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02/01/2015

ANDRE CHASSAIGNE : VOEUX POUR 2015, LIER INTELLIGENCE COLLECTIVISTE ET HUMANISME

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L’expression des vœux est en politique une tâche de plus en plus difficile. Aussi sincères soient-ils, les mots, comme les bonnes intentions et les engagements, se perdent aujourd’hui dans le manque de confiance dans la parole politique. Terrible constat du fossé qui se creuse entre les citoyens et leurs élus après tant d’espoirs déçus !

Aussi, mon premier vœu sera l’expression d’une simple volonté : que la démocratie de proximité devienne enfin le levier de toute action politique et soit au cœur d’une réappropriation de l’éthique républicaine. Cette démarche exige de prendre vraiment en compte les réalités vécues, avec une grande humilité et dans le respect des différences. Je suis convaincu que c’est par une pratique de construction partagée, associant le plus grand nombre à l’élaboration des choix politiques et à leur concrétisation, que se retisseront des liens de confiance et que se renforcera notre démocratie.

Mon second vœu est que le développement du lien social soit une priorité de notre action quotidienne. Luttons contre le repli sur soi, généré par la crise et les difficultés de la vie, qui nourrit l’égoïsme et dilue la solidarité. Que ce soit un repli identitaire dans un cercle restreint ou qu’il s’exprime par un nationalisme xénophobe, le repli sur soi alimente l’amertume et le rejet de celui qui est différent. Il rabougrit la pensée et fait émerger des réponses simplistes aux problèmes de notre société, ouvrant la porte à une dérive d’extrême-droite aussi dangereuse qu’inefficace. A l’opposé, il nous faut échanger, casser les murs pour « faire du commun », partager de l’humanité pour l’épanouissement de chacun.

En liant ainsi intelligence collective et humanisme, nous placerons les responsabilités là où elles sont. En regardant vers le haut plutôt que vers le bas, chacun peut constater que la richesse s’accumule toujours davantage dans les poches de quelques-uns alors que la pauvreté est grandissante. Année après année, le capitalisme de plus en plus financiarisé et la loi du profit entraînent vers sa perte la planète et ses « locataires » que nous sommes. Il est encore temps de sortir de ce règne de l’argent et d’inventer ensemble une société pour les êtres humains.

Que cette nouvelle année soit éclairée par cette belle perspective qu’il nous faut faire grandir, jour après jour, dans les consciences. Obtenons, dès 2015, des résultats concrets pour les plus en souffrance d’entre nous. C’est avec cet espoir que je vous souhaite une bonne année.

André CHASSAIGNE, président du groupe des députés communistes et Front de Gauche à l'assemblée nationale

09/12/2014

Écologie politique, sociale et sexuée

coiffeur.jpg"Ce n’est pas parce que les lois sont générales qu’elles sont sexuellement neutres. Elles n’ont pas le même effet sur les femmes et sur les hommes, parce que les hommes et les femmes ne connaissent pas les mêmes situations sociales."

Ce n’est pas parce que les lois sont générales qu’elles sont sexuellement neutres.

Elles n’ont pas le même effet sur les femmes et sur les hommes, parce que les hommes et les femmes ne connaissent pas les mêmes situations sociales.

Légiférer sur le temps partiel, c’est toucher 82 % de femmes et 18 % d’hommes.

Allonger la durée de cotisation en vue de la retraite, c’est poser davantage de problèmes pour les femmes. Elles ont plus souvent des carrières hachées, car elles diminuent plus souvent leur temps de travail pour élever leurs enfants, donc elles cotisent moins.

Les questions écologiques sont non seulement sociales mais aussi sexuées, comme le rappellent la Fondation Abbé-Pierre, la Croix-Rouge et le Secours catholique.

La « précarité énergétique » touche plus de huit millions d’habitants : ceux qui consacrent plus de 10 % de leurs ressources à leurs factures d’énergie, quand le taux moyen des dépenses énergétiques des Français est voisin de 5,5 %. Les associations constatent que, parmi ceux qui ont du mal à payer leurs factures ou qui se privent de chauffage, les individus vivant seuls en milieu rural et les familles monoparentales sont surreprésentés. Leur santé se dégrade, leur isolement s’accroît. Or il s’agit là essentiellement de femmes.

Cette réalité humaine du terrain se lit aussi dans les chiffres, même s’il n’existe pas aujourd’hui de statistiques sexuées portant directement sur la précarité énergétique. Déjà, parmi les personnes vivant sous le seuil de pauvreté, les femmes sont 4,7 millions, les hommes 3,9 millions. Ce qui rend d’autant plus probable qu’elles aient du mal à payer leurs factures.

De même, parmi les précaires énergétiques, on trouve un grand nombre de familles monoparentales et de personnes âgées isolées. Or, plus de 85 % de ces « familles monoparentales » sont constituées élevant seules leurs enfants. Quant aux personnes de plus de quatre-vingts ans habitant seules, ce sont des femmes, à 73 %. Elles sont aussi plus pauvres que les hommes du même âge, car leurs pensions sont inférieures de près de 40 %.

romagnan.jpgIl ne faut pas oublier que réduire la précarité énergétique contribue à l’atteinte de nos objectifs en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et de protection du climat, à l’égalité, en général, et entre les hommes et les femmes, en particulier.

La chronique de Barbara Romagnan publié dans l'Humanité

26/11/2014

JUSTICE ET SOLIDARITE

tribune,élus pcf,evry

JUSTICE

L’Association des maires de France vient d’alerter à nouveau le gouvernement sur l’impact considérable de la baisse des dotations de l’Etat sur l’investissement local, l’emploi et les services de proximité dans les territoires (baisse cumulée de 28 milliards d’euros de 2014 à 2017)

Elle estime que ce prélèvement est incohérent , arbitraire, disproportionné , insupportable.

Cette contribution aura un impact considérable sur le niveau de service rendu aux habitants et les investissements publics  et sera pénalisant pour l’emploi parce que les investissements publics locaux (37 milliards pour le seul bloc communal) qui vont fortement baisser dès 2015. Cela représente déjà une perte de dizaine de milliers d’emplois, dans le BTP par exemple.

Nous partageons cette analyse de cette association représentant tous les Maires de France en ajoutant que cette mesure est aussi injuste parce qu’elle est justifiée par le gouvernement par un cadeau offert aux entreprises de plus de 60 milliards qui n’a permis ni la baisse du désendettement  de la France, ni la création du moindre emploi nouveau mais par contre permet aux riches d’être de plus en plus riches dans notre pays et aux pauvres malheureusement d’être de plus en plus pauvres.

La ville d’Evry va subir elle dans ce cadre en 2015 une saignée de plus d’un million d’€  aux conséquences pour les habitants,  le service public et l’emploi considérables et désastreuses.

SOLIDARITE

tribune,élus pcf,evryLes élus communistes d’Evry ont décidé de parrainer la syndicaliste Marocaine Wafaa Charaf, emprisonnée pour 2 ans après un jugement inique à Tanger.

Elle symbolise la répression que subissent les Syndicalistes dans le monde, y compris en France. Nous vous appelons tous à témoigner  et à signer la pétition que vous trouverez sur notre blog

Merci à toutes et tous

Le groupe des élus communistes et républicains d’Evry

Elise Yagmur, Christian Pigaglio, Diego Diaz

Tribune oubliée sur le bulletin municipal de Novembre

24/10/2014

Marché ou crève !

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Dans "Zonebourse", le spécialiste reconnu des marchés, Patrick Rejaunier, écrit le 17 octobre : "Après le premier tour (des élections brésiliennes), la Bourse a gagné 5,6% avec la qualification pour le second tour du libéral Neves...et tout autant avec l'annonce du soutien (à Nieves) de la candidate "écolo" Marina Silva..." P. Rejaunier poursuit: "les marchés sont allergiques à Dilma". 

Voilà qui est fort lucide et honnête... Si un éminent mercatologue le dit, faisons lui confiance.
En quelques mots: les marchés, le fric, les saigneurs de peuples, les multinationales, le FMI, la BCE, le capital, Washington... votent MARCHE. Ils font leur marché en s'en foutant toujours plein les fouilles et les bourses. C'est : marché ou crève!
Le marché a des mains (et des griffes) de plus en plus visibles et des raisons que la raison ignore de moins en moins. La bilan réformiste de Dilma n'est certes pas parfait, mais déjà trop progressiste pour les fazendeiros, pour les financiers, les charognards de l'argent roi, les macronsbrésiliens, ceux qui feraient s'ils le pouvaient disparaître les favelas au katcher, brûleraient la "bourse famille" et renverraient à l'esclavage les millions de pauvres. Qu'ils Triment pour les marchés et restent enchaînés!
 
Le Marché ou la VIE: tel est l'enjeu du second tour de ce dimanche au Brésil.

Jean Ortiz - See more at: http://www.humanite.fr/blogs/marche-ou-creve-555445

08:59 Publié dans ACTUALITES, Economie, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dilma, brésil | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/08/2014

Langage de vérité !

pauvrete1.jpgEditorial de l'Humanité par Paule Masson

Demain, le Conseil des ministres entame la « rentrée difficile » annoncée par Manuel Valls. Sous prétexte d’opter pour le « langage de la vérité », le premier ministre s’emmure dans un fatalisme qui interdit la moindre question critique et renvoie dans le camp des « irresponsables » celle et ceux qui préconisent une autre politique.

Comme si le déclin de l’économie était dû à une panne mécanique de la croissance. Il est le résultat de l’entêtement à alimenter un couple mortifère : l’austérité budgétaire qui dégrade les services publics, assèche l’investissement, et la contraction du pouvoir d’achat qui alimente une chute de la consommation, donc de la demande.

Les chiffres de ce mois d’août sont terriblement révélateurs. Le chômage ne diminue pas. Les entreprises n’investissent pas. Les salaires sont drastiquement bas. Le PIB ne décolle pas. C’est l’échec.

S’afficher à l’université d’été du Medef, comme prévoit de le faire Manuel Valls, ou multiplier les appels à la patience n’amènera pas plus de résultats.

Il est bien illusoire de croire qu’en étant massivement aidées, les grandes entreprises vont jouer le jeu de l’investissement et de l’emploi. Le Financial Times a publié hier une étude révélant que, pour les mois d’avril, mai et juin 2014, temps fort des promesses gouvernementales sur la politique de l’offre, les sociétés françaises ont augmenté les dividendes versés aux actionnaires de 30 %.

La ponction sur les ménages pour financer le pacte de responsabilité ne sert qu’à gonfler les revenus du capital. Là sont tout le problème et la vraie source du « langage de vérité » qu’il faudrait tenir pour s’attaquer enfin au coût du capital.

Les sociétés du CAC 40 ont décidé, pour 2014, de distribuer la moitié de leurs profits en dividendes, soit presque 40 milliards d’euros. Exactement la somme que le gouvernement apporte sur un plateau aux entreprises afin de « restaurer leur marge », donc de soutenir leurs profits au détriment d’une politique d’investissement sociale, de gauche.

L'Humanité : http://www.humanite.fr/langage-de-verite-549441

16:34 Publié dans ACTUALITES, Economie, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paule masson, l'humanitaé, valls, vérité | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/08/2014

Irak : ce sont des monstres mais ce sont vos monstres !

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"Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes" Jacques-Bénigne Bossuet écrit au XVII ème siècle.

Les djihadistes de « l’Etat islamique en Irak et au Levant » sont des monstres. Personne ou presque ne le conteste. Mais s’en tenir à ce constat et à la compassion pour les populations martyrisées relève de l’escroquerie. Ces monstres ont été enfantés par le prix Nobel de la paix Obama, Hollande et la plupart des dirigeants occidentaux.

 
D’ou vient l’argent ? D’où viennent les armes ? 
L’organisation terroriste dispose de moyens financiers considérables. L’argent provient de plusieurs pays du Golfe alliés de Washington et bien en vu à Paris, de braquages comme celui de la succursale de la banque centrale irakienne à Mossoul au début du mois de juin avec un butin de 425 millions de dollars, du commerce du pétrole avec la production de plusieurs raffineries comme celles de Tikrīt et Baiji et … du pillage d’antiquités vendus au prix fort en Occident par des réseaux mafieux.
 
D’où viennent les armes ? Un grand merci au grand Sam et à ses copains de Londres et de Paris. Le matériel fourni aux opposants à Bachar el Assad est passé à 90% entre les mains des Djihadistes avec en prime les reliquats des arsenaux libyens ainsi que des blindés, des tanks et de l’armement lourd de fabrication US pris à l’armée irakienne en déroute.
 
Les talibans en Afghanistan avaient été armés par Reagan au nom de la défense du « monde libre » avec les résultats que l’on connaît.
 
Les « contras » au Nicaragua avaient bénéficié des mêmes largesses.
Du temps du dictateur nicaraguayen Somoza, à Washington les officiels avaient pour habitude de dire : « Somoza est peut-être un fils de pute, mais c’est notre fils de pute. » Les dirigeants occidentaux pourront désormais dire eux aussi  à propos des djihadistes : «  ce sont des monstres, mais ce sont nos monstres. »

Billet de José Fort publié par l'Humanité : http://www.humanite.fr/blogs/irak-ce-sont-des-monstres-ma...

13:49 Publié dans ACTUALITES, International, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : irak, monstres, josé fort | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

12/08/2014

Le troisième assassinat de Jaurès

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jauresfils1.jpgLouis Jaurès, fils de Jean Jaurès est né le 27 août 1898. L’adolescent s’engage par anticipation, fin 1915, parce que « quand on a l’honneur d’être le fils de Jaurès, on doit donner l’exemple. L’internationalisme philosophique n’est point incompatible avec la défense de la patrie quand la vie de celle-ci est en jeu. »

C’est presque mot pout mot cette pensée du père : « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène ».

Le 3 juin 1918, aspirant au 10e bataillon de chasseurs à pied, il est gravement blessé à Chaudun, dans l’Aisne et il meurt quelques heures plus tard à Pernant.

En 4 ans, la guerre aura enlevé à Louise Jaurès, son mari et son fils.

Poursuivant en bloc les Jaurès jusque dans la tombe, le maire de la commune de Pernant refuse que le corps du jeune homme soit inhumé là où il est mort et qu’une stèle à sa mémoire soit érigée après-guerre. Car ce patriote mort au combat portait le nom de Jaurès. Jaurès, un socialiste authentique, un partageux, un ami des gueux.

Il faudra attendre le 15 novembre 1936 pour que le président du conseil, le socialiste Léon Blum puisse inaugurer une stèle à sa mémoire à Chaudun (Aisne), pas à Pernant.

100 ans après la mort de son père et le début de la première guerre mondiale, une poignée de militants sont venus lui rendre hommage. L'hommage rendu par un président socialiste en 1936, n'a pas été renouvelé par un autre président socialiste aujourd'hui en exercice qui n'a pas eu cette délicatesse, dommage et symbolique !