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26/02/2012

ELUS POUR UNE AUTRE EUROPE : APPEL A L’ACTION !

pigaglioeurope1.jpgVenus de 15 pays d’Europe, avec une forte délégation de toute l’Espagne et pour la première fois des élus du Portugal, de Bulgarie et du Danemark, élus locaux et parlementaires se sont réunis à Bruxelles et ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation dramatique créée aux collectivités locales par les saignées mises en place par la quasi totalité des gouvernements de l’Union européenne.

Parmi ces élus notre camarade Christian Pigaglio président du groupe communiste des élus d’Evry représentait l’Essonne.

Ils ont à l’issue de cette réunion lancé l’appel suivant :

Réunis les 8 et 9 février 2012 à Bruxelles, au Parlement européen, élus locaux et parlementaires de 15 pays différents de l’Union européenne, de collectivités locales de toutes tailles, nous nous sommes retrouvés à l’invitation de la Gauche unitaire européenne et de REALPE (réseau d’élus et d’autorités locales progressistes) pour avancer ensemble vers des actions communes et amplifier la riposte des peuples au coup d’état des marchés financiers qui pressurent aujourd’hui toute la planète. (voir le Cidefil du 10 février).

Une crise profonde ébranle notre monde.

Une dépossession de tous les peuples, de leur présent et de leur avenir, est en cours. Les citoyens sont traités comme s’ils étaient la cause de leurs propres souffrances, alors qu’elles sont le résultat effroyable d’une crise sans précédent et d’orientations politiques qui en approfondissent les conséquences sociales dramatiques.

pigaglioeurope.jpgDu parlement européen bafoué aux parlements nationaux ignorés, des collectivités locales étranglées, anéanties à tous les foyers démocratiques étouffés, l’entreprise capitaliste de violation des droits humains fondamentaux et des socles démocratiques bat son plein. Nos collectivités sont en première ligne : marchandisation des services publics et des budgets sociaux, mise en concurrence violente des citoyens et des territoires – tout est fait pour que les banquiers gouvernent le monde, nos villes, nos villages, nos collectivités locales.

Nous considérons que rien n’est joué, bien au contraire ! Mais sans les citoyens, le combat est perdu d’avance. Avec une irruption citoyenne sans précédent dans toute l’Europe, tout est possible ! 500 millions d’êtres humains peuvent faire du bonheur une idée neuve en Europe.

Les collectivités locales sont au cœur de cet enjeu. Elles sont des lieux de démocratie, d’égalité, de fraternité, de solidarité de notre continent. Elles sont des lieux où les citoyens d’Europe vivent, travaillent, éduquent leurs enfants, aiment, se cultivent, s’émancipent.

A l’échelon de toutes nos collectivités, nous pouvons :

organiser la résistance, donner espoir et force aux interventions des citoyens

développer des actions de solidarité avec les collectivités les plus touchées par la crise, notamment en Grèce

jouer tout notre rôle d’éducation populaire mutualiser nos énergies, nos expériences, nos combats, nos propositions

inventer de nouvelles formes de démocratie.

Dans cet esprit, nous appelons les élus locaux, les parlementaires nationaux et européens à prendre toute leur place :

le 29 février, lors de la journée d’action lancée par la Confédération européenne des syndicats, pour l’emploi et la justice sociale à Marseille (France), lors du Forum alternatif mondial de l’eau, du 13 au 18 mars

les 30 et 31 mars à Bruxelles, lors d’un premier sommet alternatif européen

le 9 mai, journée de l’Europe, pour faire voter dans les conseils municipaux des délibérations pour une autre Europe

19:10 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, manifestation | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

24/02/2012

GRECE : UN SONDAGE SEME LA PANIQUE EN EUROPE !

grecpc2.jpg237 milliards dont les Grecs ne verront pas la couleur

La zone euro a accouché aux forceps mardi d'un nouveau plan de sauvetage record, atteignant potentiellement 237 milliards d'euros pour la Grèce au terme plus de treize heures de tractations. Que dit ce plan?

La même chose que les précédents : une prise en charge de la dette pour les banques privées et le pistolet sur la tempe pour le peuple grec qui va voir une nouvelle fois ses retraites amputées et son salaire minimum légal diminué.

Rien en somme qui pourra casser la spirale infernale en place depuis 5 ans et qui enfonce mesure après mesure la Grèce dans une torture sans fin. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ce plan va faire empirer la situation.

Le peuple grec ne verra pas le moindre euro de ce nouveau « plan de la dernière chance ». Les seuls qui en bénéficierons seront toujours les mêmes: les banquiers.

grecepc1.jpgGrèce: une autre gauche est possible

Un sondage sème la panique au sommet de l'Europe: la Grèce est en train de basculer à gauche.

Totalement révoltés par les conditions imposées par l'Europe, les Grecs sont en train de renverser la table.

Ils délaissent les partis politiques traditionnels qui ont voté le programme d'austérité au Parlement pour aller vers les partis qui refusent l'accord européen.

Selon un sondage du 15 février, le parti de la gauche démocratique fait une percée spectaculaire, à 18 %.

 A ses côtés, le parti communiste grec (KKE) et la coalition de gauche radicale (Syriza) sont à respectivement 12 % et 12,5 %.

grecedeputepc.jpgAu total, ces trois partis de gauche, qui ont refusé de cautionner le programme de la Troïka, recueillent 42,5 %.

En face, la nouvelle démocratie (droite) stagne avec 31 %, tandis que le Pasok (socialiste) s'effondre avec moins de 8 %.

Conséquence, la grande démocrate Angela Merkel est intervenue auprès du gouvernement grec pour faire repousser les élections législatives prévus en avril… aux calendes grecques, cela va de soi.

MARINE LE PEN : KO ASSISE !

melenchonlepen.jpgLa candidate du Front national à la présidentielle a refusé de répondre aux questions de Jean-Luc Mélenchon sur le thème de l'égalité homme-femme lors de l'émission de France 2 Des Paroles et des actes, ce jeudi soir.

Jouant la victime et passant de la bouderie à l'ignorance de son interlocuteur, elle s'est montré hautaine en déniant toute légitimité au candidat du Front de gauche.

Le candidat du Front de gauche a utilisé son temps de parole à dénoncer des éléments de programme du FN, comme l'abrogation de l'aide médicale d'Etat (AME) qui permet de soigner les étrangers en situation irrégulière. "Mme Le Pen semble ignorer que les microbes ignorent sur les humains sur lesquels ils sont ont des papiers ou pas de papiers", a critiqué M. Mélenchon.

Il a ensuite fustigé la citation par Jean-Marie Le Pen d'un poème de l'écrivain collaborationniste Robert Brasillac, samedi 18 février lors d'un discours à Lille. "Vous auriez dû vous lever et sortir quand l'infâme président de votre parti a cité Robert Brasillach, car un collabo reste un collabo quoi qu'il ait écrit"', a dénoncé Jean-Luc Mélenchon face à une Marine Le Pen qui lisait ostensiblement un journal.

"Vous n'êtes pas pour l'égalité homme-femme"

Tout à sa stratégie de démystification du discours frontiste comme lors de ses meetings, Jean-Luc Mélenchon lui a à chaque fois tendu la perche du débat, demandant des réponses à ses questions sur l'interruption volontaire de grossesse, que "vous ne réservez qu'aux riches", car le programme du Front National prévoit de supprimer son remboursement par l'Assurance maladie. "Cette dame a inventé une arnaque dénommée salaire parental à 660 euros. Elle crée un statut en dessous du seuil de pauvreté.

Elle veut renvoyer les femmes à la maison et, en plus, elle les arnaque", souligne t-il ensuite, avant de mettre en lumière, toujours dans le programme du FN, l'invention de "l'adoption prénatale. Vous avez planifier l'invention d'une mère porteuse. Vous transformez le corps des femmes en fabrique à enfants. (...) Vous n'êtes pas pour l'égalité homme-femme".

"Vous ne servez à rien, qu'à distiller la haine"

Le candidat du Front de gauche a aussi répondu point par point aux dénigrements de Marine Le Pen. Sur le désistement au deuxième tour: "Nous, les gens de gauche, depuis un demi-siècle, nous nous désistons pour le mieux placé à gauche. Si c'est Poutou, nous nous désisterons pour Poutou. Depuis 40 ans, vous ne servez à rien qu'à distiller de la haine".

Sur la haine à l'encontre des étrangers, Jean-Luc Mélenchon dénonce "cette obsession, cete névrose, qui la pousse à refuser les soins à un sans-papier". Sur les racines du Front national, il point enfin: "Vous auriez dû, dimanche dernier, vous lever et sortir lorsque l'infâme président de votre parti (Jean-Marie Le Pen, ndlr) a osé réciter un poète de Robert Brasillach, ce collabo."

Avant de quitter le plateau pour mettre fin à cette parodie de débat, le porteur du programme partagé a mis en garde Marine Le Pen: "Elle ne veut pas parler, elle a perdu ses moyens. Elle sait que le Front de gauche est sur ses traces et qu'il démystifiera son programme."


Marine Le Pen refuse le débat avec Jean-Luc... par lemondefr

23/02/2012

LA DYNAMIQUE FRONT DE GAUCHE !

meeting-front-gauche.jpg

Que cela soit à Bastia, à Nantes, Montpellier, Grenoble partout le candidat du Front de Gauche Jean Luc Mélenchon rencontre la foule dans des salles combles montrant l’intérêt croissant des français aux idées portées par le candidat.

Sur le terrain des milliers d’assemblées citoyennes se sont constituées pour proposer et débattre du programme du Front de Gauche et soutenir les candidats à l’élection présidentielle et à l’élection législative. C’est le cas de l’assemblée citoyenne d’Evry du Front de Gauche qui a déjà tenu plusieurs réunions à Corbeil, Evry, Lisses, Courcouronnes sur plusieurs thématiques comme le transport et la santé et a également présenté ses candidats à l’élection législative : Ulysse Rabaté et Elise Yagmur.

Cela se traduit dans plusieurs enquêtes d’opinion qui indiquent la dynamique portée par le Front de Gauche.

Le front de gauche progresse.

Après avoir résisté à l’entrée en campagne de François Hollande, Jean-Luc Mélenchon continue de progresser dans les sondages alors que le président candidat s’est lancé.

Selon trois sondages (Ipsos, OpinionWay et LH2) réalisés les 17 et 18 février, le candidat du Front de gauche progresse de 0,5 à 1 % pour recueillir entre 8 et 9 % des intentions de vote. Un phénomène remarquable quand les autres candidats restent quasi stables.

Nicolas Sarkozy n’aurait que peu bénéficié de son lancement de campagne (entre 25 et 27 %), tandis que le candidat socialiste reste en tête (entre 29 et 32 %). François Bayrou est stable, voire régresse (entre 11 et 13 %) comme Marine Le Pen (entre 14 et 16,5 %).

Un style Front de Gauche

Le Front de Gauche c’est aussi une campagne originale à l’image du spot diffusé ci-dessous :

22/02/2012

Divisée, l'Assemblée nationale vote pour la MES

Au cours du débat, les députés du Front de Gauche ont assuré le spectacle et les socialistes fait assnatvisite.jpgprofil bas. Le Sénat, majoritairement à gauche, doit encore approuver le texte, dans une semaine.

Le débat sur le mécanisme européen de stabilité (MES) a duré une bonne partie de l'après-midi et de la soirée, mardi 21 février, à l'Assemblée nationale. Il s'est conclu par un vote favorable au MES avec 256 voix pour, 44 contre et 131 abstentions. 146 élus étaient absents.

Article 136

Après sa signature par les gouvernements le 2 février à Bruxelles, la France est ainsi le premier pays de la zone euro à se prononcer sur ce fonds.

L’Assemblée a aussi approuvé la modification de l’article 136 du Traité de Lisbonne, qui fait tomber les derniers obstacles juridiques à la création du « fonds monétaire européen » comme certains le surnomment.

« PS : Abstention dynamique !!! »

Pressé par le Front de Gauche qui n’a de cesse de dénoncer un texte qui dépossède les peuples européens de leur souveraineté et les condamne à l’austérité, le Parti socialiste a choisi l’abstention.

Le chef de file des socialistes à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault a justifié cette décision au nom d’une « abstention dynamique ». A la tribune du Palais Bourbon, la députée PS Elisabeth Guigou a reconnu que son parti n’était pas contre la création d’un « mécanisme de solidarité » entre les membres de la zone euro mais qu’en l’état actuel des choses, le MES et le nouveau traité international sur la surveillance budgétaire étaient « profondément déséquilibrés ».

Le Parti socialiste réclame la renégociation d'une partie des textes pour que l'accent soit mis sur la relance de la croissance.

deputepcf1.jpgUne vingtaine de députés socialistes, dont Henri Emmanuelli, partisan du "non" au référendum de 2005 sur le projet de Constitution européenne, ont voté contre les traités instaurant un mécanisme européen de stabilité, ce mardi soir, à l'Assemblée nationale, suivant ainsi les 18 élus du Front de gauche qui ont rejeté ce mécanisme européen lié au futur traité fiscal "Merkozy".

Outre Henri Emmanuelli, les députés du groupe socialiste et radical de gauche, qui ont voté contre l'un ou l'autre des deux textes instaurant le MES sont Julien Dray, Olivier Dussopt, Pascal Terrasse, Christophe Bouillon, Guy Delcourt, Martine Faure, Pierre Forgues, Pascale Got, Sandrine Hurel, Régis Juanico, Gilbert Le Bris, Kléber Mesquida, Philippe Plisson, Catherine Quéré, Marie-Line Reynaud, Chantal Robin-Rodrigo et Jacques Valax.

A droite, le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et les députés du Mouvement pour la France (fondé par Philippe de Villiers) Véronique Besse et Dominique Souchet ont voté contre. L'accord permettant la création d'un Mécanisme européen de stabilité (MES) a été approuvé par 256 voix pour, 44 contre et 131 abstentions, et le traité fixant les modalités de fonctionnement du MES par 261 pour, 44 contre et 133 abstentions.

Le député Front de gauche Jean-Pierre Brard a quant à lui dénoncé le lien entre la possibilité pour les Etats d'être secouru et la ratification du traité sur la surveillance budgétaire.

Il a par ailleurs fustigé un « fédéralisme (européen) caporalisé » solidaire uniquement avec les banques et les riches.

20/02/2012

Nouveaux traités européens : "Je veux vous alerter !"

europefmi.jpgpar Patrick Le Hyaric, député au Parlement européen

Comme député européen, je me dois de vous alerter des graves décisions qui se prennent dans votre dos parce qu’elles vont avoir de dures conséquences pour votre vie quotidienne et celle de votre famille.

Le lundi 31 janvier dernier, sur proposition de Mme Merkel et de M. Sarkozy, le Conseil européen, c’est-à-dire les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne ont décidé de confirmer deux nouveaux traités européens.

L’un est baptisé « traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire » (TSCG).

Derrière ces mots barbares se met en place un pilotage des choix budgétaires des pays, donc de la France, sans que vous, votre député, votre maire n’aient leur mot à dire. Seules les institutions européennes, élues par personne, décideraient comme elles le font aujourd’hui pour la Grèce. Or, elles ne connaissent qu’un seul remède, l’austérité qui oblige les pays à serrer la ceinture aux salariés, aux retraités, aux jeunes, à baisser les dépenses publiques utiles, le niveau de protection sociale, les crédits aux communes, départements, régions.

Bref, un remède pire que le mal puisqu’il tue le malade par asphyxie en condamnant son économie à la récession. Exactement la situation qui serait la vôtre si, endetté, on vous obligeait à rembourser en réduisant votre salaire ou en vous licenciant !

Les gouvernements ne seront pas libres demain de décider de leur politique économique. C’est pire que ce prévoyait le traité de Maastricht et de Lisbonne qu’une majorité de nos concitoyens a rejeté.

C’est un texte contre vos droits sociaux, votre pouvoir d’achat, les services publics qui soumet toute volonté de ré-industrialisation, de lutte contre les délocalisations, de développement d’initiatives contre le chômage, de lancement de travaux pour des logements nouveaux moins chers et plus écologiques, d’amélioration du réseau du métro ou du train, au bon vouloir de technocrates européens plus soucieux de satisfaire les exigences de la finance que d’améliorer votre vie de tous les jours. Tout pays qui ne se soumettrait pas à leurs décisions serait traduit, comme un criminel, devant la cour de justice européenne qui lui imposerait des amendes.

mes,europe,alerte,patrick le hyaric,pcf,traitésC’est tellement gros qu’on a du mal à le croire. Pourtant, la Grèce est là qui chaque jour nous dit que tout, malheureusement, est vrai.

L’autre traité, appelé « traité établissant un mécanisme européen de stabilité » (MES), est lié au précédent, prétend rassembler des fonds pour prêter de l’argent aux pays qui en ont besoin. Bonne idée direz-vous à juste titre. Mais il ne s’agit pas d’une simple caisse d’entraide ou de secours.

Deux conditions la transforment en son contraire. La première donne le pouvoir au nouvel organisme que crée le traité (M.E.S) de demander de l’argent aux Etats de manière illimitée. A ce titre la France doit déjà verser 142 milliards d’euros. La seconde conditionne le prêt à un pays en difficulté à son acceptation et à l’application de toutes les dispositions prévues dans le premier traité c’est à dire à la condition qu’il pressure les citoyens, recule l’âge de la retraite, réduise les budgets sociaux, diminue vos salaires, retraites et minima sociaux.

 Tout cela sans que les parlements nationaux n’aient leur mot à dire, la Commission de Bruxelles, la Banque centrale européenne et le… Fonds monétaire international disposant, eux, des pleins pouvoirs qu’ils ne détiennent pas du suffrage universel. C’est précisément ce qui est imposé à la Grèce.

Comme vous le voyez, je n’ai pas exagéré la gravité de ce qui se prépare que le gouvernement et beaucoup de dirigeants politiques vous cachent. Je me fais un devoir de vous le révéler.

patrick-le-hyaric.jpgAu Parlement européen, j’ai, avec mes amis du Front de Gauche, voté contre toutes ces dispositions. Dans quelques jours, le Parlement français est appelé à se prononcer sur le deuxième traité. J’invite tous les députés de gauche et de l’écologie politique à se rendre au Parlement pour, ensemble, dans l’unité s’opposer à ce traité qui porte la signature de Nicolas Sarkozy.

Oui, pour une politique de gauche demain, il faut voter contre le traité Sarkozy dès mardi prochain. Il en va de la possibilité pour notre pays, demain quand il aura chassé le locataire actuel de l’Elysée, de mettre en œuvre une politique de changement qui réponde à vos attentes et à vos espoirs.

europebanque.jpgLes deux traités sont liés ! La preuve :

- Extrait du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire (traduction non officielle, la version française n’étant pas encore disponible) :

« INSISTANT sur l’importance du Traité établissant le Mécanisme européen de stabilité comme élément d’une stratégie globale pour renforcer l’union économique et monétaire et SOULIGNANT que l’octroi de l’assistance dans le cadre de nouveaux programmes du Mécanisme européen de stabilité sera conditionné, à partir du 1er mars 2013, à la ratification de ce Traité par les parties contractantes concernées et, dès l’expiration de la période de transition mentionnée dans l’Article 3 (2) en conformité avec les exigences de cet Article, »

- Extrait du traité instituant mécanisme européen de stabilité :

Considérant 5 « Le présent traité et le TSCG sont complémentaires dans la promotion de pratiques budgétaires responsables et de la solidarité au sein de l’Union économique et monétaire. Il est reconnu et convenu que l’octroi d’une assistance financière dans le cadre des nouveaux programmes en vertu du MES sera conditionné, à partir du 1er mars 2013, à la ratification du TSCG par l’État membre concerné et, à l’expiration du délai de transposition visé à l’article 3, paragraphe 2, du TSCG, au respect des exigences dudit article ».

19/02/2012

Ambroise Croizat, ministre communiste, ministre des travailleurs, créateur de le sécurité sociale

croizat01.pngLa protection sociale est une des avancées majeures de la Libération. C’est un ministre communiste qui a eu le courage et la volonté de les imposer de les mettre en œuvre à un moment où tout le pays était à reconstruire .

A l’heure des graves remises en cause des garanties collectives des financements de la protection sociale par Nicolas Sarkozy , le Parti communiste tient à honorer la mémoire d’Ambroise Croizat et son œuvre .

La solidarité, le financement par cotisations sont modernes et d’actualité . Dans un monde d’exclusion la protection sociale est un rempart à consolider et à promouvoir . Ambroise Croizat l’a inventée .

Le Parti communiste français vient de lui rendre hommage au cimetière du Père Lachaise à Paris en présence de Pierre Laurent.

BIOGRAPHIE

Croizat_Ambroise.jpgAmbroise Croizat le bâtisseur de la Sécurité sociale, celui à qui il avait donné le goût de la dignité.

Ouvrier métallurgiste à treize ans, député communiste du Front populaire, il participe à l'élaboration, dans la clandestinité, du programme du Conseil national de la résistance qui débouche, à la libération, alors qu'il est ministre du Travail, sur la création de la Sécurité sociale.

Le chemin fût entamé un 28 janvier 1901, dans l'éclat des fours de Savoie ou son père, Antoine, est manœuvre. En cette aurore du siècle, dans la cité ouvrière de Notre-Dame-de-Briançon, on vit la misère qui court les pages de Germinal. Pas de Sécurité sociale, pas de retraite. L'espoir, c'est le père d'Ambroise qui l'incarne. Fondateur du syndicat CGT, il lance la première grève pour une protection sociale de dignité. Il l'obtient mais de vieilles revanches l'invitent à s'embaucher ailleurs. 1907. Ugine, autre grève, errance obligée vers Lyon. C'est là qu'Ambroise prend le relais du père. Á treize ans, il est ajusteur. Derrière l'établi, les mots du père fécondent : « Ne plie pas, petit. Le siècle s'ouvre… » Ambroise adhère à la CGT. Á dix-sept ans, il anime les grèves de la métallurgie. Reste à faire le pas. Celui de Tours, ou il entre au PCF. « On le voyait partout, dit un témoin, devant les usines, au cœur d'une assemblée paysanne. Proche du peuple d'ou il venait. »

Antimilitarisme, anticolonialisme tissent les chemins du jeune communiste. 1927. Il est secrétaire de la fédération des métaux CGTU. « Militant ambulant », un baluchon de Vie ouvrière à vendre pour tout salaire. Commence un périple ou il anime les révoltes de Marseille et du Nord, tandis que sur le terreau de la crise germe le fascisme. « S'unir, disait-il, pas unis, pas d'acquis ! » Ces mots, il les laisse au cœur des luttes ou se dessinent les espérances du Front populaire.

En 1936, Ambroise est élu député du PCF dans le 14e arrondissement. Il impose la loi sur les conventions collectives. Présent à Matignon, il donne aux accords du même nom, la couleur des congés payés et de la semaine de quarante heures.

Vient l'année noire, 1939. Arrêté le 7 octobre avec trente-cinq autres députés communistes, il est incarcéré à la Santé. Fers aux pieds, il traverse quatorze prisons avant de subir les horreurs du bagne d'Alger. Libéré en février 1943, il est nommé par la CGT clandestine à la commission consultative du gouvernement provisoire autour du général de Gaulle.

Là, mûrissent ses rêves. La Sécurité sociale, bien sûr, dont le postulat colore le programme de mars 1944 : « Nous, combattants de l'ombre, exigeons la mise en place d'un plan complet de sécurité sociale vivant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence dans tous les cas ou ils sont incapables de se le procurer par le travail avec gestion par les intéressés et l'État. »

Á la tête d'une commission de résistants, Ambroise trace dès l'été 1943 les moutures de ce qui va devenir l'un des systèmes sociaux les plus enviés au monde. « Dans une France libérée, nous libérerons le peuple des angoisses du lendemain ! » écrit-il le 14 janvier 1944. C'est cette réflexion collective, mûrie par François Billoux, ministre de la Santé, qui aboutit à l'ordonnance d'octobre 1945.

Le texte écrit, reste à bâtir. Le chantier débute en novembre 1945, quand il est nommé au ministère du Travail. Centre trente-huit caisses sont édifiées en deux ans sous sa maîtrise d'œuvre par un peuple anonyme après le travail ou sur le temps des congés.

P. Laroque, technicien chargé de la mise en place du régime, déclarait en 1947 : « En dix mois et malgré les oppositions, a été construite cette structure solidaire alors que les Anglais n'ont pu mettre en application le plan Beveridge, qui date de 1942, qu'en 1948.

Il faut dire l'appui irremplaçable d'Ambroise Croizat. Son entière confiance manifestée aux hommes de terrain est à l'origine d'un succès aussi remarquable. » Rappelons combien le rapport de forces de l'époque permit la naissance de l'institution : un PCF à 29 % ; 5 millions d'adhérents à la CGT, qui a joué un rôle fondateur ; une classe ouvrière grandie par l'héroïsme de sa résistance. Là ne s'arrête pas l'héritage.

Ambroise laisse à l'agenda du siècle ses plus belles conquêtes : la généralisation des retraites, des prestations familiales uniques au monde, les comités d'entreprise, la médecine du travail, les statuts des mineurs et des électriciens et gaziers (cosignés avec M. Paul), la prévention dans l'entreprise, la reconnaissance des maladies professionnelles...

Ambroise meurt en février 1951. Ils étaient un million à l'accompagner au Père-Lachaise. Le peuple de France, « celui à qui il avait donné le goût de la dignité », écrivait Jean-Pierre Chabrol.

Ambroise-Croizat.jpgMichel Etiévent (*)

(*) Auteur d'Ambroise Croizat ou l'invention sociale et de Marcel Paul, Ambroise Croizat, chemins croisés d'innovation sociale. Livres disponibles auprès de l'auteur, 520 avenue des Thermes, 73600 Salins-les-Thermes (25 euros l'un + 5 euros de port l'unité).