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30/09/2013

PORTUGAL : DEROUTE DE LA DROITE, PROGRESSION DES COMMUNISTES

portugal2.jpgCe dimanche 29 septembre 2013, les élections municipales au Portugal ont été marquées par la poussée du Parti Communiste Portugais (PCP) et de sa coalition (Coalition Démocratique Unitaire - CDU).

En effet, avec 11,07% des suffrages au niveau national, le Parti Communiste est désormais à la tête de 34 villes (contre 28 précédemment), avec près de 3 000 élus locaux (1 952 conseillers communaux, 726 conseillers municipaux et 205 conseillers exécutifs). Seul parti à gagner des voix, il est confirmé comme troisième force du pays.

Nous tenons ici à féliciter les camarades et les électeurs qui ont hier fait le choix d'une "politique alternative et patriotique de gauche".

Tout comme Jeronimo Da Sousa (secrétaire général du PCP),  nous pensons que de véritables mesures contre la casse des services publics, de la sécurité sociale et pour la défense de l'emploi sont nécessaires.

Ce sont les mêmes logiques contre lesquelles nous devons nous aussi nous battre en France!

Alors que la CGT a déjà annoncé une semaine de mobilisation du 7 au 11 octobre en France contre la réforme des retraites, la CGTP a quant à elle appelé à manifester au Portugal "contre l'exploitation et l'appauvrissement" le 19 octobre.

Dans la rue comme dans les urnes, il y a plus qu'urgence à défendre les intérêts des travailleurs et des populations ! En France, comme au Portugal,  lors des élections municipales et européennes œuvrons pour une véritable politique alternative par et pour le peuple !

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Communiqué de Jacky Hénin – député européen PCF - Front de Gauche 30/09/2013

29/09/2013

Eliane Assassi, André Chassaigne "L’irruption citoyenne 
est décisive pour changer"

 	front de gauche, entretien, eliane assassi, gauche au pouvoir,   André Chassaigne, journées parlementairesÀ l’occasion 
des journées 
des parlementaires communistes, républicains, citoyens et du Parti de gauche, qui se sont déroulées à Auray (Morbihan), les présidents de leurs groupes à l’Assemblée nationale, André Chassaigne et au Sénat, Éliane Assassi s’expliquent sur les sujets de la rentrée.

Les journées des parlementaires du Front de gauche s’ouvrent ce jeudi, quel est votre état d’esprit, seize mois après l’arrivée de la gauche au pouvoir ?

Éliane Assassi. Nous sommes dans un état d’esprit très offensif. Nous avons des ambitions pour notre pays. La crise qui touche le quotidien des populations donne matière à porter des propositions alternatives à la politique que met en œuvre aujourd’hui le gouvernement. Nos journées seront l’occasion, sur nombre de questions qui vont venir en discussion au Parlement dans la prochaine période, d’affirmer ces propositions.

André Chassaigne. Ce qui est important pour nous, c’est de faire le lien entre les décisions politiques du gouvernement Ayrault et leurs conséquences désastreuses sur la vie de tous les jours des familles, des salariés, des jeunes, mais aussi sur l’avenir de notre pays. D’autant que cette politique entraîne, chez celles et ceux qui en sont victimes et qui, pour beaucoup, avaient placé tant d’espoir en 2012 dans l’arrivée de la gauche au pouvoir, des comportements faits de découragement, de méfiance vis-à-vis de la politique et parfois même de recours à des solutions extrémistes. C’est très préoccupant.

Depuis un an, vous êtes, sur de nombreux sujets (traité européen Sarkozy-Merkel en novembre 2012, sécurisation de l’emploi dite ANI au printemps 2013…), opposés à la politique du gouvernement. Quel jugement portez-vous sur celle-ci et, sur le fond, êtes-vous dans l’opposition ?

André Chassaigne. Le gouvernement a fait un choix, celui de se plier aux exigences de la finance, contrairement au discours et à l’engagement de François Hollande dans sa campagne électorale. À partir de ce choix, tous les projets de loi du gouvernement qui arrivent en discussion au Parlement sont marqués de l’empreinte de ce parti pris de l’austérité, dont la conséquence est de ne pas faire payer ceux qui tirent les avantages de ces orientations politiques. C’est le peuple qui en est victime. Il ne s’agit donc pas pour nous d’être dans une opposition sclérosante ou dans je ne sais quelle chronique d’un échec annoncé. Non, au contraire, nous faisons tout pour montrer à quel point ce gouvernement fait fausse route, combien cette politique est contraire au changement voulu par les Français. Nous formulons des propositions alternatives de gauche qui répondent aux besoins populaires en remettant en cause la domination de l’argent.

D’aucuns vous accusent de mettre un signe d’égalité entre Sarkozy, hier, et Hollande, aujourd’hui…

Eliane Assassi Éliane Assassi. Absolument pas. Ce n’est pas notre cas. Nous ne mettons pas sur le même plan les choix faits sous Sarkozy et ceux du gouvernement Ayrault. Seulement, l’adoption par le Parlement français du traité Sarkozy-Merkel a été un revirement complet, alors que François Hollande avait promis de le renégocier. C’est devenu un marqueur de sa politique. C’est un fait. Nous ne sommes pas enfermés dans des postures. Nous ne sommes pas dans l’opposition, mais nous pensons qu’il est possible de mettre en œuvre dans notre pays une réelle politique de gauche. Tout notre engagement de parlementaires vise à faire vivre cette alternative, cette ambition. Ainsi, au Sénat, sur plusieurs grands sujets, nous avons proposé de nouveau les amendements ou les textes adoptés par la nouvelle majorité de gauche fin 2011-début 2012 (notamment concernant le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales et l’amnistie sociale pour les actions commises à l’occasion de conflits sociaux – NDLR). Mais force est de constater qu’après l’adoption du traité austéritaire européen, en octobre 2012, nos collègues socialistes, tournant le dos au changement, n’ont pas renouvelé leur vote positif. Notre responsabilité n’est pas de passer notre temps à dire que ce que fait le gouvernement socialiste n’est pas bien, mais de faire la démonstration que d’autres choix à gauche sont possibles. Et c’est ce que nous faisons.

André Chassaigne. C’est vrai, sur un certain nombre de projets de loi comme ceux sur l’école ou le logement, la politique menée n’a rien à voir avec celle de Sarkozy. Mais, même sur ces questions, la bonne volonté du gouvernement se heurte à une limite, celle des moyens. Sa volonté de baisser coûte que coûte la dépense publique bride les ambitions affichées.

Vous êtes parfois amenés à voter contre des projets, comme le fait, 
de son côté, la droite. N’est-ce 
pas un problème ?

André Chassaigne. Si nous émettons le même vote, c’est pour des raisons totalement opposées. Quand la droite vote contre un texte, c’est parce qu’elle considère que cela ne va pas assez loin dans la casse du service public, pas assez loin dans la rigueur budgétaire, pas assez loin dans le soutien à la compétitivité des entreprises. Quand nous ne votons pas un texte de loi, c’est parce qu’il s’inscrit dans une politique d’austérité qui ne permettra pas de sortir de la crise et ne répondra pas aux besoins des populations.

Dans les semaines qui viennent, d’importants projets de loi seront débattus au Parlement. En premier lieu, la réforme des retraites. Pensez-vous que tout est à jeter dans le texte du gouvernement ?

Éliane Assassi. Non, tout n’est pas à jeter. Sur un certain nombre d’aspects, il est possible d’aller plus loin que ne le propose le projet de loi, et nous ferons des amendements en ce sens. C’est le cas de la pénibilité, des droits des femmes, des jeunes et de la prise en compte de leurs années d’études. Sur ces sujets, nous pouvons gagner des avancées. Mais si le projet de loi reste en l’état avec un allongement de la durée de cotisation que nous réprouvons et un non-dit sur les financements, il ne pourra pas être un bon texte sur les retraites. Nous mettrons tout en œuvre pour obtenir tout ce qui peut l’être. Je crains qu’il n’y ait pas d’avancées sur cette question qui nécessite de s’attaquer au noyau dur, au capital. Dans ce cas, nous rejetterions ce texte. Nous n’en sommes pas là, nous ferons, y compris sur le financement, des propositions.

Justement, quelles pourraient 
être ces alternatives concernant 
le financement ?

André Chassaigne. Nous avons une proposition de loi sur les retraites que nous déclinerons par amendements pour changer tout ce qui peut l’être dans le texte du gouvernement. Nous proposons de taxer les produits financiers au même niveau que les salaires. De même, nous proposons une modulation des cotisations patronales en fonction du niveau des investissements de l’entreprise, du niveau de l’emploi, de son action pour faire reculer la précarité et développer la formation professionnelle. Non seulement cela améliorerait le financement des retraites, mais cela participerait à la relance de l’économie, à la sortie de la crise.

Autre réforme, celles des collectivités territoriales avec la création des métropoles. Le Sénat va l’aborder en deuxième lecture, après l’avoir profondément modifiée lors de son premier examen, rendant même une page blanche sur le Grand Paris. Pour commencer par ce dernier aspect, n’était-ce pas une erreur ?

Éliane Assassi. Non. J’en veux pour preuve que cela a permis la poursuite du débat à l’Assemblée nationale, mais aussi au sein de Paris métropole (syndicat mixte réunissant des élus des communes, des communautés d’agglomération, des départements et de la région – NDLR). Je me réjouis que son assemblée ait adopté un texte alternatif demandant au gouvernement de réécrire son projet. On ne peut pas nier le fait métropolitain et nous ne le faisons pas. Reste à savoir si on veut ajouter une strate au millefeuille, ou des structures avec des compétences pleines et entières mais où la parole des citoyens et de leurs élus est respectée. Ce n’est pas ce qui figure dans le texte du gouvernement. C’est un jeu de dupes. On veut créer des métropoles en 2017, alors que, l’année prochaine, ont lieu des municipales avec un système de fléchage pour élire les conseillers communautaires parmi la liste des candidats. Mais ils ne seront élus que pour deux ans, puisque le projet prévoit de supprimer les agglomérations et de transférer leurs compétences et leurs moyens à la métropole. La logique de ce texte est de tuer les communes. On ne peut pas l’accepter, pas simplement au nom de la proximité, mais de la démocratie. Les communes existent depuis la Révolution. Elles ont montré leur capacité à être des lieux d’expression populaire, il faut que notre pays les conserve.

André Chassaigne. Le débat nous a permis de prendre conscience que la constitution de ces métropoles a des conséquences sur l’ensemble du territoire français. C’est un chamboulement complet de notre organisation territoriale qui va conduire à la désertification accélérée du monde rural. C’est très complémentaire du redécoupage des cantons où les ruraux ne compteront plus en termes de décisions politiques. Tout cela se fait dans l’ignorance des citoyens et même des élus. Ils ont été consultés l’an dernier par le Sénat, mais leurs préoccupations ne sont pas prises en compte aujourd’hui.

Éliane Assassi. Je rappelle que cela s’inscrit dans les directives du commissaire européen José Manuel Barroso appelant à tout mettre en œuvre pour réduire la dépense publique visant à favoriser la compétitivité et à faire les réformes structurelles et institutionnelles pour y parvenir.

André Chassaigne. Auparavant, nous avions une politique d’aménagement qui visait à irriguer les territoires. Aujourd’hui, il s’agit de drainer les ressources des territoires vers des centres urbains au nom de la compétitivité.

Éliane Assassi. Toutes ces questions montrent aussi l’urgence de mettre en débat et en perspective l’avènement de la VIe République…

Autre question et non des moindres, le projet de budget 2014, dans lequel le gouvernement fixe l’objectif de réduire de 15 milliards d’euros la dépense publique, une première dans notre histoire. Quelle sera votre attitude ?

André Chassaigne André Chassaigne. Naturellement, en l’état, le budget est inacceptable. L’objectif de baisser la dépense publique de 15 milliards d’euros s’inscrit dans la poursuite et l’amplification des politiques d’austérité. Nous entendons être très critiques et constructifs. C’est pourquoi, dans la continuité de ce que nous mettons en œuvre dans nos deux Assemblées, nous allons travailler pied à pied, décortiquer chacun des budgets, ministère par ministère, pour montrer les insuffisances et faire des propositions.

Éliane Assassi. Nous ne sommes pas dans une posture politicienne. Nous entendons nourrir nos réflexions, nos choix et nos propositions du débat avec les élus sur le terrain, avec les citoyens et le mouvement social et syndical. Avec un objectif : gagner des avancées.

André Chassaigne. C’est en bas que, pour une part essentielle, tout se joue. Nous ne nous enfermons pas dans la citadelle parlementaire. L’irruption des citoyens est décisive pour changer la donne.

C’est la condition pour changer 
de cap, comme vous le souhaitez ?

André Chassaigne. Mener le débat public sur les choix du gouvernement et leurs impasses, redonner de l’espoir en montrant que d’autres voies peuvent être ouvertes à gauche constituent notre ligne de conduite pour faire bouger les choses dans notre pays. Sans oublier, dans la perspective des futures élections européennes de mai 2014, que les solutions ne sont pas uniquement françaises mais européennes. Dans cette perspective, nous voulons prendre appui sur toutes les forces de résistance et de lutte politique, sociale, syndicale, qui existent en Europe.

Éliane Assassi. Il ne faut pas perdre notre boussole. Nous ne voulons pas du retour de la droite et nous ne voulons pas que l’extrême droite s’installe en force dans notre pays. C’est pourquoi nous faisons attention à ne pas nous situer dans l’opposition, mais à être la force qui porte l’idée qu’une autre politique de gauche est possible.

André Chassaigne. Il y a une grande colère. À un niveau rarement atteint. Nous ne sommes pas de ceux qui entendent mettre un couvercle sur cette colère. Celle-ci a besoin de s’exprimer. Il faut essayer de lui donner une direction en lui ouvrant le chemin de l’exigence d’une autre politique. La colère populaire doit être une colère constructive. C’est la force des communistes de travailler à cela, de voir la situation dans son mouvement avec toutes ses contradictions et ses possibilités. C’est difficile, mais il n’y a pas d’autre choix.

28/09/2013

VICTOR JARA : ON LUI COUPA LES DOIGTS PUIS LES MAINS POUR QU‘IL NE CHANTE PLUS !

Jara1.jpgTout d'un coup Victor essaya péniblement de se lever et comme un somnambule, se dirigea vers les gradins, ses pas mal assurés, et l'on entendit sa voix qui nous interpellait :

" On va faire plaisir au commandant. " Levant ses mains dégoulinantes de sang, d'une voix angoissée, il commença à chanter l'hymne de l'Unité populaire, que tout le monde reprit en choeur.

C'en était trop pour les militaires ; on tira une rafale et Victor se plia en avant.

Chili, 40 ans. Anniversaire du coup dEtat de Pinochet (11 septembre 1973, 11 septembre 2013)

"Savez-vous pourquoi il n'y a jamais eu de coup d'Etat aux Etats-Unis ? Parce qu'il n'y a pas d'ambassade des Etats-Unis aux Etats-Unis..." Michelle Bachelet, ancienne Présidente du Chili (fille d'un général assassiné avec la complicité des Etats Unis).

VICTOR JARA

Les mots ne sont pas innocents. On ne défie pas impunément le pouvoir, surtout s'il est entre les mains de dictateurs sanguinaires. Victor Jara en fit l'amère constat, payant de sa vie son engagement militant auprès de Salvador Allende au Chili.

Chantre de la révolution communiste, Victor Jara chantait le partage des terres, critiquait le conformisme bourgeois, dénonçait la répression militaire, condamnait la guerre du Vietnam…

Après le coup d'état du Général Pinochet, Victor Jara fut arrêté et emprisonné dans le stade de Santiago, lieu de triste mémoire. Il fut torturé et exécuté.

Pinochet a échappé à ses juges. Le monde de justice rêvé par Jara n'est pas pour demain.

" On amena Victor et on lui ordonna de mettre les mains sur la table. Dans celles de l'officier, une hache apparut.

D'un coup sec il coupa les doigts de la main gauche, puis d'un autre coup, ceux de la main droite.

On entendit les doigts tomber sur le sol en bois. Le corps de Victor s'écroula lourdement. On entendit le hurlement collectif de 6 000 détenus.

L'officier se précipita sur le corps du chanteur-guitariste en criant : " Chante maintenant pour ta putain de mère ", et il continua à le rouer de coups.

Tout d'un coup Victor essaya péniblement de se lever et comme un somnambule, se dirigea vers les gradins, ses pas mal assurés, et l'on entendit sa voix qui nous interpellait :

" On va faire plaisir au commandant. " Levant ses mains dégoulinantes de sang, d'une voix angoissée, il commença à chanter l'hymne de l'Unité populaire, que tout le monde reprit en choeur.

C'en était trop pour les militaires ; on tira une rafale et Victor se plia en avant.

D'autres rafales se firent entendre, destinées celles-là à ceux qui avaient chanté avec Victor. Il y eut un véritable écroulement de corps, tombant criblés de balles. Les cris des blessés étaient épouvantables. Mais Victor ne les entendait pas. Il était mort. "

Miguel Cabezas (extrait d'un article paru dans l'Humanité du 13 janvier 2000).

Le stade porte aujourd'hui son nom.

26/09/2013

LOGEMENTS : LES PROPOSITIONS DE L'ASSOCIATION NATIONALE DES ELUS COMMUNISTES ET REPUBLICAINS

evrynouv2.jpgDéclaration de l’ASSOCIATION NATIONALES DES ELUS COMMUNISTES ET REPUBLICAINS au Congrès de l’Union sociale pour l’habitat qui se tient à Lille (du 24 au 26 septembre)

"Les locataires, les demandeurs de logements et les élus locaux attendaient beaucoup du projet de loi « Dufflot II », pour s’attaquer à la racine de la crise du logement.
Ils attendaient une loi qui réparerait les dégâts produits par la potion libérale imposée par la droite (notamment la loi Boutin), une loi qui aurait eu pour ambition de sortir le logement des logiques de marchandisation auxquelles il a été soumis.
Il n’en sera rien. La loi Boutin et les CUS ne sont pas abrogées. La grande réforme de gauche espérée n’est pas au rendez-vous.
LA CRISE DU LOGEMENT S’AGGRAVE ET LA PRODUCTION RALENTIE
Des millions de personnes non ou mal logées, presque 1,5 million de demandeurs de logements sociaux, 100 000 sans-abri et autant menacés d’expulsion. Mais la production de logements chute de 30 %. Sur un objectif de 120 000 logements sociaux pour 2012, seulement 102 000 ont été financés hors ANRU soit 86% de l’objectif. La France construira à peine 325 000 logements cette année. On est bien loin de l’objectifs de 500 000 logements neuf par an, dont 150 000 logements sociaux fixé par F. Hollande.
UNE USINE A GAZ DANGEREUSE ET PERVERSE
Avec la loi ALUR le gouvernement met sur la table un texte fourre-tout qui ne coûte rien, ne permet aucun financement nouveau pour la construction et la réhabilitation. Rien sur le doublement de l’aide à la pierre à hauteur de 800 millions d’€, rien sur celui du livret A et sa centralisation intégrale sur la CDC. La taxe sur les bureaux vacants n’est pas envisagée, le prêt à taux zéro pour les offices HLM n’est pas prévu … par contre le soutien à la production privée spéculative, via les défiscalisations, n’est pas supprimée, même pas diminuée. Les mesures phares annoncées pour favoriser l’accès de tous à un logement digne et abordable : « l’encadrement des loyers » et « la création d’une garantie universelle des loyers au 1er janvier 2016 » ne suffisent pas et manquent gravement à l’équité.
ON EST LOIN DU BLOCAGE DES LOYERS ATTENDU PAR LES FAMILLES
Concernant l’encadrement des loyers uniquement dans le secteur privé, le mécanisme complexe retenu en introduisant la notion aléatoire de loyer médian, avec un plancher et un plafond majoré de 20% risque de créer une spirale inflationniste d’augmentation. Il ne permettra pas de rendre les loyers du secteur privé plus accessibles, encore moins de les faire baisser. Au final, ce dispositif se contentera d’accompagner la hausse des loyers, avec un risque d’impact très sérieux sur les loyers HLM. 
Une véritable mesure de gauche aurait été de décider un gel des loyers dans les secteurs privé et public pour les trois prochaines années pour favoriser le pouvoir d’achat des ménages gravement impacté par les hausses vertigineuses des loyers de ces 10 dernières années.
LA GUL CE N’EST PAS LE DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS TOUT AU LONG DE LA VIE
Concernant la garantie universelle des loyers des clarifications s’imposent quant à son financement et son champ d’application. Pourquoi cette disposition ne s’appliquerait-elle pas également au parc social. Pourquoi ce filet de protection pour les locataires devrait être exclusivement financé par eux-mêmes, exonérant les bailleurs de toutes responsabilités.
Garantir le risque locatif devrait aussi pour être complet s’accompagner d’une interdiction des expulsions locatives pour les personnes n’ayant pas les moyens de se loger par leurs propres ressources, victimes de la crise ou d’un accident de la vie.
Enfin le recours à la pratique du « scoring » pour l’attribution des logements sociaux qui se profile à l’horizon, serait inacceptable car elle remet clairement en cause le principe de mixité sociale.
UNE ATTEINTE FRONTALE CONTRE LA DEMOCRATIE LOCALE
Mais la partie la plus contestable de ce projet de loi, les « titres III et IV sur la territorialisation, et sur l’urbanisme dans une perspective de transition écologique des territoires », prolongent et renforcent les dispositifs antidémocratiques du projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles.
Qu’ils s’agissent des PLU intercommunaux rendus obligatoires, du regroupement forcé des Offices Publics de l’Habitat au niveau des EPCI ou des métropoles, de l’élargissement du bloc de délégation de compétence transférées aux EPCI et aux métropoles : en matière d’attribution des aides à la pierre sur les parcs public et privé, de la responsabilité du droit au logement aujourd’hui assuré par l’Etat,… le projet Dufflot II agit comme le cheval de Troie de l’acte III de la décentralisation qui dévitalise les communes au profit des intercommunalité et des métropoles. Au final, toute la politique du logement et de l’utilisation des sols est confiée aux intercommunalités, ou en zones tendues aux métropoles. La difficulté de construire dans les zones rurales n’est pas abordée.
Il s’agit d’un projet dangereux qui, sous prétexte de déplacer le curseur de la responsabilité à un échelon censé être plus efficace, ne fera en réalité que diluer cette responsabilité, et ne mettra en aucune manière devant la leur les communes qui refusent aujourd’hui de répondre aux besoins. Saper la démocratie locale et entériner le désengagement financier de l’Etat ne permettront pas de s’attaquer à la crise du logement.
PROPOSITIONS DE L’ANECR POUR UNE VRAIE POLITIQUE PUBLIQUE ET SOCIALE DU LOGEMENT
Le cap gouvernemental de réduction de la dépense publique s’applique au logement comme à d’autres domaines. Loin de répondre aux attentes populaires et aux besoins, le choix de l’austérité aggrave la crise du logement.
Pour en sortir, des priorités sont à dégager pour que l’Etat reste le garant de la solidarité nationale :
• Abrogation de la loi MOLLE, des surloyers et des conventions d’utilité sociale.
• Blocage des loyers et des charges pendant trois ans dans le public (avec compensation par l’Etat) et dans le secteur privé.
• Augmentation des aides à la pierre à hauteur de 800 millions d’€.
• Doublement du livret A et sa recentralisation auprès de la caisse des dépôts et utilisation pour le logement social, des 30 milliards prélevés sur le Livret A au profit des banques sans contrepartie
• Révision du 1% logement pour le rétablir à 1% effectif à partir de 10 salariés
• Augmentation des plafonds pour l’accès au logement social
• Révision du montant des APL et versement au 1er euro dès le 1er mois
• Interdiction des expulsions locatives pour les personnes en grande difficulté
• Définition d’un mécanisme d’encadrement de la valeur du foncier
• Révision de la définition des zones tendues et non tendues.
• Respect de l’échelon communal pour les PLU, sans contraintes pour intégrer des PLU-Intercommunaux
• Pas d’obligation forcée au regroupement des OPH
• Création :
- d’une agence nationale foncière pour le logement afin de permettre une maîtrise publique du foncier, support à la construction de logements sociaux.
- d’un pôle public bancaire pour garantir la ressource au financement du logement social, et émanciper le logement des marchés financiers
- d’une sécurité sociale du logement, garantissant le droit au logement pour tous, tout au long de la vie et quels que soient les aléas de la vie.

25/09/2013

Roms : la gauche doit cesser de se placer sur le terrain de la droite (PCF)

roms,pcf,vallsLe Ministre de l'intérieur s'est livré à une habituelle surenchère au sujet des Roms.

Pour Manuel Valls, les Roms ne veulent pas s'intégrer et ils « ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie ». Ces déclarations xénophobes doivent cesser au plus vite.

Ces familles, dans le plus cruel dénuement, doivent être aidées avant d'être montré du doigt et désigné à la vindicte populaire. La gauche doit cesser de se placer sur le terrain de la droite ou la bêtise le dispute souvent à l'ignorance. Elle y perdra son âme.

Cette politique de bouc émissaire, la gauche l'a combattue ensemble en son temps, quand Nicolas Sarkozy se livrait à une détestable course à échalote avec le Front national. Ce qui était vrai hier, doit l'être aujourd'hui.

Fabienne Haloui, Responsable de la commission « Droits et libertés » au PCF

10:35 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roms, pcf, valls | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

23/09/2013

Réélection d'Angela Merkel : « bonne nouvelle pour la finance, mauvaise nouvelle pour les peuples » (PGE)

angela_merkel_.jpgHier, avec 42,5 % des votes, le parti de la Chancelière Merkel est arrivé nettement en tête des élections législatives allemandes. La CDU ne bénéficiant pas de la majorité absolue, le scenario d'une nouvelle grande coalition avec le SPD est le plus probable. SPD et Verts refusent a priori toute coalition avec Die Linke, qui pourtant s'affirme comme troisième force politique du pays. C'est un choix qui tourne le dos aux besoins des classes populaires d'Allemagne et d'Europe.

Angela Merkel a dirigé d'une main de fer, avec la complicité des gouvernements et de la Troïka, l'application de l'austérité en Europe. Elle a utilisé la puissance de son pays pour protéger les intérêts de la finance et rendre intouchables les responsables de la crise. Elle a été à l'origine de la campagne d'intoxication idéologique contre le sud de l'Europe qui a divisé et fait monter les extrêmes droites. Sa réélection est une bonne nouvelle pour la finance mais une mauvaise nouvelle pour les peuples d'Europe.

linke2.jpgPlus que jamais les Allemands et les Européens auront besoin de s'appuyer sur une gauche solidaire, unie et déterminée à porter une alternative claire pour un changement politique profond. Le Parti de la gauche européenne félicite Die Linke pour le bon résultat obtenu (8,6%). Son groupe parlementaire au Bundestag jouera un important rôle d'opposition et sera un appui pour les luttes. Les autres forces du PGE seront à ses côtés pour continuer à porter l'alternative, dans nos pays comme au niveau européen.

 

pcfeurope.jpgLe Parti de La Gauche Européenne

 

 

 

21/09/2013

Conférence environnementale : le PCF veut amplifier le débat citoyen et de société

planetepoll.gifLes annonces du Président de la République lors de l'ouverture de la seconde conférence gouvernementale pour la transition écologique ont principalement cherché à légitimer la démarche engagée l'an passé sur la transition énergétique.

Rien de très nouveau par rapport à ses précédents discours sur le sujet. Rien non plus sur les thèmes de cette année : l'eau, économie circulaire, biodiversité marine, emplois environnementaux et éducation à l'environnement.

Les annonces ont cherché à contenter tout le monde et notamment le monde de l'entreprise avec la baisse de la tva à 5 % sur les travaux d'isolation thermique des logements, tandis qu'une aide de 1350 € à 2000 € serait versée pour les foyers qui décideraient de tels travaux. Une aide bien modeste lorsque le budget de rénovation thermique d'un logement est évalué entre 20000 € et 30000 €.

La loi sur l'énergie prévue à l'origine dès cet automne est repoussée à après les élections municipales et européennes avec un vote fin 2014. Nous sommes donc loin de l'urgence proclamée et de la nécessaire mobilisation pour faire face au changement climatique.

Enfin, l’objectif de diminuer de 50 % d'ici 2050 la consommation finale de l'énergie reste à nos yeux un objectif difficile à atteindre compte tenu de l'augmentation de la demande liée à la résorption de la précarité énergétique, de l'augmentation de la population et de la reprise à venir de l'activité économique.

Le PCF attend enfin que toute évolution de la fiscalité écologique soit incitative afin d'encourager de véritables d'économies d'énergie tout en maintenant un réel confort de vie.

Le PCF va amplifier le débat citoyen et de société afin que l'énergie soit impérativement préservée des appétits financiers du marché. Notre proposition d'un mix énergétique ENR-nucléaire 100 % public reste d'une vibrante actualité.