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12/06/2014

Dette : 1 077 milliards d’euros sont illégitimes

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Le collectif pour un « audit citoyen de la dette publique » estime 
que 59 % de la dette publique est dû à des taux d’intérêt excessifs 
et aux cadeaux fiscaux aux plus aisés et aux multinationales.

«Au total, 59 % de la dette publique est illégitime. » Telles sont les conclusions d’une étude réalisée par le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique dévoilée hier et à laquelle ont participé Michel Husson (Conseil scientifique d’Attac, coordination), Pascal Franchet (CADTM), Robert Joumard (Attac), Évelyne Ngo (Solidaires finances publiques), Henri Sterdyniak (Économistes atterrés) et Patrick Saurin (SUD BPCE) sur une trentaine d’années.

Une expertise dont s’empareront probablement les citoyens qui débarqueront au Centquatre, à Paris, pour la fête de la dette. Une initiative co-organisée par le Secours populaire et le collectif avec la participation de Christophe Alévêque pour aborder cette question « avec humour et lucidité, pour que plus personne ne se dise qu’on n’y comprend rien », promettent-ils (voir encadré).

En attendant, ce rapport déconstruit la doxa néolibérale, selon laquelle la croissance soi-disant « excessive » des dépenses publiques nécessiterait la mise en place de politiques d’austérité budgétaires. Puisque, en trente ans, les dépenses publiques ont même reculé de 2 points. Pour les économistes du collectif, l’augmentation de la dette publique est en réalité due à deux autres facteurs : « Sur les 1 950 milliards d’euros de dette publique cumulée, (...) près de 600 milliards sont dus à des taux d’intérêt excessifs, et près de 500 milliards proviennent des cadeaux consentis principalement aux riches et aux actionnaires », note Attac dans son communiqué. Sans cela, le taux d’endettement public par rapport au PIB ne serait plus que de 43 %, contre 90 % actuellement, soit 1 077 milliards d’euros de dette en moins. L’impôt sur le revenu a été fortement baissé.

Au fil des réformes, le taux de taxation de la tranche la plus élevée a chuté de 65 % en 1982, à 45 % en 2013. Cette réduction a bénéficié majoritairement aux 10 % des ménages les plus riches et favorisé de nouvelles inégalités. Ainsi, le « ras-le-bol fiscal » observé chez les ménages actuellement s’explique par cette injustice, qui délégitimise aux yeux de ceux-ci le consentement à l’impôt, expliquent les auteurs. Dans le même temps, de nombreuses niches fiscales (c’est-à-dire des dérogations fiscales permettant aux bénéficiaires de payer moins d’impôts) ont vu le jour. Si certaines peuvent être utiles, la plupart sont juste onéreuses et favorisent l’optimisation, voire l’évasion fiscale. Plus de 500 niches sont comptabilisées, ce qui complexifie la fiscalité française, pour un coût annuel de 150 milliards d’euros. Sans cette perte estimée à 488 milliards d’euros, la dette serait inférieure de 24 points de PIB.

Mettre un terme à l'exode fiscal

Les auteurs identifient les taux d’intérêt auxquels se financent l’État français comme l’autre source d’augmentation de l’endettement. Selon les économistes, il existerait un « écart critique » entre le taux d’intérêt annuel réel (diminué de l’inflation) et le taux de croissance de son PIB. Si le premier est supérieur au second, la dette augmente plus que le PIB, et le taux d’endettement progresse. C’est ce que les spécialistes nomment « l’effet boule de neige ».

Il ressort que ces trente dernières années, les taux d’intérêt payés ont été trop élevés compte tenu de l’activité économique. La faute à un changement néolibéral de la politique monétaire en France pris en 1983. Un mouvement qui s’amplifie début 1990, avec la mise en place de la politique de « désinflation compétitive ». En clair, il s’agit de limiter la création monétaire, afin de contenir l’inflation. Ce qui implique automatiquement une hausse du taux d’intérêt pour le plus grand bonheur des détenteurs de capitaux qui voient leur rémunération progresser.

Si l’État, au lieu de se financer sur les marchés financiers, avait recouru à des emprunts directement auprès de la banque centrale à un taux d’intérêt réel de 2 % (niveau du taux de croissance moyen du PIB), son ratio d’endettement aurait été plus faible de 589 milliards d’euros à son niveau actuel. Pour mettre fin à cette dette illégitime, le collectif avance 12 propositions, comme annuler « tout ou partie » des 1 077 milliards d’euros, « mettre un terme à l’exode fiscal, aux paradis fiscaux », ou encore « l’extention du secteur bancaire public ».

Des solutions dont François Hollande devrait s’inspirer, plutôt que d’amplifier « les politiques d’austérité imposées aux populations au nom du remboursement de la dette », alors qu’elles « sont absurdes économiquement, dangereuses politiquement et injustifiables du point de vue de l’intérêt général », concluent les économistes.

Kevin Boucaud - See more at: http://www.humanite.fr/dette-1-077-milliards-deuros-sont-illegitimes-537286#sthash.inq6f9m4.dpuf

17/11/2011

EVRY - FRONT DE GAUCHE : DEBAT PEDAGOGIQUE

fgevry.jpg80 militants communistes, de la gauche unitaire, du Parti de Gauche ou sans affiliation politique de la première circonscription de l’Essonne se sont rencontrés pour débattre de la dette publique, de la crise et de ses conséquences.

Un exposé professoral sur la raison de la dette publique (voir la vidéo de référence en dessous de l‘article) d’Elisabeth Gauthier, membre du conseil national du PCF, a permis une introduction au débat.

La crédibilité des propositions du Front de Gauche dans son programme « l’Humain d’abord » a été le centre d’une grande partie du débat. Peut on par exemple revaloriser le SMIC à 1700 € brut dans le cadre de l’économie actuelle ?

Oui ont répondu les intervenants en accompagnant cette mesure avec une distribution de l’ensemble des richesses dans un sens plus juste.

Le rapport de force a également été évoqué en notant que le score électoral du Front de Gauche sera déterminant pour permettre un vrai changement politique, économique et social. La gouvernance de pays européens comme le Portugal, l’Espagne, l’Allemagne, la Grèce, la Grande Bretagne par le Parti socialiste est loin de garantir une politique alternative réelle au libéralisme, à l’injustice, à la misère.

La réunion s’est terminé en invoquant l’action que les militants du Front de Gauche dans les mois à venir dans les différentes villes de la circonscription vont mener pour impulser avec la population le changement nécessaire, avec des le mois de décembre l’organisation d’une votation citoyenne sur l’avenir de la santé et de l’hôpital Sud Francilien.


La Dette publique pour les Nuls par Bonzou

21/10/2011

Jean-Claude Sandrier « La dette de l’État n’est pas due à la dépense publique »

travail.jpgJean-Claude Sandrier, député (PCF) du Cher, dénonce les arguments d’un gouvernement qui se plie aux injonctions des marchés financiers et appelle à chercher vers les riches de nouvelles recettes.

Comment réagissez-vous à l’injonction de l’agence de notation américaine Moody’s envers la France ?

Jean-Claude Sandrier. On est en pleine déchéance quand on se retrouve à la merci d’agences privées, gérées par des responsables des marchés financiers. Mettre des États sous la coupe de telles agences est insupportable. Voilà des agents des marchés financiers qui jugent de la politique des États en fonction de leurs seuls intérêts. Le monde marche sur la tête.

 Le gouvernement semble prévoir un nouveau train 
de mesures d’austérité…

sandrier.jpgJean-Claude Sandrier. Le budget dont on discute était bâti sur une croissance de 1,75 %. Or les économistes pensent quelle sera au mieux à 1,2 %, au pire à 0,8 %. Le gouvernement va être dans l’obligation, avant la fin de l’année de trouver 27 milliards d’euros en 2012 soit 15 de plus que ce qu’il avait prévu. Le problème c’est qu’il n’a qu’une recette : s’attaquer à la dépense publique donc à l’école, la santé, la protection sociale, à nouveau la retraite… Il existe une véritable menace de régression sociale.

 C’est un cercle infernal 
où la seule issue présentée serait la rigueur, l’austérité.

Jean-Claude Sandrier. Le gouvernement nous dit, il n’y a qu’une seule solution, la sienne. Il le dit d’autant plus fort qu’il se refuse à faire payer les marchés financiers et tous ceux qui accumulent profits et dividendes. Ce choix politique le conduit à faire payer notre peuple et en particulier les catégories populaires et les couches moyennes. Or, aujourd’hui, il faut aller chercher l’argent là où il est pour le mobiliser en faveur de la croissance et l’emploi.

 L’argent aurait-il disparu…

Jean-Claude Sandrier. L’argent existe. Il faut en finir avec l’ensemble des cadeaux fiscaux aux plus riches qui représentent 146 milliards d’euros, de même que les exonérations sociales pour les entreprises et dont la cour des comptes nous dit qu’elles ne servent pas l’emploi. Et l’on pourrait ajouter la lutte contre les évasions fiscales, la taxation des revenus du capital au même niveau que les salaires... L’argent existe bien.

 Que répondre à François Baroin pour qui toute autre politique enfoncerait la France dans la crise ?

Jean-Claude Sandrier. Le gouvernement veut nous faire croire, en utilisant un chantage scandaleux sur l’avenir de nos enfants ou bien en affirmant que nous vivrions au-dessus de nos moyens qu’il n’y a pas d’autres choix que la diminution de la dépense publique alors que ce n’est pas la dépense publique qui est responsable de la situation de déficit et de la dette mais le manque de recette que ce gouvernement n’a fait que baisser depuis des années au seul profit des plus riches.

Entretien réalisé par 
Max Staat

18:38 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dette, budget, sandrier | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

02/08/2011

DETTE USA : DANGEREUSE FUITE EN ENVANT

usa1.gifPour le Parti communiste français (PCF) l'accord américain sur la dette constitue une dangereuse fuite en avant.

Cet accord va, certes, rassurer temporairement les investisseurs et spéculateurs du monde entier mais  il va s'accompagner de nouvelles dégradations de la situation des salariés et des chômeurs américains et, surtout, d'une accentuation de la crise systémique mondiale avec l'inflation du dollar dont souffrent si terriblement les Européens et les peuples des pays émergents et en développement .

Le compromis trouvé est accompagné de beaucoup d'incertitudes, si ce n'est que le plafond de la dette pourra être effectivement relevé et que sa principale contrepartie consistera en une baisse de 2.400 milliards de dollars des dépenses publiques sur dix ans, principalement au détriment des programmes sociaux comme l'exigeaient les Républicains.

L’apaisement risque donc d'être de courte durée alors même que la croissance a pratiquement stagné au premier semestre, outre-Atlantique, avec la persistance d'un chômage très élevé, une faible création d'emplois et le recul des salaires réels, tandis que les profits et les trésoreries des grands groupes et des banques explosent, alimentant d'énormes spéculations et exportations de capitaux.

PS L'accord présenté par le président Barack Obama dimanche dans la soirée, après des négociations difficiles, prévoit un relèvement du plafond de la dette d'au moins 2.100 milliards de dollars, à 14.300 milliards, moyennant des économies de plus de 2.400 milliards de dollars.

16:07 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : usa, obama, dette | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

08/02/2010

Finances publiques : le coup de la dette

budget.jpg Déficit par ci, dette par là, le discours omniprésent et culpabilisant du pouvoir est au point. S’est tenu récemment la « conférence sur le Déficit », avec un grand « D ».

Le ministre du Budget a déjà sorti sa calculette. Sur le ton de l’évidence, il a lancé qu’il y aurait « 50 milliards » à économiser « sur plus de 1 000 milliards de dépenses globales » (budgets de l’État, des collectivités locales et Sécurité sociale). Sur le même ton, Éric Woerth aura ajouté que les régions, départements et communes devront « revoir le nombre de leurs fonctionnaires ».

 À voir comment l’éducation nationale est sacrifiée par l’État, 25 000 postes d’enseignant supprimés en 2008 et 2009, 55 000 autres d’ici à 2012, l’offensive est lancée contre la solidarité et le service public au plus près des citoyens. S’avance le super-plan d’austérité que la droite prépare pour faire payer le renflouement, par des monceaux d’argent public, de la crise générée par le tout-financier et, surtout, le pilonnage de l’opinion pour lui faire admettre cette « évidence ».

 Après l’hôpital public, La Poste, la mise en concurrence des transports ferroviaires contre la SNCF, le projet incroyable de livrer 30 % de la production d’EDF à ses concurrents privés, les vœux aux Français de l’hôte de l’Élysée se concrétisent.

Lui et ses soutiens du grand patronat du Medef redessinent en profondeur les contours de la société ; tous ses atouts livrés aux appétits privés, le reste on casse, on taille, on jette, services et êtres humains compris. Idem pour la retraite: il y aurait 10 milliards à trouver.

Que pèsent-ils face aux centaines d’autres qui sont allés au sauvetage des marchés finan­ciers ?

 Et pourquoi pas mettre ces derniers à contribution ? 50 % des personnes interrogées par l’institut CSA partagent cette option. La lutte contre le chômage, pour l’emploi et le pouvoir d’achat figure à des niveaux élevés, proportionnels à leur rejet de la gestion de la crise par le pouvoir actuel, dans les priorités des Français. Le président à double casquette est en campagne ?

Il y a deux mois d’ici aux 14 et 21 mars pour mettre ces questions et des solutions crédibles dans un débat public qui ira bien au-delà n

19:30 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : budget, dette, finances | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!