25/09/2012
TRAITE BUDGETAIRE : Jérôme Guedj,« Un remède qui tue le malade »
JEROME GUEDJ EST DEPUTE SOCIALISTE DE L'ESSONNE, ET PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL DE CE DEPARTEMENT
Quelle appréciation portez-vous sur le pacte budgétaire européen ?
Jérôme Guedj. On nous explique que toutes les difficultés européennes viennent des dettes souveraines des États, de leur endettement et de leur déficit excessif. En gros, ce serait la faute aux États et aux seuls États. Ce serait la faute aux politiques publiques, aux investissements qu’ils font, aux services publics qu’ils mettent en œuvre. Ce traité fait l’impasse sur tout un tas de sujets : la question d’une politique monétaire au service de la croissance, donc des missions de la Banque centrale européenne, le rôle des marchés financiers, la spéculation financière… Dans le traité, il n’y a pas tout ça. François Hollande a obtenu, dans les conclusions du sommet européen, la supervision bancaire, la taxe sur les transactions financières ou les fonds européens au service de la croissance. C’est très bien, mais ce n’est pas dans le traité.
Le contenu de ce volet sur la croissance n’est-il pas justement contredit par le traité lui-même ?
Jérôme Guedj. Je suis pour le sérieux budgétaire, mais dans un pragmatisme de gauche, en tenant compte de la situation du pays. Je ne veux pas que le remède tue le malade. Or, ce traité est en effet presque contraire à ce que l’on dit vouloir faire par ailleurs.
Par exemple, si on lance des investissements, cela nécessite des services publics en état de marche pour répondre aux besoins que cela suscite. Mais ceux-ci vont être bridés par la règle des déficits structurels, limités à 0,5 % du PIB.
Il y a donc une contradiction. Le problème est posé non seulement par des députés PS, mais aussi par des économistes éminents qui ne sont pas les plus virulents, qui ne sont pas que des « économistes atterrés », et qui s’interrogent sur un rigorisme budgétaire exagéré quand on se trouve dans une situation de récession.
Assainir les finances publiques peut être un objectif légitime, mais si cela se fait au détriment du soutien au pouvoir d’achat, de la lutte contre le chômage et du maintien des services publics, eh bien… on meurt guéri. C’est pourquoi je voterai non à ce traité.
Entretien réalisé par M. S. pour l'Humanité
Photo : Jerôme Guedj avec Marjaulaine Rauze Vice-Présidente communiste du conseil général de l'Essonne
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28/03/2012
FRONT DE GAUCHE : LILLE DU BONHEUR !
A Lille, le Front de gauche a fait "sortir la rivière de son lit"
Après les 120.000 personnes de la reprise de la Bastille, le 18 mars dernier, le Front de gauche a à nouveau frapper un grand coup ce mardi soir. A Lille, ils étaient 23.000 à assister au meeting du candidat Jean-Luc Mélenchon. 15.000 à l'intérieur du Grand palais archi-comble, aux alentours de 8.000 à l'extérieur. C’est le plus grand rassemblement politique jamais réalisé à Lille a souligné la presse locale
"La rivière est sortie de son lit et quoi qu'il arrive, elle n'y rentrera pas de si tôt", a lancé le candidat du Front de gauche devant une forêt de drapeaux rouges, d'où s'élevaient des "résistance, résistance".
"Sortir le FN de la scène"
"La bataille qui m'excite, c'est de sortir le Front national de la scène. Si je suis devant elle, on serait le premier pays d'Europe où l'on ferait reculer l'extrême droite", a répété à la presse dans le train le porteur du programme partagé. Se félicitant d'avoir "fait dérailler le train de la dédiabolisation" du FN, il a souligné l'échec de l'opération de récupération des drames de Montauban et Toulouse par le Front national.
Nous avons été les meilleurs gardiens de la fraternité. La France a remporté une immense victoire: le tueur en série n'est arrivé à rien, et les chacals du Front national non plus".
"Ne commencez pas à nous chercher!"
Il a regretté par exemple que le PS n'ait toujours pas répondu à son appel d'évoquer le cas des circonscriptions où la gauche pourrait être éliminée dès le premier tour en cas de division.
Pas d’accord avec le PS
« Contrairement à l’impression des socialistes, il y a des communistes en France! » ironise-t-il, en clin d’œil à la phrase de Hollande le mois dernier à Londres pour rassurer la City.
Jérôme Cahuzac, un proche du candidat socialiste, évoque-t-il un « accord » passé entre le Front de gauche et le PS en vue des législatives? « Gros menteur », rétorque Mélenchon galvanisé, qui ne veut plus se contenter de jouer les seconds couteaux : « Notre intention est d’être en tête de la gauche. »
Un refrain répété par Pierre Laurent à la tribune : « Nous ne sommes pas la voiture-balai du PS, nous sommes en train de devenir la locomotive de toute la gauche! »
A Lille, Mélenchon a réuni plus de 20000 personnes par France3Nord-Pas-de-Calais
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29/02/2012
TROP C’EST TROP ! MANIFESTATIONS DANS TOUTE L’EUROPE A L'APPEL DES SYNDICATS
Des manifestations et arrêts de travail contre l'austérité se sont déroulés en France, mais aussi dans toute l’Europe, à l’appel de la Confédération syndicale européenne (CES), sur le thème "trop, c'est trop !"
Refus de l’austérité, refus des nouveaux traités européens, cette journée marque une vraie rupture entre l’Europe sociale et l’Europe de la finance.
En France à l’appel de l’ intersyndicale (CGT, CFDT, FSU, Unsa, Solidaires) 160 rassemblements et manifestations interprofessionnelles se sont déroulés simultanément avec la participation de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
A Paris entre la Bastille et la Nation des milliers de manifestants ont défilés notamment à l’appel de la CGT et la présence de Bernard Thibault.
Les militants du NPA et du Front de Gauche avaient tenu à saluer le défilé avec la présence remarqué de Marie George Buffet et Pierre Laurent pour le PCF et celle de Jean Luc Mélenchon candidat du Front de Gauche.
Le Parti socialiste dont les parlementaires en s’abstenant ont permis le vote à l’assemblée nationale du Mécanisme Européen de Stabilité dont l’application est, et sera désastreuse pour les peuples de l’Europe à l’image de la Grèce était totalement absent de ses manifestations.
La Confédération Européenne des Syndicats a décidé de poursuivre ce mouvement sous d’autres formes pour empêcher que l’austérité devienne la règle générale dans le vieux continent.
Texte et photos exclusifs E-Mosaïque
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22/02/2012
Divisée, l'Assemblée nationale vote pour la MES
Au cours du débat, les députés du Front de Gauche ont assuré le spectacle et les socialistes fait profil bas. Le Sénat, majoritairement à gauche, doit encore approuver le texte, dans une semaine.
Le débat sur le mécanisme européen de stabilité (MES) a duré une bonne partie de l'après-midi et de la soirée, mardi 21 février, à l'Assemblée nationale. Il s'est conclu par un vote favorable au MES avec 256 voix pour, 44 contre et 131 abstentions. 146 élus étaient absents.
Article 136
Après sa signature par les gouvernements le 2 février à Bruxelles, la France est ainsi le premier pays de la zone euro à se prononcer sur ce fonds.
L’Assemblée a aussi approuvé la modification de l’article 136 du Traité de Lisbonne, qui fait tomber les derniers obstacles juridiques à la création du « fonds monétaire européen » comme certains le surnomment.
« PS : Abstention dynamique !!! »
Pressé par le Front de Gauche qui n’a de cesse de dénoncer un texte qui dépossède les peuples européens de leur souveraineté et les condamne à l’austérité, le Parti socialiste a choisi l’abstention.
Le chef de file des socialistes à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault a justifié cette décision au nom d’une « abstention dynamique ». A la tribune du Palais Bourbon, la députée PS Elisabeth Guigou a reconnu que son parti n’était pas contre la création d’un « mécanisme de solidarité » entre les membres de la zone euro mais qu’en l’état actuel des choses, le MES et le nouveau traité international sur la surveillance budgétaire étaient « profondément déséquilibrés ».
Le Parti socialiste réclame la renégociation d'une partie des textes pour que l'accent soit mis sur la relance de la croissance.
Une vingtaine de députés socialistes, dont Henri Emmanuelli, partisan du "non" au référendum de 2005 sur le projet de Constitution européenne, ont voté contre les traités instaurant un mécanisme européen de stabilité, ce mardi soir, à l'Assemblée nationale, suivant ainsi les 18 élus du Front de gauche qui ont rejeté ce mécanisme européen lié au futur traité fiscal "Merkozy".
Outre Henri Emmanuelli, les députés du groupe socialiste et radical de gauche, qui ont voté contre l'un ou l'autre des deux textes instaurant le MES sont Julien Dray, Olivier Dussopt, Pascal Terrasse, Christophe Bouillon, Guy Delcourt, Martine Faure, Pierre Forgues, Pascale Got, Sandrine Hurel, Régis Juanico, Gilbert Le Bris, Kléber Mesquida, Philippe Plisson, Catherine Quéré, Marie-Line Reynaud, Chantal Robin-Rodrigo et Jacques Valax.
A droite, le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et les députés du Mouvement pour la France (fondé par Philippe de Villiers) Véronique Besse et Dominique Souchet ont voté contre. L'accord permettant la création d'un Mécanisme européen de stabilité (MES) a été approuvé par 256 voix pour, 44 contre et 131 abstentions, et le traité fixant les modalités de fonctionnement du MES par 261 pour, 44 contre et 133 abstentions.
Le député Front de gauche Jean-Pierre Brard a quant à lui dénoncé le lien entre la possibilité pour les Etats d'être secouru et la ratification du traité sur la surveillance budgétaire.
Il a par ailleurs fustigé un « fédéralisme (européen) caporalisé » solidaire uniquement avec les banques et les riches.
11:16 Publié dans ACTUALITES, ELUS COMMUNISTES, Front de Gauche, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mes, europe, assemblée natinale, ps, fg, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
16/01/2012
QUOTIENT FAMILIAL : LA GRANDE CONFUSION !
Le système actuel de quotient familial est-il injuste socialement, comme l’affirme le Trésor ?
Jean-Marc Durand (1). Ce n’est pas mon avis. Une grande méprise a lieu autour de cette question. Le quotient familial est d’abord le fruit d’une politique familiale. À ce titre, il est normal que, dans une société développée où l’on souhaite nouer des solidarités intergénérationnelles entre différentes couches sociales, tout le monde puisse bénéficier de cette politique.
Les effets sont là puisque la France possède l’un des taux de natalité les plus élevés d’Europe grâce à cette politique, certes largement malmenée, mais qui existe. Le débat actuel revient à faire passer la droite pour le défenseur de la politique familiale, ce qui constitue évidemment une forfaiture.
Une réforme fiscale d’envergure ne devrait-elle donc pas s’atteler prioritairement aux demi-parts pour réduire les écarts de richesse ?
Jean-Marc Durand. On peut effectivement dire que la suppression du quotient familial revient à faire disparaître les demi-parts supplémentaires par enfant et à soumettre à l’impôt sur le revenu 500 000 familles aujourd’hui non imposables du fait de leurs difficultés. C’est également faire payer entre 1 000 et 2 000 euros d’impôts supplémentaires aux familles de couches moyennes faibles. Ce qui constitue un scandale.
Le PS veut augmenter les recettes fiscales car son objectif est de réduire le déficit. Le quotient familial est un élément déterminant pour obtenir des prestations sociales auprès de la CAF ou des collectivités. Si, demain, une personne non imposable voyait son impôt relevé par la suppression du quotient familial, elle verrait également ses autres prestations diminuer
Dès lors quelles devraient être les orientations d’une grande réforme fiscale ?
Jean-Marc Durand. Il faut s’atteler à une réforme profonde de l’impôt sur le revenu qui consiste à augmenter le taux sommital à 65 %, à recréer une progressivité en augmentant le nombre de tranches supplémentaires et à imposer le capital au même titre que le travail.
Il faut s’attaquer au cœur du problème, à savoir la fiscalité des entreprises, en réinventant un impôt sur les sociétés qui intègre de la progressivité en fonction du chiffre d’affaires et en le modulant en fonction des bénéfices pour développer l’emploi, les salaires et la formation. Il faut ensuite refonder l’impôt de solidarité sur la fortune au sein duquel il est nécessaire d’intégrer les fortunes professionnelles et de recréer une taxe professionnelle digne de ce nom à partir des actifs financiers. Enfin, nous portons l’idée de la suppression de la CSG.
Il est à ce titre nécessaire de revoir le financement de la protection sociale en soumettant les revenus financiers des entreprises et en augmentant les cotisations patronales en fonction de la part des salaires dans la valeur ajoutée et selon les catégories de branches professionnelles.
Entretien réalisé par Lina Sankari pour l'Humanité
(1) Jean-Marc Durand économiste, membre de la section économique du PCF.
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27/09/2009
CORBEIL A GAUCHE TOUTE …
23:11 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel nouaille, pcf, ps, ump, corbeil-essonnes | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
14/09/2009
AVANT CORBEIL, CARCASSONNE, LA GAUCHE RASSEMBLEE GAGNE !
"SANS LES COMMUNISTES NOUS NE SERIONS PAS LA CE SOIR" A DECLARE LE NOUVEAU MAIRE DE CARCASSONNE. A MEDITER AU MEME MOMENT OU A CORBEIL POUR BATTRE LA LISTE DE RASSEMBLEMENT DE LA GAUCHE MENEE PAR MICHEL NOUAILLE, LE PARTI SOCIALISTE FAIT LE GRAND ECART APRES AVOIR TENTE DE FUSIONNER AVEC LE MODEM, IL N'A PAS HESITE A S'ALLIER AVEC UNE PARTIE DE L'UMP DONT UN MAIRE ADJOINT RESPONSABLE DE LA SUPPRESSION DU CENTRE DE SANTE. LA LISTE DU PS EST MENE PAR LE SECRETAIRE FEDERAL DU PS DE L'ESSONNE.
L'article suivant a été publié par le Midi Libre.
« 26 ans après. » Les trois mots ne cessent de revenir dans le discours de Jean-Claude Pérez. 26 ans que la gauche attendait de revenir à la tête de la mairie de Carcassonne, depuis la première élection du gaulliste Raymond Chesa. Sur le balcon de sa permanence, hier soir, le député de Carcassonne savoure la victoire, indiscutable, « que toute une génération attendait ». Après un 1er tour achevé avec six points d’avance, Jean-Claude Pérez a bouclé le 2nd tour avec 54,03 %, contre 45,67 % pour Gérard Larrat. Colossale avance de huit points traduite dans les bureaux de vote carcassonnais, 18 mois après une municipale où les deux hommes n’étaient, au final, séparés que de 56 voix.
Là où, en mars 2008, Gérard Larrat avait emporté l’avantage dans 22 bureaux sur 38, Jean-Claude
Pérez s’est imposé, hier, dans 29 bureaux. Une victoire reconnue par Gérard Larrat, bien avant l’officialisation des résultats. Avec 8 467 voix, il ne parvient pas à égaler son score... du 1er tour de 2008.
La preuve par les chiffres que ces abstentionnistes tant sollicités lors de l’entre-deux tours n’ont pas répondu à l’appel. Dans sa réaction, le maire sortant assurera avoir « sorti la ville de l’immobilisme ». Mais n’oubliera pas de pointer « l’opposition qui s’est imposée même dans mon camp, dans le but de me faire chuter. On comprend que ma tâche était très difficile ». Une tâche impossible, face à un raz-de-marée obtenu dans un second tour où l’abstention aura donc encore largement pris sa place. Plus de 11 000 des 30 441 électeurs carcassonnais ont boudé les urnes, avec un taux de 36,7 % d’abstention (42,31 % au 1er tour).
Au soir de sa victoire, tout à sa joie de confirmer le vote du 1er tour, Jean-Claude Pérez soulignait le chemin parcouru depuis mars 2008, et insistait sur la légitimité du recours intenté : « Quand on vole une élection, la démocratie est bafouée. Il est inacceptable qu’en République, on vole la victoire à l’équipe qui avait gagné. »
Une équipe une dernière fois saluée par la tête de liste, avec, à ses côtés, Henry Garino, et ses 26 ans dans l’opposition : « Sans les communistes, nous ne serions pas là ce soir. » Des alliés de toujours vantés, et une ouverture aux vertus rappelées, avec, à ses côtés, le président de la CCI René Escourrou ou l’ancienne adjointe de Raymond Chesa Janine Vincent. De quoi l’autoriser à célébrer la « réconciliation des Carcassonnais ».
Hélène Mandroux, maire de Montpellier, a réagi hier soir à la victoire de Jean-Claude Perez : « Cette victoire est une formidable bouffée d'air frais pour notre région et notre pays. C'est la victoire de la conviction et de la force de l'engagement, qui prouve bien que c'est réunie que la gauche peut l'emporter. J'avais tenu personnellement à soutenir Jean-Claude Perez durant sa campagne de proximité, et j'ai encore pu constater le formidable espoir qu'il incarnait déjà pour les Carcassonnais. »
10:21 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carcassonne, ps, pcf, corbeil | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |