », pour de vulgaires flatteurs du « mauvais goût » populaire ou de laudateurs des pulsions égalitaristes et carnassières de la « populace » ? Pourquoi reproche-t-on aujourd’hui à Mélenchon ce qui est admis de la part de Mordillat qui inscrit si bien son œuvre dans la tradition du Sang noir de Guilloux ?

Le procès hypocrite qu’on fait à Mélenchon à propos de son style oratoire ou de ses formules à l’emporte-pièce, est proprement insupportable à mes yeux, et je me dis que si l’on doit persister dans cette direction, force sera bientôt pour nous l’obligation morale d’instruire le procès rétrospectif en « populisme », aussi bien de Jacques Duclos en 1969 (« blanc bonnet et bonnet blanc », « balayer devant sa porte », etc.), que de Georges Marchais (le fameux « bureau » d’Althusser, derrière lequel il serait plus aisé de se mouvoir qu’à la porte des usines ; le « au-delà d’un certain seuil, je prends tout », etc.)…

Non, vraiment, ce n’est pas en raison de ses formulations que Mélenchon crève l’écran des médias où l’on cherche à le démolir autant qu’à le flatter, mais historiquement en raison du courage public qu’il a montré en 2005 en se séparant du PS sur la question du référendum européen, puis en osant renoncer à une quasi-sinécure de sénateur à vie dans l’Essonne à la seule condition de persister à servir de caution de gauche à un parti socialiste de plus en plus majoritairement rallié au choix du FMI, aux règles mortifères pour les peuples du commerce mondial, à la politique d’austérité de la BCE, à la strausskhanisation de toute la réflexion économique dans les cercles huppés de la « fausse gauche » comme osait dire audacieusement Georges Marchais au grand dam des ralliés à la tontonmania.

 Un PS qui, aujourd’hui encore, disserte sur « l’égalité réelle » en paraissant ignorer que Babeuf (lequel a inventé la formule, ce qu’on se garde de dire) lui donnait le sens d’une réduction drastique de l’échelle des revenus : une proposition qu’on cherchera en vain dans les élaborations récentes du PS ! Enfin, je n’oublie pas que lors des délires anti-chinois qui ont submergé la France sarkozienne à propos du Tibet, du Dalaï-Lama et des JO de Pékin, Mélenchon a rédigé un texte salvateur à propos de la révolution chinoise qui a fait le tour de la planète et qu’on n’aurait pas moins apprécié s’il était venu de nos rangs.

Face au « texte collectif » qui nous est présenté, je vois au contraire une autre issue à l’échéance politique qui se présente : sans taire les éventuelles différences d’analyse, élaborer soigneusement le projet commun et partagé qui renforcera le partenariat au sein du Front de gauche et permettra d’en élargir l’assise socio-politique dans le pays. Sur cette base, après le vote des adhérents des formations politiques concernées, désigner le ou la candidat(e) dont la notoriété, mesurée par toute une batterie d’indicateurs fiables et établis en commun, assurera la meilleure promotion électorale du projet qui nous engagera tous. Et sur cette base préparer dans les meilleures conditions les élections législatives qui suivront, avec l’ambition de faire élire le plus grand nombre possible de députés soutenus par le Front de gauche : j’avais cru comprendre que telle était l’orientation fixée par le denier congrès du Pcf, dont visiblement les signataires du texte en question paraissent n’avoir que faire !

Il n’empêche : c’est à partir de cette orientation qu’il nous faudra nous déterminer et nous rassembler. Et ce sont les militants, seuls, qui en décideront.

AUTRE POINT DE VUE

C’est avec un sentiment de malaise que j’ai terminé la lecture de la tribune de Claude Mazauric dans l’humanité de vendredi 17 décembre 2010, tribune qui marque son désaccord avec l’appel collectif « 2012 pour un rassemblement sans effacement du PCF. »

C Mazauric fonde ce désaccord sur un contenu de l’appel qu’il accuse de viser à discréditer la candidature de Jean Luc Mélenchon.
Il affirme que l’appel à « l’évocation de la candidature possible de Mélenchon donne lieu à un véritable florilège de qualificatifs relatifs à sa personne et à son action qui dégoûteraient de voter pour lui n’importe quel militant lucide ou électeur averti : « intronisé par les médias », porteur d’un « gauchissement du discours » reflétant une « gauchissement démagogique » des propositions, partisan d’un « ciblage clientéliste » assorti de « gesticulation », accusé de vouloir « récupérer de façon démagogique pour la pervertir de façon réactionnaire, l’idée de réforme du système monétaire mondial », Mélenchon atteindrait finalement le comble de l’indignité en s’abandonnant au « populisme ».

Frottez vous les yeux et relisez l’appel. Vous n’y trouverez aucun de ces qualificatifs à propose de JL Mélenchon en dehors du gauchissent et de l’intronisation dans les médias (1), et pour cause : tous ces qualificatifs s’adressent tous soit au PS, soit à Sarkozy !

Le texte dit en effet
« Ce serait là se contenter d'en rajouter un peu dans le gauchissement du discours au gauchissement démagogique engagé par le PS. Cela ne ferait guère le poids face à Sarkozy qui va redoubler de démagogie, de populisme, de ciblage clientéliste, comme à propos de la dépendance, et de gesticulation au plan mondial avec la présidence française du G-20. Rivalisant avec DSK sur les problèmes financiers internationaux, il va tenter de récupérer de façon démagogique, pour la pervertir de façon réactionnaire, l'idée de réforme du système monétaire mondial. Quel gâchis de nos apports si le Front de gauche ne porte pas dans la campagne de l'élection présidentielle l'idée d'une monnaie commune mondiale, née dans les rangs du PCF, à l'opposé de la domination du dollar! »

Comment un historien habitué à l’étude des textes peut-il produire une telle trahison de l’un d’entres eux ?
Oublie de ses lunettes?
Ou calomnie volontaire dont il pense qu’il en restera quelques choses à la lumière du texte de Beaumarchais,  « l’éloge de la calomnie » dans le barbier de Séville?
Travail de commande ?
En tout cas cela discrédite totalement le reste du texte et notamment sa défense du populisme (2) qui vise en fait à instaurer un Tabou sur toute opinion concernant le sujet « Mélenchon ».
Enfin C Mazauric évacue le contenu à construire en bas et réduit la chose à des accords électoraux de sommet.

Pour terminer revenons au texte de l’appel :
Il affirme d’entrée à propos de Mélenchon « Nous voulons partager le plus possible avec lui, comme avec d'autres d'ailleurs ».

Il précise qu’il «  n’est pas basé sur l’idée d’une candidature pur sucre mais sur une candidature capable de porter des idées de transformation sociale : “Le Front de gauche a besoin d'un candidat capable de porter un contenu ample et aiguisé d'options en liaison avec les luttes populaires. Il lui faut un candidat ancré dans les aspirations du peuple, de démocratie citoyenne, qui vise au rassemblement le plus large pour changer la donne à gauche, afin de battre la droite et Sarkozy en faveur d'une politique vraiment nouvelle.”
Ce candidat ne doit pas être forcément communiste, mais pourquoi devrait-il systématiquement ne pas l’être? Et A Chassaigne, qui est le seul autre candidat, nous offre avec courage une opportunité.


(1) Mais le fait est attesté par Mélenchon lui-même qui dans une rencontre avec les « communistes unitaires » de P.Braouzec affirmait qu’il « n’envisage pas pour l’instant l’hypothèse que le PCF ne se prononce pas pour la candidature de JLM. Il pense pouvoir créer une dynamique irréversible, contourner l’enfer des discussions d’appareil en s’adressant directement au peuple, notamment à travers les médias. »

(2) C’est pourtant Pierre Laurent, secrétaire national du PCF lui-même qui affirmait début novembre, avant la réunion du gymnase Japy, à propos de Jean-Luc Mélenchon  qu"on ne peut pas mener une campagne sur le thème du populisme alors que le président du Parti de gauche s'est fait remarquer ces dernières semaines par des déclarations fracassantes. 
"Le populisme ne peut pas être l'orientation du Front de gauche" qui doit rester une "construction populaire et citoyenne qui parie sur l'intelligence". 

Écrit par : Cailloux | 21.12.2010

19:34 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : claude mazauric, mélanchon, pcf, front de gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

13/12/2010

MEDIAS FRANCAIS / LES USA JUGENT

manip.jpgParmi la multitude de documents diplomatiques confidentiels rendus publics par le site WikiLeaks, on dénombre plusieurs notes émanant de l'ambassade américaine située à Paris. Disons le, ce jugement venu de l'extérieur est très pertinent.

Quelles sont les personnalités des principaux hommes politiques français, quelles sont leurs chances d'accéder au pouvoir mais aussi comment sont organisés les médias français... « Le secteur privé des médias en France – journaux, TV et radios – continue d'être dominé par un petit groupe de conglomérats, et tous les médias français sont plus régulés et soumis à des pressions politiques et économiques que leurs homologues américains », indique un cable daté de janvier 2007.

Les journalistes français sont sévèrement jugés : « Les plus grands sont souvent issus des mêmes écoles élitistes que de nombreux chefs de gouvernement. Ils considèrent que leur premier devoir n'est pas nécessairement de surveiller l'usage du pouvoir par l'exécutif. Beaucoup d'entre eux se considèrent comme des intellectuels préférant analyser les événements et influencer les lecteurs plutôt que rapporter des faits », explique l'ambassade américaine.

internet.gif L’accès à internet se développe de manière continue en France, notamment chez les jeunes générations, et remplace rapidement les médias traditionnels. Toutes les grandes chaînes de télévision et stations de radio ont leur propre site internet, tout comme les grands organes de presse écrite. Les blogs sont un moyen de communication de plus en plus populaire pour les minorités et les ONG, qui les utilisent pour exprimer des opinions qu’ils estiment ne pas retrouver dans les médias traditionnels ».

19:43 Publié dans ACTUALITES, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : medias, usa | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

28/09/2010

LES CHIFFRES DES MANIFESTATIONS

woerth-compte-manif-24-09-10.jpg

14:01 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retraites, manifestations | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/05/2010

L'Europe "Titanic" contre les peuples.

brueghel-parabole-des-aeugles-300x176.jpgLes Institutions Européennes font penser à l'orchestre du Titanic qui jouait pendant le naufrage... Encore que la comparaison est dans ce cas flatteuse, car au moins l'orchestre, lui, essayait de remonter le moral des naufragés. Là au contraire les institutions agrandissent les voies d'eaux.

Ce qu'il faut faire est pourtant évident : Stopper la folie financière.

On a su hier, nationaliser les pertes financières des banques, on peut nationaliser les bénéfices qu'elles réalisent aujourd'hui.

C'est pourtant le contraire que l'on fait.

A tel point qu'à propos de l'argent dont on parle pour "aider" la Grèce : Pas un seul euro ira aux grecs et à leurs besoins, cet argent servira uniquement à rembourser les dettes.... C'est à dire les.... Banques (merci encore pour elles).

Cette logique qui joue aujourd'hui contre le peuple grec joue contre tous les peuples, joue aussi contre notre économie.

Manifestement élevés aux biberons des groupes financiers, les dirigeants de notre pays et de l'Europe se révèlent incapable de faire autre chose que ce qu'ils ont toujours fait : assurer les revenus des grands contre vents et marées. Austérité pour les peuples et accumulation de profits sont leurs seuls horizons.

Ils se comportent en (re)jeton de Conseils d'Administration en suivant comme un seul homme les "commandements du libéralisme"... entrainant nos pays dans les sables mouvants de la finance. 

C'est la fameuse parabole des aveugles de Bruegel... qui est d'actualité...

Pour ne pas sombrer avec eux, il faut en changer...

Et en attendant ? Tout faire pour les empêcher de nuire et faire échec à leur programme en Grèce, en France et en Europe.

Mais cela, me direz-vous, c'est de la  politique?  Et alors?

Patrick Alexanian, conseiller général PCF des Hauts de Seine

18:59 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!