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02/04/2012

FRONT DE GAUCHE : JEAN LUC MELENCHON A GRIGNY

élections 2011-2012, pierre laurent, front de gauche, jean-luc mélenchon, meeting, présidentielle 2012, front de gauche info, grigny, Cette ville , c’est un choix symbolique, pour Philippe Rio, maire communiste de Grigny: "Il y a la cristallisation de tous les maux du système capitaliste ici", dit-il, soulignant que 40% des jeunes de Grigny sont au chômage, et 44% de ses habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Pour lui, c'est l'une des cinq cités française qui souffrent du plus gros déficit d'image. C'est aussi là que Marie-George Buffet a lancé sa campagne en 2007, rappelle-t-il

élections 2011-2012, pierre laurent, front de gauche, jean-luc mélenchon, meeting, présidentielle 2012, front de gauche info, grigny, Peu avant le commencement, un cortège de militants et sympathisants, venu d'un gymnase voisin où M. Mélenchon avait rencontré pendant une heure une centaines d'habitants de ce quartier populaire avec qui il a parlé éducation, emploi, tarification sociale et électricité. 

"Prenez votre place dans le grand mouvement que nous sommes en train de construire", a-t-il dit devant plusieurs milliers de personnes réunies dans un stade du quartier de la Grande Borne, à Grigny, dans l'Essonne. "Ne permettez pas que nos quartiers, nos banlieues soient (un) désert politique", a-t-il ajouté, appelant de ses voeux "une défaite, une tanée, une raclée à Monsieur Sarkozy".

Contre l'abstention

"Avec votre bulletin de vote, le plus misérable est l'égal du plus puissant. Ne renoncez jamais à cette dignité, parce que vous êtes le nombre, donc vous êtes la force. Si vous faites les moutons, vous serez tondus (...) si vous ne faites pas de politique, la politique s'occupera de vous, vous pouvez en être assurés", a-t-il lancé dans cette ville marquée par un taux d'abstention de 35% aux élections présidentielles de 2007, avant d'entrevoir dans la progression du Front de gauche sa transformation en un "front du peuple".

"Oui, Mme Parisot, c'est un mouvement révolutionnaire que nous constituons"

élections 2011-2012, pierre laurent, front de gauche, jean-luc mélenchon, meeting, présidentielle 2012, front de gauche info, grigny, Aux socialistes qui le critiquent, le député européen lance : "Occupez-vous de l'extrême droite, occupez-vous de Sarkozy, fichez-nous la paix".

Et en réponse à la présidente du Medef Laurence Parisot, qui a dit voir en lui "l'héritier d'une forme de terreur", il affirme, le poing levé : "C'est un mouvement révolutionnaire que nous constituons, oui madame Parisot".

élections 2011-2012, pierre laurent, front de gauche, jean-luc mélenchon, meeting, présidentielle 2012, front de gauche info, grigny, Auparavant, Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF avait répondu à la présidente du Medef qui a vu dimanche dans le candidat du Front de Gauche d'"héritier d'une forme de Terreur". "La révolution Française pour Laurence Parisot est un très mauvais souvenir, c'est un cauchemar, parce que la République de l'égalité, elle date de la Révolution française", a-t-il déclaré à la presse. "S'il y a un endroit où "liberté, égalité, fraternité" ne veut pas dire quelque chose aujourd'hui, c'est le monde de l'entreprise, qui reste un endroit de droit divin pour les patrons et où on fait reculer sans cesse les droits des salariés. S'il y a un endroit où la démocratie doit faire des progrès c'est l'entreprise. Dans la VIe République que nous prônons, la démocratie sociale ça voudra dire quelque chose".

Pour le responsable communiste, "que les patrons, qui pensent que c'est seulement aux actionnaires de décider ce qu'on fait des richesses créées par le travail, s'inquiètent de la montée du Front de Gauche, ça ne m'étonne absolument pas".

Reportage photos : J Selex, J Corbel, E Yagmur


Discours de Jean-Luc Mélenchon à Grigny par PlaceauPeuple

28/03/2012

FRONT DE GAUCHE : LILLE DU BONHEUR !

élections 2011-2012, ps, front de gauche, fn, jean-luc mélenchon, francois hollande, présidentielle 2012, lille, front de gauche info, jérôme cahuzac, A Lille, le Front de gauche a fait "sortir la rivière de son lit"

Après les 120.000 personnes de la reprise de la Bastille, le 18 mars dernier, le Front de gauche a à nouveau frapper un grand coup ce mardi soir. A Lille, ils étaient 23.000 à assister au meeting du candidat Jean-Luc Mélenchon. 15.000 à l'intérieur du Grand palais archi-comble, aux alentours de 8.000 à l'extérieur. C’est le plus grand rassemblement politique jamais réalisé à Lille a souligné la presse locale

"La rivière est sortie de son lit et quoi qu'il arrive, elle n'y rentrera pas de si tôt", a lancé le candidat du Front de gauche devant une forêt de drapeaux rouges, d'où s'élevaient des "résistance, résistance".

"Sortir le FN de la scène"

élections 2011-2012, ps, front de gauche, fn, jean-luc mélenchon, francois hollande, présidentielle 2012, lille, front de gauche info, jérôme cahuzac, "La bataille qui m'excite, c'est de sortir le Front national de la scène. Si je suis devant elle, on serait le premier pays d'Europe où l'on ferait reculer l'extrême droite", a répété à la presse dans le train le porteur du programme partagé. Se félicitant d'avoir "fait dérailler le train de la dédiabolisation" du FN, il a souligné l'échec de l'opération de récupération des drames de Montauban et Toulouse par le Front national.

Nous avons été les meilleurs gardiens de la fraternité. La France a remporté une immense victoire: le tueur en série n'est arrivé à rien, et les chacals du Front national non plus".

"Ne commencez pas à nous chercher!"

Il a regretté par exemple que le PS n'ait toujours pas répondu à son appel d'évoquer le cas des circonscriptions où la gauche pourrait être éliminée dès le premier tour en cas de division.

Pas d’accord avec le PS

élections 2011-2012, ps, front de gauche, fn, jean-luc mélenchon, francois hollande, présidentielle 2012, lille, front de gauche info, jérôme cahuzac, « Contrairement à l’impression des socialistes, il y a des communistes en France! » ironise-t-il, en clin d’œil à la phrase de Hollande le mois dernier à Londres pour rassurer la City.

Jérôme Cahuzac, un proche du candidat socialiste, évoque-t-il un « accord » passé entre le Front de gauche et le PS en vue des législatives? « Gros menteur », rétorque Mélenchon galvanisé, qui ne veut plus se contenter de jouer les seconds couteaux : « Notre intention est d’être en tête de la gauche. »

Un refrain répété par Pierre Laurent à la tribune : « Nous ne sommes pas la voiture-balai du PS, nous sommes en train de devenir la locomotive de toute la gauche! »


A Lille, Mélenchon a réuni plus de 20000 personnes par France3Nord-Pas-de-Calais

25/03/2012

APPEL AU VOTE POUR JEAN LUC MELENCHON DE PLUSIEURS DIRIGEANTS DU NPA DE BESANCENOT

élections 2011-2012, npa, front de gauche, MélenchonEntretien avec Myriam Martin, ex-porte-parole du NPA et Pierre-François Grond, ex-bras droit d'Olivier Besancenot. Ils expliquent à "l'Humanité" pourquoi ils appellent à voter Jean-Luc Mélenchon. «La dynamique est du côté du Front de gauche»

Pourquoi, à un mois de l'élection, avez-vous décidé de soutenir Jean-Luc Mélenchon?

Pierre-François Grond. Nous avons, Hélène Adam, Myriam Martin et moi-même, fait ce choix après avoir épuisé toutes les possibilités à l'intérieur du NPA pour tenter de rectifier ses choix d'isolement et de marginalité. La campagne de Mélenchon crée une véritable dynamique, pas simplement dans les intentions de vote, mais aussi en termes de mobilisation, comme dans les meetings ou à la Bastille le 18 mars. C'est très important pour maintenant et pour la suite.

 

Myriam Martin. Il y a deux campagnes. Celle du Front de gauche suscite une dynamique, celle du NPA, pas du tout. C'est moins lié aux candidats qu'à l'orientation politique. Notre prise de position n'est pas celle du courant unitaire du NPA, qui n'a pas donné de consigne de vote. Mais certains d'entre nous ont pensé qu'il était important de marquer le coup. Nous voulons construire un bloc anticrise capable de rassembler des courants politiques, des organisations, mais aussi des individus qui pensent que ce n'est pas à la majorité de la population de payer la crise. C'est un point commun avec la campagne de Jean-Luc Mélenchon.

Êtes-vous surpris par l'ampleur de la dynamique du Front de gauche?

Pierre-François Grond. Á la gauche du PS, des millions d'hommes et de femmes ont participé à différents combats depuis dix ans : contre le traité constitutionnel européen en 2005, pour défendre les retraites en 2010 ou pour un nouveau partage des richesses. Il existe une gauche de résistance. Je l'ai entendu souvent à la Bastille repris par les manifestants. Ceux-là cherchent une autre voie, un espace de rassemblement, une alternative à gauche. Il y avait à la Bastille des communistes, des écologistes, des socialistes déçus par François Hollande, des gens se réclamant plutôt de l'extrême gauche. Une telle mobilisation, pendant la campagne présidentielle, est très positive.

Myriam Martin. Á la Bastille, le peuple de gauche était là : des jeunes, des moins jeunes, des syndicalistes, tous à la recherche d'une alternative à gauche. C'est aussi notre message. Et ce n'est pas en se repliant sur soi qu'on peut y parvenir. Bien sûr, nous avons des divergences connues avec Jean-Luc Mélenchon, certaines sont à éclaircir. Pour l'instant, personne au Front de gauche ne semble prêt à participer à un gouvernement socialiste qui mènerait des politiques d'austérité. Dont acte.

Pour vous, le NPA a choisi le chemin de la marginalité...

Myriam Martin. J'ai participé à la fondation du NPA, j'y ai cru. Ma déception est à la hauteur de mon investissement. Nous voulions rassembler, pas prendre le chemin de la marginalité. Le NPA se pose aujourd'hui seul contre tous. Ma décision est difficile, mais mûrement réfléchie, même si je ressens une vraie déchirure.

Pierre-François Grond. Je pense qu'il y a eu un marché de dupes au moment de la fondation du NPA. Certains étaient pour un rassemblement large, d'autres pour un petit sas de recrutement de militants révolutionnaires. Ces deux projets sont entrés en confrontation. On a fait une erreur en refusant l'unité avec le Front de gauche. Résultat, trois ans après, le NPA est plus petit et plus sectaire que ne l'était la LCR. Je pense qu'il est urgent de rebondir. Voilà mon état d'esprit.

 

Entretien réalisé par
Mina Kaci avec Julia Hamlaoui pour l'Humanité