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24/09/2016

L’autosatisfaction mensongère du gouvernement à propos du "sauvetage" de la Sécurité sociale

médecin.jpgUne potion qui tue le malade -

Par / 23 septembre 2016

Alors que la ministre de la Santé mène une campagne médiatique d’autosatisfaction sur la baisse du déficit de la Sécurité sociale prévue en 2017, nous tenons à rappeler la dégradation de la prise en charge des soins.

Après avoir repoussé l’âge de départ à la retraite en 2014, supprimé l’universalité des prestations sociales en 2015, imposé une cure d’austérité sans précédent de 11 milliards d’euros pour les hôpitaux, le gouvernement se félicite donc d’avoir « sauvé la Sécurité sociale ».

Nous dénonçons avec force ce mensonge de la part d’un gouvernement qui n’a eu de cesse de poursuivre la politique libérale en réduisant les moyens des hôpitaux, en exonérant les entreprises et en mettant à mal les principes fondateurs de la Sécurité sociale.

La baisse du reste à charge des ménages en matière de santé cache mal les renoncements aux soins grandissants des plus précaires. Selon une enquête du Secours Populaire Français, 68 % des Françaises et des Français estiment que les inégalités en matière d’accès à la santé se sont creusées au cours des dernières années.

Les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste républicain et citoyen s’opposeront au projet de financement de la sécurité sociale pour 2017 et défendront des mesures alternatives en supprimant les exonérations de cotisations des entreprises, en mettant à contribution les revenus du capital et en imposant l’égalité salariale entre les femmes et les hommes afin de créer de nouvelles recettes capables de financer une prise en charge des soins à 100 % par la Sécurité sociale.

19:08 Publié dans ELUS COMMUNISTES, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : santé, sécurité sociale, déficit, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

18/08/2016

Burkini: la stratégie du leurre

burkini.jpgNous sommes loin de sortir de la crise économique et sociale qui, au quotidien, se traduit pour des millions de familles de notre pays par une précarité toujours plus importante. Dans ce contexte difficile, marqué par une allégeance sans cesse plus insupportable du gouvernement au grand patronat (loi travail, licenciements des délégués CGT Air France…), l’affaire du Burkini semble un nouveau leurre. Un leurre bien utile pour détourner l’attention et diviser un peu plus celles et ceux qui subissent les logiques libérales.

Franchement se baigner habillé enlève tout plaisir à la liberté de pouvoir de mouvoir dans l’eau, mais après cela regarde chacun et chacune. En quoi cela entrave ma liberté ? En quoi cela remet en cause le vivre ensemble ou la laïcité ?

L’invocation aux troubles à l’ordre public relève d’une profonde malhonnête intellectuelle. Le même argument était invoqué d’ailleurs -parfois par les mêmes…- pour interdire les seins nus sur les plages il y a 40 ans…

Quant au parallèle quasi-systématique avec le terrorisme, cela relève d’une logique persistante de stigmatisation qui est dangereuse pour notre société.

Aujourd’hui, cette polémique ne fait que conforter les sectaires des différents camps qui vont y voir, une nouvelle fois, une occasion de se radicaliser les uns contre les autres. Et pendant ce temps-là on ne parle pas du reste…

Cette situation arrange une droite en difficulté pour exister face à un gouvernement qui lui a piqué son programme économique, social et sécuritaire. Mais cette situation ouvre surtout un peu plus l’espace au FN qui ne cesse de se nourrir des divisions grandissantes dans le peuple et de la stigmatisation d’une partie de la communauté nationale.

Cette affaire du Burkini pose en revanche une vraie question, trop souvent occultée, celui de l’émancipation des femmes. En la matière le cas de Lionnel Luca, digne représentant de l’ultra-droite, est assez significatif. Celui qui n’a eu de cesse de s’opposer à la réforme de l’IVG en 2000, vient de signer pour sa commune de Villeneuve Loubet un arrêté interdisant le burkini, invoquant, entre autre, les droits des femmes… Une argumentation à géométrie variable qui met en évidence qu’en cette période de crise, la remise en cause des droits des femmes et la dégradation de son image est une caractéristique commune de tous les réactionnaires au-delà des convictions religieuses. Des Erdogan, en passant par Trump, sans oublier Le Pen et tous les radicaux religieux, la remise en cause des droits des femmes est une constante. La meilleure manière de porter ce combat c’est de le porter ouvertement, et non pas de l’instrumentaliser dans un combat d’une autre nature, qui est celui du repliement identitaire et des dérives fascisantes.

Robert Injey

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10:02 Publié dans ACTUALITES, Point de vue, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : burkinie | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

28/05/2016

Loi "travail". "M. le président, il n'y a jamais de déshonneur à prendre en compte les aspirations du peuple"

hollande_15.jpg

56 parlementaires PS, PCF, écologistes et sans étiquette ont adressé vendredi une lettre au Président de la République pour lui demander "d'agir sans attendre pour une sortie de crise" tenant compte "de l'opposition majoritaire en France" au projet de Loi travail.

Paris, le 27 mai 2016
 
Monsieur le Président de la République, 
 
La France traverse une période de tensions sociales sans précédent alors que la gauche exerce le pouvoir. Nul ne peut se satisfaire d'une telle situation de conflits, d'exaspérations et de souffrances. Cette nouvelle crise était pourtant prévisible. 
Nous n’avons pas cessé d’alerter. Comment s'étonner de cette colère toujours plus vive, des mobilisations qui se multiplient, quand un gouvernement issu de la Gauche et des écologistes, après les débats sur la déchéance de nationalité qui avaient déjà profondément meurtri la France, propose une réforme du Code du travail fondée sur l'inversion de la hiérarchie des normes, et assume de faciliter les licenciements ? 
Comment s'étonner, dans un moment de grave défaillance démocratique, mais aussi de vibrantes aspirations citoyennes, que l'utilisation de l’article 49-3 de la Constitution, dès le début des débats parlementaires, sur un sujet aussi essentiel pour la vie quotidienne que le Code du travail, soit vécue comme un déni de démocratie ?
Ces orientations et ces décisions ne peuvent trouver en l’état une issue positive pour la France. C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Président de la République, d'agir sans attendre pour que le dialogue s’engage avec tous, et pour la sortie de crise que nous croyons encore possible.
 
D'un point de vue démocratique d'abord. En tenant compte de l’opposition majoritaire que suscite ce texte en France, à l’Assemblée nationale comme chez une majorité de citoyens et de syndicats. En retrouvant le chemin de l'écoute. En renouant avec l’esprit du Bourget. En cessant de vouloir imposer des dispositions dangereuses et régressives pour les travailleurs, et en renonçant à l’usage de l’article 49-3.           
 
Sur le fond du texte ensuite. Il est encore temps d’abandonner ces réformes qui inquiètent légitimement et divisent inutilement la gauche, qui flexibilisent et insécurisent l’ensemble de nos concitoyens, pour enfin affirmer des choix, en matière d'emploi et de code du travail en faveur desquels il existe, en France et au Parlement, une majorité à gauche. Oui, nous savons tous qu’une telle majorité existe pour :  
  • le maintien de la hiérarchie des normes et du principe de faveur, pour la mise en place de protections contre le dumping social entre entreprises, des mises en concurrences qui n'auront d'autre effet que de tirer vers le bas les salaires et l’ensemble de notre économie. 
  • des mesures destinées à renforcer le dialogue social, le rôle des organisations syndicales, la présence des salariés dans les conseils d'administration des entreprises, car c’est là aussi un enjeu démocratique majeur. 
  • une sécurité sociale professionnelle ambitieuse. Elle ne doit pas être une  contrepartie à un marché du travail devenu plus précaire et plus flexible mais bien un projet de société, de nouvelles conquêtes sociales pour des parcours de vie émancipateurs. 
  • la mise en place, non pas de mesures éparses mais bien d'un ensemble de nouvelles protections dans l'économie numérique émergente et l'accentuation de la responsabilité sociale et fiscale des plateformes et autres acteurs économiques qui tirent d’immenses profits des innovations technologiques.
  • des dispositions visant à faciliter le partage du temps de travail, véritable enjeu de modernité, essentiel pour lutter efficacement contre le chômage, en rendant notamment plus coûteux, donc dissuasif,  le recours aux heures supplémentaires. 
 
Notre responsabilité de parlementaires nous conduit aujourd'hui, Monsieur le Président, à vous presser d'agir. Il n'y a jamais de déshonneur à prendre en compte les aspirations du peuple, à faire le choix courageux  de l'apaisement et de la construction collective. Il y a un chemin capable de rassembler en France comme au Parlement.  S'obstiner aujourd'hui à lui tourner le dos fait courir à la France de grands dangers pour son avenir collectif.
 
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de notre très haute considération,
 
Les signataires :
 
Laurence Abeille, députée du Val-de-Marne
Brigitte Allain, députée de Dordogne
Pouria Amirshahi, député des Français établis hors de France
François Asensi, député de Seine-Saint-Denis
Isabelle Attard, députée du Calvados
Danielle Auroi, députée du Puy-de-Dôme
Laurent Baumel, deputé d'Indre-et-Loire
Philippe Baumel, député de Saône-et-Loire 
Huguette Bello, députée de la Réunion
Jean-Pierre Blazy, député du Val-d'Oise
Alain Bocquet, député du Nord
Michèle Bonneton, députée de L'Isère
Kheira Bouziane-Laroussi, députée de Côte-d'or
Isabelle Bruneau, députée de l'Indre
Marie-Georges Buffet, députée de Seine-Saint-Denis
Jean-Jacques Candelier, député du Nord
Fanélie Carrey-Conte, députée de Paris
Patrice Carvalho, député de l'Oise
Gaby Charroux, député des Bouches-du-Rhône
André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme
Pascal Cherki, député de Paris
Sergio Coronado, député des Français établis hors de France
Marc Dolez, député du Nord
Cécile Duflot, députée de Paris
Aurélie Filippetti, députée de Moselle
Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine
Geneviève Gaillard, députée des Deux-Sèvres
Daniel Goldberg, député de Seine-Saint-Denis
Linda Gourjade députée du Tarn
Edith Gueugneau, députée de Saône-et-Loire
Benoît Hamon, député des Yvelines
Christian Hutin, député du Nord
Serge Janquin, député du Pas-de-Calais
Romain Joron, député de la Somme
Régis Juanico, député de la Loire
Jérôme Lambert, député de Charente
Jean-Luc Laurent, Député du Val-de-Marne 
Christophe Leonard, député des Ardennes
Noël Mamère, député de Gironde
Alfred Marie-Jeanne, député de Martinique
Kléber Mesquida, député de l'Herault
Philippe Nogues, député du Morbihan
Christian Paul, député de la Nièvre
Michel Pouzol, député de l'Essonne
Patrice Prat député du Gard
Barbara Romagnan, députée du Doubs
Jean-Louis Roumegas, député de l'Herault
Nicolas Sansu, député du Cher
Eva Sas, députée de l'Essonne
Suzanne Tallard, députée de Charente-Maritime
Thomas Thevenoud, député de Saône-et-Loire
Stéphane Travert, député de la Manche
Michel Vergnier, député de la Creuse
 
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30/04/2016

Bernard Cazeneuve doit faire preuve de sang froid et s'interdire tout amalgame

manirepression.jpg

Ainsi donc, François Hollande et son gouvernement ont très clairement fait le choix de la provocation et des violences policières hier, dans plusieurs villes, lors de la journée de mobilisation pour le retrait de la loi El Khomri.

Cela ne date pas d'hier, nous avions déjà, lors des dernières mobilisations, alerté sur des comportements et des actes indignes d'une police qui doit agir dans le respect des valeurs de notre République, qui plus est quand il s'agit d'intervenir auprès de jeunes.

La journée du 28 avril marque une inacceptable surenchère qui, pour avoir été constatée en de si nombreux endroits, ne peut qu'avoir été décidée par le ministre de l'Intérieur avec des instructions pour créer un climat de tension.

Ceci est d'abord le signe de l'extrême fébrilité de l'exécutif face aux mobilisations et aux convergences pour le retrait de la loi El Khomri.

Bernard Cazeneuve doit faire preuve de sang froid et s'interdire tout amalgame. Les casseurs, doivent être arrêtés et présentés à la justice, et les jeunes manifestants, les salariés, les représentants des organisations syndicales et de jeunesse qui agissent dans le cadre d'un mouvement social et citoyen doivent pouvoir manifester en toute sécurité. Un peu de discernement ! Il n'est pas très compliqué de faire la différence entre des jeunes avec des pancartes et porteurs d'exigences pour leur vie, et des casseurs cagoulés et équipés pour en découdre avec les forces de l'ordre.

L'exécutif doit se ressaisir, ne pas faire le choix du pourrissement, en décidant du retrait de la loi dite "travail", rejetée par une écrasante majorité, et en acceptant un vrai dialogue pour de vraies solutions.

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

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27/04/2016

Mélenchon, l’oubli de la catastrophe de Bhopal et son obsession autour du nucléaire civil

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Lu sur le blog de JLM une énième déclaration contre le nucléaire civil et ses salariés, salariés sommés de se recycler dans d’autres métiers pour prévoir la « sortie du nucléaire ».

Bhopal.pngAlors biensûr JLM nous sort cela à l’occasion des 30 ans de la catastrophe de Tchernobyl. Mais où était donc JLM en 2014 pour la commémoration des 30 ans de l’accident chimique de Bhopal qui a fait 5 fois plus de victimes que Tchernobyl? C’était pourtant en décembre 2014 (l’accident ayant eu lieu en 1984) : pas un post sur son blog, pas une déclaration, rien sur les centaines de sites classés Seveso en France, rien sur le secteur de la chimie qui ne dispose pas de contrôles aussi sévères que le nucléaire civil. Ce ne serait pas dangereux la chimie ? Faudrait-il aussi demander aux salariés de la chimie de se recycler et organiser au plus vite la sortie de ce secteur vu les catastrophes potentielles qui pèsent en France?

A mon humble avis, ce sont surtout certains politiciens qui devraient se « recycler », et non pas les salariés d ‘EDF, si leur seul projet et la seule imagination dont ils font preuve, c’est fermer des unités de production, des usines qui existent, fonctionnent, produisent de l’électricité à bas carbone, nous permettant au passage d’émettre, par habitant, deux fois moins de CO2 que nos voisins allemands, et qui ont apporté tant de richesse à la France.

Ce n’est pas, encore une fois, aux salariés d’EDF eux de se recycler, mais à ces politiciens, eux qui ne sont pas capables, alors qu’ils citent allègrement le GIEC et la dernière COP21, de lire jusqu’au bout les rapports qui en émanent, rapports qui classent clairement le nucléaire comme un des leviers incontournables pour contrer le réchauffement climatique. Non JLM, être anti-nucléaire, ce n’est pas défendre le climat, c’est même tout le contraire. C’est même aller vers un monde avec 2 milliards d ‘êtres humain sans électricité d’ici 2050.

C’est encore à eux, ces politiciens, de se recycler, si sur un sujet aussi sérieux, dans un texte, après 10 jours de mise en ligne sur un blog, on continue de confondre Flamanville et Penly : non, il n y a pas de chantier nucléaire à Penly, situé à plus de 300 km de Flamanville : vous pouvez aller vérifier, c’est à deux heures de Paris en voiture, un chantier de réacteur cela se remarque un peu…. Quand on s’ exprime sur un sujet aussi sérieux, et qu’on prétend vouloir diriger la 6 ème puissance mondiale, ce serait bien d’avoir un minimum de crédibilité, et d’être un peu précis et ne pas prendre ses infos à coup de recherche google et sur des sites douteux.

C’est à eux de se recycler, lorsqu’ils sont tout juste capable de citer partiellement les syndicats, avec un opportunisme certain, lorsque cela va dans leur sens, mais en omettant le fait que ces mêmes syndicats, notamment la CGT, ne partagent absolument pas la vision de JLM par exemple sur le nucléaire et le mix énergétique (ce qui est pourtant l’objet du texte mis en ligne par JLM). A noter qu’aucun débat contradictoire avec les syndicats sur le sujet n’ a eu lieu avec JLM. C’est mal commencer la 6eme république, si déjà dans une campagne électorale, on ne tient pas compte de l’avis des salariés, alors qu’on se gargarise de « faire de la politique autrement ». Cela fait un peu « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

C’est à eux de se recycler, si ils ne comprennent pas que de grands pays comme la Chine, l’Inde, plusieurs pays d’Asie du Sud-Est dont le Vietnam, la Thailande, l’Afrique du Sud, une bonne partie de l’Amérique latine, dont la Bolivie d’Evo Morales (la Mecque de l’éco-socialisme pourtant), entreprennent de grands programmes pour le nucléaire civil ; non pas parce que ce serait une gabegie et un gouffre financier, comme le prétend JLM, mais parce qu’ils ont des besoins concrets auxquels ils doivent faire face pour leurs populations et assurer l’avenir. JLM aurait raison seul contre tous ces pays ? Non, tous ces pays n ‘ont pas le temps de faire de la démagogie, ils doivent se coltiner le réel et agir en conséquence. Citons aussi la Finlande qui relance le nucléaire, pays pourtant très connu pour le strict contrôle des comptes publics : nuls en calcul et flambeurs aussi les Finlandais ?

Et que dire d’une entreprise publique comme EDF, malgré les difficultés, la privatisation en cours, et les coups portés par le capitalisme court-termiste qui veut en finir avec le service public, mais entreprise qui a rapporté des centaines de milliards d’euros à l’Etat : cela doit être sans doute cela la définition du gouffre financier et de la gabegie du nucléaire selon JLM.

JLM défendait il y a peu Alstom racheté par General Electric, en s’étendant sur la nécessaire indépendance de la France dans le domaine de la maîtrise de la propulsion marine, en citant notamment le porte avion Charles-de-Gaule (Alstom fabriquant ses turbines)…et pourtant, il est à propulsion nucléaire ce navire non ? Alors il y aurait un nucléaire dangereux, le civil, et un nucléaire inoffensif, le militaire, dont on ne parle jamais ? Et n’ est-ce pas une gabegie un porte avion qui sert plus à déstabiliser des régions que de produire de l’électricité à 60 millions d ‘habitants?

JLM insiste sur la dangerosité du nucléaire civil, en stigmatisant le chantier de Flamanville (et pas à Penly, il faudrait penser à corriger sur le blog !), mais pourquoi ne nous parle-t-il pas du chantier de renouvellement de toute la flotte de sous-marins nucléaires à Brest, flotte capable de faire sauter plusieurs fois l’Europe, le programme « Barracuda». Pour un député Européen, ce serait bien de hiérarchiser les priorités non ? Vous avez entendu parler du programme Barracuda ? Ce n’est sans doute pas JLM, ni ses proches collaborateurs, qui vous en parleront.

Ce qui est navrant dans cette démarche, c’est d’user de la démagogie, surfer sur des peurs, juste pour des raisons politiciennes, sur un enjeux majeur qui va engager l’avenir de notre pays et du monde. Et cela tout en nuisant à une des dernière industrie qui reste en France et en stigmatisant leurs salariés.

Vous avez dit « faire de la politique autrement » ?

lire le post original de JLM : Cliquez ICI

bellal.jpgAlain Bellal, dirigeant du PCF, ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Cachan et de l'INSA de Lyon, professeur agrégé de génie civil il enseigne dans des lycées et centres de formation en Ile de France.

En 2013, il rédacteur en chef de Progressistes, nouvelle revue que je lance avec l'aide et le soutien de plusieurs personnalités du monde scientifique et du travail.

Il anime régulièrement des débats publics sur les enjeux d'énergie et d'environnement à la demande de collectivités, d'associations, de partis politiques et de syndicats.

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12/04/2016

EVRY : CONSEIL MUNICIPAL SUR LA LAICITE

cmlaicité.jpg

cmlaicitéelise.jpgA l'occasion d'un conseil municipal extraordinaire consacré à la laïcité, Elise Yagmur, conseillère municipale communiste déléguée à la laïcité est intervenue. Sa déclaration :

"Je suis ravie d’être avec vous ce soir dans le cadre de ce Conseil municipal extraordinaire pour l’installation du Conseil Local de la Laïcité. Je tiens à vous remercier toutes et tous pour votre présence, en grand nombre. Cela traduit une réelle volonté de s’engager en faveur du vivre-ensemble et de la tolérance, ici, à Evry.

Rappelons-le brièvement, le concept de laïcité tel que l'avait défini les pères fondateurs, penseurs de la laïcité (comme Aristide Briand, Ferdinand Buisson, Jean Jaurès, Georges Clémenceau) en 1905, à l’époque de la séparation des Églises et de l'Etat, repose sur l’idée de la Liberté de conscience et à travers elle la liberté de culte dans le respect des valeurs de la République et de l’ordre public.

La liberté de conscience est plus englobante, elle renvoie non seulement à la liberté en matière religieuse mais aussi à la liberté de conviction c’est-à-dire de se revendiquer athée ou agnostique et même de rire de la religion.

Cette notion de liberté est étroitement liée à celle d'égalité de droit. Néanmoins, elle ne peut pas s’exercer pleinement sans la volonté du vivre ensemble, c'est à dire de la fraternité.

Liberté, Egalité, Fraternité sont les maîtres-mots de nos valeurs républicaines héritées de la Révolution Française matérialisées par la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, l'abolition des privilèges et rappelons-le, la mise en place de l'état civil tenu par les représentants de la République dans les mairies et non plus l'enregistrement dans les paroisses.

Ce n’est pas un hasard si l’arbre de la laïcité que nous retrouvons à Evry est l’héritier direct des arbres de la liberté plantés à l’occasion des heures fameuses de notre histoire, je pense à1830 et 1848 ou encore à la Libération en 1945. Reflets de l’histoire du peuple et s’inscrivant dans la mémoire révolutionnaire, ces arbres demeurent les témoins de la cohésion du pacte républicain à travers les âges.

La laïcité doit être aujourd’hui le ciment qui nous lie, nous unie, surtout à l’heure où nos valeurs sont mises en périls. Elle doit être au service d’une République ouverte, rassembleuse, tolérante et respectueuse.

La laïcité est le meilleurs ennemi de l'intégrisme, une attitude qui entretien la haine et le rejet de l’autre, et l'obscurantisme qui renferme les individus dans des schémas de pensée.

La République laïque éduque par la connaissance et l'esprit critique, elle n'inculque pas.

« L’esprit critique va de paire avec la liberté de conscience. C’est une valeur essentielle de la laïciité ».(Henri Pena-Ruiz, philosophe / septembre 2003)

L'esprit laïc, c'est aussi le rejet d’un communautarisme sectaire qui divise. S'il est normal que les femmes et les hommes cherchent à s'associer autour de valeurs et combats communs, il n'est pas tolérable que les communautés s'opposent les unes aux autres et portent atteinte à la société dans son ensemble.

Il est important, comme le fait aujourd'hui notre Conseil municipal, de rappeler avec détermination le principe de la laïcité, principe fondateur de notre République.

Voilà pourquoi la Laïcité a été érigée au rang de principe constitutionnel.

L’article 1er de notre Constitution affirme haut et fort que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».

A Evry, la laïcité est un engagement primordial du service public municipal, à la mairie, dans les écoles, dans les centres de loisirs et partout ailleurs dans notre ville.

En la matière, la neutralité du service public est la règle absolue et il ne saurait y avoir d'exception. Aussi, nous devons continuer inlassablement à oeuvrer pour transmettre cette exigence de la laïcité, socle de notre République, aux jeunes générations.

Associer la jeunesse à ce combat pour la laïcité est indispensable. Face aux dangers du communautarisme, il est de la responsabilité de tous, élus, parents, Education nationale de sensibiliser dès leur plus jeune âge les futurs citoyens à cette laïcité émancipatrice et vecteur de tolérance.

Il en va de notre idéal Républicain, il en va de notre capacité à vivre ensemble, de notre capacité à «  vivre l'avenir  ». Trop souvent les hommes et les femmes ont tendance à mettre l’accent sur ce qui les divise.

Avec la laïcité, il faut apprendre à vivre avec ses différences sans oublier ce qu’il y’a d’universel en nous, notre humanisme.

Alors continuons à vivre ensemble dans le respect mutuel… continuons à faire de nos différences un trésor inestimable pour faire reculer la haine et la xénophobie.

A nouveau, je tiens à féliciter chaleureusement tous les acteurs qui ont rendu possible la mise en place de ce Conseil local de la Laïcité un acte remarquable et nécessaire et je conclurai cette brève allocution en rappelant cette citation simple mais porteuse de sens de Georges BERNANOS :

« On ne subit pas l’avenir, on le fait » Oui, faisons l’avenir ensemble, construisons-la pierre après pierre pour préserver « le vivre ensemble » républicain."

 

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29/03/2016

LOI TRAVAIL : OPERATION DESINTOX DANS L'HUMA ET SUR CHANSONS ROUGES MOSAIK RADIO

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De gauche à droite, Pascal Lokiec, professeur de droit social et Gérard Filoche, inspecteur du travail, jeudi dernier. Photo : Magali Cohen

Sur le thème « Le travail défend ses droits », quatre invités ont rétabli jeudi quelques vérités sur le projet El Khomri : Pascal Lokiec, professeur de droit social, Gérard Filoche, inspecteur du travail, Danièle Linhart, sociologue, et Jean-Christophe Le Duigou, économiste, ancien dirigeant de la CGT.

La philosophie du projet de loi travail repose sur l’idée qu’il y aurait une opposition d’intérêt entre les « insiders », qui ont un emploi, et les « outsiders », qui en sont privés, analyse Pascal Lokiec. Pour améliorer la situation de ceux qui n’ont pas d’emploi, il faudrait dégrader la situation de ceux qui en ont un. « Le Code du travail est devenu un bouc émissaire », que l’on dénigre, présente comme un monument de conservatisme. Or, rappelle Pascal Lokiec, tout contrat de travail établit un rapport de subordination. « La protection des salariés n’est pas une option ; elle est la contrepartie de ce lien de subordination. » Gérard Filoche rappelle que le Code du travail remonte à la période qui a suivi la catastrophe de Courrières (Pas-de-Calais) en 1906, qui avait provoqué la mort de près de 1 100 mineurs. Ce qui fait dire à l’inspecteur du travail que Manuel Valls opère une contre-révolution après un siècle de luttes pour le droit du travail. Qu’est d’autre en effet le Code du travail que les lois de la République primant sur la loi du marché ? interroge Gérard Filoche, avant d’estimer que le projet El Khomri va à l’encontre de l’Organisation internationale du travail, dont la France est membre comme 140 États, qui réclame des droits universels. Au lieu de cela, le projet développe « une conception boutiquière » d’un droit morcelé. « Le droit du travail doit défendre l’humain dans l’entreprise, la réforme vise à défendre l’entreprise de l’humain. »

Ceux qui veulent vivre de leur travail et ceux qui se gavent du capital…

Insiders, outsiders… d’autres prétendues oppositions sont inventées et répétées à l’envi, pour faire oublier l’opposition entre ceux qui veulent vivre de leur travail et ceux qui se gavent du capital… Outre la propagande, dénoncée par Danièle Linhart, qui met en scène des petits patrons courageux, inventifs et des salariés peureux et arc-boutés sur leurs protections, on oppose les titulaires de CDI aux titulaires de CDD, les salariés aux indépendants, salariés aux consommateurs, qui, au passage, sont les mêmes…. La primauté accordée aux accords d’entreprise va favoriser le dumping social, explique Pascal Lokiec. « Les entreprises vont se concurrencer sur les règles sociales. Cela crée un conflit d’intérêts entre les salariés et les consommateurs, entre le phénomène du dumping social et le phénomène du low cost. » L’accord d’entreprise est conçu comme « un levier pour mettre les salariés en concurrence sociale », analyse Jean-Christophe Le Duigou.

Pascal Lokiec critique l’argument de la « simplification » du Code du travail. Une grande partie des règles inscrites ont trait aux questions de santé et de sécurité en matière desquelles les connaissances se sont enrichies au fil du temps. La réponse à la complexité du droit du travail n’est pas la réécriture d’un nouveau code, c’est l’accès au droit pour lequel Pascal Lokiec propose la création d’un service public à destination notamment des salariés et des petits chefs d’entreprise.

Sur la question du périmètre d’appréciation des licenciements dans les grands groupes, la prise en compte de la seule filiale française revient à permettre à des sociétés florissantes à supprimer l’emploi en France. « Cela va dans le sens inverse des évolutions du droit qui prend en compte les groupes. Dans un mouvement de mondialisation, on ne va pas de l’international au national, on fait l’inverse », explique Pascal Lokiec. Il dénonce les « faux-semblants de la réforme ». Le Code du travail serait un carcan… Faux, réplique-t-il, « il y a en France 35 000 accords collectifs par an. Il n’y a pas lieu de déverrouiller ». On peut licencier en France et on peut conclure des ruptures conventionnelles ; il y en eut 350 000 en 2014, et 2 millions depuis 2008.

Parmi ces faux-semblants, l’idée que toute négociation d’entreprise serait forcément juste et qu’un référendum serait nécessairement démocratique. En réalité, le référendum ne vise qu’à mettre de côté les syndicats majoritaires. Convoqué souvent à chaud, dans un contexte de chantage à l’emploi, le référendum est conçu comme un contre-feu aux syndicats majoritaires. Et Gérard Filoche de préciser que, pour être majoritaires, les syndicats ont besoin d’un vote soumis à un quorum de 50 %. Mais quand un syndicat minoritaire veut faire contester un accord par un référendum, c’est le patron qui pose la question et aucun quorum n’est requis. Autre sujet d’inquiétude, le salarié devra accepter, sous peine de licenciement, un allongement du temps de travail même sans augmentation de salaire, soit une baisse de sa rémunération, sans que l’entreprise ne traverse des difficultés économiques graves, mais seulement dans le cadre d’un accord en vue de « maintenir ou développer l’emploi ». Derrière ce flou, on entrevoit déjà des hordes de loups…

L’objectif final des promoteurs de la réforme n’est autre que mettre les salariés « à disposition » du patronat dans la plus pure tradition des règles tayloriennes, observe la sociologue Danièle Linhart. Elle démonte la construction idéologique visant à obtenir des travailleurs qu’ils prennent des risques, qu’ils se mettent en danger pour réaliser les objectifs des patrons et des actionnaires. La précarisation comme système de management.

Compte rendu Jean-Paul Piérot pour l'Humanité

Loi travail, Chansons Rouges, forum HumanitéCHANSONS ROUGES MOSAIK RADIO REDIFFUSE LA TOTALITE DE CE DEBAT LE JEUDI 31 MARS DE 20H A 22H, DIMANCHE 03 AVRIL DE 15H A 17H : CHANSONS ROUGES MOSAIK RADIO

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