17/02/2012
EVRY : NUIT BLANCHE POUR L’ECOLE !
La colère monte dans les établissement scolaires face aux mesures gouvernementales de suppression massive et sauvage d’enseignants et d’éducateurs dans les écoles primaires, collèges, lycées de l’Essonne.
La rentrée scolaire 2012 s'annonce difficile. En primaire, malgré une augmentation de 1018 élèves, des postes seront supprimés (101 fermetures de classe contre 72 ouvertures à ce jour). Les RASED et les ZEP vont être affaiblis de 91 postes!
Dans les collèges: 333 élèves en plus pour 131 postes d'enseignants en moins
Dans les lycées où des filières (STG) et des enseignements sont en disparition, des mobilisations sont déjà en cours.
TEMOGNAGES D’UNE NUIT OU LA COLERE S’EST EXPRIMEE
PREFECTURE 17H00
A l’occasion du comité départemental de l’Éducation nationale qui s’est tenu à la préfecture d’Évry une manifestation a eu lieu à 17 heures à l’appel de l’ensemble des syndicats et des associations de Parents d’élèves. Plusieurs centaines de participants ont porté témoignage de la situation catastrophique dans lequel se trouvait déjà nombre d’établissements, dégradation qui va être amplifiée à la rentrée.
Ulysse Rabaté, candidat du Front de Gauche pour la première circonscription de l’Essonne (Evry-Corbeil) était présent pour soutenir ce rassemblement.
CHAMPTIER DU COQ 18H30
Rencontre entre une soixantaine d’enseignants et parents d’élèves des collèges Montesquieu et du Village dans une salle du conseil de quartier. La situation des effectifs est abordée avec en particulier le manque de surveillants qui est noté et le non remplacements des enseignants qui est souligné. Dans un quartier sensible de la ville tous s’accordent pour souligner l’importance de classes dont les effectifs doivent être limité avec moins de 25 élèves pour permettre un accompagnement et une réussite de tous.
Diego Diaz, Maire adjoint communiste de la ville était présent pour apporter son soutien à toutes ses revendications.
Tous les participants se déclarent d’accord pour rester mobilisés.
LYCEE PROFESSIONNEL AUGUSTE PERET 20H00
Près d’une centaine de parents d’élèves, de lycéens, d’enseignants, d’élus étaient présents pour soutenir l’action des professeurs qui depuis une semaine occupent ce lycée pour protester contre la suppression envisagée d’une dizaine de postes à la rentrée ce qui aurait des conséquences dramatiques pour le suivi des élèves dans ce lycée classé sensible. Les professeurs du lycée Baudelaire voisin, à cet occasion ont annoncé qu’ils se joignaient à ce mouvement.
Elise Yagmur, conseillère municipale PCF, et candidate du Front de Gauche aux législatives était présente également pour soutenir cette action légitime ainsi que des élus PS et Verts.
La nuit s’est terminée comme depuis le début de la semaine par l’occupation pacifique pendant toute la nuit de cet établissement.
Ce mouvement de colère doit dans les jours à venir s’amplifier placé sous le contrôle de la population et avec pour fond des perspectives politiques nouvelles portées en particulier par le Front de Gauche.
12:55 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Reportage, SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : école, manifestation, evry, pcf, elise yagmur, ulysse rabaté | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
16/02/2012
Sarkozy candidat : "Une bonne nouvelle, il va pouvoir être battu"
Nicolas Sarkozy vient de déclarer sa candidature à l'élection présidentielle prétendant incarner la parole rendue au peuple. En vérité son quinquennat aura été celui de la parole confisquée, du parlement bâillonné et du peuple méprisé.
Pendant tout son mandat, il aura piétiné l'opinion majoritaire des français-e-s.Cette annonce est une bonne nouvelle : il va pouvoir être battu!
Pour le pouvoir d'achat détérioré, pour la retraite à 60 ans sacrifiée, pour les services publics rendus exsangues, pour les immigrés et leur familles poursuivis, pour les chômeurs stigmatisés, pour l'instauration de la TVA à 21,6 %, et tant de chose encore, il est temps de présenter l'addition au monarque du palais de l'Elysée.
Pour sa faiblesse coupable à l'égard du pouvoir de l'argent, pour son incompétence devant la crise des marchés financiers, pour son alignement aveugle sur les positions de la chancelière allemande précipitant toute l'Europe chaque jours vers des périls plus grand, Nicolas Sarkozy va répondre de sa politique devant les Français.
Le front de gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon sont déterminés à lui faire mordre la poussière. Le 6 mai prochain annulons la réservation au Fouquet's de Nicolas Sarkozy
Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français
12:14 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sarkozy, candidat, à la porte, pierre laurent, pcf, front de gauche | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
14/02/2012
EVRY : LYCEE PROFESSIONNEL AUGUSTE PERRET : REVOLTE ET INDIGNATION
Une quarantaine de professeurs du lycée professionnel Auguste-Perret d'Evry spécialisé dans les métiers du bâtiment occupe l'établissement, et une vingtaine dorment sur place, pour protester contre des diminutions d'heures et suppressions de postes.
La situation est extrêmement préoccupante dans cet établissement, où 10 postes d''enseignants sur 54 seront supprimés à la prochaine rentrée et où surtout les conditions d'étude des 450 élèves seront particulièrement dégradées, en raison de l'augmentation des effectifs par classe et de la suppression des dédoublements.
Le Bac des élèves a été ramené en même temps à 3 ans, alors qu’il était de 4 années : 2 ans de BEP et 2 ans de Bac Pro, deux classes de formation en CAP (plombiers-chauffagistes) très demandés fermées pour favoriser le développement de l'apprentissage privé.
Les organisations syndicales notent que la suppression des éducateurs qui compose actuellement une équipe stable en capacité d’apaiser les conflits et d’assurer un suivi pédagogique de qualité sera catastrophique pour cet établissement classé Zone Sensible et Violence.
Organisés dans une intersyndicale large (CGT, FSU, FO, CFDT, UNSA, SUD), les enseignants sont soutenus par les parents et les élèves, et par des élus notamment communistes et le Front de Gauche.
11:16 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, SECTION DU PCF D'EVRY, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lycée professionnel auguste perret, evry, occupation, cgt, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
Grèce : « Qui sème la misère récolte la colère »
Les dirigeants européens et le FMI ont exigé du gouvernement grec – non élu et illégitime – un nouveau plan d'austérité pour le déblocage de l'aide de l'UE. Cette aide n'est pourtant pas destinée au développement social dont la Grèce a un besoin vital, mais à garantir le remboursement des dettes de l'Etat grec aux banques.
Ceux qui en France, Nicolas Sarkozy en tête, ont mis la pression pour que ces mesures indignes soient adoptées - et qui d'ailleurs imposent les mêmes aux français - nous font honte. Ils ne représentent pas le peuple français, solidaire du peuple grec.
C'est le 8ème plan d'austérité qui, comme les 7 premiers, est censé régler une fois pour toutes le problème de la crise de la dette grecque. Les 7 autres plans ont consisté à baisser les salaires des fonctionnaires de 50%, à privatiser les services publics, fermer des écoles et asphyxier les hôpitaux, pour au final, n'avoir pour conséquence que l'explosion du chômage, de la précarité et de la pauvreté.
Aujourd'hui, alors que la récession économique est bien installée, la troïka remet le couvert et le pays est mis sous tutelle pour de nouvelles attaques sur les retraites, la suppression du salaire minimum dans le secteur privé, nouvelles suppressions d'emploi dans la fonction publique... Bref, les mêmes recettes, la même méthode et les mêmes qui trinquent.
Comment alors ne pas comprendre l'exaspération populaire qui s'exprime en ce moment même à Athènes et dans de nombreuses villes grecques ?
Comme on dit « Qui sème la misère récolte la colère ».Le PCF soutient les citoyens grecs en lutte et les parlementaires de gauche qui ont porté la parole du peuple dans la Vouli en votant contre ce texte dangereux pour la Grèce comme pour toute l'Europe.
Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, Président du PGE
10:20 Publié dans ACTUALITES, International, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : grèce, colère, fmi, pcf, front de gauche | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
12/02/2012
FACULTE DES METIERS D’EVRY : 68 SUPPRESSIONS DE POSTES ANNONCEES
Alors que le Président de la République annonce que la formation et l’apprentissage sont des priorités comme en écho la direction de la faculté des métiers d’Evry propose au comité d’entreprise la suppression de 68 postes sur les 342 actuels dont 48 concernent les postes administratifs, 15 des formateurs d’enseignement généraux et 5 la section de formation au tourisme.
Créé en 2004 cette faculté devait accueillir 3100 apprentis, elle en accueille aujourd’hui 2460 et vient d’enregistrer une baisse de 400 apprentis.
Financé de manière opaque à partir de subventions croisés et sans projet pédagogique solide et prévisionnel le déficit pour 2011 s’est établi à 4,3 millions d’€ compensé exceptionnellement par la Région, la chambres consulaires, l’Etat. Le climat social est délétère avec déjà la succession de 2 plans sociaux janvier et décembre 2011 et un troisième aujourd’hui.
Les organisations syndicales notamment la CGT considèrent que cette situation dramatique démontre que la délégation du service public de la formation à des structures du droit privé est une erreur économique et sociale. Elles demandent à ce que la gestion de la Faculté des métiers d’Evry relève du domaine public.
Le Parti communiste et le Front de Gauche soutiennent cette proposition mais considèrent que de manière globale c’est le principe de l’organisation de la formation des apprentis qui doit être revu.
La référence permanente à l’Allemagne qui compte 1,2 millions d’apprentis est faussée. A la fin de leur contrat 40 % ne sont pas embauchés et se retrouvent sans emploi. Sans formation initiale solide ils se retrouvent dans la précarité et le chômage.
En France les 400 000 contrats d’apprentissage ne permettent pas aux jeunes qui pour l’écrasante majorité proviennent des couches sociales les plus défavorisées, le plus souvent, de réelles perspectives professionnelles.
Le Front de Gauche propose un pilotage unique des enseignements professionnels sous l’autorité de l’Etat qui permettra à un jeune de pousser le plus loin possible son niveau de qualification sanctionné par des diplômes d’Etat, moyen de reconnaissance dans les conventions collectives, et de paiement dans le cadre des grilles de salaire.
Il propose que la formation initiale en particulier à partir d’une formation allant jusqu’au bac professionnel puisse permettre aux futurs salariés une capacité d’évolution et de promotion permanente.
19:29 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, SECTION DU PCF D'EVRY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : faculté des métiers, evry, postes, cgt, pcf, front de gauche | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
10/02/2012
Sarkozy : Si le « rendez-vous approche », la riposte doit être immédiate !
Plus que jamais candidat, Nicolas Sarkozy part à l'abordage dans une interview du Figaro Magazine.
A toutes les mesures anti-sociales déjà annoncées (TVA « sociale », fin de la durée légale du travail, Traité européen d'hyper austérité) et toutes confirmées dans cet entretien, le président en ajoute une particulièrement grave : l'obligation qui sera faite aux chômeurs, en contre partie de la fin du versement de leurs indemnités, d'accepter le premier et n'importe quel emploi précaire et sous-payé.
Afin de se soustraire à la sanction du scrutin d'avril et mai prochains, l'ancien chef de l'UMP camoufle son offensive de régression sociale accélérée dans une cascade d'hypothétiques référendums à venir, sur cette question comme sur celle de l'immigration.
En revanche, dans ces pages, Nicolas Sarkozy ne dit pas un mot du traité européen qu'il a concocté avec la chancelière Angela Merkel, et se tait sciemment sur le coup de force qu'il s'apprête à perpétrer, par majorité parlementaire interposée, au Parlement, à partir du 13 février, avec l'adoption de la TVA dite sociale le 14.
Si le « rendez-vous approche », la riposte doit être immédiate ! Pour la déclencher, j'appelle toutes les forces engagées dans la campagne du Front de gauche à se rassembler, mardi 14 février à 18h30, devant l'Assemblée nationale.
Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français
19:49 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, référendum, pcf, pierre laurent | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
09/02/2012
LIBEREZ L’INFORMATION ! MEDIAS, LES PROPOSITIONS DU FRONT DE GAUCHE
Le Front de Gauche, et plus particulièrement le Parti communiste Français, ses dirigeants, ses parlementaires, ses militants sont pratiquement interdits d’antenne, et depuis des années. Une règle d’or est aujourd’hui inscrite sur les frontons des radios et télévisions publique : la quasi interdiction d’accès à ce parti.
A titre d’exemples citons RTL, première radio de France : 250 invités politiques, un communiste, le Grand Jury, en un an, 50 invités, 0 communiste. Europe 1, 62 invités, 1 communiste. France Inter, 95 invités, 1 communiste. France Télévision, la télévision publique, aucun invité dans aucune des ces grandes émissions depuis des années, et ne parlons pas des autres émissions ou débats où l’interdiction d’expression est totale. Le journal l’Humanité, et ses journalistes subissent le même sort que cela soit dans les revues de presse ou la participation à des débats relève de la censure la plus impitoyable contrairement par exemple au Figaro appartenant au sénateur UMP Serge Dassault omniprésent.
Pour ce qui concerne le Front de Gauche les derniers chiffres publiés par le CSA pour le mois de janvier sont aussi éloquents.
Le Front de Gauche est largement pénalisé après avoir été « réduit » en 2011 à un temps d'antenne inférieur à 3 % . Le Front de Gauche a disposé en janvier de la moitié du temps de parole qui devrait lui être attribué. Pire, il est réduit à la marginalité sur la plupart des principaux médias. Citons par exemple France Inter (2,7% du temps pour le Front de Gauche), France Info (2,9%), Europe 1 (1,8%) TF1 (3,7%), France 3 (3,82 % des émissions d'information), M6 (moins de 1% tandis que le FN atteint 60% !), BFM-T(3 %) !
POUR LIBERER LES MEDIAS ET PERMETTRE LA LIBRE EXPRESSION DANS NOTRE PAYS bafouée quotidiennement le Front de Gauche a proposé dans une tribune une série de propositions :
Les médias et le projet du Front de Gauche, pour une alternative démocratique par Jean-François Téaldi - journaliste,syndicaliste, coordinateur du Front de Gauche Médias (PCF) ; Jean Bigot- producteur, Responsable médias Convergence et Alternative ; Claude Michel - syndicaliste Spectacle, Responsable Médias GU ; Daniel Matias-journaliste, Responsable Médias PG.
De la situation de notre pays et de la crise systémique en cours, les médias dominants donnent une image souvent déformée : en véhiculant une culture de la peur par une « surmédiatisation » des faits divers sur toutes les chaines, en invitant les économistes de « la pensée de marché » et très peu les « économistes atterrés », en donnant peu d’audience à la question sociale et aux conflits du travail, ils entretiennent un sentiment de fatalité.
Ainsi se forge une opinion commune, un discours partagé par la quasi-totalité des commentateurs où seules les solutions libérales, quelque soit la variante, sont données comme raisonnables, crédibles, renvoyant les nôtres du côté de l’aventurisme. Le pluralisme des idées et des conceptions du monde reste donc très réduit surtout dans les grands médias audiovisuels. Des réformes profondes devront être mises en œuvre si on veut un « saut qualitatif » en matière de démocratie et faire vivre le pluralisme.
Une perception diffuse de ces réalités existe pourtant car la confiance déclarée par les français envers les médias reste faible depuis de longues années. L’impact médiatique sera d’autant plus dilué que des sources alternatives d’informations seront accessibles permettant une « écoute oblique » de résistance et de distanciation ; or, l’accès à une presse « engagée » ou aux médias offrant une information différente, reste très réduit, alors que la crise de la presse écrite est marquée par le recul du lectorat de la presse d’opinion, faiblement compensée par les nouveaux médias sur internet.
Cette situation n’est pas le fruit d’une génération spontanée : La plupart des grands organes de presse et d’information sont des entreprises capitalistes dirigées comme telles dans l’intérêt financier de leurs actionnaires, et par conséquent dans une recherche prioritaire de rentabilité (l’information est traitée comme un produit de consommation courante). Les grands groupes industriels, principalement ceux qui vivent de la commande publique (Bouygues, Lagardère, Dassault, etc.), ont investi dans les médias audiovisuels et les grands titres de presse, provocant une très forte concentration capitalistique que l’on retrouve aussi dans les quotidiens régionaux.
LES PROPOSITIONS
De nouveaux dispositifs anti-concentration
Nous proposerons une loi contre les concentrations dans la presse, les médias et l’audiovisuel, pour les libérer des logiques financières et du diktat de l’audimat, afin de leur permettre d’accomplir leurs missions au service du pluralisme de l’information et de la culture. Des dispositifs anti-concentration précis devront être mis en place en prenant en compte à la fois des critères quantitatifs ( nombre de canaux ou titres possédés) et d’audience. En ce qui concerne TF1 qui bénéficie d’une concession et ne respecte pas le cahier des charges, nous relancerons un appel d’offre pour l’exploitation de la concession.
Refonder le service plublic
On aimerait constater des différences notables entre le privé et le public : ce n’est pas toujours le cas en matière de pluralisme de l’information. Peu de différence donc sur les lignes éditoriales entre le public et le privé même si sur certains journaux de Radio – France, de France 3 ( régionaux et nationaux) ou d’Arte, une place pour le pluralisme est de mise. Depuis de longues années le service public de l’audiovisuel est maintenu dans une situation de sous financement qui ne lui permet pas un véritable développement. Mais les raisons économiques ne sont peut-être pas les seules : course à l’audimat pour arracher des parts du marché publicitaire certes mais également manque d’audace dans la programmation qui contribue au formatage des esprits.
Une gauche digne de ce nom devra revenir sur la régression démocratique que représente la nomination des Présidents de chaines publiques par le Président de la République ; mais au-delà, la démocratisation du service public passe par une autre composition des Conseils d’administration, avec une place centrale pour les représentants des salariés et des usagers, mais aussi par d’autres choix éditoriaux et de programmes permettant une véritable différentiation avec le privé.
Nous créerons un Pôle Public des Médias qui rassemblera les réseaux de diffusion, de communication et les moyens de production de France télévisions, Radio France, l'audiovisuel Extérieur de la France (RFI, TV5 Monde, France 24), CFI, Euro news, l’INA et l’AFP.
Les médias associatifs et coopératifs ont toute leur place au sein du service public : nous devons leur garantir les moyens de leur indépendance économique et idéologique.
Les « décrets Tasca » seront abrogés et nous reconstituerons un pôle public de production au service du Pôle public des médias, autour des moyens de France télévisions, notamment ceux de France 3 et des Outremers 1ere/RFO.
La pérennité de financement de l’audiovisuel public sera inscrite dans la Constitution comme le préconisait le Rapport Clément. L e niveau de la redevance sera porté par étapes au niveau moyen européen, modulé en fonction des revenus, avec assujettissement des résidences secondaires ; un élargissement du prélèvement sur les recettes publicitaires des chaînes privées et sur le chiffre d’affaires des opérateurs de télécommunications sera assuré pour alimenter un fonds de répartition géré par l’État, en faveur du Pôle public des médias, de la presse écrite d’information générale à faibles ressources publicitaires et de l’AFP.
Autre motif d’inquiétude, l’état actuel de la production de l’information. Les menaces qui pèsent sur le statut de l’AFP mettent en péril l’indépendance – déjà bien entamée par les pressions du pouvoir – du principal pourvoyeur d’informations pour les médias hexagonaux. Dans notre programme, l’AFP conservera son statut et sera associée dans un GIE avec France télévisions pour développer des projets communs.
Création du Conseil National des médias
La Constitution garantira l’indépendance des médias à l’égard du pouvoir politique et des puissances de l’argent. Nous créerons un Conseil National des Médias, en lieu et place du CSA, composé d’élus, de représentants des professionnels et des usagers, chargé de veiller au respect de la responsabilité publique et nationale, et de favoriser la création de coopératives de presse.
Des états généraux des médias
Constitués de professionnels, de parlementaires, de syndicats et d’associations, ils seront un espace de suivi de l’activité des médias Les EGM pourront interpeller le Conseil National des Médias ou les Conseils d’administration des entreprises du pôle public.
Internet et les réseaux de diffusion et de communication
Nous abrogerons la loi Hadopi, créerons des plateformes publiques de téléchargement, et engagerons une concertation pour garantir les droits, moraux et à rémunération, des auteurs par une mise à contribution des fournisseurs d’accès, des opérateurs de télécommunications et du marché publicitaire.
Nous assurerons la maîtrise publique des infrastructures, des centres de production, de diffusion, de recherche et des réseaux d’information.
Nous reconstituerons un pôle public industriel de télécommunication dont le noyau sera constitué par TDF et France Telecom/Orange re-nationalisées, qui géreront les infrastructures financées par les fonds publics.
De nouveaux droits pour les salariés
Il serait vain et injuste de s’en prendre aux journalistes comme tous complices des dominants du champ ; non qu’un journalisme de connivence constitué d’une « élite » de quelques éditorialistes, de quelques « grands noms » (« les nouveaux chiens de garde », pas tous très nouveaux d’ailleurs !), ne soit à l’œuvre comme messager des dominants et de la pensée de marché mais parce que le monde journalistique ne lui est pas réductible. Les journalistes sont frappés par une précarité croissante (un rapport parlementaire récent parle même de paupérisation), des conditions de travail qui ne laissent que rarement le temps de l’approfondissement et du recul par rapport aux faits bruts, rentabilité de l’information oblige ! Déjà en décembre 1995, Pierre Bourdieu intervenant auprès des grévistes du mouvement social d’alors indiquait : « La précarisation entraine des formes de dépendance et de soumission particulièrement funestes dans les entreprises de diffusion culturelle, radio, télévision ou journalisme, par l’effet de censure qu’elles exercent ».
C’est pourquoi nous agirons pour améliorer les conditions de travail des journalistes, pour « déprécariser », afin de permettre une information indépendante, pluraliste et de qualité. Nous souhaitons donner un statut légal aux entités rédactionnelles et légiférer pour assurer une étanchéité entre les actionnaires et les rédactions. Les droits des salariés et de leur représentation dans les Conseils d’administration seront accrus dans toutes les sociétés. Une réforme de l’imposition des groupes privés de communication sera instaurée en fonction de leur politique de l’emploi en CDI (moins de 5% de précaires), de leur respect des conventions collectives et de la Charte des droits et devoirs des journalistes ; les aides régionales y seraient conditionnées [mise en place dans chaque Conseil Régional d’une Commission tri-partite (élus, employeurs, syndicats) d’attribution et d’utilisation des aides s’appuyant sur les Comités d’entreprises de presse ou DP].
Pour relancer la presse écrite et le pluralisme
La situation de la presse écrite suscite une réelle inquiétude : La baisse des revenus publicitaires a fragilisé l’ensemble des acteurs, et le recul de la diffusion, qui n’est pas nouveau, s’aggrave. Nous devons relever le défi d’une relance de la presse écrite et du pluralisme. A cet effet, nous lancerons de véritables Etats Généraux de la Presse en collaboration avec les partis politiques, les syndicats, les associations spécialisées.
Nous créerons une structure de régulation démocratisée qui aura autorité sur toute la chaîne depuis la fabrication jusqu’à la distribution.
Nous conforterons les principes coopératifs de distribution mis en place à la Libération par un soutien accru au réseau de distribution et de vente des journaux. Nous recapitaliserons Presstalis avec des apports de la Caisse des dépôts, voire de La Poste.
Il faudra refonder le système des aides directes et indirectes à la presse qui bénéficient en premier lieu aux plus grands groupes, à l’inverse de ce que propose le Rapport Cardoso. En ce qui concerne les aides directes, le nouveau Fonds stratégique de développement de la presse doit aider en priorité à la modernisation des titres qui n’ont pas les moyens de le faire ; l’aide aux transports (réduction tarifaire SNCF), l’aide au portage et l’aide à la distribution, doivent être attribuées en priorité aux titres indépendants des grands groupes. Pour les aides indirectes, nous devons revoir le régime spécial de provisions pour investissement qui n’intéresse que les titres bénéficiaires ; revoir les tarifs postaux préférentiels en ne les accordant qu’en fonction des volumes de publicité et en privilégiant les journaux à faibles revenus publicitaires ; revenir sur le régime dérogatoire des cotisations de Sécurité sociale des porteurs de presse et revoir le statut des correspondants locaux de presse
Les quelques imprimeries restantes sont menacées de disparition et sont quasiment toutes situées en région parisienne. Il faudra créer un pôle national public d’impression avec des antennes en régions.
L’Education nationale lancera un plan d’abonnement aux quotidiens nationaux et quotidiens régionaux pour chacune des 180.000 classes de lycées et collèges. Ils serviront à la mise en place d’un programme de lecture de la presse écrite en collaboration avec le CLEMI.
Des ruptures s’imposent donc car nous considérons les enjeux médiatiques comme des enjeux décisifs, profondément politiques car touchant à la « bataille de l’imaginaire » et s’inscrivant dans notre projet culturel et d’émancipation humaine. Encore faut-il que nos propositions puissent être entendues et débattues : gageons que cet article y contribue !
(Forum Médias du Front de Gauche-1er février 19h-Salle des Fêtes-Malakoff)
Jean-François Téaldi, Jean Bigot, Claude Michel, Daniel Matias
11:56 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, MEDIAS, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Programme Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : audiovisuel public, front de gauche, presse écrite, quotidiens, france télévisions | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |