31/10/2013
MELENCHON EST EN COLERE !
Les coups de colère de Jean-Luc Mélenchon sont parfois homériques, parfois caustiques, parfois graves… Mais rarement sans fondement. Pour avoir été l’un des initiateurs de l’appel de 120 auteurs de polars à voter pour Mélenchon en 2012, je ne pense pas être suspecté d’anti Mélenchon primaire. Mais il faut que je donne mon point de vue. Lequel, comme à l’accoutumée, n’engage que moi.
Jean-Luc dit haut et fort ce que bien des militants (y compris PS) pensent tout bas. Soit ! Son regard est aiguisé, d’où une analyse très souvent pertinente… Mais, à force de vociférer sur tout, ses coups de gueules vont finir par lasser. Les médias se chargent déjà de l’habiller du costume du « Le Pen de gauche ». Un comble pour celui qui a osé aller l’affronter sur place ! Moi-même, qui suis plutôt adepte du parler vrai, même si cela en chatouille quelques uns, je trouve qu’au bout d’un moment ça fait beaucoup.
16:18 Publié dans ACTUALITES, Front de Gauche, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
30/10/2013
Les 35 travailleurs étrangers d'AT-France, menacés d'expulsion, pourront rester travailler
Trente-cinq ouvriers étrangers de la société AT-France à Bondoufle dans l'Essonne, menacés d'expulsion et en grève depuis une semaine, ont obtenu le droit de rester en France et de reprendre le travail.
C'est une belle victoire pour les salariés et pour la CGT qui a mené cette lutte avec détermination. Les élus communistes d'Evry étaient intervenus également en se rendant auprès des salariés. Nous savons par ailleurs que l'intervention du ministre de l'intérieur Manuel Valls, ancien député de la circonscription a été aussi déterminante.
"Le patron va être convoqué à la préfecture pour s'expliquer et pendant ce temps-là, les salariés peuvent reprendre le travail", a déclaré Raymond Chauveau, spécialiste des droits des migrants à la CGT, lors d'un point de presse après une réunion en préfecture. Ces salariés, pour la plupart Egyptiens et Marocains, étaient en grève depuis le 21 octobre et occupaient les locaux de leur entreprise à Bondoufle (Essonne), une société qui fabrique et restaure des palettes pour le compte de Carrefour et Coca-Cola.
Ces travailleurs sont arrivés en France en juillet 2012 en provenance de Milan en Italie où ils travaillaient pour la société AT-International, dont AT-France est une filiale, de façon régulière puisqu'ils détenaient un titre de séjour italien. Ils avaient été mutés en France sur le site de Bondoufle dans le cadre d'un "détachement intra-groupe". A leur arrivée, ils n'ont pas signé de contrat de travail français et ont continué à travailler ainsi, sans contrat et sans titre valable de séjour en France, pendant plus d'un an. Deux travailleurs ont alors déposé des demandes de régularisation, mais la préfecture a refusé de le leur accorder au motif que leur entreprise ne respectait pas le code du travail
Après un rendez-vous à la préfecture de l'Essonne mardi matin, les travailleurs ont obtenu le droit de rester en France et de travailler. "Ils peuvent reprendre le travail. Ils auront des fiches de paie françaises et les même droits que les salariés français", a expliqué sur place le nouveau gérant d'AT-France Alexandre Onomo. "Je suis content que la situation soit débloquée", a-t-il ajouté.
A la faveur de cette grève, l'ensemble des salariés de la société ont obtenu des avancées sociales portant notamment sur un treizième mois et une prime de fin d'année. "La mobilisation des migrants permet également de faire bouger la situation pour l'ensemble des travailleurs. Nous sommes tous dans la même communauté de travail", s'est félicité Raymond Chauveau.
Lire aussi :
09:33 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bondoufle, pcf, at france, lutte, salariés | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
29/10/2013
La « leçon de choses » d’un député « ordinaire »
Chaque fin de semaine est pour le député que je suis un moment privilégié de l’exercice de mon mandat. Au-delà du bonheur de respirer à nouveau l’air du pays, le face à face avec la population est riche d’enseignements. Ce dernier week-end d’octobre, je n’aurai pas échappé à ce que j’appelle « la leçon de choses du député ordinaire ».
Ainsi, ma participation à l’Assemblée générale de la dynamique Association Départementale des Retraités Agricole (ADRA). Les anciens paysans, femmes et hommes, sont plus de 200, porteurs de leur quotidien de retraités quasiment tous en dessous du seuil de pauvreté. Ils attendaient beaucoup de la nouvelle majorité, encouragés qu’ils étaient depuis 10 ans, à chaque Assemblée générale, par les envolés lyriques des députés socialistes du département promettant des mesures d’envergure pour remédier à la déplorable situation des travailleuses et travailleurs de la terre.
Au final, l’engagement de porter progressivement à 75 % du SMIC le montant des pensions des carrières complètes des chefs d’exploitation… Une mesure au minima se limitant à mettre simplement en application en 5 ans une décision du gouvernement de gauche en 2002 ! La déception est tellement prégnante, avec une colère retenue, que je me garde bien d’en rajouter, me limitant à souligner ce qui me paraît essentiel : alors que notre pays compte seulement un exploitant agricole actif pour 3,1 retraités, la seule solution est bien évidemment de mobiliser d’autres recettes avec notamment une taxe sur le chiffre d’affaires de l’industrie agroalimentaire, de la grande distribution alimentaire, des banques agricoles, de l’industrie du matériel agricole et des intrants. Le député socialiste présent répond « compétitivité de notre économie » et essaie de s’en sortir en rappelant… les échecs des régimes communistes du siècle dernier ! Le même m’a traité en effet de « stalinien » quand je me suis opposé, à la tribune de l’Assemblée nationale, à la réforme des retraites portée par le gouvernement. Je mesure alors les dégâts dans les regards des participants…
J’assiste aussi à l’Assemblée générale de l’Association des Maires du Puy-de-Dôme. Dans les salons de l’Hôtel-de-Ville de Clermont-Ferrand, je sens que les élus ruraux rongent leurs freins. Les questions « qui fâchent » émergent cependant, marquant là-aussi déception et colère. D’abord le découpage des nouveaux cantons, résultat d’une double volonté : réduction de la représentativité des populations rurales ; charcutage électoral au profit du Parti Socialiste. Mais aussi les diverses mesures qui portent atteinte à nos communes rurales : suppression du PLU communal au profit de l’intercommunalité, suppression de l’assistance technique apportée par l’Etat aux petites communes pour leurs investissements (ATESAT). Le Préfet s’efforce d’apporter des réponses apaisantes, les parlementaires socialistes d’en atténuer la portée… mais la réalité est là… et je mesure une fois encore les dégâts d’une politique dévastatrice pour nos territoires.
Fort heureusement, deux autres manifestations m’ont apporté un réel plaisir : la pose de la première pierre d’une école rurale et l’inauguration de nouveaux locaux d’une mairie. Parents d’élèves et population locale étaient dans les deux cas présents en nombre autour de leurs élus. Deux vrais moments de bonheur avec cette belle richesse qu’est le « vivre ensemble » au cœur de ces foyers de démocratie que sont les communes… ces communes que l’on veut effacer de la carte institutionnelle au profit de la compétitivité des métropoles.
Chronique d'André Chassaigne, député communiste du Puy de Dome, publiée dans le journal La Terre.
17:26 Publié dans ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andré chassaigne, pcf, député, chronique | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
28/10/2013
Fiscalité: "Il y a un problème de cohérence générale"
Contribution sur l’épargne, écotaxe, taxe à 75%... Pour Pierre Laurent, le problème de la politique fiscale du gouvernement est avant tout qu’elle est incohérente et injuste. Il appelle à une vraie réforme d’ampleur, qui s’attaquerait enfin aux revenus du capital. Les Verts eux dénoncent le manque de "pédagogie et d'autorité" de l'exécutif.
Le premier secrétaire du PCF était ce lundi matin sur France Info. Pour lui, la fronde en Bretagne n’exprime pas une révolte contre les impôts, mais contre l’injustice fiscale et le manque de cohérence du gouvernement. "Il y a des gens qui continuent d'accumuler beaucoup d'argent et puis pendant ce temps-là il y a beaucoup de gens qui souffrent dans l'agriculture, dans l'industrie agroalimentaire. Et il y a une exaspération devant cette situation." Le gouvernement cherche à réduire les déficits, sans toucher aux revenus du capital, qui restent grandement exonérés d’impôts.
Outre l’injustice, il y a l’incompréhension. Entre petites mesures, rétropédalages, même les parlementaires se font « clouer le bec ». Pour Pierre Laurent, il faut "remettre à plat tout le dossier fiscal. Et il faut passer au débat sur la réforme fiscale qui avait été promise. On ne peut pas rester dans une situation d'une telle injustice. Et le débat n'est pas clos puisque nous n'avons pas adopté le budget."
Impôts : le PCF veut une remise à plat d'urgence par FranceInfo
L’écotaxe, un "bouc émissaire"
Les Verts également dénoncent le manque de "pédagogie et d'autorité" du gouvernement. Jean-Vincent Placé met en garde: "Si ce gouvernement cède (sur l'écotaxe), il ne faudra pas qu'il s'étonne qu'il n'y ait plus d'autorité sur rien. Il arrive un moment où il faut de la constance, de la persévérance, de l'unité, du rassemblement" et il rappelle que l'écotaxe "va coûter 42 millions d'euros à la Bretagne mais va lui en rapporter 135" en matière de "transport routier, qualité des routes..."
Pour Pascal Durand, secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts, "il ne faut pas prendre l'écotaxe pour le bouc émissaire. " "On voit bien que la Bretagne est à bout qu'il y a une crise mais la crise ce n'est pas l'écotaxe qui l'a créée", insiste-t-il.
Budget 2014: des rétropédalages sous la pression des plus riches
Taxe sur l’excédent brut d’exploitation. Dans sa volonté de réformer l’impôt sur les sociétés, le gouvernement avait lancé en septembre sa volonté d’"un transfert progressif des impôts qui pèsent sur la production vers les impôts qui pèsent sur les résultats des entreprises", avant d’y renoncer dix jours plus tard sous pression du patronat.
Taxe à 75%. Cette taxe temporaire s'applique sur la tranche des salaires supérieure à un million d'euros. Elle est devenue temporaire, payée par l’employeur et non plus le bénéficiaire, et est encore très contestée par les ultra-riches.
A l’inverse, le projet de baisse de la TVA sur les produits de première nécessité qui aurait pour une fois bénéficié aux plus démunis, a été retoqué.
Et faut-il rappeler les précédents exemples des poussins et pigeons…
12:30 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, tva, budget, pierre laurent, impôts, fiscalité, pascal durand, jean-vincent placé, justice fiscale, budget 2014 | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
26/10/2013
DES MAUX POUR LE DIRE : COMMUNAUTARISME
Définition du communautarisme
Etymologie : du latin "communis", communauté, lui-même issu de "cum", avec, ensemble et de "munus", charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles.
Le terme "communautarisme" est un néologisme apparu dans les années 1980, en référence aux revendications de certaines "minorités" d'Amérique du Nord (indiens, noirs, québécois français).
Employé dans un sens plutôt péjoratif, le terme communautarisme désigne une forme d'ethnocentrisme ou de sociocentrisme qui donne à la communauté (ethnique, religieuse, culturelle, sociale, politique, mystique, sportive...) une valeur plus importante qu'à l'individu, avec une tendance au repli sur soi. Ce repli "identitaire", "culturel" ou "communautaire" s'accompagne d'une prétention à contrôler les opinions et les comportements des membres de la communauté contraints à une obligation d'appartenance.
Souvent par réaction de défense, le communautarisme s'oppose au libéralisme, à l'individualisme, au rationalisme, au cosmopolitisme et à l'universalisme. Dans les formes les plus exacerbées du communautarisme, le monde est manichéen, il y a les bons (ceux qui font partie de la communauté) et les mauvais (les autres). Il s'apparente alors à une forme de racisme.
Pour ses défenseurs, aucune perspective n'existe en dehors de la communauté et il est impossible de se détacher de son histoire et de sa culture. La communauté précède alors l'individu et rend la recherche de l'idéal partagé plus importante que la défense de la liberté individuelle. Pour eux, l'Etat - ou l'autorité, pour les communautés plus petites -, ne peut être neutre ou laïc en matière de choix culturels, religieux ou de morale. Les valeurs servant de référence sont essentiellement traditionnelles, construites sur un passé mythique ou idéalisé.
Les "communautariens" considèrent que l'identité de l'individu ne peut se construire qu'au sein d'une communauté dans laquelle il peut trouver les ressources et l'estime de soi nécessaires. Pour cela la communauté doit se libérer du moule de la "culture dominante" et faire respecter ses particularités, notamment au sein des écoles. Certains mettent en avant la nécessité de protéger des cultures menacées de disparition.
Les "libéraux" estiment, quant à eux, que pour se développer l'individu n'a nul besoin de s'appuyer sur des cultures ethniques ou raciales sources d'enfermement ou de sclérose.
19:07 Publié dans Culture, Dico des maux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : communautarisme, mot, maux | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
24/10/2013
AT FRANCE - BONDOUFLE : L'HUMAIN AVANT TOUT !
Chez AT France, à Bondoufle, Zola y aurait vu le début d'une histoire, mais malheureusement il ne s'agit pas d'un roman mais bien d'une histoire vraie !
Cela ne se passe pas au dix-neuvièmes siècle mais bien dans le début du nôtre.
35 êtres humains se retrouvent piégés par les malversations d'un patron voyou.
35 hommes qui contraints de subvenir à leurs besoins ont longtemps accepté de travailler dans des conditions pourtant inacceptables. Et tout cela se passe à notre époque.
Ils ont, avec l'aide de la CGT, décidé de se battre et de refuser la précarité et l'indécence de la situation dans laquelle les confinent leurs employeurs.
Ne renversons pas les rôles. C’est bien ces mêmes employeurs qui les ont fait venir contre une promesse d'embauche. Ils ont en effet travaillé plus de dix huit mois dans cette entreprise. C'est bien leurs patrons qui sont seuls responsables.
C'est donc au Pdg de la société de faire les démarches nécessaires pour les régulariser ! Le groupe des élus communistes d'Evry est allé les rencontrer pour leur apporter son total soutien.
Nous nous associons à leur demande d’une table ronde rapide avec le Préfet, les services concernés et leurs représentants syndicaux, pour obtenir, enfin et sans délai, des titres de séjours et des contrats de travail dans des conditions de vie dignes de tous salariés.La dérégulation, l'abandon continuel du code du travail, l'ANI etc..., c’est à de telles situations que tout cela conduit.Abrogeons toutes les lois qui conduisent à faire du travailleur une marchandise !!!
Communiqué du Groupe des élus communistes d'Evry
17:50 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : at france, élus communistes | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
22/10/2013
AT BONDOUFLE : UN SCANDALE QUI DOIT CESSER !
La situation des 35 d’AT France est insupportable. Le groupe des élus communistes d’Evry apportent leur total soutien à ces salariés et à la CGT dans cette lutte pour la dignité humaine.
COMMUNIQUE DE LA CGT
Ils sont 35, Egyptiens et Marocains « détachés » chez AT France à Bondoufle depuis près de 2 ans par la maison mère italienne.
35 salariés sans contrat de travail français, sans fiche de paye, payés soit en liquide par chèque ou virement…
35 salariés qui ont reçu la même lettre recommandée leur enjoignant de regagner l’Italie du fait qu’ils seraient « aujourd’hui » sans titre valable de séjour en France !
Mais s’ils sont là depuis près de deux ans, pourquoi aujourd’hui devraient-ils rentrer ?
En fait cela fait suite à des demandes de régularisation déposées par 2 de ces salariés auprès de la Préfecture et qui ont vu rejeter leur demande au motif que cette entreprise, bien connue des services de la DIRECCTE, ne respecte pas le code du travail…
Entre parenthèse, s’il nous fallait protéger les salariés en leur interdisant l’accès à l’entreprise lorsque celle-ci ne respecte pas le code du travail… Nous serions aujourd’hui 20 millions de chômeurs !
Alors plutôt que de mettre dans l’illégalité des milliers de salariés que le simple code du travail soit respecté.
C’est d’ailleurs ce qu’a imposé le tribunal administratif de Versailles concernant un des demandeurs en annulant l’obligation de quitter le territoire et imposant à la préfecture que lui soit remis un titre de séjour en bonne et due forme.
De plus, ces 35 salariés sont tous détenteurs d’un titre de travail de 10 ans italien et d’une carte d’identité italienne.
Alors qu’aujourd’hui ils n’ont droit à aucune couverture sociale, qu’ils n’existent administrativement pour personne ici, ils vivent et travaillent bien pour notre pays puisque leur entreprise est l’unique sous-traitant de Carrefour !
Ils occupent donc leur entreprise pour que leur situation soit reconnue et régularisée.
AT France 1/3 rue Pierre Josse 91070 Bondoufle
12:11 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bondoufle, at, cgt, pcf, élus, evry | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |